Logement étudiant : les villes où il est plus rentable d'acheter que de louer en 2022

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En tant que parent d'un enfant étudiant, vous avez deux solutions pour le loger : louer ou acheter. Malgré l'investissement nécessaire, acheter s'avère plus intéressant que louer dans certaines villes. Pour vous aider à prendre la décision, voici le classement des 30 premières villes étudiantes françaises selon deux angles de vue établis par la Fnaim et l'Observatoire des loyers Clameur : le gain à l'achat d'un studio par rapport à une location et le rendement locatif net.

Louer ou acheter un logement étudiant ?

La question de savoir s'il est préférable d'acheter ou de louer sa résidence principale est légitime quand on décroche un emploi stable, elle l'est également quand les enfants quittent le foyer familial pour poursuivre leurs études. Acheter un bien immobilier est toutefois une démarche autrement plus complexe que louer un logement.

Cela implique de décrocher un crédit immobilier, c'est-à-dire avoir la capacité d'emprunt et disposer d'un apport personnel, également d'être en mesure d'assumer toutes les charges inhérentes au logement (droit de mutation, frais d'entretien, taxe foncière, assurance habitation, etc.). La hausse des taux d'intérêt peut par ailleurs être dissuasive, alors que les prix de l'immobilier restent globalement surélevés, en particulier dans les grandes métropoles.

En raison de la problématique de l'achat immobilier, la plupart des parents estiment que louer est la meilleure solution, certes, la plus simple, mais pas nécessairement la plus rentable financièrement. Une étude réalisée par la Fnaim et l'Observatoire des loyers Clameur illustre ces deux réalités économiques en classant les 30 plus grandes villes étudiantes françaises. Voici le gain obtenu en achetant un studio étudiant de 25m2 en comparaison à une location selon 2 scénarios de revente :

Ville

Prix studio 25m2

Loyer mensuel

Montant mensualité crédit immo

Différence en % (mensualité-loyer/loyer

Gain à l’achat par rapport à location (revente au bout de 3 ans*)

Gain à l’achat par rapport à location (revente au bout de 5 ans*)

Gain à l’achat par rapport à location (revente au bout de 5 ans**)

