Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en novembre 2023

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Les mois passent et le crédit immobilier coûte de plus en plus cher. Les taux d’emprunt augmentent de nouveau en novembre, mais on sent un ralentissement dans cette progression, en lien avec le contexte monétaire qui tend à se stabiliser. Si vous comptez financer un projet immobilier en novembre, voici les conditions d’emprunt auxquelles s’attendre.

Taux d’emprunt supérieurs à 4%

Les difficultés d’accès au crédit immobilier perdurent avec cette inexorable progression des taux d’intérêts. Même si la Banque Centrale Européenne a tout dernièrement décidé d’opérer une pause dans le relèvement de ses taux directeurs, les banques reconstituent leurs marges et affichent des taux supérieurs à 4% sur 20 ans, et autour de 4,5% sur 25 ans. Les profils premium peuvent toujours obtenir une décote avec un taux très légèrement sous les 4% sur 20 ans et à 4% sur 25 ans.

Les courtiers observent que les banques sont plus volontaristes et rouvrent le robinet du crédit. Toutefois, les constantes demeurent :

  • apport personnel conséquent : au moins 20% du montant de l’opération

  • épargne de précaution : au moins équivalente à 6 mensualités pour faire face à un coup dur et au renchérissement du coût de la vie (inflation)

  • bien immobilier de qualité : le diagnostic immobilier compte pour obtenir son prêt dans un contexte de durcissement des normes environnementales. Rappelons que les pires logements de classe G sur l'échelle du DPE (Diagnostic de Performande Énergétique) sont sortis du marché locatif depuis janvier 2023.

On constate cependant que certaines banques sont prêtes à faire un effort sur le taux, voire à accorder une ligne de crédit à taux zéro, dans le cadre d’un logement ancien avec un DPE médiocre, sous réserve d’un engagement de travaux.

Face à la hausse des taux en 2023, passer par un courtier en crédit immobilier est sans contexte une démarche sage et judicieuse : seul un expert saura vous guider et vous conseiller au mieux de vos intérêts, et mettre en concurrence les établissements qui recherchent votre profil afin de décrocher la meilleure offre de prêt.

Rappel des règles d’octroi du crédit immobilier

Rien ne bouge du côté des règles du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière), aussi figées que la banquise en plein hiver. Les limites restent les mêmes :

  • Le taux d’endettement est plafonné à 35% des revenus nets, avant impôt et assurance de prêt immobilier incluse.

  • La durée de remboursement ne doit pas excéder 25 ans, voire 27 ans pour un achat dans le neuf ou dans l’ancien avec travaux de rénovation d’envergure.

Les courtiers estiment que ces normes, édictées il y a deux ans en période de taux au plancher, freinent l’accès au crédit depuis de longs mois. Juridiquement imposées aux banques depuis janvier 2022, elles sont appliquées à l’aveugle et peuvent exclure des ménages pourtant solvables. La Banque de France a refusé de les assouplir au motif qu’elles protègent les emprunteurs d’un endettement excessif. Il serait pourtant pertinent de laisser les banques juger elles-mêmes du taux d’endettement et du reste à vivre, deux notions complémentaires en matière de crédit immobilier.

Taux d’usure proche des 6%

Les taux d’usure du crédit immobilier sont en hausse en novembre 2023, encore une fois. Les banques ont le droit de distribuer des crédits à l’habitat jusqu’à 5,91% pour les durées de 20 ans et plus, soit 11 points de plus que le mois précédent et un cumul de 234 points additionnels depuis début 2023, ce qui témoigne de la remontée rapide et conséquente des taux d’intérêts.

Pour rappel, le taux d’usure exprime le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) que les banques ne doivent pas dépasser lors de l’octroi d’un prêt immobilier. Ce taux agrège tous les frais liés à l’obtention du financement bancaire, à savoir les intérêts, les frais de dossier, la garantie, les primes d’assurance emprunteur et tous autres frais annexes.

