Arrêt de MaPrimRénov en juillet 2025 : quelles sont les autres aides à la rénovation ?

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La principale aide publique à la rénovation énergétique tire le rideau pour quelques mois. MaPrimRénov’ est suspendue à partir du 1er juillet et devrait resurgir en septembre si l’on en croît les annonces de l’État. Pour les ménages désireux de rénover leur logement, cette mise en veilleuse est problématique. D’autres dispositifs d’aide financière pour réaliser des travaux d’économie d’énergie sont toujours en place. Revue de détails.

MaPrimRénov’, un dispositif à bout de souffle 

Le dispositif MaPrimeRénov’, pilier de la politique publique de rénovation énergétique des logements, sera suspendu à partir du 1er juillet 2025 jusqu’au 15 septembre 2025. Cette décision, confirmée par le ministre de l’Économie, intervient alors que le budget alloué pour l’année est presque totalement consommé. 

Face à un afflux de demandes, une enveloppe budgétaire insuffisante et une recrudescence des fraudes, le gouvernement justifie cette mesure comme une nécessité temporaire.

Pourquoi MaPrimeRénov’ est suspendue ?

Malgré les déclarations officielles, plusieurs acteurs du secteur évoquent une cause principale : le manque de financement. Le budget initial de 4 milliards d’euros pour 2024 a été revu à la baisse, tombant à 2,3 milliards d’euros. En parallèle, l’augmentation massive des demandes – 100 000 dossiers déposés depuis mars – a accentué la pression sur l’enveloppe budgétaire. Selon le collectif Rénovons, composé d’associations et d’entreprises, le problème était prévisible dès janvier.

Le ministère du Logement, de son côté, met en avant des retards d’instruction, une hausse des rénovations d’ampleur, et un niveau de fraude préoccupant pour justifier cette suspension.

Une aide victime de son succès

Le succès de MaPrimRénov’ est indéniable. Sur le premier trimestre 2025, 63 509 ménages ont bénéficié de MaPrimeRénov’, générant 1,4 milliard d’euros de travaux et mobilisant 700 millions d’euros d’aides publiques

Mieux encore, 17 178 rénovations d’ampleur ont été réalisées, soit trois fois plus qu’en 2024. Près de 80 % de ces rénovations concernaient des logements classés F ou G, qualifiés de « passoires énergétiques ».

Malgré cette dynamique encourageante, la suspension annoncée risque de freiner les avancées, alors que l’objectif est d’atteindre 900 000 rénovations d’envergure par an d’ici 2030.

Des solutions d’urgence insuffisantes

Pour éviter cette suspension, des pistes ont été évoquées, comme la réduction du montant maximal d’aide par dossier ou une utilisation accrue des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE). Toutefois, ces mesures n’auraient pas suffi à absorber l’ensemble des demandes en attente.

La coalition Rénovons appelle désormais à une rallonge budgétaire, seule solution pour maintenir l’activité du dispositif. Une demande difficile à satisfaire dans un contexte budgétaire contraint, alors que le gouvernement cherche désespérément 40 milliards d’euros d’économies.

Quelle durée pour la suspension de MaPrimeRénov’ ?

Initialement annoncée jusqu’à fin 2025, la suspension prendra fin le 15 septembre 2025, sous réserve de l’adoption d’un nouveau budget.

Que devient mon dossier MaPrimeRénov’ ?

Les dossiers déposés avant juillet seront instruits normalement, mais des retards sont à prévoir. Passée cette date, plus aucune demande ne pourra être déposée jusqu’à la réouverture du dispositif.

Et pour des travaux prévus après juillet 2025 ?

  • Oui, si votre demande a été acceptée avant le 1er juillet, vous pouvez bénéficier de l’aide même si les travaux débutent plus tard.
  • Non, si vous n’avez pas obtenu d’accord, vous devrez attendre une éventuelle réouverture ou chercher d'autres aides.

Les aides à la rénovation qui sont maintenues

La suspension temporaire de MaPrimeRénov' ne signifie pas que les aides à la transition écologique disparaissent. D'autres dispositifs existent et permettent de faire de économies grâce à la rénovation énergétique, notamment les certificats d'économies d'énergie (CEE), l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), la prime "Coup de pouce chauffage", les aides locales et l'exonération de taxe foncière pour les travaux d'économie d'énergie. 

