Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunteur en octobre 2025

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Vous avez un projet d’achat immobilier en ce mois d’octobre ? Les conditions d’emprunt évoluent peu et restent compétitives, alors que l’instabilité politique en France pourrait perturber le marché. Au-delà des taux d’intérêts, il faut mettre l’accent sur l’assurance emprunteur, deuxième source de dépenses d’un crédit à l’habitat. Octobre marque aussi l’application d’une nouvelle grille des taux d’usure. Voici tout ce qu'il faut savoir pour obtenir votre prêt immobilier en octobre 2025.

Un contexte économique incertain mais des taux toujours attractifs

Les barèmes transmis par les banques aux courtiers révèlent une tendance rassurante pour les emprunteurs : les taux de crédit immobilier restent relativement stables malgré les perturbations économiques et politiques récentes. Cette bonne nouvelle tombe à point nommé pour les ménages qui envisagent d’acheter leur résidence principale ou de concrétiser un projet immobilier dans les semaines à venir.

Alors que certains signaux auraient pu annoncer une hausse plus marquée, les chiffres montrent que les conditions d’emprunt restent compétitives. Pour de nombreux acquéreurs, cela signifie qu’il est encore temps de sécuriser un financement immobilier à des conditions intéressantes avant une éventuelle remontée dans les prochains mois.

Les taux immobiliers moyens en ce début octobre

D’après les chiffres communiqués par plusieurs grands réseaux de courtage, les taux moyens proposés par les banques se situent dans une fourchette relativement serrée :

  • Sur 15 ans : entre 3,06 % et 3,16 %
  • Sur 20 ans : entre 3,17 % et 3,28 %
  • Sur 25 ans : entre 3,32 % et 3,38 %

Ces chiffres reflètent des barèmes bancaires nationaux et n’intègrent pas le coût de l’assurance emprunteur, qui peut représenter une part significative du financement, en moyenne un tiers du coût final exprimé par l’indicateur officiel, le TAEG (Taux Annuel Effectif Global).

En pratique, les meilleurs profils (apport personnel conséquent, revenus stables, faible taux d’endettement) peuvent encore négocier des conditions plus favorables, parfois proches de 2,90 % sur 20 ans, en optimisant notamment leur contrat d’assurance

Des turbulences politiques et économiques qui auraient pu faire grimper les taux

Le mois de septembre a été riche en événements susceptibles de perturber le marché. La démission du gouvernement Bayrou a introduit un climat d’incertitude politique, tandis que l’agence Fitch a dégradé la note de la dette française, envoyant un signal négatif aux investisseurs.

Dans le même temps, la Banque centrale européenne (BCE) a choisi de maintenir ses principaux taux directeurs, une décision qui a permis de tempérer les effets potentiels sur le marché du prêt immobilier

Malgré ces turbulences, la hausse observée reste limitée. Selon le courtier Cafpi, si les taux connaissent une légère progression, celle-ci ne suffit pas à inverser la tendance globale du marché.

D’autres courtiers observent une petite fluctuation haussière sur la plupart des profils emprunteurs et sur toutes les durées de crédit. Autrement dit, pas de panique pour le crédit immobilier malgré la dégradation de la note de la France.

Pourquoi octobre reste un mois favorable pour emprunter ?

Plusieurs signaux incitent les ménages à bloquer rapidement leur taux immobilier :

  • Les banques veulent maintenir le dynamisme du marché en soutenant l’accès au crédit.
  • Les fluctuations des 3 derniers mois restent limitées, confirmant une relative stabilité.
  • Les courtiers anticipent une possible remontée progressive si l’inflation repart ou si les tensions économiques se renforcent.

Les semaines à venir seront déterminantes pour préserver ces conditions avantageuses. 

Pour les acheteurs, c’est donc le bon moment pour déposer une demande de prêt immobilier et verrouiller un taux avant que la tendance ne s’inverse.

