Achat immobilier : peut-on emprunter après 60 ans en 2023 ?

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Devenir propriétaire de son logement est l’aspiration d’une grande majorité de Français. Acheter à crédit un premier bien immobilier se fait généralement avant 40 ans. Certains ménages n’ont pas d’autre choix que de se lancer plus tardivement. Emprunter quand on est senior reste toutefois une démarche plus compliquée en raison du passage à la retraite, mais aussi de l’assurance emprunteur, dont la souscription reste un frein compte tenu des risques de santé liés à l’âge.

Emprunt immobilier senior : attention à la retraite

Il n’y a pas d’âge limite légal pour recourir au prêt immobilier dans le but de financer l'achat de son logement. L’accès au crédit immobilier reste cependant régi par les règles du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) qui fixent deux limites juridiquement imposables aux banques :

  • Le taux d’endettement ou taux d’effort est plafonné à 35% des revenus nets, avant impôt, et assurance emprunteur comprise.
  • La durée de remboursement est limitée à 25 ans (voire 27 ans en cas d’achat dans le neuf – VEFA – ou dans l’ancien avec travaux de rénovation d’envergure).

La demande de prêt est examinée par la banque sur la base des critères de solvabilité

  • revenus suffisants et pérennes,
  • emploi en CDI,
  • comptes sains sans découvert bancaire,
  • pas de crédits en cours,
  • apport personnel et épargne de précaution.

Votre capacité d’emprunt est évaluée au regard de ces éléments, dans le strict respect des règles d’octroi, mais passé 55 ans, il y a fort à parier que le passage à la retraite interviendra avant le solde du crédit. Et qui dit retraite, dit ressources en baisse, même si la pension est une source garantie de revenus. La banque va donc vouloir minimiser la prise de risques en raccourcissant la durée de remboursement.

Cela signifie booster son apport personnel pour diminuer le montant emprunté et la durée d’endettement. Les plus chanceux, déjà propriétaires de leur résidence principale ou d’un bien en locatif, peuvent acquérir un nouveau logement grâce au produit de la revente qui permet de financer une grande partie ou la totalité du projet. Cela signifie souvent passer par un prêt relais qui permet d’acheter avant d’avoir vendu, une opération risquée si la vente tarde à se finaliser.

On observe par ailleurs depuis quelques mois une part grandissante d’achats immobiliers au comptant : face à l’impossible accès au crédit immobilier en 2023, certains paient cash principalement grâce au produit de la revente d’un premier logement. Selon la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier), entre 20% et 30% des transactions n’ont pas recours au crédit, contre 10% en temps habituel.

Pour ceux qui doivent recourir au crédit autour de 60 ans, le chemin est semé d’embûches. La hausse des taux d’intérêts tire la capacité d’emprunt vers le bas et renforce les exigences des banques, bien réticentes à accorder le financement si l’on ne présente pas les meilleures garanties, et ce, quel que soit l’âge de l’emprunteur. Au-delà de l’apport personnel, l’épargne de précaution post-crédit est devenue une condition sine qua non à l’octroi du crédit et doit représenter au moins six mensualités.

Emprunt immobilier senior : attention à l’assurance emprunteur

Le crédit immobilier est accessible aux mêmes taux d’intérêt qu’on est 30 ou 60 ans. En revanche, le coût final du financement, matérialisé par le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), est nettement plus cher en raison de l’assurance emprunteur. Cette dernière pèse en moyenne un tiers du coût global d’un prêt immobilier, soit la deuxième dépense après les intérêts. Mais là où un jeune actif paiera son assurance à un taux compris entre 0,10% et 0,30% selon l’offre (contrat individuel ou contrat groupe), un senior de 60 ans écopera d’un taux pouvant dépasser 1% du montant emprunté.

