Primo-accédant 2024 : tout sur le prêt immobilier et l’assurance emprunteur

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Vous envisagez d’acquérir votre résidence principale ? Ce projet de vie important est source de stress pour la plupart des primo-accédants. Beaucoup appréhendent les démarches pour obtenir le financement bancaire et le garantir par une assurance de prêt. Voici les conditions actuelles pour décrocher son crédit et une assurance emprunteur au meilleur prix.

Crédit immobilier pour primo-accédant

Devenir propriétaire pour la première fois est un projet de vie majeur qui nécessite une préparation rigoureuse et une bonne compréhension des différents aspects du crédit immobilier. Chaque élément, qu'il s'agisse des taux d'intérêts, du taux d'endettement, de la durée du crédit, de l'apport personnel ou du PTZ, joue un rôle crucial dans la réussite de votre projet immobilier.

Taux d’intérêts

Le taux d'intérêt est le coût que vous fait payer la banque pour vous accorder le financement. Il représente le pourcentage de la somme empruntée que vous devez payer annuellement en plus du capital.

Types de taux :

  • Taux fixe : Ce taux reste constant pendant toute la durée du prêt. Il est avantageux en période de taux bas.
  • Taux variable : Ce taux peut varier selon l'évolution des indices financiers. Il peut être intéressant en période de taux élevés, mais comporte des risques de hausse. Il est capé à +/- 1% ou 2%, ce qui signifie qu’il ne peut évoluer à la hausse ou à la baisse au-delà de ces seuils.

Facteurs influençant les taux :

  • Le profil de l'emprunteur : Un bon profil (revenus stables, faible endettement) peut obtenir un taux plus bas.
  • La durée du prêt : Plus la durée est courte, plus le taux est généralement bas.
  • Les conditions économiques : Les taux d'intérêt sont influencés par les politiques monétaires et l'économie globale.

Actuellement, il est possible de s’endetter à un taux brut autour de 3,80% sur la durée de 20 ans.

Taux d’endettement

Le taux d'endettement ou taux d’effort est le rapport entre les charges financières de l’emprunteur (remboursements de crédits) et ses revenus mensuels.

  • Calcul :
  • Formule : (Charges financières mensuelles / Revenus mensuels) x 100
  • Exemple : Pour des charges de 1 000 € et des revenus de 3 000 €, le taux d'endettement est de 33 %.
  • Limites recommandées : le taux d'endettement maximum est réglementé et ne doit pas excéder 35% des revenus nets de l’emprunteur, assurance emprunteur comprise. Cependant, ce seuil peut varier selon la situation financière de l'emprunteur, sans toutefois outrepasser ce plafond.
  • Importance : Un taux d'endettement bas augmente votre capacité d'emprunt et améliore votre solvabilité.

Durée du crédit

La durée de remboursement a un impact sur le coût total :

  • Durée courte : moins d'intérêts à payer, mais des mensualités plus élevées.
  • Durée longue : mensualités plus faibles, mais coût total du crédit plus élevé en raison des intérêts cumulés.

Les crédits immobiliers s'étalent généralement de 15 à 25 ans. Pour rappel, comme le taux d’endettement, la durée maximale d’emprunt est réglementée par le Haut Conseil de Stabilité Financière : elle ne doit pas dépasser 25 ans, mais peut aller jusqu’à 27 ans en cas d’achat dans le neuf (VEFA) ou dans l’ancien avec travaux de rénovation d’un montant au moins égal à 10% de l’opération.

Apport personnel

Contrairement au taux d’endettement et à la durée de remboursement, l’apport personnel n’est pas réglementé. Actuellement, les banques exigent entre 20% et 30% de mise de fonds, ce qui est souvent difficile à réunir pour les primo-accédants qui débutent dans la vie active. 

Vous pouvez booster votre apport personnel grâce à la famille via un don familial de parent ou grand-parent à enfant ou petit-enfant. Prenez les conseils d'un notaire pour respecter la réglementation en la matière et éviter d'éventuels conflits familiaux avec les autres ayants droit.

