Assurance prêt immobilier et VIH : ce qui change en 2022

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Le 1er décembre était célébrée la journée mondiale de lutte contre le sida. En France, environ 173 000 personnes sont séropositives et pour elles, malgré les progrès de la médecine, financer un projet immobilier reste un vrai parcours du combattant, car l’accès à l’assurance emprunteur est compliqué. Les récentes évolutions de la convention Aeras leur facilitent la démarche et la loi Lemoine de juin 2022 permet sous conditions de s’assurer sans questionnaire de santé. Explications. 

Crédit immobilier et VIH : s’assurer sans exclusion

En mars 2021, la convention Aeras (s’Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) a assoupli ses critères d’accès à l’assurance de prêt pour les personnes porteuses du VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). Grâce à la mobilisation des associations de lutte contre le sida depuis plusieurs années, le dispositif a approuvé une nouvelle grille de référence. La première en date de 2017 avait montré ses limites, se révélant peu efficace, car peu de séropositifs répondaient aux critères qu’elle exigeait. L’immense majorité des assurances de prêt immobilier ne proposaient alors que la garantie décès, excluant l’incapacité de travail et l’invalidité, ce qui réduisait drastiquement la protection.

La surévaluation du risque que ferait courir les porteurs de VIH aux assureurs rendait tout projet immobilier ou professionnel financé à crédit impossible, alors que l’espérance de vie de ces personnes rattrape désormais celle de la population générale.

Depuis mars 2021, la convention Aeras, dispositif inclusif en constante évolution au gré des progrès de la médecine, permet aux personnes porteuses du VIH, ainsi qu’à celles qui ont été touchées par une leucémie lymphoïde chronique sans prise de traitement, d’accéder plus facilement à l’assurance et au crédit sous certaines conditions.

Assurance emprunteur et VIH

La grille de référence de mars 2021 a apporté les modifications suivantes :

  • Le critère portant sur la consommation de drogues et autres substances illicites est abandonné.
  • Le critère exigeant l’absence d’un stade SIDA est remplacé par l’exigence d’une absence d’infection opportuniste en cours.
  • La condition d’un taux de lymphocytes CD4 supérieur au seuil de 350/mm3 est abandonnée.
  • Le patient doit démontrer le contrôle strict de la charge virale, indétectable, douze mois après le début du traitement ; le taux de CD4 doit être supérieur ou égal à 500 CD4/mm3 dans les 24 mois qui précèdent la souscription à l’assurance.
  • La durée maximale entre le début du traitement anti-VIH et la fin du contrat d’assurance passe de 27 à 35 ans, avec une couverture du crédit qui reste plafonnée à 25 ans.

Les conditions d’acceptation par l’assureur sont les suivantes :

  • L’accès à l’assurance est possible dans un délai de 2 ans à compter du diagnostic.
  • Les garanties décès et PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) sont assorties d’une surprime plafonnée à 100%.
  • La garantie invalidité spécifique (GIS) est assortie d’une surprime plafonnée à 100%.

Assurance emprunteur et leucémie lymphoïde chronique

Les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique doivent respecter certains critères d’éligibilité :

  • Avoir entre 25 et 70 ans
  • Être au stade A de la classification de Binet (degré d’atteinte de différentes aires de tissu lymphoïde)
  • Avoir un compte de lymphocytes en-dessous de 15 000 mm3
  • Avoir un statut IGVH muté (meilleur taux de survie à long terme).

Les garanties décès et PTIA, ainsi que la garantie invalidité spécifique (GIS) sont alors accordées pour une durée maximale de prêt de 15 ans, avec un taux de surprime plafonné à 100%.

