Crédit immobilier : le taux d’usure supérieur à 5% en juillet 2023

hausse-taux-usure-juillet-2023

Les taux d’usure du crédit immobilier sont en forte hausse pour le mois de juillet. Pour la première fois depuis 2012, le taux maximal applicable sur les durées de 20 ans et plus franchit la barre symbolique des 5%. Cette remontée des taux légaux implique une hausse des barèmes bancaires. Le crédit à l’habitat devient toujours plus cher avec un taux d’intérêt moyen qui se dirige vers les 5% début 2024. 

Hausse historique du taux d’usure

Les nouveaux taux d’usure pour le mois de juillet 2023 ont été annoncés au Journal Officiel jeudi 29 juin. Révisés chaque mois depuis le 1er février 2023, les valeurs sont en très nette progression pour le mois de juillet. Pour les prêts d’une durée de 20 ans ou plus, le taux maximum auquel les banques peuvent accorder des financements immobiliers atteint 5,09%, soit 41 points de base additionnels comparativement au mois précédent.

Le taux d’usure repasse la barre des 5% pour la première fois depuis 2012 et cette vive accélération pour juillet indique que les taux d’intérêts ont augmenté de manière significative ces dernières semaines.

Voici dans le détail les taux d’usure applicables aux crédits immobiliers à partir du 1er juillet 2023 :  

  • prêts à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans : 4,11%

  • prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 et moins de 20 ans : 4,84%

  • prêt à taux fixe d’une durée comprise entre 20 ans et plus : 5,09%

  • prêts à taux variable : 4,69%

  • prêts relais : 5,04%

Pour mémoire, le taux d’usure est le TAEG maximal (Taux Annuel Effectif Global) que les banques ne peuvent dépasser. Il contient tous les frais liés à l’obtention du crédit immobilier, les intérêts, ainsi que les frais annexes (assurance de prêt immobilier, frais de garantie, etc.).

Le crédit immobilier toujours bloqué

En lien avec le retour de l’inflation et la fin de la politique monétaire accommodante de la Banque Centrale Européenne, la hausse rapide et très marquée des taux d’intérêts depuis près d’un an et demi a mis en lumière le dysfonctionnement du système de l’usure.

Calculés chaque trimestre, les taux d’usure ne pouvaient suivre le rythme accéléré des taux d’emprunt, les ménages emprunteurs étant très vite confrontés à l’effet ciseau qui bloquait tout accès au crédit. Bien que parfaitement solvables, bon nombre de candidats à l’emprunt se sont heurtés au plafond de verre de l’usure et ont été empêchés d’accéder à la propriété.

Sous la pression des courtiers et des professionnels du crédit, la Banque de France décide de mensualiser le taux d’usure de manière provisoire à partir de février 2023 pour permettre aux banques de détail d’ajuster leurs barèmes de taux plus régulièrement, ce qui contribue à desserrer l'étau. De fait, les taux d’usure deviennent moins bloquants, permettant de financer davantage de projets en retardant l’effet ciseau. Malheureusement, la production de crédits immobiliers est en chute libre : près de -40% à fin mai en glissement annuel.

Initialement prévue jusqu’au 1er juillet 2023, la mensualisation du taux d’usure est finalement prolongée jusqu’au 1er janvier 2024. Une bien maigre mesure de soutien au marché immobilier alors que les prix continuent d’augmenter dans de nombreuses régions et qu’on assiste à l’explosion de l’apport personnel en 2023. D’aucuns espéraient un assouplissement des conditions d’octroi qui ne viendra jamais. 

Jusqu’où iront les taux de crédit immobilier ?

Les taux d’usure augmentent rapidement et les taux d’intérêts aussi. Le premier mouvement est la conséquence du second et inversement. À l’origine, le relèvement des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne, et principalement du taux de refinancement, à sept reprises à partir de fin juillet 2022, dans une tentative de juguler la dérive inflationniste.