Saint-Étienne

36 109€

268€

189€

-30%

2 800€

6 609€

10 367€

Limoges

45 485€

288€

238€

-18%

2 201€

6 114€

10 848€

Valenciennes

57 347€

328€

300€

-9%

1 830€

6134€

12 103€

Nancy

69 271€

366€

362€

-1%

1 372€

6 012€

13 221€

Brest

61 690€

321€

322€

0%

1 105€

5 160€

11 581€

Poitiers

67 037€

340€

350€

3%

939€

5 170€

12 148€

Orléans

75 431€

378€

394€

4%

957€

5 652€

13 503€

Clermont-

Ferrand

66 443€

332€

347€

5%

806€

4 916€

11 831€

Besançon

61 003€

303€

319€

5%

705€

4 456€

10 805€

Grenoble

78 233€

380€

409€

7%

667€

5 318€

13 461€

Metz

67 398€

322€

352€

9%

432€

4 345€

11 360€

Amiens

81 467€

388€

426€

10%

488€

5 195€

13 674€

Marseille

79 516€

378€

415€

10%

446€

5 020€

13 296€

Reims

79 498€

377€

415€

10%

410€

4 959€

13 233€

Rouen

83 461€

380€

436€

15%

7€

4 501€

13 188€

Montpellier

103 198€

440€

539€

22%

-780€

4 251€

14 992€

Dijon

78 755€

335€

411€

23%

-612€

3 216€

11 413€

Caen

91 211€

382€

477€

25%

-872€

3 452€

12 946€

Tours

87 129€

343€

455€

33%

-1 445€

2 278€

11 346€

Angers

95 022€

351€

496€

42%

-2 195€

1 452€

11 342€

Nice

128 869€

471€

673€

43%

-3 110€

1 747€

15 160€

Toulouse

111 892€

405€

585€

44%

-2 805€

1 342€

12 988€

Aix-en-

Provence

142 624€

509€

745€

46%

-3 766€

1 394€

16 238€

Lille

113 138€

399€

591€

48%

-3 114€

895€

12 670€

Nantes

109 266€

383€

571€

49%

-3 083€

739€

12 111€

Rennes

118 229€

410€

618€

51%

-3 445€

617€

12 923€

Bordeaux

137 575€

463€

719€

55%

-4 391€

81€

14 400€

Strasbourg

118 565€

375€

619€

65%

-4 418€

-986€

11 354€

Lyon

140 959€

437€

736€

68%

-5 494€

-1 576€

13 095€

Paris

266 742€

749€

1 394€

86%

-12 516€

-6 514€

21 249€

Le studio de 25m2 est acquis via un crédit immobilier sur 20 ans au taux brut de 1,6% (hors coût assurance prêt immobilier et coût des sûretés), assorti de droits de mutation de 7,5% du prix de vente. Dans le scénario 1*, les prix sont stables au cours de la période ; dans le scénario 2**, les prix augmentent de 2% par an sur la période.

Quelle est la rentabilité d'un logement étudiant ?

L'étude montre également le classement de ces mêmes villes par rendement locatif net, estimé à 75% du rendement brut pour tenir compte de la taxe foncière, des travaux et des autres charges liés au logement.

Ville

Prix moyen studio en €/m2

Loyer médian studio en €/m2

Taux de rendement brut*

Taux de rendement net**

Saint-Étienne

1 444€

10,7€

8,9%

6,7%

Limoges

1 819€

11,5€

7,6%

5,7%

Valenciennes

2 294€

13,1€

6,9%

5,2%

Nancy

2 771€

14,6€

6,3%

4,7%

Brest

2 468€

12,9€

6,3%

4,7%

Poitiers

2 681€

13,6€

6,1%

4,6%

Orléans

3 017€

15,1€

6%

4,5%

Clermont-

Ferrand

2 658€

13,3€

6%

4,5%

Besançon

2 440€

12,1€

6%

4,5%

Grenoble

3 129€

15,2€

5,8%

4,4%

Metz

2 696€

12,9€

5,7%

4,3%

Amiens

3 259€

15,5€

5,7%

4,3%

Marseille

3 181€

15,1€

5,7%

4,3%

Reims

3 180€

15,1€

5,7%

4,3%

Rouen

3 338€

15,2€

5,5%

4,1%

Montpellier

4 128€

17,6€

5,1%

3,8%

Dijon

3 150€

13,4€

5,1%

3,8%

Caen

3 648€

15,3€

5%

3,8%

Tours

3 485€

13,7€

4,7%

3,5%

Angers

3 801€

14€

4,4%

3,3%

Nice

5 155€

18,8€

4,4%

3,3%

Toulouse

4 476€

16,2€

4,3%

3,3%

Aix-en-

Provence

5 705€

20,4€

4,3%

3,2%

Lille

4 526€

16€

4,2%

3,2%

Nantes

4 371€

15,3€

4,2%

3,2%

Rennes

4 729€

16,4€

4,2%

3,1%

Bordeaux

5 503€

18,5€

4%

3%

Strasbourg

4 743€

15€

3,8%

2,8%

Lyon

5 638€

17,5€

3,7%

2,8%

Paris

10 670€

30€

3,4%

2,5%

 

* Rendement brut : sans prise en compte de la fiscalité (taxe foncière, …), des éventuels travaux à réaliser régulièrement dans le logement, des charges et autres frais

** Rendement net estimé à 75% du rendement brut pour tenir compte de la taxe foncière, des travaux, de certaines charges

Comment investir dans un logement étudiant ?

Si vous envisagez d'investir dans un logement pour étudiant, deux solutions s'offrent à vous :

  1. acheter dans une résidence de services pour étudiants : la gestion est confiée à un professionnel (loyers assurés). Vous bénéficiez de la loi LMNP Censi-Bouvard jusqu'au 31 décembre 2022 qui accorde une réduction d'impôt de 11% du prix d'un bien neuf meublé (dans la limite de 300 000€).
  2. acheter en direct un studio dans une ville étudiante : vous gérez vous-même la location ou vous la confiez à une agence immobilière (frais supplémentaires). Le bail meublé étudiant de 9 mois vous permet de louer durant les 3 mois d'été si le logement est situé dans une ville à fort potentiel touristique. Vous pouvez aussi opter pour le bail mobilité (durée entre 1 et 10 mois) sans tacite reconduction ni renouvellement.

Vous pouvez acquérir le logement via l'un des deux dispositifs de défiscalisation immobilière :

  • le Pinel pour l'achat d'un logement neuf en zone A, Abis ou B1
  • le Denormandie pour l'achat d'un logement ancien dans une commune faisant partie du programme Action Cœur de Ville : le bien doit faire l'objet de travaux de rénovation à hauteur de 25% minimum du coût total de l'opération.

