Assurance de prêt immobilier pour intermittent du spectacle : guide complet


Lorsque vous sollicitez un crédit immobilier, la banque demande presque toujours une assurance de prêt. Toutefois, son obtention est souvent délicate pour un profil atypique, comme un intermittent du spectacle. Alors, comment décrocher une telle couverture quand on exerce ce métier ? Magnolia.fr vous en dit plus.

Quelles garanties la banque vous impose-t-elle en tant qu’intermittent du spectacle pour un prêt immobilier ?

Lorsque vous sollicitez un prêt immobilier en tant qu’intermittent du spectacle, la banque peut vous imposer quelques conditions avant de valider votre offre de prêt. En effet, vos revenus irréguliers accentuent, à ses yeux, le risque de non-remboursement.

Pour y remédier, votre établissement bancaire peut demander à ce que vous soyez couvert par une assurance emprunteur en exigeant éventuellement :

  • Une garantie décès : si vous disparaissez, la compagnie d’assurance règle le capital restant dû, ce qui protège vos proches des dettes liées à votre emprunt immobilier.
  • Une garantie perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) : cette couverture s’active si un accident ou une maladie vous prive de la possibilité d’exercer une activité professionnelle.
  • Une garantie incapacité temporaire totale de travail (ITT) : elle prend en charge vos échéances si un problème de santé ou un accident vous empêche, temporairement, de travailler.
  • Une garantie invalidité permanente partielle (IPP) ou totale (IPT) : elle prévoit le versement d’indemnités si une invalidité durable, partielle ou totale, limite ou rend impossible la poursuite de votre métier.

Mais avant de souscrire, prenez le temps d’examiner plusieurs points essentiels, à savoir :

  • Les plafonds d’indemnisation : ils fixent la limite que la compagnie peut verser après un sinistre. Ce seuil varie d’un contrat à l’autre.
  • Les exclusions : certaines activités ou situations ne sont pas couvertes par l’assurance. Vous devez donc les identifier clairement.
  • Le délai de carence : il correspond à la période durant laquelle la couverture ne s’applique pas immédiatement après la souscription du contrat d’assurance.
  • Le délai de franchise : il s’agit du laps de temps entre le sinistre et le remboursement par l’assurance.
  • L’âge limite de couverture : la plupart des contrats fixent un âge maximal pour bénéficier des garanties, généralement entre 65 et 70 ans.

Tous ces éléments influencent directement la qualité de votre protection. C’est pourquoi vous devez lire les conditions générales de votre contrat d’assurance avec la plus grande attention.

Pourquoi est-il difficile d'obtenir une assurance de prêt quand on est intermittent du spectacle ?

Chercher une assurance emprunteur compatible avec votre statut d’intermittent, n’est pas toujours simple. Cette difficulté provient surtout de l’instabilité de vos revenus et du mode d’exercice particulier de votre métier.

En tant qu’intermittent, vous enchaînez les employeurs, avec des périodes d’activité professionnelle intense suivies de creux, ce qui génère des fluctuations de revenus chaque mois. Or, les assureurs perçoivent ce rythme comme un risque aggravé.

Cette perception engendre parfois 3 obstacles :

  • Les compagnies d’assurance appliquent une surprime, ce qui augmente la cotisation mensuelle et impacte le coût total de votre prêt immobilier.
  • Elles refusent de vous couvrir si vos périodes d’inactivité se prolongent ou si les justificatifs ne suffisent pas à rassurer un organisme prêteur sur votre solvabilité.
  • Elles ajoutent des exclusions qui limitent les garanties souscrites. Certains risques échappent alors à la couverture. Vous pouvez tout de même négocier le rachat de ces dernières, afin de garder des garanties équivalentes à celles d’un contrat classique. 

Mais même lorsque les démarches semblent complexes, l’assurance de prêt reste incontournable. Sans elle, la banque peut refuser de vous accorder le financement de votre bien immobilier.

Comment un assureur évalue-t-il le risque lié à votre statut d’intermittent du spectacle ?

Un assureur analyse votre dossier d’emprunteur en tant qu’intermittent du spectacle en considérant plusieurs critères. Parmi ces derniers :

  • Vos revenus, leur régularité et leur montant sur 3 ans comptent beaucoup. La compagnie étudie vos bulletins de salaire et vos contrats de travail pour vérifier votre solvabilité.
  • Votre ancienneté rassure l’établissement bancaire, car elle justifie une certaine stabilité professionnelle.
  • La fréquence de vos missions et la fidélité de vos employeurs jouent en votre faveur.
  • La nature de votre activité influence le niveau de garantie demandé. Si vous travaillez en hauteur, portez des charges lourdes, partez en tournée à l’international, réalisez des cascades, utilisez des animaux ou des effets spéciaux, l’assureur peut imposer plus de garanties.
  • Un passé d’accidents professionnels, d’arrêts de travail ou de blessures peut aggraver le risque.

L’assureur recueille ces informations grâce à un questionnaire médical et professionnel. Plus votre dossier prouve une activité régulière, diversifiée et sans incident majeur, plus il inspire confiance. À l’inverse, l’accumulation de facteurs à risque (missions dangereuses et instabilité des revenus) entraîne souvent une hausse de la prime ou des limitations de garanties.

Même si votre situation semble difficile, restez transparent avec l’assureur. Si vous cachez une information, il peut considérer cela comme une fausse déclaration et refuser d’indemniser le sinistre. Dans le pire des cas, il peut engager des poursuites contre vous ou résilier votre assurance de prêt immobilier.

Bon à savoir : la présence d’un coemprunteur bénéficiant d’un CDI ou d’un statut perçu comme stable constitue un atout supplémentaire pour obtenir des conditions plus favorables.

