Assurance prêt immobilier : qui doit remplir le questionnaire de santé en 2022 ?

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Lors de la souscription à l'assurance de prêt immobilier, l'emprunteur doit remplir un questionnaire de santé qui va permettre à l'assureur de faire un proposition d'assurance avec un tarif ajusté. Ce document est supprimé sous certaines conditions depuis le 1er juin 2022 en vertu de la loi Lemoine. Magnolia.fr vous explique quel profil est concerné et qui doit continuer à donner des informations sur sa santé.

L'importance du questionnaire de santé en assurance prêt immobilier

Bien que non obligatoire, la souscription à l'assurance emprunteur reste un préalable à l'obtention d'un crédit immobilier. La banque l'exige pour sécuriser l'emprunt et garantir sa bonne fin en cas d'aléas de la vie qui empêcheraient l'assuré d'assumer sa dette (décès, invalidité, incapacité, voire perte d'emploi). Elle est complémentaire de l’autre garantie (hypothèque, privilège du prêteur de deniers ou caution bancaire) qui couvre les autres situations de défaut de paiement.

La tarification de l'assurance prêt immobilier repose sur les informations fournies par l'assuré lors de la souscription :

  • son âge
  • son état et ses antécédents de santé
  • le fait d'être fumeur ou non-fumeur
  • sa profession
  • la pratique éventuelle d'un sport dangereux
  • la nature, le montant et la durée du prêt.

Sur la base de ces données, l'assuré applique une tarification au risque, comme tout type de contrat d'assurance dommages. La cotisation de votre assurance habitation est évaluée en fonction de toutes les caractéristiques du logement et des biens mobiliers qu'il contient ; sans ces informations, le tarif serait uniformisé, donc inadapté.

Plus les risques sont importants, plus élevée est la prime d'assurance emprunteur. La profession a une incidence sur le tarif ; les personnes qui exercent un métier à risques comme policier ou pompier doivent souscrire un contrat spécifique comme l'assurance prêt immobilier April qui prend en compte la nature des risques professionnels auxquels l'assuré est exposé.

L'âge, également l'état de santé, ont un impact très fort sur le tarif. En raison des risques accrus de santé, les emprunteurs à partir de 50 ans, de même que ceux qui sont touchés par la maladie, paient plus cher que les personnes jeunes et/ou sans passif de santé.

En dépit de la convention Aeras, les profils malades ou anciennement malades sont assujettis à des surprimes ou à des exclusions de garanties, quand ils ne sont pas tout bonnement frappés de refus d'assurance.

Cette double peine vécue par les profils à risques de santé a encouragé le législateur à améliorer l'accès à l'assurance et au crédit pour les personnes concernées. Adoptée en février 2022, la loi Lemoine change la donne en supprimant la sélection médicale lors de la souscription à l'assurance de prêt immobilier.

La suppression du questionnaire de santé

Depuis le 1er juin 2022, le législateur a mis fin à la sélection médicale en assurance de prêt immobilier sous certaines conditions :

  • le montant du crédit est inférieur à 200 000€ (moins de 400 000€ en cas d'emprunt à deux avec une quotité assurée à 50% sur chaque tête)
  • le terme du prêt doit intervenir avant le 60ème anniversaire de l'assuré.

Le texte de loi indique qu’aucune information relative à l’état de santé ni aucun examen médical de l’assuré ne peut être sollicité par l’assureur, sous réserve du respect de l’ensemble des conditions précitées.

Dès lors que ces deux règles sont remplies, vous n'avez plus à remplir le fameux questionnaire de santé. Certains prestataires ont d'ailleurs conçu des contrats spécifiques comme SpeedOne, une formule sans questionnaire de santé qui peut être souscrite en ligne en 3 minutes seulement.

Pour aller plus loin, sachez que la loi Lemoine offre également aux emprunteurs de changer d'assurance prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date d'échéance jusque-là imposée par la loi Bourquin assurance emprunteur. Depuis le 1er juin 2022, tout nouvel emprunteur peut résilier le contrat bancaire dès la signature de l'offre de prêt pour la substituer par une assurance externe à garanties au moins équivalentes... et moins chère. Cette faculté est accordée à tous les contrats, quelle que soit leur ancienneté, depuis le 1er septembre 2022. À la clef, des milliers d'euros économisés sur la durée restante du prêt et une solution efficace pour préserver le pouvoir d'achat en 2022.

