Réforme de l’assurance emprunteur : quel bilan tirer de la loi Lemoine 2022 ?

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Adoptée en 2022, la loi Lemoine vise un accès plus juste, plus simple et plus transparent à l’assurance de prêt immobilier. Conformément à l’article 11 du texte, près de deux ans après sa promulgation, le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) livre un premier bilan de cette réforme afin d’évaluer la mise en œuvre des deux mesures fondamentales qu’elle contient : le changement d’assurance emprunteur à tout moment et la suppression du questionnaire de santé sous certaines conditions. La loi Lemoine est un succès, au moins sur le premier point, comme le constate le courtier Magnolia.fr.

Changement d’assurance emprunteur : bilan très positif de la loi Lemoine

Votée en février 2022, la loi Lemoine permet à tout emprunteur, depuis le 1er septembre 2022, de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais. Auparavant, selon l’antériorité du contrat, il fallait s’appuyer soit sur la loi Hamon, soit sur l’amendement Bourquin, pour pouvoir changer de formule en cours de prêt, tout en respectant la date d’échéance et le délai de préavis, ce qui freinait la démarche.

En simplifiant le processus, cette ultime loi en assurance emprunteur, qui tire son nom de la députée Patricia Lemoine, réussit là où les dispositifs précédents ont échoué : libéraliser le marché et permettre à chaque emprunteur d’être couvert au juste prix. Le quasi monopole des banques sur ce produit contraint pour obtenir le financement de tout projet immobilier s’est construit au détriment de l’intérêt des emprunteurs. En ayant accès à des formules jusqu’à 60% moins chères que les contrats groupe bancaires, les emprunteurs peuvent économiser entre 5 000€ et 15 000€ sur la durée résiduelle de remboursement.

Sans hésiter, on peut affirmer que la loi Lemoine est un vrai succès. La concurrence progresse, totalisant 16,1% de parts de marché, contre 15,3% fin 2021. Sur les 5 premiers mois de l’année 2023, cette part de marché a augmenté de près de 4%, soit près de la moitié de la production annuelle de l’exercice 2021. La part des contrats groupe bancaires reste supérieure à 77%, répartie sur une dizaine de bancassureurs, mais compte tenu de l’offre tarifaire plus compétitive des alternatifs, le marché de la substitution devrait poursuivre son développement.

Assurance emprunteur : un marché de substitution pour les alternatifs

Chez Magnolia.fr, la substitution de contrat représente désormais 90% de l’activité, les 10% restants concernent la délégation sur les nouveaux prêts. La loi Lemoine a fait évoluer ce segment qui totalisait 70% des demandes en 2022. Les emprunteurs ont bien compris que le libre choix du contrat d’assurance, difficile à exercer au moment de la demande de prêt, peut intervenir dans un deuxième temps, quand ils le souhaitent, sans autre contrainte que de respecter l’équivalence de garanties. Dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt, chacun peut dénoncer l’assurance bancaire et bénéficier d’une couverture sur-mesure au meilleur prix.

Le marché de la substitution est désormais majoritaire chez les courtiers en assurance de prêt pour deux raisons principales : 

  • La période de forte tension sur le crédit immobilier qui a prévalu en 2022 et surtout en 2023 a contribué à durcir les exigences bancaires à l’octroi. Comme indiqué plus haut, les emprunteurs privilégient davantage le contrat groupe bancaire afin de simplifier et accélérer le processus de souscription, voire pour ne pas compromettre le financement de leur projet.
  • Les difficultés de la délégation d’assurance à l’octroi ont conduit bon nombre de distributeurs alternatifs à se concentrer sur la substitution de contrat.

Si un des objectifs de la loi Lemoine est de rendre la substitution d’assurance accessible au plus grand nombre, force est de constater que la mesure concerne prioritairement les clients les plus aisés. La catégorie CPS1 (cadres et assimilés, professions libérales, fonction publique) est sur-représentée dans les substitutions d’assurance (58%), alors qu’elle compte pour 27% des crédits immobiliers. Au-delà de disposer d’un pouvoir de négociation important, sans la crainte de dégrader leur relation avec leur banquier, ces profils sont davantage favorisés par le changement d’assurance en termes de gain compte tenu des sommes en jeu.

