Hausse des tarifs des consultations spécialistes : report au 1er janvier 2026

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La revalorisation des tarifs des consultations chez les médecins spécialistes, initialement prévue pour le 1er juillet 2025, a été repoussée au 1er janvier 2026. Une décision prise par le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie, en raison d’un risque de dépassement budgétaire. Explications sur les raisons de ce report et ses conséquences pour les assurés et les professionnels de santé.

Une revalorisation prévue dans la nouvelle convention médicale

La convention médicale 2024-2029, signée le 4 juin 2024 entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, prévoyait une série de revalorisations des consultations médicales.

Mais cette seconde étape a finalement été suspendue par mesure de prudence budgétaire.

Pourquoi les consultations des médecins spécialistes ne seront-elles pas revalorisées avant 2026 ?

Le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie, institué en 2004, a pour mission de surveiller l’évolution des dépenses de santé et d’alerter les pouvoirs publics si des dépassements sont anticipés.

Dans un avis rendu le 18 juin 2025, il a pointé un dépassement probable de l’ONDAM (Objectif national de dépenses d’assurance maladie), dépassant le seuil critique de 0,5 % fixé par la loi. Une situation qui ne s’était pas produite depuis 2007.

Conséquence réglementaire : en cas de dépassement anticipé, toutes les revalorisations tarifaires prévues dans l’année en cours sont automatiquement suspendues (article L.162-14-1-1 du Code de la Sécurité sociale).

Résultat : les spécialistes devront patienter jusqu’au 1er janvier 2026 pour bénéficier de la prochaine hausse des tarifs de leurs consultations.

Évolution des tarifs par spécialité : ce qui change en 2026

Voici un tableau récapitulatif des principales hausses prévues, avec les tarifs avant 2024, depuis décembre 2024, et ceux attendus en janvier 2026 :


Spécialité

Type de consultation

Avant le 22/12/2024

Depuis le 22/12/2024

Prévu au 01/01/2026

Pédiatrie

Examens obligatoires 0-2 ans

38,50 €

45 €

50 €

 

Consultations obligatoires naissance

47,50 €

54 €

60 €

 

Suivi enfant – 2 ans

38,50 €

39 €

40 €

 

Suivi enfant 2-6 ans

33,50 €

35 €

-

 

Suivi enfant +6 ans

28 €

31,50 €

-

Psychiatrie

Consultation adulte

51,70 €

55 €

57 €

Pédopsychiatrie

Consultation

54,70 €

67 €

75 €

Gynécologie

Consultation classique

33,50 €

37 €

40 €

Dermatologie

Dépistage mélanome

47,50 €

54 €

60 €

Gériatrie

Consultation de référence

31,50 €

37 €

42 €

Endocrinologie

Consultation complexe

53,50 €

58 €

62 €

Neurologie

Consultation classique

51,70 €

55 €

57 €

Médecine physique

Rééducation et réadaptation

31,50 €

36 €

40 €


À noter : certaines consultations ne feront pas l’objet d’une revalorisation supplémentaire en 2026. C’est le cas, par exemple, du suivi de l’enfant de plus de 6 ans ou de l’avis ponctuel de consultant en gériatrie.

Quel impact pour les assurés ?

1. Remboursement inchangé si parcours de soins respecté

Si vous respectez le parcours de soins coordonnés (déclaration d’un médecin traitant, consultation sur orientation), la Sécurité sociale prend en charge 70 % du tarif de consultation, le reste étant pris en charge par la mutuelle santé.

En pratique :

  • Vous avancez 100 % du tarif ou vous bénéficiez du tiers payant.
  • L’Assurance maladie rembourse 70 % sur la base du tarif conventionné.
  • Votre mutuelle couvre les 30 % restants, sauf la participation forfaitaire de 2 €, qui reste à votre charge.

2. Hausse des coûts pour les complémentaires santé

Même si les patients ne voient pas directement leur reste à charge augmenter, les mutuelles devront rembourser un ticket modérateur plus élevé. Cela pourrait entraîner :

  • Une augmentation des cotisations des contrats santé.
  • Une répercussion indirecte sur le budget des assurés à moyen terme.