Voici une explication plus détaillée de ces dispositifs toujours en vigueur :

Certificats d'Économie d'Énergie (CEE)

Le dispositif des certificats d'économie d'énergie permet aux fournisseurs d'énergie de proposer des aides financières aux particuliers pour leurs travaux de rénovation énergétique. Ces soutiens peuvent se présenter sous diverses formes : primes directes, prêts bonifiés ou réductions tarifaires.

Conditions d'éligibilité : Le dispositif s'adresse aux propriétaires et locataires dont le logement (résidence principale ou secondaire) est achevé depuis plus de deux ans.

Travaux concernés : Les aides couvrent principalement les travaux d'isolation thermique et l'installation d'équipements de chauffage performants.

Calcul des montants : L'aide varie selon plusieurs critères : le fournisseur choisi, la nature des travaux réalisés, l'importance des économies d'énergie générées et les revenus du demandeur. La plupart des fournisseurs proposent des simulateurs en ligne pour estimer le montant de l'aide.

Primes complémentaires : Le système inclut des "coups de pouce", primes additionnelles destinées à encourager certains types de rénovations énergétiques spécifiques.

Ce mécanisme vise à inciter les particuliers à améliorer l'efficacité énergétique de leur habitat tout en réduisant leur facture énergétique.

Éco-Prêt à Taux Zéro (éco-PTZ)

L'éco-prêt à taux zéro est un dispositif de financement sans intérêts ni conditions de ressources, destiné à soutenir les travaux d'amélioration énergétique des logements.

Bénéficiaires éligibles : Propriétaires occupants ou bailleurs, sociétés civiles non soumises à l'impôt (avec associé personne physique), et syndicats de copropriétaires pour les parties communes.

Conditions du logement : Le bien doit servir de résidence principale et être achevé depuis plus de deux ans avant le début des travaux.

Types de travaux financés :

  • Actions d'amélioration de performance énergétique ponctuelles
  • Rénovations d'ampleur permettant au moins 35% d'économies d'énergie par rapport à la consommation initiale
  • Réhabilitation de systèmes d'assainissement non-collectifs sans consommation énergétique

Modalités de financement : Le montant accordé correspond aux dépenses éligibles, dans la limite de plafonds prédéfinis selon la nature des travaux.

Ce prêt facilite l'accès aux rénovations énergétiques en supprimant la barrière du coût du crédit, encourageant ainsi la transition vers des logements plus performants énergétiquement et contribuant à la réduction des factures énergétiques des ménages.

Prime "Coup de Pouce Chauffage"

Cette prime encourage le remplacement des systèmes de chauffage polluants par des alternatives écologiques et économes en énergie.

Équipements remplacés : Chaudières à gaz, charbon ou fioul, ainsi que les appareils de chauffage au charbon indépendants.

Solutions éligibles :

  • Chaudières biomasse (combustibles organiques comme le bois)
  • Pompes à chaleur air/eau, eau/eau (géothermiques) ou hybrides
  • Systèmes solaires combinés avec stockage
  • Raccordement aux réseaux de chaleur renouvelables
  • Appareils de chauffage au bois très performants

Bénéficiaires : Propriétaires et locataires de maisons individuelles de plus de 2 ans, sous conditions de revenus.

Financement : La prime est distribuée par les signataires de la charte dans le cadre des certificats d'économie d'énergie.

Montant : Variable selon les revenus du foyer (majoration pour les ménages modestes) et le type d'équipement remplacé.

Cette aide vise à accélérer la transition énergétique des logements en facilitant l'adoption de technologies de chauffage respectueuses de l'environnement tout en réduisant les coûts énergétiques des ménages.

Aides locales à la rénovation

De nombreuses collectivités territoriales offrent des aides spécifiques pour la rénovation énergétique, il est important de se renseigner auprès de sa commune ou région. 

Cliquez sur le site de l’Anil (Agence nationale pour l’information sur le logement) pour connaître les aides proposées dans votre localité.

Exonération de Taxe Foncière

Certaines collectivités locales peuvent accorder une exonération temporaire de taxe foncière aux propriétaires réalisant des travaux d'amélioration énergétique.

