Mutuelle santé et tiers payant : la carte Vitale obligatoire en pharmacie

tiers-payant-mutuelle-obligatoire-pharmacie

Depuis le 17 juin 2025, un changement majeur concerne les assurés sociaux en matière de remboursement de médicaments. L’Assurance maladie a annoncé que la présentation de la carte Vitale devient obligatoire pour bénéficier du tiers payant en pharmacie. Une évolution importante du système, qui marque la fin d’une certaine tolérance dans les officines. Désormais, sans carte Vitale, qu’elle soit physique ou numérique, vous devrez avancer les frais de vos médicaments, sauf exceptions prévues.

Pourquoi la carte Vitale devient-elle obligatoire pour le tiers payant en pharmacie ?

Jusqu’à récemment, il était encore possible d’accéder au tiers payant sans présenter sa carte Vitale. Les pharmaciens pouvaient retrouver les droits d’un assuré à partir de son nom, de son numéro de sécurité sociale ou via d’autres moyens. Cette souplesse évitait aux patients distraits ou mal équipés de faire l’avance des frais. Ce ne sera plus le cas.

À partir de maintenant, si vous vous présentez à la pharmacie sans votre carte Vitale, le pharmacien ne pourra pas activer le tiers payant. Vous devrez régler intégralement le coût de vos médicaments, puis demander un remboursement à votre caisse d’assurance maladie, ce qui implique des délais et des démarches supplémentaires.

Quelles exceptions à cette nouvelle règle ?

L’obligation de présenter la carte Vitale ne s’applique pas dans tous les cas. Certains publics pourront encore bénéficier du tiers payant sans carte :

  • les nourrissons de moins de 3 mois, qui n’ont pas encore de carte Vitale propre
  • les personnes hébergées dans un établissement médico-social, comme un Ehpad.

Pour rappel, le tiers payant se définit comme l’absence d’avance de frais sur la part des soins et produits remboursés par l’Assurance Maladie. Vous devez respecter le parcours de soins coordonnés, sinon vous êtes moins bien remboursé par le régime général. En cas de tiers payant dans ce cas de figure, l’Assurance Maladie récupère les sommes correspondantes ultérieurement.

Une mesure destinée à renforcer la lutte contre la fraude

Cette obligation de présenter une carte Vitale en pharmacie s’inscrit dans une volonté affichée de limiter les abus. L’Assurance maladie et les syndicats de pharmaciens souhaitent ainsi réduire les risques de fraudes et mieux encadrer la délivrance de certains traitements dits « sensibles ».

Sont notamment visés :

  • les médicaments stupéfiants
  • certains antidiabétiques très spécifiques
  • des traitements coûteux ou à fort potentiel de détournement.

Ces médicaments présentent un risque élevé de mésusage, de trafic ou de consommation inappropriée. En rendant obligatoire la carte Vitale, l’objectif est de mieux tracer les délivrances et de garantir que les traitements sont bien remis aux bénéficiaires légitimes.

Comment fonctionne la carte Vitale pour activer le tiers payant ?

La carte Vitale est le sésame du parcours de soins en France. Elle contient toutes les informations nécessaires au professionnel de santé pour vérifier vos droits et activer immédiatement le remboursement de vos dépenses médicales. Que vous soyez chez le médecin, hospitalisé, chez le kiné ou à la pharmacie, la carte Vitale permet de bénéficier du remboursement automatique, sans formulaire à remplir.

En pharmacie, le professionnel insère la carte dans son lecteur pour accéder à votre dossier. Cela lui permet notamment de :

  • vérifier la prise en charge des médicaments prescrits 
  • appliquer automatiquement le tiers payant 
  • consulter, avec votre consentement, votre dossier médical partagé (DMP), afin de repérer d’éventuelles contre-indications ou interactions médicamenteuses.

Bon à savoir : le tiers payant est un droit pour les patients atteints d’une affection de longue durée (ALD), les femmes enceintes (du 1er jour du 6e mois et jusqu’au 12e jours après l’accouchement), les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et de l’AME (Aide Médicale de l’État).

