Mutuelle santé : quels sont les actes de prévention remboursés en 2025 ?

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La prévention occupe une place centrale dans notre système de santé. Les mutuelles et autres assurances complémentaires jouent un rôle essentiel en proposant des remboursements pour de nombreux actes préventifs. Découvrez dans cet article complet quels sont les actes de prévention actuellement pris en charge par le régime général et les mutuelles, et comment en bénéficier.

Les actes de prévention et dépistages couverts par l’Assurance maladie

Principaux dépistages pris en charge par Ameli

Le cancer du sein :

  • Mammographie tous les 2 ans pour les femmes de 50 à 74 ans
  • Deuxième lecture systématique par un second radiologue pour les mammographies jugées normales
  • Prise en charge à 100% sans avance de frais

Le cancer colorectal :

  • Test immunologique à réaliser tous les 2 ans pour les 50-74 ans
  • Kit de dépistage gratuit à retirer chez le médecin
  • Prise en charge totale de l’analyse du test

Le cancer du col de l'utérus :

  • Frottis cervico-utérin ou examen cytologique tous les 3 ans pour les femmes de 25 à 29 ans, test HPV-HR out détection des virus HPV-HR tous les 5 ans
  • Test HPV-HR ou détection des virus HPV-HR tous les 5 ans entre 30 et 65 ans
  • Remboursé à 100% par l'Assurance Maladie

Le cancer de la peau :

  • Consultation de dépistage chez un dermatologue
  • Remboursée aux tarifs conventionnels de la Sécurité sociale (70%)
  • Recommandée une fois par an pour les personnes à risque

L'ostéoporose :

  • Ostéodensitométrie tous les 3 ou 5 ans pour les populations à risque
  • Remboursée à 70% sur prescription médicale
  • Destinée principalement aux femmes ménopausées

Pour tous ces dépistages, la part restante éventuelle peut être prise en charge par votre mutuelle santé selon le contrat souscrit. Il est conseillé de répondre aux invitations de dépistage reçues par courrier et de respecter les intervalles recommandés entre chaque examen.

La vaccination, premier acte de prévention

L’Assurance maladie rembourse à 100% :

Les autres vaccins, même s’ils sont obligatoires, sont pris en charge à 65% sur prescription médicale. L’injection est remboursée aux conditions habituelles (70% si faite par un médecin ou une sage-femme, 60% par une infirmière, 100% pour certains patients en ALD).

Actes de prévention remboursables par la mutuelle santé

Le dépistage précoce reste l'un des piliers de la prévention en santé. Les mutuelles sont des acteurs de cette prévention. La réglementation oblige certains types de contrats à prendre en charge l’intégralité du ticket modérateur d’au moins 2 actes de prévention par an. La mutuelle responsable qui représente 95% des contrats du marché de la complémentaire santé se conforme en effet à un cahier des charges imposant la couverture d’un panier minimum de soins.

La liste des actes de prévention remboursables par les complémentaires santé a été établie par l’article 1er de l’arrêté du 8 juin 2006 en application de l’article 2-871-1 du Code de la Sécurité Sociale. En voici quelques exemples :

  • Détartrage annuel complet
  • Dépistage de l’hépatite B
  • Dépistage de troubles de l’audition chez les assurés de plus de 50 ans (tous les 5 ans)
  • Acte d’ostéodensitométrie
  • Certains vaccins (diphtérie, tétanos et poliomyélite, coqueluche, BCG, rubéole)

Prévention bucco-dentaire : des soins essentiels mieux remboursés

La santé bucco-dentaire fait l'objet d'une attention croissante. Le programme "M'T dents" a été élargi, permettant des examens de contrôle gratuits à des âges clés, entre 3 et 24 ans. Les détartrages sont pris en charge 2 fois par an, tandis que les scellements de sillons pour les enfants sont remboursés jusqu'à 14 ans.

Les mutuelles complètent ces remboursements avec des forfaits préventifs incluant :

  • un bilan parodontal annuel
  • des consultations de prévention chez l'orthodontiste
  • des séances d'apprentissage à l'hygiène bucco-dentaire

Les actes de prévention liés au mode de vie

Face à l'augmentation des maladies liées au mode de vie, les mutuelles développent leurs offres de prévention et ne se limitent pas aux 2 actes annuels obligatoirement remboursés.

