Assurance emprunteur : le choc réglementaire de la loi Lemoine

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Entrée progressivement en application le 1er juin 2022, la loi Lemoine révolutionne le marché de l’assurance de prêt immobilier. Elle repose sur 3 mesures qui viennent renforcer les droits des emprunteurs dont la première, à l’origine du texte, qui permet de changer de contrat à tout moment en cours de prêt. Voyons en détail les avancées permises par la loi Lemoine, au bénéfice de tous les emprunteurs, quel que soit leur profil.

La réglementation en assurance emprunteur

L’assurance emprunteur est une dépense incontournable quand on contracte un crédit immobilier. La banque exige la souscription à plusieurs garanties qui vont sécuriser les sommes prêtées jusqu’au terme. En cas de décès, d’invalidité et d’incapacité de travail, l’assurance entre en jeu pour rembourser tout ou partie des mensualités, à hauteur de la quotité définie lors de la souscription (en cas d’emprunt en couple).

Le coût de l’assurance est significatif, car il représente en moyenne un tiers du coût global d’un crédit immobilier, soit la deuxième dépense après les intérêts.

Libre choix avec la loi Lagarde

Bien que non obligatoire d’un point de vue légal, l’assurance de prêt reste un préalable pour obtenir le financement. Elle n’en demeure pas moins encadrée par une législation qui a évolué au fil du temps.

Premier texte fondamental, la loi Lagarde, entrée en vigueur en septembre 2010. Elle offre aux emprunteurs le libre choix du contrat ; grâce au principe de délégation, l’emprunteur peut refuser l’assurance proposée par sa banque et souscrire un contrat concurrent auprès d’un prestataire externe, sous réserve qu’il présente un niveau de garantie au moins équivalent.

Le droit au libre choix du contrat d’assurance de prêt immobilier peine toutefois à s’exercer en raison de la mauvaise grâce des banques à appliquer les règles : refus injustifié de délégation, manœuvres dilatoires, informations erronées, tout est fait pour dissuader l’emprunteur d’accéder à une assurance au juste prix. Les banques font de la résistance et cherchent à conserver leurs marges juteuses sur ce produit contraint pour l’emprunteur, quitte à être en délicatesse avec la loi : leurs contrats groupe sont jusqu’à 60% plus chers que la concurrence.

La substitution annuelle de l’assurance emprunteur

Puisqu’accéder à l’assurance de son choix est compliqué voire entravé lors de la demande de crédit, le législateur a mis en place deux dispositifs successifs qui autorisaient à changer d’assurance en cours de prêt. En fonction de l’antériorité du contrat, pouvait s’appliquer l’une ou l’autre réglementation suivante :

  • la loi Hamon de juillet 2014 qui permettait de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment durant la première année, au plus tard quinze jours avant la date d’anniversaire.

  • la loi Bourquin de janvier 2018 qui autorisait la substitution annuelle à date d’échéance, en respectant un préavis de deux mois avant la date d’anniversaire.

Ces deux textes désormais caduques n’ont pas libéralisé le marché de l’assurance crédit qui reste capté par les bancassureurs à près de 85%.

L’importance de la loi Lemoine

Le salut viendra avec la loi Lemoine, du nom de la députée à l’initiative d’un texte essentiel et attendu depuis des années par les emprunteurs et les assureurs alternatifs. Adoptée en février 2022 et entrée en vigueur dès le 1er juin 2022, cette loi remet l’église au centre du village en renforçant le droit cardinal de chaque emprunteur : le libre choix du contrat sur toute la durée de remboursement du prêt.

Chacun est libre de résilier l’assurance en cours à tout moment, pour la remplacer par le contrat de son choix. L’assurance de prêt immobilier devient ainsi le seul contrat d’assurance résiliable quand on le souhaite, sans engagement minimum de souscription, contrairement à l’assurance auto, l’assurance habitation et la mutuelle santé pour lesquelles l’assuré doit attendre une année révolue avant de pouvoir être couvert par une formule meilleur marché et mieux adaptée à ses besoins.

Depuis la mise en œuvre de la loi Lemoine, les contrats alternatifs sont en hausse, avec un doublement des demandes de substitution, preuve que les emprunteurs commencent à bien comprendre l’enjeu financier de la démarche.

