Projet immobilier et maladie cœliaque : comment assurer son crédit en 2025 ?

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Dans le cadre de la journée mondiale de sensibilisation à la maladie cœliaque ce vendredi 16 mai 2025, Magnolia.fr vous explique pourquoi cette pathologie invalidante peut constituer un obstacle à la souscription d’une assurance emprunteur. Comment le surmonter grâce à la réglementation et aux différentes options d’assurance ?

Qu’est-ce que la maladie cœliaque ?

Aujourd'hui est célébrée la Journée Mondiale de la Maladie cœliaque. C’est aussi le jour de la Saint-Honoré, le patron des boulangers ! Symbole ou pied-de-nez quand on sait qu’être atteint de cette pathologie implique d’exclure totalement le gluten de son alimentation.

La maladie cœliaque, aussi appelée intolérance permanente au gluten, est une affection auto-immune chronique. Elle touche environ 1 % de la population et provoque une réaction inflammatoire de l’intestin grêle dès l’ingestion de gluten. Sans prise en charge adaptée, les conséquences sur la santé peuvent être importantes.

Conséquences digestives immédiates

  • Douleurs abdominales fréquentes : crampes, sensation de ballonnement, flatulences.
  • Diarrhées chroniques ou constipation : troubles du transit liés à l'inflammation intestinale.
  • Nausées et vomissements : particulièrement après un repas contenant du gluten.

Carences nutritionnelles

L’atrophie des villosités intestinales réduit l’absorption des nutriments essentiels, provoquant :

  • Carence en fer : pouvant entraîner une anémie ferriprive chronique (fatigue, essoufflement).
  • Carence en calcium et vitamine D : affaiblissement osseux, risque accru d’ostéoporose.
  • Carence en vitamine B12 et acide folique : troubles neurologiques, douleurs musculaires, fourmillements.

Complications à long terme

Si la maladie cœliaque n’est pas diagnostiquée ou si le régime sans gluten n’est pas respecté, plusieurs risques de santé peuvent apparaître :

  • Ostéoporose précoce : fragilisation osseuse accrue, surtout chez les femmes.
  • Infertilité : possible chez les femmes comme chez les hommes.
  • Retard de croissance : chez les enfants, en raison des carences prolongées.
  • Dermatite herpétiforme : maladie cutanée auto-immune liée à l’intolérance au gluten.
  • Troubles neurologiques : ataxie, neuropathies périphériques, migraines fréquentes.

Risques accrus de maladies associées

Les personnes atteintes de maladie cœliaque non traitée sont plus exposées à certaines maladies auto-immunes :

  • Diabète de type 1
  • Thyroïdite auto-immune
  • Hépatite auto-immune
  • Maladie de Crohn (dans certains cas rares)

Si elle est bien prise en charge par un régime alimentaire strict, elle reste une affection de longue durée (ALD), ce qui impacte potentiellement la souscription d’une assurance emprunteur.

Maladie cœliaque : une pathologie chronique à bien déclarer à l’assurance de prêt

Pourquoi est-ce important dans le cadre d’un crédit immobilier ? Parce que l’assurance de prêt est exigée par les banques pour garantir le remboursement du capital en cas d’invalidité, d’incapacité ou de décès de l’emprunteur. Or, toute pathologie déclarée dans le questionnaire médical d’assurance de prêt immobilier peut entraîner un ajustement du contrat, voire une exclusion ou surprime.

La maladie cœliaque est considérée comme un risque aggravé de santé en assurance emprunteur, ce qui implique une couverture et une tarification spécifiques.

Crédit immobilier et assurance de prêt : quelles obligations en cas de maladie cœliaque ?

Depuis la loi Lemoine du 28 février 2022, la souscription d’une assurance emprunteur est facilitée. En effet, cette loi prévoit :

  • La suppression du questionnaire de santé pour les emprunts assurés de moins de 200 000 € par tête, remboursables avant les 60 ans de l’assuré ;
  • Le droit à l’oubli ramené à 5 ans pour les cancers et l’hépatite virale C ;
  • La possibilité de changer d’assurance emprunteur à tout moment.

