Les nombreuses professions qui peinent à décrocher un prêt immobilier

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L'impact économique de la crise sanitaire est plus lourd pour certains pans d'activité que pour d'autres. La profession serait désormais un facteur d'ostracisme de la part des banques quand il s'agit de contracter un prêt immobilier. Les refus d'octroi de crédit à l'habitat augmentent, un phénomène amplifié par les nouvelles conditions d'emprunt et la baisse des taux de l'usure.

Les professions qui peinent à décrocher un prêt immobilier

Les derniers chiffres du chômage témoignent du contexte dégradé auquel doit faire face le pays. En avril, la France a compté plus de 840 000 demandeurs d'emploi supplémentaires en catégorie A, soit un bond spectaculaire de 22,6% par rapport au mois précédent, du jamais vu depuis 1996. Avec le retrait progressif de la mesure de chômage partiel mise en place par le gouvernement dès le confinement, il faut s'attendre à des faillites d'entreprises et à des licenciements en grand nombre dans les semaines et les mois à venir. Lundi 9 juin, la Banque de France a publié une note sur la conjoncture, qui, sans être alarmiste, donne la mesure des conséquences de la crise sanitaire : le taux de chômage atteindra probablement un pic à la mi-2021 (près de 12%) et ce n'est qu'en 2022 qu'il redescendra sous les 10%.

Certains secteurs d'activité sont déjà sinistrés, et malgré les aides exceptionnelles de l'État (chômage partiel et Prêts Garantis), le manque de visibilité quant à une hypothétique reprise va sceller le sort de beaucoup d'entreprises et des salariés qu'elles emploient. L'hôtellerie-restauration, l'industrie aéronautique, l'aérien, l'événementiel, le tourisme, les sports, la culture, tous ces pans majeurs de l'économie française vont avoir du mal à se remettre de l'arrêt imposé de leur activité par la pandémie de Covid-19. Les risques de chômage accru dans ces secteurs sont malheureusement attendus et commencent déjà à peser sur la politique d'octroi de crédits des banques.

L'employabilité, nouveau critère d'octroi

Les remontées du terrain illustrent la vigilance renforcée des organismes de crédit dans ce contexte de récession économique. Selon un courtier spécialisé, certaines banques excluent d'emblée les demandes de prêt immobilier émanant de salariés évoluant dans trois secteurs frappés lourdement par les conséquences de la crise sanitaire : le secteur aérien, l'hôtellerie-restauration et l'événementiel. En dépit d'un CDI et d'une solvabilité avérée, un pilote de ligne, profession qui compte parmi les plus gros revenus, a vu sa demande de crédit immobilier refusée en raison de la probabilité élevée de perte d'emploi dans l'aérien.

Faut-il s'alarmer outre mesure de ce focus des banques sur le secteur d'activité ? La profession est-elle devenue un facteur discriminant ? Dans leur analyse des risques, les banques ont toujours scruté avec attention la profession exercée et le secteur dans lequel le candidat à l'emprunt évolue. En ces temps de crise économique inédite, il semble légitime qu'elles se montrent plus regardantes sur la capacité d'un emprunteur à retrouver une activité rémunérée, ce qu'on nomme dans le jargon "employabilité". Bien qu'elles s'en défendent officiellement, à situation équivalente (même niveau de salaire, même ancienneté), les banques vont mettre sur la touche les demandeurs venant de secteurs exposés aux effets délétères de la crise sanitaire et privilégier ceux qui travaillent dans des secteurs porteurs.

Conditions d'emprunt et taux de l'usure : deux facteurs d'exclusion du crédit immobilier

À cette sélectivité plus draconienne s'ajoutent les nouvelles conditions d'emprunt et la baisse de taux de l'usure. Les courtiers estiment pour l'heure que ces deux facteurs sont plus pénalisants que cette ségrégation pour le moment marginale opérée par quelques banques. Souvenez-vous, fin 2019, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) recommandait aux établissements financiers de durcir leur politique d'octroi et de respecter désormais la double limitation du taux d'endettement à 33% et de la durée d'emprunt à 25 ans.

