Changer d’assurance emprunteur : réduire le coût de son crédit immo en 2024

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La plupart des emprunteurs considèrent que l’assurance est un produit annexe à leur prêt immobilier. Non seulement elle conditionne l’octroi du financement bancaire, mais elle peut se négocier en amont comme en aval du prêt pour optimiser cette dépense contrainte. En pleine crise du pouvoir d’achat, profitez de la loi Lemoine pour économiser sur votre assurance emprunteur, et par la même occasion, pour diminuer le coût global de votre crédit.

Changer d’assurance de prêt grâce à la loi Lemoine

La loi Lemoine manque encore de visibilité. Pourtant, cette réglementation révolutionne le marché de l’assurance de prêt immobilier en renforçant les droits des emprunteurs. Depuis le 1er septembre 2022, toute personne détentrice d’un crédit à l’habitat peut changer d’assurance de prêt immobilier quand elle le souhaite, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt.

Aucune assurance ne peut être résiliée aussi rapidement. En assurance auto/moto, assurance habitation et mutuelle santé, l’assuré doit attendre une année de souscription avant de pouvoir engager une démarche de résiliation/substitution.

La loi Lemoine fait donc mieux en supprimant la durée minimum de souscription et la date d’échéance qui faisait foi avec les dispositifs précédents (loi Hamon et amendement Bourquin). Elle est d’autant plus révolutionnaire qu’elle ne coûte rien aux finances de l’État : la simple mise en concurrence des offres permet à chacun de trouver mieux et moins cher. 

La force de la loi Lemoine se mesure à l’importance du produit qu’elle encadre : l’assurance de prêt immobilier entre en jeu en cas d’accidents de la vie qui priveraient l’emprunteur de ressources suffisantes pour assumer sa dette (décès, invalidité et incapacité de travail). Jouez au jeu des 7 erreurs en assurance emprunteur (ancre) pour voir si vous êtes au point sur le sujet.

Assurance emprunteur moins chère = crédit immo moins cher

Pourquoi le législateur est-il revenu à la charge avec une nouvelle loi en assurance de prêt immobilier, alors que le libre choix du contrat existe depuis septembre 2010 (loi Lagarde) ? La pression des bancassureurs pour imposer leur contrat maison est tellement dissuasive que plus de 80% des clients souscrivent en interne par manque d’information quant à leurs droits et par crainte de ne pas obtenir le financement de leur projet immobilier.

Les deux lois antérieures n’ayant pas réussi à libéraliser le marché, le Parlement a dû une nouvelle fois légiférer pour permettre à chaque emprunteur de payer leur assurance au juste prix.

Savez-vous que les assurances alternatives externes sont jusqu’à trois fois moins chères que les contrats groupe bancaires ? Si vous êtes passé à côté de cette opportunité au moment de votre demande de prêt, vous pouvez vous rattraper grâce à la loi Lemoine.

Les économies avec la loi Lemoine

À garanties équivalentes, une assurance déléguée est, dans la majorité des situations, bien moins onéreuse que l’offre du prêteur. Pourquoi ? Les assurances bancaires sont conçues sur le principe de mutualisation et couvrent une communauté d’emprunteur, sans distinction des risques spécifiques de chacun : les bons risques paient pour les moins bons. Les prestataires externes segmentent leurs contrats en fonction des profils et proposent des offres sur-mesure assorties d’un tarif ajusté.

Prenons un exemple :

  • En janvier 2024, Jean, 35 ans, sans antécédent de santé et non-fumeur, emprunte 250 000€ au taux de 4,20% sur 20 ans, couverts par l’assurance bancaire au taux de 0,38% (taux moyen dans les banques). L’assurance vous coûte 79€ par mois, soit un total de 19 000€.
  • Le mois suivant, Jean trouve une assurance alternative au taux de 0,10% (taux moyen chez Magnolia.fr pour ce profil), soit un coût de 21€ par mois pour un total de 5 000€. Gain : 14 000€.
  • Si le prêt est contracté en couple, avec les mêmes taux d’assurance et une quotité de 100% sur chaque tête, la renégociation de l’assurance permet d’économiser le double, soit 28 000€ sur la durée de remboursement. Le gain généré sur l’assurance emprunteur vient diminuer d’autant le coût global de votre crédit immobilier.

Consultez notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier de janvier 2024 pour constater combien la loi Lemoine peut vous permettre de faire de grosses économies.