Pourquoi l’assurance emprunteur coûte-t-elle plus cher avec l’âge ? L’assurance dans le cadre d’un prêt immobilier vise à protéger l’emprunteur et la banque en cas de défaillance du premier à s’acquitter de sa dette jusqu’au terme : décès, invalidité, incapacité de travail, voire perte d’emploi. Les risques de santé et de décès augmentent avec les années. Au-delà de 50 ans, un emprunteur passe en catégorie senior et se retrouve de facto pénalisé par le coût de l'assurance de prêt.

Un taux d’assurance élevé réduit la marge de manœuvre pour rester dans les clous de l’endettement et peut entraîner le TAEG au-delà du taux d’usure, ce qui signifie un refus de crédit.

L’emprunteur senior doit aussi faire face à la limite des garanties. Les assurances bancaires couvrent jusqu’à 70 voire 75 ans, quand les contrats alternatifs offrent une protection jusqu’à 85 voire 90 ans sur la garantie décès. Sachez également que certaines assurances externes, comme l’assurance de prêt immobilier April, maintiennent la garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail) jusqu’au 31 décembre du 71ème anniversaire de l’emprunteur si ce dernier continue une activité professionnelle rémunérée, alors que les contrats bancaires y mettent un terme au plus tard aux 65 ans de l’emprunteur, quelle que soit sa situation.

Assurance de prêt senior : faites jouer la loi Lemoine

Bravo si vous avez réussi à obtenir votre prêt immobilier senior, mais vous êtes probablement couvert par l’assurance du prêteur, comme plus de 85% des emprunteurs immobiliers. Vous avez la chance de pouvoir modifier le scénario grâce à la loi Lemoine. Depuis le 1er septembre 2022, vous avez l’opportunité de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, sans attendre la date d’échéance du contrat. Quand on n’a pu faire jouer la délégation d’assurance emprunteur lors de l’octroi du prêt, la loi Lemoine offre à tous une deuxième chance d’optimiser le coût de son crédit immobilier.

Quel que soit votre profil, il est essentiel de mettre les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier. Grâce à cet outil rapide, simple et gratuit, vous accédez aux meilleurs contrats alternatifs du marché et pouvez sélectionner la formule la plus compétitive qui respecte les exigences de la banque en matière d’équivalence de garanties. Vous pouvez ainsi réduire jusqu’à 60% le coût de l’assurance par rapport à la proposition de votre banque.

Changez d’assurance de prêt sans tarder pour maximiser le gain. Les économies sont d’autant plus importantes que l’opération de résiliation/substitution intervient le plus rapidement après la signature de l’offre de prêt, le gain potentiel étant calculé sur le capital restant dû.

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Prêt immobilier : qui peut déduire les intérêts d’emprunt en 2025 ?