Depuis janvier 2020, il en résulte une distribution des prêts à l'habitat recentrée sur les profils premium, les mieux dotés en revenus et en apport personnel. Les courtiers ont constaté un nombre croissant de refus de financement. Les principaux concernés : les primo-accédants qui, pour cause de manque d'apport, doivent s'endetter sur les durées les plus longues, et les investisseurs à qui les banques prêtaient jusque-là 100% de l'opération en raison des revenus locatifs futurs. Pour ces deux populations d'emprunteurs, l'accès au crédit immobilier s'est refermé avec le respect drastique des consignes du HCSF. Un autre paramètre d'exclusion a durci la situation pour ces mêmes profils et pour tous ceux qui écopent des taux d'emprunt les moins performants : la nouvelle baisse des taux de l'usure au deuxième trimestre 2020.

Ces taux que les banques ne doivent pas dépasser pour accorder un prêt immobilier sur une maturité donnée intègrent tous les frais liés à l'octroi du financement, à savoir les intérêts d'emprunt, les frais de dossier, la garantie (hypothèque ou caution) et l'assurance emprunteur. L'addition de ces coûts indique le TAEG (Taux Annuel Effectif Global). Sur la durée de 20 ans et plus, le taux maximum légal est passé de 2,61% à 2,51% depuis le 1er avril. Pourquoi cette baisse ? Pour les raisons évoquées précédemment, à savoir l'octroi des prêts immobiliers en priorité aux emprunteurs les plus aisés, ce qui a pour effet de maintenir la moyenne des taux d'intérêts au plancher et mécaniquement de diminuer la grille des seuils légaux.

Modifier la méthode de calcul de l'usure pour faciliter la relance du marché immobilier

De nouveau, les courtiers s'inquiètent de l'effet ciseaux de la remontée de taux d'emprunt et de la baisse des taux de l'usure. Les banques rémunèrent leurs risques et ont sensiblement remonté leurs barèmes en avril dernier. Avec le décalage, les taux de l'usure étant calculés sur la moyenne des taux de crédit octroyés le trimestre précédent, bon nombre d'emprunteurs se trouvent pris en tenaille. Pour ne pas oblitérer une relance tant espérée du marché immobilier, les courtiers réclament, comme ils l'ont fait dans le passé à maintes reprises, une réforme de la méthode de calcul de l'usure. D'autant que les Français déconfinés manifestent avec force leur appétit pour la pierre. Selon une grande enseigne bancaire, le volume des crédits immobiliers est aujourd'hui plus important qu'à la même période l'an passé.

