Immobilier : classement des villes où les prix ont flambé en 20 ans
C'est la première fois que les notaires de France publient une enquête exhaustive sur l'évolution des prix de l'immobilier résidentiel sur les deux dernières décennies. 17 métropoles hors Paris sont passées au crible. Bordeaux arrive en tête des villes où les prix ont le plus augmenté.
Les villes où les prix ont grimpé en 20 ans
Les notaires ont dressé l'inventaire de l'évolution des prix de l'immobilier ancien entre 1997 et 2016 dans les 17 plus grandes métropoles de France (hors Île-de-France). Pour les appartements, Bordeaux truste la première place du podium avec +248%, soit une évolution annuelle des prix au mètre carré de 6%. La ville est suivie de Lyon (+203%) et Toulouse (+198%). Les métropoles où les prix des appartements ont le moins progressé sont Orléans (+86%), Dijon (+88%), Brest (+92%) et Nancy (+97). On retrouve quasiment les mêmes noms dans la queue du classement pour les maisons anciennes : Orléans (+87%), Dijon et Nancy (+79%), Brest (+92%), et Rennes (83%).
Sur la période 1997-2016, Bordeaux est passée de la 14ème à la 2ème place, devenant la métropole la plus onéreuse derrière Nice. En maisons, elle occupe la 3ème place (+215% en 20 ans, soit +11% annuels) derrière Montpellier et Nice. C'est d'ailleurs la seule ville qui voit ses prix tripler sur les deux marchés ! Nantes a elle aussi tiré son épingle du jeu, grimpant de la 11ème à la 6ème place pour les maisons sur deux décennies. A l'inverse, la métropole Aix-Marseille-Provence a régressé, passant de la 4ème à la 9ème place entre 2009 et 2016 pour les appartements. Sans surprise, Nice-Côte d'Azur est restée dans le peloton de tête aussi bien en appartements qu'en maison entre 1997 et 2016.
Bordeaux, ville la plus chère de France : effet TGV
Après un tassement des prix entre 2012 et 2015, le marché immobilier de la métropole bordelaise est reparti à la hausse en 2016 avec une augmentation de 6% tant sur les maisons que sur les appartements. Bordeaux et sa région profitent de la mise en service de la ligne TGV qui réduit la distance avec Paris (2h05 contre 3h14 auparavant). Dans une moindre mesure, Rennes tire partie de l'effet LGV (Ligne à Grande Vitesse) avec des valeurs en hausse de +8% pour les maisons entre 2014 et 2016, et une progression de 2% pour les appartements en 2016.
L'inflation est supérieure en 2017 : les appartements bordelais ont bondi de près de 12% au troisième trimestre 2017 sur un an, soit un prix du mètre carré de 3 730€, juste devant Nice (3 720€). Le prix moyen des maisons a atteint 310 000€ soit une évolution annuelle de +8%. Le TGV mais aussi la politique de la ville en matière de paysage urbain et de déplacements (circulation, transports en commun) sont les raisons de son attractivité et de cette forte progression des prix immobiliers en 2017.