Prêt progressif ou comment obtenir plus facilement un prêt immobilier

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Dans une période où l'accès au crédit s'est restreint à cause des nouvelles conditions d'octroi et des risques dus à la crise économique, certaines banques ont remis au goût du jour une formule de financement qui permet de limiter le taux d'endettement en début de remboursement : le prêt à mensualités progressives. À qui ce type de prêt est-il destiné ? Quelle est son incidence à terme ?

Prêt progressif : une formule de financement qui refait surface

Nous avons évoqué et développé à maintes reprises les raisons des difficultés à obtenir un crédit immobilier depuis janvier dernier. Les nouvelles conditions d'octroi, dans un contexte de crise économique, obligent les banques à serrer la vis et à réserver les financements aux candidats les plus vertueux. Un emprunteur ne peut plus s'endetter au-delà d'un taux d'effort de 33%, sur une durée supérieure à 25 ans. Il en résulte un taux de refus en nette hausse par rapport à 2019 dû à l'application drastique de ces nouveaux critères.

Les banques ont une faculté d'adaptation qu'on ne peut leur dénier. Pour éviter une chute brutale de la production de crédits à l'habitat et continuer leur fonds de commerce, certains établissements ont ressorti de leurs tiroirs une formule de financement qui n'avait quasiment plus cours : le prêt à mensualités progressives, un produit créé il y a une quinzaine d'années. Notre rédaction avait abordé le sujet dans un article daté du 17 septembre dernier. Selon les informations du site Moneyvox, deux banques proposent cette formule : la banque BCP avec Solution Échéance Progressive 1% et La Caisse d'Épargne avec Grandioz. En cliquant sur le site de ces établissements, on constate effectivement que la formule est commercialisée.

Prêt progressif : comment ça marche ?

Dans un crédit immobilier classique, les mensualités sont constantes, constituées des intérêts, d'une partie du capital et de la cotisation d'assurance, les deux premiers éléments évoluant respectivement à la baisse et à la hausse au fil des échéances. Dans le cadre d'un prêt à mensualités progressives, les remboursements augmentent de 1% à chaque échéance. Ce type de montage présente 3 avantages :

  1. soit l'emprunteur emprunte une somme plus importante si ses capacités d'endettement le permettent ;
  2. soit il rembourse plus rapidement pour réduire le coût de son crédit ;
  3. soit il rembourse des mensualités plus faibles au départ qu'avec un prêt classique.

C'est cette dernière option qui nous intéresse en cette période caractérisée par une augmentation des refus de financement pour cause de non-respect des règles d'octroi. Tout l’intérêt du prêt progressif réside dans le fait que le taux d'endettement retenu pour octroyer la demande de crédit est celui calculé sur les mensualités de la première échéance. Quand ce taux excède les 33% requis dans un crédit standard, le prêt progressif peut permettre de rester dans les clous. En minorant les remboursements en début de prêt, la banque permet à des candidats à la limite de l'endettement maximum de décrocher leur financement.

Prêt progressif : qui peut en profiter ?

Les banques ne sont pas philanthropes, ce type de prêt est réservé à une clientèle à fort potentiel comme les jeunes cadres ou les professions hautement diplômées dont les revenus sont promis à progresser rapidement. Les mensualités ayant vocation à augmenter, le ménage emprunteur doit être capable de faire face à cette évolution programmée. Il faut donc être en mesure d’anticiper une hausse des revenus. À défaut, l’emprunteur pourrait voir son taux d'endettement gonfler au-delà de ses capacités de remboursement.

En plus de la profession exercée, le secteur dans lequel travaille le demandeur est scruté avec la plus grande vigilance, la crise sanitaire et économique ayant disqualifié certains pans de l'économie (aérien, aéronautique, tourisme, événementiel, hôtellerie, restauration, automobile). Les jeunes primo-accédants dont les revenus ont vocation à grimper régulièrement sont des clients idéaux de ce type de montage, également les investisseurs dont un premier crédit sur la résidence principale arrive à son terme rapidement. Toujours selon Moneyvox, pour cette clientèle, l'augmentation des mensualités peut atteindre 1,50% par an dans le cadre du prêt Grandioz de La Caisse d'Épargne.