Déduire les intérêts d’un crédit immobilier de ses impôts est une idée séduisante pour de nombreux Français. En 2025, alors que les taux d’emprunt ont connu une hausse ces dernières années, beaucoup d’emprunteurs cherchent à optimiser leur fiscalité. Mais est-il réellement possible de déduire les intérêts d’emprunt immobilier de ses revenus ? Quelles sont les conditions à remplir ? Est-ce valable pour la résidence principale, un logement locatif ou encore un investissement Pinel ? Est-ce possible de déduire les intérêts d’emprunt pour une résidence principale en 2025 ? La réponse est simple : non. Depuis 2011, la déduction des intérêts d’emprunt pour l’achat d’une résidence principale a été supprimée pour les nouveaux prêts immobiliers. Ce dispositif, instauré sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, permettait de déduire 40 % des intérêts la première année, puis 20 % les 4 années suivantes, dans une limite de 3 750 € pour une personne seule et 7 500 € pour un couple. Aujourd’hui, cette niche fiscale n’existe plus. En 2025 : Aucun particulier ne peut déduire les intérêts de son crédit immobilier pour l’achat de sa résidence principale. Cette mesure est définitivement close pour les nouveaux prêts contractés après le 1er janvier 2011. Certaines aides, comme le prêt à taux zéro (PTZ), qui ne comporte donc aucuns intérêts bancaires, ou les aides des collectivités locales, peuvent partiellement compenser l'absence de déduction fiscale, mais ne permettent pas de déduction d’intérêts d’emprunt. A fortiori, l’achat à crédit d’une résidence secondaire ne permet pas de déduire les intérêts du prêt immobilier. Déduction des intérêts d’emprunt pour un investissement locatif Si la résidence principale ne permet plus de bénéficier de déductions fiscales liées aux intérêts d’emprunt, ce n’est pas le cas de l’investissement locatif. En 2025, la fiscalité des revenus fonciers continue d’offrir une optimisation fiscale puissante. Le principe : déduction des charges des revenus fonciers Lorsque vous louez un bien immobilier et que vous déclarez vos revenus au régime réel (voir plus bas), vous pouvez déduire les intérêts d’emprunt de vos revenus locatifs. Cela inclut : Les intérêts d’emprunt et frais annexes (frais de dossier, assurance, frais de garantie) Les travaux d’entretien, réparation, amélioration Les charges de copropriété Les frais de gestion locative La taxe foncière et les taxes annexes (ordures ménagères) Les assurances (loyers impayés et propriétaire non-occupant) Avantage : Si vos charges sont supérieures à vos revenus fonciers, vous pouvez créer un déficit foncier, déductible de votre revenu global dans la limite de 10 700 € par an (durant 6 ans sur l’ensemble des revenus ou 10 ans sur les seuls revenus fonciers), si vous optez pour le régime réel d’imposition des revenus locatifs. Immobilier locatif : quels dispositifs fiscaux permettent de déduire les intérêts d’emprunt en 2025 ? Dans le cadre d’un prêt immobilier pour un investissement locatif, la déductibilité des intérêts d’emprunt répond à des règles précises. 1. Location nue ou non meublée au régime réel C’est le régime de référence pour les investisseurs immobiliers. Pour y accéder, il faut : Avoir des revenus fonciers supérieurs à 15 000 € Ou opter volontairement pour ce régime, même en dessous de ce seuil Dans ce cadre, les intérêts d’emprunt sont déductibles intégralement, chaque année, des revenus locatifs perçus. Si vos revenus fonciers n’excèdent pas 15 000 €, vous relevez de plein droit du régime micro-foncier, mais vous pouvez opter pour le régime réel comme indiqué plus haut. Le micro-foncier