PER et ETF MSCI World : la stratégie gagnante pour préparer sa retraite ?
Le Plan Épargne Retraite s’est peu à peu imposé comme une référence pour bâtir une épargne à long terme. Son cadre fiscal avantageux et l’encouragement des pouvoirs publics à renforcer l’épargne individuelle ont séduit un nombre croissant d’épargnants. En 2023, les encours des PER individuels ont franchi la barre des 36 milliards d’euros, avec une croissance de plus de 40 % en un an.
Dans le même temps, les ETF (fonds indiciels cotés) ont gagné leur place dans les portefeuilles. Plébiscités pour leur transparence, leurs frais réduits et leur capacité à reproduire fidèlement les marchés, ils sont devenus un outil prisé des investisseurs autonomes. Parmi eux, l’ETF MSCI World concentre les regards : en une seule ligne, il permet d’investir dans les principales entreprises cotées des pays développés.
À première vue, associer un ETF MSCI World à un PER semble donc une idée pleine de bon sens. Mais derrière cette apparente évidence se cachent des questions essentielles. Ce tandem est-il réellement pertinent pour une stratégie retraite ? Quels rendements peut-on espérer, à quel niveau de risque ? Et surtout, est-il adapté à tous les profils d’épargnants ?
Cet article vous propose une analyse structurée et rigoureuse de la stratégie PER + ETF MSCI World pour vous aider à faire un choix éclairé.
PER et ETF MSCI World : un combo gagnant aux premiers regards
Porté par la montée en puissance des outils d’investissement en ligne et une meilleure compréhension des produits financiers, le duo PER + ETF MSCI World séduit de plus en plus d’épargnants. À la croisée de la simplicité, de la performance à long terme et des avantages fiscaux, cette combinaison s’impose comme une solution de choix pour préparer sa retraite… du moins en apparence.
Qu’est-ce qu’un ETF MSCI World ?
Longtemps perçu comme un outil réservé aux connaisseurs, l’ETF MSCI World s’est imposé comme un classique de l’investissement long terme. Accessible, transparent, relativement simple à comprendre, il séduit autant les novices que les profils plus expérimentés. Mais derrière ce nom un peu opaque, que cache réellement ce support si souvent recommandé ?
Un ETF (Exchange Traded Fund) est un fonds indiciel coté en bourse. Concrètement, il ne cherche pas à battre le marché, mais à en reproduire fidèlement la performance en suivant un indice précis. Cette gestion dite “passive” permet de réduire les frais tout en assurant une liquidité quotidienne : on peut y investir ou en sortir facilement, comme pour une action.
L’un des indices les plus emblématiques du marché mondial est le MSCI World. Il réunit 1 510 entreprises de grandes et moyennes tailles, issues de 23 pays développés. Parmi les régions couvertes : les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada ou encore l’Australie.
Quelques repères clés sur l’indice MSCI World :
Élément |
Détail |
Nombre de sociétés |
1 510 |
Pays représentés |
23 pays développés |
Type d’entreprises |
Grandes et moyennes capitalisations |
Méthode de pondération |
Par capitalisation boursière |
Zone dominante |
États-Unis (~68 % de l’indice en juin 2024) |
Secteurs majeurs |
Technologie, santé, finance |
Exemples de valeurs |
Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet, Nvidia, Johnson & Johnson, Nestlé |
En apparence, cette composition assure une diversification mondiale à la fois sectorielle et géographique. Mais dans les faits, l’équilibre est plus fragile qu’il n’y paraît. Environ 68 % des fonds investis sont exposés aux marchés américains et les GAFAM (Google, Apple, Facebook/Meta, Amazon, Microsoft) représentent à eux seuls plus de 20 % de l’indice.
À quoi sert un PER ? Pourquoi l’associer à un ETF ?
Mis en place par la loi PACTE en 2019, le PER individuel permet aux particuliers de se constituer un capital retraite tout en bénéficiant d’un avantage fiscal à l’entrée. Les versements volontaires sont en effet déductibles du revenu imposable dans la limite de 10 % des revenus d’activité de l’année précédente ou d’un minimum de 4 399 € pour 2024.