Pour mesurer le gain potentiel d’un changement d’assurance emprunteur, cliquez sur notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier d’octobre 2023.

Changer facilement d’assurance avec la loi Lemoine

Depuis le 1er septembre 2022, tout emprunteur immobilier bénéficie d’une opportunité exceptionnelle de préserver son pouvoir d’achat. Grâce à la loi Lemoine, vous pouvez changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans devoir attendre la date d’échéance imposée par les dispositifs précédents, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Votre seule obligation est de respecter l’équivalence de garanties entre les deux contrats : la nouvelle assurance doit présenter a minima une couverture similaire à celle du contrat bancaire.

La banque est seule habilitée à définir les garanties qu’elle exige pour octroyer le prêt immobilier. Reportez-vous à la fiche standardisée d’information qu’elle vous a remise au moment de votre demande de financement : ce document détaille toutes les garanties et leur niveau, ce qui facilite la comparaison des offres.

Consultez nos réponses aux 5 questions à se poser avant de changer de contrat d’assurance emprunteur. La loi Lemoine facilite le changement de formule en supprimant le verrou de la date, et en contraignant davantage les banques :

  • Le prêteur dispose de 10 jours ouvrés pour donner réponse à une demande de substitution d’assurance de prêt et pour rédiger l’avenant ; cette procédure est entièrement gratuite.

  • Tout refus doit être motivé par écrit de manière exhaustive et sur un document unique.

Tout manquement à ces obligations peut entraîner une amende administrative pouvant aller jusqu’à 15 000€.

Accéder plus facilement à l’assurance de prêt

La loi Lemoine offre choix et mobilité en 2023 et pour les années à venir. Elle renforce aussi les droits des emprunteurs jusque-là stigmatisés par leurs problèmes de santé. Quand on est touché par la maladie, accéder au crédit immobilier est une gageure en raison du coût de l’assurance, voire du refus clair et net de couvrir les risques. Les personnes concernées relèvent de la convention Aeras (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), un dispositif opposable aux banques et aux assureurs qui facilite l’accès à l’assurance et au crédit aux profils discriminés par leur historique de santé.

Assurance emprunteur sans sélection médicale

En fonction des risques incarnés par l’emprunteur, la banque ou l’assureur peut toutefois appliquer une surprime (plafonnée selon la pathologie) qui peut se révéler rédhibitoire, ou une exclusion de garantie qui vient réduire la protection.

La loi Lemoine permet d’accéder à l’assurance de prêt sans surprime ni exclusion dues à un problème médicaux, car elle supprime le questionnaire de santé sous deux conditions cumulatives :

  • La part assurée est inférieure à 200 000€ (400 000€ pour un emprunt à deux avec quotité d’assurance de prêt à 50% sur chaque tête).

  • Le prêt arrive à terme avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur.

En raison de la durée maximale de remboursement à 25 ans (voire 27 ans en cas d’achat dans le neuf ou dans l’ancien avec travaux importants), l’accès à une assurance sans questionnaire de santé concerne essentiellement les emprunteurs âgés de moins de 35 ans. Cette mesure permet aux jeunes foyers pénalisés par des risques médicaux d’acquérir leur logement aux mêmes conditions que les personnes en bonne santé.

Amélioration du droit à l’oubli

La loi Lemoine améliore par ailleurs un droit fondamental pour les emprunteurs victimes d’un cancer : le délai pour bénéficier du droit à l’oubli est passé de 10 à 5 ans après la fin du protocole et en l’absence de rechute. Ce droit est élargi aux personnes guéries d’une hépatite virale C. Les emprunteurs concernés n’ont pas à mentionner leur ancienne maladie dans le questionnaire de santé et échappent ainsi à un surcoût ou à une exclusion de garantie imputable à cette pathologie.

Quel que soit votre profil et la nature de votre crédit immobilier, minimisez la charge financière en mettant les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier. En quelques clics, vous accédez aux meilleurs contrats alternatifs du marché et pouvez sélectionner celui qui correspond à vos besoins dans le respect des exigences de votre banque.

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Immobilier neuf ou ancien : quel achat privilégier en 2025 ?

