Loi Lemoine assurance emprunteur : les contrats alternatifs en hausse

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Il y a un avant et un après la loi Lemoine, ce texte majeur en matière d’assurance emprunteur adopté en 2022. Dans le cadre des Journées du Courtage 2023 organisées en septembre dernier, plusieurs professionnels et institutionnels ont exposé les avancées permises par cette loi qui favorise le changement de contrat en cours de prêt, ainsi que les points de blocage qui perdurent. Premier enseignement : les assureurs alternatifs gagnent des parts de marché pour le plus grand bénéfice des emprunteurs.

Loi Lemoine : émergence des alternatifs

La mesure centrale de la loi Lemoine est la substitution infra-annuelle en assurance emprunteur. Adoptée en février 2022 et entrée progressivement en vigueur à compter du 1er juin 2022, cette loi autorise l’emprunteur à changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, sans qu’il doive attendre la date d’échéance que les dispositifs antérieurs (loi Hamon et amendement Bourquin) imposaient de respecter. Elle prévoit également deux autres avancées :

  • la suppression du questionnaire de santé pour les prêts de moins de 200 000€ arrivant à terme avant les 60 ans de l’emprunteur

  • la réduction du délai pour faire valoir le droit à l’oubli de 10 à 5 ans pour deux types de pathologies, le cancer et l’hépatite virale C.

À l’occasion des Journées du Courtage qui se sont déroulées à Paris en septembre dernier, plusieurs intervenants ont présenté un premier bilan de la loi Lemoine avant le rapport officiel du Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) attendu au plus tard en février 2024. Corinne Dromer, présidente du CCSF, salue l’immense succès de la substitution, et estime, d’après les premières données, que les demandes de changement d’assurance en cours de prêt ont doublé depuis l’entrée en application de la loi Lemoine.

Ce dynamisme profite aux assureurs alternatifs dont les parts de marché progressent enfin. Jusqu’à trois fois moins chers que les contrats groupe des banques, les contrats individuels externes voient leur part monter à 24%, contre 12% avant la loi Lemoine. En 2019, la part des banques atteignait 75%, elle est descendue désormais sous les 70%.

Libre choix de l’assurance emprunteur : les blocages demeurent

La loi Lemoine profite en premier lieu aux profils jeunes dotés de bons revenus. Les 30-45 ans représentent la moitié des emprunteurs ayant changé d’assurance de prêt grâce à ce nouveau dispositif et 66% sont des CSP+ (cadres, professions libérales, chefs d’entreprise, fonctionnaires de catégorie A). Les employés et les ouvriers restent majoritairement couverts par le contrat groupe de leur banque. Corinne Domer fait le constat d’échec de la loi Lemoine quant à un meilleur accès à des contrats compétitifs. La libéralisation du marché ne bénéficie pas à tous, probablement par défaut d’information.

Recul de la délégation d’assurance de prêt

Olivier Le Gallo, directeur général du groupe Magnolia, a par ailleurs souligné le recul de la délégation d’assurance, c’est-à-dire le choix pour l’emprunteur de souscrire une assurance de prêt autre que celle proposée par sa banque lors de sa demande de financement. Dans un marché du crédit à la peine depuis la remontée des taux d’intérêts, les banques maintiennent la pression sur les emprunteurs quant à l’assurance, un produit dont elles gardent le contrôle en dépit d’une législation censée favoriser le libre choix du contrat.

Délai non respecté

Autre point sensible, la question du délai que la banque doit respecter pour formuler une réponse à une demande de substitution et éditer l’avenant au contrat. La loi Lemoine oblige le prêteur à établir l’avenant dans les 10 jours ouvrés dès lors que le contrat alternatif présente une équivalence des garanties, condition sine qua non pour qu’il soit accepté. Selon les remontées du terrain du courtier Magnolia.fr, moins d’un contrat sur deux est bouclé en 10 jours et le délai peut s’étirer jusqu’à quatre mois. Les banques ne respectent pas le délai de réponse afin de bloquer les demandes de substitution.

Corinne Dromer du CCSF estime que le délai de 10 jours est « un non-sens », et préconise un délai d’un mois et demi à deux mois, qui semble être le temps nécessaire pour répondre décemment à une demande de changement d’assurance et à signer l’avenant. Le respect d’un délai soulève aussi la question du capital restant dû, qui change par définition tous les mois au fil du remboursement des mensualités. Certains établissements opposent un refus à une demande de substitution au prétexte que le capital restant dû n’est pas exact.

