Quel taux d'assurance de prêt immobilier après 60 ans ?

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La souscription d’un crédit immobilier est généralement conditionnée par l’adhésion à une assurance emprunteur qui le couvre jusqu’à son terme. Son rôle est de garantir le remboursement à la banque en cas d’insolvabilité de l’emprunteur pour diverses raisons. Ainsi, obtenir un crédit immobilier après 60 ans n'est pas impossible, mais peut s'avérer plus complexe.
Malgré les progrès de la médecine, les risques de décès et de maladies graves ou chroniques augmentent avec l'âge. Les garanties décès et invalidité sont alors souvent assorties de surprimes qui peuvent augmenter considérablement le tarif de cette couverture indispensable et donc, le coût total du financement.

En effet, à partir de 60 ans, le taux annuel effectif d’assurance (TAEA) excède fréquemment 1 % du capital emprunté et au-delà de 70 ans, il peut même atteindre 1,85 %. Découvrez les avantages de l'assurance emprunteur pour les seniors, comment optimiser votre taux et trouver la meilleure assurance pour votre crédit immobilier.

Le taux assurance prêt immobilier après 60 ans

Le taux d'assurance de prêt immobilier est défini en fonction de différents critères de risque, l'âge en étant l'un des principaux. Ainsi, les taux d'assurance prêt immobilier pour les personnes âgées sont généralement plus élevés, principalement au sein des contrats groupe, car le risque d'incapacité de remboursement est plus important avec l'avancée en âge. En effet, le risque de décès ou de maladies graves est plus élevé, bien que de nombreuses personnes soient en parfaite santé après 60 ans. L'augmentation du coût de l'assurance représente donc un défi pour les seniors qui souhaitent emprunter.

Après 60 ans, le taux assurance prêt immobilier oscille de 0.50 % à 1.85 %. 

Quels sont les avantages de l'assurance emprunteur pour les seniors ?

L'assurance emprunteur, présentée à tort comme une obligation pour obtenir un prêt immobilier, est en réalité une protection essentielle, à la fois pour l'emprunteur et pour l'établissement de crédit. À mesure que nous avançons en âge, le poids de l'assurance emprunteur dans le coût total du prêt immobilier augmente. Pourtant, cette assurance offre des avantages indéniables pour les seniors. 

Sécuriser l'emprunt en cas de décès, invalidité et perte d'emploi

L'assurance emprunteur a pour but de sécuriser l'emprunt contre les risques d'incapacité de remboursement en raison de situations imprévues telles que le décès, l'invalidité, la perte d'emploi, parmi d'autres. Toutes les garanties sont précisées dans votre contrat. Il est important de bien se renseigner sur les garanties d'assurance de prêt immobilier et les exclusions de garantie. Elle protège des défauts de paiement, non seulement la banque, mais aussi et surtout l'emprunteur et sa famille.
La protection offerte par l'assurance emprunteur senior couvre le remboursement des mensualités en cas d'insolvabilité de l'emprunteur selon les garanties souscrites. Ainsi, en cas d'aléa de la vie ayant un impact sur la capacité de remboursement, l'assureur prend le relai et les mensualités sont garanties, évitant ainsi des difficultés financières et la saisie du bien immobilier. 

Adapter la quotité d'assurance à votre retraite

Que vous le soyez déjà ou non, adapter la prise en charge à votre passage en retraite vous permet de bénéficier d'une couverture adaptée à votre nouvelle période de vie. En effet, à la retraite, vos revenus sont souvent moins élevés que lorsque vous travaillez. Par ailleurs, avec l'âge, même si l'état de santé peut varier considérablement d'une personne à l'autre, les risques de maladies et de handicap augmentent. L'assurance de prêt s'adapte à chaque situation grâce à la quotité d'assurance. Un emprunteur assuré à 100 % voit ses mensualités intégralement prises en charge par l'assurance de prêt. En revanche, une quotité à 50 % signifie que seule la moitié des mensualités est prise en charge. Par conséquent, il est important de bien évaluer vos besoins et de choisir une quotité d'assurance adaptée à votre situation financière et personnelle. En effet, une quotité d'assurance élevée peut être onéreuse en termes de coûts mensuels, tandis qu'une quotité plus faible peut impliquer une charge financière plus importante en cas d'événement imprévu. Choisissez une quotité d'assurance adaptée à votre niveau d'endettement et à votre capacité de remboursement, tout en prenant en compte les risques associés à votre situation personnelle et professionnelle.
En cas de doute, nous vous recommandons de vous faire accompagner par un courtier en assurance pour évaluer au mieux vos besoins et choisir l'assurance de prêt la plus adaptée. 