Taux d’usure au T4 2025 : une légère détente, sauf sur les prêts longs

Le taux d’usure, plafond légal au-delà duquel les banques ne peuvent pas prêter, évolue une nouvelle fois au 4ᵉ trimestre 2025. Après plusieurs trimestres de tension, on observe une légère baisse des plafonds sur la majorité des durées de crédit, à l’exception notable des financements longs (20 ans et plus) :

Type de prêt

Taux d’usure au T3 2025

Taux d’usure au T4 2025

Prêts à taux fixe < 10 ans

4,32 %

4,23 %

Prêts à taux fixe 10 à moins de 20 ans

5,03 %

4,71 %

Prêts à taux fixe ≥ 20 ans

5,08 %

5,09 %

Prêts à taux variable

5,37 %

5,25 %

Prêts relais

6,31 %

6,21 %

Contrairement aux autres catégories, les prêts immobiliers longue durée progressent légèrement (+0,01 pt). Cette hausse, bien que minime, traduit la prudence des banques :

  • Hausse de l’OAT 10 ans (de 3,20 % début 2025 à 3,60 % fin septembre), référence majeure pour le financement long.
  • Risque accru sur les durées longues, représentant près de 69 % de la production de crédit immobilier.
  • Prudence accrue des établissements, qui cherchent à se protéger face à un climat politique et économique instable.

Important : le taux d’usure est l’expression du TAEG maximum autorisé ; il inclut donc tous les frais liés à l’obtention du crédit (intérêts, frais de dossier, garantie, assurance, etc.).

Le rôle clé de l’assurance emprunteur dans le coût total du crédit

Même si les taux nominaux restent intéressants, les emprunteurs doivent garder en tête que le coût global du crédit inclut l’assurance emprunteur, entre autres frais annexes. Cette dernière peut représenter plusieurs dizaines de milliers d’euros sur toute la durée d’un prêt.

En vigueur depuis 2022, la loi Lemoine permet désormais de changer d’assurance emprunteur à tout moment. Celui vous offre une réelle opportunité pour réduire la facture globale de votre crédit immobilier, si vous n’avez pu faire valoir votre droit au libre choix lors de la demande de financement. Les profils solides peuvent ainsi combiner un taux bancaire compétitif et une assurance négociée au meilleur prix.

Vous pouvez engager la démarche de substitution dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Plus tôt vous changez d’assurance de prêt, plus conséquentes seront les économies, étant donné que le coût de l’assurance emprunteur est calculé sur le capital restant dû.

Les stratégies des banques pour séduire les emprunteurs

Les établissements bancaires continuent de se montrer offensifs. Leur objectif : attirer les meilleurs dossiers mais aussi capter une clientèle qui se projette dans des rénovations énergétiques.

En effet, plusieurs banques proposent des bonifications de taux ou des conditions préférentielles selon le diagnostic de performance énergétique (DPE) du logement financé. Plus le bien est énergétiquement performant, plus l’emprunteur peut bénéficier de conditions avantageuses.

Cette tendance s’inscrit dans le prolongement des politiques publiques incitant à la rénovation énergétique. Même si la réforme de MaPrimeRénov’ a resserré l’accès aux aides, les banques cherchent à maintenir leur attractivité en compensant partiellement cette perte de soutien.

Quelles perspectives pour la fin de l’année 2025 ?

Si octobre s’ouvre sur une note positive, les experts restent prudents. Plusieurs facteurs pourraient influencer l’évolution des taux de crédit immobilier dans les mois à venir :

  • L’évolution des taux directeurs de la BCE
  • La confiance des marchés financiers dans la dette française
  • La reprise éventuelle de l’inflation
  • La volonté des banques de soutenir l’activité immobilière face à un marché du logement en ralentissement.

Pour les emprunteurs, la conclusion est claire : mieux vaut anticiper et sécuriser son financement dès maintenant. Attendre pourrait conduire à devoir emprunter à un coût plus élevé.

Comment obtenir le meilleur taux en octobre 2025 ?