On constate d’ailleurs que les alternatifs sont nettement plus présents sur les crédits de montants élevés, ce qui entraîne des primes d’assurance elles aussi plus élevées pour une clientèle mieux informée de ses droits.

Pour mesurer l’intérêt financier de changer d’assurance emprunteur, consultez notre baromètre du pouvoir d’achat de janvier 2024.

Fin de la sélection médicale : augmentation des tarifs

La deuxième mesure phare de la loi Lemoine est la fin de la sélection médicale sous certaines conditions. Pour les parts assurées de moins de 200 000€ remboursées avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur (seuil à 400 000€ pour un couple assuré avec une quotité de 50% chacun), ce dernier n’a pas à remplir de questionnaire de santé assurance de prêt immobilier. Faute de pouvoir évaluer le risque de santé, les acteurs craignaient une augmentation des tarifs sur le segment des contrats sans questionnaire de santé pouvant aller jusqu’à 25%.

Le rapport du CCSF indique que la fin de la sélection médicale a concerné 31% des contrats souscrits ces derniers mois et que les tarifs ont progressé d’environ 10% par rapport à 2021. Dans le même temps, les contrats avec sélection médicale ont poursuivi leur baisse tarifaire d’environ 8%.

Il est certain que dans un contexte d’allongement de la durée du crédit, en lien avec la remontée de taux d’intérêts depuis 2022, le plafond des 60 ans réduit de manière significative le périmètre d’application de la suppression du questionnaire de santé. Sur 58,5% des emprunteurs présentant un capital assuré inférieur à 200 000€, seuls 23% pouvaient échapper à la sélection médicale.

La crainte par les acteurs d’une vague de “crédit successoral”, c’est-à-dire l’utilisation de l’assurance sans sélection médicale par un client, se sachant très malade, dans le but de bénéficier d’un financement grâce à la mutualisation des risques, n’a pas eu lieu. Les conditions du marché du crédit en 2023 n’ont pas été favorables aux dossiers les plus fragiles.

Le CCSF ne cache pas la complexité à observer l’impact de la loi Lemoine sur les contrats sans sélection médicale. Grâce au témoignage d’associations de malades et d’anciens malades, il a été constaté, entre autres, que certains acteurs : 

  • orientent les personnes n’ayant pas de souci de santé vers les contrats avec sélection médicale ;
  • leur proposent de rehausser la quotité, et/ou d’augmenter le montant emprunté ;
  • excluent dans leurs contrats toute pathologie préexistante, ce qui est contraire à l’esprit de la loi.

Le but est d’organiser la démutualisation via l’exclusion des bons risques, qui sont dès lors orientés vers une souscription avec questionnaire de santé.

La loi Lemoine a des effets positifs incontestables pour les emprunteurs, mais ils pourraient être meilleurs si certaines pratiques bancaires cessaient. En premier lieu, celle qui consiste à ralentir la mobilité des emprunteurs en ne respectant pas le délai légal pour donner réponse à une demande de substitution. Le délai de 10 jours ouvrés n’était tenu que dans 23% des demandes de substitution en 2022 et dans 18% en 2023. 

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Baromètre du pouvoir d'achat immobilier décembre 2024 : gagnez des mètres carrés en changeant d'assurance emprunteur