Mais la maladie cœliaque ne fait pas partie des pathologies éligibles au droit à l’oubli, et n’est pas systématiquement exemptée du questionnaire de santé. Si votre crédit immobilier dépasse 200 000 €, et que vous avez plus de 60 ans à l’échéance du prêt, vous devrez déclarer votre état de santé.

La transparence est essentielle. Toute fausse déclaration en assurance emprunteur peut entraîner la nullité du contrat (article L113-8 du Code des assurances).

Quel est l’impact de la maladie cœliaque sur l’assurance de prêt immobilier ?

Comme toute maladie auto-immune en assurance emprunteur, la maladie cœliaque, si elle est bien suivie médicalement et sans complications, n’entraîne pas de refus d’assurance. En revanche, certaines situations peuvent conduire à :

  • Une acceptation aux conditions standards, sans majoration
  • Une surprime d’assurance (ex. +25 à +75 %) si des complications digestives ou nutritionnelles sont avérées (malabsorption, ostéoporose, carences graves)
  • Une exclusion de garantie pour certaines affections liées
  • Un délai d'attente avant la prise d'effet des garanties

Les assureurs évaluent au cas par cas, en fonction des éléments médicaux fournis : suivi gastro-entérologique, résultats de la biopsie, date de diagnostic, respect du régime sans gluten, état général…

Conseils pour bien assurer son prêt immobilier avec une maladie cœliaque en 2025

Voici les bonnes pratiques pour maximiser vos chances d’obtenir une assurance emprunteur avantageuse :

1. Préparer un dossier médical solide

Avant toute demande, réunissez les documents suivants :

  • Derniers bilans sanguins et examens médicaux 
  • Compte-rendu du gastro-entérologue 
  • Preuves de la stabilisation de la maladie 
  • Suivi nutritionnel ou avis diététique

Ces documents rassurent l’assureur sur l’évolution de la maladie et la bonne observance du traitement.

2. Comparer plusieurs contrats d’assurance

N’acceptez pas automatiquement l’assurance groupe de votre banque. Passez par une délégation d’assurance (loi Lagarde). Vous pourrez ainsi obtenir :

  • Des tarifs plus compétitifs 
  • Une meilleure couverture personnalisée 
  • Moins d’exclusions de garanties

Utilisez un comparateur spécialisé ou passez par un courtier en assurance de prêt connaissant bien les dossiers médicaux spécifiques.

3. Recourir à la convention AERAS si besoin

Si votre maladie cœliaque est sévère ou a provoqué des complications (hospitalisations, co-morbidités), et que vous essuyez un refus d’assurance, vous pouvez faire appel à la convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé).

Cette convention facilite l’accès à l’assurance de prêt pour les personnes présentant un risque de santé aggravé. Elle permet, après plusieurs niveaux d’examen, de trouver un contrat avec ou sans surprime/exclusion.

Conditions pour en bénéficier :

  • Être âgé de moins de 71 ans à la fin du prêt ;
  • Ne pas emprunter plus de 420 000 € (hors prêt relais) ;
  • Présenter un dossier médical détaillé.

Quels contrats d’assurance de prêt sont les plus adaptés en cas de maladie cœliaque ?

La loi Lagarde vous autorise à souscrire l'assurance emprunteur de votre choix et à refuser la formule systématiquement proposée par votre banque pour lui préférer une offre alternative moins chère et plus couvrante, sous réserve qu'elle respecte a minima l'équivalence de garanties. Voici quels contrats d’assurance à envisager en 2025 pour emprunter en toute sécurité malgré une maladie cœliaque :

Assurance individuelle personnalisée

C’est la solution la plus flexible : vous choisissez un contrat hors banque, auprès d’un assureur externe, avec une couverture adaptée à votre profil médical.

