Assurance emprunteur : comment convaincre son banquier d’accepter une offre déléguée en 2025 ?

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L'assurance emprunteur est une protection indispensable pour obtenir un crédit immobilier. Si l’immense majorité des emprunteurs souscrivent automatiquement au contrat proposé par leur banque, il est pourtant possible d'opter pour une offre déléguée, bien souvent plus avantageuse. Mais convaincre son banquier de cette alternative peut parfois s'avérer complexe. Voici comment optimiser vos arguments pour faire accepter votre choix.

Assurance emprunteur : le libre choix du contrat

Depuis plusieurs années, la législation française a renforcé les droits des emprunteurs en matière d'assurance de prêt. Aujourd'hui, il est possible de choisir librement son assurance emprunteur, sans obligation d'adhérer au contrat groupe de la banque.

2 lois protègent le libre choix : 

  1. La loi Lagarde (2010) : Elle a introduit le principe de la délégation d'assurance de prêt, permettant aux emprunteurs de choisir un contrat externe.
  2. La loi Lemoine (2022) : Elle facilite la résiliation de l'assurance en cours de prêt, sans frais ni justification. Vous pouvez changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, et ce, dès le lendemain de la signature de l’offre de financement.

Ces lois renforcent donc la liberté des emprunteurs et imposent aux banques d'accepter une assurance externe dès lors qu'elle présente a minima une équivalence de niveau de garanties avec le contrat groupe.

Contrat groupe ou contrat individuel : quelle est la meilleure option d’assurance de prêt ?

Lors de la souscription d'un crédit immobilier, l'assurance emprunteur peut prendre 2 formes :

Le contrat groupe : une solution standardisée

Le contrat groupe est l'offre d'assurance proposée par la banque. Il présente certains avantages :

  • Simplicité et rapidité : Il est automatiquement intégré à l'offre de prêt.
  • Pas de formalités complémentaires : La banque gère directement l'assurance.
  • Mutualisation du risque : Les cotisations sont calculées sur une base collective, ce qui peut être bénéfique pour certains profils à risque. En langage clair, les “bons risques” paient pour les “mauvais”.

Le contrat individuel : une solution personnalisée et économique

Le contrat individuel, souscrit auprès d'un assureur externe, présente plusieurs atouts :

  • Tarifs personnalisés : Les cotisations sont adaptées au profil de l'emprunteur, toujours plus avantageuses pour les jeunes et les non-fumeurs, et pour la plupart des profils à risques (âge, santé, profession, pratique sportive).
  • Garanties modulables : Il est possible d'adapter les garanties en fonction des besoins. Vous ne payez pas de garanties superflues comme cela peut être le cas avec les contrats packagés proposés par certaines banques.
  • Potentielles économies importantes : Jusqu'à 60 % d'économies sur le coût global de l'assurance.

La différence entre contrat groupe et contrat individuel se joue à la fois sur le tarif et la protection.

En mettant les offres via un comparateur d’assurance de prêt immobilier, de nombreux emprunteurs se rendent compte que la délégation d'assurance est une option plus compétitive.

Mais comment convaincre son banquier de faire accepter cette alternative ?

Astuces pour persuader le banquier d’accepter une assurance externe

Si la loi impose aux banques d'accepter un contrat délégué respectant l'équivalence de garanties, certains établissements restent réticents, bien décidés à conserver leurs marges juteuses sur ce produit contraint pour l’emprunteur. Voici quelques stratégies pour renforcer votre argumentaire.

1. Préparer un dossier en béton

Avant d'entamer les discussions avec votre conseiller bancaire, assurez-vous de disposer des documents nécessaires :

  • Comparatif d'assurance : Montrez que l'offre externe présente des garanties équivalentes ou supérieures.
  • Certificat d'équivalence de garanties : Fournissez une attestation de l'assureur confirmant la conformité du contrat.
  • Calcul des économies réalisées : Mettez en avant l'impact financier positif pour vous (diminution du taux d’endettement, car l’assurance est comprise dans son calcul).