Économiser sur le coût total du prêt immobilier

En comparant les assurances emprunteurs de contrat groupe et d'assureurs externes, vous aurez une vision claire de la plus adaptée à vos besoins et budget. La simulation en ligne d'assurance de prêt immobilier et le changement d'assureur peut vous faire réaliser des économies substantielles. En effet, le coût de l'assurance emprunteur est un élément crucial du coût total du prêt immobilier. En parvenant à réduire le TAEA, vous pouvez envisager de diminuer le coût total de son emprunt. 

Comment optimiser le taux assurance prêt immobilier après 60 ans ?

Malgré les enjeux du taux assurance prêt immobilier après 60 ans, les seniors disposent de plusieurs leviers pour optimiser ce taux et réduire le coût de leur assurance.

Comparer les assurances de prêt immobilier

Recourir à un courtier spécialisé pour comparer les offres d'assurance est une stratégie efficace pour optimiser le taux d'assurance. En effet, les taux d'assurance senior diffèrent d'un établissement à l'autre, et la comparaison permet de sélectionner l'offre la plus avantageuse.  Bien souvent, le contrat groupe, contrat d'assurance proposé par votre banque prêteuse, propose des exclusions de garanties et des suprimes importantes, surtout pour les personnes âgées de plus de 60 ans et à la retraite.
Comparez les offres en ligne est un moyen de trouver l'assurance les plus avantageuses et de prendre connaissance facilement des différentes garanties proposées. 

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Utiliser la délégation d'assurance

Faire jouer la concurrence en souscrivant à une assurance auprès d'un organisme autre que celle au sein de laquelle vous avez souscrit votre prêt s'appelle la délégation d'assurance. Depuis la Loi Lemoine, vous pouvez changer d'assurance à tout moment, du moment que le nouvel assureur vous offre le même niveau de garantie, voire supérieur. Profitez-en pour réaliser des économies et optimiser le taux de votre emprunt immobilier. Au-delà d'une économie, ne prenez que les garanties qui vous conviennent pour une couverture adaptée à votre âge et votre situation. 

En cas de défaut de paiement sur le prêt immobilier, lié à votre décès ou un état de santé vous rendant incapable d'honorer les mensualités, l'assurance emprunteur permettra de couvrir les mensualités restantes. Il est donc important de choisir une assurance en accord avec son état de santé et ses besoins spécifiques pour garantir une bonne couverture et une tranquillité d'esprit en cas de besoin.

L'allongement de la durée de l'emprunt immobilier

Allonger la durée du prêt, dans la limite de la durée de vie restante estimée, permet de réduire les mensualités, et donc de diminuer votre charge. Cependant, lorsque la durée est plus longue, le taux d'intérêt sera plus élevé car la banque prend plus de risques en acceptant d'étendre la période de crédit. La loi Lemoine ayant ouvert la concurrence du marché des assurances en facilitant le changement s'assurance pour les emprunteurs, vous pouvez toujours négocier ce taux en présentant des offres concurrentes.

L'apport personnel 

Vous avez la possibilité d'apporter une part d'épargne pour votre projet immobilier. Une assurance vie, un autre bien immobilier ou un patrimoine professionnel constituent autant d'avoirs qui peuvent servir à garantir le prêt et rassurer la banque. Cet apport va permettre de réduire le montant de l'emprunt, et en conséquence, de l'assurance associée. En fin de carrière, vous avez généralement une part d'apport plus importante qu'un jeune emprunteur. Ceci peut être un atout non négligeable pour convaincre le prêteur et obtenir des conditions de prêt intéressantes. 

Existe-t-il une limite d'âge pour l'assurance emprunteur ?

Il n'existe pas de limite d'âge pour la souscription d'une assurance emprunteur et la loi n'impose aucune restriction. Il sera la plupart du temps plus facile d'obtenir un prêt immobilier après 60 ans qu'à 20 ans car les seniors ont bien souvent un apport conséquent et une stabilité financière acquise depuis des années. Sachez néanmoins, qu'après 75 ans, il vous sera plus difficile de trouver un assureur. Les assurances externes restent celles qui acceptent les adhésions seniors jusque 85 ans.
En général, l'assurance emprunteur sera plus chère en comparaison à un jeune, selon son état de santé. Par ailleurs, la pension de retraite assure un revenu fiable pour le remboursement des mensualités. Malgré ces constats, l'obtention et le coût global du crédit, incluant l'assurance de prêt dépend vraiment de la situation de chacun. N'hésitez pas à réaliser des simulations en ligne auprès de comparateurs assurance pour trouver l'assurance qu'il vous faut. En quelques étapes, il vous sera proposé les offres adaptées à votre âge et couverture.