Durée et portée : L'exonération s'étend sur 3 ans et peut être partielle ou totale, uniquement sur la part revenant aux collectivités participantes.

Conditions d'éligibilité :

  • Logement achevé depuis plus de 10 ans
  • Montant minimal des travaux : 10 000 € l'année précédant l'exonération, ou 15 000 € sur les trois années précédentes

Bénéficiaires : Propriétaires occupants ou bailleurs effectuant des travaux d'économie d'énergie.

Procédure de demande : Le propriétaire doit transmettre au service des impôts une déclaration comprenant :

  • L'identification complète du bien et sa date d'achèvement
  • Les justificatifs détaillant la nature et le montant des dépenses

Délai impératif : La déclaration doit être envoyée avant le 1er janvier de la première année d'application de l'exonération.

Cette mesure incitative vise à encourager la rénovation énergétique en allégeant temporairement la fiscalité immobilière des propriétaires investissant dans l'amélioration de leur patrimoine.

TVA à Taux Réduit 

Pour certains travaux d'amélioration énergétique, la TVA est réduite à 10%, voire 5,5%, notamment les matériaux d’isolation thermique, les équipements de chauffage performant et de ventilation, et les systèmes de production d’eau chaude sanitaire.

Prêt Avance Mutation

Le prêt avance mutation, également appelé prêt avance rénovation, constitue un prêt hypothécaire spécialement conçu pour financer les travaux de rénovation énergétique des propriétaires.

Travaux éligibles :

  • Isolation thermique (toiture, murs, parois vitrées, portes extérieures)
  • Isolation des planchers bas
  • Remplacement des systèmes de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire
  • Autres améliorations visant l'atteinte d'une performance énergétique globale minimale

Modalités de financement : Les établissements de crédit, sociétés de financement ou sociétés de tiers-financement peuvent proposer ce produit. Ces organismes déterminent librement le montant accordé et le taux d'intérêt appliqué.

Particularité du remboursement : Contrairement aux prêts classiques, le remboursement s'effectue en une seule fois lors de 2 événements : la revente du bien immobilier ou au moment de la succession.

Cette solution de financement permet aux propriétaires d'engager des travaux d'amélioration énergétique sans impact immédiat sur leur budget mensuel, le remboursement étant différé jusqu'à la transmission du patrimoine immobilier.

Déficit foncier

Les propriétaires bailleurs peuvent déduire les déficits générés par leurs travaux de rénovation de leurs revenus globaux, bénéficiant ainsi d'un avantage fiscal significatif.

Conditions d'application :

  • Revenus fonciers issus de locations non meublées
  • Propriétaires soumis au régime réel d'imposition

Avantage temporaire renforcé : Jusqu'au 31 décembre 2025, le plafond des dépenses déductibles pour les travaux de rénovation énergétique est doublé, atteignant 21 400 euros.

Critères de performance énergétique : Les travaux éligibles à ce plafond majoré doivent permettre d'améliorer significativement la classe énergétique du logement : passage d'une classe E, F ou G vers une classe A, B, C ou D, avec obligation d'atteindre cette amélioration avant le 31 décembre 2025.

Cette mesure fiscale incitative vise à encourager les propriétaires bailleurs à rénover énergétiquement leurs biens locatifs, particulièrement les logements les plus énergivores, en leur offrant un avantage fiscal temporaire attractif pour financer ces investissements coûteux mais nécessaires à la transition énergétique du parc immobilier locatif.

Comment profiter de ces aides ?

Il est important de se renseigner auprès des différents acteurs (fournisseurs d'énergie, collectivités locales, Anah) pour connaître les aides spécifiques disponibles dans sa région et les conditions d'éligibilité. 

Conseils :

  • Faites appel à un conseiller France Rénov' : Il pourra vous guider dans vos démarches et vous aider à choisir les aides les plus adaptées à votre projet. 
  • Rassemblez les documents nécessaires : Diagnostic de performance énergétique (DPE), devis de travaux, justificatifs de revenus. 
  • Privilégiez les travaux de rénovation globale : Les travaux globaux permettent de bénéficier d'aides plus importantes et de réaliser des économies d'énergie plus significatives. 