La résiliation à tout moment permet aux emprunteurs éligibles de changer plus facilement leur assurance s'ils n'ont pas à franchir l'étape du questionnaire de santé.

Fin de la sélection médicale : quels renseignements doivent toujours être fournis ?

La réforme de l'assurance emprunteur introduite par la loi Lemoine ne prive pas les assureurs de toutes les informations essentielles leur permettant d'apporter une réponse assurantielle et d'appliquer un tarif en conséquence.

Jusqu'à présent formulé dans le questionnaire de santé, le fait d'être fumeur ou non-fumeur fait l'objet d'une déclaration spécifique. L'information sur le tabagisme peut renchérir le coût de l'assurance jusqu'à 70%. Les renseignements sur le poids et la taille, qui vont définir l'IMC (Indice de Masse Corporelle), peuvent également figurer dans le formulaire de souscription : comme le tabagisme, ce ne sont pas des données de santé, mais elles fournissent à l'assureur des informations indirectes sur l'hygiène de vie de l'assuré et sur les risques potentiels qu'il incarne.

On peut par ailleurs supposer que l'assureur ajustera son tarif en présence d'un emprunteur qui exerce dans un secteur d'activité où le dos du salarié est très sollicité (aide et soins à la personne, transports et logistique, commerce, traitement des déchets, bâtiment). Dans ces secteurs, les lombalgies sont la cause majeure des accidents du travail et des maladies professionnelles. Ces maladies non objectivables (MNO) selon le jargon des assureurs peuvent faire l’objet d’un rachat d’exclusion moyennant une surprime. En cas d'arrêt de travail lié à une MNO, le rachat permet d'être bien protégé avec la garantie ITT.

Autre information importante pour l'assureur, la pratique régulière d'un sport dangereux (alpinisme, équitation, sport nautique, aéronautique, plongée sous-marine, etc.). Si la pratique sportive peut indiquer un bon état de santé, les risques d'accident liés au sport entraînent malheureusement une surcotisation, voire une exclusion de garantie.