Pour maximiser ses chances, un emprunteur doit :

  1. Soigner son profil : un apport supérieur à 20 %, un emploi stable et une gestion saine de ses finances facilitent la négociation.
  2. Comparer les banques : chaque établissement a sa politique commerciale et peut proposer des taux très différents selon le projet.
  3. Passer par un courtier : ces intermédiaires disposent d’une vision globale des barèmes et peuvent orienter vers les meilleurs taux.
  4. Négocier l’assurance emprunteur : en choisissant une délégation d’assurance, il est possible d’économiser jusqu’à plusieurs milliers d’euros.
  5. Profiter des offres liées au DPE : un projet de rénovation énergétique ou l’achat d’un bien performant peut être valorisé par les banques.

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Cures thermales déremboursées en 2026 : votre mutuelle peut-elle réduire le reste à charge ?

C’est une annonce qui secoue le secteur du thermalisme et les patients habitués à ces séjours de soins. Dès 2026, le remboursement des cures thermales par la Sécurité sociale pourrait être drastiquement réduit. Le taux actuel de 65 % passerait à 15 % seulement, selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2026). Ce n’est pas tout : les patients en ALD seront aussi pénalisés avec un taux réduit de prise en charge. Les mutuelles sont mises à contribution : sans elles, le reste à charge des personnes en cure thermale va exploser. Une réforme budgétaire pour contenir les dépenses sociales Inscrite dans le projet de loi de finances de la Sécurité Sociale pour 2026 (PLFSS 2026), la réforme vise à rééquilibrer les comptes de la Sécu en limitant certaines dépenses jugées secondaires. Les cures thermales, pourtant encadrées médicalement, ne concernent qu’une minorité de patients, tout en représentant un coût élevé pour la collectivité. Autre changement majeur : la suppression du remboursement intégral pour les patients en affection de longue durée (ALD). Leur taux de remboursement passerait de 100 % à 65 %.Ces ajustements budgétaires font partie d’un plan plus large destiné à réduire le déficit de l’Assurance maladie sans augmenter les prélèvements obligatoires. En abaissant le taux de prise en charge des cures thermales, la Sécu économiserait 200 millions d’euros. Le remboursement des cures thermales en 2025 Aujourd’hui, la prise en charge des cures thermales par l’Assurance maladie est particulièrement avantageuse. Elle couvre : 65 % du forfait thermal (les soins prodigués sur place) 70 % du forfait de surveillance médicale et des actes complémentaires 55 % des frais de transport, calculés sur la base d’un billet SNCF aller-retour en 2ᵉ classe, selon conditions de ressources  65 % des frais d’hébergement, plafonnés à 150,01 €, soit 97,50 € remboursés, sous conditions de ressources. Selon votre niveau de revenus (plafond à 14 664,38 € pour une personne seule en 2025), des indemnités journalières peuvent être versées en complément. Certaines situations donnent même droit à une prise en charge quasi intégrale : patients en ALD, maladies professionnelles, accidents du travail ou cures prescrites après une hospitalisation. La réforme du PLFSS 2026 viendrait bouleverser ce modèle : 15 % de remboursement seulement pour le forfait thermal et fin du 100 % ALD. Qui peut bénéficier d’une cure thermale ? Les cures thermales conventionnées ne sont pas des séjours de détente, mais de véritables soins médicaux encadrés. Elles doivent être prescrites par un médecin pour une pathologie reconnue par la Sécurité sociale et se dérouler dans un établissement thermal agréé (89 en France). Chaque cure dure 18 jours consécutifs et concerne 12 orientations thérapeutiques principales : rhumatologie, phlébologie, voies respiratoires, dermatologie, affections digestives, neurologie, maladies métaboliques (diabète, obésité), gynécologie, troubles psychosomatiques, affections bucco-linguales, infections urinaires et maladies cardio-artérielles. Les démarches administratives pour obtenir un remboursement Le formulaire Cerfa