Gain de pouvoir d’achat avec la loi Lemoine

Le bilan officiel du CCSF quant à la loi Lemoine sera livré au plus tard en février 2024. Il permettra de mettre en lumière les pratiques du marché dont vous venez ici d’avoir un avant-goût. Corinne Dromer a d’ores et déjà annoncé que ce rapport n’abordera pas la question des économies réalisées grâce au changement d’assurance emprunteur, car cela supposerait d’analyser non seulement les tarifs mais le niveau de garanties de chaque contrat personnalisé.

Chez Magnolia.fr, nous sommes en mesure d’évaluer précisément le gain obtenu par les milliers d’emprunteurs qui nous ont confié leur demande de changement d’assurance : 20 000€ en moyenne sur la durée restante de leur crédit immobilier. Consultez notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier d’octobre 2023 pour bien mesurer l’économie potentielle générée par la substitution d’assurance emprunteur.

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Immobilier neuf ou ancien : quel achat privilégier en 2025 ?

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TVA réduite En revanche, la TVA réduite à 5,5% est toujours accessible pour les opérations suivantes sous réserve de certaines conditions : Acquisition ou construction de la résidence principale située en zone ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) Engagement minimum de résidence de 10 ans Revenus inférieurs aux plafonds (revenus N-2, proches de ceux du PTZ, en fonction de la ville et du nombre de personnes constituant le foyer fiscal) PTZ élargi Reconduit et modifié en 2025, le prêt à taux zéro (PTZ) soutient l'accession à la propriété dans le neuf, particulièrement dans les zones tendues où la demande de logements reste forte. L’achat dans le neuf est toutefois accessible sur tout le territoire, quelle que soit la zone (A, Abis, B1, B2 et C), la maison individuelle étant désormais éligible. Ce financement sans intérêts, complémentaire d’un prêt immobilier classique, peut représenter jusqu'à 50% du montant total de l'acquisition. 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Cette opportunité reste particulièrement intéressante dans les villes moyennes où les prix d'acquisition demeurent abordables. Performance énergétique : un critère désormais incontournable Logement aux normes : économie d’énergie Depuis l'entrée en vigueur des nouvelles réglementations thermiques, les logements neufs respectent par défaut les normes RE 2020, garantissant une consommation énergétique optimisée et un impact environnemental réduit. Cette performance énergétique se traduit par des économies substantielles sur les factures d'énergie, estimées entre 30% et 50% par rapport à un logement ancien non rénové. Attention au DPE L'interdiction progressive de location des "passoires thermiques" (classées G, F puis E) accélère la dépréciation des biens énergivores. En 2025, les logements classés G sont déjà exclus du marché locatif, tandis que les F suivront en 2028. Cette réalité réglementaire modifie profondément la valeur des biens anciens non rénovés. L'obtention d'un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) favorable devient un argument de vente majeur, influençant directement le prix et la liquidité du bien. Un logement classé A ou B se vend en moyenne 15% plus cher qu'un bien équivalent de classe énergétique inférieure. Le DPE est par ailleurs un critère pris en compte par les banques. Certaines accordent des taux préférentiels aux ménages acquéreurs d’un logement mal classé, qui s’engagent à réaliser des travaux de rénovation permettant de remonter dans l’échelle énergétique. D’autres établissements prêteurs refusent de financer des passoires thermiques. Sollicitez les services d’un courtier pour vous aider à identifier quelle banque privilégie tel ou tel type d’achat immobilier et des profils ciblés. Budget et financement : le nerf de la guerre immobilière L'écart de prix entre neuf et ancien s'est creusé dans certaines régions, avec un différentiel pouvant atteindre 20% à 30%. 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N'hésitez pas à consulter un conseiller immobilier pour analyser votre situation particulière et déterminer quelle option - neuf ou ancien - maximisera la réussite de votre projet immobilier cette année.  