Quel est le taux de crédit immobilier après 60 ans ?

Le taux de crédit immobilier dépend de divers facteurs tels que le profil de l'emprunteur, la durée du prêt et le montant emprunté entre autres critères. En moyenne, après 60 ans, il pourra atteindre 1.85 % au sein d'une banque et réduit à 0.38% en assurance externe. En général, le coût d'un prêt immobilier est plus élevé pour un senior en raison de leur âge et de leur état de santé. 

Quel est le taux d'assurance prêt immobilier en fonction de l'âge ?

Pourcentage assurance prêt immobilier 25 ans

De 20 à 30 ans, le taux d'assurance moyen est entre 0.10 % et 0.36 %

Taux assurance prêt immobilier 50 ans

De 45 à 55 ans, le taux moyen d'une assurance emprunteur est entre 0.37 % et 0.65 %

L'assurance prêt immobilier après 75 ans

À partir de 70 ans, vous atteignez en moyenne un taux de 1 % et plus.

Quel est le taux moyen d'une assurance prêt immobilier ?

Le taux varie en fonction de votre âge, état de santé, situation professionnelle et loisirs, surtout dans les cas de pratiques de sport extrêmes. Le taux moyen n'est donc pas une information à prendre en compte pour déterminer si le taux qu'on vous propose est compétitif. On peut néanmoins observer des taux moyens selon les tranches d'âge. 
Découvrir les taux d'assurance emprunteur moyens en 2023

Quelle durée d'emprunt à 60 ans ?

Il n'y a pas de durée d'emprunt spécifique à l'âge ni même pour d'autres critères. La durée d'emprunt est déterminée en fonction de vos caractéristiques personnelles et financières, des critères d'éligibilité de la banque et de la concurrence au moment de l'achat immobilier. Cependant, Pour obtenir la durée d'emprunt la plus adaptée à votre situation, comparez les offres et réalisez des simulations de prêt. Vous pouvez également faire appel à un courtier en assurance pour vous accompagner dans vos démarches.

Quelle banque prête jusqu'à 85 ans ?

Les banques prennent en considération plusieurs critères pour accorder un prêt immobilier aux seniors. Parmi ces critères : 

  • L'âge de l'emprunteur : les établissements bancaires fixent généralement une limite d'âge pour accorder un prêt immobilier. Cette limite varie d'une banque à l'autre, mais oscille généralement entre 75 et 85 ans.
  • La durée du prêt : la durée de remboursement du prêt est également un critère important pour les banques. En effet, elles sont souvent réticentes à accorder des prêts sur une longue durée aux seniors, en raison des risques de santé et de décès plus élevés.
  • La situation financière de l'emprunteur : les banques examinent également la situation financière de l'emprunteur, notamment ses revenus, son épargne et son endettement, pour s'assurer de sa capacité à rembourser le prêt.
  • L'état de santé de l'emprunteur : enfin, les banques tiennent compte de l'état de santé de l'emprunteur pour évaluer les risques de non-remboursement du prêt. Les seniors peuvent être amenés à réaliser des examens médicaux et à remplir un questionnaire de santé pour obtenir un prêt immobilier.

Crédit Agricole, BNP Paribas, La Banque Postale et Crédit Mutuel proposent des prêts immobiliers pour les seniors jusqu'à 85 ans, avec des garanties adaptées à leur situation et des taux d'intérêt compétitifs.

Quelle est la meilleure assurance de prêt immobilier ?

Pour choisir la meilleure assurance de prêt immobilier, comparez les offres disponibles sur le marché en prenant en compte plusieurs critères, tels que le coût de l'assurance, les garanties proposées, les exclusions de garanties et la qualité du service client. Sélectionnez l'assurance qui sera la plus adaptée à vos besoins et attentes. La loi offre désormais aux emprunteurs la liberté de choisir leur assurance emprunteur et d'en changer à tout moment, ce qui leur permet de réaliser des économies en optant pour une assurance plus avantageuse. N'hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous aider à trouver l'assurance la mieux adaptée à votre profil et à vos besoins.


