Achat immobilier : faut-il emprunter maintenant ou attendre 2026 ?

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Les conditions d’emprunt immobilier se sont nettement améliorées en 2025. Mais cette fenêtre favorable pourrait se refermer prochainement. Les taux pourraient repartir à la hausse en 2026, et l’accès au crédit devenir plus compliqué. Faut-il acheter maintenant ? Éléments de réponse.

Pourquoi parle-t-on d’un retour à la stabilité en 2025 ?

Taux d’intérêts en baisse et marché plus lisible

Après avoir dépassé 4 % en 2024, les taux immobiliers retrouvent un niveau plus raisonnable en 2025. D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, la tendance est orientée à la baisse  :

  • Taux moyen au T2 2025 : 3,08 %
  • Taux mensuel estimé à mi-juillet : 3,05 %
  • Prévision annuelle : 3,11 %

On est loin des records établis avant mars 2022. Avant la guerre en Ukraine, qui va entraîner une hausse de l'inflation, les taux s'affichaient autour de 1% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Pourtant, la stabilité est revenue, quel que soit le profil de l’emprunteur. Les conditions monétaires se sont en effet considérablement améliorées à la faveur notamment de la politique de la Banque Centrale Européenne (BCE).

La BCE relâche la pression

Depuis juillet 2024, la BCE a cessé d’augmenter ses taux directeurs et entamé une détente monétaire qui profite aux banques dans leurs opérations de refinancement et indirectement aux emprunteurs particuliers.

Les banques rouvrent le crédit

Avec un marché qui repart, les banques cherchent à regagner des parts de marché. Elles :

2026 : vers une remontée des taux immobiliers ?

Un contexte économique peu favorable

L’embellie pourrait être de courte durée. Plusieurs signaux laissent entrevoir un retournement :

  • Hausse prévue des taux à 3,40 % fin 2026
  • Retour possible de l’inflation
  • Resserrement attendu de la politique monétaire

Un prêt immobilier de 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,40% coûtera 7 062€ d’intérêts en plus comparativement à un même emprunt avec un taux moyen annuel en 2025 de 3,11%.

Le projet de loi de finances 2026 pourrait peser

Le PLF 2026 envisagé par le gouvernement Bayrou inclut :

  • le gel de certaines aides sociales
  • aucune mesure de soutien au logement

En conséquence, moins de soutien implique un pouvoir d’achat diminué et davantage de difficultés pour financer un achat immobilier, en particulier pour les ménages à revenus modestes ou moyens.

Des banques plus sélectives

Selon les informations de l’Observatoire Crédit Logement du 2ᵉ trimestre 2025 :

  • Les critères d’octroi ont déjà commencé à se durcir.
  • Les banques anticipent davantage de risques.
  • Les dossiers "limites" seront plus souvent rejetés.

Les principaux motifs de refus des banques en 2025 concernent :

  • l’apport personnel insuffisant,
  • un parcours professionnel précaire,
  • un profil inadapté à la politique de l’établissement.

Est-ce le bon moment pour emprunter avant 2026 ?

Des taux encore accessibles

À 3,05 % en moyenne, les taux de 2025 restent compétitifs comparés aux 2 années précédentes.

Les banques sont actuellement :

  • Réceptives aux bons dossiers
  • Prêtes à faire un geste (baisse du taux, frais réduits)
  • Ouvertes aux profils atypiques (freelances, jeunes actifs…)

Il faut juste frapper à la bonne porte.

Pour cela, faites-vous accompagner par un courtier en crédit immobilier. Lui seul connaît les établissements ouverts à tel ou tel profil et sait négocier d’égal à égal avec un professionnel du financement à l’habitat. Il vous aide par ailleurs dans la recherche d’une assurance emprunteur adaptée à vos besoins, au meilleur prix.

Vous êtes en effet libre de refuser la proposition d’assurance de la banque pour vous tourner vers une offre alternative, bien souvent moins chère et assortie de garanties sur-mesure (loi Lagarde).

Des risques à attendre

Si vous repoussez à 2026, vous vous exposez à :

  • Un taux plus élevé
  • Des conditions d’octroi renforcées
  • Un pouvoir d’achat immobilier réduit

Si votre projet immobilier est abouti, c’est-à-dire que vous avez trouvé le logement de vos rêves et que votre taux d’endettement respecte le plafond réglementaire (max. 35% des revenus nets, assurance incluse), lancez-vous ! Ne laissez pas cette opportunité de financer votre projet à des conditions favorables, susceptibles de se détériorer en 2026.

