Crédit à la consommation : qu'est-ce que c'est ?

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Le crédit à la consommation concerne tous les financements autres que l'immobilier, et existe sous différents types. La réglementation a permis, en une décennie, de renforcer la protection du consommateur. Tout ce qu'il faut savoir sur le crédit à la consommation et les obligations des organismes de prêt.

 

Crédit à la consommation : les différents types de prêt

Le crédit à la consommation concerne les prêts d'un montant compris entre 200€ et 75 000€ qui ne financent pas l'achat ou la construction d'un bien immobilier, et ne sont pas liés à des activités professionnelles ou commerciales. Le crédit à la consommation peut être accordé par une banque ou un organisme spécialisé, en direct ou par l'intermédiaire d'un tiers (courtier, en magasin, en ligne).

Le crédit à la consommation permet de financer un besoin de trésorerie ou une multitude de projets, comme l'achat d'équipement pour la maison, l'achat d'une voiture, d'un voyage, les études des enfants, et toutes autres dépenses privées.

Il existe deux types de crédit à la consommation :

  1. le crédit affecté : la somme empruntée sert exclusivement à financer un bien défini dans le contrat de prêt ; il est souvent contracté sur les lieux de vente (grandes enseignes d'électroménager, concessions automobiles, agences de voyages, etc.). Si le bien est défectueux ou non livré, ou la prestation non réalisée, le crédit est annulé.
  2. le crédit personnel : vous êtes libre d'utiliser les fonds sans justification auprès de l'organisme prêteur.

Le crédit renouvelable est un type de prêt personnel non affecté qui se reconstitue au fil des remboursements. Ce type de prêt peut être souscrit ailleurs que dans les agences bancaires, principalement en ligne, dans les grands magasins et les enseignes spécialisées. 

La modification annuelle du taux d’intérêt et l’absence d’échéancier indicatif ne permettent pas de se faire une idée précise de la durée et du coût d’un crédit renouvelable.

La location avec option d'achat (LOA), appelée aussi leasing, location avec promesse de vente ou encore crédit-bail, est fréquemment utilisée pour l'achat de voitures. La LOA est un type de crédit à la consommation qui permet d'acquérir le bien à la fin de la location. Vous pouvez avoir recours à la LOA si vous n'êtes pas sûr de vouloir garder le bien durablement, ce type de crédit vous permet d'en être locataire pendant une durée déterminée, comprise entre 24 à 72 mois. Le vendeur ne peut pas conditionner l'obtention de la LOA à un achat obligatoire.

Le prêt travaux est lui aussi considéré comme un crédit à la consommation dès lors que son montant n'excède pas 75 000€. Au-delà, le prêteur oriente vers un crédit immobilier, remboursable sur une durée maximale de 25 ans.

Le rachat de crédits à la consommation, opération qui consiste à regrouper au moins 2 prêts à la consommation, est également soumis aux dispositions relatives aux crédits à la consommation, même si le montant total dépasse les 75 000€, plafond unitaire pour ce type de financement. 

Si le rachat de crédits à la consommation est garanti par une hypothèque, l’opération est apparentée à un crédit immobilier et relève des dispositions relatives à ce type d'emprunt.

Crédit à la consommation : une réglementation protectrice pour les consommateurs

La loi Lagarde de juillet 2010 a profondément réformé le crédit à la consommation. Grâce à un meilleur encadrement de la publicité et des cartes de fidélité avec option crédit, cette loi a permis de limiter les excès des prêts à la consommation, en particulier ceux du crédit renouvelable (autrefois appelé crédit revolving), et d'améliorer la protection des consommateurs.

Voici les grandes avancées de la loi Lagarde :

  • Dès que la somme empruntée excède 1 000€, le consommateur a le choix entre un crédit amortissable et un crédit renouvelable (décret du 30 novembre 2010). Depuis mars 2014, le prêteur est obligé de proposer un prêt amortissable en alternative à toute offre de crédit renouvelable au-delà de ce même montant
  • Pour tout crédit à la consommation d'un montant supérieur à 3 000€, l'emprunteur doit présenter des pièces justificatives qui vont permettre au prêteur d'évaluer la solvabilité du client (article L.311-10 du code de la consommation)
  • Les cadeaux pour souscription d'un crédit à la consommation sont limités à une valeur de 80€ (article L.311-10)
  • Toute échéance d'un crédit renouvelable doit comporter un remboursement minimum du capital emprunté (décret du 22 mars 2011)

Crédit à la consommation : droits et obligations de l'emprunteur

Le Code de la consommation a été renforcé depuis 2010 et l'introduction progressive des dispositions de la loi Lagarde. L'organisme de crédit est soumis à diverses obligations.