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TVA réduite En revanche, la TVA réduite à 5,5% est toujours accessible pour les opérations suivantes sous réserve de certaines conditions : Acquisition ou construction de la résidence principale située en zone ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) Engagement minimum de résidence de 10 ans Revenus inférieurs aux plafonds (revenus N-2, proches de ceux du PTZ, en fonction de la ville et du nombre de personnes constituant le foyer fiscal) PTZ élargi Reconduit et modifié en 2025, le prêt à taux zéro (PTZ) soutient l'accession à la propriété dans le neuf, particulièrement dans les zones tendues où la demande de logements reste forte. L’achat dans le neuf est toutefois accessible sur tout le territoire, quelle que soit la zone (A, Abis, B1, B2 et C), la maison individuelle étant désormais éligible. Ce financement sans intérêts, complémentaire d’un prêt immobilier classique, peut représenter jusqu'à 50% du montant total de l'acquisition. 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L'obtention d'un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) favorable devient un argument de vente majeur, influençant directement le prix et la liquidité du bien. Un logement classé A ou B se vend en moyenne 15% plus cher qu'un bien équivalent de classe énergétique inférieure. Le DPE est par ailleurs un critère pris en compte par les banques. Certaines accordent des taux préférentiels aux ménages acquéreurs d’un logement mal classé, qui s’engagent à réaliser des travaux de rénovation permettant de remonter dans l’échelle énergétique. D’autres établissements prêteurs refusent de financer des passoires thermiques. Sollicitez les services d’un courtier pour vous aider à identifier quelle banque privilégie tel ou tel type d’achat immobilier et des profils ciblés. Budget et financement : le nerf de la guerre immobilière L'écart de prix entre neuf et ancien s'est creusé dans certaines régions, avec un différentiel pouvant atteindre 20% à 30%. 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Garanties et sécurité : l'atout sérénité du neuf Les constructions neuves bénéficient de garanties solides (parfait achèvement, garantie biennale, garantie décennale) qui sécurisent votre investissement sur le long terme. Cette protection juridique constitue un argument de poids pour les acquéreurs recherchant la tranquillité d'esprit. L'ancien expose potentiellement à des vices cachés et des surprises en cours de rénovation, malgré les diagnostics obligatoires. Une étude approfondie du bâti et l'accompagnement par un professionnel expérimenté sont vivement recommandés avant tout engagement. Les normes de construction actuelles garantissent une meilleure isolation phonique dans le neuf, un critère de confort quotidien souvent sous-estimé mais qui impacte significativement la qualité de vie, particulièrement en milieu urbain dense. 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N'hésitez pas à consulter un conseiller immobilier pour analyser votre situation particulière et déterminer quelle option - neuf ou ancien - maximisera la réussite de votre projet immobilier cette année.  

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Assurance emprunteur : Cardif supprime les surprimes pour les anciens malades du cancer

