Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en mai 2025

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Le marché du crédit immobilier en ce mois de mai 2025 présente un visage contrasté, oscillant entre une stabilisation bienvenue des taux d'intérêt et une augmentation quasi généralisée des frais de notaire. Après une période d'incertitude marquée par une hausse des taux en avril, le printemps 2025 semble offrir de nouvelles perspectives aux aspirants propriétaires. 

Cette période, traditionnellement dynamique pour l'immobilier, est d'autant plus intéressante qu'elle s'inscrit dans un contexte monétaire favorisant la concurrence entre les établissements bancaires. Décryptons les conditions d'emprunt actuelles, l'impact de la révision des frais de notaire et les stratégies à adopter pour optimiser le coût de son financement, en mettant l'accent sur le levier essentiel de l'assurance emprunteur.

Stabilité des taux en mai 2025 : une bouffée d'air frais

Après une période prolongée de baisse, les taux d'intérêt des prêts immobiliers avaient connu un regain de vigueur en avril, suscitant des inquiétudes quant à une potentielle tendance haussière durable, alimentée par un environnement politico-économique perçu comme instable.

Cependant, le mois de mai apporte un démenti à ces prévisions pessimistes. La stabilisation des taux en mai, intervenant après le rebond d'avril, constitue un signal positif pour le marché. Elle offre aux emprunteurs une visibilité accrue et de nouvelles opportunités de concrétiser leurs projets immobiliers.

Actuellement, les conditions d'emprunt se situent en moyenne (hors assurance et coût des sûretés) aux niveaux suivants :

  • Sur 10 ans : 3,05%
  • Sur 15 ans : 3,12%
  • Sur 20 ans : 3,15%
  • Sur 25 ans : 3,25%

Il est important de rappeler que les règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) encadrent la durée maximale de remboursement des prêts immobiliers à 25 ans. Néanmoins, une flexibilité est admise, permettant un endettement jusqu'à 27 ans dans le cadre de l'acquisition d'un bien neuf (vente en état futur d'achèvement - VEFA) ou d'un bien ancien nécessitant des travaux de rénovation dont le montant représente au moins 10% du coût total de l'opération.

Un contexte macroéconomique favorable aux emprunteurs

Ce début de mois de mai 2025 s'avère particulièrement propice aux emprunteurs, qui bénéficient d'une conjonction d'éléments positifs, quel que soit leur profil.

Politique monétaire de la BCE 

Le niveau des taux d'intérêt actuels est directement influencé par la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE). La BCE a procédé à une 7e baisse consécutive de ses taux directeurs le 22 avril dernier, ramenant le taux de refinancement à 2,40%. Ce taux, qui culminait à 4,5% en septembre 2023, a diminué progressivement en parallèle avec le ralentissement de l'inflation dans la zone euro (2,2% sur un an à fin mars).

Cette politique accommodante contribue à maintenir des coûts de financement relativement bas pour les banques, qui répercutent en partie ces conditions favorables sur les taux proposés aux emprunteurs.

En parallèle, l’OAT 10 ans (emprunt obligataire de l’État français) stagne autour de 3,20% signe que les investisseurs conservent leur confiance malgré l’endettement excessif de la France.

Décotes pour les meilleurs dossiers

De plus, les profils d'emprunteurs considérés comme "premium", c'est-à-dire présentant une situation financière solide et un faible niveau de risque, peuvent actuellement négocier des taux inférieurs à 3% sur toutes les durées d'emprunt. Ces niveaux se rapprochent de ceux observés fin 2022, une période encore considérée comme favorable pour l'accès au crédit immobilier.

PTZ pour le financement de la résidence principale

Les primo-accédants bénéficient également d'un soutien accru grâce au Prêt à Taux Zéro (PTZ) dont la version 2025 est en vigueur depuis le 1er avril. Ce dispositif a été étendu à l'ensemble du territoire pour l'acquisition de logements neufs, et il est désormais possible de financer une maison individuelle via ce prêt aidé.

Le principal avantage du PTZ réside dans l'absence d'intérêts à payer à la banque, ce qui permet de réduire significativement le taux d'endettement global de l'emprunteur.

