Gouvernement Attal 2024 : qui est le ministre du Logement ?

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Personne, mon nom est Personne ! La première vague de nominations au nouveau gouvernement Attal ne prévoit aucun maroquin pour le Logement. Surprise et colère pour les professionnels du secteur qui voient dans cette cruelle absence l’expression du déni du gouvernement de la crise immobilière.

Gouvernement Attal : dans l’attente de nouvelles nominations

Le 11 janvier dernier, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a nommé 13 ministres, lui-même s'octroyant la planification écologique et énergétique. Pour l’heure, aucun ministre du Logement ni même de ministre délégué en chargedu sujet n’a été désigné.

Dans l’ex-gouvernement Borne, le dernier ministre du Logement, Patrice Vergriete, était un ministre délégué, placé sous la tutelle du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu. Il n’a donc pas été reconduit mais il y a tout lieu de penser que le logement sera présent dans une deuxième vague de nominations de ministres délégués et de secrétaires d’État.

Les réactions n’ont pas tardé. Emmanuelle Cosse, actuelle présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH) et qui a elle-même occupé le poste sous la présidence Hollande, « déplore l’absence d’un ministre du Logement en plein exercice, doté de moyens nécessaires pour lutter contre la crise dure qui pèse sur nos concitoyens et menace l’emploi ». Pour la Fondation Abbé Pierre, on est « dans la continuité de ce qui se passe depuis 2017 », depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence. Cette lacune « confirme que le logement n’est pas un grand sujet pour ce gouvernement, et qu’il ne mérite pas un ministère ».

En 6 ans de présidence Macron, la France aura connu 5 ministres en charge du Logement. La nomination d’un sixième ministre, si elle est effective, ne changera rien si l’État ne compte pas faire du logement une de ses priorités. L’Alliance pour le Logement, un collectif qui regroupe entre autres la FFB (Fédération Française du Bâtiment), l’USH, la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier), Pôle Habitat, Unis (syndicat immobilier) et la FPI (Fédération des Promoteurs Immobiliers), a écrit au Premier ministre afin d’être reçue de toute urgence.

Logement : pas un sujet prioritaire de la présidence Macron

Alors que les chiffres du surendettement en France viennent d’être divulgués dans la presse, rappelons au gouvernement que la propriété immobilière est un rempart au surendettement plutôt que sa cause. Selon les données de la Banque de France communiqués à France Info fin de semaine dernière, le nombre de dossiers de surendettement a progressé de 8% en 2023, avec près de 122 000 dépôts, un niveau qui reste toutefois inférieur à la période pré-Covid. Les locataires sont représentés dans trois quarts des cas. Les propriétaires sont donc sous-représentés, preuve s’il en est que les règles d’octroi du HCSF imposées aux banques sont nuisibles. 

Ce n’est certainement pas la tension sur le marché du locatif qui va améliorer la situation. Au-delà des chiffres chocs du marché immobilier 2023, la demande locative a augmenté de plus de 23% en 2023, alors que le nombre de biens mis en location a chuté de 34% (chiffres Fnaim) : demande en hausse et offre en baisse, deux facteurs liés aux difficultés d’accès au crédit immobilier qui ont prévalu tout au long de l'année 2023 et même en 2022. Pour ajouter au marasme, la France compte plus de 2 millions de personnes dans l’attente d’un logement social et 300 000 sans-abris.

Les pouvoirs publics doivent mesurer l’enjeu social du logement et mettre en place une politique d’accession à la propriété digne de ce nom. La crise immobilière qui sévit depuis près de deux ans a mis en lumière la moindre importance donnée au logement par le gouvernement et les autorités financières. Le bras de fer entre la Banque de France et les courtiers s’agissant des règles d’octroi des crédits immobiliers en dit long sur l’absence de volonté des plus hautes sphères de l’État de faciliter l’accession à la propriété. Détail qui aura son importance dans l'activité immobilière, le PTZ 2024, le fameux prêt à taux zéro qui permet aux primo-accédants de financer en partie leur résidence principale, n'est plus éligible à la maison individuelle.