Légère hausse des prix de l’immobilier 

La détente sur les taux en 2024 et 2025 permet au marché immobilier de se redresser peu à peu. Une demande boostée par des conditions plus attractives entraîne nécessairement une hausse des prix des logements.

Une hausse encore modérée

Selon les dernières données du marché, les prix ont augmenté au premier trimestre 2025 de :

  • +0,2 % pour les maisons
  • +0,6 % pour les appartements

La hausse gagne tout le territoire

Longtemps concentrée dans les métropoles, la hausse reste molle mais :

  • S’étend désormais aux zones rurales
  • Touche les petites villes
  • S’installe dans les zones périurbaines

Moins de pouvoir d’achat immobilier

Avec la hausse des prix conjuguée à des taux en future augmentation, les ménages pourront :

  • Emprunter moins
  • Devoir réviser leur projet (surface, localisation)
  • Reporter voire abandonner leur achat

Bon à savoir : La correction des prix immobiliers intervient toujours plus tardivement que l’ajustement des taux de crédit. En conséquence, les prix immobiliers pourraient continuer de progresser, alors que les taux repartiraient à la hausse, pénalisant la capacité d’emprunt des ménages.

À retenir :

  • 2025 : une année favorable pour emprunter
  • 2026 : des taux plus élevés, des banques plus prudentes, moins d’aides publiques

Conseil : si vous avez un projet d’achat, c’est le bon moment pour l’accélérer.

Que faire si vous hésitez encore ?

Voici les étapes clés pour sécuriser votre projet :

  • Simulez votre capacité d’emprunt avec les taux actuels
  • Constituez un dossier solide (revenus stables, apport, absence de crédit conso…)
  • Comparez les offres bancaires via un courtier ou plusieurs banques
  • Déléguez votre assurance emprunteur pour économiser des centaines voire des milliers d’euros sur la durée du prêt
  • Agissez avant fin 2025 pour éviter le rebond des taux

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Mutuelle santé : 8 stratégies d’économie pour 2026