La progression brutale des taux d’intérêts a incité, un peu tardivement, la Banque de France à opérer une révision mensuelle et non plus trimestrielle des taux d’usure à compter de février 2023. L’objectif est d’éviter un report de demandes de prêt sur la période suivante compte tenu de l’effet ciseau. Avec la mensualisation du taux d’usure, les banques de détail peuvent ajuster leurs barèmes de taux en conséquence des conditions de refinancement de la Banque Centrale Européenne.

Voici les taux maximums légaux applicables au mois de novembre 2023 :

  • Prêts à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans : 4,31%

  • Prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 et moins de 20 ans : 5,65%

  • Prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus : 5,91%

  • Prêts à taux variables : 5,39%

  • Prêts relais : 5,96%

Les courtiers estiment qu’il faut au minimum 60 points d’écart entre le taux nominal et le taux d’usure pour intégrer tous les frais qui conditionnent l’octroi du prêt. On mesure ici le caractère inadapté du taux d'usure, qui demeure le même qu'on emprunte sur 20 ou 25 ans. Il faut jouer sur l’assurance emprunteur pour optimiser cette marge et rester sous l’usure.

Assurance emprunteur : à négocier pour réduire le coût de votre crédit immobilier

L’assurance emprunteur est une dépense incontournable dans le cadre d’un prêt immobilier, mais heureusement, vous avez le droit de choisir librement le contrat en faisant valoir le principe de délégation d’assurance : vous pouvez refuser la proposition d’assurance de la banque et lui préférer un contrat alternatif moins cher à garanties équivalentes.

L’assurance emprunteur est le premier levier d’économies d’un crédit immobilier : elle représente le deuxième coût après les intérêts, et en faisant jouer la concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier, vous avez l’opportunité d’alléger ce poids. Les offres externes individualisées sont jusqu’à 60% moins chères que les contrats groupe bancaires.

Et si, contre toute attente, vous avez souscrit à l’assurance de la banque, vous pouvez modifier le scénario dès que vous le souhaitez. La loi Lemoine adoptée en 2022 vous permet en effet de changer d’assurance de prêt immobilier dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, sans attendre la date d’échéance et sans engagement minimum de souscription.

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Décès de l’emprunteur : l’assurance de prêt immobilier rembourse-t-elle toujours la banque ?