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en décembre 2025

En décembre 2025, le marché du crédit immobilier offre enfin un climat apaisé après de longs mois de turbulences. La stabilité des taux, la reprise progressive des transactions et le retour marqué des primo-accédants redonnent de l’élan au secteur. Pour les emprunteurs, cette période constitue une véritable fenêtre de tir : conditions attractives, prix globalement contenus, pouvoir d’achat stabilisé… Tout indique que la fin d’année 2025 est propice pour concrétiser un projet immobilier.  Des taux immobiliers stables : un climat propice aux emprunteurs Après les fortes hausses observées entre 2022 et 2024, les taux de prêt immobilier semblent avoir atteint un niveau rassurant. Comme en novembre 2025, la tendance en décembre est clairement à la stabilisation. Les chiffres clés des taux en décembre 2025 Selon les grilles bancaires reçues par les courtiers, les taux moyens de crédit immobilier (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) oscillent actuellement : Sur 15 ans : entre 3,07 % et 3,30 % Sur 20 ans : entre 3,23 % et 3,35 % Sur 25 ans : entre 3,34 % et 3,45 % Les meilleurs profils d’emprunteurs peuvent obtenir des décotes significatives : 2,90 % sur 15 ans 3,05 % sur 20 ans 3,10 % sur 25 ans Ces niveaux confirment une tendance forte : le marché se stabilise durablement. Les banques, rassurées par des conditions monétaires stables, assouplissent légèrement leurs grilles et rouvrent davantage le crédit. Pourquoi cette stabilité des taux profite aux emprunteurs ? La situation offre plusieurs avantages : Visibilité accrue : les ménages peuvent se projeter sans craindre une remontée brutale. Financements plus accessibles : les banques redeviennent plus enclines à prêter. Concurrence bancaire stimulée : les établissements cherchent à capter de nouveaux clients, ce qui peut faciliter les négociations. Un marché immobilier ancien en pleine relance La stabilisation des taux entraîne mécaniquement une reprise du marché de l’ancien. Après 2 années marquées par les désistements et la frilosité des acheteurs, les transactions repartent nettement à la hausse. Un volume de ventes au plus haut depuis 2022 Le secteur enregistre 921 000 transactions sur 12 mois, un niveau inégalé depuis 3 ans. Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs : Les vendeurs réajustent leurs prix, ce qui fluidifie le marché. La demande repart, avec une hausse de +9 % sur un an. Les prix se stabilisent et progressent légèrement, de +0,7 % sur un an en moyenne. Primo-accédants : la locomotive du marché en 2025 Les primo-accédants profitent pleinement : du maintien du PTZ (Prêt à Taux Zéro), prolongé et élargi à tout le territoire et à la maison individuelle de taux devenus attractifs après leur pic de 2023-2024 d’un marché devenu plus accessible dans de nombreuses villes. Attention : Les banques ne distribuent plus de PTZ depuis la mi-novembre en raison de la lourdeur administrative à l’approche du bilan annuel. Les dossiers traités actuellement sont comptabilisés pour l’année 2026. Les primo-accédants représentent une part majeure de la demande et soutiennent la reprise, à la différence des investisseurs locatifs, davantage freinés par : l’encadrement des loyers dans certaines villes les contraintes énergétiques (DPE, rénovation, interdiction de location des logements de la classe G depuis janvier 2025) la rigidité des règles du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière). Pouvoir d’achat immobilier : un équilibre retrouvé Il faut signaler un fait notable dans le contexte actuel : le pouvoir d’achat immobilier reste stable d’un mois à l’autre, avec des variations minimes, comprises entre –0,78 m² et +0,68 m² selon le courtier Cafpi. Pourquoi cela change tout pour les acheteurs ? Une