En 2025, les cotisations de mutuelle santé ont connu une nouvelle envolée, avec des hausses allant de 6% à 20% selon les prestataires. Entre le vieillissement de la population, la progression des dépenses médicales et la baisse du remboursement de la Sécurité sociale, la tendance ne devrait pas s’inverser en 2026. Dans ce contexte, les ménages cherchent des moyens concrets de réduire leur budget tout en conservant une bonne couverture santé. Anticipez ! Voici 8 stratégies d’économie pour mieux absorber la progression inévitable des tarifs de complémentaire santé en 2026. Pourquoi les mutuelles santé vont-elles coûter plus cher en 2026 ? Avant d’explorer les solutions d’optimisation, il est essentiel de comprendre les facteurs qui pèsent sur les cotisations : Augmentation du coût des soins : consultations médicales, hospitalisations et médicaments connaissent une inflation continue. Moindre remboursement de la Sécurité sociale : certaines prestations sont de moins en moins couvertes, ce qui reporte la charge sur les complémentaires. Vieillissement de la population : plus de seniors = plus de dépenses médicales. Extension du panier 100 % Santé (réforme du reste à charge zéro en optique, dentaire et audiologie) : bénéfique pour l’accès aux soins, mais générant un coût pour les mutuelles. Ces éléments expliquent pourquoi les assureurs ajustent leurs tarifs à la hausse. La clé est donc d’anticiper et d’adopter des stratégies intelligentes pour maîtriser son budget. Stratégie n°1 : Comparer les offres pour trouver la mutuelle la plus adaptée Utiliser un comparateur en ligne Les comparateurs de mutuelles santé permettent d’analyser rapidement plusieurs devis selon votre profil (âge, situation familiale, besoins médicaux, budget). Cela évite de payer pour des garanties inutiles. Renégocier régulièrement Une fois par an, il est recommandé de vérifier si l’offre actuelle reste compétitive. Grâce à la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé, vous pouvez changer de contrat à tout moment après 12 mois de souscription, sans frais ni motif à fournir. Stratégie n°2 : Choisir un contrat responsable La mutuelle responsable respecte un cahier des charges défini par l’État. En contrepartie, ce contrat bénéficie d’une fiscalité allégée en comparaison avec la mutuelle non-responsable : 7% au lieu de 14% pour la TSA (Taxe de Solidarité Additionnelle) et 12,27% au lieu de 20,27% pour la TSCA (Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance). Les avantages du contrat responsable Remboursement minimal et 100 % Santé :Tous les assurés bénéficient de niveaux de prise en charge minimum pour les soins : le ticket modérateur, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et le remboursement de la Sécu, est intégralement pris en charge par la mutuelle. Sont également remboursés en totalité les coûts de certains équipements optiques, dentaires et d'appareils auditifs dans le cadre de la réforme « 100 % Santé », garantissant un reste à charge de zéro.  Respect du parcours de soins coordonnés : Le contrat encourage la consultation du médecin traitant avant de voir un spécialiste, ce qui est un prérequis pour être mieux remboursé par la Sécurité Sociale et la mutuelle.  Prise en charge du forfait hospitalier : La mutuelle couvre le forfait journalier hospitalier, les frais d'hébergement et de repas lors d'une hospitalisation. Meilleur équilibre entre coût et protection. Opter pour un contrat non responsable peut sembler séduisant (garanties plus étendues), mais il entraîne souvent un surcoût conséquent. Stratégie n°3 : Adapter ses garanties à ses besoins réels Faire le point sur sa consommation médicale Si vous allez rarement chez le médecin, il n’est pas nécessaire de payer pour des remboursements élevés en médecine courante. À l’inverse, si vous portez des lunettes, privilégiez une mutuelle qui couvre bien l’optique. Supprimer les garanties superflues Pas besoin de remboursement d’orthodontie adulte si vous n’êtes pas concerné. Pas d’intérêt à payer pour des dépassements d’honoraires si vous consultez uniquement dans le secteur 1. Un contrat personnalisé permet d’économiser jusqu’à 20 % par