Pour le Pinel comme pour le Denormandie, le plafond d'investissement est de 300 000€ (et de 5 500€ par m2 de surface habitable). La réduction d'impôt peut aller jusqu'à 21% du prix du bien pour un engagement locatif de 12 ans. Vous pouvez louer à vos ascendants ou descendants, dès lors qu'ils n'appartiennent pas à votre foyer fiscal.

Attention avec le logement ancien rénové en Denormandie : les travaux doivent améliorer la performance énergétique d'au moins 30% (20% en copropriété). Le Denormandie est cumulable avec MaPrimRénov, aide publique à la rénovation énergétique accessible à tous les bailleurs depuis juillet 2021.

Source Fnaim

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Primo-accédant immobilier : les 6 aides pour devenir propriétaire en 2025

Devenir propriétaire en 2025 reste un objectif ambitieux, notamment pour les primo-accédants, bien souvent de jeunes ménages qui débutent dans la vie professionnelle avec peu d'apport personnel. Heureusement, plusieurs aides financières sont disponibles pour soutenir les foyers modestes ou les jeunes actifs souhaitant acheter leur premier logement. Prêt à Taux Zéro, TVA réduite, dispositifs spécifiques ou encore soutiens locaux : tour d’horizon des 6 principales aides pour les primo-accédants en 2025. Prêt à Taux Zéro (PTZ) Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est sans doute l’aide la plus connue des primo-accédants. Mis en place par l’État, ce prêt complémentaire sans intérêts permet de financer une partie de l’achat d’un logement neuf ou ancien sous conditions de travaux. Nouveautés du PTZ 2025 Depuis avril 2025, de nouvelles conditions plus favorables ont été introduites : Extension à toutes les zones pour les logements neufs Éligibilité du PTZ pour les maisons individuelles Montant plafonné à 50 % du coût total de l’opération (contre 40 % auparavant) Plafonds de ressources révisés à la hausse, élargissant l’accès à davantage de ménages. Dans l’ancien (logement achevé depuis plus de 5 ans), le PTZ reste accessible en zones B2 et C, avec réalisation de travaux de rénovation d’un montant au moins équivalent à 25% du coût total de l’opération à financer. Avantages pour les primo-accédants Aucune charge d’intérêts Différé de remboursement possible (5 à 15 ans) Cumulable avec d’autres prêts aidés dont ceux qui sont déclinés plus bas, et avec les aides de l’Anah en cas de rénovation énergétique Exemple chiffré : un couple avec un enfant, achetant un logement neuf à Lyon (zone A), peut obtenir jusqu’à 135 000 € de PTZ, sous condition de revenus. Bon à savoir : le PTZ peut être considéré comme un apport par la banque prêteuse si vous souhaitez obtenir un crédit immobilier sans apport personnel. TVA à taux réduit L’achat d’un bien immobilier neuf peut bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5 %, au lieu du taux normal de 20 %, sous certaines conditions. Cette mesure vise à rendre la propriété plus accessible dans les quartiers en restructuration urbaine. Conditions d’éligibilité Le logement doit être situé dans une zone ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) ou à proximité (dans un périmètre de 300 mètres). L’acheteur doit respecter des plafonds de ressources, variables selon la zone géographique et la composition du foyer. Le bien doit devenir la résidence principale de l’acheteur pendant au moins 10 ans. Impact sur le coût total Avec un taux de TVA à 5,5 %, le coût d’achat baisse de manière significative. Par exemple, pour un appartement neuf de 250 000 €, la TVA réduite représente plus de 35 000 € d’économie par rapport à une TVA à 20 %. Prêt accession Action Logement Le Prêt Action Logement, anciennement appelé "1 % logement", est un crédit complémentaire proposé par les employeurs du secteur privé via l’organisme Action Logement. Il s’adresse aux salariés des entreprises comptant plus de 10 employés. Caractéristiques du prêt Montant maximal : 30 000 € Taux d’intérêt fixe très avantageux : 1 % (hors assurance) Durée de remboursement : jusqu’à 25 ans Cumulable avec un PTZ et un prêt bancaire classique Conditions pour en bénéficier Être salarié d’une entreprise cotisante à Action Logement Ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale au cours des 10 années précédentes Acheter une résidence principale neuve ou ancienne avec travaux Ne pas dépasser certains plafonds de ressources Ce prêt est une solution particulièrement intéressante pour les jeunes