La réforme de l'assurance emprunteur va t-elle vous faire payer moins ?

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La loi Lemoine adoptée au Parlement la semaine dernière autorise le changement d'assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais à compter du 1er juin 2022. Une excellente nouvelle pour des millions d'emprunteurs à qui l'on promet des économies non négligeables sur la durée restante de leur crédit. Cette opportunité pourrait toutefois avoir des conséquences sur les tarifs de ce produit indissociable de tout projet immobilier. On vous explique pourquoi.

La résiliation à tout moment

Jeudi dernier, le Sénat a adopté à l'unanimité la proposition de loi Lemoine sur l'assurance emprunteur. Cette ultime étape signe l'heureux dénouement, que personne n’avait vu venir, d'un long scénario chaotique. Les tentatives précédentes avaient toutes échoué, celle-ci aura été la bonne et doit peut-être au calendrier en cette année particulière d’élection présidentielle. 

La loi Lemoine accorde à tous les emprunteurs et futurs emprunteurs de nouveaux droits :

  • la résiliation du contrat d'assurance de prêt à tout moment et sans frais : plus besoin de respecter un délai avant la date d'échéance, souvent inconnue de l'assuré, pour changer de formule et souscrire une offre moins chère et mieux adaptée ;
  • la fin de la sélection médicale sous certaines conditions : les personnes qui empruntent moins de 200 000€, remboursés avant leur 60ème anniversaire, n'ont plus à remplir de questionnaire médical.
  • le délai à l'oubli pour les personnes touchées par un cancer est réduit de 5 ans, au lieu de 10 : 5 ans après la fin du protocole et sans rechute, les emprunteurs concernés n'ont pas à déclarer leur ancienne maladie dans le questionnaire de santé. Le dispositif s'applique aussi à l'hépatite C.

Ces dispositions entrent en vigueur le 1er juin prochain, sauf pour les emprunteurs déjà détenteurs d'un crédit qui pourront résilier à tout moment leur assurance un peu plus tard, à compter du 1er septembre 2022.

Les économies à la clef

C'est le début d'un changement de paradigme pour l'assurance de prêt immobilier, marché verrouillé par les banques depuis des décennies. Elles engrangent à elles seules 87% des cotisations annuelles, soit une manne de 7 milliards d'euros, pour une marge moyenne estimée à 68%. À côté, les assureurs alternatifs qui proposent des contrats sur-mesure, individualisés et bien souvent deux à trois fois moins chers. La législation autorise le libre choix du contrat depuis 2010 (loi Lagarde), mais ce droit peine à s'exercer en raison des blocages opérés par les banques malgré les dispositifs successifs censés faciliter le changement de contrat en cours de prêt (loi Hamon et amendement Bourquin).

Si les demandes de délégation et de substitution d'assurance sont élevées, les taux de concrétisation sont faibles, car liés aux difficultés rencontrées par les emprunteurs :

  • la complexité du processus
  • l’appréhension de la notion d’équivalence de garanties
  • l'absence d'information ou une information insuffisante
  • la mauvaise volonté des banques, qui freinent les demandes par des manœuvres dilatoires,  jouent sur la notion de date d'échéance et ne motivent pas les refus.

Souscrire l'assurance de son choix, en aval ou en amont d'une demande de prêt, se révèle un chemin de croix, il faut s'armer de patience et surtout connaître ses droits. En supprimant toute notion de date, la loi Lemoine va faciliter le changement d'assurance, d'autant qu'elle renforce le devoir d'information des banques vis-à-vis de leurs clients. Non seulement elles devront informer l'emprunteur chaque année de son droit à résilier, mais elles devront aussi expliquer de manière exhaustive tout éventuel refus de substitution. En ayant en main tous les motifs du refus, l'emprunteur pourra, s'il le souhaite, représenter une demande dans les règles.

