Baromètre du pouvoir d'achat immobilier janvier 2024 : gagnez des mètres carrés en changeant d'assurance emprunteur

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Pour garantir votre prêt immobilier, vous devez souscrire une assurance emprunteur. La réglementation vous autorise à choisir librement le contrat et à en changer à tout moment.

Magnolia.fr calcule chaque mois le nombre de mètres carrés supplémentaires que vous pouvez acquérir dans les 20 plus grandes métropoles françaises en changeant d’assurance de prêt. La mensualisation du taux d’usure depuis le 1er février facilite quelque peu l’accès au prêt immobilier, la délégation d’assurance emprunteur reste toutefois le seul levier d’économies pour faire baisser significativement son taux annuel effectif global (TAEG) et rester sous l’usure.

Assurance bancaire contre assurance déléguée

Nous proposons 3 profils d’emprunteurs, et calculons pour chacun le nombre de mètres carrés additionnels qu’il est possible d'acquérir en substituant l’assurance bancaire par une assurance individuelle concurrente.

Profil 1 :

 

  • vous êtes primo-accédant, âgé entre 25 et 35 ans ;

  • vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 4,20% (taux pour un bon dossier au 8 janvier 2024) ; 

  • l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), soit un coût de 13 600€ ;

  • chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,09%, soit le taux moyen observé pour les dossiers de mêmes profils traités en décembre  2023. Le coût de l’assurance est de 3 600€.

Vous réalisez une économie de 10 000€ en optant pour une assurance déléguée.

Profil 2 :

 

  • vous avez entre 25 et 35 ans et empruntez à 2 en tant que primo-accédants ;

  • vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 4,20% (taux pour un bon dossier au 8 janvier 2024) ; 

  • l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen) sur chaque tête, soit un coût de 27 200€ ;

  • votre Taux Annuel Effectif Global ou TAEG s’affiche à 5,37% (hors frais de dossier et frais de garantie).

  • chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,10% sur chaque tête, soit le taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités en décembre 2023. Le coût de l’assurance est de 8 000€. Votre TAEG tombe à 4,61% hors frais de garantie et autres dépenses annexes.

Vous réalisez une économie de 19 200€ en optant pour une assurance déléguée.

Profil 3 :

  • vous avez entre 35 et 45 ans.

  • vous empruntez à deux la somme de 400 000€ sur 20 ans au taux nominal de 4,20% (taux pour un bon dossier au 8 janvier 2024) ;

  • l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen, avec quotité assurance de prêt à 100% sur chaque tête), soit un coût total de 54 400€ ;

  • votre TAEG s’affiche à 5,15%, hors frais de garantie (hypothèque ou caution). Notons que le taux d'usure en janvier 2024 est de 6,29% pour les durées de 20 ans et plus, contre 6,11% le mois précédent.

  • chez le comparateur Magnolia.fr, l’assurance est proposée au taux de 0,13% (taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités en décembre 2023). Chacun est assuré à hauteur de 100% du montant emprunté, le coût total de l’assurance est de 20 800€. Si on conserve une quotité d’assurance à 50% sur chaque tête, le coût de l’assurance descend à 10 400€.

Vous économisez 33 460€ avec une quotité à 100% sur chaque tête ou 44 000€ avec une quotité à 50/50. Le TAEG tombe respectivement à 4,70% ou 4,49%, vous laissant un espace plus que suffisant pour intégrer les frais annexes.

Combien de mètres carrés supplémentaires ces trois profils peuvent gagner en janvier 2024 grâce à la délégation d’assurance de prêt immobilier ?

 

Ville

Prix moyen m2 appartement*

Nb de m2

Supplémentaires

avec 10 000€ d’économie sur l’assurance emprunteur

Profil 1

 

Nb de m2  supplémentaires

avec 19 200€ d’économie sur l’assurance emprunteur

Profil 2

 

Nb de m2  supplémentaire

avec 44 000€ d’économie sur l’assurance emprunteur

Profil 3

 

