PTZ : de nouvelles communes en zones tendues depuis le 6 septembre 2025

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La carte de France des zones tendues a connu une nouvelle mise à jour. Un arrêté du 6 septembre 2025 modifie le zonage ABC, un outil incontournable pour comprendre la tension du marché immobilier dans chaque commune française. Derrière ce classement se cachent des conséquences concrètes, aussi bien pour les acheteurs que pour les locataires ou encore les investisseurs, et notamment pour les primo-accédants qui empruntent via le PTZ.

Qu’est-ce que le zonage ABC en immobilier ?

Mis en place en 2003, le zonage ABC a pour mission de classer les communes françaises selon l’équilibre – ou le déséquilibre – entre offre et demande de logements. Il existe 5 catégories :

  • Zone A bis : la plus tendue, qui regroupe Paris et sa première couronne, avec des prix et loyers très élevés.
  • Zone A : concerne les grandes agglomérations où la tension est forte, avec des loyers élevés.
  • Zone B1 : couvre les métropoles régionales et les villes attractives où le marché reste dynamique.
  • Zone B2 : inclut les communes moins tendues mais où une demande significative subsiste.
  • Zone C : représente le reste du territoire, considéré comme détendu, dont les zones rurales.

Ces zones servent de base à l’État pour adapter sa politique du logement, qu’il s’agisse d’aides financières ou de dispositifs de soutien à l’accession à la propriété. Défini par arrêté, le zonage géographique pour les aides au logement est défini par arrêté, avec une liste détaillée de toutes les communes des zones Abis, A, B1 et B2. Les communes non listées appartiennent de facto à la zone C.

Une révision importante du zonage ABC en septembre 2025

Le zonage ABC n’est pas figé : il évolue régulièrement pour refléter la réalité du marché. Après une révision en juillet 2024, le ministère du Logement a publié, le 6 septembre 2025, un nouvel arrêté actualisant la carte.

Cette fois-ci, 468 communes changent de catégorie. Plus de la moitié rejoignent les zones dites tendues (A, A bis ou B1).

  •     147 intègrent la zone B2
  •     247 rejoignent la zone B1
  •     64 basculent en zone A, où la tension immobilière est particulièrement forte.

À l’inverse, seules 19 communes ont été rétrogradées, retrouvant ainsi le classement qui était le leur avant la mise à jour du 5 juillet 2024.

L’objectif affiché est de mieux calibrer les aides publiques dans les territoires où les prix flambent et où la demande excède largement l’offre.

Le détail des communes concernées figure au Journal officiel, et un simulateur en ligne sur service-public.fr permet de connaître rapidement la zone de sa ville. Attention toutefois : la mise à jour du simulateur n’interviendra que le 30 septembre 2025.

Pourquoi ce zonage est-il si important ?

Ce classement ne se limite pas à une simple cartographie : il influence directement la vie quotidienne des ménages et des investisseurs. Concrètement, le zonage ABC sert à :

  • fixer les plafonds de loyers dans certains dispositifs (Pinel, Loc’Avantages, Denormandie…) ;
  • déterminer les plafonds de ressources pour accéder à un logement social ;
  • conditionner l’éligibilité à des aides financières comme le prêt à taux zéro (PTZ).

Ainsi, habiter en zone A bis ou en zone C ne donne pas accès aux mêmes droits ni aux mêmes opportunités d’investissement.

Le PTZ : un dispositif lié au zonage ABC

Le prêt à taux zéro (PTZ) est une aide de l’État destinée à faciliter l’accession à la propriété des ménages primo-accédants. Il s’agit d’un crédit immobilier sans intérêts, dont le montant et les conditions dépendent de plusieurs critères :

  • les revenus fiscaux du foyer
  • la composition familiale
  • le coût de l’opération immobilière
  • le zonage ABC.

Le PTZ est toujours complété par un crédit classique ; il ne peut financer l’intégralité de l’achat du logement. Et comme tout prêt immobilier, il doit être garanti par une assurance emprunteur.

Depuis le 1er avril 2025, une réforme a élargi l’accès au PTZ dans le neuf : il est désormais possible d’en bénéficier sur tout le territoire, sans distinction de zone. Le PTZ est par ailleurs étendu à la maison individuelle, exclue du dispositif en 2021. En revanche, pour l’achat d’un logement ancien avec travaux, le zonage reste déterminant. Le bien doit impérativement être situé en zone B2 ou C pour ouvrir droit au PTZ. L’enveloppe des travaux doit en outre représenter au moins 25% du financement bancaire.