Depuis 2016, les banques commerciales pouvaient se refinancer à 0% ; depuis le 15 juin dernier, le taux auquel elles empruntent auprès de l’institution communautaire atteint les 4%. Ce taux influence l’ensemble du système économique en renchérissant le coût de l’argent pour les ménages emprunteurs, et pour tous les acteurs économiques (entreprises, administrations publiques, État, associations).

Le taux moyen sur 20 ans est ainsi passé de 1% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) à plus de 3,80% fin juin, mais les taux très fréquemment proposés dépassent les 4% sur cette durée. On s’oriente vers des taux à 5% pour le début de l’année 2024, avec des taux d’usure supérieurs à 6%.

La hausse des taux, seule responsable de la crise de l’immobilier 2023 ? Ce serait réducteur de le penser. La progression constante des taux est une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs car elle tire leur pouvoir d’achat immobilier vers le bas. La capacité d’emprunt s’est réduite d’environ 20% en deux ans et va se contracter davantage sous la poussée des taux d’intérêts qui n’est malheureusement pas compensée par une baisse des prix des logements.

Dernières publications

remboursement-médecines-douces-2026

Médecines douces : seront-elles toujours remboursées par les mutuelles en 2026 ?

L'inclusion des médecines douces dans les garanties des mutuelles santé suscite un vif débat. En mars 2025, une altercation entre Florence Lustman, présidente de France Assureurs, et la députée RN Joëlle Mélin, a mis en lumière les tensions entourant ces pratiques. En cause : la légitimité des remboursements liés aux pratiques de soins non conventionnelles (PSNC) telles que l’ostéopathie, la chiropractie ou la mésothérapie. Ces prestations ne sont pas reconnues par la médecine conventionnelle, ni remboursées par la Sécurité sociale. Pourtant, leur poids financier dans les dépenses des mutuelles reste faible. Selon le cabinet Galea, les médecines douces représentent à peine 3 à 5 % des prestations remboursées, la majorité concernant l’ostéopathie. C’est dix fois moins que les postes dentaire et optique. Médecines douces : un coût estimé à près d’un milliard d’euros Les pouvoirs publics voient dans la suppression des remboursements des médecines douces par les mutuelles santé un moyen de redonner du pouvoir d’achat aux assurés. Le rapport sénatorial de 2024 sur la hausse des cotisations santé souligne que les remboursements liés à ces thérapies alternatives ont été multipliés par 5 entre 2014 et 2022, atteignant près de 1 milliard d’euros. Or, 1 milliard d'euros, c'est la somme réclamée par les pouvoirs publics en 2025 comme contribution exceptionnelle des mutuelles dans le cadre du budget de la Sécurité Sociale. Les sénateurs estiment que ces prestations, bien que périphériques, sont de plus en plus intégrées dans les contrats de base des complémentaires santé, sans concerner l’ensemble des assurés. Ils recommandent donc leur exclusion des contrats responsables, une mesure qui pourrait permettre aux assureurs de mieux maîtriser les dépenses. Bon à savoir : la mutuelle responsable représente 95% du marché de la complémentaire santé, et respecte un panier de soins minimum réglementaire. L’inclusion des médecines douces est une décision propre à l’organisme.  Un argument marketing pour séduire et fidéliser les assurés Malgré les critiques, les mutuelles et assureurs défendent fermement l’intégration des médecines douces dans leurs contrats. À l’occasion du congrès Reavie, les présidents des principales fédérations (France Assureurs, CTip et Mutualité Française) ont rappelé que ces garanties répondent à une demande croissante des assurés. Florence Lustman a illustré ce constat par une simple question posée à l’assemblée : « Qui n’a jamais consulté un ostéopathe ? » Le message est clair : les pratiques non conventionnelles répondent à un besoin réel, devenu quasi incontournable. Pour les assureurs, ces prestations sont aussi un outil de différenciation sur un marché concurrentiel. En réponse à la pénurie médicale, à la montée des préoccupations liées au bien-être et à la méfiance envers la médecine conventionnelle, les médecines douces sont