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Assurance emprunteur : Cardif supprime les surprimes pour les anciens malades du cancer

BNP Paribas Cardif, acteur majeur de l’assurance emprunteur en France, renforce son engagement en faveur de l’inclusion des emprunteurs à risque de santé. L’assureur permet désormais aux personnes ayant surmonté certains cancers fréquents (prostate, testicules, sein) d’accéder à un contrat d’assurance emprunteur sans surprimes ni exclusions, dès la fin de leur protocole thérapeutique. Cette mesure inédite dépasse les exigences du droit à l’oubli actuellement en vigueur. Une mesure qui va au-delà des dispositions du droit à l’oubli en assurance emprunteur Selon la loi Lemoine de 2022, les anciens malades du cancer, tous types de cancer confondus, devaient patienter 5 ans après la fin de leur traitement pour bénéficier du droit à l’oubli, permettant de ne plus mentionner leur maladie lors de la souscription d’une assurance emprunteur. À noter que cette mesure s’applique aussi aux emprunteurs guéris d’une hépatite virale C. Avec ce nouveau dispositif, Cardif anticipe cette échéance et supprime les barrières tarifaires (surprimes) ou contractuelles (exclusions de garantie) pour les personnes en rémission d’un cancer de la prostate, des testicules ou du sein, dès la fin de leur traitement, à condition qu’aucune autre pathologie ne soit présente. Cette mesure, qui implique de déclarer son ancienne maladie dans le questionnaire de santé assurance de prêt, s’applique à tous les contrats d’assurance emprunteur BNP Paribas Cardif distribués en France, dans le cadre de prêts immobiliers à usage personnel ou professionnel, pour un montant maximal d’un million d’euros. Les 3 cancers parmi les plus fréquents en France En ciblant les cancers de la prostate, des testicules et du sein, BNP Paribas Cardif répond à une réalité épidémiologique majeure. Ces 3 pathologies cancéreuses figurent parmi les plus fréquentes dans l’Hexagone : Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes, représentant 25 % des cancers masculins. En 2021, environ 550 000 patients ont été pris en charge selon l’Assurance Maladie. Le cancer des testicules, bien que plus rare, touche principalement les hommes jeunes : 85 % des cas concernent des patients âgés de 25 à 49 ans, d’après l’Institut national du cancer. Or, c’est souvent dans cette tranche d’âge qu’on réalise un premier projet immobilier. Le cancer du sein est la première cause de cancer chez les femmes, tant en fréquence qu’en mortalité. En 2023, plus de 61 000 nouveaux cas ont été recensés en France métropolitaine. Le taux de survie d’un cancer du sein sans envahissement ganglionnaire est de 95%. En permettant une souscription immédiate à l’assurance de prêt après la fin du traitement, sans discrimination tarifaire, BNP Paribas Cardif redonne de l’espoir à des milliers de personnes souhaitant concrétiser un projet immobilier après un parcours de soins difficile. Qui peut bénéficier de l'assurance de prêt Cardif sans surprime ? Pour être éligible à cette nouvelle disposition, les conditions suivantes doivent être réunies : Avoir été traité pour un cancer de la prostate, des testicules ou du sein Avoir terminé le protocole thérapeutique (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie…) Ne présenter aucune autre pathologie associée Souscrire un contrat d’assurance emprunteur BNP Paribas Cardif Emprunter jusqu’à 1 million d’euros, dans le cadre d’un projet immobilier personnel ou professionnel Le dispositif s’applique aussi bien pour les prêts à taux fixe que variable, et concerne toutes les durées d’emprunt. Il permet d'accéder à l'assurance de prêt sans attendre les 5 années de délai du droit à l’oubli. Le contrat d’assurance de prêt immobilier BNP Paribas Cardif est proposé par le courtier Magnolia.fr. Faites-vous