Anniversaire de la loi Lemoine 2022 : 3 avancées pour les emprunteurs

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La loi Lemoine fête ses 3 ans. Entrée en vigueur le 1er juin 2022, elle a marqué un tournant décisif pour les emprunteurs. En instaurant de nouvelles règles plus favorables aux assurés, cette réforme de l’assurance de prêt immobilier a renforcé les droits des particuliers tout en stimulant la concurrence entre les assureurs. Zoom sur les 3 grandes avancées de cette loi historique : le changement d’assurance de prêt à tout moment, la meilleure information des emprunteurs, et l’inclusion renforcée des personnes présentant des risques aggravés de santé.

Changement d’assurance emprunteur : une liberté nouvelle à tout moment

Avant la loi Lemoine, changer d’assurance de prêt immobilier n’était possible que dans un cadre bien défini : pendant la première année du contrat (loi Hamon), puis à chaque date anniversaire (amendement Bourquin).

La loi Lemoine a introduit une avancée majeure : la résiliation à tout moment, sans attendre la date d’échéance. Les contrats souscrits dès le 1er juin 2022 pouvaient profiter de cette disposition. Tous les contrats y ont accès depuis le 1er septembre 2022, quelle que soit leur antériorité.

Le changement d’assurance de prêt simplifié

Grâce à la loi Lemoine, tous les emprunteurs peuvent désormais résilier leur assurance de prêt immobilier à tout moment, sans frais ni pénalité. Cette mesure est possible à condition de respecter l’équivalence des garanties.

Ce changement permet aux emprunteurs de faire jouer la concurrence à tout moment, et ainsi :

  • Réduire considérablement le coût de leur assurance (jusqu’à plusieurs milliers d’euros sur la durée du crédit)
  • Adapter leur contrat à leurs besoins réels (ajout ou suppression de garanties)
  • Profiter de conditions plus avantageuses en fonction de leur évolution personnelle ou professionnelle (amélioration de l’état de santé, arrêt du tabac, etc.).

Une économie substantielle pour les emprunteurs

Selon les chiffres de l'UFC-Que Choisir, un emprunteur peut économiser entre 5 000 et 15 000 € sur l’ensemble de son crédit immobilier en optant pour une assurance alternative à celle proposée par sa banque. Avec la loi Lemoine, cette économie devient plus accessible que jamais, sans contrainte de calendrier.

À noter : Pour substituer un contrat, il suffit d’envoyer une lettre de résiliation d’assurance de prêt par courrier ou voie électronique, accompagnée d’un nouveau contrat présentant une équivalence de garanties, ce que l’assureur prêteur ne peut refuser sans justification motivée.

Meilleure information des emprunteurs : vers plus de transparence

L’un des objectifs fondamentaux de la loi Lemoine est de renforcer la transparence dans le processus d’assurance emprunteur, afin que chaque assuré puisse prendre une décision éclairée. L’information devient plus claire, plus accessible et plus encadrée.

Obligation d’information annuelle

Depuis le 1er juin 2022, les établissements prêteurs ont l’obligation d’informer chaque année les emprunteurs de leur droit à résilier leur contrat d’assurance à tout moment. Cette information doit être fournie par écrit, de manière claire et explicite, sur un support durable (papier ou électronique).

Cela évite que les emprunteurs ignorent leurs droits ou ratent l’occasion d’optimiser leur contrat. Cette mesure favorise également la concurrence et la mobilité des assurés.

Affichage du coût total de l’assurance

Autre évolution notable : les assureurs doivent désormais afficher le coût total de l’assurance sur 8 ans, soit la durée moyenne approximative d’un crédit immobilier en France. Ce changement permet une meilleure comparaison entre les offres, au-delà du simple taux annuel effectif de l’assurance (TAEA).

Pourquoi l’indication du coût de l’assurance sur 8 ans est-elle importante ? Comme mentionné plus haut, un crédit immobilier est en général remboursé entre 8 et 10 ans. Quand vous comparez les offres d’assurance, le TAEA vous informe du coût lissé sur la durée initiale, qui peut aller légalement jusqu'à 25 ans (voire 27 ans). Si le coût de l’assurance est calculé sur le capital restant dû, le poids des primes est plus lourd les premières années de remboursement. Prenez cela en considération si vous comptez revendre avant le terme prévu au contrat.

