Santé : mutuelle ou assurance, qui rembourse le mieux en 2023 ?

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Pour couvrir vos frais de santé, vous pouvez souscrire auprès d’une société d'assurance, d’une mutuelle ou d’une institution de prévoyance, trois types d’organismes complémentaires qui ont la même utilité mais qui fonctionnent différemment. Certains ponctionnent des frais de gestion plus élevés que d'autres, ce qui vient diminuer le niveau des prestations versées aux assurés. Revue de détails avec Magnolia.fr.

Prestations en hausse

Selon le dernier rapport de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publié en décembre 2022 sur la situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé, les prestations de santé versées par ces organismes ont augmenté de 11,6% en 2021, soit 31,6 milliards d’euros contre 28,5 Md€ en 2020. Lors de cette année 2021 encore marquée par la crise sanitaire due au Covid, la forte augmentation des prestations s’explique par un effet de rattrapage après la baisse de 2020 due au report de nombreux soins et à la prise en charge à 100% des dépenses liées au Covid par l’Assurance Maladie.

Il faut aussi ajouter un accroissement des remboursements pour les soins concernés par la réforme 100% Santé, en particulier les soins dentaires. Pour mémoire, cette réforme s’est déployée progressivement à partir de janvier 2019 avant sa mise en œuvre intégrale en janvier 2021 : après intervention d’Ameli, les organismes complémentaires dits responsables ont obligation de rembourser à 100% les dépenses d’équipements d’optique, de dentaire (prothèses) et d’audition sélectionnés dans le panier d’entrée de gamme.

Selon les chiffres de la Mutualité Française, qui fédère la majorité des mutuelles santé, les prestations versées en 2021 par ces mêmes organismes ont augmenté de : 

  • 130% en audiologie 
  • 43% en prothèses dentaires
  • 20% en optique.

Taux de remboursement de 80%

En 2021, les organismes ont reversé aux assurés 80% des cotisations perçues sous forme de prestations. Ce ratio est légèrement supérieur à celui de 2020, soit 78%, ramené à 74% hors contribution exceptionnelle dite taxe Covid.

On observe que les contrats collectifs reversent davantage que les contrats individuels tous types d'organismes confondus. Ceci s’explique par des frais de gestion moindres pour les institutions de prévoyance. Ces frais de gestion représente les trois postes de dépenses suivants  :

  • les frais d’acquisition (publicité, marketing, rémunération des intermédiaires ou courtiers)
  • les frais de gestion des sinistres
  • les frais d’administration et autres charges techniques.

source Drees

En moyenne, ces frais absorbent 20% des cotisations. Dans le détail, sur le segment du contrat individuel, on constate que les mutuelles reversent en moyenne 80% des cotisations à leurs clients, contre 69% pour les compagnies d’assurance. Les institutions sont les bonnes élèves avec seulement 6% de frais de gestion et une redistribution de 85%.

Sachez que depuis le 1er septembre 2020, les organismes complémentaires sont obligés de rendre public leur taux de redistribution, qui correspond au ratio entre le montant des cotisations et le montant des prestations versées aux assurés. Ce taux est important à connaître, car il sert de boussole pour comparer les offres du marché, permettant de se rendre compte que certains affichent des frais de gestion exorbitants.

Relisez votre contrat d’assurance et vérifiez le taux de redistribution. Si vous l’estimez insuffisant, résiliez et souscrivez à un contrat plus généreux. Sélectionnez la formule adaptée à vos besoins de santé au meilleur prix grâce à un comparateur mutuelle santé. Vous avez accès à des dizaines de contrats parmi les plus compétitifs du marché. Les devis mutuelle santé vous permettent de mettre les offres en concurrence. Vous pouvez solliciter gratuitement l’accompagnement d’un courtier spécialisé pour vous aider dans votre choix et prendre en charge à votre place toutes les démarches de résiliation/souscription.

Le nombre de mutuelles divisé par cinq depuis 2001

Le marché de la complémentaire santé est vaste et très concurrentiel, mais il tend à se rétrécir, et ce, de manière spectaculaire depuis vingt ans. En 2021, il était réparti comme suit :

  • 288 organismes de mutuelle santé
  • 104 sociétés d’assurance
  • 25 institutions de prévoyance.