La carte Vitale numérique : une alternative pratique mais encore incomplète

Depuis le 11 mars 2025, tous les assurés français ont la possibilité de demander une carte Vitale dématérialisée. Cette carte numérique, appelée aussi carte Vitale sécurisée, peut être installée sur un smartphone via l'application « carte Vitale », disponible gratuitement sur l'App Store et Google Play.

Elle offre plusieurs fonctionnalités utiles :

  • consultation des droits à remboursement 
  • suivi en temps réel des remboursements 
  • accès aux mêmes services que la carte physique.

Néanmoins, cette version digitale ne remplace pas totalement la carte Vitale physique. En effet, tous les professionnels de santé ne sont pas encore équipés de lecteurs compatibles avec cette technologie. Par précaution, il est donc recommandé de toujours avoir sa carte Vitale physique sur soi, même si vous disposez de la version numérique.

Que faire si vous oubliez votre carte Vitale en pharmacie ?

Dans le nouveau cadre mis en place, un oubli de carte Vitale signifie avance de frais. Vous devrez alors :

  1. Régler le montant total de vos médicaments directement au pharmacien.
  2. Demander une feuille de soins.
  3. L’envoyer à votre caisse d’Assurance maladie pour obtenir un remboursement.

Ces démarches allongent les délais de remboursement et peuvent décourager certains patients. D’où l’importance d’avoir systématiquement sa carte Vitale avec soi ou sur son smartphone.

Différence entre tiers payant et mutuelle

Le tiers payant permet aux patients de ne pas avancer leurs frais de santé lors d'une consultation, d’une hospitalisation, de l’achat de lunettes de vue ou de médicaments. Il existe 2 formes de tiers payant : celui de la Sécurité sociale et celui de la mutuelle santé.

Le tiers payant de l’Assurance maladie couvre la part remboursée par la Sécurité sociale. Grâce à la carte Vitale et au système de télétransmission NOEMIE, les données sont transmises automatiquement à la caisse, sans besoin de feuille de soins. Si le soin est pris en charge à 100 %, aucun paiement n’est exigé.

Le tiers payant complémentaire, ou tiers payant mutuelle, prend en charge la part des frais non couverts par la Sécurité sociale, selon les garanties prévues dans votre contrat. Il fonctionne avec la carte de mutuelle, qui atteste de vos droits. Le professionnel de santé transmet directement les informations à la complémentaire santé, ce qui permet d’éviter ou de limiter les avances de frais pour l’assuré. Ce double dispositif facilite l’accès aux soins, en simplifiant les démarches administratives et en réduisant les dépenses immédiates pour les patients.