an. Stratégie n°4 : Utiliser le tiers payant et les réseaux de soins partenaires Qu’est-ce que le tiers payant ? Le tiers payant évite d’avancer les frais chez le médecin, en pharmacie ou à l’hôpital. Non seulement pratique, il limite aussi le risque de mauvaise surprise liée aux remboursements. Les réseaux de soins De nombreuses mutuelles sont partenaires de réseaux de professionnels de santé (opticiens, dentistes, audioprothésistes). Ces partenariats offrent des tarifs négociés, parfois 30 % moins chers que le marché (Carte Blanche, Klesia, Itelis, Santéclair, Sévéane, Kalixia). En 2026, avec la hausse des prix de l’optique et de l’auditif, utiliser ces réseaux sera un moyen efficace de réduire le reste à charge. Stratégie n°5 : Profiter des avantages de la mutuelle collective Mutuelle d’entreprise Vous êtes salarié ? La mutuelle entreprise est obligatoire depuis janvier 2016 dans le secteur privé et elle le sera à l’horizon janvier 2026 dans le secteur public. Elle est financée au moins à 50 % par l’employeur, ce qui la rend souvent plus intéressante qu’un contrat individuel. Sauf exemptions autorisées, vous êtes obligé d’y adhérer. Portabilité des droits En cas de chômage, vous pouvez conserver le contrat collectif de complémentaire santé gratuitement jusqu’à 12 mois, sous certaines conditions, selon le principe de portabilité de la mutuelle. Attention à la retraite Au moment du départ en retraite, vous pouvez également conserver votre mutuelle entreprise. Il est toutefois conseillé de comparer les offres car le contrat, qui devient alors individuel, est intégralement à la charge de l’ancien salarié, ce qui entraîne souvent une forte hausse. Stratégie n°6 : Pensez aux aides publiques Complémentaire santé solidaire (CSS) Accessible sous conditions de ressources, la Complémentaire Santé Solidaire ou CSS (fusion de la CMU-C et de l’ACS) permet d’obtenir une couverture gratuite ou à moindre coût (entre 8€ et 30€ par mois selon l’âge de l’assuré). Contrats spécifiques aux travailleurs indépendants Réservée uniquement aux TNS, la mutuelle loi Madelin permet de déduire les cotisations du bénéfice imposable. Ces aides, souvent méconnues, peuvent alléger considérablement le budget santé en 2026 si vous êtes concerné. Stratégie n°7 : Anticiper ses besoins futurs Les cotisations augmentent fortement avec l’âge : un senior de 70 ans paie en moyenne deux fois plus qu’un trentenaire. Solutions pour limiter l’impact Souscrire tôt : un contrat pris plus jeune reste plus avantageux. Éviter les ruptures : changer trop souvent de mutuelle peut entraîner des surprimes et des délais de carence sur les garanties onéreuses (hospitalisation, optique, dentaire, etc.). Prévoir des renforts progressifs via les garanties modulables : mieux vaut ajouter une option optique ou dentaire au moment où le besoin se présente, plutôt que payer pour des garanties inutiles pendant des années. Stratégie n°8 : Miser sur la prévention et les services innovants Téléconsultation médicale Certaines mutuelles intègrent un service de téléconsultation gratuit. Cela permet de limiter les déplacements et de réduire le coût des consultations. Applications santé Suivi de la vaccination, rappels de traitement, coaching bien-être : ces services annexes aident à mieux gérer sa santé et à éviter des dépenses inutiles. Prévention En adoptant une bonne hygiène de vie (alimentation, activité physique, dépistages réguliers), vous limitez les risques de pathologies lourdes, donc de dépenses médicales importantes. Sachez par ailleurs que la mutuelle responsable est tenue de rembourser 2 actes de prévention par an : cela peut être les vaccins, les dépistages (non remboursés par la Sécurité Sociale), les bilans de santé. Conclusion : une gestion proactive pour alléger la facture en 2026 En 2026, la tendance reste à la hausse des cotisations de mutuelle santé. Mais en combinant plusieurs leviers – comparaison des offres, adaptation des garanties, recours aux réseaux de soins, utilisation des aides publiques et choix d’un contrat responsable – il est possible de réduire significativement son budget santé sans sacrifier la qualité de sa couverture.

