Flambée des tarifs de mutuelle 2024 : avez-vous droit à la CSS ?

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Les tarifs de mutuelle santé subissent une hausse historique jusqu’à 30% en 2024. Les premières victimes sont les seniors qui paient leur contrat de complémentaire santé le plus cher. Quel que soit votre âge et vos besoins de santé, peut-être êtes-vous éligible à la Complémentaire Santé Solidaire, une mutuelle accessible gratuitement ou moyennant une participation minime. Magnolia.fr vous dit tout sur ce dispositif réservé aux personnes à revenus modestes.

Explosion des tarifs de mutuelle santé en 2024

Les 8,1% d’augmentation annoncés par la Mutualité Française sont en-deçà de la réalité. Selon une étude de l’association UFC-Que Choisir, les tarifs de mutuelle santé vont flamber en moyenne de +10% en 2024, avec des pics jusqu’à +25% et +30% pour la mutuelle senior.

Cette hausse historique est très largement supérieure à l’inflation, soit +4,9% en 2023. La progression des tarifs en complémentaire santé est une punition annuelle. En 2023, elle s’établissait à +7,1% pour un indice des prix à la consommation de +5,2%. Depuis 2018, les assurés subissent un surcoût moyen de 40%, l’inflation cumulée atteignant +17%.

En pleine crise du pouvoir d’achat, cette explosion des tarifs de mutuelle santé peut inciter certains ménages à renoncer à s’assurer. Avant de prendre une telle décision radicale, faites valoir de vos droits :

  • mettez les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé : à garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu’à 300€ par an.
  • vérifiez si votre niveau de revenus vous permet d’accéder à la Complémentaire Santé Solidaire.

Qu’est-ce que la Complémentaire Santé Solidaire ?

La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) est un dispositif d’aide pour payer ses dépenses de santé. Elle permet à toute personne ayant des revenus modestes d’accéder à une couverture santé complémentaire sans débourser un centime ou à moins de 1€ par jour.

La CSS est la fusion de la CMU-C (CMU Complémentaire) et de l’ACS (Aide à la Complémentaire Santé) et remplace ces deux dispositifs depuis novembre 2019.

Grâce à la CSS, vous ne payez pas : 

  • les consultations chez le médecin et chez le dentiste, 
  • l’hospitalisation, 
  • les soins de kinésithérapeute et d’infirmier, 
  • la pharmacie (sur prescription).

Cette mutuelle étant soumise au cahier des charges des contrats solidaires et responsables, vous bénéficiez de la réforme 100% Santé dite zéro reste à charge pour l’achat de vos lunettes de correction, de vos prothèses dentaires et de vos aides auditives.

La CSS prévoit également l’exonération de la participation forfaitaire de 1€ sur les consultations ou actes médicaux, les examens de radiologie, les analyses médicales, de la franchise médicale sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires.

Aucun dépassement d’honoraires ne peut être facturé, sauf en cas de demande particulière (visite à domicile non justifiée par exemple) ou pour les soins non pris en charge par la CSS (ceux hors parcours de soins coordonnés).

Quels plafonds de ressources pour bénéficier de la CSS ?

L’accès à la CSS dépend du niveau de ressources du foyer, à savoir les ressources des douze derniers mois précédant l’avant-dernier de la demande). Si vous faites une demande en janvier 2024, la période de référence pour la prise en compte des revenus va du 1er décembre 2022 au 30 novembre 2023. 

Sont pris en compte dans les ressources :

  • les salaires ou pensions de retraite
  • les pensions alimentaires
  • les aides financières régulières (allocations chômage, prestations familiales, sauf RSA et allocation personnes handicapée, bourse d’études)
  • les rentes et produits d’épargne (hors livrets réglementés comme Livret A)
  • les gains aux jeux et les dons familiaux.
  • Si vous êtes propriétaire de votre logement ou si vous êtes logé gratuitement, un montant forfaitaire sera ajouté au montant déclaré. Les locataires doivent aussi déclarer s’ils perçoivent des aides au logement ;

Voici les plafonds de ressources applicables au 1er avril 2023 en métropole :

 

Nb personnes composant le foyer

Plafond annuel pour CSS gratuite*

Plafond annuel pour CSS payante*

1 personne

9 719 €

13 120 €

2 personnes

14 578 €

19 680 €

3 personnes

17 494 €

23 616 €

4 personnes

20 409 €

27 553 €

Plus que 4 personnes

+3 887 € par pers. suppl.

+5 248 € par pers. suppl.