Concurrence interbancaire

Enfin, malgré un contexte politique et économique toujours teinté d'incertitudes, les banques affichent une attitude commerciale offensive. La concurrence interbancaire est particulièrement vive en cette période printanière, qui constitue traditionnellement le premier temps fort de l'année pour le marché immobilier. Cette compétition accrue incite les établissements prêteurs à proposer des offres attractives pour conquérir de nouveaux clients, le crédit immobilier étant le produit d’appel par excellence.

Augmentation généralisée des frais de notaire : un coût supplémentaire à anticiper

Si les conditions d'emprunt semblent globalement favorables, une ombre plane sur le marché immobilier en mai 2025 : la hausse quasi généralisée des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), souvent improprement appelés "frais de notaire". La loi de finances 2025 autorise les départements à augmenter ces droits de 0,5 point.

Les DMTO sont des taxes perçues lors de toute transaction immobilière, qu'il s'agisse d'un bien neuf, ancien ou d'un terrain. Leur montant représente une part significative du coût total de l'acquisition : généralement entre 7% et 8% du prix de vente dans l'ancien, et entre 2% et 3% dans le neuf. Seuls les primo-accédants pour l'achat de leur résidence principale et les acquéreurs de biens neufs sont exonérés de cette augmentation des DMTO en 2025.

Pour les autres acquéreurs, cette hausse se traduit par un surcoût non négligeable des frais de notaire. Concrètement, cela représente une augmentation de 500€ de DMTO par tranche de 100 000€ du prix du bien. Ainsi, pour l'achat d'un logement d'une valeur de 300 000€, l'acquéreur devra débourser 1 500€ supplémentaires au titre des DMTO.

Face à la crise immobilière qui a marqué les années 2023 et 2024, de nombreux départements ont saisi cette opportunité pour tenter de redresser leurs finances locales en augmentant les DMTO. Cependant, quelques rares départements, tels que l'Oise, les Alpes-Maritimes, l'Eure, l'Indre, la Saône-et-Loire ou encore les Hautes-Pyrénées (liste non exhaustive), ont fait le choix de maintenir les taux inchangés, quel que soit le type d'acquisition. Il est donc essentiel pour les futurs acquéreurs de se renseigner sur le taux appliqué dans le département où ils envisagent d'acheter.

Réduire le coût global du prêt immobilier : l'assurance emprunteur comme levier d'économies majeur

Même si les taux d'intérêt demeurent attractifs, l'objectif de tout emprunteur est de négocier les conditions les plus avantageuses possibles afin de minimiser le coût total de son crédit immobilier. Il est crucial de comprendre que le coût d'un prêt ne se limite pas aux seuls intérêts. D'autres frais, facturés par la banque, viennent alourdir la facture :

  • Frais de dossier : Ils représentent généralement entre 0,30% et 1,50% du montant emprunté, avec des planchers et des plafonds (souvent un minimum de 500€ et un maximum de 1 500€).
  • Frais de garantie : Destinés à couvrir la banque en cas de défaut de paiement, ils prennent la forme d'une hypothèque ou d'une caution. Leur coût est d'environ 2% du montant emprunté et ils sont payables lors de la signature de l'acte de vente. La caution présente l'avantage de permettre la récupération d'une partie des sommes versées au terme, en l’absence d’incident de paiement.
  • Primes d'assurance emprunteur : Il s'agit de la deuxième dépense la plus importante après les intérêts d'emprunt. En moyenne, elle représente un tiers du coût total du crédit, soit des milliers d'euros sur la durée totale du prêt.

L'ensemble de ces dépenses incontournables est intégré dans le Taux Annuel Effectif Global (TAEG). Cet indicateur, qui représente le coût total du crédit immobilier pour l'emprunteur exprimé en pourcentage annuel, est obligatoirement mentionné sur tous les supports d'information bancaire (publicités, offres de prêt). Il constitue un outil essentiel pour comparer objectivement les différentes offres de prêt.

La bonne nouvelle est que l'emprunteur dispose d'un réel pouvoir pour maîtriser le coût de son assurance de prêt. Contrairement à une idée reçue, il n'est pas obligatoire de souscrire à l'assurance proposée par la banque (assurance groupe). La loi Lagarde de 2010 permet de choisir une assurance déléguée auprès d'un autre prestataire.