n°11139 doit être rempli et signé par le médecin prescripteur, puis accompagné d’une déclaration de ressources. Après validation, la CPAM envoie un accord de prise en charge (Cerfa n°11140), qui permet d’éviter d’avancer certains frais grâce au tiers payant. Le délai moyen de traitement est d’environ 15 jours ouvrés. Quel est le coût d’une cure thermale en 2025 ? En moyenne, une cure conventionnée de 18 jours coûte entre 1 100 € et 1 500 €, hors hébergement. Le forfait thermal représente la plus grande part du budget, auquel s’ajoutent la surveillance médicale et les frais de transport. Avec la réforme, le remboursement passerait de 975 € à 225 €, soit un reste à charge multiplié par 4,33. Ces nouvelles dispositions rendront l’intervention des mutuelles santé plus indispensable que jamais. Mutuelle santé : un allié pour réduire le reste à charge Les complémentaires santé peuvent atténuer l’impact de la réforme en prenant en charge une partie des frais thermaux. Voici quelques exemples de mutuelles qui remboursent bien les cures thermales : Mutuelle Remboursement des soins thermaux Forfait hébergement / transport Axa Jusqu’à 400 % de la base de remboursement Sécurité Sociale (BRSS) Jusqu’à 400 € / an SwissLife Jusqu’à 400 % de la BRSS Forfait annuel jusqu’à 330 € Alptis 100 % de la BRSS + 350 € / an pour frais annexes et honoraires médicaux Inclus dans les 350 € Macif 100 % de la BRSS + 300 € / an pour frais annexes et honoraires médicaux Inclus dans les 300 € Seules les mutuelles avec garanties haut de gamme proposent une prise en charge performante des cures thermales. Attention : Ne pas confondre cure thermale et thalassothérapie. La seconde utilise l’eau de mer et non l’eau d’une source reconnue pour ses qualités curatives. La thalasso est un acte hors nomenclature qui n’est ni remboursé par la Sécu ni par les mutuelles santé. Si vous êtes adepte des cures thermales, vérifiez votre contrat de mutuelle santé et changez-en si la prise en charge proposée risque d’être insuffisante après la réforme. Grâce à la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé, vous pouvez renoncer à votre contrat à tout moment et sans frais après une année de souscription. Un coup dur pour le thermalisme français Selon le Conseil national des établissements thermaux (CNETh), la mesure mettrait en péril tout un pan de l’économie locale. En 2024, plus de 470 000 Français ont effectué une cure, dont un quart en ALD. Le coût moyen d’une cure conventionnée s’élève à environ 680 € pour les soins, et près de 1 800 € avec le logement et le transport. Si le remboursement tombe à 15 %, le patient ne percevra plus que 130 € environ, contre près de 1 000 € actuellement. Le reste à charge exploserait, dissuadant une majorité de curistes. Le CNETh estime que le secteur pourrait perdre 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et jusqu’à 20 000 emplois sur les 4,8 milliards générés chaque année. Pour les villes thermales comme Dax, Cambo-les-Bains, Gréoux-les-Bains, Vichy, Barbotan-les-Thermes ou encore Bagnoles-de-l’Orne, les conséquences s’annoncent lourdes : baisse du tourisme médical, fermetures d’établissements, chute des réservations hôtelières et ralentissement du commerce local. Cures thermales : des bienfaits thérapeutiques toujours débattus Les partisans du thermalisme défendent l’utilité médicale des cures. Selon le CNETh, 22 études scientifiques démontrent des effets positifs sur certaines pathologies chroniques : arthrose, troubles métaboliques, stress, affections dermatologiques ou respiratoires. D’autres, plus sceptiques, relativisent ces conclusions. Certains scientifiques estiment que les bénéfices constatés proviennent souvent de l’activité physique, de la détente et des conseils d’hygiène de vie, plus que de la composition des eaux thermales elles-mêmes. Le débat est lancé : veut-on financer le bien-être ou concentrer les ressources sur les maladies graves ?

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Économies pour Noël 2025 : changez d’assurance emprunteur !

