Boom des renégociations de crédit immobilier : profitez-en !

Chez la plupart des courtiers, les renégociations de crédits immobiliers représentent désormais 50% de l’activité. Les emprunteurs ont eu le temps de se pencher sur leurs postes de dépenses durant le confinement, bien décidés à réduire le coût de leur dette dans une période économique dégradée. Qui peut demander la révision des conditions de son emprunt à l'habitat ?

Le boom des rachats de crédits immobiliers

Selon la Banque de France, la proportion des renégociations a atteint 47% de la production de crédits immobiliers en avril dernier, pourcentage qui s'est réduit à 32% le mois suivant. Avant le confinement, les renégociations représentaient un peu plus d'un quart des crédits accordés (28%). En juin, elles ont repris de plus belle. Dans les réseaux de courtage comme Vousfinancer et Cafpi, les renégociations de prêts à l'habitat atteignent aujourd'hui la moitié de leur activité, doublant leur part dans la production de crédits.

Enfermés chez eux, les Français ont mis le nez dans leurs dépenses contraintes et regardé de plus près celles qui pouvaient être revues à la baisse. Pour certains, baisser le coût de la dette est devenu une nécessité dans un contexte marqué par une forte incertitude quant au maintien des ressources. Malgré la mise en place du chômage partiel qui a garanti 84% du salaire, bon nombre de ménages subissent de plein fouet une perte de revenus et n'ont plus le budget suffisant pour toutes leurs dépenses. En diminuant le coût global d'un crédit immobilier, les emprunteurs peuvent rétablir leur équilibre financier. La renégociation est aussi une démarche salutaire pour anticiper d'éventuels problèmes à venir, la perte d'emploi étant l'épée de Damoclès sur la tête de milliers de salariés durant cette crise économique d'une rare ampleur.

Renégocier son crédit immobilier pour alléger son budget

Par abus de langage, le terme renégociation de crédit immobilier englobe en fait deux réalités :

  1. la révision des conditions d'emprunt au sein de sa propre banque ;
  2. le rachat de son crédit par une banque concurrente.

La première option est la plus immédiate, la plus simple d'un point de vue administratif, puisqu'elle implique seulement un avenant au contrat de prêt. La banque va facturer des frais d'avenant, mais bien heureux l'emprunteur qui réussit à convaincre son conseiller bancaire de lui accorder un taux inférieur au taux initial. À moins d'être un bon client, l'opération est délicate, la banque rechigne toujours à diminuer sa marge sur un produit qui lui rapport déjà peu. Si elle accepte, le taux révisé sera moins compétitif que celui octroyé à un nouveau client. Il vaut mieux alors faire jouer la concurrence.

On parle alors de rachat de crédit immobilier : une banque concurrente rachète le prêt et ouvre une nouvelle ligne de crédit à des conditions plus avantageuses. Cette opération a un coût qui agrège différents frais :

  • les indemnités de remboursement anticipé dus à l'ancien établissement (3% du capital restant dû dans la limite de 6 mois d'intérêts) ;
  • la nouvelle garantie (entre 1% et 2% selon qu'il s'agit d'une caution ou d'une hypothèque) ;
  • les frais du nouveau dossier (réduits à 0,25% du montant emprunté étant donné que le montage financier est déjà existant).

L'addition est sévère : le coût final d'un rachat de crédit tourne autour de 5% du capital restant dû. Mais ce coût peut être largement compensé et la démarche se révéler rentable, si les 3 critères suivants sont cumulés :

  1. l'écart entre le taux initial et le taux négocié doit être de 100 points de base (1%), voire 70 points (0,70%) pour les montants élevés ;
  2. le rachat intervient dans le premier tiers de la durée d'emprunt, période durant laquelle les mensualités supportent la plus grande part des intérêts ;
  3. le montant restant à rembourser est au minimum de 70 000 €.

Plus le rachat est effectué tôt, plus les économies générées sont importantes. Si vous détenez un crédit immobilier depuis moins de 5 ans, penchez-vous sur les 3 points de repère cités plus haut. Prenons l'exemple d'un couple qui a emprunté 250 000 € sur 25 ans au taux brut (hors assurance et coût des sûretés) de 2,94% en février 2016. Le coût du crédit hors frais annexes est alors de 103 323 €. En juillet 2020, une banque lui propose d'abaisser le taux nominal à 1,60%. Le coût des intérêts sur la durée restante tombe ainsi à 37 099 €.