Conclusion : si la hausse des consultations n’impacte pas immédiatement le portefeuille des patients, elle risque de peser sur les cotisations de leurs complémentaires santé dans les mois à venir.

Ce qu’il faut retenir

  • La hausse des tarifs chez les spécialistes médicaux est reportée au 1er janvier 2026.
  • La décision fait suite à un risque de dépassement des dépenses de santé en 2025.
  • Certaines consultations avaient déjà été revalorisées en décembre 2024.
  • L’impact immédiat sur les patients est limité si le parcours de soins est respecté.
  • Mais les cotisations des mutuelles pourraient augmenter pour compenser ces nouvelles dépenses.

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Prêt immobilier 2025 : les principaux motifs de refus des banques

En 2025, malgré une légère accalmie sur le front des taux d’intérêt, décrocher un crédit immobilier reste un parcours semé d’embûches. Les banques, plus prudentes que jamais, rejettent de nombreux dossiers, y compris ceux de ménages a priori solvables. Pourquoi ces refus se multiplient-ils ? Quelles sont les banques les plus strictes ? Et surtout, comment éviter que votre demande ne soit recalée ? Décryptage. Des conditions de crédit durcies malgré des taux stabilisés Depuis le début de l’année, le marché du prêt immobilier retrouve doucement son souffle. Bien que les taux se soient stabilisés en moyenne entre 3% et 3,50 % selon les durées (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), la prudence reste de mise chez les établissements prêteurs. Ce n’est pas tant le coût du crédit qui freine les projets, mais les nouvelles exigences des banques. 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Un client solvable avec de hauts revenus pourrait tout à fait s’endetter au-delà de la limite des 35% sans compromettre son reste à vivre, or, la réglementation l’interdit. À noter : la durée maximale de remboursement peut aller jusqu’à 27 ans dans le neuf (VEFA) ou dans l’ancien avec travaux de rénovation au moins équivalents à 10% du montant de l’opération. Une stratégie de ciblage assumée En période de marges réduites, certaines banques préfèrent limiter leur production de crédit pour se concentrer sur les profils les plus rentables à long terme. Résultat : elles sélectionnent davantage et refusent des profils pourtant acceptés il y a encore quelques années. Les profils à risque en 2025 : qui sont les plus concernés par les refus de prêt immobilier ? La sévérité accrue des établissements touche en priorité certains profils : Apport inférieur à 10 % : un apport trop faible est souvent rédhibitoire. 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Si vous êtes en mesure de le constituer votre apport pour un prêt immobilier via une épargne personnelle, un don familial ou la revente d’un autre bien, cela peut faire toute la différence. 2. Réduire ses dettes en amont Avant de déposer votre demande, soldez les crédits à la consommation en cours. Cela permet d’alléger le taux d’endettement et d’augmenter votre capacité d’emprunt. 3. Passer par un courtier immobilier Un courtier en crédit immobilier expérimenté connaît les attentes spécifiques de chaque établissement. Il saura présenter votre dossier sous son meilleur jour et vous orienter vers la banque la plus adaptée à votre situation. 4. Ne pas négliger les banques en ligne et caisses régionales Les banques en ligne ou certaines petites caisses régionales peuvent se montrer plus souples. Elles cherchent à attirer de nouveaux clients, ce qui peut jouer en votre faveur. Sachez que le dézonage bancaire est une solution autorisée qui permet d’acheter dans un département et d'emprunter dans un autre. 5. Soigner le dossier Un dossier bien construit, avec des revenus réguliers, une situation professionnelle stable et un projet immobilier cohérent, augmente fortement vos chances d’obtenir un accord. Le choix de la banque : une décision stratégique En 2025, le choix de l’établissement prêteur est aussi important que celui du bien immobilier lui-même. Un refus dans une grande enseigne nationale ne signifie pas que votre projet est voué à l’échec. Il peut simplement indiquer qu’il faut recalibrer votre stratégie et vous adresser à un autre interlocuteur. C’est pourquoi il est crucial de ne pas multiplier les demandes en même temps, ce qui pourrait nuire à votre scoring bancaire. Préférez une démarche ciblée et accompagnée par un courtier, pour éviter les refus en cascade. Conclusion  Les refus de prêt immobilier se multiplient en 2025, mais ils ne sont pas synonymes de fatalité. En comprenant les critères de sélection des banques, en anticipant les freins potentiels et en construisant un dossier solide, il reste possible d’obtenir un financement, même dans ce contexte tendu. Mettez toutes les chances de votre côté : soignez votre profil, entourez-vous d’un courtier compétent et choisissez votre banque avec discernement.