En résumé, le taux d’assurance prêt immobilier après 60 ans peut varier en fonction de nombreux critères, dont l'âge est l'un des plus importants. Malgré les contraintes, des solutions existent pour alléger le coût de l'assurance emprunteur senior. Comparez les offres et faites-vous conseiller par un expert.

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Assurance emprunteur : 7 stratégies pour économiser sur votre crédit immobilier en 2025

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Les banques font tout pour dissuader l’emprunteur de souscrire un contrat externe, en avançant parfois des arguments fallacieux. Vous pouvez facilement vous rattraper dans un deuxième temps. Depuis l'entrée en vigueur de la loi Lemoine en 2022, les emprunteurs peuvent résilier leur assurance à tout moment, sans frais ni justification. Cette mesure favorise la concurrence et permet de réaliser des économies significatives en comparant les offres du marché.  Utilisez cette opportunité pour trouver une assurance mieux adaptée à vos besoins et à votre budget. Vous pouvez le faire dès le lendemain de la signature de l’offre de crédit. Plus tôt vous engagez la démarche, plus importantes seront les économies, puisque le coût de l’assurance de prêt immobilier est calculé sur le capital restant dû. 3. Comparez les contrats individuels et collectifs Les banques proposent généralement des contrats d'assurance groupe, mutualisant les risques entre tous les emprunteurs. Cependant, ces contrats ne tiennent pas toujours compte des spécificités individuelles.  Les contrats individuels, proposés par des assureurs externes, peuvent offrir des tarifs plus compétitifs et des garanties personnalisées. Il est donc judicieux de comparer ces deux types de contrats pour choisir celui qui vous convient le mieux. Mettez les offres en concurrence grâce à un comparateur d’assurance emprunteur : vous avez accès aux contrats alternatifs les plus compétitifs du marché, en adéquation avec vos besoins et dans le respect de l’équivalence de garanties avec l’assurance bancaire. 4. Analysez attentivement les garanties et exclusions Avant de souscrire un contrat d’assurance emprunteur, il est essentiel de bien comprendre les garanties proposées et les exclusions éventuelles. Les garanties de base incluent généralement le décès et la perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA).  Des garanties complémentaires, telles que l'incapacité temporaire de travail (ITT) ou l'invalidité permanente partielle (IPP) ou totale (IPT), peuvent être ajoutées en fonction de votre situation. Assurez-vous également de vérifier les exclusions, comme les sports dangereux, les métiers à risques ou certaines pathologies, qui pourraient limiter votre couverture.​ 5. Tenez compte de votre profil et de votre situation Le coût de l'assurance emprunteur dépend de plusieurs facteurs, notamment l'âge, l'état de santé, la profession et les habitudes de vie. Par exemple, un non-fumeur en bonne santé paiera généralement moins qu'un emprunteur fumeur présentant des problèmes de santé. Certaines professions à risque peuvent également entraîner des surprimes. Il est donc important de choisir un contrat adapté à votre profil pour éviter de payer des garanties inutiles.​ Les assureurs alternatifs sont mieux placés que les bancassureurs pour couvrir les risques accrus en matière de santé, de profession ou de pratiques sportives. Les contrats proposés présentent très souvent des options de rachat d’exclusion de ces risques, ce qui vous permet d’être protégé en cas de survenance d’un sinistre exclu dans les conditions générales. 6. Utilisez des comparateurs en ligne Les comparateurs d'assurance en ligne sont des outils précieux pour évaluer rapidement les différentes offres du marché. En renseignant quelques informations sur votre profil et votre projet immobilier, vous pouvez obtenir des devis personnalisés et comparer les tarifs, les garanties et les conditions générales. Cela vous permettra de faire un choix éclairé et d'optimiser le coût de votre assurance emprunteur.​ N'hésitez pas à demander l’aide en expert. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de vous accompagner dans la sélection du contrat adapté à votre situation au meilleur prix. 7. Négociez avec votre banque Même si vous choisissez une assurance externe, il est possible de négocier avec votre banque pour obtenir de meilleures conditions de prêt. Présentez-lui les offres concurrentes que vous avez obtenues et mettez en avant les garanties équivalentes ou supérieures de votre contrat. Une bonne préparation et une argumentation solide peuvent vous aider à convaincre votre conseiller bancaire d'accepter votre choix d'assurance. En suivant ces conseils, vous pourrez optimiser votre assurance emprunteur, réaliser des économies et sécuriser votre crédit immobilier. N'oubliez pas que chaque situation est unique, et qu'il est important de bien analyser vos besoins et les offres disponibles pour faire le meilleur choix.  

