Le mois de mai 2025 apporte une bouffée d’air frais pour les emprunteurs. Après une hausse partielle des taux observée en avril, les principaux établissements bancaires affichent des conditions de financement inchangées, signe d’un marché immobilier en voie de stabilisation. Une bonne nouvelle pour les ménages en quête de financement, dans un contexte printanier traditionnellement dynamique.
Des taux de crédit qui se maintiennent en mai
D’après les baromètres communiqués aux courtiers pour ce mois de mai, les valeurs restent globalement stables comparativement au mois précédent. Les taux de prêt immobilier oscillent entre (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) :
- sur 10 ans : 2,70% et 3,05 %
- sur 15 ans : 2,80% et 3,15 %
- sur 20 ans : 2,99% et 3,35 %
- sur 25 ans : 3,05% et 3,45 %
Cette stabilité globale semble confirmer un apaisement progressif du marché, qui s’aligne avec l’évolution récente des indicateurs macroéconomiques.
Rappel : les règles d’octroi du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) édictées en 2021 limitent à 25 ans la durée de remboursement d’un prêt immobilier. Des dérogations pouvant aller jusqu’à 27 ans sont autorisées pour les achats dans le neuf (VEFA) et dans l’ancien avec travaux de rénovation d’un montant équivalent à 10% du montant de l’opération.
Le rôle central du taux de l’OAT à 10 ans
Cette accalmie des taux s’explique en partie par le repli du taux de l’OAT (obligation assimilable du Trésor) à 10 ans, un indicateur essentiel pour les banques. En mars, ce taux avait franchi les 3,50 %, sous l’effet de tensions internationales et d’un regain d’inquiétude concernant l’inflation. Toutefois, avec le retour au calme sur les marchés et un apaisement du climat économique, le taux de l’OAT est redescendu à 3,20 %.
Ce recul s’avère bénéfique pour les établissements prêteurs. Moins coûteux pour se financer sur les marchés, ils peuvent à nouveau proposer des barèmes plus attractifs aux emprunteurs.
Le revirement de position de l’administration américaine pèse aussi dans la balance : alors qu’on pouvait légitimement craindre la hausse des droits de douane décidée par Trump, le risque inflationniste s’éloigne momentanément.
La BCE facilite les conditions de financement
Autre facteur de soutien : la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d’abaisser une nouvelle fois ses taux directeurs, le 17 avril dernier. Cette mesure vise à rendre l’argent moins cher pour les banques, incitant ces dernières à relancer la distribution de crédits, notamment immobiliers.
En effet, la BCE, en injectant des liquidités à moindre coût, stimule la concurrence entre les établissements. Cette situation encourage certains à adopter une stratégie commerciale plus agressive, en ajustant légèrement à la baisse leurs taux pour capter davantage de dossiers, en particulier ceux des profils les plus solides.
Une concurrence exacerbée entre les banques
Le printemps reste une période charnière pour le crédit immobilier. De mars à juin, les établissements multiplient les offres attractives pour séduire les emprunteurs. Après des années 2023 et 2024 marquées par des volumes de prêts historiquement faibles, les banques cherchent à dynamiser leur portefeuille.
Certaines grandes enseignes, qui avaient relevé leurs taux de 20 à 25 centimes en avril, ont ainsi revu leur copie en mai avec des baisses équivalentes. Cette correction concerne l’ensemble des durées, traduisant une volonté de redevenir compétitives face à la concurrence.
Selon les données des courtiers, les profils premium – c’est-à-dire les emprunteurs disposant de revenus annuels supérieurs à 120 000 € – bénéficient d’offres très avantageuses, sous la barre des 3% sur toutes les maturités :
- 2,70 % sur 10 ans
- 2,80 % sur 15 ans
- 2,90 % sur 20 ans
- jusqu’à 2,99 % sur 25 ans.
Mais les jeunes actifs et primo-accédants ne sont pas oubliés pour autant.
Objectif : séduire tous les profils d’emprunteurs
Les banques mutualistes, notamment, mènent une double stratégie :
- rechercher la rentabilité avec les profils haut de gamme
- générer du volume avec les primo-accédants.
Dans un contexte où la concurrence bat son plein, la flexibilité commerciale est essentielle pour capter tous types de profils.
Cette politique s’explique par un impératif de production. Après 2 années difficiles marquées par la flambée des taux et la frilosité des ménages, les banques veulent relancer le crédit immobilier comme produit d’appel, indispensable pour fidéliser une clientèle sur le long terme.
Un marché porté par le retour de la confiance
Les indicateurs macroéconomiques s’améliorent lentement mais sûrement. La baisse des taux directeurs, le reflux du taux de l’OAT, une inflation en voie de stabilisation (0,8% sur un an à fin mars 2025) et un printemps porteur créent un environnement propice à l’achat immobilier. Les ménages, jusqu’ici attentistes, retrouvent progressivement confiance.
Cette tendance se traduit par un regain d’activité constaté par les courtiers. De nombreux projets gelés depuis 2022 sont réactivés, notamment chez les jeunes couples et les familles en quête d’espace extérieur. L’accession à la propriété redevient envisageable pour une part croissante de la population.
La délégation d’assurance emprunteur, un levier d’économies méconnu
Dans un contexte de taux stabilisés, il est plus que jamais pertinent d’optimiser chaque poste de coût lié à son crédit.
L’assurance emprunteur représente souvent une part significative du coût total d’un prêt immobilier. Pourtant, de nombreux emprunteurs ignorent qu’ils peuvent faire jouer la concurrence grâce à la délégation d’assurance. Et si vous avez souscrit à l’assurance de la banque, pressé par cette dernière et/ou dans l’ignorance de votre droit au libre choix, vous pouvez vous rattraper dans un deuxième temps.
Depuis la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, tous les emprunteurs ont en effet la possibilité de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans frais, afin d’en choisir un contrat plus avantageux en termes de coût et de garantie.
Cette délégation permet de souscrire un contrat individuel, souvent bien moins cher que celui proposé automatiquement par la banque.
Les économies peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros sur la durée totale du crédit, à garanties équivalentes.
En mai 2025, alors que les banques maintiennent leurs taux et cherchent à attirer les meilleurs profils, cette option devient un argument de poids dans la négociation. Un contrat d’assurance moins cher permet de baisser votre taux d’endettement, puisque le coût de l'assurance est obligatoirement intégrée dans le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), l’indicateur du coût final de votre crédit immobilier.
Conclusion : un mois de mai favorable aux emprunteurs
Mai 2025 s’annonce comme une période propice pour contracter un prêt immobilier. Après une hausse temporaire en avril, les taux se stabilisent, offrant une fenêtre d’opportunité aux acheteurs. Dans un contexte économique plus apaisé et grâce à la concurrence entre banques, les emprunteurs disposent de leviers intéressants pour optimiser leur financement, à commencer par la négociation des conditions et la délégation d’assurance.
Que l’on soit primo-accédant ou investisseur aguerri, c’est le moment de comparer les offres et d’agir. Le marché immobilier entre dans une phase plus sereine, où chaque détail compte pour faire la différence.
Taux de crédit immobilier stables en mai 2025 : une aubaine pour les emprunteurs. Comparez les offres et pensez à déléguer votre assurance emprunteur.