Alors que la fin de l’année approche, les dépenses liées à l’énergie, aux fêtes à venir et au coût de la vie continuent de peser sur le budget des ménages. Pourtant, un levier d’économies reste largement sous-exploité : l’assurance emprunteur. Bien souvent signée dans la précipitation au moment de l’achat immobilier, elle représente un poste de dépense conséquent. Grâce à la loi Lemoine, il est désormais possible de changer d’assurance à tout moment et de réaliser plusieurs milliers d’euros d’économies. Une opportunité à saisir avant les fêtes pour alléger durablement ses finances. Pourquoi l’assurance emprunteur alourdit le coût de votre crédit Lorsqu’un particulier souscrit un prêt immobilier, toute l’attention se concentre sur le taux d’intérêt et les conditions de financement. L’assurance emprunteur, elle, passe souvent au second plan. Pourtant, son poids dans le coût global du crédit est considérable. Contrats mutualisés des banques En 2025, comme les années précédentes, la majorité des emprunteurs ont signé sans comparer, acceptant l’offre « groupe » proposée par la banque. Ces contrats standardisés reposent sur le principe de mutualisation des risques, et couvrent tous les profils avec les mêmes garanties, qu’on soit jeune cadre en bonne santé ou salarié de 55 ans.  Jusqu’à 4 fois plus chers Le résultat est sans appel : des cotisations élevées, des garanties parfois surdimensionnées et une protection pas toujours adaptée à la réalité du souscripteur. En moyenne, les offres des bancassureurs sont entre 2 et 4 fois plus onéreuses que les contrats externes, à garanties équivalentes. Sur 20 ou 25 ans, cette négligence peut coûter cher. Quelques euros de différence sur la mensualité, répétés chaque mois pendant des années, représentent des milliers d’euros. À l’inverse, un changement d’assurance de prêt bien préparé peut considérablement réduire le coût total du crédit sans toucher aux conditions du prêt. La loi Lemoine : une liberté nouvelle pour les emprunteurs Entrée en vigueur en 2022, la loi Lemoine a transformé le marché de l’assurance de prêt. Finies les contraintes de résiliation à date anniversaire imposées par les dispositifs précédents (loi Hamon et amendement Bourquin) ou les démarches fastidieuses : vous pouvez désormais changer d’assurance emprunteur à tout moment, pendant toute la durée de votre crédit, sans avoir à respecter aucune contrainte calendaire. Cette réforme a pour objectif de renforcer la concurrence entre les assureurs et de redonner du pouvoir d’achat aux ménages.  Le principe est simple : le nouveau contrat doit offrir une équivalence de garanties avec celui exigé par la banque. Si cette condition est respectée, l’établissement prêteur ne peut ni s’y opposer sans justification écrite et exhaustive. Étapes pour changer d’assurance emprunteur En pratique, la démarche est rapide : Appuyez-vous sur la Fiche Standardisée d’Information (FSI) remise par votre banque lors de votre demande de prêt, afin de vérifier les garanties minimales exigées. Comparez les offres d’assurance de prêt auprès de plusieurs acteurs ou via un courtier. Souscrivez la nouvelle assurance et envoyez la demande de substitution accompagnée de l’attestation à votre banque. Celle-ci dispose de 10 jours ouvrés pour donner sa réponse et rédiger gratuitement l’avenant au contrat. Aucuns frais ne peuvent être facturés pour cette substitution, et votre prêt conserve exactement les mêmes conditions. Un gain de 5 000 à 15 000 € selon les profils C’est la question que tout emprunteur se pose : combien peut-on vraiment économiser en changeant d’assurance ? Les chiffres sont parlants. Selon plusieurs baromètres spécialisés, la substitution d’assurance de prêt permet d’économiser entre 5 000 et 15 000 € sur la durée restante du crédit. Tout dépend du montant du prêt, de la durée résiduelle et du profil de l’assuré (âge, profession, état de santé, fumeur ou non, pratique sportive). Plus le changement intervient tôt, plus le gain est significatif, le coût de l’assurance de prêt immobilier étant calculé sur le capital restant dû. Exemple concret : Crédit immobilier de 200 000 € souscrit par un couple de trentenaires sur 20 ans Assurance groupe bancaire : 0,34 % du capital initial avec quotité à 100% sur chaque tête, soit un coût total de 27 200 € Changement d’assurance un mois après l’offre de prêt : assurance déléguée à 0,07 % du capital restant dû sur chaque tête, soit un coût total de 5 600 € Résultat : 21 600 € d’économies sur la période restante !  