Prêt à Taux Zéro (PTZ)

Le PTZ est un prêt aidé par l'État destiné aux primo-accédants pour les aider à financer l'achat de leur résidence principale. Voici les caractéristiques principales du PTZ : 

Conditions d'éligibilité :

  • Résidence principale : Le bien doit être destiné à devenir la résidence principale de l'emprunteur. Ce dernier doit avoir le statut de primo-accédant, c’est-à-dire qu’il n’a pas été propriétaire de sa résidence principale au cours de deux années précédentes. 
  • Plafonds de ressources : Le PTZ est soumis à des plafonds de revenus, variables selon la zone géographique et la composition du foyer.

Avantages :

  • Sans intérêt : Aucun intérêt n'est à rembourser, ce qui allège le coût total du financement.
  • Complémentarité : Le PTZ doit toujours compléter un crédit immobilier classique et peut se cumuler avec d’autres prêts aidés (prêt Action Logement) ou aides financières de l’État et des collectivités locales.

Modalités de remboursement : Le remboursement du PTZ commence après une période de différé, qui peut varier de 5 à 15 ans selon les revenus de l'emprunteur.

Le PTZ a subi des changements en avril 2024 : les plafonds de ressources ont été rehaussés, une quatrième tranche de revenus a été créée, et la quotité de financement peut aller jusqu’à 50% du montant de l’opération. L'élargissement du PTZ à près de 700 communes en juillet dernier rend désormais potentiellement éligibles au dispositif environ 30 millions de ménages.

Attention : le PTZ est recentré sur le logement neuf en habitat collectif. La maison individuelle ne peut plus être financée par le PTZ. L’achat dans l’ancien est possible mais cantonné aux zones B2 et C et conditionné à une enveloppe de travaux énergétiques. 

Assurance emprunteur pour primo-accédant

L’assurance est une composante essentielle du crédit immobilier. Elle offre une sécurité financière en cas d’imprévus qui pourraient vous empêcher de rembourser votre prêt. Elle est systématiquement exigée par la banque pour pallier les défauts de paiement en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité de travail, voire de perte d’emploi.

Les garanties de l’assurance de prêt immobilier sont définies par la banque en fonction de votre profil. Les garanties décès et PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) forment la protection de base de tout contrat. S’ajoutent les garanties facultatives (incapacité/invalidité) qui viennent renforcer la couverture.

Dans le cadre de l’achat de la résidence principale, la banque impose la souscription à la garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail) : elle couvre les arrêts de travail pour maladie ou accident pour une durée maximale de 1095 jours après expiration du délai de franchise.

Vous pouvez compléter la couverture par les garanties invalidité permanente partielle et totale. 

Libre choix de l’assurance de prêt

L’assurance emprunteur peut représenter jusqu’à 40% du coût de votre crédit immobilier. En optant pour une formule déléguée, vous pouvez faire des économies de plusieurs centaines voire milliers d’euros sur votre dette globale.

Grâce à la loi Lagarde, la banque ne peut vous imposer son contrat de groupe mutualisé qui coûte entre deux et quatre fois plus cher qu’une offre alternative concurrente, librement choisie via un comparateur d’assurance de prêt immobilier.

Changer de contrat emprunteur pour économiser

Rares sont les emprunteurs à avoir pu faire valoir leur libre choix du contrat lors de la souscription initiale. La loi Lemoine donne à tous une deuxième chance de payer son assurance au juste prix tout en optimisant sa protection.

Quel que soit votre profil d’emprunteur, vous avez le droit de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, sans devoir respecter une date d’échéance. Vous pouvez engager la démarche dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt.

