Obtenir une assurance de prêt en tant qu'agent de sécurité
Tout emprunteur immobilier doit souscrire une assurance spécifique. En effet, celle-ci protège la banque contre tout risque de défaillance de remboursement. De ce fait, l’assureur évalue la situation médicale, personnelle et professionnelle du client pour établir la couverture. D’ailleurs, certains métiers exposent plus que d’autres à des risques accrus d’incapacité de remboursement.
Par exemple, les agents de sécurité se heurtent régulièrement à des risques en travaillant. Ils assurent la protection des personnes et des biens dans des environnements sensibles. Mais cela impacte également le tarif et les termes de leur assurance de prêt. Apprenez-en davantage en lisant cet article.
Qu’est-ce qui fait du métier d’agent de sécurité une profession risquée ?
L’assurance de prêt immobilier, bien que non obligatoire par la loi, s’impose souvent dans les transactions bancaires. En effet, en général, les banques refusent de prêter d’importantes sommes sur de longues durées sans garanties.
Pour cette raison, elles exigent une souscription à une assurance emprunteur. En fonction des garanties choisies, ce système assure le remboursement des mensualités en cas de défaillance de l’emprunteur.
La quotité, c’est-à-dire la proportion du prêt assurée, doit atteindre au moins 100 % du montant emprunté. Ainsi, un emprunteur unique obtient une couverture intégrale
En revanche, pour un couple, la répartition peut être de 50 % chacun ou 100 % pour l’un des deux. Dans l’hypothèse où l'un des co-emprunteurs décède, l’assurance doit couvrir le pourcentage du capital restant dû, tandis que l’autre assume le reste du crédit.
Cependant, tous les profils ne sont pas égaux face à l’assurance. Certains ont du mal à souscrire une assurance à prix accessible. Notamment, c’est surtout le cas des personnes qui exercent des professions dites « à risques ».
De toute évidence, ces professions, comme celle d’agent de sécurité, exigent une analyse minutieuse des offres d’assurance. De ce fait, trouver une couverture adéquate, qui protège en cas d’accidents graves ou de décès, est souvent complexe.
Ainsi, trois scénarios sont possibles. Soit ils peuvent :
- Payer une surprime,
- Voir leur couverture limitée par des exclusions liées à leur activité,
- Se voir carrément refuser l’assurance.
Agent de sécurité : quels sont les risques du métier ?
L’agent de sécurité a pour mission principale de protéger des biens ou des personnes. Son travail le met donc en première ligne face aux menaces potentielles.
Cependant, les risques encourus varient selon son affectation :
- Protection contre le vol,
- Prévention d’agressions ou d’incidents plus graves,
- Prise en charge de la sécurité incendie,
- Contrôle des sites pour éviter tout sinistre.
Par ailleurs, dans l’événementiel, les agents de sécurité doivent même faire face à des foules parfois imprévisibles. De plus, dans d’autres secteurs, ils se confrontent à des risques physiques, comme des blessures causées par des confrontations ou des catastrophes.
Les agents cynophiles, par exemple, travaillent avec des chiens de garde, ce qui ajoute un niveau de danger supplémentaire. Au-delà de ces menaces évidentes, les agents de sécurité font face à d’autres risques moins visibles, mais tout aussi présents :
- Les agressions verbales, fréquentes, peuvent générer un stress intense, menant parfois à des arrêts de travail prolongés.
- Les déplacements réguliers lors des rondes, souvent dans des conditions difficiles, augmentent les risques de chute.
- Le maintien d’une position debout prolongée, notamment dans des environnements hostiles, peut entraîner des problèmes de dos.
- Les risques industriels et chimiques, eux, représentent des dangers invisibles mais omniprésents.
- Les horaires décalés imposés par la profession perturbent le rythme biologique, provoquant divers troubles physiques.
Quid des questions posées aux agents de sécurité lors de la souscription d’une assurance ?
Tout emprunteur doit fournir ses informations médicales lors de la souscription à une assurance emprunteur. En effet, ce document permet à l’assureur d’évaluer les risques liés au non-remboursement des mensualités.
Toutefois, pour un agent de sécurité, des questions supplémentaires sont souvent posées pour mieux cerner les dangers liés à son métier. Notamment, ces questions concernent souvent :
- L’usage d’une arme,
- Les modalités de travail : centre de télésurveillance ou missions sur des sites à risques élevés, les compétences professionnelles acquises,
- Les équipements utilisés en service,
- Le passé judiciaire de l’agent lié à son activité.
Donc, les réponses à ces questions influencent les conditions de l’assurance. Par conséquent, elles influencent la possibilité d’obtenir un accord au tarif standard, ou avec exclusions et/ou surprimes.
Dans certains cas, elles peuvent même conduire à un refus de couverture. Toutefois, il est important pour l’agent de fournir des réponses précises et honnêtes.