Pour messieurs Macron et Attal, l’immobilier ne semble pas un sujet majeur. Le premier n’est propriétaire d’aucun bien immobilier, le second détient 11% des parts d’une SCI propriétaire d’une maison en Corse. Un petit retour en arrière nous en apprend plus sur la philosophie ambiante. En avril 2017, le futur président déclarait que « si la propriété, c’est un accès à l’immobilisme géographique et social, on peut questionner la fascination pour une société de propriétaires ».

 

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Mois sans tabac 2025 : assurance emprunteur moins chère si vous arrêtez de fumer

Chaque année, le Mois sans tabac motive des milliers de Français à tenter d’en finir avec la cigarette. En 2025, au-delà du défi santé, un autre argument peut donner le déclic : réduire le coût de son assurance emprunteur. Parce que oui, prévoir un achat immobilier sans tabac, c’est aussi payer moins cher son crédit. Et les économies ne sont pas anecdotiques. Pourquoi fumer coûte cher… même dans un crédit immobilier Quand on pense cigarette, on pense santé. Mais derrière, il y a aussi le fonctionnement des assurances. Le tabagisme est considéré comme un risque aggravé de santé par les assureurs. Ce terme technique veut dire une probabilité plus élevée de maladie ou de décès, donc un risque plus important pour eux d’indemniser un prêt. Résultat : les fumeurs paient plus que les non-fumeurs. Le coût de l’assurance de prêt immobilier est calculé par le prestataire au regard des risques déclarés par le souscripteur (âge, santé, profession, pratique sportive). Concrètement, une personne qui fume peut subir une majoration de 20 à 50 % du coût de son assurance, selon son profil et le contrat. Sur un prêt immobilier de 250 000 euros sur 20 ans, ça peut représenter jusqu’à 10 000 euros de surprime d’assurance emprunteur. Le Mois sans tabac 2025, c’est donc aussi l’occasion de viser un double bénéfice santé + finances. Pas besoin d’être militant anti-cigarette pour apprécier une mensualité plus légère. Définition d’un fumeur selon l’assurance emprunteur Pour un assureur, est fumeur : toute personne qui consomme des cigarettes, cigarillos, cigares, pipe toute utilisation de tabac chauffé toute consommation de cigarette électronique à nicotine toute prise de substituts nicotiniques Bon à savoir : depuis quelques années, la majorité des assureurs incluent également les adeptes du vapotage dans la catégorie des fumeurs.  Déclaration fumeur : sincérité obligatoire Au moment de la souscription, vous devrez déclarer votre statut. Mentir ? Un écran de fumée.  Soyez toujours honnête. Si vous déclarez être non-fumeur sans l’être : l’assureur peut annuler le contrat refuser de couvrir votre crédit en cas de sinistre réclamer les indemnités versées Sans compter que la banque peut exiger le remboursement immédiat du crédit si l’assurance est frappée de nullité. Bref, la fausse déclaration en assurance de prêt ne vaut jamais le coup. La transparence, elle, finit par payer, surtout si vous passez du côté non-fumeur dans l’année. Vous arrêtez en 2025 ? Quand devient-on non-fumeur pour l’assurance de prêt ? Arrêter de fumer en novembre 2025 pendant le Mois sans tabac, c’est bien. Mais pour bénéficier du tarif non-fumeur, il existe une règle claire dans tous les contrats : 24 mois consécutifs sans tabac. Donc, si vous arrêtez en novembre 2025, vous pourrez revendiquer le statut de non-fumeur en novembre 2027, et demander une révision de votre contrat pour faire baisser vos cotisations. Les assureurs peuvent demander une attestation sur l’honneur mais plus généralement, un test médical (dosage cotinine). Le Mois sans tabac, un timing malin pour renégocier son assurance Il y a 2 cas de figure. Vous n’avez pas encore emprunté Vous prévoyez d’emprunter prochainement pour acheter une maison ou un appartement. Vous partez dans la course en arrêtant pendant le Mois sans tabac. La stratégie : déclarer votre statut réel d'emprunteur fumeur au moment de la souscription si vous êtes encore sous nicotine basculer vers le tarif non-fumeur dès la deuxième année complète sans tabac demander une rectification tarifaire ou changer d’assurance de prêt selon les dispositions de la loi Lemoine (voir plus bas). Cela peut vous faire gagner plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit. Vous avez déjà un crédit immobilier en cours Bonne nouvelle : grâce à la loi Lemoine, vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment pour trouver un tarif plus avantageux et des garanties mieux adaptées à votre situation. Si vous êtes abstinent à partir de novembre 2025, démarrez le compteur jusqu'à novembre 2027. Une fois la période de 24 mois écoulée, comparez et changez pour une assurance emprunteur moins chère. Arrêter de fumer : quel impact réel sur le coût d'un prêt immobilier ? Pour avoir une idée concrète, imaginez 2 profils identiques. Même âge, même banque, même prêt. Seule différence : l'un fume, l'autre non. Prêt : 250 000 € Durée : 20 ans Assuré : 100 % sur une tête Tarif non-fumeur : environ 0,20 % Tarif fumeur : environ 0,30 % Cela donne : Non-fumeur : environ 10 000 € d’assurance Fumeur : environ 15 000 € Soit un écart de 5 000 €. Et pour des prêts plus importants, le delta est plus large. À Paris où le mètre carré est à près de 10 000 €, les montants s’envolent : un emprunt à 400 000 € peut générer 8 000 € d’économies rien qu’en changeant de statut. Ça met le paquet de cigarettes à 12,50 € en perspective. Arrêt du tabac : un argument bancaire puissant en 2025 Dans un contexte où les taux immobiliers se stabilisent et où les banques restent strictes sur les dossiers (toutes les infos pour emprunter en novembre 2025), présenter un profil maîtrisé et responsable peut aussi peser dans la balance. Les établissements regardent le niveau de risque global.  Être non-fumeur, c’est :  une meilleure santé perçue une assurance de prêt moins chère un taux d’endettement optimisé un dossier plus attractif C’est tout bonus dans une période où décrocher un prêt nécessite parfois d’être exemplaire. Le Mois sans tabac 2026, ce n’est pas seulement un défi de santé. C’est aussi une opportunité financière et immobilière. L’assurance emprunteur représente entre 20 % et 40 % du coût total d’un crédit, et le statut non-fumeur peut vraiment transformer la facture. Si vous avez un projet immobilier en tête, pensez à cette équation simple : moins de nicotine = plus de budget = meilleure offre de prêt. Pas de morale, juste des chiffres et un bon timing.