À la sortie, deux options s’offrent à vous : percevoir l’épargne sous forme de capital ou sous forme de rente viagère, selon votre stratégie. Le PER peut aussi être débloqué de manière anticipée dans certains cas précis, comme l’achat d’une résidence principale, l’invalidité ou le décès du conjoint.
Cette logique d’investissement à long terme fait écho au fonctionnement même de l’ETF MSCI World. Conçu pour capter la croissance mondiale sur plusieurs décennies, il a historiquement enregistré une performance annuelle moyenne de 9 à 10 % sur 30 ans. Certes, il peut subir des baisses importantes à court terme, mais sa vocation est de lisser les rendements sur la durée.
Associer un ETF MSCI World à un PER, c’est donc capitaliser sur le temps : vous profitez à la fois du levier fiscal offert par le PER et de la dynamique globale des marchés actions développés.
Autrement dit, le PER joue le rôle de véhicule fiscal optimisé pendant que l’ETF MSCI World fournit le moteur de croissance. Un tandem efficace pour construire une retraite ambitieuse, à condition d’en maîtriser les règles du jeu.
MSCI World et PER : un placement diversifié et fiscalement optimisé
Bien pensée et alignée sur votre profil d’investisseur, la combinaison PER + ETF MSCI World réunit de solides atouts : exposition mondiale, potentiel de performance sur le long terme, incitation fiscale à l’entrée et frais contenus. Un cadre qui coche beaucoup de cases pour celles et ceux qui souhaitent bâtir une épargne retraite stable et efficace.
Diversification mondiale : un pilier anti-risque
L’ETF MSCI World donne accès à plus de 1 500 actions réparties dans 23 pays développés. À lui seul, il couvre 85 % de la capitalisation boursière mondiale des pays développés. Autrement dit, avec un seul support, vous investissez dans les plus grandes entreprises du monde : Apple, Nestlé, Toyota, L’Oréal ou encore Microsoft.
Cette diversification permet de :
- Limiter les risques spécifiques à une entreprise ou un secteur,
- Réduire la dépendance au marché français, souvent trop représenté dans les portefeuilles,
- Amortir les chocs géopolitiques ou économiques localisés.
Bien que l’indice soit dominé par les États-Unis (≈ 68 %), il reste globalement plus équilibré qu’un portefeuille concentré sur quelques valeurs tricolores ou européennes.
Un potentiel de rendement historique solide
Sur le long terme, peu de placements rivalisent avec la performance de l’ETF MSCI World. Mais cette efficacité repose sur un principe fondamental : la patience. C’est le temps qui fait fructifier ce type d’investissement.
Sur les 30 dernières années, l’indice MSCI World a enregistré un rendement annuel moyen de 9,5 %, dividendes réinvestis compris. Ce résultat s’explique par la croissance régulière des économies développées, tirée par l’innovation, la mondialisation et les soutiens monétaires successifs des banques centrales.
Voici ce que cela donne, concrètement :
Investissement initial |
Durée |
Rendement moyen |
Capital final estimé (hors frais et fiscalité) |
10 000 € |
20 ans |
8 % |
≈ 46 600 € |
10 000 € |
30 ans |
9,5 % |
≈ 158 000 € |
À garder en tête : ces chiffres sont issus d’une moyenne historique. Ils ne garantissent en rien l’avenir.
Les marchés actions peuvent être très volatils à court terme et un investissement de ce type suppose d’accepter des phases de baisse, parfois marquées. Ce n’est pas un placement miracle, mais une stratégie de fond qui récompense la régularité et la durée.
Avantage fiscal à l’entrée (et parfois à la sortie)
Le principal atout du PER, c’est sa fiscalité à l’entrée. Ce mécanisme transforme une simple démarche d’épargne en levier d’optimisation fiscale particulièrement intéressant.
En 2024, vous pouvez déduire jusqu’à 10 % de vos revenus d’activité de l’année précédente, dans la limite de 35 194 € ou opter pour un plancher forfaitaire de 4 399 €. Résultat : un contribuable avec une tranche marginale d’imposition de 30 % peut bénéficier de 1 319 € d’économie d’impôt pour un versement de 4 399 €.