bénéficiant d’un abattement forfaitaire de 30% sur le revenu foncier, ce régime ne permet aucune déduction spécifique des charges liées au bien loué, contrairement au régime réel. 2. Location meublée : un traitement fiscal différent La location meublée, qu’elle soit de longue durée, ou de tourisme classé ou non classé, est soumise au régime des BIC (bénéfices industriels et commerciaux). Deux options existent : Micro-BIC : abattement forfaitaire de 50 % qui prend en compte les intérêts d’emprunt Régime réel : amortissement du bien + déduction des charges réelles, y compris les intérêts d’emprunt Important : la loi de finances 2025 modifie le régime fiscal des investisseurs en LMNP (Location Meublée Non Professionnelle). L’amortissement du bien (hors terrain) et des meubles est désormais réintégré dans le calcul de la plus-value en cas de revente du logement. L’impôt dû augmente de facto. 3. Déduction et dispositifs fiscaux (Pinel, Denormandie, Malraux…) Certains régimes de défiscalisation immobilière, comme le Pinel (supprimé depuis le 1er janvier 2025), permettent une réduction d’impôt directe en raison de l’investissement, mais aussi la déduction des intérêts du prêt immobilier ayant financé le bien. Il en est de même pour les dispositifs Denormandie et Malraux. Comme indiqué plus haut, pour un bien loué nu, les intérêts d’emprunt sont déductibles des revenus locatifs si vous faites le choix du régime réel. Situation de l’emprunteur Déduction possible des intérêts d’emprunt Résidence principale Non, dispositif supprimé en 2011 Location nue Oui, si déclaration au réel Location meublée longue durée/Meublé de tourisme Oui, si déclaration au réel Défiscalisation type Pinel Oui, si déclaration au réel Résidence principale avec PTZ Non, mais aide sans intérêts d’emprunt Résidence secondaire Non Quelles alternatives pour alléger le coût d’un crédit immobilier en 2025 ? Même si la déduction fiscale des intérêts d’emprunt n’est pas possible dans le cas d’un achat de résidence principale, d’autres leviers financiers permettent de réduire la facture : Renégocier son taux Les taux sont en légère baisse en 2025 après les hausses de 2023-2024. Il peut être judicieux de renégocier son crédit si le taux obtenu est d’au moins 70 à 100 points de base supérieur aux conditions actuelles. Si vous avez emprunté sur 20 ans à 4,50% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), vous pouvez obtenir un taux plus performant entre 3% et 3,50%. Déléguer l’assurance emprunteur La délégation d’assurance permet de passer par un assureur externe à la banque. En moyenne, cela permet d’économiser plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit. Grâce à la loi Lemoine, vous pouvez aussi changer d’assurance de prêt à tout moment et sans frais, dès le lendemain de la signature de l’offre bancaire. Là encore, le gain potentiel se chiffre en centaines voire milliers d’euros sur la durée restante de remboursement. Utiliser un prêt aidé Le PTZ, les prêts d’Action Logement ou encore les aides locales à l’accession peuvent améliorer le plan de financement sans intérêts d’emprunt classiques. Conclusion : un avantage fiscal réservé aux investisseurs En 2025, seuls les investissements locatifs permettent encore de déduire les intérêts d’emprunt, à condition d’opter pour un régime fiscal adapté. Pour l’achat d’une résidence principale, cette possibilité appartient au passé, ce qui oblige les ménages à chercher d’autres leviers d’optimisation. Bien informé, l’emprunteur peut tout de même améliorer la rentabilité de son opération grâce à une gestion avisée de son financement et de sa fiscalité.