Le décès d'un emprunteur est une situation délicate qui soulève de nombreuses questions concernant le remboursement du crédit immobilier en cours. Si l'assurance de prêt est censée prendre le relais dans ces circonstances, certains cas peuvent compromettre la prise en charge du capital restant dû. Analysons en détail les différentes situations et leurs implications. Les conditions générales de prise en charge par l'assurance emprunteur en cas de décès L'assurance emprunteur intervient normalement pour rembourser le capital restant dû à la banque lors du décès de l'assuré. Cette garantie, appelée "garantie décès", est obligatoire pour les prêts immobiliers et fait partie des garanties de base du contrat d'assurance. La garantie décès de l’assurance emprunteur cesse entre les 75 et 90 ans du titulaire selon les contrats, sauf décès prématuré. Les offres déléguées sont plus généreuses que les contrats groupe des banques qui vont rarement au-delà de 80 ans. La garantie PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) lui est toujours associée, mais elle prend fin en général aux 65 ans de l’emprunteur (quand il est en retraite), voire 70 ans pour les contrats alternatifs aux offres bancaires. Plusieurs critères doivent être réunis mettre en jeu la garantie décès : Le contrat d'assurance doit être en cours de validité. Les cotisations doivent être à jour. Le décès doit survenir pendant la période de couverture. Les causes du décès ne doivent pas faire l'objet d'exclusions. Les cas où l'assurance emprunteur rembourse intégralement le prêt Dans la majorité des situations, l'assurance prend en charge le remboursement total du capital restant dû. Voici 2 scénarios parmi les plus courants : Exemple 1 : Décès par maladie non préexistante  Marc, 45 ans, décède d'un cancer diagnostiqué deux ans après la souscription de son prêt immobilier. L'assurance rembourse l'intégralité des 180 000 € restants à la banque, car la maladie n'était pas connue au moment de la souscription. Exemple 2 : Décès accidentel  Sophie, 35 ans, est victime d'un accident de la route fatal. Son assurance de prêt rembourse les 250 000 € restants sur son crédit immobilier, l'accident étant une cause de décès couverte sans restriction. Le remboursement du prêt immobilier en cas de décès d’un co-emprunteur Les exemples cités concernent des prêts immobiliers contractés par une seule personne. L’assurance couvre 100% du capital emprunté, il n’y a donc aucune interrogation sur le montant à rembourser en cas de décès. Dans le cadre d’un emprunt à deux, une quotité d’assurance de prêt immobilier est attribuée à chaque co-emprunteur et l’addition des deux doit couvrir au moins 100% du capital emprunté. Pour une protection optimale, la quotité peut aller jusqu’à 100% sur chaque tête, soit 200% : en cas de décès, le co-emprunteur survivant est déchargé de la dette et obtient la pleine propriété du bien. Si vous avez opté pour une répartition inférieure à 100% sur chaque tête, le niveau de remboursement du crédit va dépendre de la quotité de chacun. Exemple 1 : vous avez choisi de vous assurer à 50/50. Si l’un de vous décède, le conjoint survivant devra continuer d’assumer 50% des mensualités restantes. Exemple 2 : vous avez choisi une répartition à 70/30. Celui qui a la quotité à hauteur de 70% décède. L’assurance rembourse à la banque 70% du capital restant dû, les 30% de dette restante étant assumés par l’autre co-emprunteur. Les situations de refus de prise en charge en cas de décès Certaines circonstances peuvent conduire l'assurance à refuser le remboursement du prêt : Fausse déclaration intentionnelle Exemple