BNP Paribas Cardif, acteur majeur de l’assurance emprunteur en France, renforce son engagement en faveur de l’inclusion des emprunteurs à risque de santé. L’assureur permet désormais aux personnes ayant surmonté certains cancers fréquents (prostate, testicules, sein) d’accéder à un contrat d’assurance emprunteur sans surprimes ni exclusions, dès la fin de leur protocole thérapeutique. Cette mesure inédite dépasse les exigences du droit à l’oubli actuellement en vigueur. Une mesure qui va au-delà des dispositions du droit à l’oubli en assurance emprunteur Selon la loi Lemoine de 2022, les anciens malades du cancer, tous types de cancer confondus, devaient patienter 5 ans après la fin de leur traitement pour bénéficier du droit à l’oubli, permettant de ne plus mentionner leur maladie lors de la souscription d’une assurance emprunteur. À noter que cette mesure s’applique aussi aux emprunteurs guéris d’une hépatite virale C. Avec ce nouveau dispositif, Cardif anticipe cette échéance et supprime les barrières tarifaires (surprimes) ou contractuelles (exclusions de garantie) pour les personnes en rémission d’un cancer de la prostate, des testicules ou du sein, dès la fin de leur traitement, à condition qu’aucune autre pathologie ne soit présente. Cette mesure, qui implique de déclarer son ancienne maladie dans le questionnaire de santé assurance de prêt, s’applique à tous les contrats d’assurance emprunteur BNP Paribas Cardif distribués en France, dans le cadre de prêts immobiliers à usage personnel ou professionnel, pour un montant maximal d’un million d’euros. Les 3 cancers parmi les plus fréquents en France En ciblant les cancers de la prostate, des testicules et du sein, BNP Paribas Cardif répond à une réalité épidémiologique majeure. Ces 3 pathologies cancéreuses figurent parmi les plus fréquentes dans l’Hexagone : Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes, représentant 25 % des cancers masculins. En 2021, environ 550 000 patients ont été pris en charge selon l’Assurance Maladie. Le cancer des testicules, bien que plus rare, touche principalement les hommes jeunes : 85 % des cas concernent des patients âgés de 25 à 49 ans, d’après l’Institut national du cancer. Or, c’est souvent dans cette tranche d’âge qu’on réalise un premier projet immobilier. Le cancer du sein est la première cause de cancer chez les femmes, tant en fréquence qu’en mortalité. En 2023, plus de 61 000 nouveaux cas ont été recensés en France métropolitaine. Le taux de survie d’un cancer du sein sans envahissement ganglionnaire est de 95%. En permettant une souscription immédiate à l’assurance de prêt après la fin du traitement, sans discrimination tarifaire, BNP Paribas Cardif redonne de l’espoir à des milliers de personnes souhaitant concrétiser un projet immobilier après un parcours de soins difficile. Qui peut bénéficier de l'assurance de prêt Cardif sans surprime ? Pour être éligible à cette nouvelle disposition, les conditions suivantes doivent être réunies : Avoir été traité pour un cancer de la prostate, des testicules ou du sein Avoir terminé le protocole thérapeutique (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie…) Ne présenter aucune autre pathologie associée Souscrire un contrat d’assurance emprunteur BNP Paribas Cardif Emprunter jusqu’à 1 million d’euros, dans le cadre d’un projet immobilier personnel ou professionnel Le dispositif s’applique aussi bien pour les prêts à taux fixe que variable, et concerne toutes les durées d’emprunt. Il permet d'accéder à l'assurance de prêt sans attendre les 5 années de délai du droit à l’oubli. Le contrat d’assurance de prêt immobilier BNP Paribas Cardif est proposé par le courtier Magnolia.fr. Faites-vous accompagner par un expert de l’assurance emprunteur pour sélectionner