Économies sur l’assurance de prêt : profitez de la loi Lemoine

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Quand il s'agit de souscrire un prêt immobilier, l'assurance qui garantit le financement est généralement un sujet peu considéré par le premier intéressé, l’emprunteur. Pourtant, cette couverture peut représenter une part importante du coût total du crédit. Avec l'adoption de la loi Lemoine, vous avez désormais la possibilité de réaliser des économies substantielles sur votre assurance de prêt en changeant de contrat. Ce dispositif, bien qu'encore méconnu du grand public, offre de nombreux avantages pour alléger vos mensualités. Découvrez comment tirer profit de cette loi et économiser des milliers d'euros sur votre emprunt immobilier.

Des milliers d'euros d'économies en changeant de contrat

L'assurance emprunteur est un incontournable pour tout prêt immobilier. Cependant, l’immense majorité des emprunteurs acceptent le contrat d'assurance proposé par leur banque sans se poser de questions. Plus de 80% sont couverts par l’assurance du prêteur, le plus souvent au détriment de leur intérêt financier. Or, cette assurance peut représenter jusqu'à 30% du coût total du prêt, surtout si l'emprunteur ne cherche pas à comparer les offres disponibles sur le marché.

Grâce à la loi Lemoine, il est désormais possible de changer d'assurance de prêt à tout moment, sans attendre une date anniversaire. Ce dispositif permet aux emprunteurs de choisir librement une offre plus compétitive, en fonction de leurs besoins, et de réaliser des économies importantes.

Comment fonctionne la loi Lemoine ?

Adoptée en 2022, la loi Lemoine est venue bouleverser le marché de l'assurance emprunteur en offrant plus de liberté aux emprunteurs. Avant ce dispositif, il était possible de changer d'assurance uniquement durant la première année du contrat (loi Hamon) ou à date d’échéance (amendement Bourquin). Désormais, ce changement peut se faire à tout moment et sans pénalités, tant que le nouveau contrat respecte les garanties minimales exigées par la banque prêteuse.

Pour effectuer ce changement, vous devez simplement fournir un nouveau contrat d'assurance à votre banque. Si ce dernier respecte les critères exigés, la banque est dans l'obligation d'accepter la substitution. Ce mécanisme est particulièrement avantageux, car il permet de jouer la concurrence pour obtenir une meilleure couverture à un coût plus faible.

Les bénéfices financiers de la substitution d’assurance

En changeant d’assurance emprunteur, l’économie peut se chiffrer en milliers d’euros sur la durée totale du prêt. Par exemple, pour un emprunt de 250 000 € sur 20 ans, couvert initialement par l’assurance bancaire au taux de 0,38%, la substitution par une assurance alternative au taux compétitif de 0,10% au bout d’une année représente 13 463€ d’économies. Ce gain a un impact significatif sur les mensualités de remboursement et sur le coût total du prêt.

Le principal intérêt réside dans la possibilité de souscrire une assurance adaptée à son profil. Les emprunteurs jeunes, en bonne santé ou exerçant des métiers à faible risque, peuvent ainsi bénéficier de primes d’assurance beaucoup plus compétitives.

Comparer les offres pour maximiser les économies

Pour optimiser les économies, il est essentiel de comparer les offres d'assurance. Plusieurs critères doivent être pris en compte :

  • le taux de prime,
  • les garanties proposées,
  • le délai de carence,
  • les franchises,
  • les exclusions éventuelles (sur les pathologies préexistantes, les maladies non objectivables et les sports à risque).

De nombreux comparateurs en ligne existent pour aider les emprunteurs à identifier les offres les plus avantageuses. Ces outils permettent de réaliser des simulations en fonction du montant emprunté, de la durée du prêt et du profil de l'emprunteur. Grâce à ces comparateurs, il est facile d'identifier les contrats qui offrent le meilleur rapport qualité-prix.

Il convient toutefois de ne pas se focaliser uniquement sur le prix. Il est important de vérifier que le nouveau contrat respecte l’équivalence de garanties, afin que la banque accepte la substitution. Une attention particulière doit être portée aux garanties de décès, d'invalidité et d'incapacité, qui sont exigées par les établissements prêteurs. L’accompagnement d’un courtier spécialisé est le gage de sélectionner le contrat qui correspond à votre situation et aux exigences de la banque en matière de couverture minimale.

Une démarche simplifiée pour changer d’assurance

L'un des points forts de la loi Lemoine est la simplicité des démarches. Une fois que vous avez trouvé une nouvelle assurance, il vous suffit d'informer votre banque de votre intention de changer de contrat en lui fournissant les informations du nouvel assureur (nouveau contrat et conditions générales, lettre de résiliation).