VIH et nouvelle grille de référence 2022

Depuis le 1er octobre 2022, les critères cliniques d’accès à l’assurance emprunteur pour les porteurs du VIH, déjà allégés en mars 2021, ont été une nouvelle fois assouplis :

  • Le passage de l’infection VIH de la partie 2 à la partie 1 de la grille de référence se traduit par l’absence de surprime et d’exclusion de garantie.
  • Le critère du début de traitement après 2005 est supprimé.
  • La durée d’observation de réponses au traitement passe de deux à un an.
  • Les questions liées à l’usage du tabac et le dosage de la cotinine urinaire disparaissent du questionnaire santé d’assurance prêt immobilier.

Par ailleurs, le plafond d’emprunt pour bénéficier de la convention Aeras est rehaussé de 320 000€ à 420 000€ par détenteur d’un prêt immobilier.

Loi Lemoine et accès à l’assurance emprunteur sans questionnaire de santé

Depuis le 1er juin 2022, les personnes touchées par la maladie, peu importe la pathologie concernée, peuvent accéder à l’assurance de prêt immobilier sans avoir à remplir de questionnaire de santé. Adoptée en février dernier, la loi Lemoine interdit en effet aux assureurs de rechercher toute information relative à l’état de santé de l’emprunteur si les deux conditions suivantes sont respectées :

  1. La part assurée sur les contrats de crédits cumulés est inférieure à 200 000€ (400 000€ en cas d’emprunt à deux avec une quotité d’assurance de 50% sur chaque tête).
  2. L’échéance de remboursement intervient avant le 60ème anniversaire de l’assuré.

L’absence de questionnaire médical concerne uniquement les prêts immobiliers destinés à l’acquisition de biens à usage d’habitation ou à usage mixte habitation et professionnel.

Les personnes porteuses du VIH peuvent donc souscrire une assurance de prêt immobilier sans avoir à renseigner l’assureur sur leur état de santé, ce qui leur permet d’être couvertes sans surprime ni exclusion, quel que soit le stade de la maladie, puisque le risque de santé n’est pas connu de l’assureur.

La loi Lemoine permet également à tout emprunteur de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment. L’occasion est ainsi donnée aux personnes stigmatisées par la maladie de résilier leur coûteux contrat pour le remplacer par une offre moins chère à garanties équivalentes, et, si elles répondent aux critères d’éligibilité, de souscrire une assurance sans questionnaire de santé.

Quel que soit son profil, tout emprunteur peut profiter des avantages de la délégation d’assurance prêt immobilier et faire des économies grâce à la loi Lemoine 2022. En utilisant un comparateur d’assurance prêt immobilier, chacun peut mettre les offres en concurrence et sélectionner le contrat le plus compétitif adapté à sa situation.

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Immobilier neuf ou ancien : quel achat privilégier en 2025 ?

