Mutuelle senior : comment préserver votre santé et votre budget en 2025 ?

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À partir de 60 ans, les besoins de santé augmentent naturellement. Suivi médical régulier, lunettes, soins dentaires, appareils auditifs, hospitalisations… les remboursements de l’Assurance Maladie sont souvent insuffisants pour couvrir l’ensemble de ces frais. C’est pourquoi souscrire une mutuelle senior adaptée et abordable est devenu un enjeu crucial pour préserver à la fois sa santé et son budget. Découvrez nos conseils pour bien choisir votre mutuelle senior en 2025, sans compromettre la qualité de votre couverture.

Pourquoi une mutuelle senior est-elle indispensable après 60 ans ?

En prenant de l’âge, la fréquence des consultations médicales, des examens et des traitements spécifiques tend à augmenter. Or, le régime obligatoire ne rembourse qu’une partie des frais engagés. Résultat : un reste à charge souvent élevé, difficile à assumer sur le long terme, surtout pour les retraités à revenus modestes.

La mutuelle santé senior est conçue pour combler ce manque. Elle offre une prise en charge renforcée des postes de soins les plus coûteux, tout en restant accessible financièrement. Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible de trouver une mutuelle senior pas chère en 2025, à condition de bien comparer les garanties et d’éviter les pièges commerciaux.

Quels sont les avantages clés d’une mutuelle senior adaptée en 2025 ?

Une bonne complémentaire santé senior permet de :

  • Réduire le reste à charge : en complétant efficacement les remboursements de la Sécurité sociale.
  • Couvrir les soins liés à l’âge : optique, dentaire, audition, hospitalisation.
  • Prévoir l’imprévu : maladie chronique, accident, opération urgente.
  • Accéder à des professionnels à des tarifs négociés : via des réseaux de soins partenaires.

Quelles sont les garanties indispensables d’une mutuelle senior en 2025 ?

Choisir une mutuelle senior performante ne se limite pas au montant de la cotisation. Il faut surtout s’assurer que les garanties proposées répondent à vos besoins de santé. Voici les postes à examiner de près :

Hospitalisation : la base de toute bonne mutuelle

C’est l’un des postes les plus coûteux. Vérifiez que votre mutuelle couvre :

  • Le forfait journalier hospitalier
  • Les frais de séjour
  • Les honoraires médicaux
  • Une chambre individuelle
  • Des services d’assistance (retour à domicile, aide ménagère, etc.)

Soins courants : ne négligez pas les consultations régulières

En vieillissant, les visites chez le médecin deviennent fréquentes. Votre mutuelle doit rembourser :

Optique : un poste souvent coûteux après 60 ans

Les troubles de la vision sont fréquents passé 50 ans. Une mutuelle senior efficace prend en charge :

Dentaire : des soins indispensables mais mal remboursés

Les dépenses dentaires explosent après 60 ans. Il faut une mutuelle qui rembourse :

  • Les soins conservateurs (caries, détartrage)
  • Les prothèses (couronnes, bridges, implants)
  • Les actes du panier 100 % Santé et hors nomenclature

Appareils auditifs : pour rester connecté à son entourage

Avec l’âge, les problèmes d’audition deviennent courants. Choisissez une mutuelle qui couvre :

Médecine douce : un plus pour le bien-être

L’ostéopathie, la chiropraxie ou encore l’acupuncture sont très prisées des seniors. On peut y ajouter les cures thermales. Via la garantie “prestations annexes ou forfait prévention”, les mutuelles seniors proposent :

  • Un forfait annuel pour médecines alternatives (nombre limité de séances avec prix de la séance plafonné)
  • Des séances de prévention et des ateliers
  • Le remboursement des vaccins non pris en charge par l’Assurance Maladie

Important : la mutuelle responsable (95% des offres de complémentaire santé) respecte un cahier des charges avec un panier de soins minimum qui inclut notamment le remboursement intégral du forfait journalier hospitalier et l’application du 100% Santé (optique, dentaire et audiologie), ainsi que 2 actes de prévention par an.