Dernières publications

report-hausse-tarifs-consultations-spécialistes-janvier-2026

Hausse des tarifs des consultations spécialistes : report au 1er janvier 2026

La revalorisation des tarifs des consultations chez les médecins spécialistes, initialement prévue pour le 1er juillet 2025, a été repoussée au 1er janvier 2026. Une décision prise par le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie, en raison d’un risque de dépassement budgétaire. Explications sur les raisons de ce report et ses conséquences pour les assurés et les professionnels de santé. Une revalorisation prévue dans la nouvelle convention médicale La convention médicale 2024-2029, signée le 4 juin 2024 entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, prévoyait une série de revalorisations des consultations médicales. Une première hausse est entrée en vigueur dès le 22 décembre 2024. Par exemple : Le tarif d’une consultation chez un généraliste est passé de 26,50 € à 30 €. Certaines spécialités ont également vu leurs tarifs augmenter (psychiatres, gériatres, pédiatres, etc.). Une seconde vague de revalorisations des tarifs des consultations était planifiée au 1er juillet 2025 pour plusieurs spécialités. Elle devait aligner les tarifs sur la charge réelle de travail et l’expertise des praticiens concernés. Mais cette seconde étape a finalement été suspendue par mesure de prudence budgétaire. Pourquoi les consultations des médecins spécialistes ne seront-elles pas revalorisées avant 2026 ? Le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie, institué en 2004, a pour mission de surveiller l’évolution des dépenses de santé et d’alerter les pouvoirs publics si des dépassements sont anticipés. Dans un avis rendu le 18 juin 2025, il a pointé un dépassement probable de l’ONDAM (Objectif national de dépenses d’assurance maladie), dépassant le seuil critique de 0,5 % fixé par la loi. Une situation qui ne s’était pas produite depuis 2007. Conséquence réglementaire : en cas de dépassement anticipé, toutes les revalorisations tarifaires prévues dans l’année en cours sont automatiquement suspendues (article L.162-14-1-1 du Code de la Sécurité sociale). Résultat : les spécialistes devront patienter jusqu’au 1er janvier 2026 pour bénéficier de la prochaine hausse des tarifs de leurs consultations. Évolution des tarifs par spécialité : ce qui change en 2026 Voici un tableau récapitulatif des principales hausses prévues, avec les tarifs avant 2024, depuis décembre 2024, et ceux attendus en janvier 2026 : Spécialité Type de consultation Avant le 22/12/2024 Depuis le 22/12/2024 Prévu au 01/01/2026 Pédiatrie Examens obligatoires 0-2 ans 38,50 € 45 € 50 €   Consultations obligatoires naissance 47,50 € 54 € 60 €   Suivi enfant – 2 ans 38,50 € 39 € 40 €   Suivi enfant 2-6 ans 33,50 € 35 € -   Suivi enfant +6 ans 28 € 31,50 € - Psychiatrie Consultation adulte 51,70 € 55 € 57 € Pédopsychiatrie Consultation 54,70 € 67 € 75 € Gynécologie Consultation classique 33,50 € 37 € 40 € Dermatologie Dépistage mélanome 47,50 € 54 € 60 € Gériatrie Consultation de référence 31,50 € 37 € 42 € Endocrinologie Consultation complexe 53,50 € 58 € 62 € Neurologie Consultation classique 51,70 € 55 € 57 € Médecine physique Rééducation et réadaptation 31,50 € 36 € 40 € À noter : certaines consultations ne feront pas l’objet d’une revalorisation supplémentaire en 2026. C’est le cas, par exemple, du suivi de l’enfant de plus de 6 ans ou de l’avis ponctuel de consultant en gériatrie. Quel impact pour les assurés ? 1. Remboursement inchangé si parcours de soins respecté Si vous respectez le parcours de soins coordonnés (déclaration d’un médecin traitant, consultation sur orientation), la Sécurité sociale prend en charge 70 % du tarif de consultation, le reste étant pris en charge par la mutuelle santé. En pratique : Vous avancez 100 % du tarif ou vous bénéficiez du tiers payant. L’Assurance maladie rembourse 70 % sur la base du tarif conventionné. Votre mutuelle couvre les 30 % restants, sauf la participation forfaitaire de 2 €, qui reste à votre charge. 2. Hausse des coûts pour les complémentaires santé Même si les patients ne voient pas directement leur reste à charge augmenter, les mutuelles devront rembourser un ticket modérateur plus élevé. Cela pourrait entraîner : Une augmentation des cotisations des contrats santé. Une répercussion indirecte sur le budget des assurés à moyen terme. Conclusion : si la hausse des consultations n’impacte pas immédiatement le portefeuille des patients, elle risque de peser sur les cotisations de leurs complémentaires santé dans les mois à venir. Ce qu’il faut retenir La hausse des tarifs chez les spécialistes médicaux est reportée au 1er janvier 2026. La décision fait suite à un risque de dépassement des dépenses de santé en 2025. Certaines consultations avaient déjà été revalorisées en décembre 2024. L’impact immédiat sur les patients est limité si le parcours de soins est respecté. Mais les cotisations des mutuelles pourraient augmenter pour compenser ces nouvelles dépenses.