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TVA réduite En revanche, la TVA réduite à 5,5% est toujours accessible pour les opérations suivantes sous réserve de certaines conditions : Acquisition ou construction de la résidence principale située en zone ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) Engagement minimum de résidence de 10 ans Revenus inférieurs aux plafonds (revenus N-2, proches de ceux du PTZ, en fonction de la ville et du nombre de personnes constituant le foyer fiscal) PTZ élargi Reconduit et modifié en 2025, le prêt à taux zéro (PTZ) soutient l'accession à la propriété dans le neuf, particulièrement dans les zones tendues où la demande de logements reste forte. L’achat dans le neuf est toutefois accessible sur tout le territoire, quelle que soit la zone (A, Abis, B1, B2 et C), la maison individuelle étant désormais éligible. Ce financement sans intérêts, complémentaire d’un prêt immobilier classique, peut représenter jusqu'à 50% du montant total de l'acquisition. L'ancien rénové : le meilleur des 2 mondes L'immobilier ancien connaît un regain d'intérêt grâce aux dispositifs de rénovation énergétique. Le programme MaPrimeRénov', dont l'enveloppe a été augmentée en 2025, offre des subventions pouvant couvrir jusqu'à 90% du montant des travaux pour les rénovations d’ampleur. L'acquisition d'un bien ancien à rénover dans un quartier historique peut s'avérer être une stratégie gagnante grâce au dispositif loi Malraux. La valorisation de ces secteurs, couplée à l'amélioration des performances énergétiques du logement, génère une plus-value potentielle supérieure à celle d'un bien neuf standard. Ce schéma est réservé aux investisseurs à revenus élevés. Le dispositif Denormandie, cousin du défunt Pinel dans l'ancien, permet une défiscalisation attractive pour les investisseurs qui s'engagent à rénover un bien dans les centres urbains. Cette opportunité reste particulièrement intéressante dans les villes moyennes où les prix d'acquisition demeurent abordables. Performance énergétique : un critère désormais incontournable Logement aux normes : économie d’énergie Depuis l'entrée en vigueur des nouvelles réglementations thermiques, les logements neufs respectent par défaut les normes RE 2020, garantissant une consommation énergétique optimisée et un impact environnemental réduit. Cette performance énergétique se traduit par des économies substantielles sur les factures d'énergie, estimées entre 30% et 50% par rapport à un logement ancien non rénové. Attention au DPE L'interdiction progressive de location des "passoires thermiques" (classées G, F puis E) accélère la dépréciation des biens énergivores. En 2025, les logements classés G sont déjà exclus du marché locatif, tandis que les F suivront en 2028. Cette réalité réglementaire modifie profondément la valeur des biens anciens non rénovés. L'obtention d'un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) favorable devient un argument de vente majeur, influençant directement le prix et la liquidité du bien. Un logement classé A ou B se vend en moyenne 15% plus cher qu'un bien équivalent de classe énergétique inférieure. Le DPE est par ailleurs un critère pris en compte par les banques. Certaines accordent des taux préférentiels aux ménages acquéreurs d’un logement mal classé, qui s’engagent à réaliser des travaux de rénovation permettant de remonter dans l’échelle énergétique. D’autres établissements prêteurs refusent de financer des passoires thermiques. Sollicitez les services d’un courtier pour vous aider à identifier quelle banque privilégie tel ou tel type d’achat immobilier et des profils ciblés. Budget et financement : le nerf de la guerre immobilière L'écart de prix entre neuf et ancien s'est creusé dans certaines régions, avec un différentiel pouvant