Prêt progressif : combien ça coûte ?

À taux d'intérêt équivalent, un prêt à mensualité évolutives coûte plus cher qu'un crédit classique à mensualités constantes. Les mensualités en début de prêt sont réduites, donc l'amortissement du capital est ralenti. Les intérêts étant calculés sur le capital restant dû, le coût global d'un prêt progressif est plus élevé. Cela aura également une incidence en cas de remboursement anticipé pour les mêmes raisons, puisque les indemnités sont calculées sur le capital restant dû, dans la limite de 6 mois d'intérêts conformément à la réglementation.

Quid de l’assurance emprunteur ? Il est préférable de choisir un contrat dont la cotisation est calculée sur le capital initial et non sur le capital restant dû dans l’hypothèse où le prêt est remboursé au terme prévu dans l’offre de prêt.

Dernier inconvénient du prêt à mensualités progressives : l'emprunteur ne bénéficie pas de la modularité des échéances, facilité prévue dans un contrat de prêt classique. En cas de coup dur, il ne pourra compter que sur un éventuel report des mensualités (au plus 3) inscrite dans les conditions générales ou puiser dans son épargne de précaution.

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Assurance de prêt immobilier : toujours comparer avant de signer

Acheter son premier logement, c’est comme décrocher la médaille d’or après un marathon émotionnel. Vous sortez de chez le notaire, les clés dans une main, un sourire jusqu’aux oreilles, et l’impression d’avoir conquis le monde. Mais quelques mois plus tard, en épluchant vos comptes, vous tombez sur une ligne qui fait grimacer : l’assurance emprunteur. Ce détail, signé en vitesse pour boucler votre prêt immobilier, peut engloutir une grosse partie de votre budget. Et si on vous disait que vous pourriez économiser jusqu’à 15 000 € (ou plus !) sans vous compliquer la vie ?  L’assurance emprunteur : une protection incontournable… mais pas à prix d’or ! L’assurance emprunteur, c’est la ceinture de sécurité de votre prêt immobilier. D’un point de vue légal, elle n’est pas obligatoire pour décrocher votre crédit, mais elle est systématiquement exigée par la banque, car elle protège cette dernière (et vous) en cas de pépin.  Dans la réalité, c’est souvent une machine à cash pour les banques, qui n’hésitent pas à vous proposer des contrats aussi coûteux qu’un abonnement à une box de luxe que vous n’utilisez jamais. Voici les points clés à retenir : Rôle de l’assurance : Elle couvre les risques de décès, invalidité, ou incapacité de travail, garantissant que votre prêt sera remboursé même en cas de coup dur. Coût salé : Selon l’UFC-Que Choisir, elle représente en moyenne 30 % du coût total de votre crédit, voire plus en cas de risques aggravés (âge, santé, profession, pratique sportive). Piège courant : Plus de 80 % des emprunteurs signent l’offre de leur banque sans comparer, payant souvent plus cher pour des garanties mal adaptées. Résultat ? Vous risquez de vous retrouver avec un contrat trop cher, mal adapté à vos besoins, et une facture qui grimpe plus vite qu’un compte Netflix partagé avec toute la famille. Pas de panique, vous pouvez éviter ça ! Depuis septembre 2010 (et oui, ça date !), vous pouvez profiter de la loi Lagarde pour dire non à votre banque et souscrire une assurance concurrente de la sienne, mieux ficelée et bien moins chère. On parle alors de déliaison en assurance de prêt. Une seule condition : que les 2 contrats présentent a minima une équivalence de garanties. Pourquoi votre banquier joue-t-il les muets ? Vous vous demandez pourquoi votre conseiller bancaire ne vous a pas soufflé mot de ces économies possibles ? Historiquement, les banques ne sont pas des fans de la transparence sur ce sujet. Voici pourquoi : Gros profits : Les banques empochent plus de 80 % des cotisations d’assurances emprunteurs. Ce sont entre 6 et 8 milliards chaque année qui tombent dans l’escarcelle des bancassureurs. Priorité au prêt : Leur but est de boucler votre crédit rapidement, pas de vous aider à économiser. Si le crédit n’est pas rémunérateur pour la banque, l’assurance l’est, et grassement. Leurs marges grimpent jusqu’à 70%. Manque de pédagogie : Certains conseillers, débordés ou mal formés, omettent de mentionner les alternatives. Ils ont pourtant obligation de vous informer de vos droits en matière d’assurance de prêt. Résultat : vous signez un contrat qui peut vous coûter 10 000 à 20 000 € de trop sur la durée de votre prêt. Une somme qui pourrait financer une