Les étapes pour changer d’assurance de prêt

Si c’est le bon moment pour vous, lancez-vous ! Sachez toutefois que plus vous tardez, plus vous diminuez le montant des économies potentielles. L’assurance est calculée sur le capital restant à rembourser sous forme de pourcentage. Vous optimisez le gain en changeant d’assurance au plus tôt après la signature de l’offre de prêt. Dans notre exemple, si Jean attend une année, il passe à côté de près de 700€ d’économie.

Changer d’assurance emprunteur est simple :

  • Mettez les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier : vous accédez en quelques clics aux meilleurs devis alternatifs du marché.
  • Sélectionnez le contrat qui répond à vos besoins et aux exigences de la banque : l’acceptation du prêteur d’une assurance externe repose sur l’équivalence de niveau de garanties. Grâce à la fiche standardisée d’information, vous avez en main toutes les conditions pour respecter cette obligation.
  • Résiliez le contrat initial par courrier recommandé, accompagné du nouveau contrat et des conditions générales.

Pour échapper à ces contraintes administratives, faites-vous aider par un courtier en assurance de prêt. Chez Magnolia.fr, nous prenons en charge toutes les formalités sur demande de votre part, vous évitant une perte de temps et les difficultés liées à l’obligation réglementaire visant les garanties.

Tout le monde est partant pour des économies en pleine période d’inflation qui compresse le budget mensuel. Propriétaires, optimisez votre pouvoir d’achat en 2024 avec l’assurance de prêt immobilier. La loi Lemoine vous donne le droit de dire non à une assurance bancaire trop chère.

Rédigé par Astrid Cousin | Publié le 25/01/2024 | Modifié le 26/01/2024

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HCSF : la réforme du crédit immobilier fait pschitt !

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Complémentaire santé solidaire : les salariés y ont-ils droit ?