prêt-immobilier-2025-principaux-motifs-refus-banques

Prêt immobilier 2025 : les principaux motifs de refus des banques

En 2025, malgré une légère accalmie sur le front des taux d’intérêt, décrocher un crédit immobilier reste un parcours semé d’embûches. Les banques, plus prudentes que jamais, rejettent de nombreux dossiers, y compris ceux de ménages a priori solvables. Pourquoi ces refus se multiplient-ils ? Quelles sont les banques les plus strictes ? Et surtout, comment éviter que votre demande ne soit recalée ? Décryptage. Des conditions de crédit durcies malgré des taux stabilisés Depuis le début de l’année, le marché du prêt immobilier retrouve doucement son souffle. Bien que les taux se soient stabilisés en moyenne entre 3% et 3,50 % selon les durées (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), la prudence reste de mise chez les établissements prêteurs. Ce n’est pas tant le coût du crédit qui freine les projets, mais les nouvelles exigences des banques. En effet, les critères d’octroi sont devenus plus stricts : niveau d’apport, taux d’endettement, type de contrat de travail… Autant de variables désormais scrutées à la loupe. Ce phénomène est observé à l’échelle nationale, avec de grandes disparités selon les régions et les établissements bancaires. Les 3 motifs de refus les plus récurrents en 2025 D’après les observations des réseaux de courtiers, les 3 raisons mises en avant par les banques pour recaler les demandes de prêt immobilier sont :  1. Faible apport personnel Certaines enseignes comme La Banque Postale exigent désormais un apport personnel conséquent, souvent supérieur à 15 %. Les prêteurs se montrent inflexibles sur le reste à vivre, c’est-à-dire la somme restante une fois les charges payées. Résultat : de nombreux dossiers, pourtant bien construits, n’obtiennent pas le feu vert. Il faut toutefois signaler que le crédit immobilier sans apport n’est pas une légende urbaine : sous réserve de présenter un profil premium et d’avoir un projet hyper solide, certaines banques prêtent 100% voire 110% du montant de l’opération. 2. Parcours professionnel précaire Avec un taux de refus qui dépasse parfois les 35 %, certains établissements rejettent massivement les demandes émanant de candidats en contrat précaire, souvent stigmatisés d’entrée de jeu par un apport personnel insuffisant. Les salariés en CDD, les travailleurs indépendants ou encore les primo-accédants sans capital initial sont les plus touchés. 3. Pas le bon profil Les réseaux bancaires comme le Crédit Agricole ne suivent pas une politique homogène sur tout le territoire. Certaines caisses régionales adoptent une ligne très stricte, notamment envers les primo-accédants ou les investisseurs locatifs. Dans certaines régions, plus d’un dossier sur deux est aujourd’hui refusé si vous présentez l’un de ces profils. Pourquoi les banques deviennent-elles aussi sélectives ? Plusieurs facteurs expliquent cette frilosité nouvelle des banques françaises : Un contexte économique incertain La conjoncture de 2025 reste marquée par un contexte géo-politique anxiogène et la prudence des marchés. Les taux d’intérêt, bien que stabilisés, restent élevés comparés à ceux des années précédentes, notamment entre fin 2019 et début 2022 où ils se situaient entre 1,50 et 1%. Et qui dit taux élevés, dit risque mécaniquement augmenté pour les prêteurs. Des normes réglementaires plus strictes Les banques doivent se conformer aux règles édictées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) en 2021, qui impose un taux d’endettement maximal à 35 % (assurance emprunteur comprise) et une durée de prêt de 25 ans maximum. Ces restrictions réduisent leur marge de manœuvre. Un client solvable avec de hauts revenus pourrait tout à fait s’endetter au-delà de la limite des 35% sans compromettre son reste à vivre, or, la réglementation