Assurance de prêt immobilier: 6 points importants

assurance-pret-immobilier-6-points-importants

L'assurance emprunteur dans le cadre d'un prêt immobilier peut représenter jusqu'à 40% du coût de votre crédit. Bien la choisir est donc primordial pour être couvert au juste prix, encore faut-il connaître toutes les particularités de ce type d'assurance, indispensable pour vous protéger en cas d'aléas de la vie (décès, invalidité et incapacité) vous empêchant de rembourser les échéances du prêt.

 

La limite d'âge à la souscription

Après 85 ans, il n'est plus possible de souscrire une assurance de prêt immobilier. Une information à nuancer, car chaque compagnie applique ses propres règles et critères d'adhésion. En général, pour être assuré au titre des garanties incapacité et invalidité (ITT, IPT, et IPP), la limite d'âge pour souscrire une assurance emprunteur est de 64 ou 65 ans, avec une couverture qui s'arrête au plus tard à 67 ans, âge en général où vous êtes censé être en période de retraite. Certains contrats proposent l'extension de ces garanties jusqu'à 70 ans.

Au-delà de 65 ans, seule la garantie décès peut être souscrite, avec effet jusqu'à 85 ou 90 ans pour les contrats les plus généreux qui sont ceux proposés par les assureurs alternatifs. Les formules bancaires couvrent le risque décès le plus souvent jusqu'à 75 ou 80 ans. Pour la garantie PTIA (Perte Totale et Irréversible d'Autonomie), socle de tout contrat avec la garantie décès, le seuil est fixé à 64 ou 65 ans pour la majorité des contrats, avec effet jusqu'à 70 ans.

Le délai de carence et de franchise

Tout contrat d'assurance est assorti d'un délai de carence qui mesure la période durant laquelle les garanties ne peuvent entrer en jeu, afin d'éviter les effets d'aubaine, puisque l'assurance est souscrite pour prévenir un risque éventuel et non réparer un risque certain. L'assurance de prêt n'y échappe pas. Le délai de carence débute le jour de la signature du contrat et dure entre 1 et 12 mois selon les compagnies. Ce délai n'est pas négociable.

Autre période d'attente, le délai de franchise qui s'applique diversement selon la garantie. Ce délai court à compter de la déclaration d'un sinistre pour une durée qui varie entre 3 et 6 mois avant le début de l'indemnisation. Ce délai est modulable selon les contrats d'assurance, la tarification associée est elle aussi variable. Seules les garanties décès et PTIA ne sont pas assujetties à un délai de franchise, l'indemnisation à la banque des sommes restant dues intervient dès la déclaration du sinistre.

Les exclusions de garanties

Certaines situations ne sont pas couvertes par l'assurance de prêt. On parle d'exclusions de garantie, qui empêchent l'indemnisation en cas de survenance du sinistre concerné. Il faut distinguer deux types d'exclusions, celles communes à tous les contrats, et celles mises en place par chaque assureur en fonction de son approche du risque.

Ne sont pas couverts au titre de l'ensemble des garanties les sinistres résultants ou provenant de (liste non exhaustive) :

  • suicide ou tentative pendant la première année qui suit la date d'effet (sauf assurance crédit pour l'achat de la résidence principale et dans la limite de 120 000€)
  • conséquences de faits de guerre civile ou étrangère, d’émeutes, d’insurrections, de mouvements populaires ou de rixes
  • records ou tentatives de records, exhibitions avec ou sans engin à moteur
  • suites ou conséquences de maladies, d'accidents ou d'infirmités dont la constatation médicale est antérieure à la date d'acceptation de l'adhésion
  • faits volontaires de l'assuré (fraude, délit, consommation de drogue, conduite en état d'ivresse, etc.)
  • fausses déclarations et mensonges sur le questionnaire médical.

Et parmi les exclusions particulières les plus courantes, on trouve :

  • la pratique d'un sport exercé à titre professionnel
  • la pratique d'un sport dangereux (sports nautiques, équestres, de montagne, automobiles et motocycles, de combat, aériens)
  • les activités professionnelles à risque (militaire, policier, gendarme, pompier, convoyeur de fonds, personne en contact avec des produits dangereux, etc.)
  • les affections non objectivables (pathologies disco-vertébrales, dépression, affections psychiatriques et psychologiques).