concret : Pierre omet volontairement de mentionner ses antécédents cardiaques lors de la souscription. Il meurt d'une crise cardiaque 2 ans plus tard. L'assurance découvre la fausse déclaration et refuse la prise en charge du prêt, laissant l’éventuel co-emprunteur et les héritiers face à la dette. Toute fausse déclaration en assurance emprunteur peut entraîner la nullité du contrat, doublée de poursuites judiciaires pour fraude à l’assurance (sanctions civiles et pénales, peine d’emprisonnement). Il s’agit d’un délit grave qui conduit au remboursement immédiat du prêt ou à la saisie du bien en cas d’incapacité financière. Exclusions contractuelles Exemple : Thomas, passionné d'alpinisme, décède lors d'une ascension en haute montagne. Son contrat excluant explicitement les sports extrêmes, l'assurance refuse d'intervenir pour les 210 000 € restants. L’éventuel co-emprunteur et les héritiers sont redevables de la dette. Suicide pendant la période de carence Exemple : Un emprunteur se suicide 6 mois après la souscription du prêt. Le délai de carence en assurance emprunteur étant d'un an pour le suicide, l'assurance ne prend pas en charge le remboursement. La réglementation apporte toutefois une protection à la famille et aux ayants droit : si le prêt est destiné au financement de la résidence principale, l’assurance indemnise la banque à hauteur de 120 000 €. Ces situations font partie des exclusions de garanties générales et particulières dûment insérées dans le contrat d’assurance de prêt. Il est important de bien les lire et de vérifier une éventuelle option de rachat. Certains contrats permettent en effet de couvrir des risques habituellement exclus (maladie non objectivable, métier à risques, sport dangereux) moyennant une surprime. Comment sécuriser la prise en charge intégrale du prêt par l’assurance emprunteur ? Pour maximiser les chances d'une prise en charge totale, plusieurs précautions sont essentielles : Être transparent lors de la souscription Déclarer tous ses antécédents médicaux Mentionner ses activités à risque Répondre honnêtement au questionnaire de santé Vérifier les exclusions du contrat Lire attentivement les conditions générales Porter une attention particulière aux clauses d'exclusion Négocier si possible la suppression de certaines exclusions Optimiser la quotité d'assurance Opter pour une quotité de 100% pour chaque emprunteur Adapter la quotité à la situation familiale Solutions alternatives en cas de refus d’indemnisation Si l'assurance refuse la prise en charge, plusieurs options existent : Recours juridique Contester la décision auprès du médiateur de l'assurance Engager une procédure judiciaire si nécessaire Arrangements avec la banque Négocier un rééchelonnement de la dette Proposer une vente du bien pour solder le crédit Si l'assurance de prêt constitue une protection essentielle en cas de décès de l'emprunteur, son intervention n'est pas systématique. Une attention particulière doit être portée aux conditions de souscription et aux exclusions du contrat. La transparence lors de la déclaration initiale et le choix d'une couverture adaptée sont cruciaux pour garantir une prise en charge optimale. Dans tous les cas, il est recommandé de : Conserver précieusement tous les documents contractuels Maintenir ses cotisations à jour Informer l'assurance de tout changement significatif Se faire accompagner par un professionnel pour la souscription Ces précautions permettront de maximiser les chances d'une prise en charge totale du prêt par l'assurance en cas de décès de l'emprunteur, protégeant ainsi les proches d'une situation financière délicate.  