Le nombre d’organismes exerçant une activité santé a été divisé par quatre depuis 2001, et jusqu’à cinq pour les seules mutuelles. À l’époque, on comptait 1 528 mutuelles. Le nombre d’institutions de prévoyance est lui divisé par deux depuis cette date, à l’inverse des compagnies d’assurance présentes dans le domaine de la santé : leur nombre a peu diminué depuis 2001, il a même augmenté depuis 2010, passant de 93 à 104.

Même si elles ont tendance à se regrouper, les mutuelles restent toujours nombreuses, mais dans le top 10 des plus grands organismes en matière de chiffres d’affaires santé, elles ne sont que 4, contre 3 pour les entreprises d’assurance et 3 pour les institutions de prévoyance. Ces 10 organismes représentaient 41% des parts de marché de la complémentaire santé, contre 29% en 2011.

Les 3 acteurs de la complémentaire santé

Trois types d’organismes se partagent le marché de la complémentaire santé :

  1. les mutuelles : organismes à but non lucratif régis par le Code de la mutualité. Appartenant à leurs adhérents, elles reversent tous leurs bénéfices à leur profit. Elles couvrent essentiellement les risques sociaux (santé, incapacité et invalidité comme en assurance emprunteur, dépendance, décès, retraite, emploi, famille).
  2. les sociétés d’assurance qui relèvent du Code des assurances : leur champ d’activité est plus large (assurance auto/moto, assurance habitation, responsabilité civile, catastrophes naturelles, dommages aux biens, capitalisation et assurance vie, etc.).
  3. les institutions de prévoyance qui sont elles aussi à but non lucratif : elles sont soumises au Code de la Sécurité Sociale et sont spécialisées sur la protection des entreprises et des branches professionnelles (contrats collectifs).

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Mutuelle santé : pourquoi les contrats non responsables séduisent de plus en plus de seniors en 2025 ?