*source Ameli

Si vos ressources excèdent de 35% des plafonds donnant droit à la CSS gratuite (voir tableau précédent), vous pouvez bénéficier de la CSS contre une participation financière dont le montant dépend de votre âge :

Âge au 1er janvier de l’année d’attribution de la CSS

Montant mensuel de la participation financière*

Jusqu’à 29 ans

8 €

Entre 30 et 49 ans

14 €

Entre 50 et 59 ans

21 €

Entre 60 et 69 ans

25 €

À partir de 70 ans

30 €

*source Ameli

Exemple : une famille composée de deux parents âgés de 40 ans et deux enfants paiera une prime de 44€ par mois pour une CSS.

Comment obtenir une CSS ?

Hormis les personnes touchant le RAS pour qui la CSS est automatiquement attribuée, vous devez faire votre demande en ligne à partir de votre compte Ameli ou sur papier à envoyer à votre CPAM, via le formulaire Demande de Complémentaire Santé Solidaire.

Dans ce document, vous devez choisir l’organisme assureur d’après la liste des prestataires participant à la CSS. Tous les membres d’un même foyer peuvent souscrire à une mutuelle commune ou s’assurer individuellement. Dernière information importante : si vos ressources ne vous permettent plus de bénéficier de la CSS l’année suivante, l’organisme assureur est obligé de vous proposer de prolonger votre couverture pour douze mois supplémentaires à un tarif préférentiel.

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Exemple concret : pour un prêt immobilier de 200 000 €, la hausse des frais de dossier peut représenter jusqu’à 945 € supplémentaires par rapport aux anciens barèmes. Des disparités selon les profils Tous les emprunteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Certaines banques proposent des conditions préférentielles pour attirer des profils stratégiques : Les jeunes actifs, qui représentent de futurs clients fidèles  Les emprunteurs avec apport, jugés moins risqués  Les clients haut de gamme, auxquels des offres premium sont réservées. L’assurance emprunteur : la principale source de rentabilité pour les banques Le poids de l’assurance de prêt immobilier L’assurance emprunteur couvre les risques de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail. Si elle protège avant tout l’emprunteur et sa famille, elle constitue surtout une source de revenus importante pour les banques. 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En utilisant les leviers de négociation et en recourant à l’assurance déléguée, il est possible de réduire de plusieurs milliers d’euros le coût global du financement.

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Remboursement des dépenses de santé : la part des mutuelles augmente