Pour garantir votre prêt immobilier, vous devez souscrire une assurance emprunteur. La réglementation vous autorise à choisir librement le contrat et à en changer à tout moment. Magnolia.fr calcule chaque mois le nombre de mètres carrés supplémentaires que vous pouvez acquérir dans les 20 plus grandes métropoles françaises en changeant d’assurance de prêt. La délégation d’assurance emprunteur reste le seul levier d’économies pour faire baisser significativement son taux annuel effectif global (TAEG) et rester sous l’usure. Assurance bancaire contre assurance déléguée Nous proposons 3 profils d’emprunteurs, et calculons pour chacun le nombre de mètres carrés additionnels qu’il est possible d'acquérir en substituant l’assurance bancaire par une assurance individuelle concurrente. Profil 1 : vous êtes primo-accédant, âgé entre 25 et 35 ans ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,40% (taux pour un bon dossier au 9 décembre 2024) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), soit un coût de 13 600€ ; chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,06%, soit le taux moyen observé pour les dossiers de mêmes profils traités jusqu'en novembre 2024. Le coût de l’assurance est de 2 400€. Vous réalisez une économie de 11 200€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 2 : vous avez entre 25 et 35 ans et empruntez à 2 en tant que primo-accédants ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,40% (taux pour un bon dossier au 9 décembre 2024) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen) sur chaque tête, soit un coût de 27 200€ ; votre Taux Annuel Effectif Global ou TAEG s’affiche à 4,70% (hors frais de dossier et frais de garantie). chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,06% sur chaque tête, soit le taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en novembre 2024. Le coût de l’assurance est de 4 800€. Votre TAEG tombe à 3,78% hors frais de garantie et autres dépenses annexes. Vous réalisez une économie de 22 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 3 : vous avez entre 35 et 45 ans. vous empruntez à deux la somme de 400 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,40% (taux pour un bon dossier au 9 décembre 2024) ; l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), avec quotité assurance de prêt à 100% sur chaque tête, soit un coût total de 54 400€ ; votre TAEG s’affiche à 4,69%, hors frais de garantie (hypothèque ou caution). Notons que le taux d'usure au quatrième trimestre 2024 est de 5,85% pour les durées de 20 ans et plus, contre 6,16% au trimestre précédent. chez le comparateur Magnolia.fr, l’assurance est proposée au taux de 0,16% (taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en novembre 2024). Chacun est assuré à hauteur de 100% du montant emprunté, le coût total de l’assurance est de 25 600€. Si on applique une quotité d’assurance à 50% sur chaque tête, le coût de l’assurance descend à 12 800€. Vous économisez 28 800€ avec une quotité à 100% sur chaque tête ou 41 600€ avec une quotité à 50/50. Le TAEG tombe respectivement à 4,10% ou 3,83%, vous laissant un espace plus que suffisant pour intégrer les frais annexes. Combien de mètres carrés supplémentaires ces trois profils peuvent gagner en décembre 2024 grâce à la délégation d’assurance de prêt immobilier ? Villes Prix moyen m2 appartement*   Nb de m2 supplémentaires avec 11 200€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 1   Nb de m2    supplémentaires avec   22 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 2   Nb de m2  supplémentaires avec 41 600€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 3   Saint-Étienne   1 281 € 8,74 m2 17,48 m2 32,47 m2 Le Havre 2 103 € 5,32 m2 10,65 m2 19,78 m2 Nîmes 2 220 € 5,04 m2 10,09 m2 18,73 m2 Dijon 2 543 € 4,40 m2 8,80 m2 16,35 m2 Reims 2 597 € 4,31 m2 8,62 m2 16,01 m2 Grenoble 2 659 € 4,21 m2 8,42 m2 15,64 m2 Toulon 3 065 € 3,65 m2 7,30 m2 13,57 m2 Angers 3 223 € 3,47 m2 6,95 m2 12,90 m2 Lille 3 529 € 3,17 m2 6,34 m2 11,78 m2 Montpellier 3 423 € 3,27 m2 6,54 m2 12,15 m2 Toulouse 3 417 € 3,27 m2 6,55 m2 12,17 m2 Marseille 3 645 € 3,07 m2 6,14 m2 11,41 m2 Nantes 3 349 € 3,34 m2 6,68 m2 12,42 m2 Villeurbanne 3 574 € 3,13 m2 6,26 m2 11,63 m2 Strasbourg 3 666 € 3,05 m2 6,11 m2 11,34 m2 Rennes 3 903 € 2,86 m2 5,73 m2 10,65 m2 Bordeaux 4 421 € 2,53 m2 5,06 m2 9,40 m2 Nice 5 149 € 2,17 m2 4,35 m2 8,07 m2 Lyon 4 577 € 2,44 m2 4,89 m2 9,08 m2 Paris 9 299 € 1,20 m2 2,40 m2 4,47 m2 *Prix estimés MeilleursAgents au 1er décembre 2024 (prix en net vendeur) Les économies calculées sont les économies maximales potentielles si le changement d’assurance intervient dans le mois de la signature de l’offre de prêt. Obtenez votre prêt et gagnez des mètres carrés grâce à la délégation d'assurance L’état du marché immobilier ancien en décembre 2024 Les prix immobiliers continuent de baisser, mais cette baisse ralentit. 