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Assurance emprunteur : les 3 infos que les banques ne vous disent pas

L'assurance emprunteur représente un enjeu financier majeur lors de la souscription d'un crédit immobilier. Pourtant, les établissements bancaires ne communiquent pas toujours de manière transparente sur certains aspects cruciaux de cette garantie indispensable pour sécuriser votre emprunt. Découvrez les 3 informations essentielles que votre banque oublie de vous donner. 1. Vous pouvez négocier et changer d'assurance emprunteur à tout moment La délégation d'assurance : un droit méconnu Contrairement aux idées reçues, vous n'êtes pas obligé d'accepter l'assurance groupe proposée par votre banque. La loi Lagarde de 2010 vous autorise à choisir une assurance emprunteur externe, appelée délégation d'assurance. Les avantages de la délégation d'assurance : Économies potentielles de plusieurs milliers d'euros sur la durée du prêt Tarifs plus avantageux pour les profils jeunes et en bonne santé Garanties souvent plus étendues que les contrats groupe Possibilité de personnaliser votre couverture selon vos besoins Le changement d'assurance simplifié Depuis la loi Lemoine de 2022, vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Cette flexibilité vous permet de renégocier vos garanties, d'adapter votre couverture à l'évolution de votre situation personnelle et de faire des économies importantes. Pour procéder au changement, il suffit de présenter un contrat offrant des garanties équivalentes à celui initialement souscrit. La banque ne peut refuser une offre externe concurrente pour un autre motif. Elle dispose de 10 jours ouvrés pour formuler sa réponse et rédiger gratuitement l’avenant au contrat en cas d’acceptation. 2. Le taux d'assurance peut être calculé différemment selon les établissements Capital initial ou capital restant dû L'un des secrets les mieux gardés concerne le mode de calcul du taux d'assurance emprunteur. La plupart des banques appliquent le taux sur le capital initial emprunté pendant toute la durée du prêt, tandis que d'autres, plus rares, le calculent sur le capital restant dû. Cette différence de méthode peut considérablement impacter le coût total de votre assurance. Un calcul sur le capital restant dû s'avère généralement plus avantageux, car les cotisations diminuent progressivement au fur et à mesure du remboursement de votre crédit immobilier. La méthode sur le capital initial peut être privilégiée si vous comptez revendre le bien avec le terme du prêt. Important : La loi Lemoine impose aux bancassureurs et aux assureurs de mentionner le coût de l’assurance au bout de 8 ans. Cette information est cruciale si le prêt est soldé avant terme (revente du bien). L'impact sur votre budget Pour un prêt de 300 000 € sur 20 ans avec un taux d'assurance de 0,36%, la différence entre les 2 modes de calcul (assurance de prêt sur capital initial ou capital restant dû) peut représenter plus de 10 000 € d'économies. Cette information essentielle n'est pourtant pas toujours clairement expliquée lors de la présentation des offres de crédit. 3. Certaines exclusions de garantie peuvent être négociées Les exclusions standard inadaptées Les contrats d'assurance emprunteur comportent systématiquement des exclusions de garantie qui limitent la prise en charge en cas de sinistre. Ces exclusions concernent notamment certaines activités professionnelles, les sports à risque, ou encore certaines pathologies préexistantes. Cependant, ces exclusions ne sont pas gravées dans le marbre. Selon votre profil et votre situation, il est possible de négocier certaines conditions ou d'obtenir un rachat d'exclusion de garantie moyennant une surprime. La personnalisation des garanties Votre banquier ne vous proposera pas spontanément d'adapter les garanties à votre situation spécifique. Pourtant, selon votre âge, votre profession ou votre état de santé, certaines options peuvent être ajustées pour optimiser votre couverture sans surcoût excessif. Les offres alternatives proposent généralement des options de rachat d’exclusion, qui concernent en particulier certains risques professionnels et pratiques sportives dangereuses, mais aussi les maladies non objectivables (affections disco-vertébrales et pathologies psychiques et psychologiques). Comment tirer parti de ces informations  Pour optimiser votre assurance emprunteur, suivez ces étapes clés : Comparer les offres : Utilisez des comparateurs en ligne ou consultez un courtier spécialisé Négocier en position de force : Mettez en concurrence plusieurs établissements bancaires Réévaluer annuellement : Profitez de votre droit de résiliation à tout moment pour chercher de meilleures offres Personnaliser vos garanties : Adaptez votre couverture à votre situation personnelle et professionnelle Conclusion L'assurance emprunteur représente un poste de dépense important dans le coût global de votre crédit immobilier. En connaissant vos droits et les pratiques du marché, vous pouvez optimiser cette protection obligatoire et réaliser des économies significatives. N'hésitez pas à questionner votre banquier sur ces points et à explorer toutes les options disponibles pour sécuriser votre prêt dans les meilleures conditions financières.  L’accompagnement d’un courtier spécialisé est une aide précieuse pour faire échec aux manquements éventuels du prêteur et sélectionner l’offre compétitive qui correspond à votre situation.

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Mutuelle senior : le remboursement des soins à domicile en 2025