actifs primo-accédants, souvent éligibles grâce à leur statut professionnel. Comme le PTZ, le prêt aidé d’Action Logement doit être couvert par une assurance emprunteur qui prend en charge les mensualités en cas de défaillance de votre part (décès, invalidité, incapacité de travail). Prêt Social Location-Accession (PSLA) Autre aide financière d’Action Logement, le Prêt Social Location-Accession (PSLA) permet de devenir propriétaire en 2 temps : d’abord en tant que locataire, puis en tant qu’acquéreur. Il est destiné aux ménages modestes qui souhaitent accéder à la propriété en douceur, sans apport immédiat. Fonctionnement Phase locative : l’occupant verse une redevance composée d’un loyer et d’une épargne (part acquisitive). Phase d’accession : après quelques années, le locataire peut lever l’option d’achat et devenir propriétaire. Avantages du PSLA TVA réduite à 5,5 % sur le prix d’achat Exonération de taxe foncière pendant 15 ans à compter de la date d’achèvement pour le neuf Sécurisation de l’achat : garantie de relogement en cas de défaillance Conditions à remplir Plafonds de ressources à respecter (proches de ceux du logement social) Signature avec un opérateur agréé (bailleur social, promoteur habilité…) Le PSLA est un excellent tremplin vers la propriété pour les ménages n’ayant pas d’apport personnel ou souhaitant tester leur capacité à rembourser un prêt. Prêt Épargne Logement (PEL) Le Plan Épargne Logement (PEL) reste un outil intéressant pour préparer un projet immobilier. Il permet, après une phase d’épargne, d’obtenir un prêt à un taux garanti, connu dès la souscription. Fonctionnement du PEL Phase d’épargne obligatoire de 4 ans minimum Versements réguliers, avec un plafond de 61 200 € Taux d’intérêt du prêt fixé à l’ouverture du plan (par exemple 2,20 % pour un PEL ouvert en 2022) Montant maximum du prêt épargne logement de 92 000 € en fonction des intérêts acquis  Avantages pour les primo-accédants Sécurité sur le taux du prêt, indépendant des taux du marché Possibilité de cumuler le prêt PEL avec d’autres dispositifs (PTZ, prêt bancaire…) Bon à savoir : les PEL ouverts récemment offrent des rendements faibles (1,75% pour les PEL ouverts à partir du 1er janvier 2025). En conséquence, le taux du prêt est lui aussi relativement bas : 2,95%, dont vous pourrez bénéficier après 4 ans de détention. Si vous détenez un PEL ouvert entre février et juillet 2016, vous pouvez bénéficiez d’un prêt épargne logement au taux fixe de 2,70%, plus compétitif que les taux du marché. Aides des collectivités locales De nombreuses collectivités territoriales proposent des aides complémentaires aux primo-accédants : subventions, prêt à taux zéro local, exonérations fiscales, etc. Ces dispositifs sont souvent cumulables avec les aides nationales. Exemples d’aides locales en 2025 Ville de Paris : aide à l’accession avec le Prêt Paris Logement, jusqu’à 39 600 € sans intérêts Région Hauts-de-France : aide sociale à la propriété jusqu’à 11 000 € dans le neuf et 10 000 € dans l’ancien (Oise) ; jusqu’à 30 000 € de subvention versée au promoteur pour la location-accession ou achat en VEFA (Valenciennes Métropole) Collectivités en zone rurale : exonérations de taxe foncière, aides à la rénovation. Où se renseigner ? Les aides locales sont souvent peu connues, mais peuvent faire la différence dans un projet. Il est essentiel de : Consulter les sites des mairies, métropoles ou départements Consulter le site de l’Anil (Agence nationale pour l’information sur le logement) Se rendre dans les agences départementales d'information sur le logement (ADIL) Contacter son courtier ou banquier pour vérifier les dispositifs cumulables Conclusion : un parcours balisé, qu’il faut bien préparer En 2025, devenir propriétaire en tant que primo-accédant est possible grâce à une palette d’aides financières ciblées. PTZ, PEL, PSLA, prêts spécifiques ou soutiens locaux : chacun de ces dispositifs peut réduire le coût d’achat ou faciliter l’obtention d’un crédit. Mais attention : l’accès à ces aides est soumis à conditions (ressources, zones géographiques, type de bien…). Pour optimiser son projet, il est donc crucial de simuler son éligibilité, de comparer les dispositifs, et de se faire accompagner par des professionnels (banquiers, courtiers, ADIL).

arrêt-MaPrimRénov-juillet-2025-autres-aides-rénovation

Arrêt de MaPrimRénov en juillet 2025 : quelles sont les autres aides à la rénovation ?