La publicité est plus informative

"Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager". Cette mention désormais bien connue est obligatoire sur toute publicité du crédit à la consommation. La publicité doit également présenter un exemple représentatif et chiffré, illustrant le coût du crédit. Cet exemple doit indiquer le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), le taux débiteur, la nature du taux (fixe ou variable), les caractéristiques du prêt (montant, durée, nombre et montant des mensualités en euros, total en euros, hors assurance emprunteur facultative).

La remise d'une fiche d'information standardisée avant la signature du contrat de crédit 

L'organisme prêteur doit vous remettre une fiche d'information standardisée qui comprend toutes les informations lui permettant de comparer les offres (TAEG, montant dû en euros sur toute la durée du crédit, mensualité en euros, avec ou sans assurance). Cette fiche doit également vous informer que vous pouvez souscrire l'assurance de votre choix, sous réserve qu'elle présente des garanties équivalentes.

La vérification de la solvabilité de l'emprunteur

Le prêteur est tenu de vérifier votre solvabilité et pour cela, vous demander de fournir diverses informations (revenus, salaires, etc.). Il doit consulter le Fichier National des Incidents de Remboursements des Crédits aux Particuliers (FICP), fichier qui recense tous les retards de paiement et les informations relatives au traitement des situations de surendettement. Si vous contractez un crédit à la consommation en magasin, le vendeur établit une fiche de dialogue qui mentionne vos revenus, vos charges et les autres prêts en cours. Au-delà de 3 000€, vous devez fournir des justificatifs d'identité, de domicile et de revenus.

Autres dispositions pour une meilleure protection de l'emprunteur

  • la mise en place d'un délai de rétractation : une fois l'offre acceptée, vous disposez d'un délai de 14 jours calendaires à partir de la date de la signature, durant lequel vous pouvez vous rétracter. Les fonds sont débloqués à l'expiration de ce délai d'exercice du droit de rétraction. 

Dans le cadre d'un prêt affecté, le vendeur ne peut livrer le bien ou commencer la prestation avant la fin du délai. Vous pouvez toutefois demander la réduction de ce délai et être livré immédiatement ; dans ce cas, vous rédigez sur le contrat de vente une mention spécifique. Une fois livré, vous ne pouvez plus vous rétracter.

  • le droit au remboursement anticipé : vous avez la possibilité de rembourser tout crédit à la consommation avant la date initialement prévue, et cela, même si le contrat ne le mentionne pas. 

Le prêteur a le droit de réclamer des indemnités de remboursement anticipé pour tout crédit d'un montant supérieur à 10 000€ (par période de 12 mois), soit au plus 0,5% du montant du crédit si le remboursement anticipé a lieu moins d'un an avant la fin du prêt, ou au plus 1% du montant du crédit si le remboursement anticipé intervient plus d'un an avant la fin du crédit (dans la limite du montant des intérêts dus entre la date de remboursement anticipé et la date initiale de fin de crédit).

Crédit à la consommation : comparez les offres

Même si les sommes sont moins élevées que celles d'un prêt immobilier, un crédit à la consommation a un impact sur votre budget et doit être souscrit avec discernement. Choisissez le prêt à la consommation adapté à votre situation

Si le prêt est destiné à financer un bien spécifique, privilégiez le crédit affecté pour bénéficier de la protection liée à ce type de prêt. Souscrivez un prêt amortissable plutôt qu’un crédit renouvelable qui coûtera toujours plus cher compte tenu d’un taux d’intérêt élevé et du faible montant des échéances, et qui est, par ailleurs, considéré comme un des facteurs favorisant le surendettement.

Avant de vous engager, comparez les offres grâce aux outils en ligne, simples et pratiques, qui vous donnent en quelques clics un aperçu des taux du marché. 

L'exercice de comparaison doit toujours se faire sur la base du TAEG qui agrège tous les coûts exigés à l'obtention du crédit, c'est-à-dire les intérêts d'emprunt et tous les frais annexes (frais de dossier, frais de courtage, cotisation d’assurance).