atteindre 20% à 30%. Ce surcoût du neuf doit être analysé au regard des économies réalisées sur les travaux de rénovation et l'entretien à court terme. Les frais de notaire réduits dans le neuf (2-3% contre 7-8% dans l'ancien) représentent une économie immédiate non négligeable. Sur un bien de 300 000 €, cette différence peut dépasser 15 000 €, somme qui peut être réinvestie dans l'aménagement ou conservée comme trésorerie. Les conditions de financement en 2025 se sont stabilisées après plusieurs années de fluctuations. En mai, les taux moyens autour de 3,25% pour les emprunts sur 20 ans (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) permettent de maintenir une capacité d'achat raisonnable, malgré un léger recul par rapport à la période historiquement basse de 2020-2021. Personnalisation et travaux : un facteur décisif pour de nombreux acquéreurs L'achat sur plan ou vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) offre la possibilité de personnaliser votre logement avant même sa construction. Cette adaptabilité aux besoins spécifiques constitue un avantage majeur pour ceux qui recherchent un bien aux dernières normes environnementales, correspondant exactement à leurs attentes sans s'engager dans des travaux complexes. L'ancien présente l'opportunité de transformer et d'adapter progressivement le logement selon vos goûts et votre budget. Cette évolution par étapes peut s'avérer financièrement plus accessible pour certains ménages, même si elle implique de vivre temporairement dans un environnement en travaux. La disponibilité des artisans qualifiés et les délais de rénovation constituent des paramètres à ne pas négliger. En 2025, le secteur du bâtiment fait encore face à une forte demande, entraînant des délais d'intervention allongés et une pression sur les prix des travaux. Garanties et sécurité : l'atout sérénité du neuf Les constructions neuves bénéficient de garanties solides (parfait achèvement, garantie biennale, garantie décennale) qui sécurisent votre investissement sur le long terme. Cette protection juridique constitue un argument de poids pour les acquéreurs recherchant la tranquillité d'esprit. L'ancien expose potentiellement à des vices cachés et des surprises en cours de rénovation, malgré les diagnostics obligatoires. Une étude approfondie du bâti et l'accompagnement par un professionnel expérimenté sont vivement recommandés avant tout engagement. Les normes de construction actuelles garantissent une meilleure isolation phonique dans le neuf, un critère de confort quotidien souvent sous-estimé mais qui impacte significativement la qualité de vie, particulièrement en milieu urbain dense. Conclusion : adapter son choix à sa situation personnelle Le choix entre immobilier neuf et ancien en 2025 dépend fondamentalement de votre situation personnelle, financière et de vos objectifs à moyen et long terme. L'investissement locatif privilégiera souvent le gain énergétique du neuf ou le potentiel de valorisation de l'ancien bien situé. La résidence principale, quant à elle, doit correspondre avant tout à vos besoins familiaux, professionnels et à votre mode de vie. Au-delà des aspects financiers, la projection de votre vie future dans le logement reste le critère le plus pertinent. Dans tous les cas, une étude comparative approfondie s'impose, idéalement accompagnée par des professionnels spécialisés dans chaque segment du marché. Cette démarche rigoureuse vous permettra d'identifier l'opportunité qui correspond le mieux à votre profil d'acquéreur ou d'investisseur dans le contexte immobilier spécifique de 2025. N'hésitez pas à consulter un conseiller immobilier pour analyser votre situation particulière et déterminer quelle option - neuf ou ancien - maximisera la réussite de votre projet immobilier cette année.  