2. S’appuyer sur la réglementation

Rappeler à votre banquier que la loi est de votre côté peut être un levier efficace :

  • Mentionnez les lois Lagarde et Lemoine.
  • Précisez que le refus d'une assurance déléguée respectant l'équivalence de garanties est illégal

Le seul motif de refus retenu par la réglementation repose uniquement sur la non-équivalence de garantie.

Important : la banque est obligée de vous informer de votre droit au libre choix de l’assurance dès votre demande de prêt immobilier et de vous rappeler chaque année que vous avez le droit d’en changer.


3. Négocier le taux d’intérêt

Certaines banques compensent la perte de revenus sur l'assurance en augmentant le taux d'intérêt du prêt. Vous pouvez :

  • Comparer plusieurs offres de prêt pour renforcer votre pouvoir de négociation.
  • Demander une simulation globale (coût du crédit + assurance) pour évaluer la solution la plus intéressante.

4. Jouer la compétition entre banques

Si votre banque refuse l'assurance externe, utilisez cet argument pour faire jouer la concurrence :

  • Sollicitez d'autres établissements : Un autre organisme peut vous proposer un prêt plus attractif avec la délégation d'assurance acceptée.
  • Menacez de changer de banque : Dans certains cas, votre banque actuelle pourrait revoir sa position.

5. Faire appel à un courtier

Le rôle d’un courtier en assurance emprunteur est de vous aider à monter un dossier solide et de négocier avec la banque. Ce spécialiste dispose souvent d'accords préétablis avec certains établissements facilitant l'acceptation de l'assurance externe. Le courtier est un professionnel qui peut dialoguer d’expert à expert avec le banquier, et vous obtenir des conditions au mieux de vos intérêts.

Conclusion

Convaincre son banquier d’accepter une assurance emprunteur déléguée en 2025 repose sur une bonne préparation et une argumentation solide. En mettant en avant l'équivalence des garanties, les économies réalisées et la conformité avec la loi, vous maximisez vos chances d'obtenir gain de cause.

Gardez la main sur votre assurance de prêt immobilier. N'oubliez pas que la concurrence et l'accompagnement d'un professionnel peuvent aussi être des leviers déterminants pour obtenir la meilleure assurance emprunteur.

 

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Ostéopathie : fin du remboursement par les mutuelles en 2026