Conclusion

Malgré la suspension temporaire de MaPrimeRénov' de juillet à septembre 2025, les propriétaires et locataires disposent encore de nombreuses alternatives pour financer leurs travaux de rénovation énergétique. Les Certificats d'Économie d'Énergie, l'éco-prêt à taux zéro, les primes "Coup de pouce", les aides locales, l'exonération de taxe foncière, la TVA réduite et le prêt avance mutation restent pleinement accessibles. Cette palette diversifiée d'aides permet de maintenir la dynamique de rénovation énergétique, particulièrement cruciale pour atteindre les objectifs climatiques. Il est essentiel de se rapprocher des conseillers France Rénov' pour optimiser ces dispositifs selon chaque projet spécifique.

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Immobilier 2025 : investir avec le Logement Locatif Intermédiaire, alternative au Pinel

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Les grandes caractéristiques du LLI  Plafonds de loyers fixés selon la zone géographique, inférieurs au marché libre Conditions de ressources pour les locataires, comparables à celles du dispositif Pinel Durée de mise en location obligatoire : 15 ans minimum, avec usage exclusif en résidence principale Réduction de la TVA sur l’achat immobilier : 10 % au lieu de 20 % Crédit d’impôt sur la taxe foncière, possible pendant 20 ans Bien situé uniquement dans les zones tendues, garantissant une forte demande locative. Le LLI est donc une réponse ciblée aux besoins actuels du marché immobilier, tout en offrant des perspectives de rendement intéressantes pour les investisseurs prudents et soucieux de réduire leur pression fiscale. Qui peut acheter du LLI ? L’un des changements majeurs intervenus récemment concerne l’ouverture du LLI aux particuliers. Toutefois, cette accessibilité n’est pas sans contraintes. 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Ils proposent notamment de prendre en charge la création de la SCI, voire de gérer la relation bancaire et notariale. Quelles sont les conditions à respecter pour bénéficier du statut LLI ? Pour bénéficier des avantages du dispositif, plusieurs critères stricts doivent être remplis : Le logement doit être neuf et situé dans une zone éligible (A bis, A, B1). La mise en location est obligatoire pendant au moins 15 ans, à titre de résidence principale pour le locataire. Les loyers et les ressources des locataires sont plafonnés, avec des barèmes révisés chaque année. La SCI doit être expressément dédiée à l’exploitation locative du bien sous le régime LLI. Le non-respect d’une de ces conditions entraîne la perte des avantages fiscaux, en particulier du crédit d’impôt sur la taxe foncière. Ces obligations peuvent sembler contraignantes au premier abord, mais elles offrent un cadre sécurisé et stable, idéal pour les profils d’investisseurs recherchant des rendements modérés, réguliers et peu exposés à la vacance locative. Pourquoi le LLI est une alternative sérieuse au Pinel Alors que le dispositif Pinel offrait une réduction d’impôt pouvant atteindre 21 % du prix d’achat, il n’était pas exempt de critiques : impact budgétaire élevé pour l’État, zones parfois mal ciblées, ou encore rendement locatif insuffisant dans certains cas. Le LLI, sans être un clone du Pinel, en reprend certains fondements tout en les adaptant aux nouvelles réalités du marché : Critères Dispositif Pinel Dispositif LLI Type de bien neuf neuf Zone éligible A, Abis, B1 et parfois B2 A, Abis et B1 Durée minimale de location 6,9 ou 12 ans 15 ans Avantage fiscal Réduction d’impôt jusqu’au 21% du prix d’achat dans la limite de 300 000 € Crédit d’impôt sur la taxe foncière Plafond de loyers oui oui Plafond de ressources du locataire oui oui Achat possible en nom propre oui Non, uniquement via SCI TVA réduite Oui en zones ANRU et quartiers QPV (5,5%) Oui (10%) Quels sont les bénéfices du LLI pour l’investisseur ? Un prix d’achat inférieur au marché grâce à la TVA réduite. Un crédit d’impôt sur la taxe foncière, ce qui est stratégique dans un contexte d’envolée de cet impôt local. Une demande locative soutenue, dans des zones où le besoin de logements pour les classes moyennes est fort. Une visibilité sur le long terme, avec des conditions contractuelles claires et stables pendant 15 ans. Ainsi, le LLI permet de construire un patrimoine immobilier de manière sécurisée, en bénéficiant de leviers fiscaux efficaces, bien que différents de ceux du Pinel. Un cadre fiscal et patrimonial à optimiser L’obligation de passer par une SCI peut sembler complexe, mais elle peut aussi être un levier d’optimisation fiscale. Selon le régime fiscal choisi (IR ou IS), les investisseurs peuvent : Amortir le bien immobilier Déduire les intérêts d’emprunt, les frais de gestion, les assurances (emprunteur, habitation, risques locatifs) Répartir les parts sociales entre plusieurs membres d’une même famille. La SCI permet aussi de faciliter la transmission du patrimoine, tout en conservant le contrôle de la gestion. Dans un contexte d’incertitude économique, ces avantages prennent une dimension stratégique. Faut-il investir en LLI en 2025 ? En 2025, les investisseurs immobiliers sont confrontés à plusieurs défis : pression fiscale accrue, raréfaction des dispositifs de défiscalisation. Dans ce contexte, le LLI apparaît comme une alternative crédible, surtout pour les profils recherchant : Une fiscalité douce mais durable Un investissement dans le neuf, avec frais de notaire réduits Une sécurisation du revenu locatif Un projet compatible avec des valeurs sociales, en favorisant le logement des classes moyennes En résumé, le LLI s’adresse aussi bien aux investisseurs avertis qu’aux néophytes désireux de structurer leur patrimoine autour de placements résilients et utiles. Conclusion Alors que le Pinel appartient désormais au passé, le Logement Locatif Intermédiaire s’impose comme une solution de repli sérieuse, voire supérieure sur certains aspects. 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Assurance emprunteur : changez de contrat pour gagner gros en 2025