perçues comme une valeur ajoutée. Explosion de la demande depuis la crise sanitaire La crise du Covid-19 a amplifié l’intérêt des Français pour les médecines alternatives. Face à la saturation du système de santé et à la difficulté d’obtenir un rendez-vous médical, nombre de patients se sont tournés vers des solutions complémentaires. Un rapport de l’Ordre national des médecins souligne que les PSNC bénéficient d’une « disponibilité et d’une empathie » souvent absentes de la médecine conventionnelle. Résultat : ces pratiques se sont démocratisées et sont aujourd’hui présentes dans la majorité des contrats santé. Selon une étude réalisée en 2023, les prestations de médecine douce ont augmenté de 10,4 % sur un an dans les contrats collectifs de mutuelle entreprise. Cette progression confirme l’enracinement durable de ces prestations dans le paysage assurantiel. Des forfaits bien-être intégrés dans les offres santé Les assureurs rivalisent d’ingéniosité pour proposer des formules attractives incluant les médecines douces. Aésio Mutuelle met ainsi en avant 19 pratiques complémentaires sur son site, tandis que Groupama propose le remboursement de 8 médecines douces, et la MGEN, longtemps réticente, propose désormais des contrats incluant ces prestations. Ce positionnement marketing est aussi un outil de fidélisation. Pour un responsable de mutuelle, l’absence de remboursement de ces prestations peut entraîner une perte d’adhérents : « Si vous ne proposez pas ces garanties, vous sortez du jeu. » Les autorités alertent sur les risques de dérives sectaires Malgré leur popularité, les médecines douces soulèvent également des inquiétudes, notamment en matière de dérives sectaires. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) met en garde contre certaines pratiques dites thérapeutiques qui pourraient s’avérer dangereuses. Entre 2022 et 2024, les secteurs de la santé et du bien-être ont représenté 37 % des signalements reçus par la Miviludes, devant les cultes et les mouvements spirituels. Son rapport d’activité 2024 évoque des dérives particulièrement préoccupantes dans les soins de support en cancérologie. Ces pratiques sont parfois exercées par des individus qui usurpent la confiance des patients en se montrant plus disponibles que les professionnels de santé traditionnels. Une régulation encore floue des pratiques non conventionnelles La question de la régulation de ces pratiques reste entière. Faut-il les interdire ? Les reconnaître officiellement ? Lors du Comité de dialogue avec les organismes complémentaires (CDOC), le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait déjà mis les assureurs face à leurs responsabilités. Selon Éric Chenut, président de la Mutualité française, l’attitude actuelle des autorités consiste à rejeter la faute sur les mutuelles sans offrir de cadre clair. Il appelle à une clarification : « Soit ces pratiques sont interdites, soit elles sont reconnues officiellement. » Certaines, comme l’ostéopathie et l'acupuncture, disposent de formations validées, sont inscrites au Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) et bénéficient d’une reconnaissance croissante. Mais d’autres restent à la frontière du médical et du bien-être, voire du charlatanisme. En 2022, 17 personnes exerçant la naturopathie avaient été bannies de la plateforme Doctolib car elles étaient contre les médicaments et la vaccination.  Médecines douces : un enjeu d’avenir pour les contrats santé À l’heure où les complémentaires santé sont sous pression financière et réglementaire, la question de la prise en charge des médecines douces cristallise les tensions. D’un côté, les pouvoirs publics souhaitent réduire les coûts et éviter les dérives sectaires. De l’autre, les assureurs veulent répondre à la demande des assurés et se démarquer sur un marché hautement concurrentiel. Les médecines douces s’imposent donc comme un levier d’attractivité pour les mutuelles, mais aussi comme un terrain sensible, à la croisée du soin, du bien-être, du marketing… et de la vigilance. Le débat est loin d’être clos.

meilleur-taux-crédit-immobilier-2025

Prêt immobilier : comment faire jouer la concurrence pour obtenir le meilleur taux en 2025