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Bon à savoir : certaines mutuelles limitent le tiers payant à certains professionnels de santé ou à certains actes (ex. : consultations généralistes, pharmacie), alors que d’autres l’étendent largement. Astuce : vérifiez si votre mutuelle est partenaire d’un réseau de soins, car cela favorise l’application automatique du tiers payant chez les professionnels affiliés. Choisir une mutuelle avec tiers payant vous garantit une couverture santé sans avance de frais de manière totale ou partielle (voir plus bas).  Sur quoi s’applique le tiers payant en santé ? Les principes du tiers payant peuvent s’appliquer sur tout acte pris en charge par l’Assurance maladie : consultations, médicaments, analyses, radiologie, hospitalisation… mais avec des variations selon le professionnel ou le type de soin. En pratique, il est quasiment généralisé : en pharmacie  dans les laboratoires d’analyses  dans les centres de santé  dans les hôpitaux publics  chez de nombreux médecins libéraux, notamment généralistes et spécialistes. En revanche, certains secteurs restent à la traîne : dentistes libéraux (hors centres dentaires), kinés, infirmiers, radiologues appliquent le tiers payant de manière plus sélective. Certains soins ne sont jamais concernés, notamment : la médecine douce (ostéopathie, acupuncture, sophrologie…)  la chirurgie esthétique, non remboursée  les médicaments non substituables, sauf si mention du médecin. Est-ce que le tiers payant est automatique ? Non, le tiers payant n’est pas automatique pour tous. Mais dans certains cas, les professionnels de santé ont l’obligation de l’appliquer. Il s’agit notamment de : Bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S)  Personnes couvertes par l’Aide médicale d’État (AME)  Patients en Affection de Longue Durée (ALD)  Femmes enceintes à partir du 6e mois jusqu’à 12 jours après l’accouchement Femmes ayant recours à une IVG  Jeunes femmes de moins de 26 ans dans le cadre de la contraception (actes et contraceptifs) Personnes victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle  Victimes d’un attentat  Personnes bénéficiant de programmes de prévention (M’T Dents, dépistages organisés, etc.). Dans ces cas précis, le tiers payant s’applique de droit, sans que le patient ait besoin d’en faire la demande. Pour les autres assurés, le tiers payant peut être accordé sur présentation des justificatifs (carte Vitale, attestation de mutuelle), mais reste facultatif et dépend de la politique du professionnel de santé. Comment fonctionne le tiers payant ? Le fonctionnement du tiers payant repose sur la présentation de 2 éléments : La carte Vitale, mise à jour  La carte de tiers payant délivrée par la mutuelle santé. Ces documents permettent au professionnel de santé de transmettre directement les informations aux caisses et complémentaires pour un remboursement sans avance de frais. À noter : pour les situations particulières (ALD, grossesse, C2S, etc.), il est essentiel de mettre à jour sa carte Vitale régulièrement, notamment dans les bornes en pharmacie ou en caisse primaire. Pour les patients dans l’incapacité de se déplacer, l’Assurance maladie peut être contactée par courrier ou téléphone pour mettre à jour les droits ou les cartes. En cas de tiers payant accepté, le professionnel de santé est payé directement par l’Assurance maladie et/ou la mutuelle, évitant ainsi une avance pour le patient. Le tiers payant est-il total ou partiel ? Il existe 2 formes de tiers payant : 1. Le tiers payant partiel Il concerne uniquement la part prise en charge par l’Assurance maladie (ex. : 70 % pour une consultation classique). Le patient doit régler le reste à charge, soit : la participation forfaitaire de 2 € par consultation les dépassements d’honoraires éventuels  la part complémentaire, remboursable ensuite par la mutuelle. Exemple : Une consultation à 50 € chez un spécialiste en secteur 2 : L’Assurance maladie rembourse 19 € (70 % de 30 € - participation forfaitaire de 2 €) ; Le patient paie 29 € au médecin, dont une partie sera remboursée par la complémentaire. 2. Le tiers payant total Dans ce cas, le patient ne paie rien sur le moment. L’Assurance maladie prend en charge sa part, et la mutuelle couvre le reste immédiatement. Cela suppose que : Le professionnel accepte le tiers payant intégral. La mutuelle couvre bien les frais restants. Aucun dépassement d’honoraires n’est à la charge de l’assuré (ou est remboursé selon le contrat). Attention : certains frais peuvent malgré tout être déduits ultérieurement par l’Assurance maladie (franchise médicale, participation forfaitaire). Le tiers payant total est le plus avantageux pour les patients, mais il dépend de plusieurs conditions : le contrat de mutuelle, les accords de tiers payant, et l’acceptation du professionnel. Ce qu’il faut retenir sur le tiers payant Le tiers payant est un levier essentiel d’accès aux soins. Il permet d’éviter une avance de frais, mais son application varie selon les actes, les professionnels, et le contrat de mutuelle. Grâce aux obligations sur le 100 % santé et à l’automatisation pour certains publics, le dispositif gagne en accessibilité. Cependant, pour en bénéficier pleinement, il est crucial de : Vérifier les garanties de sa mutuelle  Mettre à jour régulièrement sa carte Vitale  Identifier les professionnels acceptant le tiers payant total. Conseil d’expert : avant chaque consultation, pensez à demander si le professionnel pratique le tiers payant (et sous quelle forme), pour éviter toute mauvaise surprise.