Les primo-accédants, qui sont souvent de jeunes actifs en bonne santé, sont pénalisés financièrement par les assurances bancaires mutualisées. Ils paient pour les "mauvais risques" (seniors, emprunteurs avec un passif de santé ou une profession à risques). Les offres déléguées sont nettement plus compétitives, également plus accessibles dans le cadre d’une substitution, car le crédit a déjà été accordé. La banque est obligée de rappeler chaque année à ses clients emprunteurs qu’ils ont le droit de résilier l’assurance en cours pour en changer, à garanties au moins équivalentes.

Que ce soit pour le crédit immobilier ou l’assurance emprunteur, l’accompagnement d’un courtier permet d’accéder à des offres plus avantageuses.

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Assurance emprunteur : 7 stratégies pour économiser sur votre crédit immobilier en 2025

L'assurance emprunteur est un élément clé de tout crédit immobilier. Souvent négligée, elle peut représenter jusqu'à 30 % du coût total du prêt. Grâce aux récentes évolutions législatives, les emprunteurs ont désormais plus de flexibilité pour choisir ou changer leur assurance. Voici 7 conseils pour optimiser votre assurance emprunteur en 2025.​ 1. Optez pour la délégation d'assurance La délégation d'assurance de prêt consiste à choisir un contrat d'assurance externe à celui proposé par la banque prêteuse. Grâce à la loi Lagarde de 2010, cette pratique est autorisée, à condition que le nouveau contrat offre des garanties équivalentes. En comparant les offres, vous pouvez souvent trouver des tarifs plus avantageux et des garanties mieux adaptées à votre profil.​ 2. Profitez de la liberté offerte par la loi Lemoine La délégation d’assurance peut être difficile à mettre en œuvre lors de la demande de crédit. Les banques font tout pour dissuader l’emprunteur de souscrire un contrat externe, en avançant parfois des arguments fallacieux. Vous pouvez facilement vous rattraper dans un deuxième temps. Depuis l'entrée en vigueur de la loi Lemoine en 2022, les emprunteurs peuvent résilier leur assurance à tout moment, sans frais ni justification. Cette mesure favorise la concurrence et permet de réaliser des économies significatives en comparant les offres du marché.  Utilisez cette opportunité pour trouver une assurance mieux adaptée à vos besoins et à votre budget. Vous pouvez le faire dès le lendemain de la signature de l’offre de crédit. Plus tôt vous engagez la démarche, plus importantes seront les économies, puisque le coût de l’assurance de prêt immobilier est calculé sur le capital restant dû. 3. Comparez les contrats individuels et collectifs Les banques proposent généralement des contrats d'assurance groupe, mutualisant les risques entre tous les emprunteurs. Cependant, ces contrats ne tiennent pas toujours compte des spécificités individuelles.  Les contrats individuels, proposés par des assureurs externes, peuvent offrir des tarifs plus compétitifs et des garanties personnalisées. Il est donc judicieux de comparer ces deux types de contrats pour choisir celui qui vous convient le mieux. Mettez les offres en concurrence grâce à un comparateur d’assurance emprunteur : vous avez accès aux contrats alternatifs les plus compétitifs du marché, en adéquation avec vos besoins et dans le respect de l’équivalence de garanties avec l’assurance bancaire. 4. Analysez attentivement les garanties et exclusions Avant de souscrire un contrat d’assurance emprunteur, il est essentiel de bien comprendre les garanties proposées et les exclusions éventuelles. Les garanties de base incluent généralement le décès et la perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA).  Des garanties complémentaires, telles que l'incapacité temporaire de travail (ITT) ou l'invalidité permanente partielle (IPP) ou totale (IPT), peuvent être ajoutées en fonction de votre situation. Assurez-vous également de vérifier les exclusions, comme les sports dangereux, les métiers à risques ou certaines pathologies, qui pourraient limiter votre couverture.​ 5. Tenez compte de votre profil et de votre situation Le coût de l'assurance emprunteur dépend de plusieurs facteurs, notamment l'âge, l'état de santé, la profession et les habitudes de vie. Par exemple, un non-fumeur en bonne santé paiera généralement moins qu'un emprunteur fumeur présentant des problèmes de santé. Certaines professions à risque peuvent également entraîner des surprimes. Il est donc important de choisir un contrat adapté à votre profil pour éviter de payer des garanties inutiles.​ Les assureurs alternatifs sont mieux placés que les bancassureurs pour couvrir les risques accrus en matière de santé, de profession ou de pratiques sportives. Les contrats proposés présentent très souvent des options de rachat d’exclusion de ces risques, ce qui vous permet d’être protégé en cas de survenance d’un sinistre exclu dans les conditions générales. 6. Utilisez des comparateurs en ligne Les comparateurs d'assurance en ligne sont des outils précieux pour évaluer rapidement les différentes offres du marché. En renseignant quelques informations sur votre profil et votre projet immobilier, vous pouvez obtenir des devis personnalisés et comparer les tarifs, les garanties et les conditions générales. Cela vous permettra de faire un choix éclairé et d'optimiser le coût de votre assurance emprunteur.​ N'hésitez pas à demander l’aide en expert. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de vous accompagner dans la sélection du contrat adapté à votre situation au meilleur prix. 7. Négociez avec votre banque Même si vous choisissez une assurance externe, il est possible de négocier avec votre banque pour obtenir de meilleures conditions de prêt. Présentez-lui les offres concurrentes que vous avez obtenues et mettez en avant les garanties équivalentes ou supérieures de votre contrat. Une bonne préparation et une argumentation solide peuvent vous aider à convaincre votre conseiller bancaire d'accepter votre choix d'assurance. En suivant ces conseils, vous pourrez optimiser votre assurance emprunteur, réaliser des économies et sécuriser votre crédit immobilier. N'oubliez pas que chaque situation est unique, et qu'il est important de bien analyser vos besoins et les offres disponibles pour faire le meilleur choix.  