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Mutuelle santé : les 10 questions les plus fréquentes des assurés

Après le pouvoir d’achat, la santé est le deuxième sujet de préoccupation des Français. S’interroger sur sa mutuelle santé revient à aborder les 2 thèmes. Voici un tour d’horizon des 10 questions les plus souvent posées par les internautes en 2024 quant à leur couverture santé complémentaire, suivies pour chacune d’elles de la réponse et des conseils avisés de Magnolia.fr. 1 - Comment choisir sa mutuelle santé en fonction de ses besoins ? Les internautes cherchent à comprendre les critères essentiels pour sélectionner une mutuelle adaptée. Voici 6 recommandations pour faire un choix éclairé : Analysez votre situation personnelle et familiale : Prenez en compte l'âge, le nombre de personnes à couvrir, les antécédents médicaux et les besoins spécifiques de chaque membre de la famille.  Évaluez vos dépenses de santé habituelles : Faites le point sur vos consultations régulières, vos traitements en cours et vos besoins prévisibles (lunettes, soins dentaires, consultations spécialistes). Cela vous permettra d'identifier les postes où une bonne couverture est nécessaire. Définissez votre budget mensuel maximum : La cotisation ne doit pas mettre en péril votre équilibre financier. Gardez à l'esprit qu'une mutuelle très complète peut coûter entre 50€ et 200€ par mois selon les garanties et votre âge. Comparez les niveaux de remboursement sur les postes prioritaires : Concentrez-vous d'abord sur les garanties qui correspondent à vos besoins principaux. Par exemple, si vous portez des lunettes, regardez attentivement les remboursements en optique. Vérifiez la prise en charge des dépassements d'honoraires : Si vous consultez régulièrement des spécialistes en secteur 2, assurez-vous que votre mutuelle couvre bien ces dépassements à un niveau satisfaisant. Étudiez les services complémentaires : Certaines mutuelles proposent des services utiles comme le tiers payant étendu, la téléconsultation, des applications mobiles pour suivre ses remboursements ou des réseaux de soins partenaires avec des tarifs négociés. 2 - Quelle est la différence entre une mutuelle et une complémentaire santé ? Cette confusion terminologique reste très présente, même si les 2 termes désignent la même chose. Le domaine de la complémentaire santé regroupe : les mutuelles les assurances les institutions de prévoyance. Les mutuelles sont des complémentaires santé, régies par le Code de la mutualité, tandis que les assurances santé le sont par le Code des assurances et les institutions de prévoyance par le Code de la Sécurité Sociale. 3 - Quels sont les délais de carence à prévoir lors de la souscription ? Les nouveaux souscripteurs s'interrogent sur le temps d'attente avant de bénéficier de certaines garanties. Les organismes mettent en place des délais de carence sur certaines garanties pour éviter les effets d’aubaine : assurer un risque déjà existant, comportement contraire au principe d’aléa qui prévaut en assurance. Des délais de carence de 1 à 3 mois s’appliquent le plus souvent sur les garanties les plus coûteuses, comme l’hospitalisation (sauf en cas d’accident) ou l’optique. Les mutuelles sans délai de carence existent, mais elles coûtent en général plus cher que les contrats avec délai d’attente. Vous pouvez aussi négocier le délai avec le nouvel organisme si votre ancien contrat a été résilié il y a moins de 3 mois et si le nouveau contient des garanties équivalentes. 4 - La résiliation infra-annuelle est-elle possible pour ma mutuelle ? Depuis décembre 2020, vous avez le droit de résilier votre couverture santé complémentaire à tout moment et sans frais, après 12 mois de souscription. Ce dispositif s’applique à d’autres assurances (habitation, auto-moto) et permet d’éviter la tacite reconduction d’un contrat d’assurance qui ne vous convient plus en termes de tarifs et/ou de couverture. 5 - Quelles sont les garanties minimales obligatoires d'une mutuelle ? Les internautes veulent comprendre le socle minimal de remboursements auquel ils peuvent prétendre. La mutuelle dite responsable et solidaire, qui représente 95% du marché de la complémentaire santé, répond à un cahier des charges minimal qui comprend notamment : le remboursement du ticket modérateur sur toutes les dépenses faisant l’objet d’une prise charge par l’Assurance maladie dans le respect du parcours de soins coordonnés (hospitalisation, optique, dentaire, audiologie, consultations, appareillage, pharmacie) le remboursement intégral du forfait journalier hospitalier l’application du zéro reste à charge en optique, prothèses dentaires et aides auditives. 6 - Comment fonctionne le 100% santé, notamment pour les lunettes et les prothèses dentaires ? La réforme du 100% Santé ou zéro reste à charge suscite encore beaucoup d'interrogations. Mis en place progressivement depuis 2021, ce dispositif supprime les restes à charge sur les postes suivants : Prothèses dentaires Lunettes de correction (verres et montures) Appareillage auditif. Pour tout équipement sélectionné dans le panier réglementé 100% Santé, vous ne subissez aucun reste à charge après intervention de la Sécu et de votre mutuelle responsable.  