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Baromètre du pouvoir d'achat immobilier juillet 2025 : gagnez des mètres carrés en changeant d'assurance emprunteur

Pour garantir votre prêt immobilier, vous devez souscrire une assurance emprunteur. La réglementation vous autorise à choisir librement le contrat et à en changer à tout moment. Magnolia.fr calcule chaque mois le nombre de mètres carrés supplémentaires que vous pouvez acquérir dans les 20 plus grandes métropoles françaises en changeant d’assurance de prêt. La délégation d’assurance emprunteur reste le seul levier d’économies pour faire baisser significativement son taux annuel effectif global (TAEG) et rester sous l’usure. Assurance bancaire contre assurance déléguée Nous proposons 3 profils d’emprunteurs, et calculons pour chacun le nombre de mètres carrés additionnels qu’il est possible d'acquérir en substituant l’assurance bancaire par une assurance individuelle concurrente. Profil 1 : vous êtes primo-accédant, âgé entre 25 et 35 ans ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 juillet 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), soit un coût de 13 600€ ; chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,08%, soit le taux moyen observé pour les dossiers de mêmes profils traités jusqu'en juin 2025. Le coût de l’assurance est de 3 200€. Vous réalisez une économie de 10 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 2 : vous avez entre 25 et 35 ans et empruntez à 2 en tant que primo-accédants ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 juillet 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen) sur chaque tête, soit un coût de 27 200€ ; votre Taux Annuel Effectif Global ou TAEG s’affiche à 4,33% (hors frais de dossier et frais de garantie). chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,06% sur chaque tête, soit le taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en juin 2025. Le coût de l’assurance est de 4 800€. Votre TAEG tombe à 3,40% hors frais de garantie et autres dépenses annexes. Vous réalisez une économie de 22 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 3 : vous avez entre 35 et 45 ans. vous empruntez à deux la somme de 400 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 juillet 2025) ; l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), avec quotité assurance de prêt à 100% sur chaque tête, soit un coût total de 54 400€ ; votre TAEG s’affiche à 4,33%, hors frais de garantie (hypothèque ou caution). Notons que le taux d'usure au troisième trimestre 2025 est de 5,08% pour les durées de 20 ans et plus. chez le comparateur Magnolia.fr, l’assurance est proposée au taux de 0,15% (taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en juin 2025). Chacun est assuré à hauteur de 100% du montant emprunté, le coût total de l’assurance est de 24 000€. Si on applique une quotité d’assurance à 50% sur chaque tête, le coût de l’assurance descend à 12 000€. Vous économisez 30 400€ avec une quotité à 100% sur chaque tête ou 42 400€ avec une quotité à 50/50. Le TAEG tombe respectivement à 3,70% ou 3,45%, vous laissant un espace plus que suffisant pour intégrer les frais annexes (garantie, frais de dossier, etc.). Combien de mètres carrés supplémentaires ces trois profils peuvent gagner en juillet 2025 grâce à la délégation d’assurance de prêt immobilier ? Villes Prix moyen m2 appartement*   Nb de m2 supplémentaires avec 10 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 1   Nb de m2    supplémentaires avec 22 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 2   Nb de m2  supplémentaires avec 42 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 3   Saint-Étienne   1 183 € 8,79 m2 18,93 m2 35,84 m2 Le Havre 1 931 € 5,38 m2 11,60 m2 21,95 m2 Nîmes 2 066 € 5,03 m2 10,84 m2 20,52 m2 Dijon 2 594 € 4,00 m2 8,63 m2 16,34 m2 Reims 2 663 € 3,90 m2 8,41 m2 15,92 m2 Grenoble 2 646 € 3,93 m2 8,46 m2 16,02 m2 Toulon 3 095 € 3,36 m2 7,23 m2 13,70 m2 Angers 3 267 € 3,18 m2 6,85 m2 12,97 m2 Lille 3 339 € 3,11 m2 6,70 m2 12,69 m2 Montpellier 3 466 € 3,00 m2 6,46 m2 12,23 m2 Toulouse 3 478 € 2,99 m2 6,44 m2 12,19 m2 Marseille 3 495 € 2,97 m2 6,41 m2 