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Mutuelle santé : 5 questions à se poser sur le tiers payant

Le tiers payant permet d’accéder aux soins sans avancer d’argent. Mais qui peut en bénéficier ? Est-ce automatique ? Quels soins sont concernés ? Et surtout, votre mutuelle est-elle tenue de l’appliquer ? Voici les 5 questions clés pour tout comprendre sur ce dispositif essentiel. Les mutuelles sont-elles obligées d’appliquer le tiers payant ? Depuis janvier 2022, les complémentaires santé sont tenues de proposer le tiers payant sur les soins relevant de la réforme 100 % Santé (optique, dentaire et audiologie). Cette obligation vise à faciliter l’accès aux soins sans reste à charge pour les assurés. En dehors de ce périmètre, les mutuelles ne sont pas légalement contraintes d'appliquer le tiers payant. Toutefois, dans les faits, la majorité des contrats le prévoient, au moins partiellement. Cela dépend des accords passés entre les professionnels de santé, les réseaux de soins partenaires et les complémentaires. Bon à savoir : certaines mutuelles limitent le tiers payant à certains professionnels de santé ou à certains actes (ex. : consultations généralistes, pharmacie), alors que d’autres l’étendent largement. Astuce : vérifiez si votre mutuelle est partenaire d’un réseau de soins, car cela favorise l’application automatique du tiers payant chez les professionnels affiliés. Choisir une mutuelle avec tiers payant vous garantit une couverture santé sans avance de frais de manière totale ou partielle (voir plus bas).  Sur quoi s’applique le tiers payant en santé ? Les principes du tiers payant peuvent s’appliquer sur tout acte pris en charge par l’Assurance maladie : consultations, médicaments, analyses, radiologie, hospitalisation… mais avec des variations selon le professionnel ou le type de soin. En pratique, il est quasiment généralisé : en pharmacie  dans les laboratoires d’analyses  dans les centres de santé  dans les hôpitaux publics  chez de nombreux médecins libéraux, notamment généralistes et spécialistes. En revanche, certains secteurs restent à la traîne : dentistes libéraux (hors centres dentaires), kinés, infirmiers, radiologues appliquent le tiers payant de manière plus sélective. Certains soins ne sont jamais concernés, notamment : la médecine douce (ostéopathie, acupuncture, sophrologie…)  la chirurgie esthétique, non remboursée  les médicaments non substituables, sauf si mention du médecin. Est-ce que le tiers payant est automatique ? Non, le tiers payant n’est pas automatique pour tous. Mais dans certains cas, les professionnels de santé ont l’obligation de l’appliquer. Il s’agit notamment de : Bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S)  Personnes couvertes par l’Aide médicale d’État (AME)  Patients en Affection de Longue Durée (ALD)  Femmes enceintes à partir du 6e mois jusqu’à 12 jours après l’accouchement Femmes ayant recours à une IVG  Jeunes femmes de moins de 26 ans dans le cadre de la contraception (actes et contraceptifs) Personnes victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle  Victimes d’un attentat  Personnes bénéficiant de programmes de prévention (M’T Dents, dépistages organisés, etc.). Dans ces cas précis, le tiers payant s’applique de droit, sans que