stabilité du pouvoir d’achat permet de calibrer plus facilement son budget et de mieux mesurer sa capacité d’emprunt. Les ménages peuvent anticiper leurs mensualités et leur plan de financement. Les acheteurs retrouvent une marge de négociation raisonnable dans certaines régions. Même si les disparités territoriales persistent, ce contexte offre une sérénité nouvelle aux porteurs de projets : ceux qui hésitaient encore fin 2024 franchissent désormais le pas. Les facteurs qui contribuent à la reprise du marché immobilier en décembre 2025 La conjonction de plusieurs éléments explique ce regain de dynamisme. Stabilité des taux obligataires : un pilier de la reprise Avec une OAT 10 ans (3,41 % au 27 novembre) dotée d’une faible volatilité et des taux directeurs inchangés, le marché retrouve une constance qui rassure autant les emprunteurs que les banques. Des vendeurs plus réalistes L’ajustement des prix a permis de réduire les blocages observés en 2023-2024. Résultat : des biens plus accessibles et un délai de vente qui se raccourcit. Un marché ancien plus fluide Plus de mandats, plus de visites, plus de compromis signés : les signaux sont au vert. Une accalmie économique générale Pourtant loin d’être flamboyante, la situation économique de fin 2025 est suffisamment stable pour encourager les ménages à relancer leurs projets. Impacts concrets pour les emprunteurs : une fenêtre de tir à saisir en décembre Des conditions de financement favorables Avec des taux attractifs et une concurrence bancaire recrudescente, les emprunteurs peuvent : négocier leur taux optimiser leur assurance emprunteur grâce à la délégation et à la loi Lemoine qui permet de changer d'assurance de prêt à tout moment ajuster la durée d’emprunt sans explosion du coût total du crédit. Rappel : Les règles du HSCF plafonnent le taux d’endettement à 35% des revenus nets (assurance emprunteur comprise) et la durée maximale de remboursement à 25 ans (voire 27 ans en cas d’achat en VEFA ou dans l’ancien avec travaux de rénovation). Une meilleure visibilité pour acheter Le contexte, loin d’être incertain comme en 2023-2024, permet de planifier sereinement un achat de résidence principale. Une dynamique positive, mais des investisseurs encore prudents Le marché avance grâce aux acheteurs occupants, mais les investisseurs restent attentistes : manque de clarté politique, contraintes réglementaires, fiscalité potentiellement évolutive… Le budget 2026 prévoit toutefois la création d’un statut de bailleur privé pour relancer l’investissement locatif, sous réserve que la loi de finances soit adoptée. Immobilier : quelles perspectives pour début 2026 ? La fin d’année 2025 est clairement favorable, mais plusieurs éléments pourraient influencer la dynamique du début 2026. Une fin d’année 2025 plutôt dynamique La combinaison taux stables + reprise des ventes + retour massif des primo-accédants donne un coup de fouet au marché. Des perspectives très positives… sous conditions Le marché du crédit retrouve des couleurs, mais une incertitude demeure : la non-adoption de la loi de finances 2026 pourrait pousser les banques à revoir leurs conditions d’octroi. Un manque de vision politique sur le logement L’absence d’orientation claire concernant l’investissement locatif continue de freiner les investisseurs et pourrait limiter la reprise de ce segment. Faut-il emprunter en décembre 2025 ? La réponse est très largement oui pour les ménages souhaitant acheter leur résidence principale. Le contexte réunit plusieurs atouts rarement combinés : taux attractifs prix stabilisés pouvoir d’achat constant concurrence bancaire marché fluide. Pour les investisseurs, la prudence reste de mise, même si des opportunités existent dans les zones non soumises à l’encadrement des loyers ou dans les secteurs à forte tension locative.