Les pièges à éviter lors d’un changement d’assurance de prêt Si le changement d’assurance est plus simple que jamais, il convient néanmoins de rester vigilant. Le principal point d’attention concerne l’équivalence des garanties. Le contrat alternatif doit couvrir au minimum les mêmes risques que celui de la banque : décès (DC) et perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) étant la couverture socle, renforcée selon votre situation par les garanties Invalidité Permanente Totale (IPT) ou Partielle (IPP) et Incapacité Temporaire Totale de travail (ITT). Voici quelques conseils pour éviter les mauvaises surprises : Vérifiez la quotité assurée La somme des deux co-emprunteurs doit toujours représenter au minimum 100 % du capital emprunté. Vous pouvez jouer sur les quotités en renforçant la protection de l’emprunteur qui incarne davantage de risques que l’autre. Une quotité à 100 % sur chaque tête va doubler le coût de l’assurance. Surveillez les franchises  Les contrats délégués proposent généralement entre 15 et 180 jours de franchise sur la garantie ITT (incapacité Temporaire Totale de travail), qu’il est possible de choisir en fonction de votre profil. Une franchise de 180 jours au lieu de 90 peut réduire la prise en charge en cas d’arrêt de travail. Vérifiez si vous n’êtes pas couvert par ailleurs par un contrat de prévoyance au sein de votre entreprise. Une franchise élevée est alors suffisante et permet d’économiser sur l’assurance. Attention aux exclusions  Si vous pratiquez un sport à risque, comme le parapente, l’escalade ou la plongée sous-marine, ou que vous exercez un métier à danger élevé (pompier, gendarme, policier, militaire sur le terrain), vous n’êtes pas couvert en cas de sinistre car le risque est exclu des garanties du contrat groupe de la banque. Bon nombre de contrats délégués proposent le rachat d’exclusion moyennant une surprime, vous assurant une protection en toutes circonstances. Pour vous aider, le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) met à disposition une grille officielle des garanties, qui sert de référence pour valider l’équivalence. Comment bien choisir sa nouvelle assurance de prêt ? Avant de signer, il faut s’assurer que la nouvelle offre coche toutes les cases : Garanties minimales exigées par la banque respectées  Franchise courte (60 jours maximum)  Absence de délai de carence  Exclusions limitées et clairement indiquées  Cotisations calculées sur le capital restant dû  Quotités adaptées pour chaque co-emprunteur. Si vous manquez de temps, faire appel à un courtier en assurance emprunteur peut vous éviter des démarches fastidieuses et vous assurer d’obtenir la meilleure offre du marché. Les outils de simulation en ligne permettent également d’obtenir plusieurs devis en quelques minutes et de comparer objectivement les tarifs. Changer d’assurance de prêt : un levier simple pour faire rapidement des économies Face à la hausse continue des dépenses du quotidien, changer d’assurance emprunteur reste un moyen concret et accessible pour alléger ses charges mensuelles. Le cadre légal est aujourd’hui clair et protecteur, et les démarches sont rapides. En novembre, période où l’on prépare souvent les fêtes, cette démarche peut s’apparenter à un cadeau pour son budget : une économie annuelle de plusieurs centaines d’euros, sans effort, et un gain global de plusieurs milliers sur la durée du prêt. Et plus le changement intervient tôt, plus l’impact est fort. Un contrat révisé en 2025 peut permettre d’aborder 2026 avec des mensualités allégées, tout en conservant une couverture optimale. En cette fin d’année 2025, alors que les dépenses s’accumulent, revoir son assurance emprunteur est un geste financier stratégique. Grâce à la loi Lemoine, tout emprunteur peut désormais résilier librement son contrat, sans attendre et sans frais. Une comparaison bien menée, une vérification de l’équivalence des garanties et quelques démarches simples suffisent pour réduire le coût total de son crédit immobilier. De quoi financer quelques cadeaux supplémentaires sous le sapin… ou anticiper sereinement les projets de 2026.