Chaque année, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie les comptes de la santé, un panorama complet sur le financement des soins en France. Les résultats 2024 mettent en lumière une évolution significative : la part des complémentaires santé, principalement les mutuelles, progresse, tandis que celle de la Sécurité sociale enregistre un léger recul. Les ménages, de leur côté, continuent également de supporter une fraction croissante des frais de santé. Ce constat révèle une tendance de fond : la répartition du financement des soins se modifie progressivement, avec une charge de plus en plus importante portée par les organismes complémentaires et les assurés eux-mêmes. Une hausse marquée des prestations des complémentaires santé En 2024, les organismes complémentaires d’assurance maladie (Ocam), qui regroupent les mutuelles, les assureurs privés et les institutions de prévoyance, ont enregistré une progression notable de leurs prestations. Selon la Drees, ces dépenses se sont accrues de 6,2 % par rapport à 2023, soit une croissance deux fois plus élevée que celle observée en 2022 (+3 %). Cette augmentation traduit le rôle central joué par les mutuelles dans la prise en charge de nombreux soins. Contrairement aux régimes obligatoires de la Sécurité sociale, qui concentrent leur remboursement sur les dépenses essentielles, les Ocam couvrent largement les postes de soins où les restes à charge sont encore élevés : dentaire, optique, audioprothèses, mais aussi certains soins ambulatoires (consultations spécialistes par exemple). La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM), qui désigne l’ensemble des dépenses médicales hors prévention, est désormais financée à 12,8 % par les complémentaires santé, soit une hausse de 0,3 point par rapport à 2023. On revient ainsi à un niveau proche de celui qui prévalait avant la crise sanitaire de la Covid-19. Mutuelle santé : 475 euros de prestations par habitant En termes financiers, le poids des complémentaires est loin d’être négligeable. En 2024, elles ont versé 32,5 milliards d’euros de prestations, soit l’équivalent de 475 € par habitant. Hausse des dépenses en dentaire, optique et audiologie Le remboursement des soins dentaires constitue l’un des principaux moteurs de cette progression. Rien que sur ce poste, les organismes complémentaires ont déboursé près de 6,4 milliards d’euros, représentant presque la moitié des coûts (48,5 %). Rapporté à la population, cela correspond à 94 € par habitant. L’optique reste également un secteur emblématique de l’intervention des mutuelles et assureurs : plus des deux tiers des frais (68,2 %) sont financés par les complémentaires, soit 5,6 milliards d’euros au total, et 82 € par habitant. Quant aux audioprothèses, bien qu’elles représentent un marché plus restreint, les Ocam assurent tout de même la moitié des dépenses dans ce domaine, pour un montant d’environ 1 milliard d’euros (14 € par habitant). À eux seuls, ces 3 secteurs (dentaire, optique et audioprothèses) absorbent près de 40 % des remboursements versés par les complémentaires santé. Rappelons que depuis 2021 les contrats de mutuelle responsable (95% du marché de la complémentaire santé) doivent appliquer la réforme 100% Santé, ou reste à charge zéro en dentaire (prothèses), optique (monture et verres de correction) et audiologie. La mise en place de ce dispositif qui oblige les complémentaires à prendre en charge l’intégralité du ticket modérateur des équipements du panier 1 (sans reste à charge) pèse considérablement sur leur équilibre financier. Ceci explique en partie l'augmentation très marquée des tarifs des complémentaires santé ces dernières années. Des soins ambulatoires de plus en plus pris en charge Outre les postes classiques, les dépenses en soins ambulatoires (soins ne nécessitant pas d’hospitalisation) connaissent également une progression notable. La Drees observe une hausse de 0,7 milliard d’euros sur ce poste en 2024. Cette évolution s’explique notamment par une demande accrue de soins spécialisés et par la revalorisation des tarifs depuis 2023. Dans ce contexte, les mutuelles apparaissent comme un acteur incontournable pour limiter le reste à charge des patients, particulièrement dans un système où l’assurance maladie obligatoire se recentre sur les dépenses prioritaires. Les mutuelles, premier acteur du secteur de la complémentaire santé Toutes catégories confondues, les mutuelles demeurent les principaux contributeurs au financement de la complémentaire santé. En 2024, elles ont versé 14 milliards d’euros de prestations sur le champ de la CSBM. Elles devancent ainsi les compagnies d’assurances, qui prennent en charge 11,9 milliards d’euros, ainsi que les institutions de prévoyance, à hauteur de 6,5 milliards d’euros. Cette répartition souligne la place prédominante des mutuelles dans le système français. Traditionnellement ancrées dans une logique de solidarité et de gestion à but non lucratif, elles continuent de représenter la forme la plus répandue de complémentaire santé auprès des ménages. Une part croissante du reste à charge pour les ménages Si les Ocam augmentent leur part de financement, les ménages ne sont pas en reste. En 2024, ils ont directement supporté 20 milliards d’euros de dépenses de santé, soit 7,8 % de la CSBM. Cette proportion progresse légèrement (+0,1 point par rapport à 2023), traduisant une charge financière toujours plus lourde pour les patients. En moyenne, le reste à charge par habitant était de 292 € en 2024, contre 276 € en 2023. Cette évolution est à mettre en parallèle avec la hausse continue du coût de certains soins et le développement de pratiques médicales non totalement prises en charge par la Sécurité sociale ni par les complémentaires, comme certaines médecines douces, les actes hors nomenclature ou les actes de confort. Un recul de la part de la Sécurité sociale Face à ces progressions assumées par les assurés et leurs complémentaires santé, le financement public enregistre un recul. En 2024, la part de la Sécurité sociale dans la CSBM passe de 79,9 % à 79,4 %, soit une baisse de 0,5 point. Le financement public de la santé représentait 202 milliards d’euros en 2024, soit 6,9% du PIB. En 2020, au moment de la crise Covid, les administrations publiques finançaient 80,1% de la CSBM. Cette diminution, bien que modeste, confirme une tendance structurelle : l’assurance maladie obligatoire se concentre de plus en plus sur les dépenses essentielles (hospitalisation, soins de ville), laissant une part croissante aux complémentaires et aux assurés. En 2024, les dépenses de santé ont totalisé 255 milliards d’euros, soit une consommation moyenne par habitant de 3 723 € par an, répartie ainsi : Soins hospitaliers : 1 765 € Soins ambulatoires : 1 137 € Médicaments : 504 € Dispositifs médicaux (optique, audiologie, etc.) : 317 € Une réorganisation progressive du financement des soins Ces chiffres traduisent une transformation progressive du modèle français de financement de la santé. Si la Sécurité sociale demeure le premier financeur, son rôle relatif s’amenuise au profit des Ocam et des ménages. Les mutuelles apparaissent comme un acteur de plus en plus central, notamment sur des postes coûteux comme l’optique, le dentaire et les audioprothèses. Alors que l’Assurance Maladie prévoit de moins rembourser certains soins en 2026, comme les cures thermales et les lunettes, mais aussi les dépenses relatives aux patients en ALD (Affection de Longue Durée), cette évolution pose question sur l’égalité d’accès aux soins. En effet, si la part des ménages augmente, certains patients risquent de renoncer à des traitements faute de moyens suffisants ou de couverture complémentaire adaptée.  