extension, un investissement, ou tout autre projet pour améliorer l’ordinaire. La Loi Lemoine : la révolution en assurance emprunteur Les sirènes de la banque vous ont charmé ? Pas de panique, vous avez une deuxième chance et le droit de changer d’assurance emprunteur en cours de prêt, à tout moment, sans date d’échéance ni engagement minimum à respecter. Ça vous semble aussi compliqué que de résoudre un Rubik’s Cube les yeux bandés ? Détrompez-vous ! Grâce à la loi Lemoine de 2022, c’est devenu aussi simple que de commander une pizza en ligne. Voici les 3 étapes clés : Comparez les offres : Utilisez un comparateur en ligne d’assurance de prêt pour trouver une formule moins chère avec des garanties équivalentes (ou meilleures). Ça prend 10 minutes, montre en main. Souscrivez au nouveau contrat : Votre nouvel assureur vous guide pour finaliser la souscription, sans prise de tête. Il peut même vous aider à sélectionner l’offre qui répond à votre profil et aux exigences de la banque en termes de couverture minimale. Informez votre banque : L’assureur envoie la demande de substitution à votre banque, qui ne peut pas refuser si les garanties sont équivalentes. Et voilà ! Plus besoin de jongler avec des formulaires interminables. Avec la loi Lemoine, vous avez le pouvoir de faire jouer la concurrence et de mieux maîtriser votre budget. Pourquoi les primo-accédants sont-ils les premiers à se faire piéger ? Les primo-accédants, c’est le couple de trentenaires qui rêve d’un appart cosy ou d’une maison avec jardin. Souvent jeunes et novices, ils plongent dans l’aventure immobilière avec enthousiasme et une certaine naïveté… sans toujours connaître les pièges. Voici pourquoi ils sont les cibles idéales : Excitation du projet : Entre les visites, la déco rêvée et la paperasse, comparer les assurances passe à la trappe. Ils sont focalisés sur le taux d’intérêts et en oublient les frais annexes. Confiance aveugle : La banque propose un package “prêt + assurance” avec un sourire rassurant, et hop, on signe sans poser de questions. La simplicité prime. Manque d’info : Beaucoup ignorent qu’ils peuvent souscrire une assurance ailleurs, souvent bien moins chère et mieux adaptée. Et c’est là que la banque sort son joker : un contrat “standard” qui coûte un bras, et qui repose sur le principe de mutualisation. Elle en profite même pour placer son assurance habitation. Mais bonne nouvelle, vous n’êtes pas obligé de tomber dans le panneau ! Avec la loi Lemoine, vous reprenez la main sur votre assurance de prêt, à la barbe du conseiller bancaire sommé d’appliquer la réglementation. L’impact de l’assurance emprunteur sur votre budget L’assurance emprunteur, c’est le coût caché de votre crédit immobilier et ce n’est pas un détail anodin. Ce poste de dépense majeur peut plomber votre pouvoir d’achat pendant 20 à 25 ans. Voici comment un mauvais choix vous affecte : Mensualités plus lourdes : Moins d’argent pour vos loisirs, vos projets, ou votre épargne. Moins de flexibilité : Un budget étouffé, c’est moins de marge pour gérer les imprévus. Opportunités manquées : L’argent “perdu” pourrait financer des travaux, un voyage, ou un investissement. Heureusement, des outils modernes rendent la comparaison ultra-simple : Comparateurs en ligne : Rapides et intuitifs, ils vous montrent les meilleures offres en quelques clics. Courtiers spécialisés : Ils négocient pour vous et dénichent des contrats sur-mesure. Conseillers indépendants : Ils vous guident sans parti pris, contrairement à votre banque. Consultez sans tarder notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier de septembre 2025 : comme les 3 profils analysés, vous n’êtes pas à l’abri de faire de grosses économies. Comparez l’assurance de votre prêt et reprenez les rênes de votre budget dès aujourd’hui Un prêt immobilier, c’est un tremplin pour vos rêves : une maison, un appart, une vie à votre image. Mais pour éviter que ce rêve ne devienne un fardeau financier, jetez un œil à votre assurance emprunteur. Voici votre plan d’action : Prenez 5 minutes pour lancer une simulation en ligne. Comparez les offres et choisissez la plus compétitive, dans le respect de l’équivalence obligatoire de garanties. Laissez votre nouvel assureur gérer la paperasse. Un clic bien placé peut transformer votre quotidien et vous offrir ce resto, ce voyage, ou cette épargne que vous méritez. Alors, prêt à reprendre le contrôle et à économiser gros ? Au plus tôt vous changez d’assurance de prêt, plus important sera le gain.