l’interdit. À noter : la durée maximale de remboursement peut aller jusqu’à 27 ans dans le neuf (VEFA) ou dans l’ancien avec travaux de rénovation au moins équivalents à 10% du montant de l’opération. Une stratégie de ciblage assumée En période de marges réduites, certaines banques préfèrent limiter leur production de crédit pour se concentrer sur les profils les plus rentables à long terme. Résultat : elles sélectionnent davantage et refusent des profils pourtant acceptés il y a encore quelques années. Les profils à risque en 2025 : qui sont les plus concernés par les refus de prêt immobilier ? La sévérité accrue des établissements touche en priorité certains profils : Apport inférieur à 10 % : un apport trop faible est souvent rédhibitoire. Contrats précaires : CDD, intérimaires, freelances ou auto-entrepreneurs sont systématiquement examinés avec rigueur. La présence d’un co-emprunteur en CDI facilite l’obtention du financement. Taux d’endettement supérieur à 33 % : même si le reste à vivre est correct, ce seuil est rarement toléré. Investisseurs locatifs : même en cas de rentabilité, ils sont perçus comme plus risqués. Primo-accédants dans les grandes villes : le coût élevé de l’immobilier urbain rend les projets plus risqués aux yeux des banques. Comment éviter un refus de prêt immobilier en 2025 ? Malgré cette sélectivité, il est encore possible de mettre toutes les chances de votre côté. Voici les conseils les plus efficaces des courtiers : 1. Renforcer son apport personnel Un apport entre 15 et 20 % du prix du bien améliore nettement la crédibilité du dossier. Si vous êtes en mesure de le constituer votre apport pour un prêt immobilier via une épargne personnelle, un don familial ou la revente d’un autre bien, cela peut faire toute la différence. 2. Réduire ses dettes en amont Avant de déposer votre demande, soldez les crédits à la consommation en cours. Cela permet d’alléger le taux d’endettement et d’augmenter votre capacité d’emprunt. 3. Passer par un courtier immobilier Un courtier en crédit immobilier expérimenté connaît les attentes spécifiques de chaque établissement. Il saura présenter votre dossier sous son meilleur jour et vous orienter vers la banque la plus adaptée à votre situation. 4. Ne pas négliger les banques en ligne et caisses régionales Les banques en ligne ou certaines petites caisses régionales peuvent se montrer plus souples. Elles cherchent à attirer de nouveaux clients, ce qui peut jouer en votre faveur. Sachez que le dézonage bancaire est une solution autorisée qui permet d’acheter dans un département et d'emprunter dans un autre. 5. Soigner le dossier Un dossier bien construit, avec des revenus réguliers, une situation professionnelle stable et un projet immobilier cohérent, augmente fortement vos chances d’obtenir un accord. Le choix de la banque : une décision stratégique En 2025, le choix de l’établissement prêteur est aussi important que celui du bien immobilier lui-même. Un refus dans une grande enseigne nationale ne signifie pas que votre projet est voué à l’échec. Il peut simplement indiquer qu’il faut recalibrer votre stratégie et vous adresser à un autre interlocuteur. C’est pourquoi il est crucial de ne pas multiplier les demandes en même temps, ce qui pourrait nuire à votre scoring bancaire. Préférez une démarche ciblée et accompagnée par un courtier, pour éviter les refus en cascade. Conclusion  Les refus de prêt immobilier se multiplient en 2025, mais ils ne sont pas synonymes de fatalité. En comprenant les critères de sélection des banques, en anticipant les freins potentiels et en construisant un dossier solide, il reste possible d’obtenir un financement, même dans ce contexte tendu. Mettez toutes les chances de votre côté : soignez votre profil, entourez-vous d’un courtier compétent et choisissez votre banque avec discernement.