Mutuelle senior pas chère : les erreurs à éviter en 2025

L’abondance des offres peut être piégeuse. Voici les pièges courants à éviter lors du choix de votre mutuelle senior :

1. Des délais de carence trop longs

Certaines garanties n’entrent en vigueur qu’après plusieurs mois, généralement les garanties les plus coûteuses (hospitalisation hors accident, optique, dentaire, audiologie). Lisez bien les conditions générales pour éviter de cotiser sans bénéficier de la couverture souhaitée dès le départ.

2. Des exclusions dissimulées

Faites attention aux soins non pris en charge : chirurgie réfractive de l’œil, implants dentaires, audioprothèses haut de gamme… Une mutuelle transparente liste clairement ce qu’elle exclut.

3. Des remboursements trop faibles

Un tarif mensuel attractif peut cacher des forfaits très bas pour des soins essentiels. Vérifiez les montants remboursés dans les tableaux de garanties avant de vous engager. 

Les devis de complémentaire santé doivent présenter des exemples chiffrés de prises en charge sur les postes les plus courants, afin de bien évaluer le remboursement de la mutuelle après intervention de la Sécu.

4. Des services gadgets qui masquent l’essentiel

Applications de coaching santé, bilans de forme ou conseils nutritionnels ne doivent pas se substituer aux véritables garanties médicales. Privilégiez les offres qui renforcent l’hospitalisation, l’optique, le dentaire et l’audition. Sélectionnez toujours une offre à garanties modulables afin d’être couvert au plus près de vos besoins réels.

Comment bien choisir sa mutuelle senior en 2025 ?

Voici les étapes clés pour trouver une mutuelle senior au meilleur rapport qualité/prix :

1. Évaluer ses besoins de santé

Faites le point sur votre historique médical et vos habitudes : port de lunettes, soins dentaires fréquents, visites chez le médecin, traitements réguliers…

2. Comparer les garanties

Analysez les tableaux de garanties, en mettant l’accent sur les remboursements des postes essentiels : hospitalisation, optique, dentaire, auditif, soins courants.

Important : BR ou BRSS est l’acronyme de Base de Remboursement de la Sécurité Sociale. Si la mutuelle indique 100% BR ou BRSS, cela signifie que vous êtes remboursé du ticket modérateur, à savoir la différence entre le tarif conventionné et la prise en charge de la Sécu. C’est insuffisant en présence de dépassements d’honoraires.


3. Vérifier les clauses importantes

  • Délais de carence
  • Plafonds annuels
  • Exclusions de garanties
  • Modalités de résiliation

4. Évaluer le rapport prix/prestations

Une cotisation légèrement plus élevée peut parfois éviter un reste à charge important. Cherchez l’équilibre idéal entre coût mensuel et niveau de couverture.

5. Tester le service client

Une mutuelle réactive, claire dans ses réponses et rapide à rembourser, est un gage de sérénité. N’hésitez pas à consulter les avis clients sur les forums mutuelle senior : si les consommateurs sont rares à témoigner de leur satisfaction, en revanche, le retour d’expérience de ceux qui sont confrontés à un problème, largement plus fréquent, peut vous être utile pour arrêter votre choix. 

6. Utiliser un comparateur ou consulter un courtier

Un comparateur de mutuelle santé permet de visualiser rapidement les meilleures offres selon votre profil et de bénéficier de devis personnalisés et parfois de tarifs négociés. Vous pouvez demander à être accompagné par un expert pour vous aider à bien comprendre l’étendue des garanties de chaque offre et sélectionner le devis qui correspond à vos besoins, en adéquation avec votre budget.

Conclusion : optez pour une couverture senior équilibrée en 2025

En 2025, préserver sa santé tout en maîtrisant son budget est plus que jamais une priorité pour les seniors. Une mutuelle adaptée, complète et accessible vous permettra de faire face aux aléas de la vie sans vous ruiner. L’objectif est simple : vivre votre retraite l’esprit tranquille, avec une protection sur mesure, au prix juste.

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Changement assurance emprunteur : comment éviter le trou de garanties ?