Le TAEG ne doit pas excéder les taux de l'usure fixés par la Banque de France pour le trimestre en cours. Sachez que votre âge n'a pas d'influence sur le taux proposé. Plus la durée de remboursement est courte, plus faible sera le taux d'intérêt.

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Crédit immobilier : embellie du marché au premier trimestre 2024

Depuis le début de l’année 2024, les taux d’intérêts sont en baisse et la production de crédits immobiliers repart. Cette récente embellie fait suite à une année sinistrée, et devrait se poursuivre à la faveur de conditions d’emprunt encore plus favorables au fil des semaines. Magnolia.fr fait le point sur les tendances du marché du crédit immobilier. Taux sous 4% Selon les dernières données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen toutes durées confondues s’est établi à 3,99% au cours du premier trimestre 2024 (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), contre 4,18% pour le dernier trimestre de l’année 2023. Il s’agit de la première baisse des taux d’intérêts du crédit immobilier depuis le troisième trimestre 2021. Les taux n’ont cessé d’augmenter depuis lors, passant de 1,04% à 4,21%, soit le plafond atteint en novembre et décembre 2023. Le pire est donc derrière nous. Aujourd’hui sur la durée classique de 20 ans, il est possible de s’endetter en moyenne autour de 3,80% et même sur 25 ans, qui est la maturité plafond selon la réglementation, en mars 2024, les crédits ont été accordés en moyenne à 3,91%, sans excéder 4,22%. Ces prêts de longue durée sont généralement octroyés aux ménages modestes comme les jeunes primo-accédants : les trois quarts de ces profils bénéficient de taux sous la barre des 4%. Depuis le début de l’année, les taux ont cédé en moyenne 10 points de base par mois, un mouvement baissier aussi spectaculaire que l’a été la remontée de taux depuis le deuxième trimestre 2022. Sur la durée la plus longue, 25 ans, le taux a perdu 44 points depuis décembre dernier. Stabilisation des conditions d’emprunt depuis fin 2023 Après un effondrement au second semestre 2023, le marché du crédit immobilier entame un nouveau cycle. On observe une sortie de crise qui s’amorce doucement et la baisse des taux en est le principal moteur. Normalement, un repli de taux est observé au printemps, premier temps fort de l’année pour le secteur immobilier. Le mouvement est précoce en 2024, les banques ayant à cœur de redynamiser le marché du crédit à l’habitat dès lors que la profitabilité sur les nouveaux prêts est rétablie. Premier arbitre du marché, la Banque Centrale Européenne (BCE) : face au reflux de l'inflation, elle a décidé de stopper la hausse de ses taux directeurs depuis octobre dernier, offrant davantage de stabilité aux banques et aux emprunteurs. Seconds arbitres, les banques : en renouant avec les marges, elles se montrent plus concurrentielles. Le crédit immobilier est redevenu un produit d’appel, raison pour laquelle les emprunteurs peuvent de nouveau négocier pour obtenir les meilleures conditions de financement. Reprise spectaculaire du marché du crédit immobilier en 2024 Toujours selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement, la production de crédits immobiliers a bondi de +51,8% entre décembre 2023 et mars 2024. La progression est comparable en nombre de prêts octroyés, avec +46,2%. Le point de bascule a été franchi en février-mars. La fin de l’année 2023 portait les signes d’un rebond futur grâce aux décisions de la BCE de maintenir ses taux au fil des mois et à la volonté des banques commerciales de relancer un marché qui a chuté de 40% en 2023. Les acheteurs reviennent et avec eux les emprunteurs. Les agences immobilières constatent deux foix plus de visites dans leurs locaux qu'il y a un an. Cependant, si le rebond est encourageant, la reprise va être lente. L’accès au crédit immobilier reste soumis aux règles d’octroi du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière), qui plafonnent le taux d’endettement à 35% des revenus nets (assurance emprunteur comprise) et la durée de remboursement à 25 ans (sauf exception jusqu’à 27 ans dans le neuf et dans l’ancien avec travaux). Malgré l’appel des courtiers et l’examen au Parlement fin avril d’une proposition de réforme du HCSF, la fin de la règle des 35% d’endettement risque de devenir l’Arlésienne du crédit immobilier. La Banque de France, par la voix de son gouverneur François Villeroy de Galhau, est farouchement opposée à toute réforme de la norme. Pourtant, nul besoin d’insister sur l’importance du reste à vivre, un indicateur de la capacité d’emprunt d’un ménage au moins aussi pertinent que le taux d’endettement. Heureusement, les pronostics sont bons. L’Observatoire anticipe des taux aux alentours de 3,25% à la fin de l’année sous l’influence, notamment, d’une probable baisse des taux directeurs de la BCE en juin prochain. En décembre 2023, avec une mensualité de 1 000€, vous pouviez emprunter 158 065€ sur 20 ans (taux nominal à 4,50%). Aujourd’hui, avec la même mensualité sur la même durée, vous empruntez 167 928€ (taux nominal à 3,80%). Bientôt, avec un taux à 3,25%, le montant grimpera à 176 306€. Votre pouvoir d’achat immobilier aura entre-temps progressé de 11,5%. On est loin de périodes euphoriques de 2021 où pour 1 000€ d'endettement mensuel, il était possible d'emprunter 217 441€ sur 20 ans au taux de 1% (hors garantie et assurance emprunteur).