12,13 m2 Nantes 3 363 € 3,09 m2 6,66 m2 12,60 m2 Villeurbanne 3 780 € 2,75 m2 5,92 m2 11,21 m2 Strasbourg 3 746 € 2,77 m2 5,98 m2 11,31 m2 Rennes 3 810 € 2,73 m2 5,87 m2 11,12 m2 Bordeaux 4 458 € 2,33 m2 5,02 m2 9,51 m2 Nice 5 016 € 2,07 m2 4,46 m2 8,45 m2 Lyon 4 657 € 2,23 m2 4,91 m2 9,10 m2 Paris 9 502 € 1,09 m2 2,35 m2 4,46 m2 *Prix estimés MeilleursAgents au 1er juillet 2025 (prix en net vendeur) Les économies calculées sont les économies maximales potentielles si le changement d’assurance intervient dans le mois de la signature de l’offre de prêt. Obtenez votre prêt et gagnez des mètres carrés grâce à la délégation d'assurance L’état du marché immobilier ancien en juillet 2025 Après un début d’année encourageant, le marché immobilier a marqué le pas au printemps 2025. À l’échelle nationale, les prix de vente n’ont progressé que de +1 % depuis janvier, contre +1,8 % à la même période en 2024. Seulement 65 départements ont enregistré une hausse, contre 84 un an plus tôt (baromètre SeLoger/Meilleurs Agents). Les grandes villes montrent des signes d’essoufflement : les prix stagnent dans le Top 10 (+0 %, contre +1,4 % en 2024) et progressent légèrement dans le Top 50 (+0,2 %, contre +1,5 %). À Paris, en revanche, la tendance reste positive avec +1,4 % sur 6 mois, soutenue par une hausse régulière depuis décembre 2024. Les zones rurales affichent également une dynamique soutenue, avec +4,2 % depuis février 2024, confirmant une tendance haussière amorcée durant la crise sanitaire. Dans les grandes métropoles hors Paris, le bilan est contrasté. Sur les 10 plus grandes villes françaises, 5 enregistrent une hausse, les autres une baisse. Marseille (+2 %) et Montpellier (+2,1 %) tirent leur épingle du jeu, après une forte progression post-COVID et une correction modérée ensuite. D’autres villes comme Bordeaux (+0,9 %), Toulouse (+0,8 %) et Rennes (+0,7 %) connaissent une croissance moins marquée. À l’inverse, Lille (-2,8 %), Nice (-2,9 %) et Lyon (-1,6 %) voient leurs prix reculer plus nettement. La baisse est notamment nette à Nice, où le marché du prestige avait fortement tiré les prix à la hausse ces dernières années. Globalement, le marché immobilier au 1er semestre 2025 reste stable mais hétérogène, avec des écarts significatifs selon les zones géographiques. Zone Évolution 10 ans Evolution 5 ans Depuis janvier 2025 Dernier mois indice (points) Paris +19,3 % -11,5 % +1,4 % +0,1 % 150,09 TOP 10 grandes villes +37,9 % +5,3 % -0,1 % 0,1 % 142,58 TOP 50 grandes villes +34,7% +10,1% +0,4% -0,1% 130,19 Zones rurales +29,5 % +20,5 % +2,4 % +0,2 % 110,91 France (moyenne nationale) +27,1 % +11,0 % +1,0 % +0,2 % 123,59 source SeLoger/Meilleurs Agents Conditions d'emprunt en juillet 2025 Alors que le second semestre 2025 débute, le marché du crédit immobilier affiche une évolution contrastée. Les taux d’intérêt, qui semblaient devoir reculer, se sont finalement stabilisés autour de 3,35 %, soit une légère hausse de 0,15 point par rapport au printemps. Cette situation s’explique par un contexte macroéconomique incertain et une instabilité internationale persistante, qui compliquent la lecture des tendances à venir. Malgré tout, les courtiers constatent un ralentissement des hausses et une forme d’accalmie sur le marché. En ce début d’été, période traditionnellement plus calme pour l’immobilier, les taux semblent se figer, offrant une fenêtre d’opportunité aux emprunteurs. La Banque Centrale Européenne (BCE) a abaissé ses taux directeurs en juin, mais une nouvelle baisse n’est pas attendue avant l’automne. Les banques, de leur côté, restent prudentes et attendent une baisse durable de leur coût de refinancement avant de revoir leurs grilles tarifaires. Pour les primo-accédants, le nouveau PTZ en place depuis le 1er avril 2025 permet d'acheter sa résidence principale sur tout le territoire (immobilier neuf), que ce soit un appartement ou une maison individuelle. Dans l'immobilier ancien, le PTZ version 2025 ne bouge pas et reste conditionné à des travaux de rénovation en zones B2 et C (au moins 25% du montant total de l'opération). La quotité de financement du PTZ va jusqu’à 50% du montant de l'opération pour