Avantages :

  • Étude personnalisée
  • Moins d’exclusions
  • Tarifs mieux ajsutés

Assurance groupe 

Les banques sont mal placées face aux risques aggravés (santé, âge, profession, pratique sportive), car leurs contrats d’assurance de prêt reposent sur le principe de mutualisation : les garanties sont standardisées, sans possibilité de couverture sur-mesure en adéquation avec le profil de l’emprunteur. 

Le contrat groupe bancaire peut éventuellement être moins cher, mais sa protection est moindre pour les emprunteurs présentant des risques accrus. Les marges des contrats externes étant très largement inférieures à celles des assurances bancaires, les premiers restent très compétitifs bancaires malgré l’application d’une surprime pour ALD.

Exemple chiffré : coût d’une assurance de prêt avec maladie cœliaque

Prenons un cas concret en 2025 :

  • Âge de l’emprunteur : 35 ans ;
  • Montant du prêt : 250 000 € sur 20 ans ;
  • Profil : maladie cœliaque bien stabilisée, sans complication.

Assurance groupe bancaire

  • Taux annuel : 0,36 %
  • Coût total sur 20 ans : 18 000 €

Délégation d’assurance avec surprime 50 %

  • Taux de base : 0,12 % + surprime 0,06 %
  • Taux total : 0,18 %
  • Coût total sur 20 ans : 9 000 €

Économie : 9 000 € sur la durée du prêt en choisissant une délégation d’assurance adaptée malgré une surprime.

Conclusion : oui, on peut emprunter avec une maladie cœliaque

En 2025, la maladie cœliaque n’est pas un obstacle à votre projet immobilier, à condition d’anticiper votre dossier et de bien choisir votre assurance emprunteur. Préparez vos justificatifs, comparez les offres, et tournez-vous vers des assureurs spécialisés si nécessaire. Grâce aux avancées législatives et aux solutions sur-mesure disponibles, il est tout à fait possible de sécuriser son crédit immobilier avec une couverture adaptée, même en cas de pathologie chronique.


 

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À Paris, les prix se sont redressés de +2,2% sur douze mois. Conditions d'emprunt en mai 2025 Les conditions évoluent peu par rapport au mois précédent. On constate une stabilisation des taux de crédit immobilier en mai 2025 après le rebond d'avril. Les profils premium (revenus élevés et stables, apport personnel conséquent) peuvent s'endetter sous la barre des 3% quelle que soit la durée d'emprunt. Si vous êtes primo-accédant, vous êtes sans doute éligible au nouveau PTZ depuis le 1er avril 2025. Cette version élargie concerne désormais tout le territoire pour l'immobilier neuf et est éligible à la maison individuelle. Le dispositif reste accessible dans l’ancien sous conditions de travaux de rénovation en zones B2 et C (au moins 25% du montant total de l'opération). Le PTZ permet de financer jusqu’à 50% (appartement) ou 30% (maison) du montant de l’opération. Voici toutes les infos pour emprunter en mai 2025. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en mai 2025 ? L’assurance emprunteur est le premier levier d'économies pour faire baisser le coût de votre crédit immobilier. Cette dépense incontournable pour obtenir le financement bancaire représente en moyenne un tiers du coût de votre emprunt et peut aller jusqu'à 1% du capital emprunté en cas de risques aggravés (santé, profession, âge). Heureusement, vous bénéficiez du libre choix du contrat grâce à la loi Lagarde de septembre 2010. Exigée par la banque pour garantir le remboursement du prêt en cas d'aléas de la vie (décès, invalidité et incapacité de travail), l'assurance individuelle coûte jusqu'à 4 fois moins cher que l'assurance du prêteur. Utilisez un comparateur d'assurance emprunteur pour constater l'intérêt financier de souscrire une formule alternative à l'offre groupe de la banque. Les économies potentielles sont colossales et se chiffrent en milliers d'euros sur la durée de remboursement. Pour un crédit de 250 000€, le gain moyen estimé oscille entre 5 000€ et 15 000€. Le gain envisageable à Paris est minime étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,06 m2 (Nice) et 9,28 m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,45 m2 (Paris) et 20,71 m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,56 m2 (Paris) et 38,57 m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Vive la loi Lemoine ! Savez-vous que vous pouvez exercer votre libre choix du contrat d'assurance emprunteur tout au long de la durée de votre prêt ? Grâce à la loi Lemoine, tout emprunteur peut changer d’assurance de prêt à tout moment, sans attendre la date d’échéance. Que vous soyez jeune emprunteur et bonne santé, ou profil avec des risques médicaux ou professionnels, vous pouvez faire des économies en substituant le contrat groupe bancaire par un contrat individuel à garanties au moins équivalentes. La loi Lemoine se veut également plus inclusive en renforçant l'accès à l’assurance de prêt aux personnes touchées par la maladie ou ayant été gravement malades. Vous avez désormais accès à une assurance emprunteur sans questionnaire médical dès lors que la part assurée n'excède pas 200 000€, avec un terme avant votre 60ème anniversaire. Sollicitez l'aide et l'avis d'un expert. Le rôle d'un courtier en assurance emprunteur est de vous accompagner dans la sélection d'un contrat compétitif, qui répond à vos besoins réels et qui respecte la couverture minimale exigée par la banque.