La banque dispose ensuite d'un délai de 10 jours pour valider la nouvelle assurance, sous réserve qu’elle soit conforme aux exigences de couverture. Si la banque refuse sans justification valable, elle s'expose à des sanctions financières. Cette réactivité et cette transparence permettent aux emprunteurs de finaliser rapidement le changement d’assurance et de bénéficier des nouvelles conditions avantageuses.

Loi Lemoine, dispositif peu connu

Malgré ses nombreux avantages, la loi Lemoine reste encore largement méconnue du grand public. Les difficultés demeurent en 2024, car beaucoup d’emprunteurs ignorent qu’ils peuvent désormais changer d’assurance emprunteur à tout moment, ou hésitent à entamer les démarches de peur qu’elles ne soient trop complexes. Selon un rapport du Comité Consultatif du Secteur Financier de janvier dernier, 84% des emprunteurs ne sont toujours pas passés à l’acte malgré les économies potentielles.

Pourtant, la loi Lemoine a été conçue pour simplifier ce processus et permettre à un maximum d’emprunteurs de bénéficier de conditions d’assurance plus favorables.

Pourquoi la loi Lemoine est-elle encore peu connue ?

L’une des raisons de cette méconnaissance réside dans le manque de communication autour de la loi. Les banques, bien que tenues d’informer chaque année leurs clients de cette possibilité, ne mettent pas toujours en avant cette option, car elles tiennent à ce que les emprunteurs conservent le contrat maison compte tenu des marges juteuses. De plus, les démarches pour changer d’assurance, même simplifiées, peuvent encore paraître intimidantes pour certains.

Les emprunteurs les moins bien informés restent souvent prisonniers des contrats bancaires, qui sont bien souvent plus coûteux que les assurances déléguées. C’est pourquoi il est essentiel de sensibiliser le public à cette loi et à ses avantages, notamment en termes d’économies potentielles.

Les autres bénéfices de la loi Lemoine

Outre la possibilité de changer d’assurance à tout moment, la loi Lemoine a également introduit d’autres avancées importantes pour les emprunteurs. Elle a supprimé le questionnaire de santé pour les prêts immobiliers dont le montant n’excède pas 200 000 € et pour lesquels la fin du remboursement intervient avant le 60e anniversaire de l’emprunteur. La fin de la sélection médicale vise à faciliter l’accès à l’assurance emprunteur pour des profils autrefois pénalisés, comme les personnes souffrant de pathologies chroniques ou ayant eu des antécédents médicaux lourds.

La loi Lemoine est un véritable levier pour faire des économies sur l’assurance de prêt. Elle offre aux emprunteurs une liberté inédite pour choisir une couverture plus avantageuse et leur permet de revoir à la baisse le coût total de leur emprunt immobilier. Pour en tirer pleinement parti, il est indispensable d’en comprendre les mécanismes et de comparer soigneusement les offres disponibles.

 

 

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Ostéopathie : fin du remboursement par les mutuelles en 2026