un ppartement et 30% pour une maison. Dans ce contexte de stabilité, certaines banques ciblent cette clientèle, souvent jeune, avec des offres attractives. LCL propose un prêt complémentaire à 0,90 % (jusqu’à 50 000 €) pour les biens bien classés au DPE. Banque Populaire double le montant du PTZ (jusqu’à 25 000 €), et la Caisse d’Épargne accorde un taux préférentiel en cas d’amélioration notable de la performance énergétique du logement. Les primo-accédants, bien informés, retrouvent ainsi un pouvoir de négociation. En activant les bons leviers, ils peuvent décrocher des conditions bien plus avantageuses que les taux standards du marché. Retrouvez toutes les conditions pour emprunter en juillet 2025. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en juillet 2025 ? Indispensable pour sécuriser le remboursement d’un crédit immobilier en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail, l’assurance emprunteur représente une part significative du coût total du prêt. Elle peut peser jusqu’à un tiers du financement, voire atteindre 1 % du capital emprunté pour les profils présentant un risque aggravé (problèmes de santé, âge élevé, profession à risque, etc.). Heureusement, ce poste de dépense peut être optimisé. Depuis la loi Lagarde de 2010, les emprunteurs ont la possibilité de choisir librement leur assurance, en dehors de l’établissement bancaire. Opter pour un contrat individuel, proposé par une compagnie concurrente, permet de réaliser des économies importantes. Ces offres personnalisées sont souvent bien moins onéreuses que les contrats groupe, basés sur une mutualisation des risques. Pour évaluer les différences de prix, il est vivement recommandé d’utiliser un comparateur d’assurance emprunteur. Vous constaterez par vous-même l’intérêt financier d’une délégation d’assurance. Sur un prêt de 250 000 €, les économies peuvent varier entre 5 000 € et 15 000 €, selon votre profil et les garanties choisies. Changer d’assurance, c’est donc un levier efficace pour réduire le coût total de votre crédit immobilier. Les économies envisageables à Paris sont faibles étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,06 m2 (Nice) et 9,28 m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,45 m2 (Paris) et 20,71 m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,56 m2 (Paris) et 38,57 m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Vive la loi Lemoine ! Changez d’assurance emprunteur à tout moment grâce à la loi Lemoine Vous êtes libre de choisir votre assurance emprunteur tout au long de la durée de votre crédit immobilier. Grâce à la loi Lemoine, il est désormais possible de résilier et de remplacer votre contrat d’assurance à tout moment, sans attendre la date anniversaire du prêt. Cette flexibilité vous permet d’opter pour une couverture plus avantageuse et souvent bien moins coûteuse que celle proposée par votre banque. Quel que soit votre profil – que vous soyez jeune, senior, en bonne santé ou confronté à des risques spécifiques liés à votre métier ou à une activité sportive – vous pouvez réaliser d’importantes économies. Il suffit de souscrire une assurance individuelle présentant des garanties au moins équivalentes à celles exigées par votre établissement prêteur. Un accès facilité à l’assurance pour les emprunteurs fragilisés La loi Lemoine marque également un tournant en matière d’inclusion. Les personnes atteintes d’une pathologie grave ou ayant été malades par le passé peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’une assurance de prêt sans avoir à remplir de questionnaire médical assurance de prêt immobilier. Cette disposition s’applique aux emprunts dont la part assurée ne dépasse pas 200 000 €, à condition que le remboursement soit achevé avant l'âge de 60 ans. Faites appel à un courtier pour optimiser votre contrat Naviguer dans les offres d’assurance emprunteur peut s’avérer complexe. C’est pourquoi faire appel à un courtier spécialisé représente un véritable atout. Ce professionnel vous accompagne dans la recherche d’un contrat personnalisé, conforme aux exigences de la banque et à votre profil, tout en optimisant le coût de votre couverture.  