Vous êtes libre de choisir un produit hors du dispositif, auquel cas vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins élevés qui peuvent être remboursés par la mutuelle selon le niveau de garantie. 7 - Quelle est la différence de coût entre une mutuelle individuelle et un contrat collectif ? Les personnes qui quittent leur entreprise s'interrogent sur l'impact financier. Le contrat collectif est financé au moins à 50% par votre employeur. Quand vous partez à la retraite, vous avez le droit de conserver votre mutuelle entreprise, mais l’aspect économique ne sera plus le même : La cotisation est entièrement à votre charge. L’organisme assureur maintient le tarif applicable aux salariés durant la première année. La cotisation peut augmenter de 25% la deuxième année, de 50% la troisième, les tarifs étant libres à partir de la quatrième année. Au-delà de l’aspect financier, conserver sa mutuelle entreprise est généralement une mauvaise option, car les garanties initiales n’évoluent pas quand bien même vos besoins de santé seraient différents, et vos ayants droit ne sont plus couverts. 8 - Les médecines douces sont-elles prises en charge par les mutuelles ? L'intérêt croissant pour les médecines alternatives génère de nombreuses questions sur leur couverture. La prise en charge des médecines douces par les mutuelles varie selon les contrats et les organismes. De nombreuses mutuelles proposent des remboursements pour des pratiques courantes comme l'ostéopathie, l'acupuncture, la chiropraxie, l'homéopathie ou encore la naturopathie. La liste varie d’un organisme à l’autre. Les niveaux de remboursement diffèrent significativement : certains contrats offrent un forfait annuel global pour l'ensemble des médecines douces sous le vocable « prévention », d'autres proposent un nombre limité de séances par an. Les montants remboursés varient généralement entre 20 et 50 € par séance, avec des plafonds annuels pouvant aller jusqu’à 200 €. Il est important de noter que ces remboursements peuvent être conditionnés : le praticien doit être diplômé et enregistré. De plus, depuis 2021, l'homéopathie n'est plus remboursée par la Sécurité sociale, mais certaines mutuelles continuent de la prendre en charge dans leurs garanties complémentaires. 9 - Comment fonctionne le tiers payant avec ma mutuelle ? Les modalités pratiques du tiers payant restent un sujet de préoccupation majeur. Le tiers payant est un système qui vous évite d'avancer les frais médicaux.  Lorsque vous consultez un professionnel de santé qui pratique le tiers payant, vous ne payez que la partie non remboursée par la Sécurité sociale et votre mutuelle. Ce système fonctionne grâce à votre carte Vitale, qui permet la transmission automatique des informations à l'Assurance Maladie, et votre carte de mutuelle, qui atteste de vos droits auprès du professionnel de santé. Pour que le tiers payant s'applique, il est essentiel que le professionnel de santé ait signé une convention avec votre mutuelle. Dans certains cas, vous pourriez avoir à avancer uniquement la part mutuelle si le praticien n'a pas d'accord avec votre complémentaire santé. 10 - Quels sont les critères de remboursement des dépassements d'honoraires ? Face à l'augmentation des dépassements tarifaires des médecins, cette question devient de plus en plus fréquente. Le remboursement des dépassements d'honoraires dépend de plusieurs facteurs qu'il est important de comprendre. En premier lieu, votre mutuelle responsable est libre de prendre en charge les surcoûts, dès lors que le parcours de soins coordonnés est respecté. Elle définit le niveau de remboursement, généralement exprimé en pourcentage du tarif de base de la Sécurité Sociale. Par exemple, une garantie à 200% signifie que votre mutuelle peut rembourser jusqu'à 2 fois le tarif conventionnel. Il faut également tenir compte du secteur d'exercice du médecin. Les praticiens en secteur 2 sont autorisés à pratiquer des dépassements, mais ceux qui adhèrent à l'OPTAM (Option Pratique Tarifaire Maîtrisée) s'engagent à les modérer. Selon la réglementation, la mutuelle responsable peut prendre en charge, sans limite, les dépassements tarifaires des médecins conventionnés de secteur 2 adhérant à l’OPTAM. Si elle propose un remboursement pour les consultations chez les praticiens non adhérents au dispositif, cette prise en charge est fixée dans la double limite de 100 % du tarif conventionné et du montant pris en charge pour les dépassements des médecins ayant adhéré à l’OPTAM, minoré d'un montant égal à 20 % du tarif opposable. Pour toutes vos questions concernant votre mutuelle santé, n’hésitez pas à interroger un conseiller de l’organisme assureur ou à solliciter les services d’un courtier spécialisé. 