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Mutuelle santé : pourquoi les contrats non responsables séduisent de plus en plus de seniors en 2025 ?

Face à l’explosion continue des cotisations, de nouvelles offres santé dites non responsables se multiplient sur le marché. Leur promesse : des prix plus légers, des garanties recentrées sur l’essentiel, et la possibilité de renoncer à certaines couvertures comme le 100 % Santé pour réduire la facture. Ces formules séduisent de plus en plus les seniors, qui constituent la part majoritaire des nouveaux souscripteurs. Pourquoi les contrats non responsables reviennent sur le devant de la scène ? Un contexte marqué par une inflation forte des cotisations de mutuelle santé Les prix des complémentaires santé (mutuelles et assurances) ne cessent de grimper. Pour une personne de 65 ans, la prime mensuelle s'établissait à 104 € en moyenne selon les données Drees de 2021. Depuis, les contrats individuels ont vu leurs tarifs bondir en moyenne de 22 %, soit une prime de près de 130€/mois.  Cette tendance pousse de nombreux retraités à revoir leurs priorités. Certains n’hésitent plus à choisir des couvertures plus simples pour éviter des mensualités trop lourdes. C’est précisément là que les contrats de mutuelle non responsable trouvent leur place.  Rappel : La mutuelle responsable répond à un cahier de charges réglementaire contenant un panier de soins minimum en contrepartie d’une taxation allégée. Ce type de contrat représente aujourd'hui 95% des offres de complémentaire santé. Un marché en pleine expansion, stimulé par les courtiers Les courtiers jouent un rôle essentiel dans la diffusion de ces formules « allégées ». Des acteurs comme Cegema, Santiane, Solly Azar, Swiss Life via Kereis ou encore April multiplient les nouvelles gammes, souvent modulaires et pensées pour s’adapter au budget de l’assuré. Des formules pensées pour les retraités Les offres non responsables séduisent particulièrement les seniors prêts à abandonner certaines garanties coûteuses comme celles du 100 % Santé ou zéro reste à charge en optique, dentaire, audioprothèses. Parmi les exemples phares : Solly Azar propose 6 formules non responsables, dont « Éco Budget », ciblant les plus de 70 ans. Santiane a lancé plusieurs nouveaux produits, dont AltoSanté et Energik, un contrat sans 100 % Santé mais avec un pack bien-être. Kereis Solutions commercialise des gammes mixtes combinant contrats responsables et non responsables. Utwin, habituellement spécialisé en assurance emprunteur, investit ce créneau pour les seniors et indépendants. Grâce à ces nouvelles offres, la part des ventes de contrats non responsables explose. Chez Santiane, elle est passée de 10 % à 40 % en seulement 3 ans. Comment fonctionne une mutuelle non responsable ? Une liberté de construction… mais un cadre fiscal plus lourd Un contrat non responsable se distingue d’un contrat responsable (créé par la réforme Douste-Blazy en 2004) car il ne suit pas les obligations légales définies par décret et liées au parcours de soins coordonnés, aux remboursements minimums ou au financement du 100 % Santé. Cette liberté permet : de retirer certaines garanties coûteuses  de définir des niveaux de remboursements très modulables  d’ajuster les prix selon les besoins réels de l’assuré. En contrepartie, la fiscalité est plus élevée : 20,27 % de TSA (Taxe de Solidarité Additionnelle) pour un contrat non responsable contre 13,27 % pour un contrat responsable. Bon à savoir : La mutuelle d’entreprise est obligatoirement un contrat responsable pour bénéficier des avantages fiscaux et sociaux. Le contournement du 100 % Santé : un levier majeur de baisse des coûts Le 100 % Santé a permis un reste à charge zéro sur 3 postes : optique, prothèses dentaires et aides auditives. Après intervention de l’Assurance Maladie et de la mutuelle responsable, l’assuré n’a rien à débourser pour les équipements choisis dans le panier n°1. Mais pour les complémentaires, ce dispositif a entraîné une forte hausse des dépenses remboursées… qui se répercute inévitablement sur les cotisations. Les contrats non responsables contournent cette obligation et permettent de proposer : des remboursements dentaires ajustés des forfaits optiques plafonnés des aides auditives limitées le plus souvent aucune prise en charge du panier 100 % Santé. Selon plusieurs courtiers, ces offres peuvent afficher des tarifs techniques 20 % moins élevés. Bon à savoir : Même si vous êtes couvert par une mutuelle responsable, vous êtes libre de choisir des produits hors panier 100% Santé, auquel cas vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins bien remboursés en fonction du niveau de garantie de votre contrat. Des économies réelles pour les seniors, mais à quel prix ? Des mensualités plus basses L'argument principal reste le gain financier : Une personne de 70 ans peut économiser jusqu’à 250 € par an avec certaines formules comme « Éco Budget » de Solly Azar. Cette offre couvre les frais d’hospitalisation et les soins courants, et propose des plafonds de remboursement limités en optique, dentaire et audiologie. Mais des garanties plus restreintes Pour obtenir un prix réduit, l’assuré doit accepter : l’absence de prise en charge du 100 % Santé l'exclusion de la chambre particulière (frais de confort) un remboursement limité voire inexistant des médecines douces des plafonds moins élevés sur le dentaire ou l’optique. Ces contrats s’adressent donc à des personnes prêtes à arbitrer entre budget et niveau de protection. Les gammes mixtes : une nouvelle manière de conseiller les assurés Une tendance se confirme : les gammes hybrides, combinant contrats responsables et non responsables. Elles permettent aux conseillers de proposer dans un premier temps une offre responsable incluant le 100% Santé, avant de suggérer à l'assuré un contrat non responsable en fonction de ses besoins. Un marché dépendant des futures décisions politiques Le contrat non responsable possède un atout souvent méconnu : il échappe aux évolutions législatives qui modifient régulièrement les garanties du contrat responsable. Depuis 2004, ces obligations n’ont cessé d’être renforcées, entraînant mécaniquement une augmentation des coûts pour les assureurs. Introduit en 2021, le dispositif 100% Santé pèse lourdement sur les comptes des complémentaires santé.  Selon certains experts, seule une réforme du contrat responsable pourrait ralentir la croissance du marché non responsable. Mutuelle non responsable : une alternative économique mais pas adaptée à tous Les contrats santé non responsables répondent clairement à un besoin : pouvoir se couvrir à moindre coût dans un contexte inflationniste. Ils séduisent principalement des seniors au budget contraint, qui privilégient une protection de base à des garanties jugées secondaires. Néanmoins, ces offres doivent être choisies en connaissance de cause, car les exclusions (notamment sur le 100 % Santé) peuvent entraîner des restes à charge importants. L’accompagnement par un courtier et les nouvelles gammes hybrides permettent toutefois d’affiner les choix pour trouver un équilibre entre coût et protection. Chez Magnolia.fr, quand vous effectuez une simulation sur le comparateur de mutuelle santé, vous obtenez au moins une dizaine de devis, parmi lesquels des offres de contrats non responsables en fonction de votre profil.