La principale aide publique à la rénovation énergétique tire le rideau pour quelques mois. MaPrimRénov’ est suspendue à partir du 1er juillet et devrait resurgir en septembre si l’on en croît les annonces de l’État. Pour les ménages désireux de rénover leur logement, cette mise en veilleuse est problématique. D’autres dispositifs d’aide financière pour réaliser des travaux d’économie d’énergie sont toujours en place. Revue de détails. MaPrimRénov’, un dispositif à bout de souffle  Le dispositif MaPrimeRénov’, pilier de la politique publique de rénovation énergétique des logements, sera suspendu à partir du 1er juillet 2025 jusqu’au 15 septembre 2025. Cette décision, confirmée par le ministre de l’Économie, intervient alors que le budget alloué pour l’année est presque totalement consommé.  Face à un afflux de demandes, une enveloppe budgétaire insuffisante et une recrudescence des fraudes, le gouvernement justifie cette mesure comme une nécessité temporaire. Pourquoi MaPrimeRénov’ est suspendue ? Malgré les déclarations officielles, plusieurs acteurs du secteur évoquent une cause principale : le manque de financement. Le budget initial de 4 milliards d’euros pour 2024 a été revu à la baisse, tombant à 2,3 milliards d’euros. En parallèle, l’augmentation massive des demandes – 100 000 dossiers déposés depuis mars – a accentué la pression sur l’enveloppe budgétaire. Selon le collectif Rénovons, composé d’associations et d’entreprises, le problème était prévisible dès janvier. Le ministère du Logement, de son côté, met en avant des retards d’instruction, une hausse des rénovations d’ampleur, et un niveau de fraude préoccupant pour justifier cette suspension. Une aide victime de son succès Le succès de MaPrimRénov’ est indéniable. Sur le premier trimestre 2025, 63 509 ménages ont bénéficié de MaPrimeRénov’, générant 1,4 milliard d’euros de travaux et mobilisant 700 millions d’euros d’aides publiques.  Mieux encore, 17 178 rénovations d’ampleur ont été réalisées, soit trois fois plus qu’en 2024. Près de 80 % de ces rénovations concernaient des logements classés F ou G, qualifiés de « passoires énergétiques ». Malgré cette dynamique encourageante, la suspension annoncée risque de freiner les avancées, alors que l’objectif est d’atteindre 900 000 rénovations d’envergure par an d’ici 2030. Des solutions d’urgence insuffisantes Pour éviter cette suspension, des pistes ont été évoquées, comme la réduction du montant maximal d’aide par dossier ou une utilisation accrue des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE). Toutefois, ces mesures n’auraient pas suffi à absorber l’ensemble des demandes en attente. La coalition Rénovons appelle désormais à une rallonge budgétaire, seule solution pour maintenir l’activité du dispositif. Une demande difficile à satisfaire dans un contexte budgétaire contraint, alors que le gouvernement cherche désespérément 40 milliards d’euros d’économies. Quelle durée pour la suspension de MaPrimeRénov’ ? Initialement annoncée jusqu’à fin 2025, la suspension prendra fin le 15 septembre 2025, sous réserve de l’adoption d’un nouveau budget. Que devient mon dossier MaPrimeRénov’ ? Les dossiers déposés avant juillet seront instruits normalement, mais des retards sont à prévoir. Passée cette date, plus aucune demande ne pourra être déposée jusqu’à la réouverture du dispositif. Et pour des travaux prévus après juillet 2025 ? Oui, si votre demande a été acceptée avant le 1er juillet, vous pouvez bénéficier de l’aide même si les travaux débutent plus tard. Non, si vous n’avez pas obtenu d’accord, vous devrez attendre une éventuelle réouverture ou chercher d'autres aides. Les aides à la rénovation qui sont maintenues La suspension temporaire de MaPrimeRénov' ne signifie pas que les aides à la transition écologique disparaissent. D'autres dispositifs existent et permettent de faire de économies grâce à la rénovation énergétique, notamment les certificats d'économies d'énergie (CEE), l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), la prime "Coup de pouce chauffage", les aides locales et l'exonération de taxe foncière pour les travaux d'économie d'énergie.  