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Immobilier et canicule : faut-il encore acheter dans l’ancien en 2025 ?

Alors que l’été 2025 débute à peine, la France connaît un pic de chaleur historique. Juin 2025 s’inscrit comme l’un des mois de juin les plus chauds jamais enregistrés, juste derrière celui de 2003. Une réalité climatique qui bouleverse les priorités des acheteurs immobiliers. Faut-il encore rêver d’un appartement sous les toits ou privilégier le confort thermique des logements neufs ? Dans un marché où les taux d’emprunt sont revenus autour de 3,20 % et où les prix stagnent, la question mérite d’être posée avant d’investir. Chaleur record et immobilier : un nouveau critère d’achat en 2025 Depuis quelques années, les étés caniculaires ne sont plus des exceptions mais la norme. En 2025, les vagues de chaleur se succèdent, ce qui a une incidence directe sur le quotidien des Français. Cette réalité fait évoluer les attentes des acquéreurs immobiliers : le charme de l’ancien séduit toujours, mais les performances thermiques deviennent un argument décisif. Le 2 juillet 2025, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé que le mois de juin 2025 est le deuxième plus chaud depuis 1900, après celui de 2003. Cette déclaration résonne comme un avertissement pour tous ceux qui envisagent un achat immobilier sans tenir compte du facteur climatique. Appartement ancien sous les toits : un four en devenir L’appartement typique rêvé par de nombreux acheteurs — dernier étage, orientation sud, immeuble haussmannien — peut vite se transformer en véritable étuve l’été. L’isolation thermique, souvent absente ou insuffisante dans les bâtiments anciens, expose les habitants à des températures insupportables, en particulier lors des épisodes de canicule. Les immeubles construits avant les normes thermiques actuelles sont rarement équipés pour affronter des températures dépassant les 35°C plusieurs jours d’affilée. Les matériaux utilisés à l’époque n’ont pas été pensés pour conserver la fraîcheur, et les rénovations sont souvent coûteuses pour parvenir à un bon niveau de confort estival. Le gouvernement vient par ailleurs de porter un coup sévère aux ambitions de rénovation des Français en prononçant l’arrêt de MaPrimRénov à compter de juillet 2025, et ce, jusqu’en septembre si l’on en croît la promesse. Seuls les travaux monogestes sont maintenus et peuvent être en partie financés par le dispositif. Le neuf, une réponse aux enjeux climatiques Face à cette évolution climatique, l’immobilier neuf séduit de plus en plus. Outre les économies d’énergie hivernales, ces logements sont désormais pensés pour protéger les occupants de la chaleur estivale. La maison neuve est conçue comme un rempart contre le froid hivernal, mais également contre les fortes chaleurs.  Ce changement s’explique par l’application de la réglementation environnementale 2020 (RE 2020), entrée en vigueur en janvier 2022. Cette norme impose aux constructions neuves de prendre en compte le confort d’été en limitant le recours à la climatisation, pour des raisons écologiques évidentes. La RE 2020 : une réglementation taillée pour affronter les canicules La grande nouveauté de la RE 2020 réside dans l’introduction de l’indicateur "degrés-heure d’inconfort" (DH). Celui-ci mesure le nombre d’heures durant lesquelles la température intérieure dépasse 26°C, de jour comme de nuit. Le seuil maximal autorisé est de 1 250 DH par an. Pour rester en dessous de ce plafond, les constructeurs doivent optimiser la conception thermique des logements. Cela inclut : une orientation judicieuse des pièces à vivre, souvent vers le sud-est, pour capter le soleil du matin sans surchauffe l’après-midi ; la réduction des vitrages exposés à l’ouest, particulièrement vulnérables à la