Changer d’assurance emprunteur peut paraître fastidieux, mais cette démarche, facile à mettre en place, peut vous permettre de réduire drastiquement le coût total de votre crédit immobilier. Grâce à la délégation d’assurance et à la réglementation favorisant la résiliation, il est aujourd’hui possible de faire jouer la concurrence pour alléger ses mensualités… et le plus souvent économiser plusieurs dizaines de milliers d’euros. On vous explique comment. Ce que dit la loi : résilier votre assurance de prêt, c’est votre droit Depuis 2022, la réglementation française a considérablement assoupli les conditions de résiliation de l’assurance emprunteur. Résultat : il est désormais bien plus facile de faire jouer la concurrence. La loi Lemoine constitue une vraie révolution en donnant l’opportunité à tous les emprunteurs de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans frais ni pénalité. La loi Lemoine vient en compléter la loi Lagarde bien antérieure (2010) qui a introduit le principe de délégation d’assurance emprunteur, c’est-à-dire la possibilité de souscrire une assurance concurrente de celle proposée par la banque prêteuse, sans pénalité. Grâce à ce cadre, chaque emprunteur peut désormais optimiser son assurance, qu’il s’agisse d’un projet en cours ou d’un prêt plus ancien. Pourquoi changer son assurance de prêt immobilier ? L’assurance emprunteur représente en moyenne 30 à 40 % du coût total d’un crédit immobilier. Pour un prêt de 300 000 €, cela peut représenter jusqu’à 50 000 €… D’où l’intérêt de comparer. Les écarts de tarifs sont énormes Les contrats bancaires sont souvent 2 à 4 fois plus chers que les offres des assureurs externes. À couverture équivalente, les économies peuvent grimper jusqu’à 30 000 € sur 20 ou 25 ans. La tarification est individualisée La différence entre contrat groupe et contrat individuel ne se joue pas uniquement sur le terrain financier. Contrairement aux contrats bancaires, les assureurs externes prennent en compte tous les aspects de votre profil : âge, état de santé, profession, fumeur ou non, pratique sportive. Cela permet une tarification plus juste et plus compétitive. À quoi faut-il faire attention lors de la comparaison des assurances de prêt ? Comparer ne se limite pas à regarder le prix. Il faut analyser précisément les garanties et les conditions. Les garanties incluses Décès et Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) : toujours présentes. Incapacité Temporaire de Travail (ITT) : indispensable pour les salariés, car elle couvre les arrêts de travail pour maladie ou accident. Toujours requise en cas d’achat de la résidence principale. Invalidité Permanente (IPP/IPT) : utile en cas d’accident ou maladie. Perte d’emploi : optionnelle, souvent coûteuse et peu couvrante. Les exclusions Sports à risques, maladies préexistantes, professions dangereuses… chaque contrat inclut des exclusions. Il faut les examiner attentivement. Les offres alternatives proposent très souvent des options d’exclusion rachetables concernant :  les maladies non objectivables (problèmes de dos, troubles psychiques), avec ou sans condition d’hospitalisation les sports dangereux (équitation, sports nautiques, etc.) certaines professions à risques. Moyennant une surprime, vous êtes couvert en cas de sinistre en lien avec l’exclusion rachetée. Délai de carence et de franchise Deux notions importantes : Carence : période durant laquelle vous n’êtes pas couvert, même après signature. Franchise : délai après un sinistre avant le début de l’indemnisation. La franchise de la garantie ITT oscille entre 15 et 180 jours. Les contrats