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Assurance emprunteur : Cardif supprime les surprimes pour les anciens malades du cancer

BNP Paribas Cardif, acteur majeur de l’assurance emprunteur en France, renforce son engagement en faveur de l’inclusion des emprunteurs à risque de santé. L’assureur permet désormais aux personnes ayant surmonté certains cancers fréquents (prostate, testicules, sein) d’accéder à un contrat d’assurance emprunteur sans surprimes ni exclusions, dès la fin de leur protocole thérapeutique. Cette mesure inédite dépasse les exigences du droit à l’oubli actuellement en vigueur. Une mesure qui va au-delà des dispositions du droit à l’oubli en assurance emprunteur Selon la loi Lemoine de 2022, les anciens malades du cancer, tous types de cancer confondus, devaient patienter 5 ans après la fin de leur traitement pour bénéficier du droit à l’oubli, permettant de ne plus mentionner leur maladie lors de la souscription d’une assurance emprunteur. À noter que cette mesure s’applique aussi aux emprunteurs guéris d’une hépatite virale C. Avec ce nouveau dispositif, Cardif anticipe cette échéance et supprime les barrières tarifaires (surprimes) ou contractuelles (exclusions de garantie) pour les personnes en rémission d’un cancer de la prostate, des testicules ou du sein, dès la fin de leur traitement, à condition qu’aucune autre pathologie ne soit présente. Cette mesure, qui implique de déclarer son ancienne maladie dans le questionnaire de santé assurance de prêt, s’applique à tous les contrats d’assurance emprunteur BNP Paribas Cardif distribués en France, dans le cadre de prêts immobiliers à usage personnel ou professionnel, pour un montant maximal d’un million d’euros. Les 3 cancers parmi les plus fréquents en France En ciblant les cancers de la prostate, des testicules et du sein, BNP Paribas Cardif répond à une réalité épidémiologique majeure. Ces 3 pathologies cancéreuses figurent parmi les plus fréquentes dans l’Hexagone : Le cancer de la prostate est le plus courant chez les hommes, représentant 25 % des cancers masculins. En 2021, environ 550 000 patients ont été pris en charge selon l’Assurance Maladie. Le cancer des testicules, bien que plus rare, touche principalement les hommes jeunes : 85 % des cas concernent des patients âgés de 25 à 49 ans, d’après l’Institut national du cancer. Or, c’est souvent dans cette tranche d’âge qu’on réalise un premier projet immobilier. Le cancer du sein est la première cause de cancer chez les femmes, tant en fréquence qu’en mortalité. En 2023, plus de 61 000 nouveaux cas ont été recensés en France métropolitaine. Le taux de survie d’un cancer du sein sans envahissement ganglionnaire est de 95%. En permettant une souscription immédiate à l’assurance de prêt après la fin du traitement, sans discrimination tarifaire, BNP Paribas Cardif redonne de l’espoir à des milliers de personnes souhaitant concrétiser un projet immobilier après un parcours de soins difficile. Qui peut bénéficier de l'assurance de prêt Cardif sans surprime ? Pour être éligible à cette nouvelle disposition, les conditions suivantes doivent être réunies : Avoir été traité pour un cancer de la prostate, des testicules ou du sein Avoir terminé le protocole thérapeutique (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie…) Ne présenter aucune autre pathologie associée Souscrire un contrat d’assurance emprunteur BNP Paribas Cardif Emprunter jusqu’à 1 million d’euros, dans le cadre d’un projet immobilier personnel ou professionnel Le dispositif s’applique aussi bien pour les prêts à taux fixe que variable, et concerne toutes les durées d’emprunt. Il permet d'accéder à l'assurance de prêt sans attendre les 5 années de délai du droit à l’oubli. Le contrat d’assurance de prêt immobilier BNP Paribas Cardif est proposé par le courtier Magnolia.fr. Faites-vous