Le PER se décline en deux versions principales :
Type de PER |
Caractéristiques |
PER individuel |
Ouvert librement par un particulier, avec des versements volontaires et une grande souplesse |
Mis en place par l’employeur, il peut inclure un abondement et suit une fiscalité propre à l’entreprise |
Au moment de la retraite, deux options de sortie s’offrent à vous :
- En capital, avec une imposition sur les plus-values (au choix : flat tax à 30 % ou barème progressif + prélèvements sociaux),
- En rente viagère, imposée comme une pension de retraite, avec un abattement de 10 % sur la part imposable.
Le choix entre capital et rente dépend de votre profil, de vos besoins à la retraite et de votre fiscalité future. Mais dans tous les cas, l’économie réalisée à l’entrée peut considérablement améliorer la rentabilité globale de votre investissement à long terme.
Frais réduits : des supports à gestion passive bien moins coûteux
Si les ETF ont conquis une large part des investisseurs particuliers, c’est en grande partie grâce à leur structure à très faible coût. Et sur le long terme, cette différence de frais peut peser lourd dans la performance finale.
Dans le cas de l’ETF MSCI World, les frais de gestion annuels sont généralement compris entre 0,12 % et 0,38 %, selon l’émetteur. À titre de comparaison, un fonds actif classique facture souvent entre 1,5 % et 2 % sans pour autant offrir une meilleure performance.
Du côté du PER, les frais varient sensiblement d’un contrat à l’autre. Voici les principaux postes à surveiller :
Type de frais |
Fourchette constatée |
Cible pour un contrat compétitif |
0 % à 3 % |
0 % (souvent avec les offres en ligne) |
|
0,5 % à 1,5 % |
Moins de 1 % |
|
Frais de gestion des unités de compte (ETF) |
0,12 % à 0,38 % |
Moins de 0,3 % |
0 % à 1 % |
0 % (le plus souvent gratuits en ligne) |
Bon à savoir ! Plusieurs plateformes en ligne proposent des contrats intégrant des ETF à des conditions compétitives. Dans certains cas, les frais globaux ne dépassent pas 1 % par an.
Pourquoi ces écarts comptent ?
Parce qu’une différence de seulement 0,5 % par an, sur un capital investi pendant 25 ans, peut représenter des milliers d’euros de rendement en moins. Optimiser les frais n’est donc pas un détail : c’est une condition essentielle pour préserver la performance de votre épargne retraite sur la durée.
Peut-on vraiment se fier à la combinaison du PER et de l’ETF MSCI World ?
À première vue, associer un PER à un ETF MSCI World semble être un choix avisé pour investir à long terme. Mais cette stratégie, aussi séduisante soit-elle, n’est pas sans zones d’ombre. Derrière ses promesses de performance et de simplicité se cachent plusieurs écueils : concentration excessive, forte volatilité, indisponibilité des fonds et fiscalité parfois mal anticipée. Mieux vaut les connaître avant de se lancer.
Une concentration cachée derrière la “diversification”
Malgré son intitulé universel, l’indice MSCI World ne reflète pas un équilibre parfait entre les grandes zones économiques mondiales. En réalité, il reste fortement concentré sur les États-Unis, ce qui expose l’investisseur à des risques spécifiques, souvent sous-estimés.
Composé des principales capitalisations de 23 pays développés, l’indice est aujourd’hui dominé par les actions américaines qui représentent 67,5 % de sa pondération. Autrement dit, plus des deux tiers de votre investissement reposent sur l’économie américaine bien que l’indice se veut “mondial”.
Autre déséquilibre : les GAFAM (Google/Alphabet, Apple, Meta, Amazon, Microsoft) à elles seules pèsent plus de 20 % de l’ensemble. Cette concentration entraîne deux effets directs :
- Une forte dépendance au marché américain et au secteur technologique,
- Un amplificateur de volatilité en cas de crise ciblée (comme en 2022 avec la baisse des valeurs tech).
L’ETF MSCI World peut constituer une excellente base de portefeuille, mais il ne suffit pas à lui seul pour construire une allocation vraiment équilibrée. Pour mieux répartir les risques, il est essentiel d’y associer d’autres zones géographiques, des classes d’actifs complémentaires ou des ETF thématiques.
100 % actions = 100 % volatilité
Investir dans un ETF MSCI World, c’est faire le choix des marchés actions avec, à la clé, un fort potentiel de croissance… mais aussi une volatilité marquée, parfois difficile à encaisser sur le court terme.