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Examiner les exclusions du nouveau contrat Même si les exclusions sur les pathologies anciennes sont rares, mieux vaut vérifier toutes les restrictions : les sports exclus les affections non prises en charge les limites concernant les métiers à risques. 4. Harmoniser les dates d’effet L’idéal est de coordonner les 2 contrats pour qu’ils se chevauchent légèrement, de sorte qu’aucune période ne soit découverte. 5. Faire appel à un expert indépendant Le rôle d’un courtier en assurance emprunteur est de : analyser les garanties actuelles évaluer la pertinence du changement sécuriser les démarches auprès de la banque vérifier l’équivalence légale. Un changement d’assurance emprunteur qui reste très avantageux… à condition d’être rigoureux Le remplacement d’une assurance emprunteur constitue aujourd’hui l’un des leviers les plus efficaces pour réduire le coût d’un crédit immobilier. Les économies potentielles sont réelles, et la loi Lemoine facilite cette transition. Mais cette liberté s’accompagne d’une responsabilité : celle de garantir une continuité parfaite entre les 2 contrats. Le moindre trou de garanties peut entraîner la perte d’une prise en charge essentielle en cas de maladie, d’invalidité ou d’incapacité temporaire de travail. En préparant correctement le changement, en vérifiant les délais, en anticipant les exclusions et en s’appuyant sur un expert si nécessaire, il est possible de réaliser des économies substantielles tout en conservant une protection optimale.

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Assurance de prêt immobilier : 3 conseils pour un changement réussi en 2026

Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, le marché de l’assurance de prêt immobilier a profondément évolué. Les emprunteurs peuvent désormais changer d’assurance emprunteur à tout moment, sans attendre la date anniversaire de leur contrat. Une avancée majeure en matière de pouvoir d’achat et de concurrence, qui permet de réaliser des économies substantielles sur le coût total du crédit immobilier.  Toutefois, derrière cette liberté nouvelle, certaines pratiques abusives des banques persistent et peuvent freiner ou compliquer un changement d’assurance. À l’approche de 2026, il est donc essentiel de maîtriser les règles et d’adopter les bons réflexes. Voici 3 conseils clés pour réussir le changement de votre assurance de prêt immobilier, tout en évitant les pièges les plus courants. Conseil n°1 : tirer pleinement parti de la résiliation à tout moment en assurance de prêt Jusqu’à récemment, changer d’assurance de prêt immobilier relevait bien souvent du parcours du combattant. 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Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs : une tarification individualisée, fondée sur l’âge, l’état de santé et la profession ; des garanties d’assurance de prêt immobilier ajustées aux besoins réels de l’emprunteur ; une concurrence accrue entre assureurs spécialisés. À l’inverse, les contrats proposés par les banques reposent sur le principe de mutualisation qui pénalisent les “bons risques”, mais aussi les profils à risques accrus (seniors, antécédents de santé, métier à risques), moins bien protégés financièrement car frappés d’exclusion de garanties. Ne pas attendre « le bon moment » En 2026, la meilleure stratégie consiste à ne plus repousser le changement. Chaque mois payé avec un contrat trop cher représente une perte financière définitive. Dès lors qu’une offre équivalente est identifiée, la demande de substitution peut être engagée immédiatement.  Plus le changement intervient tôt dans la durée du prêt, plus l’économie globale est importante, le coût de l’assurance emprunteur étant calculé sur le capital restant dû. Conseil n°2 : bien vérifier l’équivalence des garanties  Si la résiliation est libre du point de vue temporel, elle n’est pas pour autant sans condition sur le plan formel. La loi impose une règle fondamentale : le nouveau contrat d’assurance de prêt immobilier doit présenter un niveau de garanties équivalent à celui exigé par la banque. C’est sur ce point que se cristallisent la plupart des refus… et des abus. Comprendre le principe d’équivalence Lors de l’octroi du crédit, la banque a défini une liste de garanties minimales indiquées sur la fiche standardisée d’information en assurance emprunteur obligatoirement remise : décès, perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), invalidité, incapacité de travail, voire perte d’emploi. Pour accepter un changement d’assurance, l’établissement prêteur vérifie que ces garanties sont bien présentes, avec des niveaux de couverture comparables. En théorie, ce contrôle est strictement encadré. En pratique, certaines banques continuent de l’utiliser comme un levier pour ralentir ou décourager la démarche. Attention aux garanties inutiles ou inadaptées Un écueil fréquent réside dans la présence de garanties superflues dans le contrat initial. Par exemple, un emprunteur retraité peut se retrouver couvert contre la perte d’emploi, une garantie sans objet dans sa situation. Or, lors du changement, cette garantie doit être reproduite à l’identique, ce qui réduit considérablement le nombre de contrats alternatifs compatibles. Pour éviter ce blocage, il est recommandé de : analyser en détail les garanties réellement exigées par la banque ; identifier celles qui ne sont plus pertinentes au regard de la situation personnelle ; solliciter, si nécessaire, une mise à jour des exigences de garanties auprès de l’établissement prêteur. Cette étape est déterminante pour sécuriser l’acceptation du nouveau contrat et éviter un refus injustifié. Conseil n°3 : se prémunir contre les pratiques abusives des banques en assurance de prêt Malgré la libéralisation du marché, les banques conservent une position dominante dans l’assurance emprunteur. En 2026, elles restent encore très majoritaires, pour ne pas dire hégémoniques dans la distribution de ces contrats, captant 83,9% des parts de marché contre 84,7% avant l’entrée en vigueur de la loi Lemoine en 2022. Cette situation favorise le maintien de pratiques discutables, qu’il convient de savoir reconnaître. Des comportements abusifs encore observés Parmi les abus les plus fréquents figurent : la suggestion insistante de souscrire l’assurance « maison » comme condition implicite de l’accord de prêt ; des délais de traitement anormalement longs pour les demandes de substitution ; des demandes indues de documents ; des refus insuffisamment motivés ou fondés sur des critères non conformes à la réglementation. Ces pratiques sont pourtant interdites. La banque ne peut ni conditionner le crédit à la souscription de son assurance, ni refuser un contrat présentant une équivalence de garanties avérée. Adopter une démarche structurée Pour limiter les risques de blocage, il est conseillé de : constituer un dossier complet et conforme dès la première demande ; s’appuyer sur des documents normalisés (fiche standardisée d’information, conditions générales) ; conserver une trace écrite de tous les échanges avec la banque solliciter les services d’un expert : le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de vous accompagner durant tout le processus de souscription/substitution, dans le respect de vos intérêts et des exigences de la banque. En cas de difficulté persistante, des recours existent : médiation bancaire ou signalement auprès des autorités compétentes. Changer d’assurance emprunteur en 2026 : un levier stratégique à ne pas négliger À l’heure où le coût du crédit immobilier reste élevé, l’assurance de prêt constitue l’un des rares postes sur lesquels l’emprunteur peut encore agir. La possibilité de changer d’assurance à tout moment représente un avantage décisif, à condition d’en maîtriser les règles et les enjeux. En appliquant ces 3 conseils (agir sans attendre, sécuriser l’équivalence des garanties et rester vigilant face aux pratiques bancaires), les emprunteurs mettent toutes les chances de leur côté pour réussir leur changement d’assurance de prêt immobilier en 2026. Au-delà de l’économie réalisée, c’est aussi l’assurance de disposer d’un contrat mieux adapté à sa situation personnelle, tout au long de la vie du crédit.

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Prêt immobilier sans apport personnel : l’assurance emprunteur est-elle plus chère ?