La délégation d’assurance de prêt vous ouvre des opportunités inédites de payer moins cher, tout en étant couvert par des garanties sur-mesure, en adéquation avec vos besoins réels. Les assurances bancaires coûtent jusqu’à 4 fois plus cher et reposent sur le principe de mutualisation : quel que soit votre profil, vous êtes couvert par des garanties standards.

Pour un crédit immobilier de 250 000€, on estime que vous pouvez économiser en moyenne entre 5 000€ et 15 000€ si vous souscrivez une assurance individuelle.

Si la délégation vous semble ardue à mettre en place lors de votre demande de crédit, saisissez la loi Lemoine dans un deuxième temps : vous avez le droit de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Rentrez dans le jeu de la banque pour ensuite retourner la situation à votre avantage grâce à la réglementation.

Mai est habituellement un mois porteur pour le marché immobilier. Les conditions observées en 2025 sont propices aux emprunteurs, avec des taux qui n’augmentent pas et qui restent à des niveaux attractifs. En tirant partie de la législation sur l’assurance emprunteur, vous pouvez faire des économies en négociant de meilleures conditions d’emprunt.

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Crédit immobilier : 7 éléments à vérifier avant de signer une offre de prêt

Souscrire un crédit immobilier est une étape clé dans un projet d’achat. Que ce soit pour acquérir votre résidence principale, secondaire ou un bien locatif, l’engagement financier est conséquent et s’inscrit sur le long terme. Avant de signer l’offre de prêt, il est impératif de bien s’informer et d’analyser chaque détail du contrat pour éviter les mauvaises surprises. Voici les 7 points essentiels à connaître avant de s’engager dans un crédit immobilier, pour emprunter en toute sécurité et optimiser votre projet. 1. Calculer et maîtriser son taux d’endettement Le taux d’endettement correspond à la part de vos revenus mensuels consacrée au remboursement de vos crédits (immobilier, consommation, etc.). Selon les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), ce taux ne doit pas dépasser 35 % des revenus mensuels avant impôt, assurance de prêt comprise. Avant même de faire une demande de prêt immobilier, il est donc crucial d’évaluer votre capacité d’emprunt. Un taux d’endettement trop élevé peut compromettre l’acceptation de votre dossier ou vous mettre en difficulté pour assumer vos autres charges courantes (loyer, alimentation, enfants…). Astuce : utilisez un simulateur en ligne pour estimer votre capacité d’emprunt en fonction de vos revenus, de vos charges et de la durée du prêt. 2. Comparer les offres de prêt immobilier Toutes les banques ne proposent pas les mêmes conditions et toutes ne ciblent pas les mêmes profils d’emprunteur (primo-accédants, jeunes actifs, investisseurs, gros salaires). Les taux d’intérêt, les frais de dossier, les conditions de remboursement anticipé ou encore les exigences en matière de garantie (hypothèque, caution, etc.) peuvent varier sensiblement d’un établissement à l’autre. Il est donc vivement recommandé de faire jouer la concurrence. Vous pouvez comparer les offres vous-même ou faire appel à un courtier en prêt immobilier, qui pourra négocier pour vous les meilleures conditions et frapper à la bonne porte. Ce qu’il faut comparer : Le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), qui inclut tous les frais liés à l’obtention du financement (frais de dossier, garantie, primes d’assurance, etc.). Les pénalités de remboursement anticipé : la loi les plafonne à 6 mois d’intérêts dans la limite de 3% du capital restant dû. En-deçà, la banque est libre. Ces pénalités sont donc négociables. Le type de taux : fixe, variable, ou révisable capé. Les conditions en cas de modulation des échéances. 3. Lire attentivement toutes les clauses du contrat Un contrat de crédit immobilier comporte de nombreuses pages, dont certaines en petits caractères… Pourtant, chaque clause a son importance. Il est indispensable de lire attentivement les conditions générales et particulières de l’offre de prêt. Certaines mentions méritent une attention particulière : Les frais de garantie (hypothèque ou caution). Les modalités de déblocage des fonds. Les conditions de transfert ou de renégociation du prêt. Les éventuelles clauses de pénalité (ex. : en cas de remboursement anticipé partiel ou total). N’hésitez pas à poser des questions à votre conseiller bancaire ou à demander conseil à un notaire avant de signer. 