Saint-Étienne

1 331€

7,51 m2

14,42 m2

33,05 m2

Le Havre

2 225€

4,50 m2

8,63 m2

19,77 m2

Nîmes

2 249€

4,44 m2

8,53 m2

19,56 m2

Dijon

2 594€

3,85 m2

7,40 m2

16,96 m2

Reims

2 713€

3,68 m2

7,07 m2

16,22 m2

Grenoble

2 998€

3,33 m2

6,40 m2

14,67 m2

Toulon

3 360€

2,97 m2

5,71 m2

13,09 m2

Angers

3 252€

3,07m2

5,90 m2

13,52 m2

Lille

3 658€

2,69 m2

5,81m2

12,27 m2

Montpellier

3 582€

2,73 m2

5,25 m2

12,02 m2

Toulouse

3 555€

2,81 m2

5,40 m2

12,37 m2

Marseille

3 571€

2,80 m2

5,39 m2

12,35 m2

Nantes

3 562€

2,80 m2

5,39 m2

12,35 m2

Villeurbanne

3 865€

2,58 m2

4,96 m2

11,38 m2

Strasbourg

3 879€

2,57 m2

4,95 m2

11,34 m2

Rennes

3 958

2,52 m2

4,85 m2

11,11 m2

Bordeaux

4 541€

2,20 m2

4,22 m2

9,69 m2

Nice

5 046€

1,98 m2

3,80 m2

8,72 m2

Lyon

4 798€

2,08 m2

4,00 m2

9,17 m2

Paris

9 644€

1,03 m2

1,99 m2

4,56 m2

 

Les économies calculées sont les économies maximales potentielles si le changement d’assurance intervient dans le mois de la signature de l’offre de prêt.*

Prix estimés MeilleursAgents au 1er janvier 2024 (prix en net vendeur)

Obtenez votre prêt et gagnez des mètres carrés grâce à la délégation d'assurance

L’état du marché en janvier 2024

Signe que le marché se redresse timidement, 11 villes affichent des prix en hausse depuis le mois dernier : Saint-Étienne, Le Havre, Dijon, Grenoble, Toulon, Angers, Marseille, Nantes, Villeurbanne, Strasbourg et Lyon.

À Nîmes, Lille, Toulouse, Rennes, Nice et Paris, ils reculent légèrement, tandis que dans 3 communes, ils font du sur place (Reims, Montpellier et Bordeaux). À noter qu'à Paris, les prix ont perdu 6,16% depuis janvier 2023.

Le ralentissement de l’activité amorcé depuis l’été 2022 devrait cesser en 2024 sans toutefois retrouver les niveaux de 2021 et 2022. La demande repart et la bonne nouvelle de janvier 2024 est que les taux commencent à baisser. On va assister au retour des taux à moins de 4% en 2024.
 
En revanche, peu d'effort du côté du régulateur.  Ce ne sont pas les mesures cosmétiques de la Banque de France mises en place à compter de janvier 2024 qui vont faciliter l'accès au crédit immobilier. Le taux d'endettement maximum reste invariablement fixé à 35% des revenus nets, assurance emprunteur comprise, et ce, indépendamment du reste à vivre. La balle est désormais dans le camp des banques pour relancer le marché du crédit à l'habitat.
 
Pour emprunter en janvier 2024, l'apport personnel reste une condition sine qua non (au moins 10% à 20% du montant de l’opération selon les banques), complété par une épargne de précaution au moins égale à six mensualités. La capacité d’emprunt des ménages ne bénéficie pas d’une correction significative des prix immobiliers (moins de 4% en 2023) qui pourrait compenser la hausse des taux d'emprunt observée ces deux dernières années.
 
Le marché immobilier de l'ancien continue de se réguler pour revenir à des valeurs plus raisonnables que celles oberservées après la crise Covid. Une régulation du marché jugée trop lente pour certains, qui espéraient une correction plus franche et plus rapide, après une période d'euphorie marquée par un changement de paradigme (télétravail, échapper aux grands centres urbains, logement avec extérieur).

Le gain généré par le changement d’assurance emprunteur est suffisamment significatif dans la majorité des villes pour justifier pleinement la démarche. Non seulement, la délégation d’assurance de prêt immobilier permet d’acquérir des mètres carrés en plus, mais elle reste, dans de nombreuses situations, la clef pour obtenir son prêt immobilier en 2024. 

Mettons fin à une des idées fausses sur l’assurance emprunteur, celle qui consiste à penser que vous êtes obligé de souscrire à l’assurance de la banque. Vous avez le choix du contrat et cette opportunité vous permet de préserver votre pouvoir d’achat en pleine période d’inflation grâce aux économies réalisées en déléguant l’assurance emprunteur ou en changeant de formule en cours de prêt.

Les taux d'assurance déléguée sont toujours très compétitifs, et sont même inférieurs à 0,10% pour le premier profil.

Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en janvier 2024 ?