Emprunter sans apport personnel est possible sous certaines conditions. Face à la hausse des prix de l’immobilier et à la difficulté de constituer une épargne suffisante, financer son projet à 100 %, voire à 110 %, apparaît comme une solution pragmatique. Toutefois, cette stratégie de financement soulève une interrogation récurrente chez les emprunteurs : l’assurance emprunteur est-elle plus coûteuse en l’absence de mise de départ ? La question est légitime. L’assurance de prêt représente une composante majeure du coût global d’un crédit immobilier, deuxième poste de dépense après les intérêts bancaires. Comprendre ce qui influence réellement son prix est donc indispensable pour anticiper son budget et éviter les idées reçues. Dans cet article, nous faisons le point sur le fonctionnement du prêt immobilier sans apport, sur les critères déterminants du tarif de l’assurance emprunteur et sur les mécanismes indirects qui peuvent, dans certains cas, alourdir la facture lorsque l’on finance son bien sans épargne initiale. Qu’est-ce qu’un prêt immobilier sans apport ? Définition du prêt sans apport Un prêt immobilier sans apport correspond à un financement dans lequel la banque prend en charge 100 % du prix du bien, voire 110 % lorsque les frais annexes sont intégrés au crédit. Ces frais comprennent notamment : Les droits de mutation à titre onéreux, communément appelés frais de notaire Les frais d’agence immobilière Les frais de garantie (hypothèque, caution) Dans l’ancien, ces coûts représentent en moyenne environ 10 % du prix d’achat, contre 6 à 7 % dans le neuf. Un prêt à 110 % permet donc de ne pas mobiliser d’épargne au moment de l’acquisition. Pourquoi emprunter sans apport ? Le recours au prêt immobilier sans apport concerne des profils variés : Les primo-accédants, souvent jeunes, qui n’ont pas encore constitué une épargne suffisante Les actifs aux revenus confortables, préférant conserver leur trésorerie pour des projets futurs Les investisseurs locatifs, cherchant à maximiser l’effet de levier du crédit Les emprunteurs en situation de transition de vie (séparation, mutation professionnelle) Contrairement aux idées reçues, l’absence d’apport ne traduit pas systématiquement une fragilité financière. Elle peut relever d’un choix stratégique. Le regard des banques sur un prêt sans apport Pour un établissement bancaire, un financement sans apport reste néanmoins plus exposé au risque, puisqu’il finance l’intégralité du projet. En cas de défaut de paiement et de revente du bien, la banque ne récupère généralement que la valeur du logement, sans couvrir les frais annexes financés. Le risque porte également sur une éventuelle dépréciation du bien, notamment si le marché est en baisse. Dans ce cas, la banque ne récupère pas l’intégralité de la somme prêtée. C’est pourquoi les dossiers sans apport font l’objet d’une analyse renforcée, portant notamment sur : La stabilité et la pérennité des revenus : le CDI est un sésame, de même que l’ancienneté professionnelle. La gestion des comptes bancaires : aucun découvert ni achat compulsif Le taux d’endettement : plafonné à 35 %, assurance emprunteur comprise, selon les règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) Le reste à vivre : l’argent à disposition pour assumer les dépenses du quotidien après remboursement des mensualités de crédit(s) L’existence d’une épargne de précaution pour pallier un éventuel coup dur : au moins 6 mensualités de crédit. Prêt sans apport personnel : un coût plus élevé pour l’emprunteur Du fait de l’élévation du risque pour le prêteur, le taux nominal d’un crédit sans apport est très souvent supérieur à celui d’un prêt doté d’une mise de fonds, de quelques points de base (entre +0,10 à +0,25%) . Toutefois, la banque fixe librement les conditions dans le respect du taux d’usure. Pour rester dans les clous du taux d’endettement, le prêt sans apport nécessite parfois un allongement de la durée de remboursement. Comment est calculé le coût de l’assurance emprunteur ? Un poste de dépense majeur du crédit immobilier L’assurance emprunteur couvre les risques de décès, d’invalidité, d’incapacité de travail et parfois de perte d’emploi. Bien qu’elle ne soit pas légalement obligatoire, elle est exigée par les banques dans la quasi-totalité des cas. Son coût peut représenter entre 20% et 40% du coût total du crédit. Ce dernier est exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), indicateur qui agrège tous les frais liés à l’obtention du financement bancaire (frais de dossier, garantie, assurance, frais de courtage éventuels). Les critères réellement pris en compte par les assureurs Contrairement au taux