4. Évaluer le coût total du crédit immobilier Beaucoup d’emprunteurs se focalisent uniquement sur le taux nominal du prêt. Pourtant, ce taux ne reflète pas toujours le coût réel de votre crédit immobilier. Pour bien mesurer votre engagement, vous devez prendre en compte : Les intérêts sur toute la durée du prêt Les frais de dossier Le coût de la garantie du prêt Le prix total de l’assurance emprunteur Le TAEG est l’indicateur à privilégier : il permet une vision globale du coût de votre emprunt, et facilite la comparaison entre les offres. Il peut inclure d’autres frais annexes dès lors qu’ils conditionnent l’obtention du prêt, comme l’expertise du bien immobilier ou les parts sociales s’il s’agit d’une banque mutualiste. Attention : le TAEG ne comprend pas les frais de notaire ni les frais d’agence. Ces coûts sont généralement financés par l’apport personnel, qui représente au moins 10% du montant total de l’opération. 5. Bien choisir son assurance emprunteur L’assurance emprunteur n’est pas légalement obligatoire pour obtenir un crédit immobilier, mais elle est systématiquement exigée par le prêteur. Elle couvre les risques de décès, d’invalidité et d’incapacité de travail. Son poids financier peut être lourd, puisqu’elle représente une part importante du coût total du crédit, en moyenne un tiers. 2 options s’offrent à vous : L’assurance groupe proposée par la banque : elle repose sur le principe de mutualisation avec des garanties et des tarifs standardisés. Une délégation d’assurance auprès d’un assureur externe, très souvent moins chère avec des garanties toujours personnalisées. Avant de faire votre choix, comparez bien les garanties proposées et le tarif. Un contrat moins onéreux ne sera pas forcément mieux adapté à votre situation. La compétitivité se joue aussi au niveau de votre protection. Pas de panique si vous estimez avoir fait le mauvais choix. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine (2022), vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment, dès le lendemain de la signature du prêt. Cela vous permet de réaliser des économies importantes, tout en conservant un niveau de garantie équivalent, et même optimiser votre couverture. 6. Anticiper les imprévus financiers Un prêt immobilier vous engage sur 15, 20, voire 25 ans. Il est donc essentiel d’anticiper les aléas qui pourraient impacter votre capacité à rembourser : perte d’emploi, accident de la vie, divorce, baisse de revenus, etc. Certaines options ou garanties peuvent vous aider à sécuriser votre projet : L’assurance perte d’emploi (en option). Les modulations d’échéances en cas de difficulté passagère. La possibilité de report d’échéance ou de suspension de remboursement. Envisagez aussi de constituer une épargne de précaution avant de vous lancer, afin de disposer d’un filet de sécurité en cas de coup dur. La plupart des banques réclament au moins l’équivalent de 6 mensualités de côté pour pallier une baisse soudaine de revenus. 7. Ne pas se précipiter : prendre le temps de la réflexion Souscrire un crédit immobilier est une décision lourde de conséquences. L’achat d’un logement est pour beaucoup le projet d’une vie. Il est donc important de ne pas agir dans la précipitation, même si la pression est forte (offre immobilière attractive, taux en hausse, vendeur pressé…). Prenez le temps de : Relire plusieurs fois l’offre de prêt Vous entourer de conseils de professionnels (notaire, courtier, conseiller indépendant) Étudier toutes les solutions de financement : apport personnel, prêts aidés (Prêt Taux Zéro, prêt Action Logement…), aides locales Simuler plusieurs scénarios : durée de prêt différente, modulation des mensualités, évolution du taux… N’oubliez pas : une offre de prêt est valable pendant 30 jours minimum à compter de sa réception, et vous devez respecter un délai de réflexion obligatoire de 10 jours avant de signer. Utilisez ce temps à bon escient pour prendre une décision éclairée. S’engager dans un crédit immobilier ne s’improvise pas. De la vérification de votre capacité d’emprunt à la lecture attentive du contrat, en passant par la comparaison des offres et la réflexion sur l’assurance emprunteur, chaque étape est cruciale pour garantir la réussite de votre projet. En gardant ces 7 conseils en tête, vous mettez toutes les chances de votre côté pour obtenir un financement adapté à votre situation, sécurisé, et au meilleur coût.