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Tarifs assurance santé, auto, habitation : ça va encore flamber en 2026

Le secteur de l’assurance entame ses annonces tarifaires pour l’année prochaine. Et malheureusement, 2026 n’échappera pas à la tendance haussière des derniers millésimes. Santé, habitation, auto : selon le cabinet d'acturiat Addactis, aucun domaine n’est épargné par cette inflation continue qui pèse directement sur le budget des ménages. Entre vieillissement de la population, dérive des dépenses de santé, événements climatiques extrêmes et coûts de réparation en hausse, les assureurs justifient ces revalorisations par des charges de plus en plus lourdes à supporter. Magnolia.fr vous explique pourquoi les tarifs d’assurance santé, habitation et auto devraient flamber en 2026 et quelles solutions disposent les assurés pour maîtriser ces hausses inévitables. Assurance santé : des cotisations sous pression constante En 2026, les contrats d’assurance santé complémentaire, qu’ils soient collectifs ou individuels, devraient enregistrer de nouvelles hausses de cotisations. Selon les estimations d’Addactis, l’augmentation moyenne devrait osciller entre 3,4 % et 10 %, avec un taux médian de 4,5 % pour les contrats individuels et de 5,5 % pour les contrats collectifs. Ces ajustements s’appuient principalement sur la dérive des dépenses de santé. Depuis 2019, celles-ci progressent chaque année de 4 à 5 %, un rythme qui ne faiblit pas. En 2030, les dépenses totales pourraient atteindre 331 milliards d’euros, contre 266 milliards actuellement. Ce phénomène met sous pression le financement global du système de santé et pousse l’Assurance Maladie obligatoire à transférer une partie des charges vers les complémentaires santé. Pourquoi une telle flambée des tarifs santé ? Augmentation des besoins de santé (voir plus haut) Transferts de charges : pour maintenir une prise en charge à 80 % des dépenses de santé, l’Assurance Maladie devrait transférer environ 3 milliards d’euros aux complémentaires. Revalorisation des tarifs des consultations Mise en œuvre de la réforme reste à charge zéro (100% Santé) Quelles conséquences pour les assurés ? Pour les particuliers, ces hausses signifient un budget santé plus difficile à maîtriser, surtout pour les contrats de mutuelle famille et de mutuelle senior. Les entreprises, de leur côté, devront composer avec des charges sociales accrues en raison de la progression des cotisations des contrats collectifs.  Rappelons que depuis janvier 2016 toutes les entreprises du secteur privé doivent couvrir l’ensemble de leurs salariés via une mutuelle collective à adhésion obligatoire et financée à 50% par l’employeur. Cette mesure va concerner la fonction publique à partir de janvier 2026. Assurance habitation : la facture climatique L’assurance multirisques habitation (MRH) va connaître elle aussi une flambée tarifaire. En 2026, la hausse est estimée entre 7,5 % et 8 % en moyenne, ce qui porterait la prime annuelle à 325 € hors taxes. Le poids croissant des événements climatiques Les phénomènes météorologiques extrêmes constituent l’une des principales causes de cette inflation. Tempêtes en Bretagne, inondations au printemps, feux de forêt durant l’été ou encore cyclones à Mayotte et La Réunion en 2025 : les assureurs doivent indemniser des sinistres de plus en plus coûteux et fréquents.  