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Crédit immobilier : des taux probablement plus élevés en 2026

Après une année 2025 marquée par une baisse suivie d’une accalmie sur le front des taux, de nombreux signaux laissent penser que 2026 pourrait être moins favorable aux emprunteurs. Entre pressions budgétaires, incertitudes politiques et stratégie monétaire européenne, les conditions d’emprunt risquent de se durcir prochainement. Décryptage. Une stabilisation bienvenue en 2025 Des taux revenus sous la barre des 3,5 % Après une période de tension sur le crédit immobilier entre 2022 et 2023, les taux ont retrouvé un peu de sérénité en 2024 et 2025. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen des crédits immobiliers s’est établi à 3,08 % au deuxième trimestre 2025, contre 3,16 % au trimestre précédent (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Cette tendance s’explique par une inflation mieux maîtrisée et par la série de baisses de taux directeurs opérées par la Banque centrale européenne (BCE) entre juillet 2024 et le printemps 2025.  Résultat : les emprunteurs ont pu bénéficier d’un environnement plus favorable, avec des financements proposés en moyenne entre 3 % et 3,50% toutes durées confondues, et parfois sous le seuil des 3% pour les meilleurs dossiers. Une accalmie qui pourrait ne pas durer Malgré cette embellie, plusieurs courtiers alertent sur un essoufflement : aucune banque n’a abaissé ses taux en août 2025, une première depuis fin 2023. Pour Michel Mouillart, professeur d’économie et porte-parole de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, « le cycle de stabilisation touche probablement à sa fin ». L’année 2026 s’annonce donc plus compliquée pour les acheteurs immobiliers, avec un retour attendu de la hausse. Pourquoi les taux pourraient repartir à la hausse en 2026 ? La pression des marchés financiers Les taux de prêt immobilier sont directement liés au coût de financement de l’État français, mesuré par l’OAT à 10 ans (obligations assimilables du Trésor). Or, cet indicateur est remonté au-delà de 3,40 % à l’été 2025, contre 3,20 % en début d’année. Plus l’OAT grimpe, plus les banques doivent payer cher pour se financer, et plus elles répercutent cette hausse sur les emprunteurs. Si la situation budgétaire de la France ne s’améliore pas, cette tendance pourrait se prolonger en 2026. Le poids de la notation de la dette française La crédibilité financière de la France est sous surveillance. La chute du gouvernement Bayrou suite à l’échec du vote de confiance lundi 8 septembre est un mauvais signe pour les investisseurs. Les agences de notation comme Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s publieront dans les prochains jours leurs évaluations de la dette française. Une dégradation – la France étant déjà sous perspective négative – aurait un effet immédiat : hausse des rendements obligataires et donc renchérissement du crédit pour les particuliers et les entreprises. Des banques plus sélectives Même si les taux sont fixes en France et que les défauts de paiement sont minimes, les établissements prêteurs deviennent plus prudents. Après une année 2024 marquée par un rebond de la production de crédits, les banques resserrent désormais leurs critères, notamment en matière d’apport personnel et de niveau de revenus. Pour les ménages, cela signifie des conditions d’accès au crédit plus strictes et des refus de prêt plus fréquents, même à revenus stables. Des conséquences directes sur le marché immobilier Primo-accédants et investisseurs fragilisés Les primo-accédants, qui représentent plus de la moitié des transactions immobilières, sont les premiers touchés par une hausse des taux. Une augmentation de seulement 0,30 point peut réduire de 10 000 à 15 000 € la capacité d’emprunt d’un ménage moyen. Les investisseurs locatifs, de leur côté, voient leur rentabilité s’effriter. Entre loyers encadrés dans certaines zones, fiscalité peu incitative (fin du Pinel en janvier 2025) et financement plus coûteux, l’appétit pour l’investissement immobilier pourrait encore reculer en 2026. Le neuf toujours en difficulté Le marché de la construction neuve est déjà en panne et devrait le rester au moins jusqu’en 2029. Faute d’offres nouvelles et avec des coûts de construction élevés, le secteur reste fragile. Si les taux repartent à la hausse, la reprise tant attendue pourrait être compromise. Un effet domino sur l’ensemble du marché Quand les primo-accédants et les investisseurs se retirent, c’est toute la chaîne des transactions qui ralentit. Les vendeurs peinent à céder leurs biens, les acheteurs repoussent leurs projets, et le volume global chute. Ce scénario, déjà observé en 2022 et 2023 avec, pour conséquence induite, une forte tension sur le marché locatif, pourrait se reproduire en 2026. 