Les emprunteurs disposent ainsi de tous les éléments nécessaires pour choisir en connaissance de cause l’offre la plus adaptée à leur profil et à leur budget.

Loi Lemoine, une loi inclusive pour les emprunteurs avec risques de santé

La dernière avancée, et non des moindres, concerne les personnes présentant un risque aggravé de santé, souvent pénalisées par le coût ou le refus d’assurance dans le cadre d’un crédit immobilier. La loi Lemoine apporte une réponse concrète à cette problématique avec 2 mesures majeures.

Suppression du questionnaire médical 

Depuis le 1er juin 2022, le questionnaire de santé est supprimé pour les emprunts immobiliers répondant aux critères suivants :

  • Le montant assuré est inférieur ou égal à 200 000 € (par assuré, soit jusqu’à 400 000 € pour un emprunt à deux avec quotité d’assurance à 50/50).
  • Le prêt doit être remboursé avant les 60 ans de l’assuré.

Cette suppression permet :

  • d’éviter toute discrimination médicale à l’entrée dans l’assurance
  • de simplifier les démarches administratives
  • d’accélérer la souscription du contrat.

C’est une avancée particulièrement significative pour les jeunes emprunteurs ou les personnes ayant eu des antécédents médicaux mineurs, qui pouvaient auparavant être pénalisés. Elle concerne en premier lieu les personnes âgées de moins de 35 ans, en vertu de la durée maximale légale de remboursement fixée à 25 ans par le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) depuis 2021.

Élargissement du droit à l’oubli

Autre mesure forte de la loi Lemoine : la réduction du délai du droit à l’oubli pour les anciens malades du cancer. Ce délai passe de 10 ans à 5 ans après la fin du protocole thérapeutique, sans rechute, quel que soit l’âge au moment du diagnostic. Les emprunteurs touchés par une hépatite virale C sont également éligibles au droit à l’oubli en assurance emprunteur.

Cela signifie qu’une personne guérie depuis plus de 5 ans n’a plus à déclarer son ancienne maladie lors de la souscription d’une assurance emprunteur. Ce changement :

  • renforce l’égalité des chances pour l’accès au crédit immobilier
  • protège les anciens malades contre la double peine (guérison mais refus d’assurance).

Bon à savoir : Des discussions sont en cours pour étendre le droit à l’oubli à d’autres pathologies chroniques. La loi Lemoine pourrait donc marquer le début d’une réforme plus large et inclusive.

Loi Lemoine : un vrai tournant pour l’assurance emprunteur

Trois ans après son entrée en vigueur, la loi Lemoine a tenu ses promesses. Elle a permis :

  • une plus grande liberté pour les emprunteurs,
  • une information renforcée pour mieux comparer les offres,
  • une inclusion réelle des personnes en situation de vulnérabilité médicale.

Les acteurs du marché, les associations de consommateurs et les emprunteurs saluent une loi qui rééquilibre les rapports de force entre banques et assurés. Toutefois, pour en tirer pleinement parti, il est essentiel que chaque emprunteur soit informé, accompagné et proactif dans la gestion de son assurance de prêt.

Sollicitez les services d’un expert pour sélectionner l’offre qui correspond à votre profil d’emprunteur ; quels que soient les risques que vous incarnez, le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de vous aider à trouver la formule compétitive qui vous protège en toutes circonstances.

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Courtier en assurance de prêt : pourquoi faire appel à un expert pour bien s’assurer en 2025 ?