accompagner par un expert de l’assurance emprunteur pour sélectionner la formule compétitive qui répond au mieux à votre situation médicale (et professionnelle). L’assurance emprunteur devient plus inclusive Cette initiative s’inscrit dans une politique d’élargissement progressif de l’accès à l’assurance emprunteur, que BNP Paribas Cardif développe depuis plusieurs années. En effet, le groupe avait déjà mis en place des mesures spécifiques pour les personnes atteintes de : Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Mici) VIH avec charge virale indétectable Asthme Maladie de Parkinson Diabète gestationnel Paraplégie et tétraplégie Ces efforts visent à réduire les inégalités d’accès au crédit immobilier pour les profils médicaux complexes, souvent exclus des offres standardisées ou lourdement pénalisés financièrement, malgré les dispositions de la convention Aeras (s’Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé). En supprimant les surprimes et les exclusions de garanties pour des personnes dont l’état de santé est stabilisé, l’assureur assume pleinement son rôle de facilitateur d’inclusion financière, en ligne avec les attentes actuelles des emprunteurs et les valeurs de responsabilité sociale. Important : l’accès à l’assurance de prêt peut se faire sans avoir à remplir le questionnaire de santé si vous empruntez jusqu’à 200 000€ avec un terme du crédit immobilier avant votre 60ème anniversaire. Quel que soit votre état de santé lors de la souscription, vous n’avez pas à déclarer si vous êtes atteint d’une maladie et que vous suivez un traitement. vous bénéficiez alors d'une assurance de prêt à des conditions tarifaires standards. Pourquoi cette mesure change la donne pour les emprunteurs anciens malades ? C’est trop souvent la double peine pour les personnes touchées par la maladie : avoir souffert d’une pathologie grave et être stigmatisées pour cette raison quand elles souhaitent concrétiser un projet immobilier.  Traditionnellement, les anciens malades du cancer font face à de nombreux obstacles lors de la souscription d’une assurance emprunteur, condition sine qua non pour obtenir un prêt immobilier : Surprime d’assurance de prêt souvent élevée, pouvant représenter plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit Exclusion de garanties des maladies préexistantes Refus d’assurance, bloquant l’accès au crédit En permettant une souscription sans conditions pénalisantes dès la fin du traitement, Cardif supprime ces freins, ce qui pourrait inciter d’autres assureurs à emboîter le pas. Quel impact pour le marché de l’assurance emprunteur en France ? Cette initiative de BNP Paribas Cardif pourrait représenter un tournant sur le marché de l’assurance de prêt : Meilleure compétitivité de ses offres auprès des emprunteurs ayant un historique médical Pression sur les autres assureurs pour proposer des garanties équivalentes Réduction du nombre de non-assurés ou de mal-assurés pour raisons de santé Dans un contexte de réglementation évolutive (réforme du droit à l’oubli, loi Lemoine), les assureurs doivent s’adapter aux nouvelles exigences sociales et éthiques. En prenant les devants, Cardif s’affirme comme un acteur innovant et responsable. Une opportunité concrète pour les emprunteurs anciens malades Cette mesure est particulièrement bienvenue à un moment où le pouvoir d’achat immobilier est mis à mal par la hausse des taux d’intérêt et des prix ces dernières années. Pour les anciens malades du cancer, elle représente : Une reconnaissance de leur parcours de soins Un accès au crédit immobilier plus équitable Une économie significative sur le coût de l’assurance de prêt Une meilleure prévisibilité budgétaire, sans surprime inattendue Elle permet également de réduire les délais de souscription, un enjeu clé sur des marchés immobiliers très concurrentiels.