Le rachat d'exclusion

Ces pathologies, qualifiées de non-objectivables (affections disco-vertébrales et psychiques) car la douleur qu'elles procurent, bien que réelle pour la personne touchée, est difficilement mesurable de manière objective par un médecin, peuvent faire l'objet d'un rachat d'exclusion, une option proposée dans la plupart des contrats. Moyennant une surprime, vous êtes couvert au titre des garanties ITT, IPT et IPP si vous déclarez une de ces pathologies, mais la prise en charge est souvent conditionnée à une durée minimale d'hospitalisation ou à une intervention chirurgicale.

Rappelons que vous êtes tenu de déclarer dans le questionnaire tous vos antécédents et votre état de santé au moment de la souscription. Omettre de signaler un mal de dos, quel qu'il soit, peut entraîner la réduction des indemnités voire la nullité du contrat.

Ne faites pas l’impasse sur le rachat d’exclusion des pathologies dorsales si vous souffrez du dos ou/et si vous avez déjà été en arrêt de travail en raison d’un mal de dos. 

La quotité d'assurance

Si vous empruntez seul, votre assurance doit couvrir 100% du montant financé par le crédit. Pour un achat immobilier en couple, le risque est réparti sur deux têtes, de manière équitable ou inégale en fonction du profil de chacun. On parle de quotité, qui représente le pourcentage ou la part du prêt qui sera couvert par l'assurance en cas de défaillance d'un des deux co-emprunteurs. Quelle que soit cette répartition, la quotité doit toujours totaliser au moins 100% du montant de l'emprunt.

La quotité s'applique toujours à l'ensemble des garanties souscrites, il ne peut y avoir de quotité spécifique à chaque garantie.

Vous pouvez être assuré à 50% sur chaque tête si vous présentez un profil analogue : en cas de mise en jeu des garanties, l'autre devra assumer la moitié des mensualités. La quotité peut être déséquilibrée en fonction des revenus de chacun et de son état de santé (40%/60 ou 20%/80% par exemple).

En cas de risque de santé supérieur pour l'un, il est préférable de lui appliquer la quotité la plus élevée : s'il est victime d'un arrêt de travail pour maladie ou accident, le poids des mensualités sera moins lourd à assumer pour le partenaire. Idem s'il y a un gros écart de revenus : mieux vaut protéger l'emprunteur le moins doté par une quotité élevée pour lui éviter une mensualité qu'il aura le plus grand mal à assumer en cas de défaillance du conjoint.

La formule la plus protectrice vous couvre à 100% sur chaque tête, c’est aussi la plus chère car elle double le coût de l’assurance par rapport à une répartition à 50/50. En cas de décès d'un des emprunteurs, l'assurance rembourse à la banque la totalité du capital restant dû, déchargeant ainsi le survivant de la dette.

Le remboursement indemnitaire ou forfaitaire

Selon le contrat, la prise en charge est indemnitaire ou forfaitaire, deux modes de calcul de la prestation due par l'assureur en cas d'accident ou de maladie vous empêchant d'assumer l'emprunt :

  • remboursement indemnitaire : l'assureur tient compte de la baisse de vos revenus et des indemnités compensatoires versées par la Sécurité Sociale et les autres organismes de couverture sociale complémentaire (contrat de prévoyance). L'indemnité d'assurance en cas de sinistre varie proportionnellement à la baisse des revenus. Si les prestations sociales couvrent la totalité de la perte des revenus, l'assureur n'a aucune obligation de remboursement. Ce type de contrat est déconseillé pour les emprunteurs à gros revenus en raison du plafonnement des prestations sociales.
  • remboursement forfaitaire : l'assurance prend le relais, à hauteur de la quotité assurée, sans tenir compte d'une éventuelle perte de revenus. Le taux de couverture est fixé lors de la souscription, par exemple 65% de la mensualité.

Les garanties décès-PTIA ne sont pas concernées par les remboursements indemnitaires ou forfaitaires : en cas de sinistre, l'assureur prend en charge la totalité des sommes restant dues.

Un courtier indépendant en assurance de prêt immobilier comme Magnolia.fr peut vous accompagner dans la recherche du contrat adapté à votre situation et vous aider à bien appréhender toute la dimension des garanties proposées dans les devis de ses partenaires. Faites jouer la concurrence pour avoir l'opportunité d'économiser jusqu'à 15 000 € sur la durée totale de votre emprunt grâce aux offres déléguées.

Dernières publications

changer-assurance-emprunteur-loi-lemoine-2023

Loi Lemoine : comment changer votre assurance de prêt en 2023 ?