Le gain potentiel reste anecdotique à Paris à cause de la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins onéreux, vous pouvez financer entre 1,98 m2 (Nice) et près de 7,51 m2 (Saint-Etienne) supplémentaires en optant pour un contrat individuel auprès d’un assureur alternatif (profil 1).

Grâce à l’économie sur l’assurance, vous pouvez acquérir la surface nécessaire pour une pièce destinée à accueillir des toilettes, voire une salle de bain. Avec un gain de 10 000€ grâce à l’assurance emprunteur, pourquoi ne pas viser un appartement avec balcon ou terrasse ?

Dans notre deuxième exemple, vous pouvez acheter entre 2 m2 (Paris) et 14,42m2 (Saint-Étienne) supplémentaires, 9 m2 étant la surface moyenne d’une chambre standard et 12 m2 celle d’une cuisine.

Quant au profil 3, compte tenu de la somme empruntée élevée, l’économie générée par la délégation d’assurance est colossale à 44 000€ si l'on retient l'option d'une quotité à 50% sur chaque tête. Elle permet de gagner jusqu’à 33 m2 (Saint-Étienne), soit la surface d’un studio, et 4,56 m2 à Paris.

Vive la loi Lemoine !

L'assurance emprunteur, c'est le coût caché de votre crédit immobilier. On l'oublie, alors qu'elle pèse en moyenne 33% du coût global. Si vous n'avez pu souscrire à l'assurance de votre choix lors de votre demande de financement, la réglementation vous permet de changer de scénario en cours de prêt.

La loi Lemoine autorise tout emprunteur à résilier son contrat d’assurance à tout moment dès la signature de l’offre de prêt, sans attendre une quelconque date d’échéance, et de le substituer par une offre alternative à garanties équivalentes. Pour une assurance de prêt moins chère en 2024 faites jouer la concurrence. Voici les 4 questions à se poser pour bien choisir le contrat.

Le gain que vous pouvez réaliser grâce au changement d'assurance emprunteur est d’autant plus élevé que la somme empruntée est importante et que l'opération intervient rapidement après la signature de l'offre de prêt, le coût de l’assurance prêt immobilier tant calculé sur le capital restant dû.

Suivez nos conseils pour changer d'assurance emprunteur en 2024.

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Prêt immobilier : comment faire jouer la concurrence pour obtenir le meilleur taux en 2025