Vieillir dans son cadre de vie habituel, entouré de ses souvenirs et repères, est une aspiration partagée par la majorité des personnes âgées. Près de 90 % des seniors déclarent vouloir rester à domicile le plus longtemps possible. Ce choix de vie, souvent motivé par un besoin de stabilité émotionnelle et de confort, suppose néanmoins une organisation rigoureuse, notamment en cas de perte d’autonomie ou de retour d’hospitalisation. C’est dans ce contexte que les soins médicaux à domicile prennent tout leur sens. Entre les interventions infirmières, la surveillance médicale et l’accompagnement des pathologies chroniques, les soins à domicile nécessitent une coordination soignée… et une mutuelle santé senior capable de prendre le relais des remboursements de l’Assurance maladie. Mais quels actes sont concernés ? Quelles garanties prévoir ? Et comment bien choisir sa complémentaire ? Voici un guide complet pour comprendre les enjeux et faire les bons choix. Quels soins à domicile pour les personnes âgées ? Le maintien à domicile repose sur un ensemble de soins médicaux et paramédicaux pouvant être dispensés directement chez le patient. Sur prescription médicale, ces interventions visent à éviter les hospitalisations prolongées ou répétées tout en garantissant un suivi de qualité. Une large gamme de soins accessibles à domicile Selon la pathologie, l’état de santé ou l’autonomie de la personne, plusieurs types d’actes médicaux peuvent être réalisés à domicile : Soins infirmiers : pansements, injections, perfusions… Soins d’hygiène prescrits : toilette médicale, prévention des escarres Surveillance post-opératoire : suivi des suites chirurgicales, contrôle de la cicatrisation Accompagnement des maladies chroniques : diabète, insuffisance cardiaque, maladies respiratoires Soins palliatifs : en fin de vie, pour soulager la douleur et préserver la dignité du patient. Quels professionnels interviennent à domicile ? Plusieurs acteurs du système de santé peuvent se relayer pour assurer ces soins : Les infirmiers libéraux, pour les soins quotidiens courants Les SSIAD (Services de Soins Infirmiers À Domicile), qui interviennent auprès des personnes âgées ou handicapées, avec une prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie Les équipes HAD (Hospitalisation À Domicile), mobilisées dans les situations médicales complexes ou instables, sous contrôle médical renforcé Prescription médicale et organisation des soins à domicile La première étape pour bénéficier des soins à domicile est l’obtention d’une prescription. Le médecin traitant, un spécialiste ou l’équipe hospitalière indique les actes nécessaires, leur fréquence, et leur durée. Une fois la prescription établie, c’est au patient ou à ses proches de prendre contact avec le professionnel ou le service adapté (infirmier, SSIAD, HAD…). Dans certains cas, notamment après une hospitalisation, les soins peuvent être coordonnés directement par l’établissement de santé pour assurer la continuité de la prise en charge. À savoir : Environ 1,5 million de seniors bénéficient chaque année de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) pour rester chez eux. 40 % du coût des actes infirmiers à domicile peuvent rester à votre charge sans mutuelle santé adaptée). Quelle est la prise en charge par l’Assurance maladie ? L’Assurance Maladie prend en charge une partie des frais liés aux soins à domicile, mais laisse à la charge du patient ce qu’on appelle le “ticket modérateur”, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et le remboursement de la Sécu. S’ajoutent parfois des franchises ou la participation forfaitaire de 2 € sur chaque consultation. Type d’actes à domicile Remboursement Assurance Maladie Ticket modérateur Franchise médicale / participation forfaitaire Actes infirmiers 60 % 40 % 1 €/acte (plafond 4 €/jour) Kiné, orthophonie, ergothérapie 60 % 40 % 1 €/acte (plafond 4 €/jour) Hospitalisation à domicile 80 % (100 % en ALD) 20 % (0% en ALD) Aucune Soins SSIAD / SPASAD 100 % 0 % Aucune Consultation médicale 70 % 30 % 2 € Mutuelle senior : un levier essentiel pour limiter les frais liés aux soins à domicile Une mutuelle santé senior vient en complément de l’Assurance maladie pour rembourser les frais non couverts. Elle joue un rôle crucial dans le maintien à domicile, en réduisant fortement le reste à charge et en facilitant l’accès à certains services. 