délégués offrent la possibilité de la choisir en fonction de votre situation professionnelle. Si, en tant que salarié, vous êtes couvert par un contrat de prévoyance au sein de votre entreprise, une franchise longue se justifie. À l’inverse, si vous êtes TNS, optez pour une franchise courte. Exemple concret : jusqu’à 30 000 € d’économies en changeant d’assurance de prêt Prenons l’exemple d’un couple de 35 ans, non-fumeur, qui emprunte 350 000 € sur 25 ans : Contrat bancaire : TAEA (Taux Annuel Effectif de l’Assurance) à 0,35 % ➜ coût total : 30 625 € Contrat alternatif via délégation : TAEA à 0,09 % ➜ coût total : 7 875 € Soit une économie de 22 750 €… avec des garanties identiques, condition sine qua non pour que la banque accepte une assurance déléguée. Plus le montant emprunté est élevé, plus la durée du crédit est longue, et plus les économies sont importantes. L’économie réalisée sur l’assurance emprunteur vient diminuer d’autant le coût de votre crédit immobilier. Rappelons que le poids de l’assurance est obligatoirement intégré dans le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), l’indicateur officiel du coût final de l’emprunt bancaire. Comment changer d’assurance emprunteur en 4 étapes 1. Faites une simulation Utilisez un comparateur en ligne pour estimer vos économies selon votre profil. C’est rapide et gratuit. Chez Magnolia.fr, vous pouvez obtenir plus de 10 devis en adéquation avec votre profil. 2. Obtenez une nouvelle offre Demandez à l’assureur une proposition personnalisée. Appuyez-vous sur la fiche standardisée d’information remise par la banque lors de votre demande de prêt pour vérifier l’équivalence de niveau de garantie. 3. Transmettez la demande à votre banque Envoyez la demande de substitution avec le nouveau contrat et les conditions générales. Votre banque a 10 jours pour répondre. 4. Recevez la validation Si le nouveau contrat présente un niveau de garantie équivalent, la banque ne peut pas refuser. Une fois validé, l’ancien contrat est résilié. Le rôle des courtiers : un accompagnement utile Changer d’assurance peut sembler technique. C’est pourquoi de nombreux emprunteurs choisissent de faire appel à un courtier spécialisé. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt consiste à : comparer les offres pour vous. vous aider à monter le dossier. vérifier la conformité des garanties aux exigences de la banque en matière de couverture minimale. Ses frais sont généralement intégrés dans le coût de l’assurance et largement compensés par les économies obtenues. Quand faut-il changer d’assurance de prêt ? Plus vous agissez tôt, plus les économies sont importantes, le coût de l’assurance étant calculé sur le capital restant dû. Même si votre crédit court depuis plusieurs années, la substitution peut être avantageuse sur les années restantes.  Les jeunes emprunteurs et les profils « à faible risque » (non-fumeurs, salariés, sans antécédents médicaux) sont les grands gagnants de la délégation. Mais tous les profils, quels que soient les risques qu’ils incarnent, peuvent faire des économies : il suffit d’effectuer une simulation pour savoir si la substitution est pertinente et dans quelle proportion. En résumé Changer d’assurance emprunteur est une opportunité à ne pas négliger. Grâce à la loi Lemoine, la démarche est simplifiée et accessible à tous. En comparant les offres et en jouant sur la concurrence, vous pouvez alléger significativement le coût de votre crédit. En un mot : pour un même niveau de couverture, vous pouvez économiser plusieurs milliers, voire plusieurs dizaines de milliers d’euros. Pourquoi s’en priver ?