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Assurances : comment économiser sur plus de 100 000 € de dépenses à vie ?

Les assurances occupent une place incontournable dans le budget des ménages français. Auto, habitation, santé, prêt immobilier, protection animale… Ces postes de dépenses pèsent lourd, mais leur coût réel sur l’ensemble d’une vie est rarement mis en lumière. Grâce à une étude exclusive menée par MoneyVox en collaboration avec un courtier référent, cette question a enfin une réponse chiffrée. Et le montant est édifiant : plus de 100 000 € de primes d’assurance cumulées en moyenne, et même bien davantage selon votre situation. Zoom sur les résultats révélateurs de cette étude et les enseignements à tirer pour mieux maîtriser vos frais d’assurance. Une étude inédite sur le coût total des assurances en France Afin d’obtenir une estimation réaliste, MoneyVox a modélisé 3 profils représentatifs de la population française. Chaque scénario tient compte des grandes étapes de la vie, du mode de logement, du type de véhicule, du statut familial et professionnel, et bien sûr, des assurances souscrites. Méthodologie : les calculs ont été effectués hors inflation et sur la base des tarifs constatés, en tenant compte d’éléments pouvant influencer les primes (âge, lieu de résidence, fumeur/non-fumeur, type de contrat…). Profil 1 : une femme citadine propriétaire – Plus de 120 000 € d’assurances Ce premier profil représente une femme active, vivant en ville jusqu’à 85 ans. Elle commence par louer un logement avant de devenir propriétaire, avec un crédit immobilier couvert par une assurance emprunteur pendant 20 ans. Elle possède un SUV, assure ses enfants et même son chat. Détail des dépenses : Assurance emprunteur : initialement souscrite auprès de sa banque, puis renégociée auprès d’un prestataire externe pour réduire le coût. Mutuelle santé : continue d’être souscrite après la retraite. Assurance auto : couvrant un SUV sur une longue période. Assurance habitation : en location puis en propriété. Assurance animaux : 20 années de protection pour son chat. Montant total estimé : 120 500 € sur toute une vie, sans inflation. Ce profil illustre bien l’impact des changements de vie (achat immobilier, maternité, propriété) sur la montée en charge des frais d’assurance. Profil 2 : un homme rural propriétaire avec un chien – Près de 114 000 € Le deuxième scénario met en scène un homme vivant à la campagne, propriétaire de sa maison, avec un chien assuré de sa naissance à son décès. Il conduit plusieurs véhicules au fil du temps, avec des contrats auto régulièrement renégociés. Répartition des coûts : Complémentaire santé : 41 700 €, soit plus du tiers du budget. Assurance auto : 35 800 €, un poste lourd même en zone rurale. Assurance habitation : 13 900 € pour couvrir son bien immobilier. Assurance emprunteur : nécessaire pour le crédit. Assurance chien : plusieurs milliers d’euros sur la vie de l’animal. Montant total estimé : 113 900 € entre 18 et 80 ans, hors inflation. À retenir : même hors des grandes villes, les frais d’assurance s’additionnent rapidement, notamment via la complémentaire santé et l’assurance automobile. Profil 3 : un homme citadin locataire et indépendant – 92 700 € Ce dernier profil incarne un homme urbain, locataire tout au long de sa vie, sans emprunt immobilier ni animaux. Indépendant, il assume seul ses frais de santé et utilise un utilitaire personnel couvert avec une assurance tous risques. Poids des principales assurances : Santé : 52 % du budget total, avec 48 200 € à sa charge. Auto : 37 700 €, bien qu’il ne change pas souvent de véhicule. Habitation : 7 200 €, un poste plus léger, car toujours locataire. Montant total estimé : 92 700 € de 18 à 80 ans, hors inflation. Ce profil démontre qu’un mode de vie plus simple (pas de propriété, pas de famille) ne signifie pas nécessairement des coûts d’assurance négligeables, surtout pour les indépendants. Et si l’on tient compte de l’inflation ? Une facture qui explose Les montants précédemment mentionnés sont déjà conséquents. Mais en intégrant une hypothèse d’inflation annuelle de 2 %, les chiffres deviennent vertigineux. Supposons que les profils étudiés aient 18 ans en 2025, voici les projections actualisées : Profil Montant sans inflation Montant avec inflation (2%/an) Femme citadine 120 500 € 258 500 € Homme rural 113 900 € 235 000 € Homme citadin locataire 92 700 € 195 000 € À noter : la santé reste systématiquement le poste le plus coûteux, même avec une couverture partielle par l’employeur. Le top 5 des assurances les plus onéreuses sur la durée Voici, toutes situations confondues, les assurances les plus gourmandes sur la durée de vie d’un assuré moyen : Complémentaire santé : entre 41 000 et 50 000 € Assurance auto : entre 35 000 et 38 000 € Assurance emprunteur : jusqu’à 18 400 € Assurance habitation : entre 7 000 et 14 000 € Assurance animaux : jusqu’à 4 000 € À retenir pour votre stratégie budgétaire : les renégociations de contrat santé ou emprunteur sont les leviers les plus efficaces pour réaliser des économies importantes sur le long terme. Comment réduire efficacement ses dépenses d’assurance ? Face à ces chiffres, plusieurs solutions s’offrent aux assurés pour optimiser leur budget : Comparer régulièrement les offres : à garanties équivalentes, les écarts de prix sont souvent significatifs. Sur un an, vous pouvez économiser jusqu’à 300 € pour une mutuelle santé. Renégocier son assurance emprunteur : vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment grâce à la loi Lemoine. Sur la durée d’un crédit, l’économie peut représenter plusieurs milliers d’euros. Adapter vos garanties à votre situation réelle (par exemple : baisse de kilométrage, changement de logement, arrêt du tabac). Profiter des contrats collectifs : souvent avantageux pour la santé. Profitez de la mutuelle entreprise de votre conjoint en tant qu’ayant droit si jamais vous n'êtes pas salarié. Ou optez pour une mutuelle loi Madelin si vous êtes indépendant (déduction des cotisations du bénéfice imposable). Éviter les doublons de couverture : certains moyens de paiement incluent des garanties inutiles si vous êtes déjà couvert ailleurs. En résumé : l’assurance, une dépense de long terme à surveiller En moyenne, un Français peut s’attendre à dépenser entre 100 000 et 250 000 € en assurances tout au long de sa vie. Un budget conséquent, qui mérite une attention régulière et une gestion proactive pour éviter les dérives. Vous vous demandez comment alléger vos contrats ? Utilisez les comparateurs en ligne, vérifiez vos garanties, et anticipez les grands moments de vie (achat immobilier, enfants, retraite). Cela peut vous faire économiser des dizaines de milliers d’euros sur le long terme.