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PRESSE / CIC Est, Caisse d’Épargne Île-de-France, BRED Banque Populaire et Crédit Agricole IDF écopent d'une amende pour non-respect de la réglementation sur l’assurance emprunteur

Alerte Presse jeudi 16 octobre 2025   Depuis la mise en vigueur de la loi Lemoine il y a trois ans, qui permet aux emprunteurs de changer d’assurance de prêt à tout moment, les acteurs de l’assurance emprunteur ont observé de nombreux obstacles mis en place par les banques prêteuses pour freiner la résiliation des contrats groupe bancaires, souvent 2 à 3 fois plus chers que les offres concurrentes. Enfin, la DGCCRF s'est emparée du sujet ... et les sanctions tombent !   Dans le viseur, le non respect du délai de 10 jours ouvrés imposé par la Loi Lemoine pour répondre à une demande de changement de contrat d'assurance de prêt. Explications.   Un marché juteux difficile à lâcher Le marché de l’assurance emprunteur représente près de 8 milliards d’euros de primes annuelles, détenues à 85 % par les banques.Alors que les marges sur les crédits immobiliers se réduisent, l’assurance emprunteur est devenue une véritable poule aux œufs d’or — un marché que les banques rechignent à partager, quitte à ne pas respecter la Loi.  Des sanctions tombent La DGCCRF a sanctionné quatre établissements pour non-respect du délai légal de 10 jours ouvrés prévu par la loi Lemoine pour répondre à une demande de changement d’assurance emprunteur : - CIC Est : 196 000 € d’amende - Caisse d’Épargne Île-de-France : 80 000 € - BRED Banque Populaire : 298 000 € - Crédit Agricole Île-de-France : 323 518 €   Cette stratégie visant à faire traîner les démarches en ne respectant pas les délais permettait à la banque prêteuse de gagner du temps et mettre à mal la patience de son client :  celui-ci parfois subissait un double prélèvement puisque la nouvelle assurance avait pris effet tandis que son ancienne assurance courait toujours. C'est ainsi que des milliers d'emprunteurs ont préféré annuler la mise en place du nouveau contrat... celui qui pourtant leur faisait gagner du pouvoir d'achat !   "Chez Magnolia.fr, les délais vont en moyenne de 2 jours à 20 jours ouvrés. Cela reste relativement aléatoire mais bien mieux qu'au lancement de la loi ou il était impossible d'envisager un retour dans les temps. La résiliation en 3 clics à largement fluidifier les démarches." Explique Astrid Cousin, porte parole du groupe Magnolia.   Un signal fort pour les emprunteurs et les acteurs indépendants   Pour les courtiers et assureurs alternatifs, ces décisions sont symboliques mais capitales. Jusqu’à présent, aucun levier efficace ne permettait de contrer ces pratiques dilatoires.    "Les courtiers et assureurs se sont souvent retrouvés dans la ligne de mire du client désemparé de ne pas voir les choses se régler. Pourtant, aucune arme contre les banques n'était à notre disposition, si ce n'est dénoncer auprès de la DGCCRF ou de l'ACPR... mais nous manquions de temps et d'énergie pour le faire." conclue Astrid Cousin, porte parole du groupe Magnolia.   Ces sanctions marquent une étape importante vers le respect effectif de la loi Lemoine et une concurrence plus saine au bénéfice des consommateurs. Il reste cependant encore de nombreuses pratiques à sanctionner. Affaire à suivre !   Astrid Cousin Porte Parole Groupe Magnolia astrid.cousin@magnolia.fr 06 77 99 53 05   A propos de L'insurtech Magnolia.fr : la Marketplace Leader de l'Assurance de Prêt sur internet Depuis 20 ans, le groupe Magnolia maintient sa place de Marketplace Leader de l'Assurance de Prêt 2.0 en proposant à ses clients B2C et B2B les meilleures offres du marché (Axa, Générali, Metflie, Swiss Life, Cardif...) via un comparateur en Assurance de Prêt ultra performant et un accompagnement d'experts de qualité . Cette **Insurtech** développe également son expertise en santé en offrant à ses clients le même service via un comparateur ouvert, proposant une dizaine de contrats de complémentaire santé et via son service client d'exception. Chaque année, via ses sites, plus de 260.000 demandes de simulation sont traitées par ses 100 experts en assurance. Ils guident les utilisateurs dans leurs choix afin de leur permettre de réaliser d’importantes économies tout en bénéficiant de meilleures garanties.