Depuis novembre 2019, la Complémentaire Santé Solidaire (CSS ou C2S) remplace la CMU-C et l’ACS. Ce dispositif unique donne accès à une mutuelle santé à titre gratuit ou avec une participation forfaitaire minime. Les salariés y sont éligibles mais beaucoup l’ignorent et pensent être obligés de souscrire à la complémentaire santé collective au sein de leur entreprise. Voici les conditions pour bénéficier de la CSS quand on est salarié et son intérêt comparativement à la mutuelle entreprise. La Complémentaire Santé Solidaire accessible aux salariés Selon les données de l’Assurance maladie, 7,31 millions de personnes étaient bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire à fin septembre 2023. La plupart y accèdent à titre gratuit (5,68 millions), les autres avec une participation financière minime (1,64 million). Le taux de recours serait optimal si les 3 autres millions de personnes éligibles la réclamaient. Nombreux sont les actifs à ignorer qu’ils ont droit à la CSS, notamment les salariés avec de faibles revenus des secteurs du BTP, des services à la personne ou de la livraison à domicile, comme l’indique l’Assurance maladie. L’accès à la CSS repose sur des critères uniquement financiers, sans aucun lien avec le statut. Toute personne, quelle que soit sa situation, jeune, senior, étudiant, chômeur, actif, allocataire du RSA (Revenue de Solidarité Active), retraité, peut être couvert par la CSS si ses revenus n’excèdent pas les plafonds. Au-delà de 35% des plafonds donnant droit à la CSS gratuite, la contribution financière dépend de l’âge et ne peut excéder 30€ par mois. Les plafonds ont été relevés au 1er avril 2024.     CSS gratuite CSS avec participation financière Nb personnes composant le foyer mensuel annuel mensuel annuel 1 848 € 10 166 € 1 144 € 13 724 € 2 1 271 € 15 249 € 1 715 € 20 586 € 3 1 525 € 18 298 € 2 059 € 24 703 € 4 1 779 € 21 348 € 2 402 € 28 820 € Par personne en + 339 € 4 066 € 457 € 5 490 € Montant de la participation financière (par mois) : jusqu’à 29 ans : 8 € de 30 à 49 ans : 14 € de 50 à 59 ans : 21 € de 60 à 69 ans : 25 € 70 ans et plus : 30 € Vous trouverez tous les détails et la procédure pour faire votre demande sur notre page dédiée à la CSS. Pourquoi certains salariés éligibles ne réclament-ils pas la CSS ? Il faut chercher la réponse du côté de la mutuelle entreprise à adhésion obligatoire. CSS versus mutuelle entreprise L’ANI de 2013 (Accord National Interprofessionnel) a rendu obligatoire la souscription à une mutuelle collective depuis le 1er janvier 2016. Tous les salariés du secteur privé, quels que soient leur statut (cadre, non cadre, ouvrier, employé, dirigeant) et la taille de leur entreprise, doivent adhérer à la complémentaire santé sélectionnée par leur employeur et payée au moins à 50% par ce dernier. Sont également concernés les personnels d'associations. La réglementation tolère toutefois des cas de dispense : Vous êtes déjà couvert par une mutuelle collective en tant qu’ayant droit. Vous êtes salarié en CDD ou de mission de 3 mois ou moins, ou embauché à temps partiel (15 h ou moins par semaine). Vous êtes en CDD de moins ou de plus de 12 mois, si l’acte juridique qui a mis en place la couverture collective prévoit cette possibilité. Vous êtes apprenti. Vous bénéficiez de la CSS. À l’évidence, la CSS gratuite vous permettra de faire des économies tous les mois en renonçant à la mutuelle entreprise. Si vos revenus vous donnent droit à la CSS avec contribution financière, cela vaut peut-être le coup de faire vos calculs. Prenons un exemple : Vous et votre conjoint êtes âgés de moins de 50 ans. Vous avez deux enfants à charge de moins de 29 ans.  La CSS vous coûtera 44€ par mois (2 x 14€ + 2 x 8€).  Le prix moyen d’une mutuelle entreprise est de 105€ par mois, soit une moyenne de 52€ à la charge du salarié. Tout dépend de la cotisation de la mutuelle entreprise, mais aussi du niveau de garanties. La comparaison ne se joue pas uniquement sur le terrain financier. Il serait en effet contre productif de prendre la CSS si la mutuelle entreprise présente une couverture plus intéressante, notamment pour vos ayants droit (prise en charge orthodontie enfant, maternité, médecines douces, dépassements d’honoraires). Il vaut mieux payer quelques euros en plus et minimiser vos restes à charge. Bon à savoir : le contrat collectif comme la CSS sont des mutuelles responsables soumis à un cahier des charges contenant un panier minimum de soins, dont l’application de la réforme 100% Santé qui prévoit zéro reste à charge sur les lunettes de vue, les prothèses dentaires et les aides auditives. Sachez par ailleurs que le renouvellement de la CSS n’est pas automatique sauf pour les bénéficiaires de l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées) et du RSA. Vous devez en faire la demande dans un délai de 2 à 4 mois avant la fin du contrat. Vous pouvez donc reprendre la mutuelle collective si vous estimez que la CSS ne vous convient pas.

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Alerte Presse // Pas de crédit immobilier sans assurance groupe bancaire : le scandaleux chantage des banques

Le marché immobilier se redresse doucement grâce à la baisse des taux d’intérêts depuis début 2024. Les ménages renouent avec les projets immobiliers et les banques accordent davantage de financements. Seulement, les banques prêteuses en profitent pour imposer plus que jamais leur assurance de prêt groupe bancaire à tous leurs clients. "Chez Magnolia.fr, nous avons pu constater que depuis le mois de mars, aucun dossier de nouveau crédit n'est accordé sans l'assurance groupe de la banque. Si cela était plutôt courant, aujourd'hui c'est une constante." précise Astrid Cousin, porte-parole du Groupe Magnolia. Quel objectif pour les banques ? Rentabiliser au maximum le crédit accordé en pratiquant des marges colossales sur l'assurance emprunteur (jusqu'à 70% de marge sur ce type de produit). Rappelons que le marché de l’assurance emprunteur totalise entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, une manne captée à plus de 80% par les bancassureurs. Cette pratique, complètement illégale depuis la Loi Lagarde en 2010, empêche l'emprunteur de profiter de son droit de choisir l'assurance de prêt qu'il souhaite au moment de l'octroi du prêt. "Bien heureusement, l'essentiel de nos clients utilise la Loi Lemoine, en vigueur depuis presque 2 ans, pour changer d'assurance de prêt dès le mois suivant. Cela leur permet de réduire considérablement le coût de leur crédit." explique Astrid Cousin. En effet, en changeant d'assurance de prêt, l'emprunteur économise en moyenne 15 000 euros sur la durée de son crédit.