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Mutuelle santé : prise en charge à 100% des fauteuils roulants avant fin 2024

D’ici fin 2024, les fauteuils roulants seront intégralement remboursés par l’Assurance maladie. La base de remboursement va être rehaussée et le reste à charge éventuel complété par les mutuelles santé. Magnolia.fr vous en dit plus sur la prise en charge de ces équipements qui sont le prolongement de la personne handicapée moteur. Remboursement intégral des fauteuils roulants par la Sécu et les mutuelles Il y a tout juste un an, le ministère de la Santé annonçait des changements en vue pour la réforme 100% Santé à partir de janvier 2024. Depuis janvier 2021, le dispositif permet d’être intégralement remboursé des lunettes de vue, des prothèses dentaires et des aides auditives après intervention de la Sécurité Sociale et des organismes de complémentaire santé. Selon une promesse faite par le président Macron en avril 2023, deux nouveaux équipements devaient être ajoutés dans cette prise en charge optimale : les prothèses capillaires et les fauteuils roulants. La promesse sera bientôt tenue pour les fauteuils roulants. Qu’ils soient manuels ou électriques, ils seront bien pris en charge à 100% par l’Assurance maladie et les mutuelles santé avant la fin 2024, comme l’ont annoncé les ministres chargés de la Santé et du Handicap jeudi 11 avril dernier. Des négociations entre la direction de la Sécurité sociale, les organismes de complémentaire santé, les fabricants et les distributeurs de fauteuils roulants sont en cours pour « trouver la meilleure approche », afin que « chacun puisse avoir accès à un fauteuil qui répond à ses besoins », selon les termes de Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées. Quant au remboursement intégral des perruques pour les personnes traitées par chimiothérapie, un travail sur les caractéristiques et la qualité des prothèses capillaires doit encore être réalisé pour que la mesure se déploie. Prise en charge des fauteuils roulants : un enjeu de justice sociale L’annonce du remboursement intégral des fauteuils roulants est un soulagement pour les personnes handicapées. Les usagers et les associations craignaient un recul du gouvernement pour des raisons budgétaires dans une période où l’État, asphyxié par la dette, cherche au moins 20 milliards d’euros d’économies en plus pour 2025. Un million de personnes en France ont besoin d’être équipées d’un fauteuil roulant, un chiffre voué à progresser en raison du vieillissement de la population. Reste à charge élevé sur les fauteuils roulants Un fauteuil roulant coûte entre 150€ et 10 000€ pour un modèle manuel, et jusqu’à 50 000€ pour un modèle électrique. Il faut ajouter les options et accessoires pour davantage de confort et d’autonomie (appui-tête, support dorsal, gouttière, tablette, verticalisateur), ainsi que l’entretien du matériel et le remplacement éventuel des pièces. L’Assurance maladie prévoit un remboursement partiel de la dépense sous réserve que le fauteuil fasse l’objet d’une prescription par un médecin (généraliste ou spécialiste) : entre 394,60€ pour un fauteuil non pliant, non réversible et à dossier non inclinable, et 603,65€ pour un siège pliant, à dossier inclinable ou à dossier non inclinable à articulation médiane entre 2 702,81€ pour un modèle électrique sans option et 3 938,01€ pour un fauteuil à assise adaptée avec repose-jambes, appuie-tête, dossier et inclinaison réglables par vérin pneumatique entre 1 559,84€ et 5 187€ pour un fauteuil verticalisateur. La liste des fauteuils roulants éligibles à une prise en charge est consultable sur le site du ministère de la Santé. Le modèle doit par ailleurs être certifié par le CERAH (Centre d’Études et de Recherche sur l’Appareillage des personnes Handicapées).  La personne handicapée peut bénéficier d’un complément de prise en charge par le département via la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). Il n’empêche, le système actuel occasionne de lourds restes à charge. Le projet de réforme prévoyait de rehausser la base de remboursement à 2 600€ pour un fauteuil manuel et à 18 000€ pour un modèle électrique, un niveau jugé insuffisant par les associations et certains élus. Les négociations entre les différents acteurs visent à trouver un accord sur les prix limites de vente par catégorie de fauteuil, qui puisse garantir une marge suffisante à la filière et rentrer dans l’enveloppe budgétaire de l’État. Mutuelle et prise en charge complémentaire d’un fauteuil roulant Les tarifs opposables des fauteuils roulants sont souvent loin de la dépense engagée par l’assuré. D’autant que la personne handicapée doit généralement s’acquitter d’autres frais élevés pour soulager son quotidien : appareillage médical, lit médicalisé, matériel de transfert, chaise de douche, rampe de seuil, auxiliaire de vie, etc. Certains contrats de complémentaire santé permettent de limiter le reste à charge. La prestation dépend du niveau de garantie, qui peut aller jusqu’à 500% de la BRSS (Base de Remboursement de la Sécurité Sociale), parfois renforcée par un forfait additionnel qui atteint les 2 000€. Si vous estimez que votre mutuelle ne couvre pas suffisamment vos frais liés à l’achat et à l’entretien de votre fauteuil roulant, changez-en. Vous avez le droit de résilier votre mutuelle à tout moment après une année de souscription, sans pénalité financière ni motif à fournir. Mettez les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé et accéder aux offres les plus compétitives du marché, en adéquation avec vos besoins de santé et votre budget.  