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En pleine période d’inflation, il n’y a pas de petites économies, surtout pour un foyer qui doit rembourser chaque mois une mensualité de crédit immobilier. Celui-ci est nécessairement garanti par une assurance emprunteur, une couverture destinée à vous protéger ainsi que la banque au cas où vous seriez victime d’un accident de la vie. Vous avez la possibilité de mieux maîtriser le coût de l’assurance en substituant le contrat en cours par une offre beaucoup moins chère grâce à la loi Lemoine. Magnolia.fr vous explique comment procéder. Quel est le coût moyen d’une assurance emprunteur ? Détenue à une très large et honteuse majorité par les bancassureurs (environ 80% des parts de marché), l’assurance de prêt immobilier est destinée à sécuriser les sommes prêtées en cas d’aléas de la vie qui toucheraient l’emprunteur. Elle vise à garantir la bonne fin du crédit en cas de survenance de risques bien spécifiques : Décès Dépendance à 100% Incapacité temporaire de travail Invalidité totale ou partielle. L’assurance emprunteur peut éventuellement couvrir la perte d’emploi, une protection uniquement réservée aux assurés en CDI qui seraient victimes d’un chômage économique. Le contrat repose sur des garanties assurance de prêt immobilier, lesquelles sont définies par la banque en fonction du profil de l’emprunteur et des caractéristiques de son crédit, et détaillées dans la fiche standardisée d’information obligatoirement remise lors de la demande de financement. En moyenne, l’assurance représente un tiers du coût total d’un crédit immobilier, coût exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), indicateur essentiel pour comparer les offres de prêt car il contient tous les frais qui conditionnent l’octroi des fonds. Et comme cela a été dit plus haut, les banques monopolisent quasiment le marché, alors qu'elles pratiquent des tarifs jusqu’à trois fois plus chers que la concurrence. Trop peu d’emprunteurs ignorent le coût de leur assurance crédit, raison pour laquelle ils ne mesurent pas l’enjeu financier d’opter un contrat individuel qui répond à leurs besoins. Pour ceux couverts par l’assurance de leur banque, pas de fatalité ! Ils ne sont pas tenus de conserver le contrat jusqu’au terme de leur crédit grâce à une législation qui facilite le changement d’assurance de prêt immobilier. Quelle condition pour changer d’assurance emprunteur ? Choisir, c’est renoncer, affirmait André Gide, et en matière d’assurance emprunteur, le renoncement permet de s’affranchir d’une couverture trop chère, et parfois mal adaptée, pour choisir une offre plus compétitive. Le libre choix de l’assurance de prêt a été entériné par la loi Lagarde depuis septembre 2010, mais la mise en œuvre de ce droit en première intention est trop souvent entravée par les banques. Le cadre législatif a donc été étendu à trois reprises : la loi Hamon de juillet 2014 qui permettait de substituer son assurance de prêt à tout moment durant la première année ; la loi Bourquin de janvier 2018 qui autorisait la substitution annuelle à date d’échéance au-delà des douze premiers mois dans le respect d’un préavis de deux mois ; la loi Lemoine entrée en application en juin 2022 qui rend caducs les deux dispositifs précédents : l’emprunteur peut changer l’assurance de son crédit immobilier quand il le souhaite, sans contrainte de date butoir, sans frais et sans engagement minimum de souscription. Changer d’assurance emprunteur est désormais plus facile avec la loi Lemoine. Vous n’avez qu’une condition à respecter : l’équivalence de niveau de garanties entre les deux contrats. Comment renégocier l’assurance de son prêt immobilier ? La concurrence est vive en assurance de prêt immobilier, même si les banques captent l’essentiel des cotisations. Les assureurs alternatifs proposent des offres ultra compétitives qui respectent l’équivalence de garanties. Il vous suffit d’utiliser notre comparateur d’assurance de prêt immobilier pour accéder aux meilleurs contrats du marché, en adéquation avec les exigences de votre banque. Vous pouvez vous faire accompagner par un spécialiste. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt immobilier est de vous aider à sélectionner le contrat adapté au mieux de vos intérêts, en termes de protection comme de budget. Une fois que vous avez fait votre choix, vous envoyez une lettre de résiliation d’assurance de prêt à votre banque, accompagnée de l’attestation d’assurance et des conditions générales du nouveau contrat. Ou vous déléguez la procédure à nos experts qui se chargent de toutes les démarches administratives. Quelles économies avec la loi Lemoine ? On ne change pas pour changer, mais pour réaliser de grosses économies. Deux exemples valent mieux qu’un long discours : En novembre 2023, Jean, primo-accédant de 30 ans sans antécédent de santé, a emprunté 250 000€ sur 20 ans au taux nominal de 4,45%. Il change d’assurance emprunteur en décembre 2023.     Taux d’assurance Cotisation mensuelle Coût total assurance Assurance bancaire 0,34 % 57 € 13 600 € Assurance alternative 0,09 % 15 € 3 600 € Économies 10 000 € – 57 € = 9 943 €   Paul et Marie, couple de 35 ans sans antécédent de santé, mais fumeurs, ont contracté en novembre 2023 un prêt immobilier de 350 000€ sur 25 ans au taux nominal de 4,59%. Ils changent d’assurance emprunteur en décembre 2023.     Taux d’assurance Cotisation mensuelle Coût total assurance Assurance bancaire 0,38% x 2 222 € 66 500 € Assurance alternative 0,11% x 2 64 € 19 250 € Économies 47 250 € - 222 € = 47 028 € Le coût de l’assurance emprunteur étant calculé sur le capital restant dû, le changement de contrat est optimisé en tout début de prêt. On estime que l’économie moyenne est de 15 000€ pour un prêt de 250 000€ à rembourser sur 20 ans. Vous êtes à court pour votre budget de Noël 2023 : changez d’assurance emprunteur et gagnez 50€ par mois. Pensez également à d’autres dépenses contraintes que vous pouvez renégocier. Attention à la forte hausse des taux de mutuelle santé prévue en 2024 : en résiliant votre contrat actuel, vous pouvez économiser jusqu’à 300€ par an à garanties équivalentes.