le patient ait besoin d’en faire la demande. Pour les autres assurés, le tiers payant peut être accordé sur présentation des justificatifs (carte Vitale, attestation de mutuelle), mais reste facultatif et dépend de la politique du professionnel de santé. Comment fonctionne le tiers payant ? Le fonctionnement du tiers payant repose sur la présentation de 2 éléments : La carte Vitale, mise à jour  La carte de tiers payant délivrée par la mutuelle santé. Ces documents permettent au professionnel de santé de transmettre directement les informations aux caisses et complémentaires pour un remboursement sans avance de frais. À noter : pour les situations particulières (ALD, grossesse, C2S, etc.), il est essentiel de mettre à jour sa carte Vitale régulièrement, notamment dans les bornes en pharmacie ou en caisse primaire. Pour les patients dans l’incapacité de se déplacer, l’Assurance maladie peut être contactée par courrier ou téléphone pour mettre à jour les droits ou les cartes. En cas de tiers payant accepté, le professionnel de santé est payé directement par l’Assurance maladie et/ou la mutuelle, évitant ainsi une avance pour le patient. Le tiers payant est-il total ou partiel ? Il existe 2 formes de tiers payant : 1. Le tiers payant partiel Il concerne uniquement la part prise en charge par l’Assurance maladie (ex. : 70 % pour une consultation classique). Le patient doit régler le reste à charge, soit : la participation forfaitaire de 2 € par consultation les dépassements d’honoraires éventuels  la part complémentaire, remboursable ensuite par la mutuelle. Exemple : Une consultation à 50 € chez un spécialiste en secteur 2 : L’Assurance maladie rembourse 19 € (70 % de 30 € - participation forfaitaire de 2 €) ; Le patient paie 29 € au médecin, dont une partie sera remboursée par la complémentaire. 2. Le tiers payant total Dans ce cas, le patient ne paie rien sur le moment. L’Assurance maladie prend en charge sa part, et la mutuelle couvre le reste immédiatement. Cela suppose que : Le professionnel accepte le tiers payant intégral. La mutuelle couvre bien les frais restants. Aucun dépassement d’honoraires n’est à la charge de l’assuré (ou est remboursé selon le contrat). Attention : certains frais peuvent malgré tout être déduits ultérieurement par l’Assurance maladie (franchise médicale, participation forfaitaire). Le tiers payant total est le plus avantageux pour les patients, mais il dépend de plusieurs conditions : le contrat de mutuelle, les accords de tiers payant, et l’acceptation du professionnel. Ce qu’il faut retenir sur le tiers payant Le tiers payant est un levier essentiel d’accès aux soins. Il permet d’éviter une avance de frais, mais son application varie selon les actes, les professionnels, et le contrat de mutuelle. Grâce aux obligations sur le 100 % santé et à l’automatisation pour certains publics, le dispositif gagne en accessibilité. Cependant, pour en bénéficier pleinement, il est crucial de : Vérifier les garanties de sa mutuelle  Mettre à jour régulièrement sa carte Vitale  Identifier les professionnels acceptant le tiers payant total. Conseil d’expert : avant chaque consultation, pensez à demander si le professionnel pratique le tiers payant (et sous quelle forme), pour éviter toute mauvaise surprise.