11 villes accusent une correction de quelques euros ou dizaines d'euros par rapport au mois précédent dont Lyon, Toulouse, Nice, Nantes, Strasbourg, Toulon, Grenoble ou encore Dijon. Les valeurs se stabilisent à Lille, Reims et Le Havre, tandis qu’elles progressent légèrement à Paris, Marseille, Montpellier, Bordeaux et Angers. C’est le deuxième mois consécutif que les prix dans l’ancien augmentent à Paris, après 2 ans de recul constant. La chute des prix qui aura marqué l’année 2024 arrive à son terme. Sur un an, on observe une stabilisation quasi générale des valeurs, signe d’une reprise du marché ces dernières semaines. Voici l’évolution des prix sur un an dans les 10 plus grandes villes de France : Villes Prix mètre carré Évolution sur un an Paris 9 299 € -0,3 % Nice 5 149 € -0,2 % Marseille 3 645 € +0,4 % Lyon 4 577 € -0,3 % Bordeaux 4 421 € +0,6 % Toulouse 3 417 € -0,3 % Strasbourg 3 666 € -0,3 % Rennes 3 903 € -0,4 % Lille 3 529 € +0,4 % Montpellier 3 423 € +0,4 % Sur la base des avant-contrats signés chez les notaires, les prix des logements pourraient perdre -2,6% en 2024. En termes de volume, le nombre de transactions devraient accuser un recul significatif, avec un peu plus de 700 000 opérations, soit le point le plus bas depuis 2015. En 2021 et 2022, les ventes avaient dépassaient le million. Conditions d'emprunt en décembre 2024 La hausse des taux des 2 dernières années est en grande partie comptable de la méforme du secteur immobilier. Mais l’activité s’est quelque peu redressée en juillet dernier, consécutivement à la baisse des taux de crédit entamée en début d’année. Aujourd’hui, on s’endette sous les 3,50% sur toutes les durées. Retrouvez toutes les infos pour emprunter en décembre 2024. La mauvaise nouvelle, c’est la chute du gouvernement Barnier le 4 décembre dernier qui inscrit le crédit immobilier dans une zone de turbulence. Les marchés financiers réagissent peu à cette censure, les taux d’emprunt obligataires restent stables et la Banque Centrale Européenne doit de nouveau baisser son principal taux directeur de 0,25 point courant décembre. Il est toutefois légitime de craindre une stagnation voire une remontée des taux de crédit immobilier très prochainement. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en décembre 2024 ? L’assurance emprunteur représente en moyenne 30% du coût de votre crédit immobilier, bien plus si vous présentez des risques accrus (âge, santé, profession, fumeur, pratique d’un sport dangereux). Faites jouer votre droit au libre choix du contrat grâce à la loi Lagarde et comparez les offres. Vous payez une assurance déléguée jusqu’à 4 fois moins cher que le contrat proposé par la banque prêteuse. Vous économisez ainsi des milliers d’euros sur la durée de remboursement. Pour un crédit de 250 000€, le gain moyen est estimé entre 5 000€ et 15 000€. L'économie potentielle à Paris est minime étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,17m2 (Nice) et 8,74m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,40m2 (Paris) et 17,48m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,47m2 (Paris) et 32,47m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Vive la loi Lemoine ! La loi Lemoine a fêté ses 2 ans en septembre 2024. Cette avancée législative manque malheureusement de visibilité. Et pourtant, elle permet un gain notable de pouvoir d’achat pour la plupart des ménages emprunteurs, en leur donnant la possibilité de changer d’assurance à tout moment, sans attendre la date d’échéance. Elle contient également une avancée majeure : l’assurance de prêt sans questionnaire de santé si la part assurée est inférieure ou égale à 200 000€ pour un terme avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur. Pour optimiser votre assurance emprunteur, faites-vous accompagner par un courtier spécialisé. Grâce à son expertise et son intermédiation auprès des établissements de crédit, il vous permet de sélectionner une assurance de prêt compétitive, en adéquation avec votre situation et les exigences de la banque en matière de couverture minimale.

