Crédit immobilier : Bercy veut assouplir les conditions d’octroi pour 2024

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Les emprunteurs, les courtiers et les banques en rêvent, Bercy aussi ! Dans une interview au journal Le Parisien samedi 2 décembre dernier, Bruno Le Maire s’est dit favorable à un assouplissement des conditions d’octroi du crédit immobilier, alors que la réunion périodique du Haut Conseil de Stabilité Financière a lieu aujourd’hui 4 décembre. Faut-il croire à cette déclaration d’intention ?

Rappel des conditions d’octroi du crédit immobilier

En pleine période de taux d’emprunt au plancher, qui ont permis de dynamiser le secteur de l’immobilier entre 2016 et 2019, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) met le holà et décide d’encadrer la distribution des crédits à l’habitat, jusque-là parfaitement maîtrisée par les banques de détail dans le respect du système de l’usure :

  • Le taux d’endettement est plafonné à 33% à compter de janvier 2020, puis à 35% à compter de janvier 2021 : le taux d’effort est calculé sur la base des revenus nets avant impôt, et assurance de prêt immobilier comprise.
  • La durée de remboursement ne doit pas excéder 25 ans, avec une tolérance jusqu’à 27 ans en cas d’achat dans le neuf (VEFA) ou dans l’ancien avec travaux de rénovation importants (au moins 25% du montant de l’opération).

Alors simples recommandations, les règles du HCSF deviennent juridiquement opposables à partir de janvier 2022 : les banques qui ne respectent pas la nouvelle norme sont passibles d’une amende administrative.

Édictées à l’époque où emprunter ne coûtait quasiment rien, ces règles sont devenues un frein à l’accès au crédit immobilier dès que les taux ont remonté début 2022. De 1% fin 2021 (hors assurance emprunteur et autres frais de garantie), le taux moyen sur 20 ans dépasse désormais les 4,50%.

Le taux d’endettement, sujet de crispation pour Bercy

En bridant le taux d’endettement, le régulateur prive de crédit immobilier des ménages solvables qui ont les capacités de s’endetter au-delà de la norme. Ces deux dernières années, les courtiers n’ont eu de cesse de réclamer de faire sauter ce verrou du taux d’endettement maximal à 35% et de laisser les banques juger de la capacité d’emprunt de leurs clients sur la base d’une notion plus pertinente : le reste à vivre, c’est-à-dire le revenu disponible pour assumer les dépenses du quotidien, une fois les mensualités de crédit remboursées.

Environ 25% des demandes de crédit immobilier sont refusées au seul prisme des limites imposées par le HCSF, alors que le ménage est parfaitement solvable. En juillet 2023, la Cour de cassation avait entériné que taux d’endettement et reste à vivre sont deux notions complémentaires, et validé un taux d’endettement bien supérieur à 35%, indiquant que le reste à vivre est un facteur supérieur d’appréciation du risque d’endettement excessif.

Jusqu’à présent, la Banque de France (BdF), institution qui chapeaute le HCSF, a refusé tout assouplissement des règles d’octroi, notamment du taux d’endettement, justifiant son entêtement par la protection des emprunteurs contre un endettement excessif. Un aveuglement à l’origine de la colère des courtiers en crédit. Après avoir manifesté en septembre 2022 devant le siège de la BdF, ils ont réitéré l’opération le mardi 21 novembre et formulé dans la foulée 3 propositions afin de faire évoluer les règles d’octroi. Parmi ces suggestions, calculer le taux d’endettement maximum sur les 8 premières années, comme cela est fait pour le coût de l’assurance emprunteur depuis la mise en application de la loi Lemoine.

Mieux étudier les refus de prêts immobiliers

Bercy aurait-il entendu les doléances des intermédiaires ? Dans une interview au Journal Le Parisien, mise en ligne le 2 décembre dernier, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire dit souhaiter la création d'une "procédure à l'amiable, entre l'emprunteur et le banquier, lorsque ce dernier refuse un prêt immobilier", pour "aider à comprendre pourquoi le prêt a été refusé et éventuellement, si la situation de l'emprunteur le permet, conduire à une révision de la décision". Est-ce la porte ouverte à un élargissement à la marge du taux d’endettement pour les ménages qui répondent aux critères de solvabilité ?