Voici une explication plus détaillée de ces dispositifs toujours en vigueur : Certificats d'Économie d'Énergie (CEE) Le dispositif des certificats d'économie d'énergie permet aux fournisseurs d'énergie de proposer des aides financières aux particuliers pour leurs travaux de rénovation énergétique. Ces soutiens peuvent se présenter sous diverses formes : primes directes, prêts bonifiés ou réductions tarifaires. Conditions d'éligibilité : Le dispositif s'adresse aux propriétaires et locataires dont le logement (résidence principale ou secondaire) est achevé depuis plus de deux ans. Travaux concernés : Les aides couvrent principalement les travaux d'isolation thermique et l'installation d'équipements de chauffage performants. Calcul des montants : L'aide varie selon plusieurs critères : le fournisseur choisi, la nature des travaux réalisés, l'importance des économies d'énergie générées et les revenus du demandeur. La plupart des fournisseurs proposent des simulateurs en ligne pour estimer le montant de l'aide. Primes complémentaires : Le système inclut des "coups de pouce", primes additionnelles destinées à encourager certains types de rénovations énergétiques spécifiques. Ce mécanisme vise à inciter les particuliers à améliorer l'efficacité énergétique de leur habitat tout en réduisant leur facture énergétique. Éco-Prêt à Taux Zéro (éco-PTZ) L'éco-prêt à taux zéro est un dispositif de financement sans intérêts ni conditions de ressources, destiné à soutenir les travaux d'amélioration énergétique des logements. Bénéficiaires éligibles : Propriétaires occupants ou bailleurs, sociétés civiles non soumises à l'impôt (avec associé personne physique), et syndicats de copropriétaires pour les parties communes. Conditions du logement : Le bien doit servir de résidence principale et être achevé depuis plus de deux ans avant le début des travaux. Types de travaux financés : Actions d'amélioration de performance énergétique ponctuelles Rénovations d'ampleur permettant au moins 35% d'économies d'énergie par rapport à la consommation initiale Réhabilitation de systèmes d'assainissement non-collectifs sans consommation énergétique Modalités de financement : Le montant accordé correspond aux dépenses éligibles, dans la limite de plafonds prédéfinis selon la nature des travaux. Ce prêt facilite l'accès aux rénovations énergétiques en supprimant la barrière du coût du crédit, encourageant ainsi la transition vers des logements plus performants énergétiquement et contribuant à la réduction des factures énergétiques des ménages. Prime "Coup de Pouce Chauffage" Cette prime encourage le remplacement des systèmes de chauffage polluants par des alternatives écologiques et économes en énergie. Équipements remplacés : Chaudières à gaz, charbon ou fioul, ainsi que les appareils de chauffage au charbon indépendants. Solutions éligibles : Chaudières biomasse (combustibles organiques comme le bois) Pompes à chaleur air/eau, eau/eau (géothermiques) ou hybrides Systèmes solaires combinés avec stockage Raccordement aux réseaux de chaleur renouvelables Appareils de chauffage au bois très performants Bénéficiaires : Propriétaires et locataires de maisons individuelles de plus de 2 ans, sous conditions de revenus. Financement : La prime est distribuée par les signataires de la charte dans le cadre des certificats d'économie d'énergie. Montant : Variable selon les revenus du foyer (majoration pour les ménages modestes) et le type d'équipement remplacé. Cette aide vise à accélérer la transition énergétique des logements en facilitant l'adoption de technologies de chauffage respectueuses de l'environnement tout en réduisant les coûts énergétiques des ménages. Aides locales à la rénovation De nombreuses collectivités territoriales offrent des aides spécifiques pour la rénovation énergétique, il est important de se renseigner auprès de sa commune ou région.  Cliquez sur le site de l’Anil (Agence nationale pour l’information sur le logement) pour connaître les aides proposées dans votre localité. Exonération de Taxe Foncière Certaines collectivités locales peuvent accorder une exonération temporaire de taxe foncière aux propriétaires réalisant des travaux d'amélioration énergétique. Durée et portée : L'exonération s'étend sur 3 ans et peut être partielle ou totale, uniquement sur la part revenant aux collectivités participantes. Conditions d'éligibilité : Logement achevé depuis plus de 10 ans Montant minimal des travaux : 10 000 € l'année précédant l'exonération, ou 15 000 € sur les trois années précédentes Bénéficiaires : Propriétaires occupants ou bailleurs effectuant des travaux d'économie d'énergie. Procédure de demande : Le propriétaire doit transmettre au service des impôts une déclaration comprenant : L'identification complète du bien et sa date d'achèvement Les justificatifs détaillant la nature et le montant des dépenses Délai impératif : La déclaration doit être envoyée avant le 1er janvier de la première année d'application de l'exonération. Cette mesure incitative vise à encourager la rénovation énergétique en allégeant temporairement la fiscalité immobilière des propriétaires investissant dans l'amélioration de leur patrimoine. TVA à Taux Réduit  Pour certains travaux d'amélioration énergétique, la TVA est réduite à 10%, voire 5,5%, notamment les matériaux d’isolation thermique, les équipements de chauffage performant et de ventilation, et les systèmes de production d’eau chaude sanitaire. Prêt Avance Mutation Le prêt avance mutation, également appelé prêt avance rénovation, constitue un prêt hypothécaire spécialement conçu pour financer les travaux de rénovation énergétique des propriétaires. Travaux éligibles : Isolation thermique (toiture, murs, parois vitrées, portes extérieures) Isolation des planchers bas Remplacement des systèmes de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire Autres améliorations visant l'atteinte d'une performance énergétique globale minimale Modalités de financement : Les établissements de crédit, sociétés de financement ou sociétés de tiers-financement peuvent proposer ce produit. Ces organismes déterminent librement le montant accordé et le taux d'intérêt appliqué. Particularité du remboursement : Contrairement aux prêts classiques, le remboursement s'effectue en une seule fois lors de 2 événements : la revente du bien immobilier ou au moment de la succession. Cette solution de financement permet aux propriétaires d'engager des travaux d'amélioration énergétique sans impact immédiat sur leur budget mensuel, le remboursement étant différé jusqu'à la transmission du patrimoine immobilier. Déficit foncier Les propriétaires bailleurs peuvent déduire les déficits générés par leurs travaux de rénovation de leurs revenus globaux, bénéficiant ainsi d'un avantage fiscal significatif. Conditions d'application : Revenus fonciers issus de locations non meublées Propriétaires soumis au régime réel d'imposition Avantage temporaire renforcé : Jusqu'au 31 décembre 2025, le plafond des dépenses déductibles pour les travaux de rénovation énergétique est doublé, atteignant 21 400 euros. Critères de performance énergétique : Les travaux éligibles à ce plafond majoré doivent permettre d'améliorer significativement la classe énergétique du logement : passage d'une classe E, F ou G vers une classe A, B, C ou D, avec obligation d'atteindre cette amélioration avant le 31 décembre 2025. Cette mesure fiscale incitative vise à encourager les propriétaires bailleurs à rénover énergétiquement leurs biens locatifs, particulièrement les logements les plus énergivores, en leur offrant un avantage fiscal temporaire attractif pour financer ces investissements coûteux mais nécessaires à la transition énergétique du parc immobilier locatif. Comment profiter de ces aides ? Il est important de se renseigner auprès des différents acteurs (fournisseurs d'énergie, collectivités locales, Anah) pour connaître les aides spécifiques disponibles dans sa région et les conditions d'éligibilité.  Conseils : Faites appel à un conseiller France Rénov' : Il pourra vous guider dans vos démarches et vous aider à choisir les aides les plus adaptées à votre projet.  Rassemblez les documents nécessaires : Diagnostic de performance énergétique (DPE), devis de travaux, justificatifs de revenus.  Privilégiez les travaux de rénovation globale : Les travaux globaux permettent de bénéficier d'aides plus importantes et de réaliser des économies d'énergie plus significatives.  Conclusion Malgré la suspension temporaire de MaPrimeRénov' de juillet à septembre 2025, les propriétaires et locataires disposent encore de nombreuses alternatives pour financer leurs travaux de rénovation énergétique. Les Certificats d'Économie d'Énergie, l'éco-prêt à taux zéro, les primes "Coup de pouce", les aides locales, l'exonération de taxe foncière, la TVA réduite et le prêt avance mutation restent pleinement accessibles. Cette palette diversifiée d'aides permet de maintenir la dynamique de rénovation énergétique, particulièrement cruciale pour atteindre les objectifs climatiques. Il est essentiel de se rapprocher des conseillers France Rénov' pour optimiser ces dispositifs selon chaque projet spécifique.