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Crédit immobilier : l’assurance emprunteur couvre-t-elle les allergies ?

Le printemps fait son retour et avec lui les allergies au pollen d’arbres et de graminées. Souffrir d’une allergie, quelle qu’elle soit, peut être considéré comme un risque aggravé par les assureurs de prêt immobilier. Faut-il déclarer ce problème de santé lors de la souscription à l’assurance emprunteur ? Quelles sont les conséquences sur le niveau de couverture et sur le tarif ? Allergie aux pollens : un enjeu de santé publique Environ 30% des adultes français souffrent d’allergies. Les projections de l’OMS indiquent que la moitié de la population sera touchée à l’horizon 2050. Le phénomène est loin d’être anecdotique par son ampleur et par les conséquences sur la santé publique. L’exposition aux pollens dès l’arrivée du printemps, au contact avec les yeux et les voies respiratoires, provoque des réactions plus ou moins invalidantes : difficulté à respirer, crises d’éternuement, yeux rouges et larmoyants, conjonctivite, toux, fatigue anormale, etc. La rhinite allergique et l’asthme allergique sont les deux formes d’allergie respiratoire les plus fréquentes, et souvent, un même individu souffre de ces deux pathologies. Une réaction allergique généralisée se caractérise par un choc anaphylactique qui comporte un risque vital majeur et nécessite un traitement d’urgence. Selon une étude réalisée en 2016 par des fédérations d’allergologues, l’allergie au pollen serait à l’origine d’au moins 7 millions de jours d’arrêt de travail chaque année. Le phénomène ne fait que s'aggraver avec le changement climatique. La France compte environ 3 millions d’asthmatiques, toutes causes confondues, l'asthme entraînant entre 1 000 et 2 000 décès chaque année. Assurance de prêt pour personne souffrant d’allergie À la lecture de ces chiffres, on comprend les difficultés potentielles auxquelles une personne allergique est confrontée lors d’une demande de crédit immobilier. La banque exige la souscription à l’assurance emprunteur pour se prémunir contre les défauts de paiement et sécuriser les sommes en jeu. Les risques couverts par l’assurance emprunteur Avant d’aborder la problématique de l’assurance en cas de pathologie allergique, rappelons l’importance de l’assurance de prêt immobilier. Si elle n’est pas légalement obligatoire, l’assurance emprunteur reste un préalable à l’obtention d’un crédit immobilier. Sa finalité est de prendre en charge tout ou partie des mensualités au cas où l’emprunteur est victime d’un accident de la vie. Elle repose sur deux types de garanties : les garanties obligatoires qui couvrent le décès et la perte totale et irréversible d’autonomie ; les garanties facultatives qui couvrent les arrêts de travail et l’invalidité. La perte d’emploi est une dernière garantie optionnelle, plus rarement souscrite. Les garanties nécessaires à l’octroi du prêt sont définies par la banque et portées à la connaissance de l’emprunteur via la fiche standardisée d’information. Sur la base de ce document, vous pouvez mettre les offres en concurrence grâce à un comparateur d’assurance de prêt immobilier. Vous n’êtes pas obligé de souscrire à l’assurance proposée par votre banque : crédit et assurance