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en novembre 2025

Le marché du crédit immobilier offre une bonne opportunité aux emprunteurs en ce mois de novembre 2025. Après plusieurs mois de stabilité, les banques commencent enfin à desserrer légèrement l’étau avec des taux orientés à la baisse. Rien de spectaculaire, mais suffisamment pour redonner un peu de souffle à celles et ceux qui souhaitent acheter. Si vous envisagez de vous lancer dans un projet immobilier, c’est probablement le bon moment pour faire avancer votre dossier. Zoom complet sur les taux, le contexte économique et les bons réflexes à adopter pour emprunter aux meilleures conditions. Taux immobiliers novembre 2025 : une tendance à la détente Après une longue phase de stagnation observée depuis le printemps, les banques revoient leur copie. Plusieurs établissements ont ajusté leurs barèmes à la baisse, avec des réductions allant de 0,05 à 0,20 point selon le profil de l’emprunteur. Les taux moyens constatés début novembre 2025 oscillent entre (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) : 2,97 % et 3,05 % sur 10 ans 3,04 % et 3,30 % sur 15 ans 3,19 % et 3,35 % sur 20 ans 3,30 % et 3,45 % sur 25 ans Derrière ces moyennes, les conditions sont plus favorables pour les meilleurs dossiers qui peuvent espérer obtenir des décotes entre 10 et 20 points, notamment avec un apport solide, une situation professionnelle stable et une bonne capacité d’épargne. Cette accalmie sur les taux s’inscrit dans un contexte où les banques cherchent à relancer la machine. Beaucoup souhaitent capter une nouvelle clientèle et comptabiliser des dossiers pour démarrer 2026 avec un volume de crédits satisfaisant. Résultat : des offres plus compétitives, et parfois même des taux bonifiés, inférieurs au marché, pour les profils les plus attractifs. Pourquoi les taux se stabilisent (et baissent légèrement) Plusieurs raisons expliquent ce changement de rythme : L’inflation reste sous contrôle (1 % en octobre sur un an). La Banque Centrale Européenne a maintenu ses taux directeurs fin octobre, laissant entrevoir une possible détente à venir. Les banques anticipent une amélioration de l'environnement économique en 2026. La fin d’année est traditionnellement calme, poussant les établissements à redoubler d’efforts pour attirer les emprunteurs. Le message des courtiers est clair : les crédits ne sont pas bloqués. Les banques prêtent, et elles veulent prêter. C’est une phase d’opportunité pour les ménages capables de présenter un dossier solide. Quel profil emprunteur réussit à obtenir les meilleurs taux ? On ne va pas se mentir : la sélectivité reste élevée. Les dossiers auto-financés à 110 % sans apport, eux, ont la vie plus dure. Pour obtenir un taux attractif en novembre 2025, plusieurs critères pèsent dans la balance : Un apport personnel d’au moins 10 %, idéalement 20 % Une gestion bancaire impeccable (aucun découvert depuis au moins 3 mois, pas de jeux d’argent ni de shopping compulsif) Un CDI avec plusieurs années d’ancienneté ou une stabilité professionnelle démontrée Une capacité d’épargne régulière Une épargne de précaution équivalente à au moins 6 mensualités Un taux d’endettement raisonnable, 35 % étant le taux maximum autorisé selon les règles du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) Si vous cochez ces cases, vous faites partie des candidats chouchoutés par les banques. Assurance emprunteur : le levier pour réduire le coût total La banque peut vous prêter à bon taux, mais