Le sevrage tabagique bénéficie souvent d’un forfait spécifique, qui offre un remboursement partiel des substituts nicotiniques et des consultations spécialisées.

Les programmes de prévention de l'obésité sont également concernés. De nombreuses mutuelles proposent désormais des forfaits nutrition incluant :

  • des consultations chez un diététicien
  • des bilans nutritionnels personnalisés
  • des ateliers d'éducation thérapeutique

Prévention pour les populations spécifiques

Les femmes enceintes

Les futures mères bénéficient d'un suivi préventif renforcé. Les échographies de grossesse sont intégralement remboursées par l'Assurance maladie à partir du 6ème mois de grossesse (taux de 70% jusqu'à la fin du 5ème mois), tout comme les analyses prénatales obligatoires. Les séances de préparation à l'accouchement et à la parentalité sont également prises en charge, dans la limite de 7 séances, si elles sont réalisées par une sage-femme ou un médecin.

Les seniors

Les personnes âgées disposent de programmes de prévention dédiés compris dans leur mutuelle senior. Sous la forme d’un forfait annuel de quelques dizaines d’euros, voire plusieurs centaines d’euros pour les contrats haut de gamme, les mutuelles destinées aux seniors permettent de couvrir les dépenses des actes de prévention partiellement remboursées par la Sécurité Sociale, et ceux qui ne bénéficient d’aucune prise en charge, comme :

  • Activité physique adaptée
  • Ergothérapie et psychomotricité (bilan et séances)
  • Nutrition
  • Vaccins internationaux
  • Tests pour maladies cardio-vasculaires, diabète, maladie de Lyme

Un bilan de prévention de la dépendance peut être proposé. Les ateliers de prévention des chutes et les bilans mémoire peuvent également être pris en charge par de nombreuses mutuelles. Ils peuvent permettre de détecter une maladie neurodégénérative (Alzheimer, Parkinson).

L’accès aux informations sur la prévention santé (ateliers, conférences, en présentiel ou en ligne) est gratuit. Chez Aésio Mutuelle, le service Prévaésio est inclus dans tous les contrats et contient des informations ciblées sur les sujets de prévention, des fiches pratiques et vidéos pédagogiques, des articles et des interviews d’experts, ainsi qu’un calendrier des actions sur tout le territoire national.

Les médecines douces et la prévention

Les approches thérapeutiques complémentaires gagnent du terrain dans les garanties des mutuelles. Les médecines douces comme l’ostéopathie et l'acupuncture bénéficient de forfaits annuels plus importants. La chiropraxie, la naturopathie et l'ergothérapie préventive font leur entrée dans de nombreux contrats.

Comment optimiser vos remboursements prévention en 2025 ?

Pour bénéficier au mieux des remboursements liés à la prévention, il est conseillé de :

  • Être couvert par un contrat responsable
  • Vérifier les garanties spécifiques de votre contrat
  • Respecter les délais recommandés entre les examens
  • Utiliser les services de prévention en ligne proposés par votre mutuelle
  • Participer aux programmes de prévention personnalisés

En 2025, les mutuelles santé renforcent leur engagement dans la prévention avec des remboursements plus généreux et des programmes innovants. Cette évolution répond aux enjeux de santé publique et aux attentes des assurés. Il est essentiel de bien connaître les garanties de son contrat pour profiter pleinement de ces avantages préventifs.

N'hésitez pas à contacter votre conseiller mutuelle pour faire le point sur vos garanties prévention et optimiser votre couverture selon vos besoins spécifiques.

Et si vous n’êtes pas satisfait de votre mutuelle, changez-en ! La réglementation vous autorise à résilier votre contrat de complémentaire santé à tout moment après une année de souscription. Le changement de mutuelle peut générer une économie jusqu’à 300€ par an.