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Son travail commence par l’analyse de votre profil (âge, situation professionnelle, habitudes de vie) et de votre projet immobilier (type de bien, montant emprunté, durée du prêt…). À partir de là, il compare pour vous des dizaines de contrats proposés par différents assureurs. Mais son rôle ne s’arrête pas là. Il intervient également : dans les démarches de souscription (questionnaires, pièces justificatives) lors du changement d’assurance de prêt si vous souhaitez substituer le contrat bancaire par une offre alternative et surtout en suivi du contrat, tout au long de la durée de votre prêt, en cas de sinistre ou de modification de situation. Son objectif ? Que vous soyez bien assuré, à un tarif juste, avec un contrat adapté à vos besoins réels. Bon à savoir : la banque doit vous rappeler votre droit au libre choix du contrat d’assurance emprunteur. 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Comment choisir le bon assureur pour son assurance de prêt immobilier ? C’est bien plus qu’une question de prix. Au-delà du tarif, chaque assureur a ses spécificités : Certains acceptent de tarifer en ligne, sans formalités médicales complémentaires. D’autres sont plus stricts face à certains antécédents médicaux. Certains sont réactifs en cas de sinistre, d’autres plus lents. Certains appliquent des politiques fermes en cas de fausse déclaration, d’autres sont plus souples. D’où l’intérêt de ne pas se baser uniquement sur les avis en ligne, souvent rédigés par des clients mécontents suite à un refus de prise en charge. Les forums en assurance emprunteur ont leur utilité, mais ne rendent pas compte d’une réalité complexe. Le rôle du courtier est justement de vous orienter vers l’assureur le plus adapté à votre situation personnelle. Pourquoi votre cotisation peut être différente de celle de votre co-emprunteur ? Les cotisations sont calculées en fonction de critères personnels : Âge : plus vous êtes âgé, plus le risque est élevé. Profession : un métier à risque impacte le tarif. Tabagisme : un emprunteur fumeur paiera plus cher qu’un non-fumeur. Pratique sportive : les sports dangereux entraînent une exclusion de garantie, au mieux une surprime d’assurance de prêt pour couvrir le risque accru d’accidents (voire mortalité si sport extrême). Gros rouleur : idem si vous roulez beaucoup (au-delà de 15 000 km par an), le tarif est adapté en conséquence des risques supérieurs à la moyenne. Il est donc tout à fait normal que 2 co-emprunteurs ne paient pas la même cotisation. Bon à savoir : vous pouvez souscrire vos 2 contrats d’assurance auprès du même prestataire ou sélectionner 2 prestataires différents en fonction de la compétitivité des offres selon le profil. L’aide du courtier est alors précieuse pour vous orienter. Important : la quotité d’assurance de prêt est aussi un facteur déterminant de la prime. Vous pouvez être couvert à 100% du montant emprunté, ou à un taux moindre, sous réserve que l’addition des 2 répartitions totalise au minimum 100% du capital à garantir. Le choix se fait en fonction des risques incarnés par chacun. Cotisation fixe ou dégressive : quel mode de calcul choisir ? Le coût de l’assurance de prêt immobilier dépend des facteurs évoqués plus haut (âge, santé, profession, etc.) mais aussi de la méthode de calcul utilisée. Cotisation fixe Elle est calculée sur le capital emprunté au départ et reste identique tout au long du prêt. Elle est souvent plus chère au global, mais moins coûteuse les premières années.  Cotisation dégressive Elle évolue en fonction du capital restant dû. Elle baisse au fil des années à mesure que le prêt est amorti. Plus économique à long terme, elle est toutefois un peu plus élevée au départ. 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En cas de remboursement anticipé total, il suffit d’envoyer une attestation bancaire de remboursement à l’assureur (ou passer par votre courtier). Le contrat est alors résilié à la date de remboursement. En cas de remboursement partiel, vous devez transmettre à l’assureur : l’attestation de remboursement le nouveau tableau d’amortissement. L’assureur recalcule alors votre contrat en fonction du capital restant dû. Quelles sont les étapes pour souscrire avec un courtier en assurance emprunteur ? Analyse de votre dossier (profil, projet, situation médicale éventuelle). Comparaison des contrats et envoi des devis adaptés à votre profil. Si vous validez une offre, lancement des démarches de souscription 100 % en ligne. Une fois le contrat signé, vous le remettez à votre banque pour qu’elle édite l’offre de prêt définitive. Le courtier transmet une copie de l’offre signée à l’assureur, pour archivage et activation définitive du contrat. Pourquoi passer par un courtier plutôt qu’un comparateur automatique ? Le comparateur en ligne est très utile dans un premier temps. Il vous fournit des résultats bruts, parfois peu lisibles, sans accompagnement, sans prise en compte de votre situation médicale. Un courtier comme Magnolia.fr vous apporte : une lecture experte des garanties une adaptation précise à votre profil un accompagnement humain, y compris après signature du contrat. C’est cette approche qui vous permet de sécuriser votre prêt, tout en optimisant vos cotisations et en évitant les pièges d’une couverture inadaptée. En résumé : 3 bonnes raisons de faire appel à un courtier pour votre assurance de prêt Vous êtes mieux protégé, grâce à une couverture ajustée à votre profil. Vous payez le juste prix, sans souscrire une couverture inutile. Vous gagnez du temps, avec un accompagnement de A à Z.