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Médecines douces : seront-elles toujours remboursées par les mutuelles en 2026 ?

L'inclusion des médecines douces dans les garanties des mutuelles santé suscite un vif débat. En mars 2025, une altercation entre Florence Lustman, présidente de France Assureurs, et la députée RN Joëlle Mélin, a mis en lumière les tensions entourant ces pratiques. En cause : la légitimité des remboursements liés aux pratiques de soins non conventionnelles (PSNC) telles que l’ostéopathie, la chiropractie ou la mésothérapie. Ces prestations ne sont pas reconnues par la médecine conventionnelle, ni remboursées par la Sécurité sociale. Pourtant, leur poids financier dans les dépenses des mutuelles reste faible. Selon le cabinet Galea, les médecines douces représentent à peine 3 à 5 % des prestations remboursées, la majorité concernant l’ostéopathie. C’est dix fois moins que les postes dentaire et optique. Médecines douces : un coût estimé à près d’un milliard d’euros Les pouvoirs publics voient dans la suppression des remboursements des médecines douces par les mutuelles santé un moyen de redonner du pouvoir d’achat aux assurés. Le rapport sénatorial de 2024 sur la hausse des cotisations santé souligne que les remboursements liés à ces thérapies alternatives ont été multipliés par 5 entre 2014 et 2022, atteignant près de 1 milliard d’euros. Or, 1 milliard d'euros, c'est la somme réclamée par les pouvoirs publics en 2025 comme contribution exceptionnelle des mutuelles dans le cadre du budget de la Sécurité Sociale. Les sénateurs estiment que ces prestations, bien que périphériques, sont de plus en plus intégrées dans les contrats de base des complémentaires santé, sans concerner l’ensemble des assurés. Ils recommandent donc leur exclusion des contrats responsables, une mesure qui pourrait permettre aux assureurs de mieux maîtriser les dépenses. Bon à savoir : la mutuelle responsable représente 95% du marché de la complémentaire santé, et respecte un panier de soins minimum réglementaire. L’inclusion des médecines douces est une décision propre à l’organisme.  Un argument marketing pour séduire et fidéliser les assurés Malgré les critiques, les mutuelles et assureurs défendent fermement l’intégration des médecines douces dans leurs contrats. À l’occasion du congrès Reavie, les présidents des principales fédérations (France Assureurs, CTip et Mutualité Française) ont rappelé que ces garanties répondent à une demande croissante des assurés. Florence Lustman a illustré ce constat par une simple question posée à l’assemblée : « Qui n’a jamais consulté un ostéopathe ? » Le message est clair : les pratiques non conventionnelles répondent à un besoin réel, devenu quasi incontournable. Pour les assureurs, ces prestations sont aussi un outil de différenciation sur un marché concurrentiel. En réponse à la pénurie médicale, à la montée des préoccupations liées au bien-être et à la méfiance envers la médecine conventionnelle, les médecines douces sont perçues comme une valeur ajoutée. Explosion de la demande depuis la crise sanitaire La crise du Covid-19 a amplifié l’intérêt des Français pour les médecines alternatives. Face à la saturation du système de santé et à la difficulté d’obtenir un rendez-vous médical, nombre de patients se sont tournés vers des solutions complémentaires. Un rapport de l’Ordre national des médecins souligne que les PSNC bénéficient d’une « disponibilité et d’une empathie » souvent absentes de la médecine conventionnelle. Résultat : ces pratiques