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Mutuelle santé : optique, dentaire, audition, zoom sur les soins les plus coûteux après 65 ans

Après 65 ans, les dépenses de santé augmentent mécaniquement. La vue baisse, les dents se fragilisent, l’audition décline : 3 réalités liées au vieillissement qui entraînent une hausse rapide des frais en optique, dentaire et audiologie. Pour beaucoup de seniors, ces postes deviennent les plus coûteux du budget santé. Et pourtant, la cause n’est pas toujours la mutuelle, contrairement à une idée largement répandue. De nombreux retraités témoignent chaque jour : « Une paire de lunettes coûte un bras ! », « Les dents, c’est devenu du luxe… », « Les appareils auditifs coûtent un mois de pension ! ». Ces réactions traduisent un vrai malaise. Pour comprendre ce phénomène, il faut analyser pourquoi ces 3 domaines concentrent l’essentiel du reste à charge, comment se construisent les prix et surtout comment choisir une mutuelle réellement adaptée après 65 ans. Pourquoi les dépenses de santé augmentent fortement après 65 ans ? Le vieillissement naturel s’accompagne de transformations physiologiques : la vision baisse, les dents s’usent, l’audition diminue progressivement. Ce sont des phénomènes attendus… mais qui génèrent des besoins de soins plus fréquents, plus techniques et parfois très mal remboursés. Dentaire : caries plus fréquentes, déchaussement, nécessité de prothèses ou d’implants. Optique : arrivée de la presbytie, passage aux verres progressifs, montures plus techniques, opération de la cataracte. Audition : déficience auditive liée à l’âge, recours aux aides auditives numériques. Pour beaucoup de seniors, une seule année peut représenter plusieurs milliers d’euros de dépenses si aucun contrat performant n’a été souscrit. Et contrairement à ce que l’on pense souvent, le problème n’est pas uniquement lié aux mutuelles : c’est l’ensemble du système tarifaire français qui crée ces écarts. Bon à savoir : Les dépenses de santé annuelles moyennes pour les seniors sont 3 à 4 fois plus élevées que pour les moins de 65 ans. En 2025, une étude indique que 93 % des personnes de 65 ans et plus souffrent d'au moins une affection chronique. Dentaire : un budget qui explose avec l’âge Des soins indispensables mais très onéreux Le dentaire est souvent le poste le plus coûteux pour les plus de 65 ans. Usure de l’émail, déchaussement, infections ou pertes dentaires rendent fréquent le recours à des couronnes ou des prothèses. Or, les tarifs n’ont cessé de grimper : une couronne peut coûter 500 à 1 000 €, tandis que la Sécurité sociale rembourse seulement 120 € de base. Pourquoi un tel écart entre prix et remboursement ? Derrière ce déséquilibre, un problème structurel : les marges pratiquées. Les prothèses achetées moins de 100 € par les dentistes sont parfois revendues plusieurs centaines d’euros. Même si de nombreux praticiens travaillent de manière exemplaire, l’opacité tarifaire alimente la perte de confiance. Autre effet pervers : certaines mutuelles très haut de gamme ont longtemps remboursé largement les prothèses. Les prix se sont progressivement alignés sur ces contrats d’élite, laissant les retraités aux garanties plus modestes face à des tarifs disproportionnés. Comment payer moins cher ses prothèses dentaires ? Depuis 2021 et l’entrée en vigueur de la réforme 100% Santé, vous n’avez aucun reste à charge sur les dépenses de prothèses dentaires (couronnes, bridges, dentiers) pour tout équipement sélectionné dans le premier panier. Le zéro reste à charge en dentaire vous permet d’accéder à des produits de qualité sans rien payer, vous évitant ainsi de renoncer à des soins essentiels pour raisons financières. Attention : Les implants dentaires ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie (acte hors nomenclature) et ne font pas partie du dispositif 100% Santé. Optique : des équipements de plus en plus