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Dézonage bancaire : acheter ici et emprunter ailleurs, possible mais difficile

Acheter un bien immobilier dans une région tout en contractant le crédit destiné au financement dans une autre : ce montage atypique séduit de plus en plus d’emprunteurs, attirés par des taux d’intérêt plus bas ou des conditions d’emprunt plus souples. Mais est-ce vraiment faisable ? Entre exigences bancaires, domiciliation, garanties, et réglementation, cette stratégie présente de nombreuses contraintes. Voici ce qu’il faut savoir avant de tenter l’aventure. Acheter dans une région, emprunter dans une autre : pourquoi ce choix ? Des taux immobiliers inégaux selon les régions Les taux d’intérêts des prêts immobiliers ne sont pas fixés de manière totalement uniforme sur le territoire. En pratique, certaines banques régionales ou agences locales appliquent des conditions plus avantageuses en fonction : du dynamisme local du marché immobilier de la concurrence entre établissements bancaires de la politique commerciale propre à chaque agence. Un emprunteur domicilié en Île-de-France peut ainsi constater que des taux proposés par les banques régionales et mutualistes situées en Bretagne sont plus attractifs.  Optimiser son pouvoir d’achat immobilier En contractant un prêt dans une région où les conditions de financement sont plus souples, certains emprunteurs espèrent : bénéficier d’un taux d’intérêt plus bas obtenir un montant d’emprunt plus élevé ou même raccourcir la durée de remboursement. À profil d’emprunteur identique, l’écart est généralement minime, 5 ou 10 points de base, mais sur une durée de remboursement souvent longue (20 ans et plus), l’économie finale est bien réelle.  Prenons un prêt immobilier de 200 000 € sur 20 ans contracté à Paris au taux de 3,36% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), contre le même crédit dans la région Sud-Ouest au taux nominal de 3,25%. Le coût des intérêts est de :  Paris : 74 940 € Sud-Ouest : 72 254 € économie = 2 686 € Une pratique possible, mais qui soulève plusieurs obstacles Contracter un prêt immobilier dans une région différente de celle où se situe le bien est une pratique parfaitement légale : cela s’appelle le dézonage. En vertu de la liberté contractuelle, toute banque est libre d’octroyer un prêt immobilier à qui elle veut, dans les limites fixées par la loi. Mais de la théorie à la pratique, il y a un gouffre. Les banques privilégient les clients locaux La grande majorité des banques, notamment les réseaux mutualistes (Crédit Agricole, Banque Populaire, Caisse d’Épargne…), favorisent une logique territoriale. Elles financent en priorité des projets situés dans leur zone géographique d’influence. Autrement dit, une banque bretonne financera difficilement un achat immobilier en PACA, sauf cas particulier. Cette restriction repose sur : la connaissance du marché local la capacité à suivre le dossier en cas de litige ou revente la proximité avec le bien et le client. Des risques accrus pour la banque Financer un bien situé hors de sa région représente un risque accru pour l’établissement prêteur, notamment en cas : de non-remboursement du crédit de saisie ou de mise en vente du bien hypothéqué de procédure judiciaire. La distance complexifie les démarches de recouvrement ou de vente forcée, ce qui explique la frilosité des banques. Quelles conditions pour emprunter hors zone ? Avoir un bon profil emprunteur  Un emprunteur souhaitant faire financer un bien à Paris par une banque à Lyon devra présenter un dossier irréprochable : revenus stables et élevés situation professionnelle sécurisée (CDI, fonction publique) taux d’endettement inférieur à 35 % apport personnel conséquent (minimum 10 % du prix du bien) bonne gestion bancaire. Le risque perçu doit être contrebalancé par la qualité du profil. Accepter une domiciliation bancaire Pour sécuriser la relation, certaines banques exigent la domiciliation des revenus. Cela signifie que l’emprunteur devra : ouvrir un compte courant dans l’agence prêteuse y faire virer ses salaires pendant toute la durée du prêt parfois souscrire des produits annexes (assurance habitation, assurance-vie…). Cette condition peut être contraignante, surtout si l’emprunteur est déjà engagé auprès d’une autre banque. Historique