L'entrée en jeu de la résiliation à tout moment va rebattre les cartes de ce marché aujourd'hui cadenassé par les bancassureurs, accusés de mettre des bâtons dans les roues des emprunteurs qui désirent souscrire ailleurs. Les défenseurs de la réforme estiment l'économie potentielle entre 5 000€ et 15 000€ pour un crédit immobilier de 200 000€ selon le profil. Au total, ce sont quelque 500 millions d'euros qui pourront être redistribués aux emprunteurs chaque année. 

Cette mesure n'est pas mise en place pour inciter l'emprunteur à changer de contrat maintes et maintes fois sur la longueur de son crédit (qui en aurait et l'envie et le temps ?), mais pour lui donner l'opportunité de souscrire la formule qui répond à ses besoins au meilleur prix quand l'occasion se présente, sans contrainte calendaire. 

Une chose est certaine : plus tôt est engagée la démarche de changement, plus important sera le gain. Pour rappel, le coût de l'assurance est calculé sur le capital restant dû, c'est donc dans les toutes premières années de remboursement que les économies en valent la peine. Le courtier Magnolia.fr a calculé qu’un couple d’emprunteurs âgés de 40 ans, détenteur d’un crédit de 250 000€ sur 25 ans, récupère 31 500€ en changeant d’assurance au bout de trois ans.

Vers une hausse des tarifs ?

La loi Lemoine est historique, car elle cherche à mettre un terme à la rente bancaire en libéralisant davantage le marché de l’assurance de prêt immobilier, tout en supprimant la discrimination pour raisons de santé lors de la souscription et même lors du changement de contrat si les plafonds d’âge et de montant sont respectés. La moitié des candidats à l'emprunt sont concernés par la suppression de la sélection médicale, a fortiori les jeunes de moins de 35 ans en vertu d'une durée de remboursement limitée à 25 ans (voire 27 ans) par la réglementation. Selon le courtier Meilleurtaux, la mesure pourrait bénéficier à un plus large public, puisque l’emprunteur moyen a 37 ans et emprunte 187 000€ sur 21 ans.

Cette montée en puissance des droits des emprunteurs n'aura-t-elle pas un effet pervers ?

L'adoption de la résiliation à tout moment est le fruit de concessions entre les parlementaires. Invalidée par les sénateurs dans un premier temps, la mesure a été réintroduite en commission mixte paritaire, en échange de la suppression du questionnaire de santé et du raccourcissement du délai du droit à l'oubli, deux dispositions insérées et soutenues par la Chambre haute. 

À compter du 1er juin 2022, les assureurs, internes ou externes aux établissements bancaires, ne pourront plus apprécier le risque avant d'accorder les garanties, ce qui est contraire à l'un des fondements de l'assurance. Sans approche du risque via le questionnaire de santé, les assureurs devront mutualiser les risques, ce qui se traduira par une augmentation des tarifs pour tous les emprunteurs. Cette logique de solidarité voulue par les parlementaires pourrait finalement pénaliser la communauté.

Il est encore trop tôt pour savoir comment réagira le marché. Une étude du cabinet de conseil Actélior anticipe déjà une augmentation des primes d’assurance emprunteur entre 3% et 15% selon les assureurs.

Les décrets d'application sont attendus et ils préciseront sur quoi les assureurs pourront s'appuyer pour estimer le risque. Le fait d'être fumeur ou non fumeur, aujourd'hui information intégrée dans le questionnaire de santé, pourrait ne plus relever des données médicales mais des habitudes de vie, et donc être déclaré. Un autre problème se pose : comment interdire aux banques d'exploiter les données de santé de leurs clients via leurs relevés de compte ?