2025 : un créneau à saisir avant la remontée Des taux encore attractifs En cette fin d’année 2025, les conditions d’emprunt restent intéressantes : taux moyens autour de 3,1 %, avec la possibilité de négocier sous les 3 % pour les profils solides (revenus stables, apport important, faible endettement). Certains établissements continuent même de proposer des offres promotionnelles pour attirer de nouveaux clients. Des prêts à taux bonifiés en cas de travaux de rénovation pour améliorer l’étiquette énergétique sont encore proposés. Rappelons que le PTZ est de nouveau accessible dans le cadre de l’achat d’une maison individuelle. Les ménages qui concrétisent leur projet avant la fin de l’année maximisent donc leurs chances d’obtenir un financement avantageux. Une hausse des prix qui se poursuit Même si le rythme ralentit, les prix immobiliers continuent de grimper. Selon les dernières données, ils ont progressé de +1 % au premier semestre 2025. Paris et certaines zones rurales connaissent des hausses plus marquées, respectivement +1,4 % et +1,1 %. Attendre 2026 pourrait donc être un pari risqué : l’addition d’une hausse des taux à la progression des prix réduit mécaniquement le pouvoir d’achat immobilier. Un calcul à faire dès maintenant Patienter dans l’espoir d’une baisse des taux en 2026 semble peu réaliste. Tous les indicateurs pointent vers un scénario inverse. Pour les ménages ayant un projet solide, l’opportunité d’acheter avant la remontée est donc bien réelle. Les profils les plus favorisés (jeunes actifs à hauts revenus, couples avec apport conséquent) devraient rester courtisés par les banques et obtenir de bonnes conditions. Mais pour les autres, attendre pourrait se traduire par des refus de prêt ou des mensualités trop lourdes. À quoi s’attendre en 2026 ? Une remontée progressive des taux Les prévisions de l’Observatoire Crédit Logement/CSA évoquent un taux moyen autour de 3,40 % fin 2026, contre 3,08 % à la mi-2025. Si cette hausse peut paraître limitée, elle aura des répercussions concrètes : perte de capacité d’emprunt, dossiers recalés et marché ralenti. Un environnement économique plus tendu Le projet de loi de finances 2026 prévoit un gel de certaines prestations sociales et peu de mesures en faveur du logement. En parallèle, la BCE, après 8 baisses consécutives de ses taux directeurs en 2024-2025, a marqué une pause. Dans un contexte d’inflation stabilisée mais encore élevée, elle pourrait conserver cette position en 2026. Combinés, ces éléments laissent présager des conditions de crédit moins souples pour les ménages. Notre conseil : pour minimiser l'impact d'une hausse des taux d'intérêts, utilisez comme levier d'économies la délégation d'assurance emprunteur. Lors de la demande de prêt ou en cours de remboursement, le choix d'une assurance alternative à celle de la banque vous permet de réduire le coût de votre crédit immobilier. Une sélectivité accrue des établissements prêteurs Face à la hausse du coût du risque et à la nécessité de renforcer leurs fonds propres, les banques devraient maintenir une politique sélective. Le prêt relais, par exemple, illustre cette prudence : lorsqu’un bien tarde à se vendre (au-delà de 2 ans), il se transforme parfois en crédit de restructuration, beaucoup plus coûteux pour les ménages. Ces pratiques pourraient se généraliser en 2026, compliquant encore la tâche des emprunteurs. Conclusion : agir avant qu’il ne soit trop tard Si 2025 a été synonyme de répit pour les emprunteurs, l’année 2026 risque d’inaugurer une nouvelle phase de durcissement. Hausse des taux, conditions d’octroi plus strictes, fragilité du marché immobilier : tous les signaux convergent. Pour les ménages disposant d’un projet d’achat, profiter des conditions actuelles reste la meilleure stratégie. Attendre l’année suivante, c’est prendre le risque de voir son pouvoir d’achat immobilier amputé et ses chances de financement réduites.