la formule compétitive qui répond au mieux à votre situation médicale (et professionnelle). L’assurance emprunteur devient plus inclusive Cette initiative s’inscrit dans une politique d’élargissement progressif de l’accès à l’assurance emprunteur, que BNP Paribas Cardif développe depuis plusieurs années. En effet, le groupe avait déjà mis en place des mesures spécifiques pour les personnes atteintes de : Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Mici) VIH avec charge virale indétectable Asthme Maladie de Parkinson Diabète gestationnel Paraplégie et tétraplégie Ces efforts visent à réduire les inégalités d’accès au crédit immobilier pour les profils médicaux complexes, souvent exclus des offres standardisées ou lourdement pénalisés financièrement, malgré les dispositions de la convention Aeras (s’Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé). En supprimant les surprimes et les exclusions de garanties pour des personnes dont l’état de santé est stabilisé, l’assureur assume pleinement son rôle de facilitateur d’inclusion financière, en ligne avec les attentes actuelles des emprunteurs et les valeurs de responsabilité sociale. Important : l’accès à l’assurance de prêt peut se faire sans avoir à remplir le questionnaire de santé si vous empruntez jusqu’à 200 000€ avec un terme du crédit immobilier avant votre 60ème anniversaire. Quel que soit votre état de santé lors de la souscription, vous n’avez pas à déclarer si vous êtes atteint d’une maladie et que vous suivez un traitement. vous bénéficiez alors d'une assurance de prêt à des conditions tarifaires standards. Pourquoi cette mesure change la donne pour les emprunteurs anciens malades ? C’est trop souvent la double peine pour les personnes touchées par la maladie : avoir souffert d’une pathologie grave et être stigmatisées pour cette raison quand elles souhaitent concrétiser un projet immobilier.  Traditionnellement, les anciens malades du cancer font face à de nombreux obstacles lors de la souscription d’une assurance emprunteur, condition sine qua non pour obtenir un prêt immobilier : Surprime d’assurance de prêt souvent élevée, pouvant représenter plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit Exclusion de garanties des maladies préexistantes Refus d’assurance, bloquant l’accès au crédit En permettant une souscription sans conditions pénalisantes dès la fin du traitement, Cardif supprime ces freins, ce qui pourrait inciter d’autres assureurs à emboîter le pas. Quel impact pour le marché de l’assurance emprunteur en France ? Cette initiative de BNP Paribas Cardif pourrait représenter un tournant sur le marché de l’assurance de prêt : Meilleure compétitivité de ses offres auprès des emprunteurs ayant un historique médical Pression sur les autres assureurs pour proposer des garanties équivalentes Réduction du nombre de non-assurés ou de mal-assurés pour raisons de santé Dans un contexte de réglementation évolutive (réforme du droit à l’oubli, loi Lemoine), les assureurs doivent s’adapter aux nouvelles exigences sociales et éthiques. En prenant les devants, Cardif s’affirme comme un acteur innovant et responsable. Une opportunité concrète pour les emprunteurs anciens malades Cette mesure est particulièrement bienvenue à un moment où le pouvoir d’achat immobilier est mis à mal par la hausse des taux d’intérêt et des prix ces dernières années. Pour les anciens malades du cancer, elle représente : Une reconnaissance de leur parcours de soins Un accès au crédit immobilier plus équitable Une économie significative sur le coût de l’assurance de prêt Une meilleure prévisibilité budgétaire, sans surprime inattendue Elle permet également de réduire les délais de souscription, un enjeu clé sur des marchés immobiliers très concurrentiels.