Le gouvernement, par le biais du Comité Consultatif du Secteur Financier, dispose de deux ans pour observer une éventuelle dérive tarifaire et rectifier le tir si nécessaire en adaptant les plafonds d'âge et de montant de prêt. Pour le sénateur Daniel Gremillet, rapporteur de la réforme et ardent défenseur de la fin de la sélection médicale, celle-ci "n'entraînera pas de hausse des tarifs pour les assurés car le risque réputationnel incitera les assureurs à ne pas entamer une spirale haussière des prix"

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Les mutuelles responsables et solidaires n’ont pas le droit : de demander un questionnaire médical d’appliquer une tarification selon l’état de santé. Attention : certains assureurs fixent une limite d’âge d’adhésion, souvent 70 ou 75 ans. Si vous envisagez de vous passer temporairement d’une mutuelle pour raisons budgétaires, gardez ce point à l’esprit. La complémentaire santé solidaire : une aide précieuse pour les retraités aux revenus modestes La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) remplace la CMU-C et l’ACS depuis novembre 2019. Selon vos ressources, elle peut être : gratuite ou à contribution réduite (25€/mois entre 60 et 69 ans, 30€/mois au-delà de 70 ans) Elle permet d’accéder à une couverture complète sans reste à charge sur les postes de soins essentiels : hospitalisation, consultations, dentaire, optique, audition… Avec la retraite vient un nouveau rythme de vie, mais aussi de nouveaux besoins médicaux. 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100 % Santé : fauteuils roulants et prothèses capillaires bientôt intégrés aux mutuelles responsables