Autrement dit, les ménages qui souhaitent acheter dans des territoires détendus peuvent profiter de cette aide, à condition de respecter les plafonds de ressources et de réaliser un minimum de travaux d’amélioration.

Conséquences pour les investisseurs

Le zonage ABC ne concerne pas uniquement les accédants à la propriété. Il joue également un rôle central dans les dispositifs d’investissement locatif. Par exemple :

  • Le Pinel et le Pinel Plus (supprimés fin 2024 et non remplacés par un autre dispositif) reposaient sur ce zonage pour définir l’éligibilité des communes et encadrer les loyers. Seuls les logements neufs pouvaient être acquis via le Pinel.
  • Le dispositif Denormandie dans l’ancien se base également sur ce classement. Il est considéré comme le Pinel pour l’immobilier ancien.
  • Avec Loc’Avantages (ex-Louer Abordable ou Cosse), les plafonds de loyers appliqués aux bailleurs dépendent directement de la zone du bien.

En pratique, un investisseur en zone A ne pourra pas louer au même prix qu’un bailleur en zone C, même si les logements présentent des caractéristiques similaires. Ce cadre vise à protéger les locataires dans les zones tendues tout en encourageant l’investissement dans les zones plus détendues.

Un outil de régulation au service de la politique du logement

Le zonage ABC est donc bien plus qu’un classement administratif. C’est un levier de régulation du marché immobilier, qui permet à l’État d’adapter son soutien selon les réalités locales.

  • Dans les zones tendues, il s’agit de freiner la hausse des prix et de mieux encadrer l’accès au logement.
  • Dans les zones détendues, l’objectif est plutôt de stimuler la demande et d’encourager les ménages à acheter, notamment grâce au PTZ.

Avec la révision de septembre 2025, plusieurs centaines de communes voient leur statut évoluer, ce qui peut changer la donne pour de nombreux ménages. Qu’il s’agisse d’un projet d’achat, d’une demande de logement social ou d’un investissement locatif, connaître la zone de sa commune est devenu incontournable.

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Mutuelle santé : 8 stratégies d’économie pour 2026

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Renégocier régulièrement Une fois par an, il est recommandé de vérifier si l’offre actuelle reste compétitive. Grâce à la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé, vous pouvez changer de contrat à tout moment après 12 mois de souscription, sans frais ni motif à fournir. Stratégie n°2 : Choisir un contrat responsable La mutuelle responsable respecte un cahier des charges défini par l’État. En contrepartie, ce contrat bénéficie d’une fiscalité allégée en comparaison avec la mutuelle non-responsable : 7% au lieu de 14% pour la TSA (Taxe de Solidarité Additionnelle) et 12,27% au lieu de 20,27% pour la TSCA (Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance). Les avantages du contrat responsable Remboursement minimal et 100 % Santé :Tous les assurés bénéficient de niveaux de prise en charge minimum pour les soins : le ticket modérateur, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et le remboursement de la Sécu, est intégralement pris en charge par la mutuelle. 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En 2026, avec la hausse des prix de l’optique et de l’auditif, utiliser ces réseaux sera un moyen efficace de réduire le reste à charge. Stratégie n°5 : Profiter des avantages de la mutuelle collective Mutuelle d’entreprise Vous êtes salarié ? La mutuelle entreprise est obligatoire depuis janvier 2016 dans le secteur privé et elle le sera à l’horizon janvier 2026 dans le secteur public. Elle est financée au moins à 50 % par l’employeur, ce qui la rend souvent plus intéressante qu’un contrat individuel. Sauf exemptions autorisées, vous êtes obligé d’y adhérer. Portabilité des droits En cas de chômage, vous pouvez conserver le contrat collectif de complémentaire santé gratuitement jusqu’à 12 mois, sous certaines conditions, selon le principe de portabilité de la mutuelle. Attention à la retraite Au moment du départ en retraite, vous pouvez également conserver votre mutuelle entreprise. Il est toutefois conseillé de comparer les offres car le contrat, qui devient alors individuel, est intégralement à la charge de l’ancien salarié, ce qui entraîne souvent une forte hausse. Stratégie n°6 : Pensez aux aides publiques Complémentaire santé solidaire (CSS) Accessible sous conditions de ressources, la Complémentaire Santé Solidaire ou CSS (fusion de la CMU-C et de l’ACS) permet d’obtenir une couverture gratuite ou à moindre coût (entre 8€ et 30€ par mois selon l’âge de l’assuré). Contrats spécifiques aux travailleurs indépendants Réservée uniquement aux TNS, la mutuelle loi Madelin permet de déduire les cotisations du bénéfice imposable. Ces aides, souvent méconnues, peuvent alléger considérablement le budget santé en 2026 si vous êtes concerné. Stratégie n°7 : Anticiper ses besoins futurs Les cotisations augmentent fortement avec l’âge : un senior de 70 ans paie en moyenne deux fois plus qu’un trentenaire. 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Crédit immobilier : des taux probablement plus élevés en 2026