Si vous remboursez un crédit immobilier, vous avez souscrit une assurance emprunteur destinée à vous protéger ainsi que la banque en cas d’aléas de la vie dont vous seriez victime (décès, invalidité et incapacité). La réglementation vous permet de choisir librement le contrat d’assurance et vous donne aussi la possibilité d’en changer en cours de prêt. En substituant votre assurance actuelle grâce à la loi Lemoine, vous pouvez réaliser d’importantes économies. Magnolia.fr vous explique comment résilier et souscrire une nouvelle assurance moins chère en 2023. La loi Lemoine 2022 Adoptée par le Parlement en février 2022, la loi Lemoine est l’ultime réglementation en matière d’assurance de prêt immobilier. Elle renforce la loi Lagarde assurance emprunteur applicable depuis septembre 2010 et remplace deux autres dispositifs introduits en 2014 (loi Hamon assurance) et 2018 (loi Bourquin). Que change la loi Lemoine ? La loi Lemoine est une vaste réforme qui vise à rendre le marché de l’assurance emprunteur plus simple, plus juste et plus transparent. Elle intervient alors que les banques détiennent environ 87% de parts de marché sur ce produit imposé aux emprunteurs dans le cadre d’un prêt immobilier. Pour briser le quasi-monopole bancaire, qui signe l’échec des dispositifs précédents à libéraliser le marché, le législateur a souhaité introduire un principe fondamental pour les droits des consommateurs : la possibilité de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Les emprunteurs ne sont plus captifs du contrat d’assurance souscrit lors de la demande de crédit immobilier, dans l’immense majorité des cas le contrat groupe bancaire qui leur coûte jusqu’à trois fois plus cher qu’une offre externe. La loi leur donne ainsi l’opportunité de résilier simplement le contrat en cours pour le substituer par une assurance moins onéreuse à garanties au moins équivalentes. La loi Lemoine met en place deux autres mesures majeures : la fin de la sélection médicale : l’emprunteur n’a pas à remplir de questionnaire de santé assurance prêt immobilier dès lors que le montant assuré est inférieur à 200 000€ avec un terme avant son 60ème anniversaire (400 000€ en cas d’emprunt à deux si la quotité assurée est de 50% sur chaque tête). l’extension du droit à l’oubli : les personnes guéries d’un cancer peuvent accéder à l’assurance de prêt immobilier passé un délai de 5 ans au lieu de 10, après la fin du protocole thérapeutique et sans rechute. Cette mesure est applicable aux personnes touchées par une hépatite virale C. Attention : les prêts à la consommation et les prêts professionnels ne sont pas pris en compte dans le montant global de l’encours assuré, car ils ne sont pas concernés par la loi Lemoine. Comment fonctionne la loi Lemoine ? La loi Lemoine est entrée en vigueur en deux temps : depuis le 1er juin 2022 : le changement d’assurance de prêt immobilier est accessible à tous les nouveaux emprunteurs. La fin de la sélection médicale sous certaines conditions lors de la souscription à l’assurance crédit immobilier entre également en vigueur à cette date. depuis le 1er septembre 2022 : tous les contrats en cours à cette date sont éligibles au changement d’assurance de prêt immobilier. L’élargissement du droit à l’oubli est applicable depuis mars 2022. La loi Lemoine impose aux établissements bancaires et aux assureurs deux nouvelles obligations : Informer chaque année leurs clients