 

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Mutuelle senior : 4 astuces pour préserver son budget santé à la retraite

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Cette période de transition est idéale pour : Identifier vos futurs besoins de soins, comme une hospitalisation Vérifier vos remboursements actuels Prévoir un éventuel changement de contrat Pensez aussi aux frais de confort en cas d’hospitalisation, aux dépassements d’honoraires, et aux soins mal remboursés par l’Assurance maladie. Par exemple, si vous savez qu’une intervention médicale ou un appareillage auditif est prévu prochainement, optez pour des garanties renforcées sur ces postes. Introduire cette démarche tôt permet de choisir une mutuelle en phase avec votre situation, plutôt que de se précipiter sur le premier contrat venu. Astuce pratique : Faites une liste de vos dépenses médicales des 12 derniers mois et projetez-les dans l’année à venir pour estimer vos besoins réels. 2. Se concentrer sur le reste à charge, pas seulement la cotisation Beaucoup de retraités privilégient le prix de la cotisation mensuelle ou annuelle sans vérifier ce qu’ils devront réellement payer de leur poche au moment des soins. Mauvaise idée. Le véritable indicateur à suivre, c’est le reste à charge. Une mutuelle pas chère mais qui rembourse peu peut coûter bien plus à long terme. À l’inverse, une mutuelle un peu plus onéreuse mais qui couvre efficacement l’hospitalisation, l’optique et le dentaire vous évite un gouffre financier. Pour comparer correctement les offres, concentrez-vous sur : Les taux de remboursement réels Les conditions de prise en charge en cas d’hospitalisation Les plafonds pour l’optique et le dentaire Les forfaits pour les prothèses auditives, si besoin Bon réflexe : Demandez des simulations précises sur des soins types. Cela permet d’évaluer le montant que vous aurez à payer dans la vraie vie, pas seulement sur le papier. Les organismes de complémentaire santé sont obligés de présenter dans leurs offres des exemples chiffrés sur les postes de santé les plus courants. Bon à savoir : Les contrats de mutuelle responsable (95% du marché de la complémentaire santé) appliquent le 100% Santé ou reste à charge zéro en dentaire, optique et audiologie. Vous n'avez rien à débourser si vous sélectionnez un équipement du panier 100% Santé après intervention de la Sécu et de votre mutuelle. 3. Comparer, négocier et demander conseil Ne jamais signer la première offre, c’est une règle d’or. Les tarifs et garanties varient énormément d’un assureur à l’autre. Comparer plusieurs contrats est indispensable pour trouver le meilleur rapport qualité-prix. Vous pouvez comparer par vous-même, mais passer par un courtier spécialisé dans les offres de mutuelle senior peut faire gagner un temps précieux. Il analysera votre profil médical, vos besoins et votre budget pour vous proposer des solutions personnalisées. Lorsque vous échangez avec un assureur ou un courtier, posez systématiquement ces questions : Quelles exclusions de garanties sont prévues ? Y a-t-il des délais de carence ? Comment les cotisations risquent-elles d'évoluer dans les prochaines années ? Le but est simple : éviter les clauses restrictives, les mauvaises surprises financières et les promesses trop belles pour être vraies. Pour un choix éclairé, privilégiez toujours l’avis d’un expert. Un courtier dédié ou un conseiller spécialisé saura analyser votre dossier médical, prendre en compte d’éventuels antécédents, et vous recommander des garanties cohérentes avec votre mode de vie. Rien ne remplace l’accompagnement humain lorsque la santé est en jeu. Si vous avez des pathologies chroniques ou des soins lourds à prévoir, l’expertise personnalisée devient essentielle. Important : Vérifiez si vous êtes éligible à la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), une aide publique qui réduit voire supprime les cotisations à une mutuelle santé sous conditions de ressources. La moitié des personnes qui y ont droit n'en font pas la demande ! 4. Revoir sa mutuelle senior tous les 2 ans Avec l’âge, vos besoins médicaux évoluent, et le marché de l’assurance aussi. Une mutuelle parfaitement adaptée aujourd’hui peut devenir trop chère ou insuffisante demain. Il est donc utile de faire le point tous les 2 ans. Cette vérification régulière vous permet d’adapter vos garanties aux évolutions de votre santé, mais aussi de bénéficier de nouvelles offres plus compétitives. Bonne nouvelle, grâce à la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé, vous pouvez résilier et changer de complémentaire à tout moment après la première année de contrat, sans frais et sans justification. Important : Ne résiliez jamais votre contrat actuel avant d'avoir la confirmation écrite d'adhésion au nouveau contrat. Vous éviterez ainsi toute interruption de couverture. La résiliation intervient un mois après réception de la notification. Si la démarche a été effectué par le nouvel organisme, il n’y aura pas de carence de prise en charge ni d’interruption de la couverture. Budget santé : cas particuliers à connaître Certaines situations peuvent faire évoluer vos droits et vos cotisations. Par exemple : Affection Longue Durée (ALD) : même si certains soins sont pris à 100% par la Sécurité sociale, de nombreux frais restent à votre charge, car le remboursement se fait toujours sur la base du tarif de convention et non du prix effectivement facturé. Une mutuelle renforcée est indispensable. Résidence en Alsace-Moselle : le régime local offre de meilleures prises en charge, ce qui réduit parfois les cotisations de complémentaire. Conjoint encore salarié : si votre conjoint est toujours en activité, vous pouvez parfois être rattaché à sa mutuelle d’entreprise, souvent à un tarif plus avantageux qu’un contrat individuel. Vérifiez les garanties et les plafonds de remboursement avant d’adhérer comme ayant droit. 7 étapes pour sécuriser votre budget santé 6 mois avant la retraite, faites le point sur vos besoins de santé. Testez votre éligibilité à la Complémentaire Santé Solidaire. Si non éligible, demandez un accompagnement professionnel. Comparez au moins 3 offres en analysant le reste à charge. Examinez attentivement exclusions et délais de carence. Souscrivez le nouveau contrat avant de résilier l'ancien. Programmez une révision de votre contrat dans 2 ans, sauf changement drastique de votre situation médicale et budgétaire.