Après une période de resserrement du crédit, le marché immobilier reprend des couleurs en 2025. Les banques reviennent progressivement dans la course avec des conditions d’emprunt plus attractives. Résultat : les emprunteurs peuvent à nouveau négocier et profiter d’une vraie mise en concurrence des offres. Mais encore faut-il savoir comment s’y prendre pour en tirer pleinement parti. Découvrez tous nos conseils pour maximiser vos chances d’obtenir un crédit immobilier avantageux. Le retour des banques sur le marché du crédit immobilier L’année 2024 a marqué un tournant pour le crédit immobilier en France. Après un creux historique en mars (6,9 milliards d’euros de crédits à l’habitat seulement), la production de prêts a progressivement rebondi pour atteindre 11,6 milliards d’euros en décembre 2024, selon les données de la Fédération bancaire française (Fbf). Cette reprise n’est pas anodine : elle s’explique par l’assouplissement des taux d’intérêt, mais aussi par l’appétit stratégique que les établissements bancaires trouvent dans la conquête de nouveaux clients.  En effet, le crédit immobilier est un produit d’appel : proposer un financement est un excellent levier de fidélisation, car l’emprunteur doit souvent y domicilier ses revenus et peut y conserver ses comptes pendant toute la durée du prêt. Sans compter les produits de placement et d’assurance que la banque peut proposer tant que son client est captif. Retour des taux d’emprunt sous la barre des 3 % L’un des signaux les plus révélateurs du retour de la concurrence, c’est la communication agressive des banques autour des taux d’intérêt. Plusieurs grandes enseignes ont lancé début 2025 des campagnes publicitaires avec des taux fixes inférieurs à 3 % sur 20 ans. Certaines vont même plus loin : pour rendre leur offre plus compétitive, elles proposent un taux réduit sur une partie du prêt, ce qui permet de baisser le taux global, et par logique mathématique, le taux d’endettement. Ces annonces sont évidemment séduisantes. Mais elles doivent être analysées avec prudence, car ces taux "d’appel" ne sont pas garantis pour tous les profils. En réalité, chaque banque applique sa propre politique tarifaire, en fonction des caractéristiques du dossier de l’emprunteur. Mettre les banques en concurrence Si vous êtes client d’une banque depuis plusieurs années, il peut être tentant de lui confier automatiquement votre projet immobilier. Toutefois, la fidélité ne suffit plus pour obtenir les meilleures conditions. Même si certaines banques récompensent leurs clients de longue date, cela ne garantit pas une offre imbattable. Dans un contexte de concurrence accrue, comparer plusieurs propositions est essentiel. En mettant en balance différentes offres, vous vous donnez les moyens de négocier plus efficacement – que ce soit avec votre établissement actuel ou avec un concurrent plus souple. La clé : un dossier solide et bien préparé Pour bien comprendre la logique des banques, il faut savoir qu’elles n’évaluent pas seulement le projet, mais surtout le profil de l’emprunteur. Voici les principaux critères qui entrent en jeu : Situation professionnelle : un CDI est le sésame, car plus rassurant qu’un CDD ou un statut indépendant. Revenus : le niveau et la régularité des revenus influencent fortement l’analyse du risque. Taux d’endettement : légalement inférieur à 35 %, il doit permettre de conserver un reste à vivre suffisant. Âge, profession et état de santé : ces facteurs influent sur les conditions de l’assurance emprunteur. Type de bien financé : le prix, la localisation et l’état du logement sont scrutés à la loupe, mais aussi le type d’achat (résidence principale ou secondaire, investissement locatif). Bon à savoir : Deux banques peuvent évaluer un même dossier de manière très différente. C’est pourquoi il est crucial d’identifier l’établissement dont les critères sont les plus favorables à votre profil.  