baromètre-pouvoir-achat-immobilier-juillet-2025

Baromètre du pouvoir d'achat immobilier juillet 2025 : gagnez des mètres carrés en changeant d'assurance emprunteur

Pour garantir votre prêt immobilier, vous devez souscrire une assurance emprunteur. La réglementation vous autorise à choisir librement le contrat et à en changer à tout moment. Magnolia.fr calcule chaque mois le nombre de mètres carrés supplémentaires que vous pouvez acquérir dans les 20 plus grandes métropoles françaises en changeant d’assurance de prêt. La délégation d’assurance emprunteur reste le seul levier d’économies pour faire baisser significativement son taux annuel effectif global (TAEG) et rester sous l’usure. Assurance bancaire contre assurance déléguée Nous proposons 3 profils d’emprunteurs, et calculons pour chacun le nombre de mètres carrés additionnels qu’il est possible d'acquérir en substituant l’assurance bancaire par une assurance individuelle concurrente. Profil 1 : vous êtes primo-accédant, âgé entre 25 et 35 ans ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 juillet 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), soit un coût de 13 600€ ; chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,08%, soit le taux moyen observé pour les dossiers de mêmes profils traités jusqu'en juin 2025. Le coût de l’assurance est de 3 200€. Vous réalisez une économie de 10 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 2 : vous avez entre 25 et 35 ans et empruntez à 2 en tant que primo-accédants ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 juillet 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen) sur chaque tête, soit un coût de 27 200€ ; votre Taux Annuel Effectif Global ou TAEG s’affiche à 4,33% (hors frais de dossier et frais de garantie). chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,06% sur chaque tête, soit le taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en juin 2025. Le coût de l’assurance est de 4 800€. Votre TAEG tombe à 3,40% hors frais de garantie et autres dépenses annexes. Vous réalisez une économie de 22 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 3 : vous avez entre 35 et 45 ans. vous empruntez à deux la somme de 400 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 juillet 2025) ; l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), avec quotité assurance de prêt à 100% sur chaque tête, soit un coût total de 54 400€ ; votre TAEG s’affiche à 4,33%, hors frais de garantie (hypothèque ou caution). Notons que le taux d'usure au troisième trimestre 2025 est de 5,08% pour les durées de 20 ans et plus. chez le comparateur Magnolia.fr, l’assurance est proposée au taux de 0,15% (taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en juin 2025). Chacun est assuré à hauteur de 100% du montant emprunté, le coût total de l’assurance est de 24 000€. Si on applique une quotité d’assurance à 50% sur chaque tête, le coût de l’assurance descend à 12 000€. Vous économisez 30 400€ avec une quotité à 100% sur chaque tête ou 42 400€ avec une quotité à 50/50. Le TAEG tombe respectivement à 3,70% ou 3,45%, vous laissant un espace plus que suffisant pour intégrer les frais annexes (garantie, frais de dossier, etc.). Combien de mètres carrés supplémentaires ces trois profils peuvent gagner en juillet 2025 grâce à la délégation d’assurance de prêt immobilier ? Villes Prix moyen m2 appartement*   Nb de m2 supplémentaires avec 10 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 1   Nb de m2    supplémentaires avec 22 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 2   Nb de m2  supplémentaires avec 42 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 3   Saint-Étienne   1 183 € 8,79 m2 18,93 m2 35,84 m2 Le Havre 1 931 € 5,38 m2 11,60 m2 21,95 m2 Nîmes 2 066 € 5,03 m2 10,84 m2 20,52 m2 Dijon 2 594 € 4,00 m2 8,63 m2 16,34 m2 Reims 2 663 € 3,90 m2 8,41 m2 15,92 m2 Grenoble 2 646 € 3,93 m2 8,46 m2 16,02 m2 Toulon 3 095 € 3,36 m2 7,23 m2 13,70 m2 Angers 3 267 € 3,18 m2 6,85 m2 12,97 m2 Lille 3 339 € 3,11 m2 6,70 m2 12,69 m2 Montpellier 3 466 € 3,00 m2 6,46 m2 12,23 m2 Toulouse 3 478 € 2,99 m2 6,44 m2 12,19 m2 Marseille 3 495 € 2,97 m2 6,41 m2 