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Investissement immo : Loc’Avantages et Denormandie, 2 dispositifs qui peinent à convaincre

Alors que le marché immobilier reste sous tension, 2 dispositifs censés favoriser la location abordable et la rénovation de l’ancien peinent à convaincre. Malgré leurs réductions d’impôt attractives, Loc’Avantages et Denormandie souffrent d’un manque d’intérêt flagrant de la part des investisseurs. En cause : des démarches complexes, des loyers encadrés et une rentabilité limitée. Essayons de décrypter pourquoi ces dispositifs fiscaux, pourtant prometteurs, sont boudés par les particuliers en 2025, et le resteront si aucune réforme n’intervient. Loc’Avantages : un dispositif fiscal intéressant mais boudé par les investisseurs Le dispositif Loc’Avantages, lancé en 2022 pour succéder à "Louer Abordable" (loi Cosse), vise à encourager les propriétaires à proposer des loyers inférieurs à ceux du marché en échange d’un avantage fiscal conséquent. Pourtant, en 2025, seuls 3 947 ménages ont profité du dispositif. Un chiffre très faible au regard du potentiel fiscal offert. Les objectifs du Loc’Avantages Ce dispositif, géré par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), repose sur un principe simple : Louer un logement vide à un loyer inférieur au prix du marché Signer une convention avec l’Anah pour une durée minimale de 6 ans Louer à un locataire aux revenus modestes, sous conditions de ressources. En échange, le propriétaire bénéficie d’une réduction d’impôt, comprise entre 15 % et 65 % selon le niveau de modération du loyer. Des réductions d’impôt progressives selon le loyer pratiqué Le taux d’avantage fiscal dépend du rabais consenti sur le loyer : Loyer inférieur de 15 % : réduction d’impôt de 15 à 20 % des loyers perçus Loyer inférieur de 30 % : réduction portée à 35 à 40 % Loyer inférieur de 45 % : réduction maximale de 65 %. Ce gain fiscal est toutefois plafonné à 10 000 € par an, dans la limite du plafond global des niches fiscales. Des contraintes trop lourdes pour séduire les propriétaires Si l’objectif du Loc’Avantages est louable, sa mise en œuvre s’avère complexe et peu rentable pour nombre d’investisseurs. Des loyers trop encadrés L’un des principaux freins réside dans le niveau des loyers imposés. Louer 30 à 45 % en dessous du prix du marché réduit considérablement la rentabilité locative. Beaucoup de propriétaires estiment que la réduction d’impôt ne compense pas la perte de revenus locatifs. Des démarches administratives décourageantes Le conventionnement avec l’Anah nécessite : Une procédure longue et technique, avec de nombreux justificatifs Un contrôle des plafonds de ressources du locataire Un suivi régulier de la conformité du bail. Une durée d’engagement contraignante La durée minimale de location de 6 ans rebute également certains bailleurs. En cas de revente anticipée ou de besoin de récupérer le bien, le non-respect de l’engagement entraîne la perte de l’avantage fiscal. Il en va de tous les dispositifs de défiscalisation immobilière, présents comme anciens. Loi Denormandie : un dispositif mal compris et trop restreint Lancée en janvier 2019, la loi Denormandie