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Assurances : comment économiser sur plus de 100 000 € de dépenses à vie ?

Les assurances occupent une place incontournable dans le budget des ménages français. Auto, habitation, santé, prêt immobilier, protection animale… Ces postes de dépenses pèsent lourd, mais leur coût réel sur l’ensemble d’une vie est rarement mis en lumière. Grâce à une étude exclusive menée par MoneyVox en collaboration avec un courtier référent, cette question a enfin une réponse chiffrée. Et le montant est édifiant : plus de 100 000 € de primes d’assurance cumulées en moyenne, et même bien davantage selon votre situation. Zoom sur les résultats révélateurs de cette étude et les enseignements à tirer pour mieux maîtriser vos frais d’assurance. Une étude inédite sur le coût total des assurances en France Afin d’obtenir une estimation réaliste, MoneyVox a modélisé 3 profils représentatifs de la population française. Chaque scénario tient compte des grandes étapes de la vie, du mode de logement, du type de véhicule, du statut familial et professionnel, et bien sûr, des assurances souscrites. Méthodologie : les calculs ont été effectués hors inflation et sur la base des tarifs constatés, en tenant compte d’éléments pouvant influencer les primes (âge, lieu de résidence, fumeur/non-fumeur, type de contrat…). Profil 1 : une femme citadine propriétaire – Plus de 120 000 € d’assurances Ce premier profil représente une femme active, vivant en ville jusqu’à 85 ans. Elle commence par louer un logement avant de devenir propriétaire, avec un crédit immobilier couvert par une assurance emprunteur pendant 20 ans. Elle possède un SUV, assure ses enfants et même son chat. Détail des dépenses : Assurance emprunteur : initialement souscrite auprès de sa banque, puis renégociée auprès d’un prestataire externe pour réduire le coût. Mutuelle santé : continue d’être souscrite après la retraite. Assurance auto : couvrant un SUV sur une longue période. Assurance habitation : en location puis en propriété. Assurance animaux : 20 années de protection pour son chat. Montant total estimé : 120 500 € sur toute une vie, sans inflation. Ce profil illustre bien l’impact des changements de vie (achat immobilier, maternité, propriété) sur la montée en charge des frais d’assurance. Profil 2 : un homme rural propriétaire avec un chien – Près de 114 000 € Le deuxième scénario met en scène un homme vivant à la campagne, propriétaire de sa maison, avec un chien assuré de sa naissance à son décès. Il conduit plusieurs véhicules au fil du temps, avec des contrats auto régulièrement renégociés. Répartition des coûts : Complémentaire santé : 41 700 €, soit plus du tiers du budget. Assurance auto : 35 800 €, un poste lourd même en zone rurale. Assurance habitation : 13 900 € pour couvrir son bien immobilier. Assurance emprunteur : nécessaire pour le crédit. Assurance chien : plusieurs milliers d’euros sur la vie de l’animal. Montant total estimé : 113 900 € entre 18 et 80 ans, hors inflation. À retenir : même hors des grandes villes, les frais d’assurance s’additionnent rapidement, notamment via la complémentaire santé et l’assurance automobile. Profil 3 : un homme citadin locataire et indépendant – 92 700 € Ce dernier profil incarne un homme urbain, locataire tout au long de sa vie, sans emprunt immobilier ni animaux. Indépendant, il assume seul ses frais de santé et utilise un utilitaire personnel couvert avec une assurance tous risques. Poids des principales assurances : Santé : 52 % du budget total, avec 48 200 € à sa charge. Auto : 37 700 €, bien qu’il ne change pas souvent de véhicule. Habitation : 7 200 €, un poste plus léger, car toujours locataire. Montant total estimé : 92 700 € de 18 à 80 ans, hors inflation. Ce profil démontre qu’un mode de vie plus simple (pas de propriété, pas de famille) ne signifie pas nécessairement des coûts d’assurance négligeables, surtout pour les indépendants. Et si l’on tient compte de l’inflation ? Une facture qui explose Les montants précédemment mentionnés sont déjà conséquents. Mais en intégrant une hypothèse d’inflation annuelle de 2 %, les chiffres deviennent vertigineux. Supposons que les profils étudiés aient 18 ans en 2025, voici les projections actualisées : Profil Montant sans inflation Montant avec inflation (2%/an) Femme citadine 120 500 € 258 500 € Homme rural 113 900 € 235 000 € Homme citadin locataire 92 700 € 195 000 € À noter : la santé reste systématiquement le poste le plus coûteux, même avec une couverture partielle par l’employeur. Le top 5 des assurances les plus onéreuses sur la durée Voici, toutes situations confondues, les assurances les plus gourmandes sur la durée de vie d’un assuré moyen : Complémentaire santé : entre 41 000 et 50 000 € Assurance auto : entre 35 000 et 38 000 € Assurance emprunteur : jusqu’à 18 400 € Assurance habitation : entre 7 000 et 14 000 € Assurance animaux : jusqu’à 4 000 € À retenir pour votre stratégie budgétaire : les renégociations de contrat santé ou emprunteur sont les leviers les plus efficaces pour réaliser des économies importantes sur le long terme. Comment réduire efficacement ses dépenses d’assurance ? Face à ces chiffres, plusieurs solutions s’offrent aux assurés pour optimiser leur budget : Comparer régulièrement les offres : à garanties équivalentes, les écarts de prix sont souvent significatifs. Sur un an, vous pouvez économiser jusqu’à 300 € pour une mutuelle santé. Renégocier son assurance emprunteur : vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment grâce à la loi Lemoine. Sur la durée d’un crédit, l’économie peut représenter plusieurs milliers d’euros. Adapter vos garanties à votre situation réelle (par exemple : baisse de kilométrage, changement de logement, arrêt du tabac). Profiter des contrats collectifs : souvent avantageux pour la santé. Profitez de la mutuelle entreprise de votre conjoint en tant qu’ayant droit si jamais vous n'êtes pas salarié. Ou optez pour une mutuelle loi Madelin si vous êtes indépendant (déduction des cotisations du bénéfice imposable). Éviter les doublons de couverture : certains moyens de paiement incluent des garanties inutiles si vous êtes déjà couvert ailleurs. En résumé : l’assurance, une dépense de long terme à surveiller En moyenne, un Français peut s’attendre à dépenser entre 100 000 et 250 000 € en assurances tout au long de sa vie. Un budget conséquent, qui mérite une attention régulière et une gestion proactive pour éviter les dérives. Vous vous demandez comment alléger vos contrats ? Utilisez les comparateurs en ligne, vérifiez vos garanties, et anticipez les grands moments de vie (achat immobilier, enfants, retraite). Cela peut vous faire économiser des dizaines de milliers d’euros sur le long terme.