chaleur du soir ; la création d’espaces tampons, comme un garage ou un cellier, qui jouent un rôle de filtre thermique. Ventilation, volets, pergolas : des équipements pensés pour la fraîcheur Le confort d’été passe aussi par une ventilation naturelle efficace. C’est pourquoi les maisons neuves intègrent désormais une ventilation traversante, possible grâce à des ouvertures sur 2 façades opposées. L’occultation des surfaces vitrées est systématique : volets roulants motorisés avec programmation automatique, brise-soleil orientables en aluminium, ou encore pergolas dans les maisons individuelles sont autant d’outils pour limiter la pénétration de la chaleur. Cette stratégie globale permet de se passer de la climatisation, tout en assurant un niveau de confort élevé pendant les fortes chaleurs. Matériaux à inertie thermique : un choix stratégique Autre élément clé du confort estival : le choix des matériaux de construction. Le béton et la brique, par exemple, ont une inertie thermique élevée, c’est-à-dire qu’ils absorbent la chaleur et la restituent lentement. Cela permet d’amortir les écarts de température entre le jour et la nuit. Les matériaux isolants jouent également un rôle déterminant. La laine de bois et l’ouate de cellulose, grâce à un déphasage thermique élevé (10 à 12 heures), ralentissent considérablement la progression de la chaleur à l’intérieur du logement. Résultat : une maison commence à chauffer seulement en fin d’après-midi, quand il est plus facile d’aérer. Immobilier durable : un argument pour les acheteurs et les investisseurs L’achat d’un logement neuf répond à une double exigence : le confort thermique et la valorisation patrimoniale. En effet, dans les années à venir, les logements non conformes aux standards climatiques risquent une décote importante. Les passoires thermiques, déjà dans le viseur du gouvernement, seront de moins en moins attractives pour les acheteurs et les locataires. Rappelons que les logements de la classe G sur l’échelle du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) sont interdits à la location depuis janvier 2025. Ce sera le tour des logements classés F à compter de janvier 2028. Investir dans un bien neuf respectant la RE 2020, c’est donc anticiper les attentes futures du marché tout en assurant une bonne qualité de vie au quotidien. Un logement frais en été n’est plus un luxe mais une nécessité de santé publique, dans un contexte où les canicules sont appelées à devenir plus fréquentes et plus intenses. Acheter en 2025 : faites de la performance thermique un critère prioritaire Si vous envisagez d’acheter un bien immobilier en 2025, pensez à intégrer la performance thermique estivale dans vos critères de sélection. Au-delà du prix ou de l’emplacement, c’est désormais un enjeu de confort, de durabilité et de valeur. Et si vous ne faites pas, la banque le fera pour vous !  Certains établissements conditionnent l’octroi de prêt immobilier au classement énergétique du logement et peuvent imposer une enveloppe destinée aux travaux de rénovation. D’autres enseignes accordent un taux bonifié pour un montant pouvant aller jusqu’à 50 000€, sous réserve que le logement soit rénové, quand d’autres financent à zéro intérêts jusqu’à 10% du prêt (dans la limite de 30 000€) si vous achetez un logement neuf ou doté d’une étiquette verte (A, B ou C). Conclusion En 2025, acheter un logement ne se résume plus à choisir entre ancien et neuf. Il s’agit surtout de se projeter dans un monde en mutation, où les vagues de chaleur deviennent un facteur de décision central. Les logements neufs, bien conçus et respectueux de la RE 2020, apparaissent comme une réponse pragmatique aux défis climatiques actuels. Pour votre santé, votre confort et votre patrimoine, mieux vaut miser sur la fraîcheur durable.