Par définition, ces ETF n’intègrent ni obligations, ni immobilier, ni produits monétaires. Ils évoluent au rythme des marchés actions mondiaux. En période d’instabilité, krach, tensions géopolitiques, hausses brutales des taux, leur valeur peut chuter de 20 à 30 % en quelques semaines. C’est ce qu’on a observé notamment en mars 2020 ou encore en 2022.
Exemples de performances (MSCI World – Net Return, EUR) :
Année |
Performance annuelle |
2018 |
-4,1 % |
2020 |
+6,3 % (mais -30 % en mars) |
2022 |
-12,8 % |
Ce type d’exposition suppose :
- Une tolérance élevée à la volatilité,
- Un horizon d’investissement d’au moins 10 à 15 ans,
- Une capacité à rester investi même en période de baisse.
Pour les profils plus prudents ou modérés, une stratégie mixte, intégrant des obligations, un fonds euro ou des ETF plus défensifs, sera souvent mieux adaptée. Car si la performance est un objectif, la sérénité en chemin l’est tout autant.
Une fiscalité avantageuse… mais une épargne bloquée
Si le PER séduit par ses atouts fiscaux, il impose en contrepartie une contrainte majeure : l’épargne versée est indisponible jusqu’à la retraite, sauf exceptions strictement encadrées.
En l’absence de déblocage anticipé, les fonds sont bloqués jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite, soit 62 ans minimum aujourd’hui, et 65 ans pour les personnes nées à partir de 1973. Cette restriction peut devenir pénalisante si vos projets changent en cours de route ou si vous avez besoin de liquidités.
Les cas autorisés de déblocage anticipé sont limités :
- Décès du conjoint ou du partenaire de PACS,
- Invalidité de 2e ou 3e catégorie,
- Fin de droits au chômage,
- Surendettement,
- Achat de la résidence principale,
- Liquidation judiciaire d’une activité non salariée.
Pour des objectifs plus souples ou à horizon plus court, d’autres supports sont souvent mieux adaptés :
Objectif |
Enveloppe à privilégier |
Accès rapide aux fonds |
Compte-titres ordinaire (CTO) |
Exonération à long terme |
PEA ou assurance vie |
Transmission simplifiée |
Assurance vie |
À retenir ! Le PER doit être réservé à l’épargne dont vous n’aurez pas besoin avant la retraite. Il est conçu pour le temps long et c’est dans cette logique qu’il révèle tout son intérêt.
Une fiscalité à la sortie qui mérite d’être anticipée
Si l’avantage fiscal à l’entrée du PER est simple à comprendre, la fiscalité à la sortie peut s’avérer plus complexe si elle n’a pas été anticipée dès le départ.
En cas de sortie en capital, la fiscalité varie selon la nature des sommes retirées :
- Les versements déduits à l’entrée sont imposés comme un revenu classique, selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu, avec en plus 17,2 % de prélèvements sociaux.
- Les plus-values générées sont soumises à la flat tax de 30 % (ou sur option, au barème + 17,2 % de prélèvements sociaux).
Si vous choisissez une sortie en rente viagère, deux cas de figure se présentent :
- Les rentes issues de versements déduits sont traitées comme des pensions : elles entrent dans votre revenu imposable, avec les prélèvements sociaux à 17,2 %.
- Les rentes issues de versements non déduits bénéficient d’un abattement forfaitaire, qui dépend de votre âge au moment du premier versement (ex. : 40 % d’abattement à 60 ans).
Synthèse comparée des deux options de sortie :
Paramètre |
Sortie en capital |
Sortie en rente |
Fiscalité sur capital |
Oui (si versements déduits) |
Non |
Fiscalité sur plus-values |
Flat tax 30 % ou barème + PS |
Barème selon nature des rentes |
Prélèvements sociaux |
17,2 % |
17,2 % |
Complexité déclarative |
Moyenne |
Élevée |
Avantage pour hauts revenus |
Oui (capital avec versements déduits) |
Oui (rente si fiscalité bien anticipée) |
Le scénario de sortie se prépare dès l’entrée dans le PER. Une simple simulation permet de comparer les deux options selon votre tranche marginale d’imposition, vos besoins futurs et la nature de vos versements. En cas de doute, l’accompagnement d’un conseiller patrimonial peut faire la différence et vous éviter de transformer un avantage fiscal en mauvaise surprise.