Après une période de resserrement du crédit, le marché immobilier reprend des couleurs en 2025. Les banques reviennent progressivement dans la course avec des conditions d’emprunt plus attractives. Résultat : les emprunteurs peuvent à nouveau négocier et profiter d’une vraie mise en concurrence des offres. Mais encore faut-il savoir comment s’y prendre pour en tirer pleinement parti. Découvrez tous nos conseils pour maximiser vos chances d’obtenir un crédit immobilier avantageux. Le retour des banques sur le marché du crédit immobilier L’année 2024 a marqué un tournant pour le crédit immobilier en France. Après un creux historique en mars (6,9 milliards d’euros de crédits à l’habitat seulement), la production de prêts a progressivement rebondi pour atteindre 11,6 milliards d’euros en décembre 2024, selon les données de la Fédération bancaire française (Fbf). Cette reprise n’est pas anodine : elle s’explique par l’assouplissement des taux d’intérêt, mais aussi par l’appétit stratégique que les établissements bancaires trouvent dans la conquête de nouveaux clients.  En effet, le crédit immobilier est un produit d’appel : proposer un financement est un excellent levier de fidélisation, car l’emprunteur doit souvent y domicilier ses revenus et peut y conserver ses comptes pendant toute la durée du prêt. Sans compter les produits de placement et d’assurance que la banque peut proposer tant que son client est captif. Retour des taux d’emprunt sous la barre des 3 % L’un des signaux les plus révélateurs du retour de la concurrence, c’est la communication agressive des banques autour des taux d’intérêt. Plusieurs grandes enseignes ont lancé début 2025 des campagnes publicitaires avec des taux fixes inférieurs à 3 % sur 20 ans. Certaines vont même plus loin : pour rendre leur offre plus compétitive, elles proposent un taux réduit sur une partie du prêt, ce qui permet de baisser le taux global, et par logique mathématique, le taux d’endettement. Ces annonces sont évidemment séduisantes. Mais elles doivent être analysées avec prudence, car ces taux "d’appel" ne sont pas garantis pour tous les profils. En réalité, chaque banque applique sa propre politique tarifaire, en fonction des caractéristiques du dossier de l’emprunteur. Mettre les banques en concurrence Si vous êtes client d’une banque depuis plusieurs années, il peut être tentant de lui confier automatiquement votre projet immobilier. Toutefois, la fidélité ne suffit plus pour obtenir les meilleures conditions. Même si certaines banques récompensent leurs clients de longue date, cela ne garantit pas une offre imbattable. Dans un contexte de concurrence accrue, comparer plusieurs propositions est essentiel. En mettant en balance différentes offres, vous vous donnez les moyens de négocier plus efficacement – que ce soit avec votre établissement actuel ou avec un concurrent plus souple. La clé : un dossier solide et bien préparé Pour bien comprendre la logique des banques, il faut savoir qu’elles n’évaluent pas seulement le projet, mais surtout le profil de l’emprunteur. Voici les principaux critères qui entrent en jeu : Situation professionnelle : un CDI est le sésame, car plus rassurant qu’un CDD ou un statut indépendant. Revenus : le niveau et la régularité des revenus influencent fortement l’analyse du risque. Taux d’endettement : légalement inférieur à 35 %, il doit permettre de conserver un reste à vivre suffisant. Âge, profession et état de santé : ces facteurs influent sur les conditions de l’assurance emprunteur. Type de bien financé : le prix, la localisation et l’état du logement sont scrutés à la loupe, mais aussi le type d’achat (résidence principale ou secondaire, investissement locatif). Bon à savoir : Deux banques peuvent évaluer un même dossier de manière très différente. C’est pourquoi il est crucial d’identifier l’établissement dont les critères sont les plus favorables à votre profil.  Ne vous fiez pas uniquement au taux nominal Le taux d’intérêt est bien sûr un indicateur clé dans le choix d’un crédit. Mais ce n’est pas le seul élément à prendre en compte. Pour avoir une vision complète du coût total de l’emprunt, d’autres frais doivent être analysés avec attention : L’assurance emprunteur : un levier d’optimisation souvent sous-estimé L’assurance de prêt peut représenter jusqu’à 30 % du coût total du crédit. Pourtant, beaucoup d’emprunteurs acceptent par défaut le contrat proposé par la banque. C’est une erreur. La loi Lagarde permet de souscrire l’assurance emprunteur de son choix et de profiter de la délégation pour trouver une offre plus compétitive que la formule bancaire. Ce n’est pas tout ! Grâce à la loi Lemoine, vous pouvez désormais résilier et changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date d’échéance. Cela ouvre la voie à des économies pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros, en choisissant un contrat alternatif (assureur externe) avec des garanties au moins équivalentes. Voici les autres frais annexes à surveiller : Frais de dossier Frais de garantie (hypothèque, caution…) Pénalités de remboursement anticipé Coût total des intérêts sur toute la durée du crédit Tous ces éléments sont pris en compte dans le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), qui reste l’indicateur de référence pour comparer 2 offres. Le TAEG doit figurer sur tous les documents commerciaux, précontractuels et contractuels émis par la banque. Faites jouer la concurrence… intelligemment Voici quelques stratégies concrètes pour mettre les banques en concurrence efficacement : 1. Préparez un dossier irréprochable Rassemblez tous les documents nécessaires (pièces d’identité, fiches de paie, relevés de comptes, compromis de vente…) et anticipez les questions du banquier. 2. Sollicitez plusieurs établissements Ne vous limitez pas à votre banque. Contactez au minimum 3 à 5 établissements pour avoir une vraie base de comparaison. 3. Faites appel à un courtier immobilier Un courtier connaît parfaitement le marché et les attentes des banques. Il peut vous orienter vers celles les plus adaptées à votre profil, faire jouer son réseau pour obtenir de meilleurs taux, et vous faire gagner un temps précieux. Il peut aussi identifier les aides financières auxquelles vous avez droit, comme le PTZ si vous êtes primo-accédant de votre résidence principale. 4. Négociez chaque composant de l’offre Outre le taux nominal, négociez aussi l’assurance, les frais de dossier et les conditions de remboursement anticipé. Chaque gain, même minime, peut avoir un impact significatif à long terme. Crédit immobilier : une stratégie personnalisée pour chaque projet Il n’existe pas de "meilleure banque universelle". Chaque établissement cible des profils spécifiques. Certains valorisent davantage les primo-accédants, d’autres les investisseurs locatifs ou les professions libérales. De même, une offre très compétitive sur 15 ans ne l’est pas forcément sur 25 ans. L’essentiel est donc d’identifier l’offre la plus adaptée à votre situation personnelle et à votre projet immobilier. Action à mener Impact sur votre crédit immobilier Comparer les offres de plusieurs banques Économies sur le taux d’intérêt (taux nominal) Négocier l’assurance emprunteur Réduction du coût global et garanties sur-mesure avec offres alternatives Passer par un courtier immobilier Optimisation de l’offre complète Soigner son dossier emprunteur Meilleure marge de négociation Ne pas se limiter au taux affiché Meilleure vision du coût réel Conclusion Le marché du crédit immobilier s’ouvre à nouveau aux emprunteurs, avec des conditions plus favorables qu’en 2024. Mais dans un contexte où chaque banque applique ses propres critères, la mise en concurrence reste l’arme la plus efficace pour obtenir un financement avantageux. Taux d’intérêt, assurance, frais annexes : tout se négocie. Préparez soigneusement votre dossier, comparez les offres dans leur globalité, et n’hésitez pas à vous faire accompagner pour maximiser vos chances de réussite.  