Face à l’explosion continue des cotisations, de nouvelles offres santé dites non responsables se multiplient sur le marché. Leur promesse : des prix plus légers, des garanties recentrées sur l’essentiel, et la possibilité de renoncer à certaines couvertures comme le 100 % Santé pour réduire la facture. Ces formules séduisent de plus en plus les seniors, qui constituent la part majoritaire des nouveaux souscripteurs. Pourquoi les contrats non responsables reviennent sur le devant de la scène ? Un contexte marqué par une inflation forte des cotisations de mutuelle santé Les prix des complémentaires santé (mutuelles et assurances) ne cessent de grimper. Pour une personne de 65 ans, la prime mensuelle s'établissait à 104 € en moyenne selon les données Drees de 2021. Depuis, les contrats individuels ont vu leurs tarifs bondir en moyenne de 22 %, soit une prime de près de 130€/mois.  Cette tendance pousse de nombreux retraités à revoir leurs priorités. Certains n’hésitent plus à choisir des couvertures plus simples pour éviter des mensualités trop lourdes. C’est précisément là que les contrats de mutuelle non responsable trouvent leur place.  Rappel : La mutuelle responsable répond à un cahier de charges réglementaire contenant un panier de soins minimum en contrepartie d’une taxation allégée. Ce type de contrat représente aujourd'hui 95% des offres de complémentaire santé. Un marché en pleine expansion, stimulé par les courtiers Les courtiers jouent un rôle essentiel dans la diffusion de ces formules « allégées ». Des acteurs comme Cegema, Santiane, Solly Azar, Swiss Life via Kereis ou encore April multiplient les nouvelles gammes, souvent modulaires et pensées pour s’adapter au budget de l’assuré. Des formules pensées pour les retraités Les offres non responsables séduisent particulièrement les seniors prêts à abandonner certaines garanties coûteuses comme celles du 100 % Santé ou zéro reste à charge en optique, dentaire, audioprothèses. Parmi les exemples phares : Solly Azar propose 6 formules non responsables, dont « Éco Budget », ciblant les plus de 70 ans. Santiane a lancé plusieurs nouveaux produits, dont AltoSanté et Energik, un contrat sans 100 % Santé mais avec un pack bien-être. Kereis Solutions commercialise des gammes mixtes combinant contrats responsables et non responsables. Utwin, habituellement spécialisé en assurance emprunteur, investit ce créneau pour les seniors et indépendants. Grâce à ces nouvelles offres, la part des ventes de contrats non responsables explose. Chez Santiane, elle est passée de 10 % à 40 % en seulement 3 ans. Comment fonctionne une mutuelle non responsable ? Une liberté de construction… mais un cadre fiscal plus lourd Un contrat non responsable se distingue d’un contrat responsable (créé par la réforme Douste-Blazy en 2004) car il ne suit pas les obligations légales définies par décret et liées au parcours de soins coordonnés, aux remboursements minimums ou au financement du 100 % Santé. Cette liberté permet : de retirer certaines garanties coûteuses  de définir des niveaux de remboursements très modulables  d’ajuster les prix selon les besoins réels de l’assuré. En contrepartie, la fiscalité est plus élevée : 20,27 % de TSA (Taxe de Solidarité Additionnelle) pour un contrat non responsable contre 13,27 % pour un contrat responsable. Bon à savoir : La mutuelle d’entreprise est obligatoirement un contrat responsable pour bénéficier des avantages fiscaux et sociaux. Le contournement du 100 % Santé : un levier majeur de baisse des coûts Le 100 % Santé a permis un reste à charge zéro sur 3 postes : optique, prothèses dentaires et aides auditives. Après intervention de l’Assurance Maladie et de la mutuelle responsable, l’assuré n’a rien à débourser pour les équipements choisis dans le panier n°1. Mais pour les complémentaires, ce dispositif a entraîné une forte hausse des dépenses remboursées… qui se répercute inévitablement sur les cotisations. Les contrats non responsables contournent cette obligation et permettent de proposer : des remboursements dentaires ajustés des forfaits optiques plafonnés des aides auditives limitées le plus souvent aucune prise en charge du panier 100 % Santé. Selon plusieurs courtiers, ces offres peuvent afficher des tarifs techniques 20 % moins élevés. Bon à savoir : Même si vous êtes couvert par une mutuelle responsable, vous êtes libre de choisir des produits hors panier 100% Santé, auquel cas vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins bien remboursés en fonction du niveau de garantie de votre contrat. Des économies réelles pour les seniors, mais à quel prix ? Des mensualités plus basses L'argument principal reste le gain financier : Une personne de 70 ans peut économiser jusqu’à 250 € par an avec certaines formules comme « Éco Budget » de Solly Azar. Cette offre couvre les frais d’hospitalisation et les soins courants, et propose des plafonds de remboursement limités en optique, dentaire et audiologie. Mais des garanties plus restreintes Pour obtenir un prix réduit, l’assuré doit accepter : l’absence de prise en charge du 100 % Santé l'exclusion de la chambre particulière (frais de confort) un remboursement limité voire inexistant des médecines douces des plafonds moins élevés sur le dentaire ou l’optique. Ces contrats s’adressent donc à des personnes prêtes à arbitrer entre budget et niveau de protection. Les gammes mixtes : une nouvelle manière de conseiller les assurés Une tendance se confirme : les gammes hybrides, combinant contrats responsables et non responsables. Elles permettent aux conseillers de proposer dans un premier temps une offre responsable incluant le 100% Santé, avant de suggérer à l'assuré un contrat non responsable en fonction de ses besoins. Un marché dépendant des futures décisions politiques Le contrat non responsable possède un atout souvent méconnu : il échappe aux évolutions législatives qui modifient régulièrement les garanties du contrat responsable. Depuis 2004, ces obligations n’ont cessé d’être renforcées, entraînant mécaniquement une augmentation des coûts pour les assureurs. Introduit en 2021, le dispositif 100% Santé pèse lourdement sur les comptes des complémentaires santé.  Selon certains experts, seule une réforme du contrat responsable pourrait ralentir la croissance du marché non responsable. Mutuelle non responsable : une alternative économique mais pas adaptée à tous Les contrats santé non responsables répondent clairement à un besoin : pouvoir se couvrir à moindre coût dans un contexte inflationniste. Ils séduisent principalement des seniors au budget contraint, qui privilégient une protection de base à des garanties jugées secondaires. Néanmoins, ces offres doivent être choisies en connaissance de cause, car les exclusions (notamment sur le 100 % Santé) peuvent entraîner des restes à charge importants. L’accompagnement par un courtier et les nouvelles gammes hybrides permettent toutefois d’affiner les choix pour trouver un équilibre entre coût et protection. Chez Magnolia.fr, quand vous effectuez une simulation sur le comparateur de mutuelle santé, vous obtenez au moins une dizaine de devis, parmi lesquels des offres de contrats non responsables en fonction de votre profil.