du droit de résilier leur contrat d’assurance de prêt immobilier à tout moment, ainsi que des modalités de résiliation, sur tout support papier ou tout autre support durable ; Communiquer le coût de l’assurance emprunteur sur 8 ans. Comment résilier avec la loi Lemoine ? La loi Lemoine a pour objectif principal de faciliter le changement d’assurance de prêt immobilier. Pour procéder à la résiliation de votre contrat d’assurance avec la loi Lemoine, il vous suffit de suivre ces étapes : trouvez un contrat plus compétitif présentant un niveau de garanties au moins équivalent grâce un comparateur d’assurance prêt immobilier résiliez votre contrat groupe par simple courrier ou tout autre moyen mentionné au contrat (e-mail ou votre espace personnel si le site de l’assureur le propose) ; la lettre recommandée avec accusé de réception n’est plus obligatoire. La banque dispose de 10 jours ouvrés pour accepter ou refuser l’assurance déléguée. Elle a obligation de motiver tout refus par écrit et de manière exhaustive. En cas d’acceptation, elle vous remet à signer un avenant au contrat. La nouvelle assurance entre en jeu à la date prévue au contrat. Toute éventuelle cotisation de l’ancien contrat perçue en trop vous est remboursée dans un délai d’un mois. Un conseil : faites-vous accompagner par un courtier en assurance de prêt immobilier. Le service est entièrement gratuit et vous permet de sélectionner le contrat adapté à votre profil au meilleur tarif. Cet expert vous permet également de mieux appréhender l’étendue des garanties proposées et de respecter une notion complexe en assurance emprunteur : l’équivalence de niveau de garanties exigée par le prêteur. Quelle économie avec la loi Lemoine ? Grâce à la loi Lemoine, vous avez la possibilité de réduire le coût de votre assurance de prêt immobilier quand vous le souhaitez. En résiliant sans frais ni pénalités le contrat actuel, et sans devoir attendre la date d’échéance, vous pouvez accéder à des formules moins chères et souvent mieux adaptées à votre profil. À la clef, jusqu’à 25 000€ d’économie ! Le gain moyen atteint 15 000€ sur le coût total de votre crédit immobilier grâce à la délégation d’assurance emprunteur. Depuis l’entrée en application de la loi Lemoine, on assiste au boom du changement d’assurance de prêt immobilier. Les emprunteurs ont bien saisi l’énorme intérêt financier de substituer l’assurance sans tarder pour optimiser les économies. Le coût de l’assurance emprunteur étant calculé sur le capital restant dû, plus tôt vous changez de formule, plus importantes seront les économies. Prenons l’exemple de Pierre, 30 ans, cadre et en bonne santé, qui a contracté un prêt de 270 000€ sur 20 ans au taux nominal de 1,35% en mars 2022, assorti d’une assurance bancaire au taux de 0,38%. Son assurance lui coûte 86€ par mois, soit 20 520€ sur la durée totale de remboursement. En mars 2023, Pierre négocie une assurance externe au taux de 0,10% (taux moyen assurance chez Magnolia.fr en février 2023). La cotisation d’assurance tombe 22€ par mois, soit un coût total assurance de 4 905€. Pierre réalise une économie de 14 583€ sur la durée restante de son crédit immo. En amont comme en aval d’un prêt immobilier, la délégation d’assurance emprunteur est source de grosses économies. Consultez notre dernier baromètre du pouvoir d’achat immobilier pour mesurer l’impact financier du changement d’assurance en loi Lemoine.  