Des économies additionnelles en déléguant l'assurance

Pressé par le temps ou peu au fait de ses droits, notre couple avait souscrit l'assurance groupe de la banque, au taux de 0,38% (sur capital emprunté) pour chaque tête, soit un coût total assurance de 47 500 € (159 € par mois). Au moment de la demande de rachat, il choisit de faire jouer la délégation d'assurance et de souscrire une offre alternative à garanties au moins équivalentes, comme l'impose la réglementation.

En sollicitant les services d'un courtier indépendant comme Magnolia.fr, nos deux emprunteurs, sans problème de santé et non-fumeurs, peuvent réaliser d'importantes économies sur le coût de l'assurance et par capillarité sur le coût global de leur crédit immobilier. La meilleure offre d'assurance déléguée fait chuter le taux d'assurance à 0,12%, soit une prime de 43 €/mois et un coût assurance sur la durée restante de 10 771 €.

Magnolia.fr vous accompagne dans toutes vos demandes de prêt immobilier, quels que soient votre profil et votre projet. Nos experts trouvent une solution d’assurance adaptée avec les meilleures garanties à un prix compétitif.

Publié par Herve Labatut

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Ostéopathie : fin du remboursement par les mutuelles en 2026

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Alors que l’objectif initial est de réduire la dépense des complémentaires, la mesure pourrait transférer une partie des coûts vers d’autres acteurs du système de santé. Des professionnels de santé préoccupés Les ostéopathes redoutent un choc brutal pour leur activité. Beaucoup rappellent que leurs consultations permettent souvent d’éviter des traitements médicamenteux plus lourds ou des passages répétés chez le médecin. Sans remboursement, nombre de patients renonceraient à ces soins préventifs, pourtant plébiscités pour soulager les douleurs musculo-squelettiques. Pour les professionnels, la disparition du remboursement risque également de : diminuer la fréquentation des cabinets réduire l’accès à des soins non médicamenteux accroître les inégalités entre patients selon leur pouvoir d’achat. Plusieurs associations professionnelles demandent au gouvernement d’évaluer l’impact économique et sanitaire global avant toute décision. 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Plusieurs syndicats et experts soulignent que ce revirement pourrait générer d’importantes difficultés juridiques et financières. Un enjeu budgétaire pour les mutuelles, mais aussi pour les assurés Les mutuelles affichent 2 préoccupations majeures : La hausse continue des remboursements des médecines douces, qui contribue à l’inflation des cotisations. La nécessité de maintenir des garanties cohérentes avec les exigences de l’État, notamment dans la fonction publique. Si l’ostéopathie était déremboursée, les mutuelles pourraient réduire une partie de leurs dépenses… mais pas forcément le coût des cotisations pour autant. En effet, les mutuelles doivent déjà absorber : la hausse des dépenses hospitalières les transferts de charges de la Sécurité Sociale (exemple avec la réforme du 100% Santé ou zéro reste à charge en dentaire, optique et audiologie) l’évolution démographique des assurés. Pour les assurés, le risque est donc double : perdre une prise en charge, sans bénéficier d’une baisse notable de cotisation. La Mutualité Française estime qu’il faut effectivement revoir le périmètre des soins couverts par les mutuelles responsables. Défini sur les soins essentiels par les pouvoirs publics, ce type de contrat a été enrichi par les organismes pour être en phase avec les pratiques aujourd’hui plébiscitées par les assurés. La question est de savoir si la mutualisation doit également s’appliquer aux soins alternatifs de bien-être. Quelles conséquences pour les patients ? L’arrêt du remboursement par les mutuelles en 2026 entraînerait plusieurs effets collatéraux : 1. Une hausse du reste à charge Les séances d’ostéopathie deviendraient entièrement payantes pour les assurés, ce qui pourrait limiter l’accès à ces soins pour les foyers les plus modestes. 2. 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PRESSE // Le Groupe Magnolia poursuit son développement en complémentaire santé