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Crédit immobilier : les taux d’intérêts vont-ils baisser en 2025 ?

Alors que le marché immobilier français traverse une période complexe depuis 2022, la question de l'évolution des taux d'intérêts en 2025 est cruciale pour les futurs acquéreurs. Entre signaux positifs et incertitudes persistantes, analysons les perspectives d'évolution des taux immobiliers pour 2025. La situation actuelle des taux immobiliers : où en sommes-nous ? Baisse significative des taux en 2024 La période 2022-2023 a été marquée par une crise immobilière, en grande partie générée par une hausse significative des taux d'intérêts immobiliers, atteignant des niveaux records depuis plus de 10 ans. Cette augmentation brutale, dans le sillage de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne pour lutter contre l'inflation, a considérablement impacté le pouvoir d'achat immobilier des Français. Entre décembre 2021 et fin 2023, les taux d’intérêts moyens sur 20 ans sont passés de 1% à 4,50% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Début 2024, en raison de la baisse de l’inflation en zone euro vers son objectif de 2%, les taux sur toutes les durées ont entamé leur décrue, perdant graduellement des points au fil des mois. Voici une projection des taux moyens à fin 2024 (écart entre taux excellent et taux bon) : Prêt sur 15 ans : entre 2,90% et 3,50% Prêt sur 20 ans : entre 3,00% et 3,55% Prêt sur 25 ans : entre 3,10% et 3,60% L'impact sur le marché immobilier Le niveau élevé des taux a entraîné : Une baisse significative du nombre de transactions  Un allongement des délais de vente Une correction des prix partout en France : les prix ont baissé en moyenne de 4% en 2023 et devraient accuser une moindre correction de -1,3% en 2024 (indice des prix immobiliers de septembre 2024 par SeLoger et MeilleursAgents) Il faut ajouter que l'augmentation des refus de prêts bancaires est aussi due aux contraintes imposées par les règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) : double limitation du taux d’endettement à 35% des revenus nets (assurance emprunteur comprise) et de la durée de remboursement à 25 ans   Malgré la baisse des taux en 2024, le volume des ventes va rester en net retrait, autour de 750 000 transactions dans l’ancien selon les dernières projections de notaires, soit un recul de 11% par rapport à 2023 et de 22% par rapport à 2022. Quels facteurs influenceront les taux en 2025 ? 1. La politique monétaire de la BCE L'élément central qui déterminera l'évolution des taux en 2025 reste la politique monétaire de la BCE. Plusieurs indicateurs laissent présager un possible assouplissement : Une inflation stabilisée : la norme européenne est de 2% Des signaux de ralentissement économique Une pression croissante pour soutenir l'activité économique 2. Le contexte économique global D'autres facteurs économiques joueront un rôle déterminant : L'évolution du PIB européen Les tensions géopolitiques internationales Le prix des matières premières La santé du secteur bancaire Quels sont les scénarios possibles pour 2025 ? Scénario optimiste : une baisse progressive des taux Dans ce scénario, nous pourrions observer : Une nouvelle baisse des taux directeurs de la BCE au premier trimestre 2025 Une répercussion progressive sur les taux immobiliers Des taux qui pourraient redescendre autour de : 2,70% sur 15 ans 3,00% sur 20 ans 