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Assurance emprunteur fumeur : comparez pour éviter une surprime jusqu’à 70%

Si l’on connaît bien les risques du tabagisme sur la santé, on ignore souvent ses effets délétères sur les finances… et notamment sur l’achat immobilier. Alors que les prix de l’immobilier restent élevés et que les banques exigent un apport personnel conséquent, fumer devient un véritable frein pour de nombreux ménages. En cause : l’assurance emprunteur, beaucoup plus chère pour les fumeurs. Fumer freine l’accession à la propriété Fumer représente un budget mensuel qui peut s’avérer conséquent, Pourtant, les sommes dépensées en tabac pourraient servir d’épargne en vue d’un projet immobilier.  Les chiffres donnent à réfléchir : avec un prix moyen du paquet à 12,50 € début 2025, et une augmentation prévue à 13 € pour certaines marques, un fumeur dépense environ 375 € par mois, soit 4 500 € par an, sur la base d’un paquet par jour. Pour un couple, la facture monte à 9 000 € annuels, soit 27 000 € sur 3 ans : une somme équivalente à 10 % d’un bien de 270 000 €, seuil d'entrée pour un appartement de 40 m² en région parisienne. Arrêter de fumer pour libérer de l’épargne et constituer l’apport personnel Réduire voire stopper sa consommation de tabac, c’est donc libérer un budget considérable. Pour de nombreux primo-accédants, cette économie représente une chance de constituer plus rapidement un apport personnel, critère essentiel pour obtenir un prêt immobilier dans de bonnes conditions. Arrêter de fumer n’est plus uniquement un enjeu de santé publique. C’est aussi une stratégie efficace pour accéder à la propriété. Moins de dépenses, plus de capacité d’emprunt Fumer ne limite pas seulement la capacité d’épargne. Cela réduit aussi la capacité d’emprunt. En effet, les banques prennent en compte le reste à vivre, c’est-à-dire le montant disponible chaque mois après paiement du crédit. Moins vous avez de charges, plus vous pouvez emprunter. Comme indiqué plus haut, un couple où chacun fume un paquet de cigarette par jour dépense 750€ par mois. Une somme considérable qui vient diminuer votre capacité d’emprunt, à savoir la somme que vous pouvez emprunter pour votre projet immobilier. Une assurance emprunteur beaucoup plus chère pour les fumeurs Autre impact méconnu du tabagisme : le coût de l’assurance de prêt immobilier. Systématiquement exigée par les banques pour accorder un crédit immobilier, elle représente une charge importante… et elle peut coûter jusqu’à 70 % plus cher pour les fumeurs. Ce surcoût s’explique par le risque médical accru lié au tabac. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez choisir librement le contrat, refuser la proposition d’assurance de la banque, et souscrire une assurance déléguée auprès d’un prestataire externe. Comparer pour payer le juste prix La mise en concurrence des offres via un comparateur d’assurance de prêt vous donne accès aux meilleurs contrats du moment, ce qui vous permet de sélectionner la formule la plus compétitive, en adéquation avec votre situation. Prenons un prêt de 250 000 € sur 25 ans, au taux nominal de 3,10%, souscrit par un couple âgé de 35 ans, tous les deux cadres et résidents dans le Calvados. Le taux d’assurance (quotité à 100%) et donc le coût de l’assurance diffèrent selon qu’ils sont fumeurs ou non-fumeurs.  