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Assurance emprunteur : contrat bancaire ou individuel, quel est le moins cher en 2025 ?

En 2025, face à un marché immobilier qui se redresse peu à peu et une réglementation favorable à la concurrence, les emprunteurs se posent la question légitime : vaut-il mieux choisir le contrat d’assurance de prêt proposé par la banque ou opter pour un contrat individuel auprès d’un assureur alternatif ? Tour d’horizon du marché, des tarifs et des arbitrages clés pour faire le bon choix. Un marché immobilier en crise mais en voie de stabilisation Depuis 2021, le marché immobilier a connu une baisse drastique de ses volumes de transactions, passant de 1,2 million de ventes à environ 780 000 en 2024. Cette chute, liée à la hausse des taux d’intérêts, a mécaniquement réduit les opportunités commerciales pour l’assurance emprunteur. Mais les signaux d’un redémarrage se précisent : plusieurs assureurs constatent un regain d’activité depuis fin 2024, augurant une reprise progressive en 2025. Cette dynamique nouvelle offre un contexte favorable à une concurrence plus vive entre bancassureurs et assureurs alternatifs. Surtout que la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, permet désormais aux emprunteurs de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date anniversaire du contrat. Loi Lemoine : vers une démocratisation du changement d’assurance Après les lois Lagarde (2010), Hamon (2014) et l’amendement Bourquin (2018), la loi Lemoine représente une avancée majeure en matière de liberté de choix pour l’emprunteur. Elle autorise la résiliation du contrat d’assurance quand l’emprunteur le souhaite, et ce dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, ouvrant ainsi la voie à une véritable concurrence tarifaire. Mais en pratique, les effets de cette loi ont été quelque peu ralentis par le contexte économique. Les bancassureurs, en position de quasi monopole lors de la souscription du crédit (77 % de parts de marché), ne facilitent pas toujours la substitution. Allers-retours administratifs, délais rallongés, contre-offres de dernière minute… autant de freins, certains à la limite de la légalité, qui rendent le changement d’assurance plus complexe qu’il n’y paraît.  Et pour cause, les marges bancaires sur l’assurance de prêt peuvent aller jusqu’à 70%, une manne à laquelle les établissements de crédit ne comptent pas renoncer.  Contrat groupe ou contrat individuel : 2 approches bien distinctes Les banques proposent généralement des contrats groupes, standardisés, avec des garanties mutualisées. Ces formules sont simples à souscrire et directement intégrées au crédit immobilier. En face, les contrats individuels des assureurs alternatifs offrent une tarification personnalisée, souvent plus compétitive, notamment pour les profils jeunes, non-fumeurs ou présentant peu de risques de santé. Quelle part de marché pour les assureurs alternatifs ? Selon les derniers chiffres, les assureurs hors bancassurance détiennent désormais près de 23 % du marché à la souscription. Et leur part ne cesse de croître grâce à la montée en puissance des résiliations post-crédit. Entre 2022 et 2024, le taux de résiliation a d’ailleurs doublé. Le modèle d’acquisition a changé : aujourd’hui, 70 % des contrats individuels sont souscrits après la signature du prêt immobilier. La progression des assureurs alternatifs reste très lente et plus que modérée : leurs parts de marché sont passées de 15,6% en 2021 à 16,1% en 2023, les bancassureurs détenant près de 84% des contrats d’assurance de prêt en stock.  