3,30% sur 25 ans Scénario modéré : une stabilisation des taux Ce scénario envisage : Un maintien des taux actuels sur le premier semestre Une légère détente au second semestre Des baisses limitées à 0,3-0,5 points sur l'année Scénario pessimiste : des taux toujours sous tension Dans ce cas, nous pourrions faire face à : une inflation qui repart à la hausse : elle est passée de 1,7% à 2% sur un an entre septembre et octobre 2024, signe de tensions sur les matières premières un maintien des taux directeurs élevés la détérioration du "spread" entre le Bund allemand et l'OAT français peu ou pas d'amélioration des conditions de crédit Les conseils pour les futurs acquéreurs Timing et stratégie d'achat Ne pas attendre une baisse hypothétique des taux Privilégier un bon apport personnel : au moins 15% ou 20% du montant de l’opération Comparer les offres de plusieurs établissements Passer par un courtier en crédit immobilier Optimiser son dossier de prêt Pour maximiser ses chances d'obtenir un crédit avantageux : Maintenir un taux d'endettement inférieur à 35% Constituer une épargne de précaution : au moins 6 mois de mensualités de crédit Stabiliser sa situation professionnelle Assainir ses comptes : pas de découvert bancaire au moins sur les 3 derniers mois Limiter voire éviter les crédits à la consommation Déléguer l’assurance emprunteur : les offres alternatives sont jusqu’à 4 fois moins chères que les assurances bancaires. Impact sur le marché immobilier en 2025 Les prix de l'immobilier L'évolution des taux aura des répercussions directes sur : Le volume des transactions Les prix dans les grandes métropoles L'accessibilité à la propriété Le dynamisme du marché de la construction neuve Bon à savoir : le Pinel disparaît en 2025 ; l’investissement locatif dans le neuf n’est plus soutenu par aucun dispositif fiscal. Les opportunités à saisir Malgré le contexte, des opportunités existent : Négociation plus favorable pour les acheteurs Développement de nouvelles solutions de financement : extension du PTZ pour dans toute la France et à la maison individuelle Marchés secondaires plus accessibles Investissements dans la rénovation énergétique Quelles perspectives pour l'immobilier 2025 ? Les indicateurs actuels suggèrent une probable détente des taux d'intérêts immobiliers en 2025, mais celle-ci devrait rester modérée en raison du contexte géopolitique toujours très tendu. Les acquéreurs devront s'adapter à un nouveau contexte de marché, où la préparation du projet et la qualité du dossier seront déterminantes. La baisse des taux, si elle se confirme, pourrait participer à une reprise progressive du marché immobilier, sans toutefois retrouver les conditions exceptionnellement favorables observées avant 2022. Pour les futurs acquéreurs, l'année 2025 pourrait offrir une fenêtre d'opportunité, à condition d'avoir préparé leur projet et optimisé leur capacité d'emprunt. La clé résidera dans l'équilibre entre patience et réactivité face aux évolutions du marché. Dernière info à intégrer pour les futurs acheteurs immobiliers : les frais de notaire augmentent de 0,5 point en 2025, sauf pour la primo-accession et l'acquisition dans le neuf. Cette mesure, ainsi que celle qui étend le PTZ, sont remises en cause suite à la censure du gouvernement Barnier le 4 décembre dernier. Une loi spéciale est prête et reconduit les règles budgétaires de l'année 2024 sur l'année suivante.