Voici les meilleures offres proposées par la simulation effectuée par le courtier Magnolia.fr : Statut / Contrat Assurance Taux Annuel Effectif Assurance Coût mensuel moyen Coût total Fumeur       Safi 0,21 % 27,01 € 8 103,13 € Meros 0,23 % 30,51 € 9 153,93 € Forall Emprunteur 0,24 % 33,08 € 9 922,61 € Cardif Libertés Emprunteur CI 0,27 % 33,61 € 10 082 € Spiti CRD 0,26 % 33,94 € 10 180,90 € Non-fumeur       April intégrale CRD 0,13 % 15,24 € 3 658,71 € Spiti 0,14 % 17,17 € 4 120,25 € SwissLife CRD 0,16 % 18,45 € 4 428,53 € SG Iriade 0,16 % 20 € 4 801,07 € Virtuo 0,15 % 20,22 € 4 851,72 € On constate que le coût total de l’assurance est plus de 2 foix plus élevé entre un couple fumeur et un couple non-fumeur. De grosses économies par rapport aux assurances bancaires Ce n’est pas tout. Le comparateur met aussi en lumière les économies à faire par rapport à un contrat d’assurance bancaire (taux moyen à 0,36%). Sur la base du comparatif cité plus haut, le gain potentiel va de : Pour un couple de fumeurs : 3 646 € à 8 8781 € Pour un couple de non-fumeurs : 10 431 € à 11 705 € Tabac et assurance de prêt : ce qu’il faut savoir Chaque assureur évalue le risque différemment, mais la règle générale reste la même : le fait de fumer augmente mécaniquement la prime d’assurance. Selon les contrats, le TAEA (Taux Annuel Effectif Assurance) pour un emprunteur de 35 ans peut passer de 0,07 % à 0,36 % s’il est fumeur. Il est important de savoir que : Vous êtes considéré comme non-fumeur si vous n’avez jamais fumé ou si vous avez arrêté depuis au moins 24 mois. Certaines compagnies font la différence entre fumeur régulier et occasionnel (moins de 5 cigarettes par semaine). Les vapoteurs ne sont pas toujours épargnés : si l’e-cigarette contient de la nicotine, elle est assimilée à du tabac. Mentir sur son statut de fumeur est considéré comme une fausse déclaration en assurance emprunteur et peut entraîner la nullité du contrat en cas de sinistre. Fumer nuit à votre projet immobilier En résumé, fumer coûte cher – non seulement pour votre santé, mais aussi pour vos projets de vie. Arrêter de fumer, c’est : Économiser jusqu’à 9 000 € par an pour un couple, Augmenter votre capacité d’emprunt de plus de 55 000 €, Réduire votre prime d’assurance de plusieurs milliers d’euros, Rendre votre dossier bancaire plus attractif. En plus d’améliorer votre qualité de vie, renoncer à la cigarette vous rapproche concrètement de votre rêve immobilier. Et dans un marché exigeant, chaque euro compte ! Peut-on trouver des assurances sans surprime fumeur ? Chez Magnolia.fr, vous pouvez obtenir un contrat d’assurance de prêt sans distinction fumeur et non-fumeur, ou du moins, un contrat d’assurance de prêt pour fumeur avec des conditions nettement plus avantageuses que les offres proposées par les banques. L’exemple cité plus haut illustre la compétitivité des offres déléguées par rapport aux contrats de groupe des prêteurs. Conclusion : le tabac, un frein invisible à la propriété Pour beaucoup de ménages, chaque dépense doit être optimisée pour concrétiser un achat immobilier. Le tabac, souvent perçu comme une habitude personnelle, est en réalité un obstacle structurel au financement d’un logement. En arrêtant de fumer, on améliore à la fois son capital santé et son capital financier. Un choix gagnant sur tous les fronts.