12,13 m2 Nantes 3 363 € 3,09 m2 6,66 m2 12,60 m2 Villeurbanne 3 780 € 2,75 m2 5,92 m2 11,21 m2 Strasbourg 3 746 € 2,77 m2 5,98 m2 11,31 m2 Rennes 3 810 € 2,73 m2 5,87 m2 11,12 m2 Bordeaux 4 458 € 2,33 m2 5,02 m2 9,51 m2 Nice 5 016 € 2,07 m2 4,46 m2 8,45 m2 Lyon 4 657 € 2,23 m2 4,91 m2 9,10 m2 Paris 9 502 € 1,09 m2 2,35 m2 4,46 m2 *Prix estimés MeilleursAgents au 1er juillet 2025 (prix en net vendeur) Les économies calculées sont les économies maximales potentielles si le changement d’assurance intervient dans le mois de la signature de l’offre de prêt. Obtenez votre prêt et gagnez des mètres carrés grâce à la délégation d'assurance L’état du marché immobilier ancien en juillet 2025 Après un début d’année encourageant, le marché immobilier a marqué le pas au printemps 2025. À l’échelle nationale, les prix de vente n’ont progressé que de +1 % depuis janvier, contre +1,8 % à la même période en 2024. Seulement 65 départements ont enregistré une hausse, contre 84 un an plus tôt (baromètre SeLoger/Meilleurs Agents). Les grandes villes montrent des signes d’essoufflement : les prix stagnent dans le Top 10 (+0 %, contre +1,4 % en 2024) et progressent légèrement dans le Top 50 (+0,2 %, contre +1,5 %). À Paris, en revanche, la tendance reste positive avec +1,4 % sur 6 mois, soutenue par une hausse régulière depuis décembre 2024. Les zones rurales affichent également une dynamique soutenue, avec +4,2 % depuis février 2024, confirmant une tendance haussière amorcée durant la crise sanitaire. Dans les grandes métropoles hors Paris, le bilan est contrasté. Sur les 10 plus grandes villes françaises, 5 enregistrent une hausse, les autres une baisse. Marseille (+2 %) et Montpellier (+2,1 %) tirent leur épingle du jeu, après une forte progression post-COVID et une correction modérée ensuite. D’autres villes comme Bordeaux (+0,9 %), Toulouse (+0,8 %) et Rennes (+0,7 %) connaissent une croissance moins marquée. À l’inverse, Lille (-2,8 %), Nice (-2,9 %) et Lyon (-1,6 %) voient leurs prix reculer plus nettement. La baisse est notamment nette à Nice, où le marché du prestige avait fortement tiré les prix à la hausse ces dernières années. Globalement, le marché immobilier au 1er semestre 2025 reste stable mais hétérogène, avec des écarts significatifs selon les zones géographiques. Zone Évolution 10 ans Evolution 5 ans Depuis janvier 2025 Dernier mois indice (points) Paris +19,3 % -11,5 % +1,4 % +0,1 % 150,09 TOP 10 grandes villes +37,9 % +5,3 % -0,1 % 0,1 % 142,58 TOP 50 grandes villes +34,7% +10,1% +0,4% -0,1% 130,19 Zones rurales +29,5 % +20,5 % +2,4 % +0,2 % 110,91 France (moyenne nationale) +27,1 % +11,0 % +1,0 % +0,2 % 123,59 source SeLoger/Meilleurs Agents Conditions d'emprunt en juillet 2025 Alors que le second semestre 2025 débute, le marché du crédit immobilier affiche une évolution contrastée. Les taux d’intérêt, qui semblaient devoir reculer, se sont finalement stabilisés autour de 3,35 %, soit une légère hausse de 0,15 point par rapport au printemps. Cette situation s’explique par un contexte macroéconomique incertain et une instabilité internationale persistante, qui compliquent la lecture des tendances à venir. Malgré tout, les courtiers constatent un ralentissement des hausses et une forme d’accalmie sur le marché. En ce début d’été, période traditionnellement plus calme pour l’immobilier, les taux semblent se figer, offrant une fenêtre d’opportunité aux emprunteurs. La Banque Centrale Européenne (BCE) a abaissé ses taux directeurs en juin, mais une nouvelle baisse n’est pas attendue avant l’automne. Les banques, de leur côté, restent prudentes et attendent une baisse durable de leur coût de refinancement avant de revoir leurs grilles tarifaires. Pour les primo-accédants, le nouveau PTZ en place depuis le 1er avril 2025 permet d'acheter sa résidence principale sur tout le territoire (immobilier neuf), que ce soit un appartement ou une maison individuelle. Dans l'immobilier ancien, le PTZ version 2025 ne bouge pas et reste conditionné à des travaux de rénovation en zones B2 et C (au moins 25% du montant total de l'opération). La quotité de financement du PTZ va jusqu’à 50% du montant de l'opération