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Prêt immobilier : est-ce le bon moment pour renégocier en décembre 2024 ?

Vous avez contracté un crédit immobilier en 2023 quand les taux étaient au plus haut et vous vous demandez s’il n’est pas temps de le renégocier pour réduire vos mensualités. Les taux sont effectivement en baisse depuis le début de l’année. Ce repli est-il suffisant pour valider l’intérêt de revoir les conditions d’emprunt ? Taux du crédit immobilier en baisse depuis janvier 2024 Aux alentours de 4,50% en décembre 2023, les taux d’intérêts sont depuis descendus très nettement, perdant des points au fil des mois. Aujourd’hui, on s’endette à 3,50% en moyenne sur 20 ans (hors assurance emprunteur et coût des sûretés), soit le niveau de juin 2023. Les taux sont loin des records établis entre le dernier trimestre 2016 et mai 2022 où les ménages, quelle que soit la durée de remboursement, pouvaient emprunter à moins de 1,50%. La lente décrue des derniers mois peut toutefois justifier de revoir les conditions d’un crédit immobilier contracté durant le second semestre 2023. Peu d’emprunteurs peuvent en profiter, car ils étaient peu nombreux à contracter un prêt immobilier à cette période compte tenu de la frilosité des banques et de la rigidité des règles du Haut Conseil de Stabilité Financière en place depuis janvier 2021. Conditions pour renégocier votre crédit immobilier en décembre 2024 Les normes d’octroi du crédit à l’habitat sont toujours les mêmes, à savoir : Taux d’endettement plafonné à 35% des revenus nets avant impôt, assurance de prêt incluse Durée de remboursement limitée à 25 ans (dérogation jusqu’à 27 ans dans le neuf et l’ancien avec travaux de rénovation). Le contexte a cependant changé. La baisse des taux d’intérêts rend aujourd’hui le financement bancaire plus accessible et autorise ceux qui ont emprunté courant 2023 à envisager de renégocier leur crédit. Il faut 3 conditions pour que la renégociation soit pertinente : Un écart de 0,7 à 1 point entre le taux initial et le nouveau taux Être dans le premier tiers de remboursement Un capital restant dû d’au moins 70 000€. Si vous cumulez ces 3 règles, vous pouvez convaincre votre banquier de faire un effort pour abaisser le taux. S’il refuse car il perd une partie de sa marge, allez voir la concurrence pour demander le rachat de votre crédit immobilier. Quels sont les avantages à faire racheter mon prêt immobilier ? Plutôt que d'aller frapper à toutes les portes, passez par un courtier spécialisé. Cet expert du crédit a une vision globale des établissements bancaires prêts à proposer des conditions avantageuses à tel ou tel profil. L’accompagnement d’un courtier présente de précieux atouts : Gain de temps Étude de faisabilité Négociation entre experts du crédit Garantie d’obtenir l’offre la plus adaptée à votre situation. Le courtier est tenu à une obligation de moyens et non de résultat. Si votre demande de rachat de crédit immobilier échoue, vous n’avez rien à débourser pour rémunérer le service rendu. Quels sont les frais d’un rachat de prêt immobilier ? Le rachat est envisageable uniquement s’il couvre a minima les frais inhérents à l’opération : Indemnités de remboursement anticipé (IRA) : plafonnées par la réglementation à 6 mois d’intérêts du capital déjà remboursé, dans la limite de 3% du capital restant dû Frais de dossier : autour de 1%, souvent plafonnés ; se négocient Frais de garantie : environ 2% du capital emprunté si hypothèque, environ 0,8% dans le cas d’une caution (avec possibilité de récupérer une partie des versements au fonds de garantie en fin de prêt) Frais de courtage : entre 1% et 5% du montant du nouveau prêt ; dus uniquement en cas d’acceptation de l’organisme qui rachète le crédit. Lors de la conclusion du contrat du prêt faisant l’objet de la demande de rachat, vous êtes gagnant si vous avez négocié la réduction voire la suppression des IRA. Assurance emprunteur : élément central d’une renégociation de crédit immobilier Qui dit rachat de prêt immobilier, dit nouvelle assurance emprunteur. L’assurance qui garantit le prêt racheté est automatiquement résiliée lors de la clôture de ce prêt. Le nouveau crédit doit dès lors être couvert par une formule adaptée aux nouvelles conditions. Vous n’êtes pas obligé de souscrire à l’assurance proposée par l’organisme prêteur. Vous disposez du libre choix du contrat, et pouvez opter pour une offre alternative bien souvent moins chère. Les contrats individuels sont jusqu’à 4 fois moins onéreux que les contrats groupe des banques. Il vous suffit de mettre les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier. En spécifiant qu’il s’agit d’une renégociation de crédit, l’outil vous donne accès à une simulation comparative des meilleurs contrats du marché. Avec le rachat de votre crédit immobilier, vous êtes doublement gagnant : vous payez moins d’intérêts (ou vous réduisez la durée de remboursement), et vous négociez au mieux le coût de l’assurance. Au final, vous optimisez le coût global de votre emprunt.