Toute fausse déclaration, ou une réponse imprécise, pourrait entraîner l’annulation du contrat. En effet, dans quelques cas, des sanctions peuvent avoir lieu. De plus, l’agent doit signaler toute modification du risque, même si cela entraîne une augmentation de la cotisation.
Qu’en est-il des garanties pour l’assurance des agents de sécurité ?
L’assurance de prêt couvre les risques liés à des accidents ou des maladies pendant la période de remboursement du crédit. Par conséquent, les agents de sécurité doivent souscrire à plusieurs garanties spécifiques pour assurer leur protection.
- L’Incapacité Temporaire de Travail (ITT) : Lorsqu’un agent de sécurité ne peut plus exercer son métier à cause d’un accident ou d’une maladie, cette garantie prend effet. En effet, un constat médical est nécessaire. L’assureur rembourse soit la totalité de l’échéance, soit la différence entre le salaire et l’indemnisation perçue en cas d’arrêt de travail.
- L’Invalidité Permanente et Partielle (IPP) : Si l’agent subit une invalidité le rendant incapable de poursuivre son activité professionnelle, cette garantie s’applique. Le remboursement des mensualités dépend du taux d’invalidité, qui doit être entre 33 % et 66 %. L’assureur couvre une partie des mensualités en fonction de la quotité de l’assuré.
- L’Invalidité Permanente et Totale (IPT) : Pour une invalidité qui dépasse 66 %, l’assureur prend en charge les échéances du prêt. Ainsi, ce type d’invalidité empêche l’assuré de réaliser toute activité professionnelle générant un revenu.
- La Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) : Cette garantie s’applique lorsque l’emprunteur ne peut plus exercer aucune activité rémunératrice et nécessite une assistance pour les tâches quotidiennes. Dans ce cas, l’assureur rembourse alors le capital restant dû, en fonction de la quotité choisie.
- La garantie Décès : Cette garantie est obligatoire pour tout crédit immobilier. Si l’assuré vient à mourir, l’assureur paie le capital non remboursé.
La quotité d’assurance est ici, un élément clé. Une couverture à 100 % pour chaque emprunteur garantit une protection optimale en cas de sinistre
Assurance de prêt : les solutions légales qui s’offrent aux agents de sécurité ?
Depuis l’application de la loi Lagarde, les emprunteurs peuvent souscrire à un contrat d’assurance personnalisé auprès d’un assureur indépendant. Ainsi, cela permet une grande flexibilité dans le choix des garanties.
De plus, tout emprunteur a la possibilité de modifier l’assurance en question. Ce changement peut renforcer la couverture ou procurer des tarifs plus intéressants.
De plus, si le crédit a été contracté il y a moins d’un an, la loi Hamon permet de remplacer l’assurance actuelle par une nouvelle, avec des garanties équivalentes. Cette opération peut se faire sans frais, à condition de respecter un préavis de 15 jours pour informer la banque.
Par ailleurs, après la première année, l’amendement Bourquin, intégré à la loi Sapin 2, autorise la résiliation et le remplacement de l’assurance à chaque date anniversaire du contrat. Le préavis est alors de deux mois, et l’équivalence des garanties doit être respectée.
Enfin, depuis le 1er septembre 2022, la loi Lemoine a renforcé les droits des emprunteurs. Désormais, elle permet de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre l’échéance annuelle. Ainsi, cette réforme offre une plus grande liberté pour adapter son contrat d’assurance à ses besoins spécifiques.
Quelle couverture emprunteur choisir en tant qu’agent de sécurité ?
L’agent de sécurité peut souscrire à l’assurance collective de la banque ou se tourner vers une délégation d’assurance individuelle. Ce choix dépend de plusieurs facteurs, notamment le coût et les conditions de couverture. Cependant, le métier d’agent de sécurité présente des risques spécifiques.
Ainsi, l’assurance emprunteur peut intégrer des surprimes ou des franchises qui majorent le coût total du prêt immobilier. C’est pourquoi, il est crucial de sélectionner un contrat adapté à sa situation personnelle. Comparer les différentes offres d’assurance permet de trouver celle qui offre le meilleur rapport qualité-prix.
En outre, certains assureurs proposent des contrats avec des clauses d’exclusion de garantie moins strictes. D’autres, par contre, appliquent des surprimes modérées, rendant leur offre plus compétitive. L’important, c’est de trouver un contrat qui répond aux besoins spécifiques du profil de l’emprunteur.
De plus, un courtier peut être d’une aide précieuse pour trouver la meilleure assurance emprunteur pour un agent de sécurité. En effet, il oriente l’emprunteur à chaque étape de la recherche et de la souscription :
- Orientation vers les assureurs spécialisés : Le courtier guide l’emprunteur vers les compagnies d’assurance les plus adaptées à son dossier. En effet, certains assureurs se spécialisent dans les profils à risque, comme les agents de sécurité.
- Analyse des devis : Le courtier examine les devis proposés par les assureurs. Il met en avant les atouts et les limites de chaque offre, et oriente ainsi l’emprunteur vers un choix avisé.