Ne vous fiez pas uniquement au taux nominal Le taux d’intérêt est bien sûr un indicateur clé dans le choix d’un crédit. Mais ce n’est pas le seul élément à prendre en compte. Pour avoir une vision complète du coût total de l’emprunt, d’autres frais doivent être analysés avec attention : L’assurance emprunteur : un levier d’optimisation souvent sous-estimé L’assurance de prêt peut représenter jusqu’à 30 % du coût total du crédit. Pourtant, beaucoup d’emprunteurs acceptent par défaut le contrat proposé par la banque. C’est une erreur. La loi Lagarde permet de souscrire l’assurance emprunteur de son choix et de profiter de la délégation pour trouver une offre plus compétitive que la formule bancaire. Ce n’est pas tout ! Grâce à la loi Lemoine, vous pouvez désormais résilier et changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date d’échéance. Cela ouvre la voie à des économies pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros, en choisissant un contrat alternatif (assureur externe) avec des garanties au moins équivalentes. Voici les autres frais annexes à surveiller : Frais de dossier Frais de garantie (hypothèque, caution…) Pénalités de remboursement anticipé Coût total des intérêts sur toute la durée du crédit Tous ces éléments sont pris en compte dans le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), qui reste l’indicateur de référence pour comparer 2 offres. Le TAEG doit figurer sur tous les documents commerciaux, précontractuels et contractuels émis par la banque. Faites jouer la concurrence… intelligemment Voici quelques stratégies concrètes pour mettre les banques en concurrence efficacement : 1. Préparez un dossier irréprochable Rassemblez tous les documents nécessaires (pièces d’identité, fiches de paie, relevés de comptes, compromis de vente…) et anticipez les questions du banquier. 2. Sollicitez plusieurs établissements Ne vous limitez pas à votre banque. Contactez au minimum 3 à 5 établissements pour avoir une vraie base de comparaison. 3. Faites appel à un courtier immobilier Un courtier connaît parfaitement le marché et les attentes des banques. Il peut vous orienter vers celles les plus adaptées à votre profil, faire jouer son réseau pour obtenir de meilleurs taux, et vous faire gagner un temps précieux. Il peut aussi identifier les aides financières auxquelles vous avez droit, comme le PTZ si vous êtes primo-accédant de votre résidence principale. 4. Négociez chaque composant de l’offre Outre le taux nominal, négociez aussi l’assurance, les frais de dossier et les conditions de remboursement anticipé. Chaque gain, même minime, peut avoir un impact significatif à long terme. Crédit immobilier : une stratégie personnalisée pour chaque projet Il n’existe pas de "meilleure banque universelle". Chaque établissement cible des profils spécifiques. Certains valorisent davantage les primo-accédants, d’autres les investisseurs locatifs ou les professions libérales. De même, une offre très compétitive sur 15 ans ne l’est pas forcément sur 25 ans. L’essentiel est donc d’identifier l’offre la plus adaptée à votre situation personnelle et à votre projet immobilier. Action à mener Impact sur votre crédit immobilier Comparer les offres de plusieurs banques Économies sur le taux d’intérêt (taux nominal) Négocier l’assurance emprunteur Réduction du coût global et garanties sur-mesure avec offres alternatives Passer par un courtier immobilier Optimisation de l’offre complète Soigner son dossier emprunteur Meilleure marge de négociation Ne pas se limiter au taux affiché Meilleure vision du coût réel Conclusion Le marché du crédit immobilier s’ouvre à nouveau aux emprunteurs, avec des conditions plus favorables qu’en 2024. Mais dans un contexte où chaque banque applique ses propres critères, la mise en concurrence reste l’arme la plus efficace pour obtenir un financement avantageux. Taux d’intérêt, assurance, frais annexes : tout se négocie. Préparez soigneusement votre dossier, comparez les offres dans leur globalité, et n’hésitez pas à vous faire accompagner pour maximiser vos chances de réussite.  