COMMUNIQUE DE PRESSE à Paris, le Jeudi 20 novembre 2025 Le Groupe Magnolia, premier acteur du courtage en assurance de prêt, accélère le développement de son activité en complémentaire santé via sa marque Magnolia Santé. Le groupe dévoile aujourd’hui Protectio, sa première offre de complémentaire santé conçue en partenariat avec l’assureur Prévoir, spécialement pensée pour répondre aux besoins des retraités. Une nouvelle étape dans la diversification du Groupe Magnolia Depuis plus de 20 ans, Magnolia s’est imposé comme un acteur de référence dans le courtage d’assurance de prêt grâce à une approche centrée sur l’accompagnement, la transparence et les solutions sur mesure. Avec Magnolia Santé, le groupe poursuit cette ambition : élargir l’accès à des solutions de santé adaptées et proposer, en plus de son activité de distribution, ses propres contrats conçus pour répondre finement aux attentes de ses clients. Protectio : une couverture complète et ajustée pour les retraités Fruit d’un travail conjoint entre Magnolia et Prévoir, Protectio se distingue par des garanties renforcées et modulables, permettant aux retraités de choisir une protection adaptée à leur état de santé et à leur budget : Un produit responsable décliné en 4 niveaux de garanties Une prise en charge de la chambre particulière dès le niveau 1 Une offre renforcée sur l’hospitalisation, les soins courants et les médecines douces Des bonus de fidélité dès la 1re année sur l’hospitalisation et les soins courants Des tarifs compétitifs pour les seniors et une réduction de 10 % pour les couples L’objectif de Protectio : permettre aux retraités de sélectionner les options réellement utiles, de maîtriser leur budget et de payer le juste prix, sans surprotection ni reste à charge excessif. Un lancement dans un contexte de forte inflation des coûts de santé L’arrivée de Protectio répond à un enjeu majeur : la hausse continue des dépenses de santé pour les ménages, en particulier les seniors. Les tarifs des mutuelles ont augmenté de 6 % en 2025, et une nouvelle hausse pouvant atteindre 10 % est attendue en 2026. Le budget santé des seniors représente en moyenne 15 % de leurs revenus (DREES). Le coût moyen d’une mutuelle santé s’élève à environ 120 € par mois pour les jeunes retraités et 170 € pour les 75 ans et plus. Le reste à charge annuel moyen approche les 300 € par assuré.  Dans ce contexte, Magnolia réaffirme sa conviction : des offres ajustables, claires et transparentes sont indispensables pour permettre aux retraités de faire face aux augmentations successives sans renoncer à des soins essentiels. Encourager la mise en concurrence et la vigilance Magnolia rappelle qu’il est possible de changer de mutuelle santé chaque année à la date d’échéance du contrat, un droit essentiel pour permettre aux assurés de comparer régulièrement les offres du marché.Dans un secteur en pleine évolution, cette flexibilité est l’un des moyens les plus efficaces pour maîtriser durablement ses dépenses de santé en choisissant des contrats plus adaptés et compétitifs. Le Groupe Magnolia poursuit ainsi le combat qu’il mène depuis plus de 20 ans dans l’assurance de prêt : proposer une large gamme d’offres, créer ses propres solutions et garantir le meilleur rapport qualité/prix dans une logique de transparence totale.

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Crédit immobilier : quels taux prévus fin 2025 et début 2026 ?