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Prêt à taux zéro : quels logements bientôt éligibles dans la version universelle 2025 ?

Le Prêt à Taux Zéro ou PTZ est le dispositif phare d’accession à la propriété. Les conditions réglementaires le limitent à certaines zones et à l’habitat collectif. La ministre du Logement actuelle souhaite une version universelle du PTZ comme le prévoyait le budget 2025 de l’éphémère gouvernement Barnier. Voici ce que l'on sait de cette future mouture du PTZ. Élargissement du PTZ à tous les logements en 2025 Interrompu par la censure du gouvernement Barnier début décembre, l’examen du projet de loi de finances 2025 (PLF 2025) a repris au Parlement depuis du 15 janvier. L’objectif est de voter les textes budgétaires au plus tard fin février ou début mars. Le PLF 2025 initial contenait l’extension du PTZ à toute la France et à la maison individuelle. Dans une récente interview donnée au journal Le Figaro, la ministre du Logement Valérie Létard reprend la proposition en souhaitant étendre le dispositif à tous les logements et dans toutes les zones pour le futur budget. Actuellement, le PTZ ne concerne que les logements en habitat collectif, la maison individuelle étant sortie du PTZ en 2021. L’élargissement du PTZ tel que formulé par la ministre pourrait permettre la construction de 25 000 logements dans l’immédiat. Le nouveau PTZ devra toutefois concilier les contraintes de l’objectif ZAN (Zéro Artificialisation Nette des sols) prévu par la loi Climat et Résilience d’août 2021, qui vise à lutter contre la disparition des sols naturels. Au-delà de la réforme du PTZ, la ministre défend 2 autres mesures exprimées sous le précédent gouvernement : l’exonération d’impôt pour les donations aux descendants : jusqu’à 150 000€, uniquement pour l’achat d’un logement neuf le plafonnement de la réduction du loyer de solidarité (RSL) en contrepartie d’engagements de construction des bailleurs sociaux. Rappel des caractéristiques du PTZ 2024 Le PTZ a été réformé de manière notable en 2024, avec un élargissement des conditions d'accès et une nouvelle carte des zones éligibles. Cette aide à l'accession à la propriété permet aux primo-accédants de financer une partie de leur résidence principale sans payer d'intérêts à la banque prêteuse. Le PTZ peut contribuer au financement de :  un logement neuf en zones A et B1 un logement ancien avec travaux en zones B2 et C. Quelles sont les conditions de ressources et plafonds 2024 ? Les plafonds de ressources ont été revus à la hausse pour permettre à davantage de ménages d'en bénéficier. Les revenus sont désormais évalués sur l'année N-2, soit 2022 pour une demande en 2024. Les plafonds varient selon la zone géographique et la composition du foyer. Pour une personne seule en zone A, le plafond est fixé à 49 000 € de revenu fiscal de référence annuel. En zone B1, il s'élève à 34 500 €, tandis qu'en zone B2 et C, il atteint respectivement 31 500 et 28 500 €. Consultez notre guide du PTZ pour tout savoir sur les conditions de ressources. Montant et quotité du prêt Le montant du PTZ peut représenter entre 20% et 50% du coût total de l'opération en zones A et B1 pour un logement neuf. Les mêmes quotités sont applicables en zones B2 et C pour le segment de l’ancien.  Le montant maximal du prêt varie selon la localisation et le nombre de personnes destinées à occuper le futur logement. Pour un foyer de 2 personnes, le PTZ peut financer : Zones A bis et A : jusqu'à 225 000 € Zone B1 : jusqu'à 202 500 € Zones B2 et C : jusqu'à 165 000 € et 150 000€ Nouveautés 2024 majeures Les 2 principales évolutions concernent le rehaussement de la quotité maximale à 50%, contre 40% auparavant, et la création d’une 4ème tranche de revenus. La quotité applicable dépend de la tranche concernée. Le dispositif est recentré sur les zones tendues pour le neuf, mais maintenu dans les zones détendues pour l'ancien avec travaux (au moins 25% du montant total de l’opération). La carte des zones éligibles a été actualisée pour mieux refléter les tensions du marché immobilier. Quelles sont les conditions d'éligibilité essentielles au PTZ ? Pour prétendre au PTZ, vous devez :  être primo-accédant ou ne pas avoir été propriétaire les 2 années précédentes respecter les plafonds de ressources selon la zone destiner le bien à votre résidence principale vous engager à occuper le logement pendant 6 ans minimum Le logement doit respecter des normes minimales de performance énergétique. Quelle est la durée de remboursement du PTZ ? La durée totale du prêt est de 10 à 25 ans selon les revenus, avec une période de différé d'amortissement de 2, 8 ou 10 ans pendant laquelle vous ne remboursez pas le capital, mais uniquement les intérêts et les primes d'assurance emprunteur. Cumul du PTZ avec d'autres aides Le PTZ 2024 reste cumulable avec : le Prêt Action Logement les prêts conventionnés le Prêt Accession Sociale le Prêt Épargne Logement (PEL) l'éco-PTZ pour les travaux de rénovation énergétique les aides locales à l'accession à la propriété Cette réforme du PTZ 2024 vise à faciliter l'accès à la propriété tout en encourageant la rénovation énergétique du parc immobilier ancien, particulièrement dans les zones où le marché immobilier est le plus tendu. Le PTZ doit être obligatoirement garanti par une assurance emprunteur, comme tout crédit immobilier.