1. Remboursement des actes médicaux La mutuelle responsable rembourse toujours le ticket modérateur sur les soins pris en charge par l’Assurance maladie. Selon la formule souscrite et le niveau de garantie (110 %, 150 %, 200 % BR…), les dépassements d’honoraires, ainsi que certains actes hors nomenclature (certains actes infirmiers, massages, médecine alternative) peuvent être partiellement pris en charge. 2. Remboursement des actes paramédicaux Les séances de kinésithérapie, orthophonie ou ergothérapie peuvent être prises en charge par la mutuelle, qu’elles soient ou non prescrites par un médecin. Vérifiez toujours les conditions de prise en charge indiquées dans votre contrat et assurez-vous que la pratique figure parmi la liste des thérapies remboursées. Ces actes sont généralement inclus dans le forfait prévention de la mutuelle qui comprend la médecine douce et les vaccins. Ce forfait est plafonné, bien souvent assorti d’une double limite du nombre de séances par an et du tarif par séance. Qu’en est-il des services d’aide au quotidien ? En dehors des soins médicaux, de nombreux services sont utiles pour faciliter le quotidien des personnes âgées : aide-ménagère, portage de repas et de médicaments, téléassistance, aménagement du logement… La Sécurité Sociale n’offre aucun remboursement de l’aide à domicile, mais des dispositifs financiers existent et de nombreuses mutuelles incluent différents types d’aide à domicile après une hospitalisation. Prestation Remboursement Assurance Maladie Remboursement Mutuelle Aides publiques Aide-ménagère, aide aux courses, portage des repas, etc. Aucun Forfait “assistance et aide à la personne” dans certains contrats APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ARDH (Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation) Crédit d’impôt services à la personne Téléassistance (bouton d’alerte, détecteur de chute, détecteur de mouvements, géolocalisation) Aucun Forfait “assistance et aide à la personne” dans certains contrats APA caisse de retraite aides locales crédit d’impôt Adaptation du logement à la perte d’autonomie (douche, monte-escalier, barres d’appui, etc.) Aucun Rare MaPrimAdapt’ PCH (Prestatin de Compensation de Handicap) Caisse de retraite Aides locales Que se passe-t-il sans mutuelle santé senior ? Ne pas avoir de complémentaire santé expose les seniors à des frais importants : Paiement du ticket modérateur (jusqu’à 40 %) Prise en charge des dépassements d’honoraires Coût des déplacements et actes non remboursés Quelles solutions pour les personnes non couvertes ? Des alternatives existent, bien qu’elles soient parfois complexes à mobiliser : Les fonds d’aide des caisses de retraite Des associations spécialisées dans le soutien aux personnes âgée Cependant, ces démarches sont souvent longues, nécessitent des justificatifs, et les remboursements restent limités. Si vos revenus sont modestes ou très modestes, vous êtes éligible à la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), une mutuelle gratuite ou accessible moyennant une participation financière minime (max. 30€/mois). Bien choisir sa mutuelle senior pour les soins à domicile Pour garantir une couverture optimale des soins à domicile, il est essentiel de comparer les contrats selon plusieurs critères : Taux de remboursement des soins infirmiers et paramédicaux Plafonds annuels pour les soins spécifiques Prise en charge des services à la personne (aide-ménagère, téléassistance…) Présence de garanties d’assistance en cas d’immobilisation ou de retour d’hospitalisation. Bon à savoir : certaines mutuelles proposent des packs "maintien à domicile", incluant des prestations complémentaires (aide-ménagère, garde d’animaux, livraison de médicaments…). Conclusion : Anticiper pour bien vieillir chez soi Vieillir à domicile en toute sécurité nécessite une organisation soignée, mais aussi une protection santé complète. Grâce à une mutuelle senior bien choisie, les soins à domicile deviennent plus accessibles, le reste à charge est limité, et le confort de vie au quotidien est préservé. N’attendez pas la perte d’autonomie pour revoir votre contrat. Anticiper, c’est garantir sa sérénité pour les années à venir.