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Tous deux pointent une envolée des dépenses liées aux pratiques non conventionnées comme l’ostéopathie, la chiropraxie ou encore l’étiopathie. Dans son rapport de 2024, le Sénat met en avant un chiffre majeur : les prestations connexes à la santé ont vu leur coût multiplié par 5 en 8 ans, jusqu’à atteindre 1 milliard d’euros remboursés par les complémentaires santé. Cette progression est jugée difficilement tenable dans un contexte de tensions financières pour les mutuelles. En conséquence, les 2 instances recommandent d’exclure les médecines douces des garanties remboursées par les contrats responsables. Et comme ces contrats représentent la très grande majorité du marché (95% des offres de complémentaire santé), une telle décision reviendrait, dans les faits, à supprimer toute prise en charge de l’ostéopathie. Bon à savoir : le remboursement de l’ostéopathie par la Sécurité Sociale est possible uniquement si la séance est pratiquée par un médecin de secteur 1 diplômé en ostéopathie. Déremboursement de l’ostéopathie : un risque de report massif vers la médecine conventionnée Si l’ostéopathie n’était plus remboursée en 2026, les patients pourraient modifier profondément leurs habitudes de soins. À la place d’une consultation ostéopathique, qui coûte en moyenne entre 50 et 80 €, les Français pourraient se tourner davantage vers : leur médecin généraliste les kinésithérapeutes, dont les soins sont remboursés par l’Assurance maladie les traitements médicamenteux, notamment antalgiques et anti-inflammatoires. Selon le député Guillaume Lepers (LR), cette situation pourrait provoquer une amplification du recours aux médicaments, parfois déjà surconsommés en France. Il alerte également sur une conséquence indirecte : la hausse des arrêts de travail, qui pèse à son tour sur la Sécurité sociale et les entreprises. Alors que l’objectif initial est de réduire la dépense des complémentaires, la mesure pourrait transférer une partie des coûts vers d’autres acteurs du système de santé. Des professionnels de santé préoccupés Les ostéopathes redoutent un choc brutal pour leur activité. Beaucoup rappellent que leurs consultations permettent souvent d’éviter des traitements médicamenteux plus lourds ou des passages répétés chez le médecin. Sans remboursement, nombre de patients renonceraient à ces soins préventifs, pourtant plébiscités pour soulager les douleurs musculo-squelettiques. Pour les professionnels, la disparition du remboursement risque également de : diminuer la fréquentation des cabinets réduire l’accès à des soins non médicamenteux accroître les inégalités entre patients selon leur pouvoir d’achat. Plusieurs associations professionnelles demandent au gouvernement d’évaluer l’impact économique et sanitaire global avant toute décision. Fin du remboursement de l’ostéo : en contradiction avec certains engagements publics Le potentiel déremboursement de l’ostéopathie met aussi en lumière un paradoxe. En effet, la réforme de la protection sociale complémentaire dans la fonction publique a récemment intégré plusieurs pratiques non conventionnées dans ses cahiers des charges. Rappel : la mutuelle à adhésion obligatoire en entreprise concerne le secteur privé depuis janvier 2016 et le secteur public à compter de janvier 2026. Un exemple marquant provient de l’Éducation nationale. L’étiopathie a été intégrée comme garantie obligatoire dans les complémentaires santé collectives. Cela a obligé certaines mutuelles, dont la MGEN, à ajouter des prestations qu’elles ne couvraient pas jusqu’ici. Si l’État décidait demain de dérembourser les médecines douces dans les contrats responsables, il se retrouverait donc en contradiction avec ses propres orientations fixées pour les agents publics. Plusieurs syndicats et experts soulignent que ce revirement pourrait générer d’importantes difficultés juridiques et financières. Un enjeu budgétaire pour les mutuelles, mais aussi pour les assurés Les mutuelles affichent 2 préoccupations majeures : La hausse continue des remboursements des médecines douces, qui contribue à l’inflation des cotisations. La nécessité de maintenir des garanties cohérentes avec les exigences de l’État, notamment dans la fonction publique. Si l’ostéopathie était déremboursée, les mutuelles pourraient réduire une partie de leurs dépenses… mais pas forcément le coût des cotisations pour autant. En effet, les mutuelles doivent déjà absorber : la hausse des dépenses hospitalières les transferts de charges de la Sécurité Sociale (exemple avec la réforme du 100% Santé ou zéro reste à charge en dentaire, optique et audiologie) l’évolution démographique des assurés. Pour les assurés, le risque est donc double : perdre une prise en charge, sans bénéficier d’une baisse notable de cotisation. La Mutualité Française estime qu’il faut effectivement revoir le périmètre des soins couverts par les mutuelles responsables. Défini sur les soins essentiels par les pouvoirs publics, ce type de contrat a été enrichi par les organismes pour être en phase avec les pratiques aujourd’hui plébiscitées par les assurés. La question est de savoir si la mutualisation doit également s’appliquer aux soins alternatifs de bien-être. Quelles conséquences pour les patients ? L’arrêt du remboursement par les mutuelles en 2026 entraînerait plusieurs effets collatéraux : 1. Une hausse du reste à charge Les séances d’ostéopathie deviendraient entièrement payantes pour les assurés, ce qui pourrait limiter l’accès à ces soins pour les foyers les plus modestes. 2. Une modification du parcours de soins Les patients pourraient reporter leurs besoins vers les médecins ou kinésithérapeutes, allongeant parfois les délais de rendez-vous. 3. Une possible aggravation de certaines douleurs Privés d’une solution non médicamenteuse, certains patients pourraient voir leurs symptômes persister, nécessitant davantage de consultations médicales. 4. Une hausse de la consommation de médicaments Plusieurs élus craignent une multiplication des prescriptions d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires. 5. Un impact sur la prévention L’ostéopathie est souvent utilisée à titre préventif. Sans remboursement, les consultations anticipées pourraient se raréfier. Faut-il s’attendre à une révision des garanties de mutuelle santé en 2026 ? Les assurés doivent s’attendre à voir évoluer les garanties de leur complémentaire santé dans les prochains mois. Comme ce fut le cas lors des réformes précédentes, les mutuelles pourraient ajuster leurs contrats dès que les arbitrages gouvernementaux seront rendus publics. Les professionnels de santé, eux, espèrent encore faire entendre leur voix pour défendre des pratiques considérées comme utiles à la prévention et au bien-être des patients.