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Assurance emprunteur : contrat bancaire ou individuel, quel est le moins cher en 2025 ?

En 2025, face à un marché immobilier qui se redresse peu à peu et une réglementation favorable à la concurrence, les emprunteurs se posent la question légitime : vaut-il mieux choisir le contrat d’assurance de prêt proposé par la banque ou opter pour un contrat individuel auprès d’un assureur alternatif ? Tour d’horizon du marché, des tarifs et des arbitrages clés pour faire le bon choix. Un marché immobilier en crise mais en voie de stabilisation Depuis 2021, le marché immobilier a connu une baisse drastique de ses volumes de transactions, passant de 1,2 million de ventes à environ 780 000 en 2024. Cette chute, liée à la hausse des taux d’intérêts, a mécaniquement réduit les opportunités commerciales pour l’assurance emprunteur. Mais les signaux d’un redémarrage se précisent : plusieurs assureurs constatent un regain d’activité depuis fin 2024, augurant une reprise progressive en 2025. Cette dynamique nouvelle offre un contexte favorable à une concurrence plus vive entre bancassureurs et assureurs alternatifs. Surtout que la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, permet désormais aux emprunteurs de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date anniversaire du contrat. Loi Lemoine : vers une démocratisation du changement d’assurance Après les lois Lagarde (2010), Hamon (2014) et l’amendement Bourquin (2018), la loi Lemoine représente une avancée majeure en matière de liberté de choix pour l’emprunteur. Elle autorise la résiliation du contrat d’assurance quand l’emprunteur le souhaite, et ce dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, ouvrant ainsi la voie à une véritable concurrence tarifaire. Mais en pratique, les effets de cette loi ont été quelque peu ralentis par le contexte économique. Les bancassureurs, en position de quasi monopole lors de la souscription du crédit (77 % de parts de marché), ne facilitent pas toujours la substitution. Allers-retours administratifs, délais rallongés, contre-offres de dernière minute… autant de freins, certains à la limite de la légalité, qui rendent le changement d’assurance plus complexe qu’il n’y paraît.  Et pour cause, les marges bancaires sur l’assurance de prêt peuvent aller jusqu’à 70%, une manne à laquelle les établissements de crédit ne comptent pas renoncer.  Contrat groupe ou contrat individuel : 2 approches bien distinctes Les banques proposent généralement des contrats groupes, standardisés, avec des garanties mutualisées. Ces formules sont simples à souscrire et directement intégrées au crédit immobilier. En face, les contrats individuels des assureurs alternatifs offrent une tarification personnalisée, souvent plus compétitive, notamment pour les profils jeunes, non-fumeurs ou présentant peu de risques de santé. Quelle part de marché pour les assureurs alternatifs ? Selon les derniers chiffres, les assureurs hors bancassurance détiennent désormais près de 23 % du marché à la souscription. Et leur part ne cesse de croître grâce à la montée en puissance des résiliations post-crédit. Entre 2022 et 2024, le taux de résiliation a d’ailleurs doublé. Le modèle d’acquisition a changé : aujourd’hui, 70 % des contrats individuels sont souscrits après la signature du prêt immobilier. La progression des assureurs alternatifs reste très lente et plus que modérée : leurs parts de marché sont passées de 15,6% en 2021 à 16,1% en 2023, les bancassureurs détenant près de 84% des contrats d’assurance de prêt en stock.  