L’ostéopathie pourrait disparaître du panel des prestations prises en charge par les complémentaires santé dès 2026. Cette perspective, encore à l’étude, suscite de nombreuses interrogations, car plus d’un Français sur deux a consulté un ostéopathe au cours des 5 dernières années. L’annonce secoue autant les professionnels que les assurés, tandis que les mutuelles craignent une remise en cause de certains engagements contractuels déjà conclus dans la fonction publique. Pourquoi un tel projet ? Quels impacts sur les patients et sur le système de santé ? Essayons de  comprendre les enjeux de ce déremboursement potentiel de l’ostéopathie. Pourquoi l’ostéopathie pourrait ne plus être remboursée par les mutuelles ? La piste d’un arrêt du remboursement de l’ostéopathie dans les contrats de mutuelle responsable fait suite à 2 rapports récents : l’un émanant du Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM), l’autre du Sénat. Tous deux pointent une envolée des dépenses liées aux pratiques non conventionnées comme l’ostéopathie, la chiropraxie ou encore l’étiopathie. Dans son rapport de 2024, le Sénat met en avant un chiffre majeur : les prestations connexes à la santé ont vu leur coût multiplié par 5 en 8 ans, jusqu’à atteindre 1 milliard d’euros remboursés par les complémentaires santé. Cette progression est jugée difficilement tenable dans un contexte de tensions financières pour les mutuelles. En conséquence, les 2 instances recommandent d’exclure les médecines douces des garanties remboursées par les contrats responsables. Et comme ces contrats représentent la très grande majorité du marché (95% des offres de complémentaire santé), une telle décision reviendrait, dans les faits, à supprimer toute prise en charge de l’ostéopathie. Bon à savoir : le remboursement de l’ostéopathie par la Sécurité Sociale est possible uniquement si la séance est pratiquée par un médecin de secteur 1 diplômé en ostéopathie. Déremboursement de l’ostéopathie : un risque de report massif vers la médecine conventionnée Si l’ostéopathie n’était plus remboursée en 2026, les patients pourraient modifier profondément leurs habitudes de soins. À la place d’une consultation ostéopathique, qui coûte en moyenne entre 50 et 80 €, les Français pourraient se tourner davantage vers : leur médecin généraliste les kinésithérapeutes, dont les soins sont remboursés par l’Assurance maladie les traitements médicamenteux, notamment antalgiques et anti-inflammatoires. Selon le député Guillaume Lepers (LR), cette situation pourrait provoquer une amplification du recours aux médicaments, parfois déjà surconsommés en France. Il alerte également sur une conséquence indirecte : la hausse des arrêts de travail, qui pèse à son tour sur la Sécurité sociale et les entreprises. Alors que l’objectif initial est de réduire la dépense des complémentaires, la mesure pourrait transférer une partie des coûts vers d’autres acteurs du système de santé. Des professionnels de santé préoccupés Les ostéopathes redoutent un choc brutal pour leur activité. Beaucoup rappellent que leurs consultations permettent souvent d’éviter des traitements médicamenteux plus lourds ou des passages répétés chez le médecin. Sans remboursement, nombre de patients renonceraient à ces soins préventifs, pourtant plébiscités pour soulager les douleurs musculo-squelettiques. Pour les professionnels, la disparition du remboursement risque également de : diminuer la fréquentation des cabinets réduire l’accès à des soins non médicamenteux accroître les inégalités entre patients selon leur pouvoir d’achat. Plusieurs associations professionnelles demandent au gouvernement d’évaluer l’impact économique et sanitaire global avant toute décision. Fin du remboursement de l’ostéo : en contradiction avec certains engagements publics Le potentiel déremboursement de l’ostéopathie met aussi en lumière un paradoxe. En effet, la réforme de la protection sociale complémentaire dans la fonction publique a récemment intégré plusieurs pratiques non conventionnées dans ses cahiers des charges. Rappel : la mutuelle à adhésion obligatoire en entreprise concerne le secteur privé depuis janvier 2016 et le secteur public à compter de janvier 2026. Un exemple marquant provient de l’Éducation nationale. L’étiopathie a été intégrée comme garantie obligatoire dans les complémentaires santé collectives. Cela a obligé certaines mutuelles, dont la MGEN, à ajouter des prestations qu’elles ne couvraient pas jusqu’ici. Si l’État décidait demain de dérembourser les médecines douces dans les contrats responsables, il se retrouverait donc en contradiction avec ses propres orientations fixées pour les agents publics. Plusieurs syndicats et experts soulignent que ce revirement pourrait générer d’importantes difficultés juridiques et financières. Un enjeu budgétaire pour les mutuelles, mais aussi pour les assurés Les mutuelles affichent 2 préoccupations majeures : La hausse continue des remboursements des médecines douces, qui contribue à l’inflation des cotisations. La nécessité de maintenir des garanties cohérentes avec les exigences de l’État, notamment dans la fonction publique. Si l’ostéopathie était déremboursée, les mutuelles pourraient réduire une partie de leurs dépenses… mais pas forcément le coût des cotisations pour autant. En effet, les mutuelles doivent déjà absorber : la hausse des dépenses hospitalières les transferts de charges de la Sécurité Sociale (exemple avec la réforme du 100% Santé ou zéro reste à charge en dentaire, optique et audiologie) l’évolution démographique des assurés. Pour les assurés, le risque est donc double : perdre une prise en charge, sans bénéficier d’une baisse notable de cotisation. La Mutualité Française estime qu’il faut effectivement revoir le périmètre des soins couverts par les mutuelles responsables. Défini sur les soins essentiels par les pouvoirs publics, ce type de contrat a été enrichi par les organismes pour être en phase avec les pratiques aujourd’hui plébiscitées par les assurés. La question est de savoir si la mutualisation doit également s’appliquer aux soins alternatifs de bien-être. Quelles conséquences pour les patients ? L’arrêt du remboursement par les mutuelles en 2026 entraînerait plusieurs effets collatéraux : 1. Une hausse du reste à charge Les séances d’ostéopathie deviendraient entièrement payantes pour les assurés, ce qui pourrait limiter l’accès à ces soins pour les foyers les plus modestes. 2. Une modification du parcours de soins Les patients pourraient reporter leurs besoins vers les médecins ou kinésithérapeutes, allongeant parfois les délais de rendez-vous. 3. Une possible aggravation de certaines douleurs Privés d’une solution non médicamenteuse, certains patients pourraient voir leurs symptômes persister, nécessitant davantage de consultations médicales. 4. Une hausse de la consommation de médicaments Plusieurs élus craignent une multiplication des prescriptions d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires. 5. Un impact sur la prévention L’ostéopathie est souvent utilisée à titre préventif. Sans remboursement, les consultations anticipées pourraient se raréfier. Faut-il s’attendre à une révision des garanties de mutuelle santé en 2026 ? Les assurés doivent s’attendre à voir évoluer les garanties de leur complémentaire santé dans les prochains mois. Comme ce fut le cas lors des réformes précédentes, les mutuelles pourraient ajuster leurs contrats dès que les arbitrages gouvernementaux seront rendus publics. Les professionnels de santé, eux, espèrent encore faire entendre leur voix pour défendre des pratiques considérées comme utiles à la prévention et au bien-être des patients.