Comment bien calibrer sa stratégie PER + ETF MSCI World ?
Le duo PER + ETF MSCI World a tout pour plaire… à condition de ne pas se contenter d’un choix par défaut. Pour en faire une vraie stratégie de long terme, il ne suffit pas d’acheter une ligne et d’attendre. Il faut penser son allocation, garder le cap dans la durée et choisir les bons supports dès le départ.
Diversifier l’allocation au sein même du PER
Investir dans la croissance mondiale, pourquoi pas. Mais tout miser sur un seul indice, même réputé, revient à négliger d'autres sources de performance... et de protection.
L’ETF MSCI World est une excellente base pour structurer un PER, mais il ne doit pas en constituer l’unique pilier. Il exclut les marchés émergents, ne contient aucune obligation, ni actif refuge. Résultat : en cas de turbulence, il peut manquer d’amortisseurs.
Pour construire une allocation plus équilibrée, il est recommandé d’adapter votre répartition en fonction de votre profil, de votre âge et de votre horizon d’épargne.
Exemples de répartitions indicatives selon le profil d’investisseur :
Profil |
MSCI World |
Obligations / fonds euro |
Autres ETF (émergents, climat, etc.) |
Défensif |
30 % |
60 % |
10 % |
Équilibré |
50 % |
40 % |
10 % |
Dynamique |
70 % |
20 % |
10 % |
Offensif |
90 % |
0 % |
10 % |
Certains ETF thématiques (transition énergétique, climat, égalité femmes-hommes, etc.) permettent de donner un sens supplémentaire à votre épargne. Mais comme pour tout support, il convient de vérifier leur solidité, leur niveau de frais et leur liquidité sur les marchés avant d’y allouer une part significative de votre portefeuille.
Investir régulièrement plutôt que viser "le bon moment"
Chercher à investir au moment parfait ? Même les professionnels s’y cassent parfois les dents. Les marchés sont imprévisibles et attendre le bon timing peut faire rater de belles opportunités. À l’inverse, investir de manière progressive et régulière permet souvent de mieux gérer le risque sans se laisser guider par l’émotion.
C’est tout l’intérêt de la stratégie dite DCA (Dollar-Cost Averaging) ou investissement programmé. Elle consiste à placer la même somme à intervalles réguliers, par exemple 200 € chaque mois, quelle que soit l’évolution des marchés.
Ce fonctionnement présente trois avantages majeurs :
- Il lisse les variations de prix sur la durée,
- Il réduit l’impact de la volatilité à court terme,
- Il installe une discipline d’épargne, essentielle pour tenir sur le long terme.
Exemple sur 12 mois, pour un budget de 2 400 € :
Stratégie |
Investissement |
Performance moyenne |
Capital final estimé |
Investissement en une fois |
2 400 € |
8 % |
≈ 2 592 € |
Investissement mensuel (DCA) |
200 €/mois |
Moyenne lissée |
≈ 2 540 € à 2 570 € |
Le DCA ne garantit pas un rendement optimal, mais il évite de tout placer juste avant une chute de marché. C’est donc une approche prudente et structurante, particulièrement adaptée à l’investissement via un PER sur plusieurs années.
Choisir le bon contrat PER (et les bons ETF)
Tous les PER ne se valent pas. Frais cachés, gestion pilotée imposée, choix restreint d’ETF… Une mauvaise sélection peut grignoter vos rendements à long terme.
Pour que votre stratégie fonctionne, le choix du contrat PER est déterminant. Certains distributeurs (notamment en ligne) proposent des frais réduits et un accès large aux ETF. D’autres sont plus restrictifs ou gourmands en frais.
Avant de choisir :
- Vérifiez la présence d’ETF World performants et liquides : Amundi MSCI World (LU1681043599), Lyxor Core MSCI World, iShares MSCI World UCITS ETF…
- Optez si possible pour une gestion libre (ou pilotée intelligente) pour mieux personnaliser vos allocations.
- Fuyez les contrats avec frais d’entrée ou frais d’arbitrage non justifiés.
Bon réflexe : simulez les frais totaux sur 20 ans. Une différence de 0,5 % de frais annuels peut réduire votre capital final de plus de 10 000 € sur une base de 50 000 € investis.