pouvoir-achat-2025-se-priver-mutuelle-santé

Pouvoir d’achat 2025 : peut-on se priver d’une mutuelle santé ?

Alors que les tarifs des mutuelles santé ne cessent d’augmenter d’année en année, certains se posent la question légitime : faut-il vraiment conserver sa mutuelle santé individuelle lorsque chaque euro compte ? À première vue, résilier son contrat peut sembler être une solution économique. Mais la réalité est bien plus complexe. Car renoncer à une mutuelle, c’est aussi accepter de prendre un risque financier important en cas de problème de santé. Faisons le point sur ce choix envisagé par certains assurés, ses avantages apparents, mais aussi ses conséquences parfois lourdes sur le long terme. Une hausse continue du prix des mutuelles en 2025 Les cotisations des complémentaires santé augmentent d’environ 2% à 3% par an, mais lors des derniers millésimes, l'inflation des tarifs a été nettement plus sévère.  Selon les dernières données de la Mutualité Française, la hausse moyenne est de l’ordre de 6 % pour 2025, un chiffre qui pèse lourdement dans le budget des assurés. En 2024, selon l’UFC-Que Choisir, la progression des tarifs avait atteint 10% en moyenne, avec des pics à +30% pour la mutuelle senior. Elle était de 4,7% en 2023. Plusieurs raisons expliquent cette tendance haussière, bien supérieure à celle observée depuis 10 ans : Le vieillissement de la population, qui entraîne une hausse des dépenses de santé Le recul progressif des remboursements par l’Assurance Maladie, laissant une part croissante à la charge des assurés Une fiscalité en hausse sur les contrats santé La revalorisation des actes : par exemple, la consultation chez le généraliste à 30€ depuis décembre 2024 L’élargissement du panier de soins remboursables, notamment dans le cadre du dispositif zéro reste à charge ou 100 % santé, qui a un impact indirect sur les tarifs. Résultat : en 2024, le prix moyen d’une mutuelle individuelle dépassait déjà les 1 000 € par an. Une dépense significative, notamment pour les personnes aux revenus modestes, les retraités ou les travailleurs précaires. Quels profils peuvent réellement envisager de se passer de mutuelle ? À première vue, renoncer à une mutuelle peut permettre de faire des économies et de placer les 1 000€ non dépensés sur un produit financier comme l’assurance vie ou le Livret A. Mais tout dépend de votre profil santé et de votre consommation médicale. Cette stratégie repose sur une hypothèse clé : rester en bonne santé. Car en cas d’accident, d’hospitalisation ou de soins coûteux non anticipés (optique, dentaire, appareillage), les frais à régler sans mutuelle peuvent rapidement s’envoler. Se passer d’une complémentaire santé n’est pas un choix adapté à tout le monde. Certaines catégories de personnes peuvent néanmoins envisager cette alternative, sous conditions : 1. Les jeunes adultes en bonne santé Sans antécédent médical, avec peu ou pas de traitements réguliers, ces assurés peuvent choisir de gérer leurs dépenses au coup par coup. Une solution valable uniquement si une épargne santé est constituée pour faire face à un imprévu. En couple, si vous avez ou attendez un enfant, ne faites pas l’impasse sur la mutuelle santé famille, car vous aurez à faire face à des dépenses incontournables (vaccins, visites chez le pédiatre, orthodontie, etc.) qui vont rapidement grever votre budget. 2. Les bénéficiaires de la CSS Gratuite ou à très faible coût (moins d’1 €/jour), la Complémentaire Santé Solidaire ou CSS remplace efficacement une mutuelle classique pour les personnes aux revenus modestes. Elle prend en charge les soins courants : consultations, hospitalisation, pharmacie, dentaire, optique, etc. Attention : les médecins ont interdiction d’appliquer des dépassements d’honoraires aux personnes titulaires de la CSS. Certains praticiens refusent le rendez-vous à ces patients au prétexte qu’ils ne peuvent avancer les frais, ce qui est formellement interdit par la réglementation. La CSS est obligatoirement une mutuelle responsable : le contrat respecte un panier de soins minimum. 