Le marché du crédit immobilier aborde la fin de l’année 2025 dans un climat finalement plus serein que prévu. Alors que certains anticipaient une remontée rapide du coût de l’emprunt dès l’automne, les taux semblent se stabiliser malgré un contexte politique tendu en France. Les emprunteurs bénéficient même de conditions plus clémentes qu’au cours des mois précédents, et les banques se montrent globalement disposées à soutenir les projets d’achat. Quel est le niveau réel des taux immobiliers ? Quelles perspectives pour 2026 ? Voici une analyse détaillée pour mieux comprendre les tendances du moment. Des taux immobiliers stabilisés autour de 3,14 % en 2025 D’après les dernières données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen accordé en octobre 2025 s’établit à 3,14 %, toutes durées de prêt confondues (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Certains profils très solides parviennent même à négocier des conditions plus avantageuses avec des décotes substantielles qui améliorent le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), indicateur officiel du coût final d’un crédit immo : autour de 3,10 % sur 25 ans et environ 2,99 % sur 20 ans, selon les observations communiquées par plusieurs courtiers. Les taux moyens constatés en octobre sont les suivants : 15 ans : 3,04 % 20 ans : 3,17 % 25 ans : 3,22 % Ces niveaux, légèrement en retrait par rapport aux prévisions pessimistes de la rentrée, témoignent d’une accalmie sur le marché du crédit. Début septembre, les scénarios les plus prudents envisageaient un retour à 3,5 %, voire 4 %, à l’horizon de janvier 2026, en raison du contexte politique national et d’un environnement économique incertain. Finalement, la situation s’est détendue grâce à une amélioration des indicateurs financiers. Un contexte monétaire plus favorable Le rôle clé de l’OAT 10 ans dans la détente des taux L’une des principales explications de ce repli concerne l’évolution du rendement de l’OAT (Obligation Assimilable du Trésor) à 10 ans. Entre le début et la fin octobre, ce taux de référence a reculé de 3,60 % à 3,34 %, ce qui influence mécaniquement le coût de financement des banques et, par ricochet, les taux proposés aux particuliers. Les OAT 10 ans constituent la base de financement à long terme de l’État. Plus leur rendement est élevé, plus le pays est considéré comme risqué, ce qui pousse les marchés à exiger une rémunération plus importante. Quand l’OAT baisse, cela allège le coût de la dette publique et facilite également un assouplissement des taux bancaires. Les taux directeurs de la BCE restent inchangés Autre facteur favorable : La Banque Centrale Européenne (BCE) a de son côté maintenu ses taux directeurs, compte tenu de la maîtrise de l’inflation, désormais proche de son objectif de 2%. Toutefois, comme l'indice de prix à la consommation dépasse légèrement la cible des 2 %, une baisse rapide des taux directeurs n’est pas envisagée. La BCE doit en effet arbitrer entre maîtrise de l’inflation et soutien à l’économie, dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques et des conflits commerciaux. Cette pause prolongée dans la politique monétaire contribue à stabiliser l’environnement du crédit et laisse aux ménages un cadre plus prévisible pour construire leurs projets d’achat Des conditions d’emprunt attractives, surtout pour les primo-accédants Selon plusieurs experts, la fin d’année 2025 est particulièrement propice aux projets d’achat. La capacité d’achat des ménages est aujourd’hui l'une des meilleures des 25 dernières années. La combinaison de taux stabilisés et d’un marché immobilier encore en transition crée un contexte idéal pour les acquéreurs motivés. Conscientes du rôle essentiel des primo-accédants dans la dynamique du marché, les banques multiplient les offres ciblées à leur intention. Leur objectif est de séduire les jeunes acheteurs de moins de 35 ans grâce à des taux légèrement bonifiés, des facilités de financement ou des prêts complémentaires avantageux. Avec la chute du nombre de transactions en 2023 et 2024, les établissements bancaires cherchent à relancer la production de crédits, notamment auprès de cette clientèle stratégique qui représente plus de 50% de l’activité. Le prêt immobilier est un produit d’appel essentiel pour les établissements bancaires qui peuvent ainsi proposer sur le long terme d’autres produits assurantiels et financiers (assurance habitation, plan épargne retraite, placements). Par ailleurs, la durée moyenne d’emprunt continue d’augmenter, atteignant 250 mois (soit plus de 20 ans) au troisième trimestre 2025. Les banques s’en servent pour lisser les mensualités et maintenir un taux d’endettement acceptable (au plus 35% des revenus nets, assurance de prêt comprise), malgré un niveau des prix immobiliers toujours élevés dans certaines zones. Fin 2025 : une fenêtre d’opportunités pour les emprunteurs Au regard de ces éléments, la fin de l’année 2025 apparaît comme une période privilégiée pour concrétiser un achat immobilier. Les taux ne devraient pas dépasser 3,25 %, même pour les dossiers standard, ce qui reste très raisonnable par rapport aux anticipations du début d’année.  Selon Crédit Logement/CSA, cette évolution devrait même permettre de boucler 2025 avec un taux moyen annualisé de 3,14 %, soit une baisse notable de 0,53 point par rapport à 2024. Si cette dynamique reste fragile et dépend fortement des décisions de la BCE et de la conjoncture économique mondiale, elle permet aux acquéreurs de souffler après plusieurs années de hausse continue des taux. Perspectives 2026 : légère remontée des taux ou maintien de la stabilité ? Prévoir l’évolution des taux immobiliers sur l’année 2026 reste délicat, mais les grandes tendances se dessinent. Plusieurs facteurs laissent penser qu’une légère remontée pourrait intervenir au cours du premier semestre : une pression persistante sur les marchés obligataires des tensions géopolitiques persistantes un budget 2026 encore incertain une politique du logement jugée insuffisante pour fluidifier le marché. Les projections prudentes anticipent des taux compris entre 3,30 % et 3,40 % pour un prêt sur 20 ans en 2026. Ce niveau reste néanmoins inférieur à celui observé dans les années précédentes et n’a rien d’alarmant à l’échelle historique. Fin 2023, le taux moyen sur 20 ans s’affichait à 4,50 %. La reprise du marché immobilier, certes timide, semble désormais amorcée. L’activité devrait progressivement retrouver un équilibre en 2026. Les ménages vont intégrer l’idée que les taux ne retomberont pas au niveau exceptionnel des années 2020-2021. Est par ailleurs vivement attendu le statut de bailleur privé, inscrit dans la loi de finances 2026. Vivement attendu pour redynamiser le secteur du locatif, le dispositif prévoit notamment un amortissement des investissements immobiliers privés neufs et anciens.