Le dispositif 100 % Santé ou zéro reste à charge continue de s’étendre. Après l’optique, le dentaire et l’audiologie, un nouveau décret publié au Journal Officiel le 27 novembre vient élargir son périmètre à 2 domaines essentiels mais jusqu’ici peu considérés : la location de fauteuils roulants et les prothèses capillaires pour les femmes atteintes d’un cancer. Ce texte, très attendu par les associations et les professionnels, modifie profondément les obligations des contrats solidaires et responsables. Il marque une étape décisive dans l’accès aux aides techniques et aux équipements indispensables à la qualité de vie des personnes concernées. Une nouvelle étape pour améliorer l’accès aux aides techniques Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics cherchent à simplifier et renforcer la prise en charge des équipements liés à la mobilité et à la perte de cheveux d’origine médicale. Les discussions avaient été engagées dès 2021 et ont connu une accélération depuis les Jeux paralympiques de Paris 2024. Le décret officialise enfin ces évolutions : Les fauteuils roulants loués pour une courte durée entrent dans le champ du cahier des charges réglementaire pour les complémentaires santé de type mutuelle responsable. Les prothèses capillaires, classées en plusieurs niveaux, bénéficieront d’un remboursement amélioré, notamment pour les perruques à fibres naturelles ou de qualité supérieure. Il s’agit d’une transformation profonde du modèle actuel, qui reposait jusqu’ici largement sur des financements partiels, des démarches administratives longues et un reste à charge très variable. Mobilité et handicap : des remboursements renforcés dès décembre 2025 À compter du 1er décembre 2025, les contrats responsables devront proposer une couverture bien plus élevée pour la location de fauteuils roulants et de véhicules pour personnes en situation de handicap (VPH). Une prise en charge plus généreuse pour les fauteuils roulants loués Jusqu’à présent, les complémentaires santé intervenaient de manière limitée, laissant souvent un reste à charge conséquent aux usagers, en particulier lorsque les tarifs dépassaient largement les bases de remboursement de la Sécurité sociale. Désormais, les organismes devront assumer la totalité de la différence entre : la base de remboursement, amputée du ticket modérateur (fixé à 40 %), et le prix limite de vente (PLV) fixé par l’arrêté de juillet dernier. Concrètement, si le prix pratiqué par le fournisseur est plus élevé que la base de la Sécu, la complémentaire intervient pour couvrir l’écart, dans le respect du PLV. L’Assurance Maladie prend désormais en charge intégralement les fauteuils roulants L’autre grande nouveauté du texte est le remboursement intégral des fauteuils roulants par la Sécurité sociale, alors qu’il était jusqu’ici partiel.  Cette mesure inclut également : les fauteuils du quotidien les fauteuils spécifiques, les modèles adaptés à certains handicaps. Une révolution pour les fauteuils sportifs Dans l’esprit d’un « héritage des Jeux paralympiques de Paris 2024 », les fauteuils sportifs bénéficieront eux aussi d’un remboursement intégral. Jusqu’à présent, les sportifs handicapés recevaient une prise en charge limitée à 598 €. Désormais, le montant grimpe jusqu’à 2 400 €, soit 4 fois plus. Les modèles les plus techniques, fabriqués sur mesure, pensés pour des compétitions exigeantes ou des besoins ultra spécifiques, seront accessibles via une demande d’accord préalable simplifiée (DAP). Cette évolution met fin à un frein majeur pour les personnes handicapées souhaitant pratiquer un sport dans des conditions adaptées. Un contexte marqué par des prix très élevés des fauteuils roulants Les fauteuils roulants affichent aujourd’hui des tarifs souvent très éloignés des niveaux de remboursement historiques : 10 000 € pour un fauteuil manuel haut de gamme jusqu’à 50 000 € pour un fauteuil électrique ultramoderne. Il était devenu urgent de moderniser les règles pour éviter des restes à charge démesurés et favoriser un accès équitable à l’autonomie. Un impact financier important pour les complémentaires santé Selon l’Unocam, cette réforme représente 55 à 60 millions d’euros supplémentaires par an pour les organismes complémentaires. Cet investissement est jugé nécessaire pour répondre aux besoins d’un public souvent confronté à des difficultés financières et administratives pour financer des aides techniques aussi essentielles. Cancer et chute de cheveux : un meilleur accès aux prothèses capillaires dès janvier 2026 Le second pilier du décret concerne les prothèses capillaires, dont la prise en charge sera totalement repensée à partir du 1er janvier 2026. Une nouvelle nomenclature en 4 classes Ce nouveau cadre de remboursement distingue 4 catégories de perruques, en fonction de la qualité des fibres et de la proportion de cheveux naturels. Classe 1 : prothèses en fibres synthétiques Remboursées à 100 % par la Sécurité sociale. Objectif : garantir un accès sans reste à charge à une solution esthétique correcte. Classe 2 : modèles comportant au moins 30 % de cheveux naturels ou fibres premium Intégrées au 100 % Santé pour les contrats responsables. Aucun reste à charge pour la patiente. Classe 3 et 4 : perruques à forte proportion ou 100 % cheveux naturels Prix libres, très variables selon la qualité du cheveu. Remboursement partiel par la Sécurité sociale. Couverture complémentaire possible, mais non obligatoire : chaque contrat peut prévoir ses propres plafonds. Une demande forte des patientes enfin entendue Ces dernières années, de nombreuses associations avaient alerté sur le coût très élevé des prothèses capillaires les plus naturelles, souvent essentielles au bien-être psychologique des femmes touchées par un cancer. Certains modèles pouvaient dépasser plusieurs centaines d’euros de reste à charge. L’intégration d’une partie de ces prothèses au 100 % Santé représente donc une avancée majeure en matière d’égalité d’accès. Un coût pour les mutuelles évalué à 15 millions d’euros annuels Pour les organismes complémentaires, l’impact de cette réforme serait d’environ 15 millions d’euros par an, selon les estimations fournies lors de la publication du décret. Entre obligations renforcées et période transitoire pour les complémentaires santé Si l’Unocam reconnaît l’importance sociale du dispositif, elle souligne néanmoins : un alourdissement notable des obligations liées aux contrats responsables un calendrier jugé trop serré, les décrets ayant été publiés tardivement. Pour éviter des difficultés techniques ou contractuelles, la Direction de la Sécurité Sociale a indiqué que l’URSSAF préparait une lettre de tolérance. Elle permettra aux organismes de se mettre en conformité jusqu’au 1er janvier 2027, sans perdre les avantages fiscaux liés aux contrats responsables (taxe sur les mutuelles santé). Ce texte, dernier maillon des réformes annoncées ces dernières années, montre une volonté claire : élargir le 100 % Santé à des équipements essentiels pour l’autonomie, le confort et la dignité des patients. Fauteuils roulants, dispositifs sportifs, prothèses capillaires… Ces équipements jouent un rôle déterminant dans la qualité de vie des personnes concernées. Leur meilleure prise en charge constitue donc un progrès réel pour des milliers d’usagers, en particulier ceux qui rencontraient des difficultés financières pour accéder à des solutions adaptées.