accompagner par un expert de l’assurance emprunteur pour sélectionner la formule compétitive qui répond au mieux à votre situation médicale (et professionnelle). L’assurance emprunteur devient plus inclusive Cette initiative s’inscrit dans une politique d’élargissement progressif de l’accès à l’assurance emprunteur, que BNP Paribas Cardif développe depuis plusieurs années. En effet, le groupe avait déjà mis en place des mesures spécifiques pour les personnes atteintes de : Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Mici) VIH avec charge virale indétectable Asthme Maladie de Parkinson Diabète gestationnel Paraplégie et tétraplégie Ces efforts visent à réduire les inégalités d’accès au crédit immobilier pour les profils médicaux complexes, souvent exclus des offres standardisées ou lourdement pénalisés financièrement, malgré les dispositions de la convention Aeras (s’Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé). En supprimant les surprimes et les exclusions de garanties pour des personnes dont l’état de santé est stabilisé, l’assureur assume pleinement son rôle de facilitateur d’inclusion financière, en ligne avec les attentes actuelles des emprunteurs et les valeurs de responsabilité sociale. Important : l’accès à l’assurance de prêt peut se faire sans avoir à remplir le questionnaire de santé si vous empruntez jusqu’à 200 000€ avec un terme du crédit immobilier avant votre 60ème anniversaire. Quel que soit votre état de santé lors de la souscription, vous n’avez pas à déclarer si vous êtes atteint d’une maladie et que vous suivez un traitement. vous bénéficiez alors d'une assurance de prêt à des conditions tarifaires standards. Pourquoi cette mesure change la donne pour les emprunteurs anciens malades ? C’est trop souvent la double peine pour les personnes touchées par la maladie : avoir souffert d’une pathologie grave et être stigmatisées pour cette raison quand elles souhaitent concrétiser un projet immobilier.  Traditionnellement, les anciens malades du cancer font face à de nombreux obstacles lors de la souscription d’une assurance emprunteur, condition sine qua non pour obtenir un prêt immobilier : Surprime d’assurance de prêt souvent élevée, pouvant représenter plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit Exclusion de garanties des maladies préexistantes Refus d’assurance, bloquant l’accès au crédit En permettant une souscription sans conditions pénalisantes dès la fin du traitement, Cardif supprime ces freins, ce qui pourrait inciter d’autres assureurs à emboîter le pas. Quel impact pour le marché de l’assurance emprunteur en France ? Cette initiative de BNP Paribas Cardif pourrait représenter un tournant sur le marché de l’assurance de prêt : Meilleure compétitivité de ses offres auprès des emprunteurs ayant un historique médical Pression sur les autres assureurs pour proposer des garanties équivalentes Réduction du nombre de non-assurés ou de mal-assurés pour raisons de santé Dans un contexte de réglementation évolutive (réforme du droit à l’oubli, loi Lemoine), les assureurs doivent s’adapter aux nouvelles exigences sociales et éthiques. En prenant les devants, Cardif s’affirme comme un acteur innovant et responsable. Une opportunité concrète pour les emprunteurs anciens malades Cette mesure est particulièrement bienvenue à un moment où le pouvoir d’achat immobilier est mis à mal par la hausse des taux d’intérêt et des prix ces dernières années. Pour les anciens malades du cancer, elle représente : Une reconnaissance de leur parcours de soins Un accès au crédit immobilier plus équitable Une économie significative sur le coût de l’assurance de prêt Une meilleure prévisibilité budgétaire, sans surprime inattendue Elle permet également de réduire les délais de souscription, un enjeu clé sur des marchés immobiliers très concurrentiels.