Selon Addactis, l’été 2025, marqué par un déficit pluviométrique de 15 % et des records de chaleur, a renforcé le risque lié au retrait-gonflement des argiles (RGA), un phénomène responsable de fissurations massives dans les habitations. Ces dérives climatiques ajoutent environ 2 points d’augmentation par an aux primes MRH. D’autres facteurs inflationnistes Coût des matériaux et de la construction : l’inflation affecte le prix des rénovations et reconstructions après sinistre. Renforcement des normes réglementaires : obligations de mise aux normes énergétiques ou parasismiques alourdissent la facture des réparations. Hausse de la surprime Cat’ Nat’ : instaurée en 2025, elle contribue directement à l’augmentation des cotisations habitation. Impact pour les ménages Pour les propriétaires comme pour les locataires, il devient difficile de se protéger sans alourdir fortement son budget. Certaines familles envisagent déjà d’augmenter leurs franchises ou de réduire les garanties facultatives pour limiter la prime annuelle. Mais cette stratégie expose à un reste à charge important en cas de sinistre majeur. Assurance auto : des coûts de réparation et de sinistres en hausse Le secteur de l’assurance automobile n’échappe pas à la règle. Les projections pour 2026 annoncent une augmentation moyenne des cotisations comprise entre 5 % et 5,5 %, ce qui porterait la prime annuelle à 563 € hors taxes. Les raisons de la hausse en assurance auto Aléas climatiques : les orages de grêle de mai 2025, particulièrement violents en région parisienne, ont généré plus de 61 000 sinistres pour un coût estimé à 334 millions d’euros. Ces épisodes de grêle sont désormais considérés comme plus fréquents et plus destructeurs qu’auparavant. Inflation du coût des réparations : +4,4 % sur un an, notamment en raison des pièces détachées et de la main-d’œuvre. Les véhicules hybrides et électriques, qui représentent désormais 8 % du parc automobile, coûtent plus cher à réparer. Fraudes facilitées par le numérique : leur progression oblige les assureurs à renforcer les dispositifs de contrôle, ce qui se répercute sur les tarifs. Inflation persistante du bris de glace : +7,7 % par an en moyenne. Poids des sinistres corporels graves : ils représentent seulement 1,7 % des sinistres mais 34 % de la charge totale supportée par les assureurs. Une tendance durable ? Tout laisse à penser que ces hausses ne seront pas ponctuelles. L’évolution du parc automobile vers l’électrique, l’augmentation des coûts liés à la cybersécurité et la pression climatique devraient maintenir cette dynamique inflationniste sur plusieurs années. Comparer pour mieux maîtriser la hausse des tarifs d'assurance Face à cette flambée généralisée, les assurés disposent encore de leviers pour contenir leur budget. Le premier réflexe reste de mettre régulièrement en concurrence les contrats. En utilisant des comparateurs en ligne ou en sollicitant un courtier, il est possible d’identifier des garanties équivalentes proposées à des tarifs plus compétitifs. En comparant attentivement, vous pouvez non seulement réduire votre prime annuelle, mais aussi bénéficier de services adaptés à vos besoins. À garanties similaires, l’écart tarifaire entre 2 mutuelles santé peut atteindre 300 € par an. Enfin, il est conseillé d’ajuster ses garanties en fonction de sa situation réelle : par exemple, supprimer une couverture optionnelle devenue inutile, revoir les plafonds d’indemnisation ou accepter une franchise plus élevée pour alléger le montant de la prime. Bon à savoir : le principe de résiliation infra-annuelle vous permet de résilier vos contrats d’assurance à tout moment après un an de souscription. Vous évitez ainsi une reconduction tacite et les dispositions complexes de la loi Chatel.  Conclusion : vers une assurance toujours plus chère ? L’année 2026 va confirmer une tendance lourde : les tarifs d’assurance augmentent de manière quasi généralisée. Santé, habitation et auto connaissent chacun des facteurs spécifiques de hausse, mais le résultat est identique : un poids budgétaire accru pour les ménages et les entreprises. En attendant, les assurés devront redoubler de vigilance : comparer les offres, ajuster leurs garanties et négocier régulièrement leur contrat apparaissent comme les seules solutions pour contenir la flambée des tarifs.