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Baromètre du pouvoir d'achat immobilier septembre 2025 : gagnez des mètres carrés en changeant d'assurance emprunteur

Pour garantir votre prêt immobilier, vous devez souscrire une assurance emprunteur. La réglementation vous autorise à choisir librement le contrat et à en changer à tout moment. Magnolia.fr calcule chaque mois le nombre de mètres carrés supplémentaires que vous pouvez acquérir dans les 20 plus grandes métropoles françaises en changeant d’assurance de prêt. La délégation d’assurance emprunteur reste le seul levier d’économies pour faire baisser significativement son taux annuel effectif global (TAEG) et rester sous l’usure. Assurance bancaire contre assurance déléguée Nous proposons 3 profils d’emprunteurs, et calculons pour chacun le nombre de mètres carrés additionnels qu’il est possible d'acquérir en substituant l’assurance bancaire par une assurance individuelle concurrente. Profil 1 :   vous êtes primo-accédant, âgé entre 25 et 35 ans ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,20% (taux pour un bon dossier au 5 septembre 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), soit un coût de 13 600€ ; chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,08%, soit le taux moyen observé pour les dossiers de mêmes profils traités jusqu'en août 2025. Le coût de l’assurance est de 3 200€. Vous réalisez une économie de 10 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 2 :   vous avez entre 25 et 35 ans et empruntez à 2 en tant que primo-accédants ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,20% (taux pour un bon dossier au 5 septembre 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen) sur chaque tête, soit un coût de 27 200€ ; votre Taux Annuel Effectif Global ou TAEG s’affiche à 4,37% (hors frais de dossier et frais de garantie). chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,06% sur chaque tête, soit le taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en août 2025. Le coût de l’assurance est de 4 800€. Votre TAEG tombe à 3,45% hors frais de garantie et autres dépenses annexes. Vous réalisez une économie de 22 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 3 : vous avez entre 35 et 45 ans. vous empruntez à deux la somme de 400 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,20% (taux pour un bon dossier au 5 août 2025) ; l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), avec quotité assurance de prêt à 100% sur chaque tête, soit un coût total de 54 400€ ; votre TAEG s’affiche à 4,37%, hors frais de garantie (hypothèque ou caution). Notons que le taux d'usure au troisième trimestre 2025 est de 5,08% pour les durées de 20 ans et plus. chez le comparateur Magnolia.fr, l’assurance est proposée au taux de 0,15% (taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en août 2025). Chacun est assuré à hauteur de 100% du montant emprunté, le coût total de l’assurance est de 24 000€. Si on applique une quotité d’assurance à 50% sur chaque tête, le coût de l’assurance descend à 12 000€. Vous économisez 30 400€ avec une quotité à 100% sur chaque tête ou 42 400€ avec une quotité à 50/50. Le TAEG tombe respectivement à 3,75% ou 3,50%, vous laissant un espace plus que suffisant pour intégrer les frais annexes (garantie, frais de dossier, etc.). Combien de mètres carrés supplémentaires ces 3 profils peuvent gagner en septembre 2025 grâce à la délégation d’assurance de prêt immobilier ? Villes Prix moyen m2 appartement*   Nb de m2 supplémentaires avec 10 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 1   Nb de m2    supplémentaires avec 22 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 2   Nb de m2  supplémentaires avec 42 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 3   Saint-Étienne   1 226 € 8,48 m2 18,27 m2 34,58 m2 Le Havre 1 932 € 5,38 m2 11,59 m2 21,94 m2 Nîmes 2 150 € 4,83 m2 10,41 m2 19,72 m2 Dijon 2 560 € 4,06 m2 8,75 m2 16,56 m2 Reims 2 628 € 3,95 m2 8,52 m2 16,13 m2 Grenoble 2 587 € 4,02 m2 8,65 m2 16,38 m2 Toulon 3 123 € 3,33 m2 7,17 m2 13,57 m2 Angers 3 281 € 3,17 m2 6,82 m2 12,92 m2 Lille 3 395 € 3,06 m2 6,59 m2 12,48 m2 Montpellier 3 467 € 2,99 m2 6,46 m2 12,22 m2 Toulouse 3 484 € 2,98 m2 6,42 m2 12,16 m2 Marseille 3 514 € 2,96 m2 6,37 m2 12,06 m2 Nantes 3 453 € 3,01 m2 6,48 m2 12,27 m2 Villeurbanne 3 712 € 2,80 m2 6,03 m2 11,42 m2 Strasbourg 3 782 € 2,75 m2 5,92 m2 11,21 m2 Rennes 3 751 € 2,77 m2 5,97 m2 11,30 m2 Bordeaux 4 501 € 2,31 m2 4,97 m2 9,42 m2 Nice 5 115 € 2,03 m2 4,37 m2 8,28 m2 Lyon 4 739 € 2,19 m2 4,72 m2 8,94 m2 Paris 9 751 € 1,06 m2 2,29 m2 4,34 m2 *Prix estimés Meilleurs Agents au 1er septembre 2025 (prix en net vendeur) Les économies calculées sont les économies maximales potentielles si le changement d’assurance intervient dans le mois de la signature de l’offre de prêt. Obtenez votre prêt et gagnez des mètres carrés grâce à la délégation d'assurance L’état du marché immobilier ancien en septembre 2025 Comme à chaque période observée, l’évolution des prix immobiliers est très contrastée, entre les villes où ils progressent (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Lille, etc.), et celles où ils reculent (Rennes, Reims, Grenoble, Dijon, Villeurbanne). À Montpellier et au Havre, ils restent stables par rapport à notre dernier baromètre (juillet 2025). Globalement, la tendance est à la hausse des valeurs, signe d’un marché qui s’est peu à peu redressé depuis fin 2024. À l'échelle nationale, les prix ont augmenté légèrement de 0,4% en août, portés par les progressions en grandes métropoles. Selon la Fnaim, la hausse sur un an s’établit à 1,5%. On constate une résilience du marché face à un contexte économique incertain, plombé par l’épée de Damoclès politique (chute du gouvernement Bayrou après l’échec du vote de confiance le 8 septembre). Le premier semestre a pourtant été encourageant. Les notaires de France enregistrent une hausse de 20% des compromis de vente par rapport à l’an dernier grâce, en grande partie, à la détente sur les taux. Conditions d'emprunt en septembre 2025 Les taux se sont stabilisés durant l’été 2025 et la rentrée s’ouvre dans un climat d’incertitude, marqué par l’instabilité politique. La perspective d’un nouveau gouvernement, voire d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée Nationale, va immanquablement entamer la confiance des ménages, et surtout celle des investisseurs. La France risque d’emprunter sur les marchés financiers à des taux plus élevés dans les jours et semaines à venir, ce qui aura une incidence néfaste sur les conditions de refinancement des banques de détail, répercutée sur les barèmes de taux d’emprunt aux particuliers. La remontée de l’OAT 10 ans va entraîner celle des taux bancaires et alourdir le coût du crédit immobilier pour les ménages emprunteurs. Pour l’heure, les taux restent attractifs (écart entre un bon taux et un taux excellent) :  sur 10 ans : entre 2,80% à 3,20% sur 15 ans : entre 2,90% et 3,40% sur 20 ans : entre 3,00% et 3,50% sur 25 ans : entre 3,15% et 3,60% Les barèmes de taux sont actualisés chaque semaine et peuvent donc varier nettement en fonction des conditions monétaires. Faites régulièrement des simulations en ligne sur les sites des courtiers pour vérifier la faisabilité de votre projet et votre capacité d’emprunt. Retrouvez toutes les infos pour emprunter en septembre 2025. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en septembre 2025 ? Souscrire une assurance emprunteur est une étape incontournable lors de la mise en place d’un crédit immobilier. Ce contrat vise à protéger à la fois l’établissement prêteur et l’emprunteur en cas de décès, d’invalidité ou encore d’incapacité temporaire de travail. Grâce à cette couverture, la banque est assurée de récupérer les sommes dues, tandis que l’assuré et sa famille sont épargnés d’une charge financière trop lourde. Toutefois, cette protection a un coût non négligeable : elle peut représenter jusqu’à un tiers du montant total du crédit. Pour certains profils jugés plus risqués – personnes âgées, professions exposées, antécédents médicaux – la prime peut même grimper jusqu’à l’équivalent de 1 % du capital emprunté. Face à cet enjeu budgétaire, il est essentiel de savoir que l’assurance de prêt n’est pas figée. Depuis la loi Lagarde de 2010, vous êtes libre de choisir votre contrat auprès d’un assureur externe, et non plus uniquement auprès de sa banque. Cette possibilité, connue sous le nom de délégation d’assurance, ouvre la voie à de sérieuses économies. En effet, les contrats individuels proposés par des assureurs spécialisés sont souvent bien plus compétitifs que les contrats de groupe commercialisés par les établissements bancaires. Alors que ces derniers reposent sur une mutualisation des risques, les offres personnalisées tiennent compte de votre profil d’assuré, ce qui permet d’adapter précisément le tarif aux besoins réels. Pour comparer efficacement les différentes options, l’usage d’un comparateur d’assurances emprunteur est fortement recommandé. En quelques minutes, cet outil met en évidence les écarts de prix et de garanties entre plusieurs compagnies. Vous pouvez ainsi vérifier concrètement l’intérêt d’une délégation d’assurance adaptée à votre situation. Les économies réalisées sont loin d’être anecdotiques : pour un emprunt de 250 000 €, la réduction de coût peut osciller entre 5 000 € et 15 000 €, voire beaucoup plus, en fonction de l’âge de l’assuré, de son état de santé ou encore du niveau de couverture retenu. Changer d’assurance, c’est donc un levier efficace pour réduire le coût total de votre crédit immobilier. Les économies envisageables à Paris sont faibles étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,03 m2 (Nice) et 8,48 m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,29 m2 (Paris) et 18,27 m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,34 m2 (Paris) et 34,58 m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Vive la loi Lemoine ! Changer d’assurance emprunteur à tout moment avec la loi Lemoine Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, les règles du jeu ont changé pour les emprunteurs. Vous n’êtes plus contraint d’attendre la date anniversaire de votre crédit pour modifier votre assurance de prêt immobilier. Désormais, la résiliation est possible à n’importe quel moment, ce qui vous permet de changer votre assurance emprunteur par une offre plus compétitive. Cette liberté nouvelle constitue un véritable levier pour réduire le coût global de votre crédit et accéder à des garanties mieux adaptées à vos besoins. Que vous soyez primo-accédant, emprunteur expérimenté, jeune actif ou senior, vous pouvez tirer profit de cette réforme. Même les profils considérés comme « à risque » par les banques – en raison d’une profession exposée, d’un sport pratiqué ou d’antécédents médicaux – ont la possibilité de trouver des solutions avantageuses. L’essentiel est de choisir une assurance individuelle qui propose des garanties équivalentes à celles exigées par l’établissement prêteur. Un dispositif plus inclusif pour les emprunteurs fragiles La loi Lemoine ne se limite pas à la résiliation infra-annuelle : elle favorise également l’accès à l’assurance pour des milliers de personnes auparavant exclues ou lourdement pénalisées. En effet, elle prévoit la suppression du questionnaire médical dans certains cas précis. Les emprunteurs qui sollicitent une couverture pour un capital assuré inférieur ou égal à 200 000 €, et dont le prêt se termine avant leur 60e anniversaire, n’ont plus à déclarer leur état de santé. Cette mesure facilite l’accès au crédit immobilier pour ceux qui ont souffert d’une maladie grave ou présentent un risque de santé aggravé. En réduisant les obstacles liés au passé médical, le législateur offre une meilleure équité entre emprunteurs et renforce le principe de solidarité. Il s’agit d’un progrès notable en matière d’inclusion financière. L’accompagnement d’un courtier pour optimiser son assurance Même si la loi élargit les droits des emprunteurs, le choix d’une nouvelle assurance reste une démarche technique qui demande rigueur et vigilance. Comparer les garanties, vérifier l’équivalence de couverture exigée par la banque et anticiper les exclusions ne s’improvisent pas. Dans ce contexte, le recours à un courtier spécialisé s’avère précieux. Ce professionnel analyse votre profil, sélectionne les contrats les plus avantageux et vous guide tout au long des démarches administratives. Résultat : un gain de temps considérable et des économies substantielles sur la durée de votre crédit.