hausse-taux-bce-mars-2023

Hausse des taux de la BCE mars 2023 : quel impact sur le crédit ?

Le 16 mars dernier, la Banque Centrale Européenne a de nouveau rehaussé ses taux directeurs, afin de juguler l’inflation en zone euro. Le durcissement de la politique monétaire a une incidence sur les finances des foyers français : le crédit devient plus cher, notamment l’emprunt immobilier dont le marché est en crise depuis plusieurs mois. Nouvelle hausse des taux de la BCE Sans surprise, la Banque Centrale Européenne (BCE) a procédé jeudi 16 mars à un nouveau relèvement de ses taux directeurs, le sixième depuis fin juillet 2022. Le taux de refinancement augmente de 50 points de base et passe de 3% à 3,50%. Cela signifie que les banques commerciales empruntent auprès de la BCE à 3,50%, contre 0% avant fin juillet 2022. L’objectif de cette nouvelle hausse des taux de la BCE est d’assurer au plus tôt un retour de l’inflation à 2%. L’institution poursuit sur la voie sur laquelle elle s’est engagée depuis juillet 2022, celle du durcissement monétaire pour lutter contre l’inflation galopante et prévenir le danger d’un spirale prix-salaires, l’augmentation des premiers alimentant celle des seconds et réciproquement. Selon la BCE, la hausse de prix devrait s’établir en moyenne à 5,3% en 2023, 2,9% en 2024 et à 2,1% en 2025. L’inflation annuelle en zone euro a reculé quelque peu et atteint 8,5% en février 2023. En France, l’inflation est plus faible, s’établissant à 5,4% à fin février. La Banque de France prévoit un indice de prix à 2,4% en 2024 et à 1,9% en 2025. La moyenne française était de 5,9% en 2022. La tâche est d’autant plus ardue pour la BCE qu’elle est confrontée à une très forte hétérogénéité des contextes inflationnistes en zone euro : les taux d’inflation oscillent entre 5,4% en France à plus de 21% en Lettonie et Lituanie. Rendre le crédit plus cher Les banques de détail se refinancent principalement auprès de la BCE. En augmentant le loyer de l’argent, l’institution cherche à freiner le recours au crédit des ménages : moins de crédits distribués, et c’est toute la chaîne de la consommation qui se grippe. La demande de biens et des services ralentit, ce qui réduit la tentation des fabricants et producteurs d’augmenter leurs prix. Le risque, à plus ou moins court terme, est d’entraver la croissance économique. Le crédit à la consommation est particulièrement touché par la politique de resserrement monétaire. Les ménages ont plus de mal à acheter des équipements pour la maison ou une voiture. L’augmentation des taux de la BCE impacte directement le pouvoir d’achat des ménages en les privant de crédit pour s’équiper. Crédit immobilier toujours moins accessible L’emprunt immobilier est lui aussi directement frappé par les décisions de la BCE. Le marché du neuf et de l’ancien est en crise, pénalisé par l’incessante remontée des taux d’intérêts en lien avec la politique communautaire. La chute de la production de crédits immobiliers en mars 2023 est imputable, en partie, à l’envolée des taux d’emprunt depuis le printemps 2022. On s’endette actuellement à plus de 3% sur 20 ans (hors assurance prêt immobilier et coût des sûretés), contre 1% début 2022. L’accès au crédit immobilier est difficile pour les primo-accédants, voire inaccessible quand l’apport personnel et l’épargne post-crédit font défaut. Cette conséquence est creusée par la rigidité de la réglementation de l’usure dans le système français. Le taux d’usure mensuel depuis le 1er février 2023 relâche un peu la tension sur le marché du crédit immobilier, mais les effets de cette mensualisation ne seront pas visibles avant trois mois en vertu du décalage entre l’offre de prêt et la signature de l’acte notarié. La demande immobilière recule partout, notamment à l’Ouest et en Île-de-France en raison de la difficulté à obtenir des crédits immobiliers. Cela alimente la baisse des prix, encore timide mais observée dans toutes les régions. Va-t-on vers un retournement du marché immobilier en 2023 ? Il est trop tôt pour l’affirmer, mais sans décision forte des pouvoirs publics, c’est tout l’écosystème immobilier qui est en péril. Le marché est dans une impasse, entre le taux d’usure en hausse tous les mois et des taux d’emprunt qui n'en finissent pas d'augmenter. Certains courtiers réclament que l’assurance emprunteur ne soit pas intégrée dans le calcul du TAEG (Taux Annuel Effectif Global). Cela faciliterait l’accès au prêt immobilier aux emprunteurs de plus de 45 ans et à ceux qui ont des problèmes de santé, exclus du crédit en raison de la cherté de l’assurance de prêt.  