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Assurance emprunteur : comparez en ligne, conseil n°1 pour économiser

Souscrire une assurance emprunteur est un passage obligé pour décrocher un prêt immobilier. Pourtant, beaucoup d’emprunteurs continuent de signer le contrat proposé par leur banque sans se poser de questions, alors que la réglementation prône la mise en concurrence des offres d’assurance. Aujourd’hui, comparer en ligne est devenu le moyen le plus simple, le plus rapide et le plus efficace pour réduire la facture, surtout depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, qui permet de résilier à tout moment. Les consommateurs disposent d’un formidable levier pour économiser sur leur assurance de prêt. Comparer son assurance emprunteur : un réflexe devenu indispensable Pendant longtemps, comparer plusieurs assurances relevait du parcours du combattant. Il fallait démarcher les assureurs un par un, attendre des devis souvent difficiles à décrypter et jongler avec les exigences bancaires. Désormais, les choses ont radicalement changé : les comparateurs en ligne d’assurance emprunteur ont simplifié et accéléré tout le processus. La réglementation favorise en effet la délégation d’assurance de prêt via la loi Lagarde de 2010 qui autorise tout emprunteur à souscrire une assurance concurrente de celle de la banque. Plus récemment, la loi Lemoine a révolutionné le marché en renforçant les droits des consommateurs : depuis 2022, chaque emprunteur peut changer d’assurance à tout moment et sans frais, dès lors qu’il présente un contrat équivalent à celui de la banque en termes de garanties. Cette liberté nouvelle affermit l’intérêt de comparer, même après la signature du prêt. La concurrence entre assureurs s’est intensifiée, entraînant une baisse progressive des prix. La tendance est nette : les assurances emprunteur coûtent beaucoup moins cher qu’il y a 10 ou 15 ans, quel que soit le type de contrat (bancaire ou individuel). Pourtant, rester sur un contrat bancaire coûte souvent bien plus cher qu’opter pour une offre alternative. Pourquoi comparer fait réellement économiser ? L’assurance emprunteur représente généralement 25 % à 40 % du coût total d’un crédit immobilier. Trop souvent sous-estimé, ce poste de dépense peut peser lourd dans le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), indicateur officiel du coût final d’un prêt immobilier. Comparer permet notamment de : rechercher des tarifs adaptés à son profil identifier des contrats plus souples ou mieux couvrants évaluer les différences de coût entre un contrat de groupe et un contrat individuel Les baisses des prix sont d’ailleurs confirmées par les acteurs du marché : l’essor des délégations d’assurance et l’ouverture à la concurrence ont conduit à une forte baisse des tarifs en assurance emprunteur depuis 2020. Dans un contexte où les taux immobiliers se stabilisent, l’assurance emprunteur devient alors le principal levier d’économie. Des économies importantes sur la durée du prêt Même si les exemples varient selon les profils, les économies constatées sont souvent impressionnantes. Sur un prêt immobilier de 200 000 à 250 000 €, la différence entre : l’assurance de groupe proposée par la banque, mutualisée et peu personnalisée une assurance individuelle ajustée au profil exact de l’emprunteur peut atteindre 10 000 € ou plus sur la durée totale du crédit. Les profils jeunes et en bonne santé bénéficient particulièrement de ces écarts, mais d’autres catégories y gagnent aussi : salariés cadres, fonctionnaires, professions stables, emprunteurs non-fumeurs, etc. Inversement, certains établissements bancaires freinent encore le changement d’assurance. Plusieurs associations de consommateurs ont dénoncé des pratiques d’entrave, rappelant l’importance de bien connaître ses droits et de se faire accompagner en cas de refus injustifié. Les comparateurs en ligne : une nouvelle façon de choisir son assurance L’arrivée des plateformes de comparaison a bouleversé les habitudes. Loin du modèle traditionnel basé sur des rendez-vous en agence, les outils digitaux permettent : une saisie rapide des informations