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Pouvoir d’achat 2025 : peut-on se priver d’une mutuelle santé ?

Alors que les tarifs des mutuelles santé ne cessent d’augmenter d’année en année, certains se posent la question légitime : faut-il vraiment conserver sa mutuelle santé individuelle lorsque chaque euro compte ? À première vue, résilier son contrat peut sembler être une solution économique. Mais la réalité est bien plus complexe. Car renoncer à une mutuelle, c’est aussi accepter de prendre un risque financier important en cas de problème de santé. Faisons le point sur ce choix envisagé par certains assurés, ses avantages apparents, mais aussi ses conséquences parfois lourdes sur le long terme. Une hausse continue du prix des mutuelles en 2025 Les cotisations des complémentaires santé augmentent d’environ 2% à 3% par an, mais lors des derniers millésimes, l'inflation des tarifs a été nettement plus sévère.  Selon les dernières données de la Mutualité Française, la hausse moyenne est de l’ordre de 6 % pour 2025, un chiffre qui pèse lourdement dans le budget des assurés. En 2024, selon l’UFC-Que Choisir, la progression des tarifs avait atteint 10% en moyenne, avec des pics à +30% pour la mutuelle senior. Elle était de 4,7% en 2023. Plusieurs raisons expliquent cette tendance haussière, bien supérieure à celle observée depuis 10 ans : Le vieillissement de la population, qui entraîne une hausse des dépenses de santé Le recul progressif des remboursements par l’Assurance Maladie, laissant une part croissante à la charge des assurés Une fiscalité en hausse sur les contrats santé La revalorisation des actes : par exemple, la consultation chez le généraliste à 30€ depuis décembre 2024 L’élargissement du panier de soins remboursables, notamment dans le cadre du dispositif zéro reste à charge ou 100 % santé, qui a un impact indirect sur les tarifs. Résultat : en 2024, le prix moyen d’une mutuelle individuelle dépassait déjà les 1 000 € par an. Une dépense significative, notamment pour les personnes aux revenus modestes, les retraités ou les travailleurs précaires. Quels profils peuvent réellement envisager de se passer de mutuelle ? À première vue, renoncer à une mutuelle peut permettre de faire des économies et de placer les 1 000€ non dépensés sur un produit financier comme l’assurance vie ou le Livret A. Mais tout dépend de votre profil santé et de votre consommation médicale. Cette stratégie repose sur une hypothèse clé : rester en bonne santé. Car en cas d’accident, d’hospitalisation ou de soins coûteux non anticipés (optique, dentaire, appareillage), les frais à régler sans mutuelle peuvent rapidement s’envoler. Se passer d’une complémentaire santé n’est pas un choix adapté à tout le monde. Certaines catégories de personnes peuvent néanmoins envisager cette alternative, sous conditions : 1. Les jeunes adultes en bonne santé Sans antécédent médical, avec peu ou pas de traitements réguliers, ces assurés peuvent choisir de gérer leurs dépenses au coup par coup. Une solution valable uniquement si une épargne santé est constituée pour faire face à un imprévu. En couple, si vous avez ou attendez un enfant, ne faites pas l’impasse sur la mutuelle santé famille, car vous aurez à faire face à des dépenses incontournables (vaccins, visites chez le pédiatre, orthodontie, etc.) qui vont rapidement grever votre budget. 2. Les bénéficiaires de la CSS Gratuite ou à très faible coût (moins d’1 €/jour), la Complémentaire Santé Solidaire ou CSS remplace efficacement une mutuelle classique pour les personnes aux revenus modestes. Elle prend en charge les soins courants : consultations, hospitalisation, pharmacie, dentaire, optique, etc. Attention : les médecins ont interdiction d’appliquer des dépassements d’honoraires aux personnes titulaires de la CSS. Certains praticiens refusent le rendez-vous à ces patients au prétexte qu’ils ne peuvent avancer les frais, ce qui est formellement interdit par la réglementation. La CSS est obligatoirement une mutuelle responsable : le contrat respecte un panier de soins minimum. 