Après une année 2025 marquée par une baisse suivie d’une accalmie sur le front des taux, de nombreux signaux laissent penser que 2026 pourrait être moins favorable aux emprunteurs. Entre pressions budgétaires, incertitudes politiques et stratégie monétaire européenne, les conditions d’emprunt risquent de se durcir prochainement. Décryptage. Une stabilisation bienvenue en 2025 Des taux revenus sous la barre des 3,5 % Après une période de tension sur le crédit immobilier entre 2022 et 2023, les taux ont retrouvé un peu de sérénité en 2024 et 2025. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen des crédits immobiliers s’est établi à 3,08 % au deuxième trimestre 2025, contre 3,16 % au trimestre précédent (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Cette tendance s’explique par une inflation mieux maîtrisée et par la série de baisses de taux directeurs opérées par la Banque centrale européenne (BCE) entre juillet 2024 et le printemps 2025.  Résultat : les emprunteurs ont pu bénéficier d’un environnement plus favorable, avec des financements proposés en moyenne entre 3 % et 3,50% toutes durées confondues, et parfois sous le seuil des 3% pour les meilleurs dossiers. Une accalmie qui pourrait ne pas durer Malgré cette embellie, plusieurs courtiers alertent sur un essoufflement : aucune banque n’a abaissé ses taux en août 2025, une première depuis fin 2023. Pour Michel Mouillart, professeur d’économie et porte-parole de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, « le cycle de stabilisation touche probablement à sa fin ». L’année 2026 s’annonce donc plus compliquée pour les acheteurs immobiliers, avec un retour attendu de la hausse. Pourquoi les taux pourraient repartir à la hausse en 2026 ? La pression des marchés financiers Les taux de prêt immobilier sont directement liés au coût de financement de l’État français, mesuré par l’OAT à 10 ans (obligations assimilables du Trésor). Or, cet indicateur est remonté au-delà de 3,40 % à l’été 2025, contre 3,20 % en début d’année. Plus l’OAT grimpe, plus les banques doivent payer cher pour se financer, et plus elles répercutent cette hausse sur les emprunteurs. Si la situation budgétaire de la France ne s’améliore pas, cette tendance pourrait se prolonger en 2026. Le poids de la notation de la dette française La crédibilité financière de la France est sous surveillance. La chute du gouvernement Bayrou suite à l’échec du vote de confiance lundi 8 septembre est un mauvais signe pour les investisseurs. Les agences de notation comme Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s publieront dans les prochains jours leurs évaluations de la dette française. Une dégradation – la France étant déjà sous perspective négative – aurait un effet immédiat : hausse des rendements obligataires et donc renchérissement du crédit pour les particuliers et les entreprises. Des banques plus sélectives Même si les taux sont fixes en France et que les défauts de paiement sont minimes, les établissements prêteurs deviennent plus prudents. Après une année 2024 marquée par un rebond de la production de crédits, les banques resserrent désormais leurs critères, notamment en matière d’apport personnel et de niveau de revenus. Pour les ménages, cela signifie des conditions d’accès au crédit plus strictes et des refus de prêt plus fréquents, même à revenus stables. Des conséquences directes sur le marché immobilier Primo-accédants et investisseurs fragilisés Les primo-accédants, qui représentent plus de la moitié des transactions immobilières, sont les premiers touchés par une hausse des taux. Une augmentation de seulement 0,30 point peut réduire de 10 000 à 15 000 € la capacité d’emprunt d’un ménage moyen. Les investisseurs locatifs, de leur côté, voient leur rentabilité s’effriter. Entre loyers encadrés dans certaines zones, fiscalité peu incitative (fin du Pinel en janvier 2025) et financement plus coûteux, l’appétit pour l’investissement immobilier pourrait encore reculer en 2026. Le neuf toujours en difficulté Le marché de la construction neuve est déjà en panne et devrait le rester au moins jusqu’en 2029. Faute d’offres nouvelles et avec des coûts de construction élevés, le secteur reste fragile. Si les taux repartent à la hausse, la reprise tant attendue pourrait être compromise. Un effet domino sur l’ensemble du marché Quand les primo-accédants et les investisseurs se retirent, c’est toute la chaîne des transactions qui ralentit. Les vendeurs peinent à céder leurs biens, les acheteurs repoussent leurs projets, et le volume global chute. Ce scénario, déjà observé en 2022 et 2023 avec, pour conséquence induite, une forte tension sur le marché locatif, pourrait se reproduire en 2026. 