se sont démocratisées et sont aujourd’hui présentes dans la majorité des contrats santé. Selon une étude réalisée en 2023, les prestations de médecine douce ont augmenté de 10,4 % sur un an dans les contrats collectifs de mutuelle entreprise. Cette progression confirme l’enracinement durable de ces prestations dans le paysage assurantiel. Des forfaits bien-être intégrés dans les offres santé Les assureurs rivalisent d’ingéniosité pour proposer des formules attractives incluant les médecines douces. Aésio Mutuelle met ainsi en avant 19 pratiques complémentaires sur son site, tandis que Groupama propose le remboursement de 8 médecines douces, et la MGEN, longtemps réticente, propose désormais des contrats incluant ces prestations. Ce positionnement marketing est aussi un outil de fidélisation. Pour un responsable de mutuelle, l’absence de remboursement de ces prestations peut entraîner une perte d’adhérents : « Si vous ne proposez pas ces garanties, vous sortez du jeu. » Les autorités alertent sur les risques de dérives sectaires Malgré leur popularité, les médecines douces soulèvent également des inquiétudes, notamment en matière de dérives sectaires. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) met en garde contre certaines pratiques dites thérapeutiques qui pourraient s’avérer dangereuses. Entre 2022 et 2024, les secteurs de la santé et du bien-être ont représenté 37 % des signalements reçus par la Miviludes, devant les cultes et les mouvements spirituels. Son rapport d’activité 2024 évoque des dérives particulièrement préoccupantes dans les soins de support en cancérologie. Ces pratiques sont parfois exercées par des individus qui usurpent la confiance des patients en se montrant plus disponibles que les professionnels de santé traditionnels. Une régulation encore floue des pratiques non conventionnelles La question de la régulation de ces pratiques reste entière. Faut-il les interdire ? Les reconnaître officiellement ? Lors du Comité de dialogue avec les organismes complémentaires (CDOC), le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait déjà mis les assureurs face à leurs responsabilités. Selon Éric Chenut, président de la Mutualité française, l’attitude actuelle des autorités consiste à rejeter la faute sur les mutuelles sans offrir de cadre clair. Il appelle à une clarification : « Soit ces pratiques sont interdites, soit elles sont reconnues officiellement. » Certaines, comme l’ostéopathie et l'acupuncture, disposent de formations validées, sont inscrites au Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) et bénéficient d’une reconnaissance croissante. Mais d’autres restent à la frontière du médical et du bien-être, voire du charlatanisme. En 2022, 17 personnes exerçant la naturopathie avaient été bannies de la plateforme Doctolib car elles étaient contre les médicaments et la vaccination.  Médecines douces : un enjeu d’avenir pour les contrats santé À l’heure où les complémentaires santé sont sous pression financière et réglementaire, la question de la prise en charge des médecines douces cristallise les tensions. D’un côté, les pouvoirs publics souhaitent réduire les coûts et éviter les dérives sectaires. De l’autre, les assureurs veulent répondre à la demande des assurés et se démarquer sur un marché hautement concurrentiel. Les médecines douces s’imposent donc comme un levier d’attractivité pour les mutuelles, mais aussi comme un terrain sensible, à la croisée du soin, du bien-être, du marketing… et de la vigilance. Le débat est loin d’être clos.