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Immobilier 2025 : faut-il attendre ou acheter maintenant ?

Avec des taux d’intérêt en recul et un marché immobilier en phase de stabilisation, de nombreux acheteurs s’interrogent : 2025 est-elle une année propice pour investir dans la pierre ? Acheter un logement est un projet d’envergure, engageant souvent sur plusieurs décennies. Dans un tel contexte, bien choisir le moment pour concrétiser une acquisition est essentiel. Voici notre analyse de la situation actuelle, un point sur les tendances à venir, ainsi que des conseils adaptés à chaque profil d’acheteur. Des conditions de crédit immobilier plus favorables en 2025 Depuis la mi-2024, les emprunteurs bénéficient d’un contexte monétaire plus souple. La Banque Centrale Européenne (BCE) a entamé un cycle de détente, entraînant une diminution progressive des taux d’intérêt appliqués aux crédits immobiliers. Le taux moyen observé en décembre 2023 atteignait 4,2 % (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), marquant un sommet (chiffres Observatoire Crédit Logement/CSA). Depuis, une lente décrue s’est enclenchée : en juin 2024, ce taux est tombé à 3,65 %, puis à 3,19 % en février 2025. Cette tendance s’explique par une inflation sous contrôle en zone euro – autour de 2,3 % sur un an début 2025 – et une croissance économique modérée (0,9 % anticipé pour l’année). Ces signaux renforcent l’hypothèse d’un maintien, voire d’une poursuite de la baisse des taux dans les mois à venir. Il convient toutefois de relativiser ces niveaux : avant la crise sanitaire, les taux moyens étaient nettement plus bas (1,12 % début 2020). Néanmoins, en comparaison avec 2023, les emprunteurs bénéficient aujourd’hui d’un regain de pouvoir d’achat immobilier. Un crédit de 200 000€ sur 20 ans coûtait 95 954€ d’intérêts fin 2023 (taux nominal  à 4,20%), contre 71 038€ (taux nominal à 3,20%), soit une économie de 35%. Des prix qui amorcent une stabilisation Côté prix, le marché semble s’être enfin stabilisé après 2 années de forte correction. D’après les dernières données Notaires-INSEE, les indices de prix ont très légèrement reculé de 0,1 % sur 3 mois au 1er janvier 2025, aussi bien pour les appartements anciens que les maisons anciennes. Certaines grandes villes affichent encore des baisses marquées, comme Lyon (-4,7 %), Reims (-5,2 %) ou Nantes (-5,4 %) sur l’année 2024. À l’inverse, d’autres zones connaissent un regain d’intérêt : les stations balnéaires (+24,7 % en un an) et les zones de montagne (+26,2 %) ont vu leurs prix flamber. Des villes comme Toulon (+7,1 %) ou certaines communes de la côte Atlantique tirent aussi leur épingle du jeu. Ces disparités géographiques traduisent un marché à 2 vitesses : certaines zones tendues retrouvent de l’attractivité tandis que d’autres, encore pénalisées par la baisse de la demande, continuent de corriger. Conjuguée à la stabilisation des prix immobiliers, la baisse des taux d’intérêts contribue à améliorer la capacité d’emprunt, à mensualité constante. Reprise progressive du marché immobilier La baisse des taux a un effet mécanique : elle redonne du souffle au budget des ménages. Les acquéreurs peuvent emprunter davantage à mensualité constante, ce qui permet à certains d'envisager de nouveau un projet mis en pause. Néanmoins, les volumes de ventes restent modestes. Les notaires évoquent un marché en convalescence, encore fragile. Les professionnels du secteur anticipent une légère hausse des prix à l’échelle nationale (environ 2 % attendus en 2025), mais la reprise devrait rester contrastée selon les territoires. Acheter dans l’immobilier en 2025 : une décision à adapter à son profil Faut-il acheter cette année ? Tout dépend de votre situation, de vos objectifs et du contexte local. 