2025 : un créneau à saisir avant la remontée Des taux encore attractifs En cette fin d’année 2025, les conditions d’emprunt restent intéressantes : taux moyens autour de 3,1 %, avec la possibilité de négocier sous les 3 % pour les profils solides (revenus stables, apport important, faible endettement). Certains établissements continuent même de proposer des offres promotionnelles pour attirer de nouveaux clients. Des prêts à taux bonifiés en cas de travaux de rénovation pour améliorer l’étiquette énergétique sont encore proposés. Rappelons que le PTZ est de nouveau accessible dans le cadre de l’achat d’une maison individuelle. Les ménages qui concrétisent leur projet avant la fin de l’année maximisent donc leurs chances d’obtenir un financement avantageux. Une hausse des prix qui se poursuit Même si le rythme ralentit, les prix immobiliers continuent de grimper. Selon les dernières données, ils ont progressé de +1 % au premier semestre 2025. Paris et certaines zones rurales connaissent des hausses plus marquées, respectivement +1,4 % et +1,1 %. Attendre 2026 pourrait donc être un pari risqué : l’addition d’une hausse des taux à la progression des prix réduit mécaniquement le pouvoir d’achat immobilier. Un calcul à faire dès maintenant Patienter dans l’espoir d’une baisse des taux en 2026 semble peu réaliste. Tous les indicateurs pointent vers un scénario inverse. Pour les ménages ayant un projet solide, l’opportunité d’acheter avant la remontée est donc bien réelle. Les profils les plus favorisés (jeunes actifs à hauts revenus, couples avec apport conséquent) devraient rester courtisés par les banques et obtenir de bonnes conditions. Mais pour les autres, attendre pourrait se traduire par des refus de prêt ou des mensualités trop lourdes. À quoi s’attendre en 2026 ? Une remontée progressive des taux Les prévisions de l’Observatoire Crédit Logement/CSA évoquent un taux moyen autour de 3,40 % fin 2026, contre 3,08 % à la mi-2025. Si cette hausse peut paraître limitée, elle aura des répercussions concrètes : perte de capacité d’emprunt, dossiers recalés et marché ralenti. Un environnement économique plus tendu Le projet de loi de finances 2026 prévoit un gel de certaines prestations sociales et peu de mesures en faveur du logement. En parallèle, la BCE, après 8 baisses consécutives de ses taux directeurs en 2024-2025, a marqué une pause. Dans un contexte d’inflation stabilisée mais encore élevée, elle pourrait conserver cette position en 2026. Combinés, ces éléments laissent présager des conditions de crédit moins souples pour les ménages. Notre conseil : pour minimiser l'impact d'une hausse des taux d'intérêts, utilisez comme levier d'économies la délégation d'assurance emprunteur. Lors de la demande de prêt ou en cours de remboursement, le choix d'une assurance alternative à celle de la banque vous permet de réduire le coût de votre crédit immobilier. Une sélectivité accrue des établissements prêteurs Face à la hausse du coût du risque et à la nécessité de renforcer leurs fonds propres, les banques devraient maintenir une politique sélective. Le prêt relais, par exemple, illustre cette prudence : lorsqu’un bien tarde à se vendre (au-delà de 2 ans), il se transforme parfois en crédit de restructuration, beaucoup plus coûteux pour les ménages. Ces pratiques pourraient se généraliser en 2026, compliquant encore la tâche des emprunteurs. Conclusion : agir avant qu’il ne soit trop tard Si 2025 a été synonyme de répit pour les emprunteurs, l’année 2026 risque d’inaugurer une nouvelle phase de durcissement. Hausse des taux, conditions d’octroi plus strictes, fragilité du marché immobilier : tous les signaux convergent. Pour les ménages disposant d’un projet d’achat, profiter des conditions actuelles reste la meilleure stratégie. Attendre l’année suivante, c’est prendre le risque de voir son pouvoir d’achat immobilier amputé et ses chances de financement réduites.