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Prêt immobilier : comment faire jouer la concurrence pour obtenir le meilleur taux en 2025

Après une période de resserrement du crédit, le marché immobilier reprend des couleurs en 2025. Les banques reviennent progressivement dans la course avec des conditions d’emprunt plus attractives. Résultat : les emprunteurs peuvent à nouveau négocier et profiter d’une vraie mise en concurrence des offres. Mais encore faut-il savoir comment s’y prendre pour en tirer pleinement parti. Découvrez tous nos conseils pour maximiser vos chances d’obtenir un crédit immobilier avantageux. Le retour des banques sur le marché du crédit immobilier L’année 2024 a marqué un tournant pour le crédit immobilier en France. Après un creux historique en mars (6,9 milliards d’euros de crédits à l’habitat seulement), la production de prêts a progressivement rebondi pour atteindre 11,6 milliards d’euros en décembre 2024, selon les données de la Fédération bancaire française (Fbf). Cette reprise n’est pas anodine : elle s’explique par l’assouplissement des taux d’intérêt, mais aussi par l’appétit stratégique que les établissements bancaires trouvent dans la conquête de nouveaux clients.  En effet, le crédit immobilier est un produit d’appel : proposer un financement est un excellent levier de fidélisation, car l’emprunteur doit souvent y domicilier ses revenus et peut y conserver ses comptes pendant toute la durée du prêt. Sans compter les produits de placement et d’assurance que la banque peut proposer tant que son client est captif. Retour des taux d’emprunt sous la barre des 3 % L’un des signaux les plus révélateurs du retour de la concurrence, c’est la communication agressive des banques autour des taux d’intérêt. Plusieurs grandes enseignes ont lancé début 2025 des campagnes publicitaires avec des taux fixes inférieurs à 3 % sur 20 ans. Certaines vont même plus loin : pour rendre leur offre plus compétitive, elles proposent un taux réduit sur une partie du prêt, ce qui permet de baisser le taux global, et par logique mathématique, le taux d’endettement. Ces annonces sont évidemment séduisantes. Mais elles doivent être analysées avec prudence, car ces taux "d’appel" ne sont pas garantis pour tous les profils. En réalité, chaque banque applique sa propre politique tarifaire, en fonction des caractéristiques du dossier de l’emprunteur. Mettre les banques en concurrence Si vous êtes client d’une banque depuis plusieurs années, il peut être tentant de lui confier automatiquement votre projet immobilier. Toutefois, la fidélité ne suffit plus pour obtenir les meilleures conditions. Même si certaines banques récompensent leurs clients de longue date, cela ne garantit pas une offre imbattable. Dans un contexte de concurrence accrue, comparer plusieurs propositions est essentiel. En mettant en balance différentes offres, vous vous donnez les moyens de négocier plus efficacement – que ce soit avec votre établissement actuel ou avec un concurrent plus souple. La clé : un dossier solide et bien préparé Pour bien comprendre la logique des banques, il faut savoir qu’elles n’évaluent pas seulement le projet, mais surtout le profil de l’emprunteur. Voici les principaux critères qui entrent en jeu : Situation professionnelle : un CDI est le sésame, car plus rassurant qu’un CDD ou un statut indépendant. Revenus : le niveau et la régularité des revenus influencent fortement l’analyse du risque. Taux d’endettement : légalement inférieur à 35 %, il doit permettre de conserver un reste à vivre suffisant. Âge, profession et état de santé : ces facteurs influent sur les conditions de l’assurance emprunteur. Type de bien financé : le prix, la localisation et l’état du logement sont scrutés à la loupe, mais aussi le type d’achat (résidence principale ou secondaire, investissement locatif). Bon à savoir : Deux banques peuvent évaluer un même dossier de manière très différente. C’est pourquoi il est crucial d’identifier l’établissement dont les critères sont les plus favorables à votre profil.  