essentielles (projet, âge, profession, montant du prêt) une analyse instantanée des offres compatibles avec les exigences bancaires l’obtention d’au moins 10 devis une présentation claire des garanties, exclusions et prix un accompagnement humain si besoin, par tchat ou téléphone Un des avantages majeurs est la vérification de l’équivalence des garanties. Les comparateurs filtrent automatiquement les contrats qui correspondent aux demandes de la banque. Cela évite à l’emprunteur de devoir décortiquer des pages de conditions générales pour s’assurer que son dossier sera accepté. Cette combinaison entre technologie et expertise permet de sélectionner un contrat en quelques minutes, tout en étant accompagné si nécessaire, un élément essentiel pour les emprunteurs qui souhaitent être guidés. Les critères essentiels à analyser avant de changer d’assurance Comparer ne se résume jamais à regarder uniquement le prix. Une assurance emprunteur doit avant tout répondre aux exigences du prêteur et couvrir correctement les risques liés au crédit. Voici les éléments à vérifier absolument. Équivalence des garanties La loi impose que le niveau de protection soit au moins équivalent à celui prévu dans le contrat bancaire. Cela concerne toutes les garanties d’assurance de l’assurance de prêt immobilier : décès PTIA (perte totale et irréversible d’autonomie) : vous êtes dépendant à 100% et votre état nécessite l'assistance d'une tierce personne pour les gestes de la vie courante (se lever, se laver, se nourrir, se déplacer) IPT (invalidité permanente totale) : le taux d'invalidité est supérieur à 66%. IPP (invalidité permanente partielle) : le taux d'invalidité est compris entre 33 et 66%. ITT (incapacité temporaire totale de travail) : vos mensualités de crédit sont prises en charge en cas d'arrêt de travail pour maladie ou accident. Un comparateur digital évite les erreurs en éliminant les contrats incompatibles avec les exigences de la banque. Quand vous remplissez le formulaire en ligne, vous devez indiquer le nom de l’établissement de crédit. Quotité assurée En cas de prêt à deux, il faut choisir la répartition la plus adaptée. Une quotité d’assurance de prêt de 100 % sur chaque emprunteur offre une meilleure protection, mais coûte plus cher. Une répartition 50/50 ou 70/30 peut être plus judicieuse selon les revenus respectifs et les risques incarnés par chacun. Exclusions, restrictions et surprimes Certaines situations peuvent générer des conditions particulières : métier à risque sport dangereux antécédents médicaux déplacements professionnels fréquents Comparer permet de repérer les contrats les plus favorables à son profil, notamment ceux qui appliquent moins d’exclusions ou des surprimes réduites. Et contrairement aux assurances bancaires, les offres alternatives proposent très souvent le rachat de certaines exclusions (affections du dos, pathologies psychiques, sports à risques). Mode de calcul des cotisations Deux modes existent : sur capital initial : la cotisation reste stable sur capital restant dû : elle diminue au fil du temps Le choix influence directement le coût global de l’assurance. Un simulateur en ligne permet d’estimer rapidement la différence entre les deux modèles. Important : Les assureurs doivent désormais vous indiquer le coût de l’assurance sur 8 ans, ce qui vous permet de choisir quel mode de calcul est préférable si vous soldez le prêt avant terme suite à la revente du bien. Comparer en ligne : un geste simple pour économiser et sécuriser son projet Aujourd’hui, comparer les assurances emprunteur n’est plus une option. C’est un réflexe rentable, accessible à tous, et surtout indispensable pour réduire le coût total de son crédit immobilier. Grâce aux outils digitaux, chacun peut : identifier rapidement les meilleures offres bénéficier d’un accompagnement pour constituer son dossier changer d’assurance à tout moment grâce à la loi Lemoine réaliser plusieurs milliers d’euros d’économie sans sacrifier les garanties Comparer en ligne est sans conteste le conseil n°1 pour économiser sur son assurance emprunteur et pour sécuriser sereinement son projet immobilier.