Ces déclarations interviennent deux jours avant la réunion trimestrielle du HCSF, instance présidée par Bercy et à laquelle siège le gouverneur de la BdF, François Villeroy de Galhau, farouche opposant à toute réforme des règles du HCSF, qu’il qualifie de « normes de bon sens». En novembre dernier, le gouverneur avait indiqué que d’éventuels ajustements techniques pourraient être étudiés lors de cette réunion, sous réserve qu’ils n’entraînent pas de hausse du risque de surendettement.

Ne pas toucher aux contraintes a-t-il un sens, alors que la crise de l'immobilier se transforme en crise sociale ? 76% des ménages surendettés sont locataires (chiffres de la BdF) et seulement 9% sont des propriétaires. En l’espace de cinq ans, la part de la dette immobilière des ménages surendettés est passée de 36% à 29%. De quoi donner des arguments pour desserrer l’accès au crédit immobilier.

 

 

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 04/12/2023 | Modifié le 05/12/2023

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Sur quels actes s’applique la participation forfaitaire ? Elle s’applique quel que soit le médecin consulté (secteur 1 ou 2, généraliste ou spécialiste), que vous respectiez ou non le parcours de soins coordonnés. Peu importe le lieu où se déroule la consultation (cabinet, domicile du patient, dispensaire, centre de soins, urgences à l’hôpital).  Elle concerne également les examens radiologiques et les analyses de biologie médicale. Qui paie la participation forfaitaire ? Tout le monde doit s’acquitter de la participation forfaitaire. Même dans les situations suivantes, vous devez la régler : Vous souffrez d’une maladie de longue durée (diabète, cancer, VIH, etc.). Vous êtes en arrêt de travail pour maladie. Vous avez été placé en incapacité permanente suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Vous touchez une rente d’invalidité. Vous êtes retraité. Vous êtes dans les 5 premiers mois de grossesse (sauf pour actes médicaux qui relèvent des examens obligatoires). Quel est le plafond de la participation forfaitaire ? La participation forfaitaire est retenue sur chaque acte ou consultation. Si vous consultez plusieurs médecins au cours de la même journée ou que le même médecin réalise plusieurs actes au cours d’une même séance, la participation forfaitaire de 2€ s’applique sur chaque acte dans la limite de 4€ par jour. La participation forfaitaire est défalquée des remboursements ultérieurs de l'Assurance maladie. Elle n'est pas prise en charge par les organismes complémentaires dans le cadre de la mutuelle responsable. Le montant maximal est fixé à 50€ par an et par patient, et s’ajoute l’autre plafond de 50€ relatif à la franchise médicale, soit un coût maximal de 100€ par an qui peut pénaliser les patients les moins aisés déjà durement touchés par la maladie. Qui ne paie pas la participation forfaitaire ? Il existe pourtant des cas où la participation forfaitaire ne s’applique pas. 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Crédit immobilier : l’illégale pression des banques en assurance emprunteur