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MaPrimeRénov’ : les travaux monogestes maintenus malgré la suspension

Alors que le gouvernement prévoyait de suspendre MaPrimeRénov’ à l’été 2025, un revirement partiel a été annoncé : les travaux par monogeste continueront d’être subventionnés, contrairement aux rénovations d’ampleur. Une décision qui répond à la pression croissante des professionnels du bâtiment. On vous explique les implications concrètes de cette nouvelle orientation. MaPrimeRénov’ : une suspension partielle du dispositif Initialement, Bercy annonçait l’arrêt de MaPrimeRénov’ à compter de début juillet 2025. Objectif affiché : assainir un système en proie aux fraudes et réduire la pression budgétaire. Mais face au tollé généré par cette mesure, notamment au sein du secteur du bâtiment, le gouvernement a revu sa copie. Résultat : seule une partie du dispositif sera mise en pause, à savoir le parcours “rénovation d’ampleur”. Ce qui change à partir du 23 juin 2025 Suspension avancée : initialement prévue en juillet, la date d’effet est désormais fixée au 23 juin 2025. Maintien des monogestes : les aides pour des travaux isolés (remplacement de chaudière, isolation de murs, changement de fenêtres, etc.) restent actives. Parcours copropriété préservé : les demandes d’aide émanant des syndicats de copropriété ne sont pas concernées par la suspension. Monogestes : quels travaux sont encore subventionnés ? Le parcours monogeste, qui finance un seul type de travaux, reste ouvert pendant tout l’été. Il concerne les opérations les plus fréquemment engagées par les ménages. Voici quels travaux éligibles via le parcours monogeste, qui permettent d’économiser avec la rénovation énergétique : Isolation thermique des combles ou des murs Remplacement de fenêtres simple vitrage Installation de pompes à chaleur ou de poêles à granulés Mise en place d’un ballon thermodynamique Changement d’une chaudière à fioul ou gaz Ce parcours représente la majorité des demandes déposées : plus de 250 000 en 2024, contre seulement 91 000 pour les rénovations d’ampleur. Jusqu’à quand peut-on déposer une demande MaPrimeRénov’ ? La fenêtre reste ouverte, mais seulement pour certains types de projets. Ce qu’il faut retenir : Jusqu’au 23 juin 2025, les demandes de subvention déposées avant cette date restent possibles pour tous les types de travaux. Après le 23 juin, seules les rénovations par monogeste pourront encore être subventionnées. Les rénovations d’ampleur (projets combinant plusieurs gestes) ne seront plus éligibles aux aides jusqu’à nouvel ordre. Le gouvernement a toutefois précisé que cette suspension est temporaire, et qu’un retour du parcours d’ampleur est envisageable à compter du 15 septembre 2025, sous réserve de l’adoption d’un nouveau budget. Que deviennent les dossiers déjà déposés ? Les ménages ayant anticipé la suspension et transmis leur dossier avant le 23 juin n’ont pas à s’inquiéter. Deux cas de figure : Dossier déposé avant le 23 juin : il sera examiné normalement, avec un potentiel accord d’aide, même si les travaux démarrent après cette date. Dossier incomplet ou erroné : attention à ne pas bâcler la demande. En cas de pièces manquantes ou de justificatifs invalides, le risque de refus reste réel. Les services administratifs risquent par ailleurs d’être engorgés à l’approche de la date butoir, allongeant les délais de traitement. Travaux prévus après le 23 juin : quelles options ? Vous envisagez des travaux après cette date ? L’éligibilité dépend du moment de dépôt et du type de projet. Scénarios possibles : Travaux après le 23 juin mais dossier accepté avant : l’aide est maintenue. Travaux sans dossier validé avant le 23 juin : vous ne pourrez pas bénéficier de MaPrimeRénov’ pour une rénovation d’ampleur. Travaux par monogeste, même après le 23 juin : toujours éligibles à l’aide, sans interruption prévue. Pourquoi cette suspension ciblée de MaPrimRénov’ ? Le gouvernement justifie cette décision par plusieurs arguments : Lutte contre les fraudes : les rénovations d’ampleur concentrent la majorité des anomalies détectées. Rationalisation budgétaire : les aides pour rénovations globales peuvent atteindre 60 000 euros, contre quelques milliers pour un monogeste. Simplification administrative : le traitement des monogestes est plus rapide et plus lisible pour les ménages comme pour l’administration. La suspension partielle de MaPrimeRénov’ constitue une tentative d’équilibre entre soutien à la rénovation énergétique et maîtrise des finances publiques. En privilégiant les travaux par monogeste, le gouvernement limite les abus tout en maintenant un accès simplifié aux aides pour les particuliers. Pour les ménages, cette évolution impose d’agir vite et de bien cibler leurs projets. Les rénovations simples restent soutenues, mais les projets globaux devront attendre l'automne, voire 2026, selon les arbitrages budgétaires à venir.