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Assurances : comment économiser sur plus de 100 000 € de dépenses à vie ?

Les assurances occupent une place incontournable dans le budget des ménages français. Auto, habitation, santé, prêt immobilier, protection animale… Ces postes de dépenses pèsent lourd, mais leur coût réel sur l’ensemble d’une vie est rarement mis en lumière. Grâce à une étude exclusive menée par MoneyVox en collaboration avec un courtier référent, cette question a enfin une réponse chiffrée. Et le montant est édifiant : plus de 100 000 € de primes d’assurance cumulées en moyenne, et même bien davantage selon votre situation. Zoom sur les résultats révélateurs de cette étude et les enseignements à tirer pour mieux maîtriser vos frais d’assurance. Une étude inédite sur le coût total des assurances en France Afin d’obtenir une estimation réaliste, MoneyVox a modélisé 3 profils représentatifs de la population française. Chaque scénario tient compte des grandes étapes de la vie, du mode de logement, du type de véhicule, du statut familial et professionnel, et bien sûr, des assurances souscrites. Méthodologie : les calculs ont été effectués hors inflation et sur la base des tarifs constatés, en tenant compte d’éléments pouvant influencer les primes (âge, lieu de résidence, fumeur/non-fumeur, type de contrat…). Profil 1 : une femme citadine propriétaire – Plus de 120 000 € d’assurances Ce premier profil représente une femme active, vivant en ville jusqu’à 85 ans. Elle commence par louer un logement avant de devenir propriétaire, avec un crédit immobilier couvert par une assurance emprunteur pendant 20 ans. Elle possède un SUV, assure ses enfants et même son chat. Détail des dépenses : Assurance emprunteur : initialement souscrite auprès de sa banque, puis renégociée auprès d’un prestataire externe pour réduire le coût. Mutuelle santé : continue d’être souscrite après la retraite. Assurance auto : couvrant un SUV sur une longue période. Assurance habitation : en location puis en propriété. Assurance animaux : 20 années de protection pour son chat. Montant total estimé : 120 500 € sur toute une vie, sans inflation. Ce profil illustre bien l’impact des changements de vie (achat immobilier, maternité, propriété) sur la montée en charge des frais d’assurance. Profil 2 : un homme rural propriétaire avec un chien – Près de 114 000 € Le deuxième scénario met en scène un homme vivant à la campagne, propriétaire de sa maison, avec un chien assuré de sa naissance à son décès. Il conduit plusieurs véhicules au fil du temps, avec des contrats auto régulièrement renégociés. Répartition des coûts : Complémentaire santé : 41 700 €, soit plus du tiers du budget. Assurance auto : 35 800 €, un poste lourd même en zone rurale. Assurance habitation : 13 900 € pour couvrir son bien immobilier. Assurance emprunteur : nécessaire pour le crédit. Assurance chien : plusieurs milliers d’euros sur la vie de l’animal. Montant total estimé : 113 900 € entre 18 et 80 ans, hors inflation. À retenir : même hors des grandes villes, les frais d’assurance s’additionnent rapidement, notamment via la complémentaire santé et l’assurance automobile. Profil 3 : un homme citadin locataire et indépendant – 92 700 € Ce dernier profil incarne un homme urbain, locataire tout au long de sa vie, sans emprunt immobilier ni animaux. Indépendant, il assume seul ses frais de santé et utilise un utilitaire personnel couvert avec une assurance tous risques. Poids des principales assurances : Santé : 52 % du budget total, avec 48 200 € à sa charge. Auto : 37 700 €, bien qu’il ne change pas souvent de véhicule. Habitation : 7 200 €, un poste plus léger, car toujours locataire. Montant total estimé : 92 700 € de 18 à 80 ans, hors inflation. Ce profil démontre qu’un mode de vie plus simple (pas de propriété, pas de famille) ne signifie pas nécessairement des coûts d’assurance négligeables, surtout pour les indépendants. Et si l’on tient compte de l’inflation ? Une facture qui explose Les montants précédemment mentionnés sont déjà conséquents. Mais en intégrant une hypothèse d’inflation annuelle de 2 %, les chiffres deviennent vertigineux. Supposons que les profils étudiés aient 18 ans en 2025, voici les projections actualisées : Profil Montant sans inflation Montant avec inflation (2%/an) Femme citadine 120 500 € 258 500 € Homme rural 113 900 € 235 000 € Homme citadin locataire 92 700 € 195 000 € À noter : la santé reste systématiquement le poste le plus coûteux, même avec une couverture partielle par l’employeur. Le top 5 des assurances les plus onéreuses sur la durée Voici, toutes situations confondues, les assurances les plus gourmandes sur la durée de vie d’un assuré moyen : Complémentaire santé : entre 41 000 et 50 000 € Assurance auto : entre 35 000 et 38 000 € Assurance emprunteur : jusqu’à 18 400 € Assurance habitation : entre 7 000 et 14 000 € Assurance animaux : jusqu’à 4 000 € À retenir pour votre stratégie budgétaire : les renégociations de contrat santé ou emprunteur sont les leviers les plus efficaces pour réaliser des économies importantes sur le long terme. Comment réduire efficacement ses dépenses d’assurance ? Face à ces chiffres, plusieurs solutions s’offrent aux assurés pour optimiser leur budget : Comparer régulièrement les offres : à garanties équivalentes, les écarts de prix sont souvent significatifs. Sur un an, vous pouvez économiser jusqu’à 300 € pour une mutuelle santé. Renégocier son assurance emprunteur : vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment grâce à la loi Lemoine. Sur la durée d’un crédit, l’économie peut représenter plusieurs milliers d’euros. Adapter vos garanties à votre situation réelle (par exemple : baisse de kilométrage, changement de logement, arrêt du tabac). Profiter des contrats collectifs : souvent avantageux pour la santé. Profitez de la mutuelle entreprise de votre conjoint en tant qu’ayant droit si jamais vous n'êtes pas salarié. Ou optez pour une mutuelle loi Madelin si vous êtes indépendant (déduction des cotisations du bénéfice imposable). Éviter les doublons de couverture : certains moyens de paiement incluent des garanties inutiles si vous êtes déjà couvert ailleurs. En résumé : l’assurance, une dépense de long terme à surveiller En moyenne, un Français peut s’attendre à dépenser entre 100 000 et 250 000 € en assurances tout au long de sa vie. Un budget conséquent, qui mérite une attention régulière et une gestion proactive pour éviter les dérives. Vous vous demandez comment alléger vos contrats ? Utilisez les comparateurs en ligne, vérifiez vos garanties, et anticipez les grands moments de vie (achat immobilier, enfants, retraite). Cela peut vous faire économiser des dizaines de milliers d’euros sur le long terme.