familial Les banques prennent en compte l’historique familial. Imaginons un jeune actif vivant en Île-de-France. Il souhaite acheter son premier logement et sollicite un prêt auprès de la banque de ses parents située à Bordeaux. Si l’historique bancaire parental est positif (actifs importants, placements financiers, assurances), l’établissement financera sans problème un projet immobilier hors de sa zone. Dézonage bancaire : quelles alternatives ? Faire appel à un courtier en crédit Un courtier en prêt immobilier dispose d’un large réseau de partenaires bancaires sur tout le territoire. Il peut ainsi orienter l’emprunteur vers des banques acceptant de financer un achat immobilier hors zone. Le courtier est aussi en mesure de : négocier des conditions avantageuses optimiser la présentation du dossier comparer les offres rapidement. Recourir à une banque nationale ou en ligne Les banques classiques non mutualistes (BNP Paribas, Société Générale, LCL…) ou les néobanques (Boursorama, Hello Bank, Fortuneo) ne s’attachent pas à la localisation géographique. Elles proposent des prêts immobiliers sur tout le territoire, avec des procédures 100 % dématérialisées. Ces solutions sont intéressantes pour les profils autonomes, à l’aise avec le numérique. Privilégier un investissement locatif Si l’achat vise un investissement locatif, certaines banques sont plus flexibles sur la localisation du bien. En effet, la logique patrimoniale (rentabilité, fiscalité, revente) peut primer sur la proximité géographique. L’emprunteur devra toutefois prouver : le potentiel locatif du bien la qualité de la zone d’investissement la rentabilité nette attendue. Quelles sont les limites réglementaires ? Pas d’interdiction légale Comme indiqué plus haut, aucune loi n’interdit de contracter un crédit immobilier dans une région pour acheter un bien dans une autre. Toutefois, les établissements bancaires sont libres d’accepter ou de refuser un dossier selon leurs propres critères internes. Ils doivent en revanche se conformer aux règles d’octroi. La vigilance du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) Depuis 2021, les règles du HCSF encadrent strictement les conditions de prêt immobilier : taux d’endettement plafonné à 35 % des revenus nets, assurance de prêt comprise durée du prêt limitée à 25 ans (sur dérogation jusqu’à 27 ans dans le neuf et l’ancien avec travaux dès lors qu’il y a report de la jouissance du bien à compter de la date d’obtention du prêt) L’apport personnel ne fait l’objet d’aucune réglementation mais il est recommandé de poser 10 % minimum du montant de l’opération. Ces recommandations, bien qu’assouplies pour certains profils, limitent la souplesse des banques dans l’analyse des dossiers atypiques comme les financements hors zone. En résumé : le dézonage bancaire, possible mais réservé à certains profils Acheter ici et emprunter ailleurs est théoriquement possible, mais dans les faits, ce type de montage est complexe et rarement accepté. Il faut : un dossier solide une banque ouverte à cette pratique une stratégie bien ficelée Avant de se lancer, il est essentiel de se faire accompagner par un professionnel, courtier ou conseiller indépendant, pour maximiser ses chances d’obtenir un financement adapté. Conclusion Acheter ici et emprunter ailleurs reste un pari audacieux, qui peut séduire certains emprunteurs en quête de meilleures conditions. Mais face à la complexité du montage, l’accès à ce type de financement reste limité aux profils les plus solides et aux banques les plus souples. Pour réussir, une préparation minutieuse et une connaissance fine des pratiques bancaires locales sont indispensables. FAQ Peut-on contracter un prêt immobilier en ligne pour un achat dans une autre région ? Oui. Les banques en ligne sont souvent plus souples sur la localisation du bien, tant que le dossier est solide et bien présenté. Est-ce plus facile pour un investissement locatif ? Oui, certaines banques acceptent plus volontiers un prêt hors zone si l’achat concerne un bien destiné à la location. Faut-il obligatoirement domicilier ses revenus dans la banque prêteuse ? Pas toujours. Depuis 2019, la domiciliation ne peut plus être exigée contractuellement au-delà de 10 ans, mais elle reste une condition parfois imposée pour bénéficier d’un taux préférentiel.