Combien peut-on économiser en changeant d’assurance emprunteur ? C’est la question centrale pour les emprunteurs en 2025 : les contrats individuels sont-ils vraiment plus avantageux financièrement ? D’après le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), le bilan est nuancé : Dans 32 % des cas, le contrat de la banque reste moins cher. Dans 36 % des cas, le contrat individuel permet de gagner jusqu’à 2 000 € sur toute la durée du prêt (soit environ 8,50 € d’économie mensuelle sur 20 ans). Dans les 32 % restants, l’écart dépasse les 2 000 €, avec même 2 % des cas où l’économie dépasse 7 000 €. À retenir : les économies potentielles varient fortement selon le profil de l’emprunteur, son âge, son état de santé, la durée restante du prêt et le capital assuré. Critères Contrat bancaire Contrat individuel (en délégation) Tarification Standardisée, peu personnalisée Personnalisée selon âge, profession, santé Coût moyen Souvent plus élevé sur toute la durée du prêt Plus de 7 000€ d’économies potentielles Souscription Automatique avec le prêt immobilier Démarche séparée, souvent avec un courtier Souplesse des garanties Limitée, garanties uniformisées Plus de choix, ajustements possibles, rachat d’exclusion de garantie Accès au changement Résiliation à tout moment grâce à la loi Lemoine, mais manœuvres dilatoires des banques Résiliation à tout moment grâce à la loi Lemoine Profil idéal Emprunteur avec risque aggravé ou prêt court Jeunes, non-fumeurs, bons profils de santé Parts de marché à la souscription du prêt (2024) 77% 23% (en hausse) Une guerre tarifaire toujours plus intense La bataille se joue essentiellement sur le prix. Depuis une dizaine d’années, les assureurs alternatifs ont ajusté leurs grilles tarifaires à plusieurs reprises pour séduire les emprunteurs. Swiss Life, Cardif, Groupama, Alptis ou encore April ont ainsi multiplié les offres et segmenté leur clientèle pour proposer des couvertures adaptées à tous les profils, des jeunes actifs aux professions libérales. Les bancassureurs ont dû réagir : entre 2019 et 2023, leurs tarifs ont baissé de 15 % à 23 % en moyenne. Cette stratégie vise à limiter l’évasion de leurs clients vers la concurrence. L’importance de bien maîtriser la substitution Changer de contrat d’assurance emprunteur reste une démarche encadrée. Pour réussir sa substitution, il faut respecter plusieurs étapes :  envoi d’un nouveau contrat qui présente une équivalence de garanties avec celui de la banque acceptation par cette dernière dans les 10 jours ouvrés mise en place du nouveau contrat et rédaction de l’avenant résiliation de l’ancien.  Cette complexité a incité de nombreux courtiers à investir massivement dans des outils de gestion et des plateformes d’accompagnement. Certains, comme le courtier Magnolia.fr qui propose une palette de 29 contrats, ont même mis en place des services internes dédiés aux procédures de résiliation et de substitution. Objectif : fluidifier le parcours et lever les blocages. Assurabilité, mutualisation… les nouveaux enjeux du marché La baisse des tarifs pose aussi la question de la rentabilité. Avec l’accès à l’assurance emprunteur sans questionnaire médical pour les prêts inférieurs à 200 000 €, le risque de sinistres augmente. Pourtant, le ratio sinistres/primes reste raisonnable (autour de 50 %), bien inférieur à d’autres branches comme l’auto ou la santé. Pour que le modèle reste pérenne, assureurs et banques doivent affiner leur tarification et leur sélection des risques. Certains craignent une segmentation excessive, où seuls les meilleurs profils bénéficient des offres les plus avantageuses, remettant en cause la logique de mutualisation des risques en assurance emprunteur. Ce qu’il faut retenir Le contrat bancaire garde l’avantage de la simplicité et de l’intégration directe à l’offre de prêt. Il reste compétitif pour certains profils, notamment en cas de conditions négociées. En revanche, les contrats individuels se révèlent nettement plus économiques pour deux tiers des emprunteurs, surtout ceux qui prennent le temps de comparer les offres et d’optimiser leur couverture.