Ne vous fiez pas uniquement au taux nominal Le taux d’intérêt est bien sûr un indicateur clé dans le choix d’un crédit. Mais ce n’est pas le seul élément à prendre en compte. Pour avoir une vision complète du coût total de l’emprunt, d’autres frais doivent être analysés avec attention : L’assurance emprunteur : un levier d’optimisation souvent sous-estimé L’assurance de prêt peut représenter jusqu’à 30 % du coût total du crédit. Pourtant, beaucoup d’emprunteurs acceptent par défaut le contrat proposé par la banque. C’est une erreur. La loi Lagarde permet de souscrire l’assurance emprunteur de son choix et de profiter de la délégation pour trouver une offre plus compétitive que la formule bancaire. Ce n’est pas tout ! Grâce à la loi Lemoine, vous pouvez désormais résilier et changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date d’échéance. Cela ouvre la voie à des économies pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros, en choisissant un contrat alternatif (assureur externe) avec des garanties au moins équivalentes. Voici les autres frais annexes à surveiller : Frais de dossier Frais de garantie (hypothèque, caution…) Pénalités de remboursement anticipé Coût total des intérêts sur toute la durée du crédit Tous ces éléments sont pris en compte dans le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), qui reste l’indicateur de référence pour comparer 2 offres. Le TAEG doit figurer sur tous les documents commerciaux, précontractuels et contractuels émis par la banque. Faites jouer la concurrence… intelligemment Voici quelques stratégies concrètes pour mettre les banques en concurrence efficacement : 1. Préparez un dossier irréprochable Rassemblez tous les documents nécessaires (pièces d’identité, fiches de paie, relevés de comptes, compromis de vente…) et anticipez les questions du banquier. 2. Sollicitez plusieurs établissements Ne vous limitez pas à votre banque. Contactez au minimum 3 à 5 établissements pour avoir une vraie base de comparaison. 3. Faites appel à un courtier immobilier Un courtier connaît parfaitement le marché et les attentes des banques. Il peut vous orienter vers celles les plus adaptées à votre profil, faire jouer son réseau pour obtenir de meilleurs taux, et vous faire gagner un temps précieux. Il peut aussi identifier les aides financières auxquelles vous avez droit, comme le PTZ si vous êtes primo-accédant de votre résidence principale. 4. Négociez chaque composant de l’offre Outre le taux nominal, négociez aussi l’assurance, les frais de dossier et les conditions de remboursement anticipé. Chaque gain, même minime, peut avoir un impact significatif à long terme. Crédit immobilier : une stratégie personnalisée pour chaque projet Il n’existe pas de "meilleure banque universelle". Chaque établissement cible des profils spécifiques. Certains valorisent davantage les primo-accédants, d’autres les investisseurs locatifs ou les professions libérales. De même, une offre très compétitive sur 15 ans ne l’est pas forcément sur 25 ans. L’essentiel est donc d’identifier l’offre la plus adaptée à votre situation personnelle et à votre projet immobilier. Action à mener Impact sur votre crédit immobilier Comparer les offres de plusieurs banques Économies sur le taux d’intérêt (taux nominal) Négocier l’assurance emprunteur Réduction du coût global et garanties sur-mesure avec offres alternatives Passer par un courtier immobilier Optimisation de l’offre complète Soigner son dossier emprunteur Meilleure marge de négociation Ne pas se limiter au taux affiché Meilleure vision du coût réel Conclusion Le marché du crédit immobilier s’ouvre à nouveau aux emprunteurs, avec des conditions plus favorables qu’en 2024. Mais dans un contexte où chaque banque applique ses propres critères, la mise en concurrence reste l’arme la plus efficace pour obtenir un financement avantageux. Taux d’intérêt, assurance, frais annexes : tout se négocie. Préparez soigneusement votre dossier, comparez les offres dans leur globalité, et n’hésitez pas à vous faire accompagner pour maximiser vos chances de réussite.