pour un ppartement et 30% pour une maison. Dans ce contexte de stabilité, certaines banques ciblent cette clientèle, souvent jeune, avec des offres attractives. LCL propose un prêt complémentaire à 0,90 % (jusqu’à 50 000 €) pour les biens bien classés au DPE. Banque Populaire double le montant du PTZ (jusqu’à 25 000 €), et la Caisse d’Épargne accorde un taux préférentiel en cas d’amélioration notable de la performance énergétique du logement. Les primo-accédants, bien informés, retrouvent ainsi un pouvoir de négociation. En activant les bons leviers, ils peuvent décrocher des conditions bien plus avantageuses que les taux standards du marché. Retrouvez toutes les conditions pour emprunter en juillet 2025. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en juillet 2025 ? Indispensable pour sécuriser le remboursement d’un crédit immobilier en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail, l’assurance emprunteur représente une part significative du coût total du prêt. Elle peut peser jusqu’à un tiers du financement, voire atteindre 1 % du capital emprunté pour les profils présentant un risque aggravé (problèmes de santé, âge élevé, profession à risque, etc.). Heureusement, ce poste de dépense peut être optimisé. Depuis la loi Lagarde de 2010, les emprunteurs ont la possibilité de choisir librement leur assurance, en dehors de l’établissement bancaire. Opter pour un contrat individuel, proposé par une compagnie concurrente, permet de réaliser des économies importantes. Ces offres personnalisées sont souvent bien moins onéreuses que les contrats groupe, basés sur une mutualisation des risques. Pour évaluer les différences de prix, il est vivement recommandé d’utiliser un comparateur d’assurance emprunteur. Vous constaterez par vous-même l’intérêt financier d’une délégation d’assurance. Sur un prêt de 250 000 €, les économies peuvent varier entre 5 000 € et 15 000 €, selon votre profil et les garanties choisies. Changer d’assurance, c’est donc un levier efficace pour réduire le coût total de votre crédit immobilier. Les économies envisageables à Paris sont faibles étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,06 m2 (Nice) et 9,28 m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,45 m2 (Paris) et 20,71 m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,56 m2 (Paris) et 38,57 m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Vive la loi Lemoine ! Changez d’assurance emprunteur à tout moment grâce à la loi Lemoine Vous êtes libre de choisir votre assurance emprunteur tout au long de la durée de votre crédit immobilier. Grâce à la loi Lemoine, il est désormais possible de résilier et de remplacer votre contrat d’assurance à tout moment, sans attendre la date anniversaire du prêt. Cette flexibilité vous permet d’opter pour une couverture plus avantageuse et souvent bien moins coûteuse que celle proposée par votre banque. Quel que soit votre profil – que vous soyez jeune, senior, en bonne santé ou confronté à des risques spécifiques liés à votre métier ou à une activité sportive – vous pouvez réaliser d’importantes économies. Il suffit de souscrire une assurance individuelle présentant des garanties au moins équivalentes à celles exigées par votre établissement prêteur. Un accès facilité à l’assurance pour les emprunteurs fragilisés La loi Lemoine marque également un tournant en matière d’inclusion. Les personnes atteintes d’une pathologie grave ou ayant été malades par le passé peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’une assurance de prêt sans avoir à remplir de questionnaire médical assurance de prêt immobilier. Cette disposition s’applique aux emprunts dont la part assurée ne dépasse pas 200 000 €, à condition que le remboursement soit achevé avant l'âge de 60 ans. Faites appel à un courtier pour optimiser votre contrat Naviguer dans les offres d’assurance emprunteur peut s’avérer complexe. C’est pourquoi faire appel à un courtier spécialisé représente un véritable atout. Ce professionnel vous accompagne dans la recherche d’un contrat personnalisé, conforme aux exigences de la banque et à votre profil, tout en optimisant le coût de votre couverture.