1. Primo-accédants : des opportunités à saisir Pour les acheteurs réalisant leur premier achat, les conditions actuelles peuvent être intéressantes, surtout si leur dossier est solide. En 2025, il est possible de profiter d’un double effet bénéfique : des taux plus attractifs et des prix encore mesurés dans de nombreuses zones. Un conseil : si un bien vous plaît et que vous pouvez le financer, mieux vaut agir plutôt que d’attendre une hypothétique baisse supplémentaire des prix. Celle-ci n’est pas garantie, et les taux pourraient remonter si la conjoncture change. Autre élément important : vous pouvez renégocier votre crédit immobilier dans quelques années si les taux poursuivent leur baisse. En revanche, le prix d’achat, lui, est définitif. Il est donc essentiel de bien acheter dès le départ. En tant que primo-accédant de votre résidence principale, vous êtes éligible au PTZ, un prêt sans intérêts pour l’emprunteur qui peut financer jusqu’à 50% de l’opération selon la zone, le type de bien (appartement, maison individuelle, neuf ou ancien) et vos revenus. 2. Secundo-accédants : bien évaluer l’écart de taux Les acheteurs qui souhaitent changer de logement tout en revendant leur bien actuel doivent faire attention à l’écart de taux entre leur ancien et leur futur prêt immobilier. Abandonner un crédit à 1 % pour souscrire un emprunt à 3 % nécessite une étude approfondie. Dans certains cas, l’opération reste viable si la baisse de prix sur le nouveau bien compense la hausse du taux. À l’inverse, si cette condition n’est pas remplie, il peut être judicieux de différer le projet. Certains emprunteurs peuvent envisager un transfert ou portabilité de prêt immobilier, une opération qui consiste à conserver l’ancien taux avantageux pour le nouvel emprunt. Mais cette clause, souvent absente des contrats, reste peu fréquente. Une relecture du contrat initial est donc indispensable avant toute décision. Même si cette disposition figure dans l’offre de prêt initiale, elle nécessite l’accord de la banque et implique de régler l’achat et la vente dans un délai de 6 mois. 3. Investisseurs locatifs : des rendements à réévaluer Pour un projet d’investissement locatif, le contexte actuel peut être favorable à condition que les loyers couvrent les mensualités de crédit. Avec des taux en repli, le coût d’un emprunt baisse, améliorant potentiellement la rentabilité de l’opération. Dans les zones dynamiques où la demande locative reste soutenue, un projet peut rapidement devenir rentable. Cependant, attention à la fiscalité applicable et aux éventuels travaux à prévoir. Mieux vaut privilégier les villes où l’équilibre entre prix d’achat et niveau des loyers est favorable. Les facteurs à surveiller en 2025 Avant de vous lancer, certains indicateurs méritent une attention particulière : Évolution des taux : même s’ils sont orientés à la baisse, les taux restent sensibles à la politique monétaire et peuvent évoluer à la hausse. Tensions sur le marché : certaines villes retrouvent une tension sur l’offre, ce qui pourrait entraîner une hausse rapide des prix. Aides à l’achat : suivez les dispositifs publics (PTZ, TVA réduite dans le neuf, avantages fiscaux avec dispositif Denormandie dans l’ancien) qui peuvent influencer votre capacité d’achat. Inflation et salaires : si l’inflation reste contenue et que les salaires augmentent légèrement, cela améliorera la solvabilité des ménages. Notre verdict : investir dans l’immobilier en 2025, oui mais avec discernement En résumé, les signaux sont globalement positifs pour l’immobilier en 2025, en particulier grâce à la détente des taux et à la stabilisation des prix. Mais la reprise reste hétérogène selon les territoires. Acheter en 2025 peut être judicieux si le projet est mûrement réfléchi, que le financement est sécurisé et que le bien est situé dans une zone porteuse. Dans le doute, l’accompagnement par un conseiller immobilier ou un courtier peut s’avérer précieux pour affiner votre stratégie d’achat.