délai-prise-en-charge-assurance-emprunteur

Assurance prêt immobilier : tout savoir sur les délais de prise en charge

L’assurance emprunteur dans le cadre d’un crédit immobilier est une dépense contrainte qu’il est possible de minimiser en faisant jouer le principe de délégation. En comparant les offres sur les sites spécialisés, vous avez accès à des offres bien moins chères que celle proposée par la banque prêteuse. Un des points essentiels à vérifier est le délai de prise en charge des garanties de l’assurance de prêt immobilier. Déléguer l’assurance emprunteur La loi vous autorise à choisir librement le contrat d’assurance qui vient couvrir votre prêt immobilier. Ne vous privez pas d’économies importantes ! La mise en concurrence des offres via un comparateur d’assurance de prêt immobilier vous permet de réaliser un gain moyen de 15 000€. Rappelons que l’assurance emprunteur est le premier levier pour diminuer le coût de votre prêt immobilier. Alors que les taux sont supérieurs à 3% en mars 2023, déléguer l’assurance de prêt est une des astuces pour rester sous le taux d’usure en 2023. Le bénéfice de la délégation d’assurance emprunteur est accessible a posteriori. Profitez de la loi Lemoine pour économiser en 2023 et préservez votre pouvoir d’achat. À la clef, vous délestez votre coût de crédit immobilier de milliers d’euros sur la durée restante de remboursement. Comprendre l’assurance de prêt immobilier L’importance de l’assurance dans le cadre d’un crédit immobilier est cruciale. Pour garantir la bonne fin du prêt en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité dont serait victime l’assuré, la banque exige la souscription à l’assurance emprunteur. En raison des sommes engagées importantes, le prêteur prend un maximum de précaution et impose l’assurance comme gage de sécurité à la fois pour lui et pour l’emprunteur. Les principales garanties de l’assurance emprunteur L’assurance de prêt immobilier comprend plusieurs garanties destinées à couvrir des risques précis : la garantie décès : le capital restant dû est intégralement remboursé à la banque si l’emprunteur décède. la garantie PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) : jumelée à la garantie décès, elle intervient en cas de dépendance à 100% suite à un accident ou une maladie. la garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail) : l’assurance rembourse tout ou partie des mensualités en cas d’arrêt de travail pour maladie ou accident. les garanties IPP (Invalidité Permanente Partielle) et IPT (Invalidité Permanente Partielle) : en cas d’arrêt de travail prolongé, l’une ou l’autre de ces garanties entre en jeu selon le degré d’invalidité. Les garanties décès et PTIA sont les garanties socles de tout contrat d’assurance emprunteur. Elles sont complétées par les garanties incapacité et invalidité selon les exigences du prêteur en fonction de votre profil. Tout emprunteur en activité professionnelle devra souscrire la garantie ITT assurance prêt immobilier. La garantie perte d’emploi est la dernière protection pouvant être souscrite en complément des autres garanties. Le bénéfice de cette garantie est faible en raison de son coût élevé et des conditions réduites de mise en œuvre (uniquement accessible aux emprunteurs en CDI au chômage pour motifs économiques). Peut-on choisir les garanties de l’assurance emprunteur ? En tant qu’emprunteur, vous n’avez pas le choix des garanties. La banque vous remet une Fiche Standardisée d’Information (FSI) qui liste toutes les garanties exigées pour vous accorder le financement. La réglementation impose que le contrat délégué présente au moins les mêmes garanties que le contrat d’assurance bancaire : on parle d’équivalence de niveau de garanties. Vous avez tout loisir de renforcer la couverture requise par la banque pour optimiser votre protection. Faites-vous accompagner d’un courtier en assurance de prêt immobilier pour sélectionner le contrat adapté à votre situation au meilleur prix. Assurance emprunteur : différence entre délai de carence et délai de franchise Qu’est-ce que le délai de carence en assurance emprunteur ? La prise en charge en assurance de prêt immobilier n’est pas immédiate à compter de la date de souscription. Comme tout contrat d’assurance, l’assurance emprunteur est assortie d’un délai de carence qui correspond au nombre de jours post-souscription durant lesquels vous n’êtes pas couvert. En matière d’assurance de prêt immobilier, le délai de carence varie entre 1 à 12 mois. Durant cette période, vous ne pouvez demander la mise en jeu des garanties, et ce, même en cas de sinistre. Le délai de carence est propre à chaque assureur et vaut pour toutes les garanties. Certains prestataires suppriment le délai de carence en cas d’accident entraînant une perte totale et irréversible d’autonomie. Qu’est-ce que le délai de franchise en assurance emprunteur ? Passé le délai de carence, se superpose le délai de franchise, une période durant laquelle vous n’êtes pas indemnisé suite à un sinistre. En général, le délai de franchise s’applique uniquement aux garanties ITT et perte d’emploi. Le délai de franchise de la garantie ITT varie de 30 à 90 jours, voire 180 jours. Cela signifie qu'un arrêt de travail inférieur au nombre de jours indiqué dans le contrat n’est pas pris en charge par l’assurance. Plus le délai est court, plus la cotisation est élevée. Certains assureurs vous laissent le choix du délai de franchise. Il convient d’arbitrer en fonction de votre situation professionnelle et de votre budget. Le délai de franchise de la garantie perte d’emploi est en moyenne de 90 jours et la durée d’indemnisation comprise entre 18 à 36 mois. Les délais de prise en charge d’un sinistre en assurance emprunteur dépendent de chaque contrat. Il est important de connaître le délai de franchise pour bien appréhender l’étendue des garanties et éviter toute déconvenue quand vous déclarez un sinistre et comptez sur une indemnisation. Bon nombre de litiges en assurance emprunteur sont dus à une incompréhension de l'assuré sur les conditions de prise en charge. Pour comparer les offres avec efficacité, réalisez des devis d’assurance de prêt immobilier. Pour chaque contrat, vous avez accès gratuitement à toutes les informations concernant les garanties, notamment les délais de prise de charge. Si vous n’êtes pas satisfait des modalités d’indemnisation de votre contrat actuel, changez d’assurance de prêt immobilier avec la loi Lemoine 2022. Le courtier Magnolia.fr s’occupe de toutes les démarches administratives à votre place et vous permet de souscrire rapidement et simplement l’assurance emprunteur adaptée à votre profil au meilleur tarif.