3. Les travailleurs indépendants adeptes de l’auto-assurance Certains travailleurs non-salariés préfèrent épargner chaque mois l’équivalent d’une cotisation de mutuelle, pour créer une réserve financière dédiée à la santé. Cette approche demande rigueur, anticipation et une excellente visibilité sur son état de santé. Bon à savoir : les TNS ont accès à la mutuelle loi Madelin qui permet de déduire les cotisations du contrat de santé du bénéfice imposable, dans la limite des plafonds. ALD : attention au piège de la prise en charge à 100 % Les personnes atteintes d’une Affection de Longue Durée (ALD) bénéficient d’une couverture totale des soins directement liés à leur pathologie par l’Assurance Maladie. Cela peut pousser certains à résilier leur mutuelle. Mais cette couverture ne s’applique qu’aux soins strictement en lien avec l’ALD. En cas de consultation hors parcours de soins coordonnés, de soins dentaires, d’optique ou d’hospitalisation non liée à la maladie, les restes à charge restent importants. D’autant que les dépassements d’honoraires, les forfaits journaliers, certains traitements alternatifs et les frais de confort en cas d’hospitalisation (chambre individuelle, télévision, lit accompagnant) ne sont jamais pris en charge. Résilier sa mutuelle en cas d’ALD peut donc s’avérer risqué, à moins d’avoir une excellente maîtrise de sa situation médicale et des dépenses à venir. Couvrir uniquement les frais d’hospitalisation : une alternative ciblée et économique Face au coût des mutuelles, une option intermédiaire gagne en popularité : la garantie hospitalisation. Moins chère qu’une complémentaire santé complète, cette couverture se concentre sur les frais liés à une hospitalisation : Forfait journalier hospitalier Chambre individuelle Dépassements d’honoraires Frais de chirurgie La mutuelle hospitalisation seule propose généralement plusieurs niveaux de prestations. Certaines formules couvrent jusqu’à 400 % du tarif de base de la Sécurité sociale, avec des cotisations accessibles à partir de 10 €/mois. Attention à vérifier que la prise d’effet est immédiate, sans délai de carence. La garantie hospitalisation ne remplace pas une mutuelle complète, mais peut constituer une solution transitoire, notamment pour ceux qui souhaitent éviter une couverture trop large tout en se protégeant contre les imprévus les plus coûteux. Seniors ou familles : la mutuelle reste indispensable Si la tentation de renoncer à sa mutuelle peut concerner certains assurés jeunes ou très informés, elle reste déconseillée pour les profils suivants : Les seniors, dont les besoins médicaux sont plus fréquents, avec des dépenses régulières en optique, dentaire ou consultations spécialisées. Les familles avec enfants, souvent confrontées à des visites pédiatriques, orthodontie ou soins imprévus. Les personnes adeptes des médecines alternatives, peu prises en charge par l’Assurance Maladie. Les foyers sans épargne de précaution, qui s’exposent à des restes à charge potentiellement insoutenables. Dans ces cas, la mutuelle santé reste un filet de sécurité indispensable pour préserver son équilibre financier et sa sérénité face aux aléas de santé. Conclusion : se passer de mutuelle santé, une décision à prendre en toute connaissance de cause pour préserver son pouvoir d’achat Faire l’impasse sur une mutuelle santé peut, dans certaines situations, représenter un gain budgétaire immédiat. Mais c’est aussi une prise de risque, qui repose sur une parfaite stabilité de votre état de santé. Pour les jeunes actifs en bonne santé, cela peut être un choix rationnel, à condition d’avoir les moyens de financer d’éventuels imprévus. En revanche, pour la grande majorité des assurés – familles, seniors, patients chroniques – conserver une bonne mutuelle reste souvent la solution la plus protectrice et sécurisante. En matière de santé, l’anticipation est souvent plus rentable que les économies à court terme. Avant de résilier, mieux vaut donc évaluer précisément ses besoins, ses risques… et ses capacités à faire face seul. Car en 2025, la santé reste un poste de dépense essentiel qu’on ne peut ignorer.