a pour objectif de favoriser la rénovation de logements anciens dans des centres-villes dégradés. En théorie, elle s’apparente à la version dans l’ancien du dispositif Pinel, supprimé en janvier 2025. En pratique, elle peine à décoller. En 2025, seulement 2 091 foyers ont profité du Denormandie. Là encore, la fiscalité attractive ne suffit pas à compenser les contraintes et la faible visibilité du mécanisme. Un champ d’application limité La grande faiblesse du Denormandie réside dans la restriction géographique : Seules environ 500 communes sont éligibles. Il s’agit des villes labellisées "Cœur de ville" ou engagées dans une opération de revitalisation du territoire (ORT). Autrement dit, la majorité des villes moyennes ou petites en sont exclues, limitant drastiquement les opportunités d’investissement. Des travaux obligatoires coûteux et encadrés Pour bénéficier des avantages fiscaux, le propriétaire doit : Acheter un bien ancien nécessitant des travaux éligibles au dispositif Denormandie Réaliser des travaux de rénovation représentant au moins 25 % du coût total de l’opération Obtenir un gain énergétique d’au moins 20 % (30 % pour les maisons individuelles). Ces conditions, bien que vertueuses d’un point de vue écologique, sont financièrement dissuasives : Le coût des rénovations est souvent élevé. Les exigences techniques en matière de performance énergétique (DPE) compliquent les projets. Le contrôle administratif est rigoureux et parfois lent. Bon à savoir : La loi Denormandie est cumulable avec les aides à la rénovation (MaPrimRénov’, CEE, éco-prêt à taux zéro, TVA réduite, aides des collectivités locales). Le montant des aides devra être déduit des dépenses éligibles à l’exonération fiscale. Des avantages fiscaux dégressifs selon la durée de location Le Denormandie reprend le principe fiscal du Pinel : 12 % de réduction d’impôt pour 6 ans de location 18 % pour 9 ans 21 % pour 12 ans. Mais cette fiscalité attractive ne compense pas les risques et lourdeurs du dispositif, notamment dans un contexte où le marché locatif des centres-villes anciens reste fragile. Pourquoi ces 2 dispositifs peinent-ils à convaincre ? Les causes du désintérêt pour Loc’Avantages et Denormandie sont similaires : Des contraintes disproportionnées Conditions d’accès complexes Engagements longs (6 à 12 ans) Vérifications administratives fréquentes Une rentabilité limitée Loyers trop bas par rapport au marché Travaux coûteux pour Denormandie Plafonds fiscaux parfois jugés insuffisants Une visibilité insuffisante Dispositifs méconnus du grand public Communication institutionnelle faible Peu de relais auprès des courtiers ou conseillers en gestion de patrimoine Dispositif Objectif principal Avantage fiscal maximal Contraintes majeures Nb de bénéficiaires en 2025 Loc’Avantages Louer à un prix abordable via la convention Anah Jusqu’à 65% des loyers Loyer inférieur au marché, durée de 6 ans, démarches lourdes 3 947 Denormandie Rénover l’ancien dans les centres-villes Jusqu’à 21% du prix du bien Travaux coûteux, zone limitée, conditions énergétiques 2 091 Quelles alternatives pour les investisseurs immo en 2026 ? 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