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en mai 2024

Les taux d’intérêts ont de nouveau baissé en avril, offrant davantage d’opportunités aux ménages porteurs d’un projet immobilier. Les conditions s’améliorent au fil des semaines dans un contexte toujours restrictif quant aux règles d’emprunt. Une proposition de loi retirée lundi soir a pourtant tenté d’assouplir la norme des 35% de taux d’endettement maximal. Le plus gros levier d’économies du crédit immobilier reste la délégation d’assurance emprunteur. Nouvelle baisse des taux du crédit immobilier En ce début mai, les signaux sont toujours au vert. Entamée aux prémices de l’année 2024, la baisse des taux d’intérêts du crédit immobilier se poursuit. Si le mouvement est moins vif qu’en janvier et février, les ajustements sont significatifs, entre 10 et 15 points de base concédés sur chaque durée. Taux sous les 4% sur toutes les durées Les valeurs sont descendues sous la barre des 4% en avril et continuent sur cette lancée. Le taux moyen sur 20 ans se situe autour de 3,80% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) et sur 25 ans, les valeurs restent inférieures à 4%. Les meilleurs dossiers peuvent escompter de belles ristournes : un profil premium peut actuellement s’endetter à 3,40% sur 20 ans et à 3,50% sur 25 ans. Selon les experts, la tendance baissière devrait se dérouler tout au long de l’année et afficher fin 2024 des taux autour de 3,50% voire 3% pour les plus optimistes. Pouvoir d’achat immobilier en hausse Un simple calcul témoigne d’une nette amélioration du pouvoir d’achat immobilier. Pour une mensualité de 1 000€ sur 20 ans (hors assurance de prêt et autres frais), vous pouviez emprunter 158 066€ en décembre 2023 (taux nominal à 4,50%). Actuellement, avec un taux de 3,80% sur cette même maturité, le montant empruntable s’élève à 167 928€ : vous avez gagné près de 10 000€ en l’espace de 4 mois. Les emprunteurs en position de force Ce retournement de situation, après une année noire pour le marché immobilier, est tangible : la production de crédits immobiliers a bondi de plus de 50% entre décembre 2023 et mars 2024 (chiffres Observatoire Crédit Logement/CSA). Si on constate une embellie du marché au premier trimestre 2024, elle reste timide, car on part de loin. En 2023, le nombre de prêts à l’habitat a chuté de plus de 40% par rapport à l’année précédente. Le moment est venu de challenger les banques et de les mettre en concurrence, car elles ont à cœur de financer les projets immobiliers, le crédit étant leur plus gros produit d’appel. Les emprunteurs ont la main pour négocier des conditions avantageuses dans un contexte où les banques margent de nouveau sur le crédit immobilier.  La pression s’est d’autant plus relâchée que le taux d’usure pour le deuxième trimestre est supérieur à ce qu’il était au premier trimestre. Entre le taux nominal et le taux maximum légal, les emprunteurs ont une plus large latitude pour intégrer tous les autres frais liés à l’obtention du crédit. Jusqu’au 30 juin, le taux d’usure est fixé 6,39% pour les prêts d’une durée de 20 ans et plus (6,13% pour les prêts entre 10 et 20 ans). Encadrement du crédit immobilier : rien ne bouge Le redressement de la capacité d’emprunt se fait dans un contexte inchangé quant aux règles d’octroi du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière). L’institution, qui dépend du ministère de l’Économie et qui est placée sous l’égide de la Banque de France, encadre strictement le crédit immobilier depuis janvier 2021. Deux limites ont été instaurées, auxquelles les banques ne peuvent déroger qu’à la marge, soit 20% de leur production semestrielle en grande partie à destination de la primo-accession et de l’achat de la résidence principale : Le taux d’endettement ou taux d’effort ne peut excéder 35% des revenus nets, assurance de prêt comprise. La durée de remboursement est plafonnée à 25 ans (voire jusqu’à 27 ans en cas d’achat dans le neuf ou dans l’ancien avec travaux dont l’enveloppe équivaut au moins à 10% du montant de l’opération). Accusée de freiner l’accès à la propriété, car sans égard pour le reste à vivre, cette norme hérisse les professionnels du crédit, au premier rang desquels les courtiers qui plaident depuis des années pour son assouplissement. Une proposition de loi portée par le groupe Renaissance prévoyait d'amender la règle des 35% de taux d’effort qui participe à la chute massive de la production de crédits à l’habitat en privant de financement des ménages pourtant solvables. Lundi 29 avril, elle a été retirée par son auteur, le député Lionel Causse, pendant son examen à l'Assemblée en raison d'amendements de l'opposition visant à dénaturer le texte. La réforme du crédit immobilier fait pschitt. La volonté d’assouplissement avait déjà été clairement atténuée lors de son examen en commission parlementaire en maintenant les pouvoirs du HCSF quant aux conditions dérogatoires accordées aux banques. Sans compter que la BdF est notoirement opposée à toute réforme de la norme visant l’encadrement du crédit. Délégation d’assurance de prêt immobilier : la voie royale pour faire des économies En attendant un assouplissement des règles d’octroi qui ne viendra sans doute pas de si tôt, vous avez les moyens de mieux maîtriser le coût de votre crédit immobilier. Faites jouer la concurrence en matière d’assurance emprunteur et optez pour la délégation pour trouver le contrat compétitif qui permet de diviser par deux à quatre le coût de l’assurance proposée par votre banque. À garanties équivalentes, les contrats groupe bancaires sont jusqu’à 60% plus chers que les offres alternatives. En négociant au mieux l’assurance, vous économisez des milliers d’euros sur la durée de votre emprunt. Un emprunteur de 30 ans sans antécédent de santé peut ainsi réduire de 10 800€ le coût de son crédit en souscrivant une assurance externe au taux de 0,09% (taux moyen pour ce profil chez Magnolia.fr) plutôt que l’assurance bancaire au taux de 0,36%. Si vous craignez pour votre financement, car la banque rechigne à vous accorder la délégation d’assurance, agissez dans un deuxième temps. Dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, vous pouvez changer d’assurance emprunteur et ainsi, accéder à une formule compétitive qui respecte les exigences de la banque en matière de couverture minimale et ne peut plus faire barrage à votre projet immobilier.