l’assurance qui garantit le crédit reste un gros morceau du budget immobilier. En moyenne, l’assurance emprunteur représente entre 20 % et 40 % du coût global du crédit, exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global). C’est beaucoup, puisqu’on parle de la deuxième dépense après les intérêts de l’emprunt. Le vrai gain se trouve là. En 2025, comme toujours, la délégation d’assurance de prêt , c’est-à-dire le fait de souscrire un contrat concurrent de celui proposé par la banque prêteuse, est un avantage majeur. Les économies peuvent aller de 5 000 à 20 000 euros selon l'âge, la durée du crédit et le profil. Rappel utile : vous pouvez changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment grâce à la loi Lemoine de 2022. La priorité est d’obtenir le financement bancaire, et comme on sait les banques réticentes à accepter les assurances externes, ne faites pas de résistance au risque de compromettre votre projet et déléguez dans un deuxième temps avec l’aide d’un courtier. Comment maximiser vos chances d’obtenir votre crédit en novembre 2025 ? Voici quelques réflexes stratégiques pour mettre toutes les chances de votre côté : Préparez votre dossier en amont, notamment votre apport et votre historique bancaire. Simulez plusieurs scénarios (taux fixe, durée, apport) grâce aux comparateurs de banques et des courtiers. Comparez les banques, ne vous limitez jamais à votre banque historique. Passez par un courtier pour optimiser votre dossier et booster votre pouvoir de négociation. Anticipez l'assurance emprunteur pour jouer sur l’ensemble du coût du crédit. Commencez à travailler votre dossier avant même d’avoir trouvé votre bien. Les banques adorent les emprunteurs organisés et vous pouvez ainsi calculer votre capacité d’emprunt. Bon à savoir : les demandes de financement déposées en novembre 2025 seront comptabilisées dans la production de crédit de 2026. Pour bien entamer l’année à venir, les établissements bancaires sont prêts à se montrer compétitifs. Immobilier : faut-il acheter maintenant ou attendre 2026 ? C’est la grande question du moment. Les signaux sont plutôt favorables pour agir maintenant, notamment si vous avez repéré une bonne opportunité immobilière. Les taux restent raisonnables sans égaler les niveaux historiques de fin 2019 (autour de 1 %), l’offre immobilière est plus stable, et les vendeurs sont souvent enclins à négocier. Côté politique du logement, le PTZ (Prêt à Taux Zéro) reste un formidable levier pour compléter avantageusement le financement de la résidence principale. Il peut financer jusqu’à 50 % du montant de l’acquisition et en 2026, un amendement au budget prévoit un rehaussement des plafonds du PTZ ; ils étaient inchangés depuis 2014. Les signaux à surveiller dans les prochaines semaines Pour ceux qui veulent prendre le temps d’observer le marché, gardez un œil sur : L’évolution de l’inflation en zone euro Les annonces de la BCE en décembre La trajectoire de l’OAT 10 ans Les mesures budgétaires 2026 Les politiques commerciales des banques fin d’année Si le contexte se stabilise, on peut espérer une année 2026 plutôt favorable côté financement immobilier. Novembre 2025, un bon moment pour emprunter Les taux baissent timidement, les banques restent offensives et les perspectives sont encourageantes. Pas de révolution, mais un climat bien plus respirable qu’en début d’année. Si vous portez un projet immobilier, le moment est choisi pour dégainer votre dossier, comparer les offres et lancer les négociations.