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COMMUNIQUE DE PRESSE à Paris, le Jeudi 20 novembre 2025 Le Groupe Magnolia, premier acteur du courtage en assurance de prêt, accélère le développement de son activité en complémentaire santé via sa marque Magnolia Santé. Le groupe dévoile aujourd’hui Protectio, sa première offre de complémentaire santé conçue en partenariat avec l’assureur Prévoir, spécialement pensée pour répondre aux besoins des retraités. Une nouvelle étape dans la diversification du Groupe Magnolia Depuis plus de 20 ans, Magnolia s’est imposé comme un acteur de référence dans le courtage d’assurance de prêt grâce à une approche centrée sur l’accompagnement, la transparence et les solutions sur mesure. Avec Magnolia Santé, le groupe poursuit cette ambition : élargir l’accès à des solutions de santé adaptées et proposer, en plus de son activité de distribution, ses propres contrats conçus pour répondre finement aux attentes de ses clients. Protectio : une couverture complète et ajustée pour les retraités Fruit d’un travail conjoint entre Magnolia et Prévoir, Protectio se distingue par des garanties renforcées et modulables, permettant aux retraités de choisir une protection adaptée à leur état de santé et à leur budget : Un produit responsable décliné en 4 niveaux de garanties Une prise en charge de la chambre particulière dès le niveau 1 Une offre renforcée sur l’hospitalisation, les soins courants et les médecines douces Des bonus de fidélité dès la 1re année sur l’hospitalisation et les soins courants Des tarifs compétitifs pour les seniors et une réduction de 10 % pour les couples L’objectif de Protectio : permettre aux retraités de sélectionner les options réellement utiles, de maîtriser leur budget et de payer le juste prix, sans surprotection ni reste à charge excessif. Un lancement dans un contexte de forte inflation des coûts de santé L’arrivée de Protectio répond à un enjeu majeur : la hausse continue des dépenses de santé pour les ménages, en particulier les seniors. Les tarifs des mutuelles ont augmenté de 6 % en 2025, et une nouvelle hausse pouvant atteindre 10 % est attendue en 2026. Le budget santé des seniors représente en moyenne 15 % de leurs revenus (DREES). Le coût moyen d’une mutuelle santé s’élève à environ 120 € par mois pour les jeunes retraités et 170 € pour les 75 ans et plus. Le reste à charge annuel moyen approche les 300 € par assuré.  Dans ce contexte, Magnolia réaffirme sa conviction : des offres ajustables, claires et transparentes sont indispensables pour permettre aux retraités de faire face aux augmentations successives sans renoncer à des soins essentiels. Encourager la mise en concurrence et la vigilance Magnolia rappelle qu’il est possible de changer de mutuelle santé chaque année à la date d’échéance du contrat, un droit essentiel pour permettre aux assurés de comparer régulièrement les offres du marché.Dans un secteur en pleine évolution, cette flexibilité est l’un des moyens les plus efficaces pour maîtriser durablement ses dépenses de santé en choisissant des contrats plus adaptés et compétitifs. Le Groupe Magnolia poursuit ainsi le combat qu’il mène depuis plus de 20 ans dans l’assurance de prêt : proposer une large gamme d’offres, créer ses propres solutions et garantir le meilleur rapport qualité/prix dans une logique de transparence totale.