sont deux produits déliés depuis l’entrée en vigueur de la loi Lagarde, ce qui vous permet de faire jouer la délégation d’assurance pour bénéficier d’une couverture jusqu’à trois fois moins chère que la proposition bancaire, à garanties équivalentes. Déclarer son allergie dans le questionnaire de santé La souscription à l’assurance emprunteur passe par le questionnaire de santé. Ce formulaire renseigne l’assureur, qui peut être la banque ou un prestataire externe, sur votre historique de santé. Il va permettre au médecin-conseil de l’assureur d’évaluer les risques de santé afin de formuler une réponse et d’appliquer une tarification en conséquence. Ce questionnaire doit être rempli en toute bonne foi : vous ne devez omettre aucune information faisant l’objet d’une entrée ni faire de fausse déclaration, sinon vous risquez la nullité du contrat. Vous devez indiquer si vous souffrez d’allergie et en préciser la cause : allergie au pollen, allergie alimentaire, allergie aux acariens, allergie cutanée. Vous devez également indiquer le traitement éventuel que vous prenez chaque année, de manière régulière ou ponctuelle. Si vous avez déjà consulté un médecin allergologue, pensez à joindre le courrier qu’il a adressé à votre médecin traitant. Vous devez par ailleurs préciser si l’allergie dont vous souffrez a entraîné des arrêts de travail. Les garanties assurance pour emprunteur allergique Si votre allergie n’a jamais entraîné d’arrêt de travail durant les 5 dernières années, vous bénéficiez des garanties décès, invalidité et incapacité à des conditions standards. En revanche, vous pouvez être considéré comme emprunteur avec risque aggravé de santé si vous avez été déjà placé en arrêt de travail à cause de votre allergie. En fonction des conclusions du médecin-conseil, l’assureur peut appliquer une surprime et exclure les risques liés à l’allergie. Il peut aussi refuser de vous assurer s’il estime que le niveau de risques est trop élevé. L’exclusion de garantie touche généralement la garantie ITT (Incapacité Temporaire Totale de travail), celle qui couvre les arrêts de travail pour maladie ou accident. Cette garantie est systématiquement exigée par la banque dans le cadre d’un prêt immobilier destiné à financer l’achat de la résidence principale. Trouver une assurance pour emprunteur allergique Quel que soit le type d’allergie, faites jouer la délégation d’assurance emprunteur pour trouver un contrat adapté à votre situation au meilleur prix. Les assureurs alternatifs sont mieux placés que les bancassureurs pour couvrir les emprunteurs présentant des risques, quelle que soit leur nature (âge, santé, profession, pratique sportive). Comparez les offres en ligne et demandez à un courtier en assurance de prêt immobilier de vous accompagner pour vous aider à sélectionner la formule compétitive qui vous garantira une protection optimale. Si vous êtes déjà couvert par l’assurance de votre banque, vous pouvez bénéficier de la délégation en cours de prêt. La loi Lemoine vous autorise à changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans pénalités, sans avoir à attendre la date d’échéance. L’occasion vous est donnée de décrocher une assurance qui soit mieux adaptée à votre problématique, et bien souvent moins chère.