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Mutuelle santé : optique, dentaire, audition, zoom sur les soins les plus coûteux après 65 ans

Après 65 ans, les dépenses de santé augmentent mécaniquement. La vue baisse, les dents se fragilisent, l’audition décline : 3 réalités liées au vieillissement qui entraînent une hausse rapide des frais en optique, dentaire et audiologie. Pour beaucoup de seniors, ces postes deviennent les plus coûteux du budget santé. Et pourtant, la cause n’est pas toujours la mutuelle, contrairement à une idée largement répandue. De nombreux retraités témoignent chaque jour : « Une paire de lunettes coûte un bras ! », « Les dents, c’est devenu du luxe… », « Les appareils auditifs coûtent un mois de pension ! ». Ces réactions traduisent un vrai malaise. Pour comprendre ce phénomène, il faut analyser pourquoi ces 3 domaines concentrent l’essentiel du reste à charge, comment se construisent les prix et surtout comment choisir une mutuelle réellement adaptée après 65 ans. Pourquoi les dépenses de santé augmentent fortement après 65 ans ? Le vieillissement naturel s’accompagne de transformations physiologiques : la vision baisse, les dents s’usent, l’audition diminue progressivement. Ce sont des phénomènes attendus… mais qui génèrent des besoins de soins plus fréquents, plus techniques et parfois très mal remboursés. Dentaire : caries plus fréquentes, déchaussement, nécessité de prothèses ou d’implants. Optique : arrivée de la presbytie, passage aux verres progressifs, montures plus techniques, opération de la cataracte. Audition : déficience auditive liée à l’âge, recours aux aides auditives numériques. Pour beaucoup de seniors, une seule année peut représenter plusieurs milliers d’euros de dépenses si aucun contrat performant n’a été souscrit. Et contrairement à ce que l’on pense souvent, le problème n’est pas uniquement lié aux mutuelles : c’est l’ensemble du système tarifaire français qui crée ces écarts. Bon à savoir : Les dépenses de santé annuelles moyennes pour les seniors sont 3 à 4 fois plus élevées que pour les moins de 65 ans. En 2025, une étude indique que 93 % des personnes de 65 ans et plus souffrent d'au moins une affection chronique. Dentaire : un budget qui explose avec l’âge Des soins indispensables mais très onéreux Le dentaire est souvent le poste le plus coûteux pour les plus de 65 ans. Usure de l’émail, déchaussement, infections ou pertes dentaires rendent fréquent le recours à des couronnes ou des prothèses. Or, les tarifs n’ont cessé de grimper : une couronne peut coûter 500 à 1 000 €, tandis que la Sécurité sociale rembourse seulement 120 € de base. Pourquoi un tel écart entre prix et remboursement ? Derrière ce déséquilibre, un problème structurel : les marges pratiquées. Les prothèses achetées moins de 100 € par les dentistes sont parfois revendues plusieurs centaines d’euros. Même si de nombreux praticiens travaillent de manière exemplaire, l’opacité tarifaire alimente la perte de confiance. Autre effet pervers : certaines mutuelles très haut de gamme ont longtemps remboursé largement les prothèses. Les prix se sont progressivement alignés sur ces contrats d’élite, laissant les retraités aux garanties plus modestes face à des tarifs disproportionnés. Comment payer moins cher ses prothèses dentaires ? Depuis 2021 et l’entrée en vigueur de la réforme 100% Santé, vous n’avez aucun reste à charge sur les dépenses de prothèses dentaires (couronnes, bridges, dentiers) pour tout équipement sélectionné dans le premier panier. Le zéro reste à charge en dentaire vous permet d’accéder à des produits de qualité sans rien payer, vous évitant ainsi de renoncer à des soins essentiels pour raisons financières. Attention : Les implants dentaires ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie (acte hors nomenclature) et ne font pas partie du dispositif 100% Santé. Optique : des équipements de plus en plus