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Prêt immobilier fin 2025 : stabilité des taux malgré la crise politique

Les perspectives de crédit immobilier pour la fin 2025 se précisent et, contre toute attente, elles s’inscrivent sous le signe de la stabilité. Malgré un contexte politique tendu, une incertitude budgétaire persistante et des marchés obligataires encore nerveux, les taux semblent avoir trouvé un plateau. Les futurs emprunteurs peuvent pousser un léger soupir de soulagement : pas de remontée brutale à l’horizon et un accès au financement qui reste globalement ouvert, sous réserve d’un dossier sérieux. Un marché du crédit immobilier qui retrouve son calme Après plusieurs trimestres sous tension, le marché du prêt immobilier profite d’un moment d’accalmie. Les banques ont ralenti la hausse des barèmes de taux dès l’automne et ce mouvement se confirme à l’approche de la fin d’année 2025.  Les variations observées restent minimes, de l’ordre de quelques centièmes de points, traduisant une volonté du secteur bancaire d'éviter de casser la dynamique fragile de reprise du marché immobilier. Taux moyens constatés fin 2025 À l’amorce du mois de novembre, les taux moyens constatés s’établissent autour de (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) : 3,15% sur 15 ans 3,25 à 3,30% sur 20 ans 3,30 à 3,40% sur 25 ans Cette stabilisation marque un tournant. Après plus d’un an d’augmentation régulière, les banques temporisent. L’objectif est clair : soutenir la reprise du marché immobilier sans fragiliser davantage le pouvoir d’achat des ménages. Retour progressif de la négociation Les écarts demeurent significatifs en fonction du profil de l’emprunteur, de son apport personnel et de sa gestion financière. Les ménages aux revenus stables et disposant d’une épargne constituée peuvent encore prétendre à des conditions légèrement plus favorables, avec des taux proches de 3,20% sur 25 ans pour les dossiers les plus solides. À l’inverse, les profils plus modestes demeurent autour de 3,50% sur cette même durée. L’impact limité de la crise politique et budgétaire La France traverse une période politique agitée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, rythmée par des changements gouvernementaux, des tensions parlementaires sur le budget 2026 et plusieurs épisodes de volatilité sur les marchés. Pourtant, cette instabilité n’a pas déclenché de réaction brutale sur les taux immobiliers. Marchés obligataires résilients Les obligations d’État françaises à 10 ans (OAT), qui influencent l’évolution des taux de crédit, se maintiennent dans une zone d'équilibre autour de 3,40%. Elles avaient brièvement dépassé 3,60% lors du choc politique de début octobre, avant de refluer. Sur un an, l’OAT 10 ans a tout de même bondi de +10,47% sur un an, tout en perdant 3,67% en un mois. Cette relative modération témoigne de la confiance des investisseurs malgré les secousses institutionnelles en France. Pourtant, la persistance d’un OAT 10 ans autour de 3,40% va rapidement limiter les marges de manœuvres des établissements bancaires : les taux de prêt des banques sont toujours supérieurs à l’emprunt obligataire français pour générer un profit. Influence des agences de notation Les agences de notation ont également contribué à apaiser les tensions. Après une dégradation de la note de la France par Fitch puis par S&P, Moody’s a choisi de maintenir la valeur de la dette, limitant l’effet domino sur les taux d’emprunt nationaux. Le message envoyé aux investisseurs est clair : la situation reste fragile, mais les fondamentaux du pays demeurent solides. Les banques veulent prêter, mais de façon sélective Si le contexte reste incertain, les établissements bancaires conservent une posture active sur le crédit. L’immobilier demeure un levier clé pour attirer des clients et développer des relations bancaires durables. Par le biais du crédit immobilier, l’emprunteur est captif pour se voir proposer des produits assurantiels (assurance emprunteur, assurance habitation) et des placements financiers (plan épargne retraite, assurance vie, etc.). Priorité aux dossiers solides Cependant, la prudence reste de mise. Les