En décembre 2025, le marché du crédit immobilier offre enfin un climat apaisé après de longs mois de turbulences. La stabilité des taux, la reprise progressive des transactions et le retour marqué des primo-accédants redonnent de l’élan au secteur. Pour les emprunteurs, cette période constitue une véritable fenêtre de tir : conditions attractives, prix globalement contenus, pouvoir d’achat stabilisé… Tout indique que la fin d’année 2025 est propice pour concrétiser un projet immobilier.
Des taux immobiliers stables : un climat propice aux emprunteurs
Après les fortes hausses observées entre 2022 et 2024, les taux de prêt immobilier semblent avoir atteint un niveau rassurant. Comme en novembre 2025, la tendance en décembre est clairement à la stabilisation.
Les chiffres clés des taux en décembre 2025
Selon les grilles bancaires reçues par les courtiers, les taux moyens de crédit immobilier (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) oscillent actuellement :
- Sur 15 ans : entre 3,07 % et 3,30 %
- Sur 20 ans : entre 3,23 % et 3,35 %
- Sur 25 ans : entre 3,34 % et 3,45 %
Les meilleurs profils d’emprunteurs peuvent obtenir des décotes significatives :
- 2,90 % sur 15 ans
- 3,05 % sur 20 ans
- 3,10 % sur 25 ans
Ces niveaux confirment une tendance forte : le marché se stabilise durablement. Les banques, rassurées par des conditions monétaires stables, assouplissent légèrement leurs grilles et rouvrent davantage le crédit.
Pourquoi cette stabilité des taux profite aux emprunteurs ?
La situation offre plusieurs avantages :
- Visibilité accrue : les ménages peuvent se projeter sans craindre une remontée brutale.
- Financements plus accessibles : les banques redeviennent plus enclines à prêter.
- Concurrence bancaire stimulée : les établissements cherchent à capter de nouveaux clients, ce qui peut faciliter les négociations.
Un marché immobilier ancien en pleine relance
La stabilisation des taux entraîne mécaniquement une reprise du marché de l’ancien. Après 2 années marquées par les désistements et la frilosité des acheteurs, les transactions repartent nettement à la hausse.
Un volume de ventes au plus haut depuis 2022
Le secteur enregistre 921 000 transactions sur 12 mois, un niveau inégalé depuis 3 ans. Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs :
- Les vendeurs réajustent leurs prix, ce qui fluidifie le marché.
- La demande repart, avec une hausse de +9 % sur un an.
- Les prix se stabilisent et progressent légèrement, de +0,7 % sur un an en moyenne.
Primo-accédants : la locomotive du marché en 2025
Les primo-accédants profitent pleinement :
- du maintien du PTZ (Prêt à Taux Zéro), prolongé et élargi à tout le territoire et à la maison individuelle
- de taux devenus attractifs après leur pic de 2023-2024
- d’un marché devenu plus accessible dans de nombreuses villes.
Attention : Les banques ne distribuent plus de PTZ depuis la mi-novembre en raison de la lourdeur administrative à l’approche du bilan annuel. Les dossiers traités actuellement sont comptabilisés pour l’année 2026.
Les primo-accédants représentent une part majeure de la demande et soutiennent la reprise, à la différence des investisseurs locatifs, davantage freinés par :
- l’encadrement des loyers dans certaines villes
- les contraintes énergétiques (DPE, rénovation, interdiction de location des logements de la classe G depuis janvier 2025)
- la rigidité des règles du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière).
Pouvoir d’achat immobilier : un équilibre retrouvé
Il faut signaler un fait notable dans le contexte actuel : le pouvoir d’achat immobilier reste stable d’un mois à l’autre, avec des variations minimes, comprises entre –0,78 m² et +0,68 m² selon le courtier Cafpi.
Pourquoi cela change tout pour les acheteurs ?
- Une stabilité du pouvoir d’achat permet de calibrer plus facilement son budget et de mieux mesurer sa capacité d’emprunt.
- Les ménages peuvent anticiper leurs mensualités et leur plan de financement.
- Les acheteurs retrouvent une marge de négociation raisonnable dans certaines régions.
Même si les disparités territoriales persistent, ce contexte offre une sérénité nouvelle aux porteurs de projets : ceux qui hésitaient encore fin 2024 franchissent désormais le pas.
Les facteurs qui contribuent à la reprise du marché immobilier en décembre 2025
La conjonction de plusieurs éléments explique ce regain de dynamisme.
Stabilité des taux obligataires : un pilier de la reprise
Avec une OAT 10 ans (3,41 % au 27 novembre) dotée d’une faible volatilité et des taux directeurs inchangés, le marché retrouve une constance qui rassure autant les emprunteurs que les banques.
Des vendeurs plus réalistes
L’ajustement des prix a permis de réduire les blocages observés en 2023-2024. Résultat : des biens plus accessibles et un délai de vente qui se raccourcit.
Un marché ancien plus fluide
Plus de mandats, plus de visites, plus de compromis signés : les signaux sont au vert.
Une accalmie économique générale
Pourtant loin d’être flamboyante, la situation économique de fin 2025 est suffisamment stable pour encourager les ménages à relancer leurs projets.
Impacts concrets pour les emprunteurs : une fenêtre de tir à saisir en décembre
Des conditions de financement favorables
Avec des taux attractifs et une concurrence bancaire recrudescente, les emprunteurs peuvent :
- négocier leur taux
- optimiser leur assurance emprunteur grâce à la délégation et à la loi Lemoine qui permet de changer d'assurance de prêt à tout moment
- ajuster la durée d’emprunt sans explosion du coût total du crédit.
Rappel : Les règles du HSCF plafonnent le taux d’endettement à 35% des revenus nets (assurance emprunteur comprise) et la durée maximale de remboursement à 25 ans (voire 27 ans en cas d’achat en VEFA ou dans l’ancien avec travaux de rénovation).
Une meilleure visibilité pour acheter
Le contexte, loin d’être incertain comme en 2023-2024, permet de planifier sereinement un achat de résidence principale.
Une dynamique positive, mais des investisseurs encore prudents
Le marché avance grâce aux acheteurs occupants, mais les investisseurs restent attentistes : manque de clarté politique, contraintes réglementaires, fiscalité potentiellement évolutive… Le budget 2026 prévoit toutefois la création d’un statut de bailleur privé pour relancer l’investissement locatif, sous réserve que la loi de finances soit adoptée.
Immobilier : quelles perspectives pour début 2026 ?
La fin d’année 2025 est clairement favorable, mais plusieurs éléments pourraient influencer la dynamique du début 2026.
Une fin d’année 2025 plutôt dynamique
La combinaison taux stables + reprise des ventes + retour massif des primo-accédants donne un coup de fouet au marché.
Des perspectives très positives… sous conditions
Le marché du crédit retrouve des couleurs, mais une incertitude demeure :
la non-adoption de la loi de finances 2026 pourrait pousser les banques à revoir leurs conditions d’octroi.
Un manque de vision politique sur le logement
L’absence d’orientation claire concernant l’investissement locatif continue de freiner les investisseurs et pourrait limiter la reprise de ce segment.
Faut-il emprunter en décembre 2025 ?
La réponse est très largement oui pour les ménages souhaitant acheter leur résidence principale. Le contexte réunit plusieurs atouts rarement combinés :
- taux attractifs
- prix stabilisés
- pouvoir d’achat constant
- concurrence bancaire
- marché fluide.
Pour les investisseurs, la prudence reste de mise, même si des opportunités existent dans les zones non soumises à l’encadrement des loyers ou dans les secteurs à forte tension locative.