Combien peut-on économiser en changeant d’assurance emprunteur ? C’est la question centrale pour les emprunteurs en 2025 : les contrats individuels sont-ils vraiment plus avantageux financièrement ? D’après le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), le bilan est nuancé : Dans 32 % des cas, le contrat de la banque reste moins cher. Dans 36 % des cas, le contrat individuel permet de gagner jusqu’à 2 000 € sur toute la durée du prêt (soit environ 8,50 € d’économie mensuelle sur 20 ans). Dans les 32 % restants, l’écart dépasse les 2 000 €, avec même 2 % des cas où l’économie dépasse 7 000 €. À retenir : les économies potentielles varient fortement selon le profil de l’emprunteur, son âge, son état de santé, la durée restante du prêt et le capital assuré. Critères Contrat bancaire Contrat individuel (en délégation) Tarification Standardisée, peu personnalisée Personnalisée selon âge, profession, santé Coût moyen Souvent plus élevé sur toute la durée du prêt Plus de 7 000€ d’économies potentielles Souscription Automatique avec le prêt immobilier Démarche séparée, souvent avec un courtier Souplesse des garanties Limitée, garanties uniformisées Plus de choix, ajustements possibles, rachat d’exclusion de garantie Accès au changement Résiliation à tout moment grâce à la loi Lemoine, mais manœuvres dilatoires des banques Résiliation à tout moment grâce à la loi Lemoine Profil idéal Emprunteur avec risque aggravé ou prêt court Jeunes, non-fumeurs, bons profils de santé Parts de marché à la souscription du prêt (2024) 77% 23% (en hausse) Une guerre tarifaire toujours plus intense La bataille se joue essentiellement sur le prix. Depuis une dizaine d’années, les assureurs alternatifs ont ajusté leurs grilles tarifaires à plusieurs reprises pour séduire les emprunteurs. Swiss Life, Cardif, Groupama, Alptis ou encore April ont ainsi multiplié les offres et segmenté leur clientèle pour proposer des couvertures adaptées à tous les profils, des jeunes actifs aux professions libérales. Les bancassureurs ont dû réagir : entre 2019 et 2023, leurs tarifs ont baissé de 15 % à 23 % en moyenne. Cette stratégie vise à limiter l’évasion de leurs clients vers la concurrence. L’importance de bien maîtriser la substitution Changer de contrat d’assurance emprunteur reste une démarche encadrée. Pour réussir sa substitution, il faut respecter plusieurs étapes :  envoi d’un nouveau contrat qui présente une équivalence de garanties avec celui de la banque acceptation par cette dernière dans les 10 jours ouvrés mise en place du nouveau contrat et rédaction de l’avenant résiliation de l’ancien.  Cette complexité a incité de nombreux courtiers à investir massivement dans des outils de gestion et des plateformes d’accompagnement. Certains, comme le courtier Magnolia.fr qui propose une palette de 29 contrats, ont même mis en place des services internes dédiés aux procédures de résiliation et de substitution. Objectif : fluidifier le parcours et lever les blocages. Assurabilité, mutualisation… les nouveaux enjeux du marché La baisse des tarifs pose aussi la question de la rentabilité. Avec l’accès à l’assurance emprunteur sans questionnaire médical pour les prêts inférieurs à 200 000 €, le risque de sinistres augmente. Pourtant, le ratio sinistres/primes reste raisonnable (autour de 50 %), bien inférieur à d’autres branches comme l’auto ou la santé. Pour que le modèle reste pérenne, assureurs et banques doivent affiner leur tarification et leur sélection des risques. Certains craignent une segmentation excessive, où seuls les meilleurs profils bénéficient des offres les plus avantageuses, remettant en cause la logique de mutualisation des risques en assurance emprunteur. Ce qu’il faut retenir Le contrat bancaire garde l’avantage de la simplicité et de l’intégration directe à l’offre de prêt. Il reste compétitif pour certains profils, notamment en cas de conditions négociées. En revanche, les contrats individuels se révèlent nettement plus économiques pour deux tiers des emprunteurs, surtout ceux qui prennent le temps de comparer les offres et d’optimiser leur couverture.