3. Les travailleurs indépendants adeptes de l’auto-assurance Certains travailleurs non-salariés préfèrent épargner chaque mois l’équivalent d’une cotisation de mutuelle, pour créer une réserve financière dédiée à la santé. Cette approche demande rigueur, anticipation et une excellente visibilité sur son état de santé. Bon à savoir : les TNS ont accès à la mutuelle loi Madelin qui permet de déduire les cotisations du contrat de santé du bénéfice imposable, dans la limite des plafonds. ALD : attention au piège de la prise en charge à 100 % Les personnes atteintes d’une Affection de Longue Durée (ALD) bénéficient d’une couverture totale des soins directement liés à leur pathologie par l’Assurance Maladie. Cela peut pousser certains à résilier leur mutuelle. Mais cette couverture ne s’applique qu’aux soins strictement en lien avec l’ALD. En cas de consultation hors parcours de soins coordonnés, de soins dentaires, d’optique ou d’hospitalisation non liée à la maladie, les restes à charge restent importants. D’autant que les dépassements d’honoraires, les forfaits journaliers, certains traitements alternatifs et les frais de confort en cas d’hospitalisation (chambre individuelle, télévision, lit accompagnant) ne sont jamais pris en charge. Résilier sa mutuelle en cas d’ALD peut donc s’avérer risqué, à moins d’avoir une excellente maîtrise de sa situation médicale et des dépenses à venir. Couvrir uniquement les frais d’hospitalisation : une alternative ciblée et économique Face au coût des mutuelles, une option intermédiaire gagne en popularité : la garantie hospitalisation. Moins chère qu’une complémentaire santé complète, cette couverture se concentre sur les frais liés à une hospitalisation : Forfait journalier hospitalier Chambre individuelle Dépassements d’honoraires Frais de chirurgie La mutuelle hospitalisation seule propose généralement plusieurs niveaux de prestations. Certaines formules couvrent jusqu’à 400 % du tarif de base de la Sécurité sociale, avec des cotisations accessibles à partir de 10 €/mois. Attention à vérifier que la prise d’effet est immédiate, sans délai de carence. La garantie hospitalisation ne remplace pas une mutuelle complète, mais peut constituer une solution transitoire, notamment pour ceux qui souhaitent éviter une couverture trop large tout en se protégeant contre les imprévus les plus coûteux. Seniors ou familles : la mutuelle reste indispensable Si la tentation de renoncer à sa mutuelle peut concerner certains assurés jeunes ou très informés, elle reste déconseillée pour les profils suivants : Les seniors, dont les besoins médicaux sont plus fréquents, avec des dépenses régulières en optique, dentaire ou consultations spécialisées. Les familles avec enfants, souvent confrontées à des visites pédiatriques, orthodontie ou soins imprévus. Les personnes adeptes des médecines alternatives, peu prises en charge par l’Assurance Maladie. Les foyers sans épargne de précaution, qui s’exposent à des restes à charge potentiellement insoutenables. Dans ces cas, la mutuelle santé reste un filet de sécurité indispensable pour préserver son équilibre financier et sa sérénité face aux aléas de santé. Conclusion : se passer de mutuelle santé, une décision à prendre en toute connaissance de cause pour préserver son pouvoir d’achat Faire l’impasse sur une mutuelle santé peut, dans certaines situations, représenter un gain budgétaire immédiat. Mais c’est aussi une prise de risque, qui repose sur une parfaite stabilité de votre état de santé. Pour les jeunes actifs en bonne santé, cela peut être un choix rationnel, à condition d’avoir les moyens de financer d’éventuels imprévus. En revanche, pour la grande majorité des assurés – familles, seniors, patients chroniques – conserver une bonne mutuelle reste souvent la solution la plus protectrice et sécurisante. En matière de santé, l’anticipation est souvent plus rentable que les économies à court terme. Avant de résilier, mieux vaut donc évaluer précisément ses besoins, ses risques… et ses capacités à faire face seul. Car en 2025, la santé reste un poste de dépense essentiel qu’on ne peut ignorer.