Comment trouver la meilleure assurance emprunteur quand vous êtes intermittent du spectacle ?

Pour dénicher la meilleure assurance emprunteur quand vous exercez une activité d’intermittent du spectacle, voici comment procéder :

  • Privilégiez la délégation d’assurance. En choisissant un contrat d’assurance individuel auprès d’un assureur externe, vous profitez d’une analyse sur mesure. Ce professionnel peut ajuster vos garanties, lever certaines exclusions et adapter les plafonds d’indemnisation. Il peut aussi raccourcir le délai de carence. Vous optimisez ainsi le coût global de votre prêt, tout en obtenant une protection personnalisée.
  • Comparez plusieurs offres d’assurance. Un comparateur d’assurance vous aide à mettre en concurrence plusieurs assureurs et à obtenir le meilleur taux pour votre crédit immobilier.
  • Vérifiez l’équivalence des garanties entre le contrat groupe et le contrat individuel choisi. Pour cela, appuyez-vous sur la fiche standardisée d’information (FSI) remise par votre banque qui détaille les garanties minimales exigées. Prenez le temps de lire chaque ligne, car, sans cette équivalence, la banque peut refuser la nouvelle assurance.
  • Profitez de la liberté accordée par la loi Lemoine. Grâce à cette loi, vous pouvez changer d’assurance à tout moment, gratuitement, sans attendre la date anniversaire du contrat. Cette possibilité vous permet de rester constamment à l’écoute du marché, de solliciter des devis concurrents et d’ajuster votre contrat si votre situation professionnelle évolue.

En suivant ces étapes, vous maximisez vos chances d’obtenir une assurance de prêt réellement adaptée à vos besoins et à votre rythme. 

Quel est le prix de l’assurance de prêt pour un intermittent du spectacle ?

Le tarif de votre assurance de prêt, en tant qu’intermittent du spectacle, dépend de plusieurs éléments :

  • Votre âge : le risque augmente avec les années. L’assureur peut vous demander une surprime si, en tant que senior, votre santé l’inquiète.
  • Votre état de santé : si vous signalez une maladie ou des antécédents médicaux, l’assureur peut prendre des dispositions pour ajuster votre contrat.
  • Votre mode de vie : la couverture coûte toujours plus cher à un fumeur qu’à un non-fumeur.
  • Le montant du prêt immobilier : un capital plus important implique une cotisation mensuelle plus élevée, puisque la somme garantie par l’assureur s’accroît également.
  • La durée du crédit : un emprunt sur une période longue élève le coût global de l’assurance, car la protection s’étale sur de nombreuses années.
  • Le niveau de garanties : plus la formule choisie est complète, plus le tarif grimpe par rapport à une protection standard.
  • Les particularités de votre profession : certaines missions, comme les spectacles acrobatiques, l’usage d’équipements spécifiques ou les déplacements à l’international, représentent des risques supplémentaires qui justifient un surcoût.
  • La quotité assurée : couvrir 100 % du capital au lieu de 50 % peut faire grimper le montant de votre cotisation.
  • La solution retenue : choisir une assurance groupe auprès de la banque ou préférer un contrat individuel avec délégation d’assurance transforme le coût final. Un contrat externe sur mesure, adapté à votre statut, permet souvent d’accéder à de meilleures conditions.

Chaque assureur applique sa propre politique de tarification. De plus, 2 intermittents du spectacle ne paient presque jamais la même prime, car l’établissement prend en compte vos informations personnelles, vos réponses au questionnaire médical et le niveau de garanties souscrit.

Bon à savoir : pour comparer facilement les offres et évaluer l’impact de chaque paramètre sur votre prime d’assurance, réalisez une simulation gratuite en ligne sur Magnolia.fr.

Comment réduire votre prime d’assurance en tant qu’intermittent du spectacle ?

Réduire le coût global de votre assurance de prêt immobilier reste tout à fait possible, même avec un statut d’intermittent du spectacle.

  • Vous pouvez commencer par ajuster la quotité assurée selon votre profil ou celui de votre coemprunteur. En couvrant une part moins élevée du capital emprunté, vous faites baisser le montant assuré, ce qui allège aussi votre cotisation mensuelle.
  • Ciblez uniquement les garanties exigées par votre établissement prêteur ou votre banque. Évitez d’intégrer des protections inutiles. Par exemple, si une garantie reste facultative et non exigée par votre banque, il n’est pas nécessaire de la sélectionner.
  • Négociez chaque point de votre contrat d’assurance. Un dossier bien préparé, avec plusieurs années d’activité professionnelle, des revenus réguliers et une gestion financière saine, renforce votre position face à l’assureur. 
  • Soulignez votre stabilité, mettez en avant la constance de vos revenus et votre sérieux dans le remboursement. Cette approche peut, par exemple, permettre d’obtenir une prime plus réduite et des délais de carence raccourcis. Si vous présentez un risque aggravé, mettez en avant vos démarches pour limiter ce risque.
  • Sollicitez un courtier spécialisé en assurances emprunteur. Grâce à sa maîtrise du secteur, il compare les offres d’assurance disponibles, met en concurrence plusieurs assureurs et obtient pour vous des conditions avantageuses. Ce professionnel valorise votre dossier, facilite la souscription et vous aide à obtenir le meilleur taux pour votre assurance crédit immobilier.
  • Surveillez les évolutions du marché. La loi Lemoine vous permet de changer d’assurance à tout moment, sans frais supplémentaires. Profitez-en pour comparer fréquemment les offres et renégocier votre contrat lorsque votre situation évolue ou qu’une offre plus compétitive apparaît. Utilisez un comparateur en ligne pour multiplier les simulations et demander des devis d'assurance sur mesure. Cette attention peut se traduire par plusieurs milliers d’euros économisés sur la durée du crédit.
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