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Presse / Assurance Crédit immo : déjà 800 millions d'euros de pouvoir d'achat redistribués aux emprunteurs !

Communiqué de Presse - 27 mai 2025   Entrée en vigueur le 1er juin 2022, la loi Lemoine a profondément transformé le marché de l’assurance de prêt immobilier. Elle permet aux emprunteurs de résilier leur contrat à tout moment et d’échapper à la sélection médicale sous certaines conditions. Immédiatement saluée comme une avancée en faveur du pouvoir d’achat, cette mesure a favorisé une dynamique forte de changement d’assurance, amplifiée par la résiliation possible en « 3 clics ».   Selon le rapport du Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) publié en janvier 2024, les substitutions ont bondi de +80 % par rapport à 2021. Chez Magnolia.fr, cette réforme a permis d’accompagner près de 80 000 emprunteurs depuis son entrée en vigueur, générant plus de 800 millions d’euros d’économies cumulées.  Cependant, malgré la facilitation des démarches, de nombreux obstacles persistent laissant 80% du marché de l'assurance de prêt aux banques prêteuses qui pratiquent pourtant des tarifs 2 à 4 fois supérieurs à la concurrence. Succès du dispositif “pouvoir d’achat”  : + facile depuis la résiliation en 3 clics Le changement d’assurance de prêt fait un bond olympique depuis la loi Lemoine. Le rapport du CCSF (Comité Consultatif du Secteur Financier) publié en janvier dernier indique une augmentation de +80% par rapport à 2021.  Un vif succès est visible chez Magnolia.fr où nous avons accompagné quelques 80 000 emprunteurs depuis juin 2022, ce qui a permis de leur redistribuer plus de 800 millions d’euros. Le principe de résiliation en 3 clics, obligatoire depuis 2 ans, a largement permis une accélération et une facilitation des démarches de changement puisque celles-ci peuvent se faire directement en ligne via les espaces clients banque des emprunteurs. Cela permet une réponse des banques sous 48h et permet un changement effectif en moins d’une semaine. Une vraie révolution ! Pas de renversement du marché Un succès qu’il convient toutefois de relativiser. Selon les chiffres du CCSF, les parts de marché des alternatifs sont passées de 15,3% fin 2021 à 16,1% en 2023. La progression de la concurrence reste donc dans l’épaisseur du trait.  Si libéralisation il y a, elle demeure étouffée par les bancassureurs qui conservent la mainmise sur le produit. Il faut aussi appuyer sur les pratiques bancaires abusives qui se perpétuent malgré le renforcement des sanctions : Non-respect du délai légal de 10 jours ouvrés : dans les faits, il faut compter encore au moins 20 jours pour obtenir une réponse à une demande de substitution (délai raccourci de 30 à 20 jours en moyenne depuis l’application de la résiliation en 3 clics);  Ajout de garanties superflues : soumis à l’équivalence de niveau de garanties, le changement d’assurance de prêt devient impossible à cause d'offres qui incluent des garanties inadaptées à l’emprunteur : garanties liées à une activité professionnelle pour les emprunteurs retraités (largement appliquées par l’ensemble des caisses régionales du Crédit Agricole) ou encore garantie obligatoire Perte d’emploi à moindre coût (et à moindre utilité) qui empêche la délégation de s’aligner (Par ex, CRCA Poitou) Fin du Questionnaire de Santé : quelle hausse des tarifs ? Autre mesure phare de la loi Lemoine : la suppression du questionnaire de santé pour les prêts de moins de 200 000 € remboursés avant les 60 ans de l’emprunteur.  Cette mesure a entraîné une hausse maîtrisée des primes (+5 à +20 %), sans dégradation des garanties.  Pour un emprunteur de 30 ans avec un prêt de 180 000 €, la prime mensuelle est passée de 23 € à 26 €. L’impact sur le pouvoir d’achat reste donc limité. Une législation pour tous et des économies conséquentes à la clé Contrairement à l’assertion du CCSF, la loi Lemoine concerne tous les profils d’emprunteurs, pas seulement les catégories CSP+ ou les « bons risques ». “Malgré ce que les établissements prêteurs proclament, le changement d’assurance reste intéressant pour TOUS les profils. Chez Magnolia.fr, l’emprunteur moyen qui profite de la Loi Lemoine a 42 ans. Pourtant, le marché peine à bouger et la grande majorité emprunteurs restent bloqués avec leur assurance bancaire. Le manque d’informaiton, la peur d’entrer dans des démarches complexes , la peur de froisser sa banque en cas de nouveaux projets,de multiples raisons expliquent cela.” explique Astrid Cousin, porte parole du groupe Magnolia. Pourtant un emprunteur qui change son assurance en cours de prêt économisera 10 000 euros en moyenne. Chez Magnolia.fr, nous affirmons que la loi Lemoine profite à tous, quels que soient son profil et le montant du prêt.  "Le Groupe Magnolia a pour ambition d’atteindre le milliard d’euros d’économies générées pour nos clients d’ici la fin de l’année." conclue Gérald Loobuyck, PDG du groupe Magnolia.