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Crédit immobilier : stabilisation des taux en décembre 2023

Après deux ans de hausse tenace, les taux d’intérêts du crédit immobilier marquent en ce mois de décembre une pause… qu’on espère durable. Les valeurs se stabilisent enfin, et on observe même quelques timides baisses. Et en parallèle, le taux d’usure augmente, ce qui élargit les perspectives pour les candidats à l’emprunt de ce dernier temps de l’année 2023, alors que le régulateur prend très mollement la mesure de la crise immobilière en assouplissant à la marge certaines conditions d’octroi. Fin de la hausse des taux du crédit immobilier Enclenchée début 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine et de la reprise de l’inflation, la remontée de taux semble terminée. Pour la première fois, les grilles de taux proposées par les banques se stabilisent de manière uniforme. Finie l’envolée des taux comme on l’a connue tout au long de l’année 2023, alimentée par le durcissement des conditions monétaires de la zone euro, également par la mensualisation du taux d’usure depuis février 2023. L’inflation ralentit très nettement, à 3,1% en novembre sur un an, contre 5,2% en octobre, et depuis fin septembre, les taux directeurs de la Banque Centrale Européenne demeurent inchangés, même s’ils se maintiennent toujours à des niveaux restrictifs. Le contexte est donc favorable à ce que les banques commerciales retrouvent une certaine compétitivité, alors que fin 2022 et en milieu de l’année 2023 quelques unes ont pu fermer le robinet du crédit par manque de rentabilité. Selon les établissements, le taux moyen sur 20 ans oscille entre 4,35% et 4,55% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), et va au-delà de 4,60% pour les prêts d’une durée de 25 ans. Les dossiers premium peuvent espérer une décote et quelques établissements ont même procédé à des baisses de 10 à 20 points de base selon la durée. Les professionnels pensaient que les taux de cette fin d’année iraient jusqu’à 5%, une éventualité qui semble s’éloigner. Nouvelle augmentation du taux d’usure en décembre 2023 L’offre bancaire s’élargit d’autant que le taux d’usure applicable pour décembre augmente, à 6,11% pour les prêts de 20 ans et plus, contre 5,91% le mois précédent. Les banques peuvent ainsi reconstituer leurs marges et les emprunteurs disposent d’un écart suffisant entre le taux nominal et le TAEG pour intégrer tous les frais liés à l’obtention du financement (voir plus bas). Décembre signe le dernier mois de la mensualisation du taux d’usure. À compter de janvier 2024, la révision sera de nouveau trimestrielle, le dispositif dérogatoire ayant produit ses effets bénéfiques sur la production de crédits selon les autorités financières. Lesquelles autorités viennent cette semaine de revoir a minima les conditions d’octroi des crédits immobiliers : Durée de remboursement portée à 27 ans en cas de travaux d’un montant au moins équivalent à 10% du coût de l’opération : auparavant, le taux était de 25% ; on ne sait pas quelle est la nature des travaux qui seront éligibles. Calcul du taux d’endettement hors charges financières d’un prêt-relais : certaines banques le font déjà pour ce type de prêt qui ne concerne que 8% de la production de crédits. Réexamen des refus de prêt : comment, par qui, la banque ou une entité différente ? Aucune précision n’a été donnée. Ces 3 mesures cosmétiques de la Banque de France ne vont guère changer la donne. Il faut un abandon des règles d’octroi du HCSF, les banques étant déjà juridiquement responsables de la distribution des crédits conformément à la législation européenne. Nul besoin de brider l’accès au crédit pour faire baisser artificiellement les prix immobiliers. Pensez à déléguer l’assurance emprunteur Les taux ont beau avoir stoppé leur course en avant, le coût du crédit ne reste pas pour autant limité aux seuls intérêts. D’autres dépenses imposées par le prêteur viennent gonfler le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), qui, vous le savez, ne doit pas excéder le taux d’usure : les frais de garantie (hypothèque ou caution) les frais de dossier les primes d’assurance emprunteur les autres frais annexes (frais d’ouverture et de tenue de compte, parts sociales d’une banque mutualiste, expertise du bien immobilier, etc.) dès lors qu’ils conditionnent l’octroi du prêt. Après les intérêts, les cotisations d’assurance emprunteur représentent le coût le plus élevé d’un crédit immobilier, soit en moyenne un tiers du coût global. La délégation d’assurance de prêt vous permet de minimiser cette charge, car les offres externes sont jusqu’à 60% moins chères que celles proposées par les banques. À garanties équivalentes, vous pouvez réduire significativement le coût de votre assurance et économiser des milliers d’euros sur la durée de remboursement. Mettez les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier pour constater l’intérêt financier de souscrire un contrat individuel qui vous protègera au moins autant que la formule bancaire.