banques privilégient les dossiers sérieux, avec : un apport personnel cohérent une capacité d’épargne démontrée une gestion bancaire et budgétaire saine un projet financièrement équilibré Bonne nouvelle pour les ménages dont les revenus sont stables mais pas forcément élevés : la stratégie commerciale de certaines banques s’oriente de plus en plus vers les profils intermédiaires, et pas uniquement les emprunteurs premium. Ce repositionnement vise à fluidifier l’accès au crédit et à relancer la production de prêts après 2 millésimes compliqués. Conditions pour emprunter sereinement fin 2025 Pour maximiser ses chances d’obtenir un prêt, un emprunteur doit travailler : son apport personnel son taux d’endettement sa capacité d’épargne son dossier bancaire Une bonne préparation redevient la clé. Sans être automatique, l’accès au crédit n’est plus bloqué comme on a pu l'observer en 2022 et 2023. Dans le même temps, les jeunes primo-accédants restent soutenus, mais davantage filtrés. Les établissements cherchent à les accompagner, à condition qu’ils disposent d’un apport minimal et d’un reste à vivre confortable. Une logique d’équilibre, loin de la fermeture totale redoutée l’an dernier. Une économie en flottement mais des signaux encourageants La situation économique française reste en demi-teinte. Entre croissance molle, inflation en voie de normalisation (1,2% en septembre sur un an) et incertitudes fiscales, le climat semble peu favorable à l’achat immobilier. Pourtant, plusieurs signaux incitent à l’optimisme pour 2026. D’abord, le marché immobilier montre des signes de rebond sur les derniers mois, stimulé par : la stabilisation des taux la baisse des prix dans de nombreuses villes, légère hausse en province le retour progressif des investisseurs des politiques publiques ciblées sur la rénovation énergétique et l’investissement locatif Le ministre du Logement a notamment évoqué un futur mécanisme d’amortissement pour encourager la rénovation et relancer le marché locatif, même si ce dispositif reste encore en maturation. Ce type d’annonce contribue à restaurer la confiance des professionnels et des ménages.  Le projet de loi de finances 2026 prévoit en effet un relèvement des plafonds du PTZ (Prêt à Taux Zéro) ; ils n’avaient pas bougé depuis 10 ans. Par ailleurs, un statut de bailleur privé va être réintégré dans le PLF 2026 via un amendement gouvernemental, afin de relancer l’investissement locatif dans le neuf mais aussi dans l’ancien. Ensuite, le maintien d’un accès au financement, même exigeant, soutient l’activité. Les banques ne veulent pas d’un gel du marché. Elles recherchent un volume d’activité raisonnable pour sécuriser leurs marges et fidéliser des profils solvables. Fin 2025 : un marché immobilier en phase de transition Le paysage du crédit immobilier fin 2025 peut sembler paradoxal. D’un côté, une crise politique qui aurait pu provoquer un blocage des taux. De l’autre, une remarquable stabilité soutenue par la volonté des établissements prêteurs et la résilience des marchés financiers. Le secteur navigue en zone d’équilibre, fragile mais réelle. Les emprunteurs qui préparent un projet immobilier doivent garder en tête 3 éléments essentiels : la négociation redevient possible, mais avec un dossier solide les taux ne devraient pas s’envoler brutalement à court terme la qualité de la préparation (apport, gestion, argumentaire) fait toute la différence En somme, les portes du crédit restent ouvertes, mais elles ne s’ouvriront pas toutes seules. En tant que futur acquéreur, vous avez donc intérêt à anticiper, optimiser votre dossier et comparer les offres. L’accompagnement d’un courtier en crédit immobilier est une démarche judicieuse pour mettre toutes les chances de votre côté. La confiance revient doucement, et ceux qui sauront se positionner avec rigueur profiteront de ce moment charnière. Pour le marché bancaire comme pour les ménages, la fin 2025 est celle d'une respiration bienvenue, malgré un climat politique encore électrique. Si l'horizon n’est pas parfaitement dégagé, la visibilité s’améliore et la dynamique de financement retrouve sa logique naturelle : prudente, mais résolument active.