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PRESSE // Le Groupe Magnolia poursuit son développement en complémentaire santé

COMMUNIQUE DE PRESSE à Paris, le Jeudi 20 novembre 2025 Le Groupe Magnolia, premier acteur du courtage en assurance de prêt, accélère le développement de son activité en complémentaire santé via sa marque Magnolia Santé. Le groupe dévoile aujourd’hui Protectio, sa première offre de complémentaire santé conçue en partenariat avec l’assureur Prévoir, spécialement pensée pour répondre aux besoins des retraités. Une nouvelle étape dans la diversification du Groupe Magnolia Depuis plus de 20 ans, Magnolia s’est imposé comme un acteur de référence dans le courtage d’assurance de prêt grâce à une approche centrée sur l’accompagnement, la transparence et les solutions sur mesure. Avec Magnolia Santé, le groupe poursuit cette ambition : élargir l’accès à des solutions de santé adaptées et proposer, en plus de son activité de distribution, ses propres contrats conçus pour répondre finement aux attentes de ses clients. Protectio : une couverture complète et ajustée pour les retraités Fruit d’un travail conjoint entre Magnolia et Prévoir, Protectio se distingue par des garanties renforcées et modulables, permettant aux retraités de choisir une protection adaptée à leur état de santé et à leur budget : Un produit responsable décliné en 4 niveaux de garanties Une prise en charge de la chambre particulière dès le niveau 1 Une offre renforcée sur l’hospitalisation, les soins courants et les médecines douces Des bonus de fidélité dès la 1re année sur l’hospitalisation et les soins courants Des tarifs compétitifs pour les seniors et une réduction de 10 % pour les couples L’objectif de Protectio : permettre aux retraités de sélectionner les options réellement utiles, de maîtriser leur budget et de payer le juste prix, sans surprotection ni reste à charge excessif. Un lancement dans un contexte de forte inflation des coûts de santé L’arrivée de Protectio répond à un enjeu majeur : la hausse continue des dépenses de santé pour les ménages, en particulier les seniors. Les tarifs des mutuelles ont augmenté de 6 % en 2025, et une nouvelle hausse pouvant atteindre 10 % est attendue en 2026. Le budget santé des seniors représente en moyenne 15 % de leurs revenus (DREES). Le coût moyen d’une mutuelle santé s’élève à environ 120 € par mois pour les jeunes retraités et 170 € pour les 75 ans et plus. Le reste à charge annuel moyen approche les 300 € par assuré.  Dans ce contexte, Magnolia réaffirme sa conviction : des offres ajustables, claires et transparentes sont indispensables pour permettre aux retraités de faire face aux augmentations successives sans renoncer à des soins essentiels. Encourager la mise en concurrence et la vigilance Magnolia rappelle qu’il est possible de changer de mutuelle santé chaque année à la date d’échéance du contrat, un droit essentiel pour permettre aux assurés de comparer régulièrement les offres du marché.Dans un secteur en pleine évolution, cette flexibilité est l’un des moyens les plus efficaces pour maîtriser durablement ses dépenses de santé en choisissant des contrats plus adaptés et compétitifs. Le Groupe Magnolia poursuit ainsi le combat qu’il mène depuis plus de 20 ans dans l’assurance de prêt : proposer une large gamme d’offres, créer ses propres solutions et garantir le meilleur rapport qualité/prix dans une logique de transparence totale.