d’intérêt du prêt, fixé par la banque en fonction des conditions monétaires du moment, le tarif de l’assurance emprunteur n’est pas déterminé par le prêteur mais par l’assureur (qui peut être le même ou une des ses filiales), selon des critères strictement individuels : L’âge : plus l’emprunteur est jeune, plus le taux est bas L’état de santé et les antécédents médicaux Le statut de fumeur, qui peut entraîner une surprime d’assurance de prêt importante La profession, certaines étant jugées plus risquées La pratique de sports à risque Le montant et la durée du prêt Ces éléments expliquent pourquoi 2 emprunteurs, à capital identique, peuvent se voir proposer des tarifs d’assurance très différents. Le rôle du TAEA Le Taux Annuel Effectif d’Assurance (TAEA) permet de comparer les offres d’assurance emprunteur de manière objective. Exprimé en pourcentage, il intègre l’ensemble des cotisations liées à l’assurance. Introduit pour renforcer la transparence, le TAEA est un indicateur clé pour mesurer l’impact réel de l’assurance sur le coût global du crédit. Il est obligatoirement mentionné dans toutes les offres d’assurance de prêt et se révèle très utile pour mettre en parallèle la proposition bancaire avec les formules concurrentes. L’assurance d’un prêt sans apport coûte-t-elle réellement plus cher ? Absence d’apport et assurance : aucun lien direct Il est essentiel de le préciser clairement : le fait de ne pas avoir d’apport personnel n’augmente pas automatiquement le taux de l’assurance emprunteur. L’apport n’est tout simplement pas un critère de tarification pour les assureurs. La solvabilité de l’emprunteur est mesurée par l’organisme prêteur et n’entre pas en ligne de compte pour accorder l’assurance crédit. À profil équivalent, 2 emprunteurs ayant un profil de risque identique (âge, profession, santé), assurés pour le même capital et la même durée, bénéficieront du même taux d’assurance, qu’ils aient financé leur projet avec ou sans apport. Les effets indirects qui font grimper la facture En revanche, le prêt sans apport entraîne des conséquences mécaniques qui peuvent augmenter le coût total de l’assurance, sans modifier son taux. Un capital assuré plus élevéFinancer les frais annexes par le crédit augmente le montant total assuré. Or, l’assurance est calculée sur ce capital emprunté. Une durée de prêt souvent plus longuePour compenser un capital plus important, la durée du crédit est fréquemment allongée. Chaque année supplémentaire génère des cotisations additionnelles. Un équilibre financier plus contraintMême si cela n’impacte pas directement l’assurance, un dossier sans apport peut conduire à des conditions bancaires globales moins favorables, influençant indirectement la structure du financement. Exemple comparatif Pour un bien de 250 000 € : Avec un apport de 20 % Capital assuré : 200 000 € Durée : 20 ans Taux nominal : 3,35 % TAEA : 0,34 % (taux moyen bancaire) Coût total de l’assurance : 13 600 € Coût du crédit (intérêts + assurance) : 88 295 € Sans apport  Capital assuré : 250 000 € Durée : 25 ans Taux nominal : 3,60 % TAEA : 0,34 % Coût total de l’assurance : 21 250 € Coût du crédit (intérêts + assurance) : 150 752 € Le surcoût atteint ici 64 457 €, avec changement de taux d’emprunt et de durée, mais avec un taux d’assurance similaire. Le financement sans apport modifie les conditions du crédit, sans toutefois changer celles de l’assurance. La délégation pour baisser le coût de l’assurance L’exemple cité est calculé à partir d’une assurance bancaire. En délégant le contrat, le coût peut être diminué de plusieurs milliers d’euros sur la durée totale de remboursement. Imaginons un emprunteur de 30 ans, non fumeur, non cadre : son prêt sans apport peut être couvert par une offre alternative à la proposition d’assurance bancaire au taux de 0,09%, soit un coût d’assurance de 5 625 €. L’économie est de 15 625 € ! Important : si la délégation n’a pu être entreprise lors de la demande de financement, la loi Lemoine permet de changer d’assurance de prêt immobilier en cours de prêt, à tout moment, sans frais ni motif à fournir.   Ce qu’il faut retenir Un prêt immobilier sans apport n’entraîne pas, en tant que tel, une assurance emprunteur plus chère. Ce sont les effets indirects du financement à 100 % ou 110 % (capital plus élevé et durée plus longue) qui alourdissent le coût global de l’assurance. Pour limiter cet impact, il est essentiel de comparer les contrats, d’envisager la délégation d’assurance et de raisonner le projet dans sa globalité. Un accompagnement avec un courtier spécialisé permet souvent de réaliser des économies substantielles, même sans apport personnel.