sophistiqués… et plus chers La presbytie : un trouble visuel coûteux Vers 60-65 ans, la majorité des personnes passent aux verres progressifs, plus techniques et plus chers que les verres simples. Aujourd’hui, une paire peut coûter entre 300 et 800 €, selon les corrections et options choisies (verres amincís, anti-lumière bleue, photochromiques…). Des marges parmi les plus élevées d’Europe La Sécurité sociale rembourse quelques centimes pour les verres, et quelques euros pour la monture. La mutuelle santé senior prend donc presque tout à sa charge. Mais une réalité moins connue explique aussi la flambée des prix : les marges des opticiens. Plusieurs études pointent des écarts de 4 à 5 fois entre le prix réel de fabrication et le prix payé par le consommateur. Ce système peu régulé entretient des tarifs artificiellement élevés. Comment réduire la facture en optique ? Comparer les devis, demander le détail des options et négocier sont des réflexes essentiels : l’optique reste un secteur où les prix ne sont pas figés. Et surtout, profitez du dispositif 100% Santé ou zéro reste à charge en optique : vous choisissez un équipement du panier 100% Santé, et vous n’avez rien à débourser après intervention de la Sécu et de votre mutuelle.  Audition : un reste à charge encore important malgré le 100 % Santé Une perte auditive fréquente après 70 ans Une personne sur deux souffre d’une baisse auditive à partir de 70 ans. Les appareils actuels sont efficaces mais très sophistiqués, ce qui fait grimper les prix : autour de 1 500 € par oreille, sans compter l’entretien. Le 100 % Santé ne concerne pas tous les modèles La réforme 100 % Santé s’applique également aux appareils auditifs : le zéro reste à charge en audition concerne un panier spécifique qui rembourse au maximum 1 400€ par oreille. Les modèles haut de gamme, plus discrets ou plus confortables, sont plus chers que ce plafond et par conséquent mal remboursés.  La facture peut donc avoisiner plusieurs centaines d’euros sans une bonne mutuelle avec une garantie optique avec un niveau de 300% ou plus de la base de remboursement de la Sécurité Sociale (BRSS). Comment choisir une bonne mutuelle après 65 ans ? Pour éviter les restes à charge trop lourds, il est essentiel de choisir une mutuelle en fonction de son profil médical et non uniquement de son budget mensuel. Voici quelques conseils essentiels : 1. Identifiez vos besoins réels Analysez vos 3 dernières années de dépenses : lunettes, prothèses, actes d’implantologie, appareils auditifs… 2. Comparez les plafonds en euros Privilégiez les garanties exprimées en montants remboursés plutôt qu’en pourcentage de BRSS, car ces bases ne reflètent pas le coût réel. 3. Vérifiez l’inclusion du 100 % Santé Selon vos besoins, cela supprime totalement le reste à charge sur les prestations du panier 100% Santé. Pour en bénéficier, votre complémentaire santé doit être un contrat de mutuelle responsable, soit 95% des offres du marché. 4. Attention aux délais de carence Certaines mutuelles n’indemnisent pas immédiatement les soins coûteux et appliquent un délai de carence pouvant aller jusqu’à 6 mois afin de prévenir les effets d’aubaine. Il existe des mutuelles sans délai de carence. 5. Utiliser les réseaux de soins partenaires Ils permettent de bénéficier de tarifs négociés et du tiers payant, réduisant drastiquement le reste à charge. Vérifiez dans les conditions générales de votre mutuelle à quel réseau de soins elle est affiliée (Santéclair, Carte Blanche, Itelis, Sévéane, Kalixia). Après 65 ans, les dépenses dentaires, optiques et auditives deviennent incontournables et souvent très élevées. Le 100 % Santé a amélioré certaines situations, mais les prix pratiqués par les professionnels restent parfois trop élevés. Pour limiter les dépenses, choisir une mutuelle adaptée, comparer les devis et utiliser les réseaux de soins sont des leviers essentiels pour alléger la facture.