sophistiqués… et plus chers La presbytie : un trouble visuel coûteux Vers 60-65 ans, la majorité des personnes passent aux verres progressifs, plus techniques et plus chers que les verres simples. Aujourd’hui, une paire peut coûter entre 300 et 800 €, selon les corrections et options choisies (verres amincís, anti-lumière bleue, photochromiques…). Des marges parmi les plus élevées d’Europe La Sécurité sociale rembourse quelques centimes pour les verres, et quelques euros pour la monture. La mutuelle santé senior prend donc presque tout à sa charge. Mais une réalité moins connue explique aussi la flambée des prix : les marges des opticiens. Plusieurs études pointent des écarts de 4 à 5 fois entre le prix réel de fabrication et le prix payé par le consommateur. Ce système peu régulé entretient des tarifs artificiellement élevés. Comment réduire la facture en optique ? Comparer les devis, demander le détail des options et négocier sont des réflexes essentiels : l’optique reste un secteur où les prix ne sont pas figés. Et surtout, profitez du dispositif 100% Santé ou zéro reste à charge en optique : vous choisissez un équipement du panier 100% Santé, et vous n’avez rien à débourser après intervention de la Sécu et de votre mutuelle.  Audition : un reste à charge encore important malgré le 100 % Santé Une perte auditive fréquente après 70 ans Une personne sur deux souffre d’une baisse auditive à partir de 70 ans. Les appareils actuels sont efficaces mais très sophistiqués, ce qui fait grimper les prix : autour de 1 500 € par oreille, sans compter l’entretien. Le 100 % Santé ne concerne pas tous les modèles La réforme 100 % Santé s’applique également aux appareils auditifs : le zéro reste à charge en audition concerne un panier spécifique qui rembourse au maximum 1 400€ par oreille. Les modèles haut de gamme, plus discrets ou plus confortables, sont plus chers que ce plafond et par conséquent mal remboursés.  La facture peut donc avoisiner plusieurs centaines d’euros sans une bonne mutuelle avec une garantie optique avec un niveau de 300% ou plus de la base de remboursement de la Sécurité Sociale (BRSS). Comment choisir une bonne mutuelle après 65 ans ? Pour éviter les restes à charge trop lourds, il est essentiel de choisir une mutuelle en fonction de son profil médical et non uniquement de son budget mensuel. Voici quelques conseils essentiels : 1. Identifiez vos besoins réels Analysez vos 3 dernières années de dépenses : lunettes, prothèses, actes d’implantologie, appareils auditifs… 2. Comparez les plafonds en euros Privilégiez les garanties exprimées en montants remboursés plutôt qu’en pourcentage de BRSS, car ces bases ne reflètent pas le coût réel. 3. Vérifiez l’inclusion du 100 % Santé Selon vos besoins, cela supprime totalement le reste à charge sur les prestations du panier 100% Santé. Pour en bénéficier, votre complémentaire santé doit être un contrat de mutuelle responsable, soit 95% des offres du marché. 4. Attention aux délais de carence Certaines mutuelles n’indemnisent pas immédiatement les soins coûteux et appliquent un délai de carence pouvant aller jusqu’à 6 mois afin de prévenir les effets d’aubaine. Il existe des mutuelles sans délai de carence. 5. Utiliser les réseaux de soins partenaires Ils permettent de bénéficier de tarifs négociés et du tiers payant, réduisant drastiquement le reste à charge. Vérifiez dans les conditions générales de votre mutuelle à quel réseau de soins elle est affiliée (Santéclair, Carte Blanche, Itelis, Sévéane, Kalixia). Après 65 ans, les dépenses dentaires, optiques et auditives deviennent incontournables et souvent très élevées. Le 100 % Santé a amélioré certaines situations, mais les prix pratiqués par les professionnels restent parfois trop élevés. Pour limiter les dépenses, choisir une mutuelle adaptée, comparer les devis et utiliser les réseaux de soins sont des leviers essentiels pour alléger la facture.