Assurance vie selon le montant à placer : combien pouvez-vous gagner ?
L’assurance vie est l’un des placements financiers favoris des Français, et ce n’est pas un hasard. Elle cumule de nombreux atouts : une grande souplesse de fonctionnement, des avantages fiscaux au bout de 8 ans, une diversité de supports d’investissement, et surtout, une adaptabilité à tous les profils d’investisseurs. Mais combien rapporte concrètement une assurance vie ? La réponse dépend de plusieurs facteurs : le montant investi, la durée de placement, et surtout le type de support choisi.
Nous analysons ici, chiffres à l’appui, la rentabilité d’une assurance vie selon différents montants placés (10 000 €, 50 000 €, 100 000 € et 250 000 €), et sur des durées de 1, 5, 10, 15 et 20 ans. Deux scénarios seront explorés : un rendement annuel de 2,5 % pour les fonds en euros (capital garanti), et un rendement de 6 % pour les unités de compte (non garantis mais potentiellement plus rentables).
Projection de rendement de l’assurance vie sur 1, 5, 10, 15 et 20 ans selon le montant investi
Les simulations ci-dessous sont réalisées avec des intérêts composés, sans retrait ni rachat partiel, en supposant une régularité des performances pour l’assurance vie fonds en euros et l’assurance vie en UC. Les rendements sont bruts (hors prélèvements sociaux).
Combien rapporte un placement de 10 000 € en assurance vie ?
Pour un investissement de 10 000 € en assurance vie, voici les résultats observés :
Fonds en euros à 2,5 % :
Durée |
Montant final estimé |
Gains générés |
1 an |
10 250 € |
250 € |
5 ans |
11 314 € |
1 314 € |
10 ans |
12 801 € |
2 801 € |
15 ans |
14 487 € |
4 487 € |
20 ans |
16 409 € |
6 409 € |
Unités de compte à 6% :
Durée |
Montant final estimé |
Gains générés |
1 an |
10 600 € |
600 € |
5 ans |
13 382 € |
3 382 € |
10 ans |
17 908 € |
7 908 € |
15 ans |
23 965 € |
13 965 € |
20 ans |
32 071 € |
22 071 € |
Que rapporte un placement de 50 000 € en assurance vie ?
Pour un investissement de 50 000 € en assurance vie, voici les résultats observés :
Fonds en euros à 2,5 % :
Durée |
Montant final estimé |
Gains générés |
1 an |
51 250 € |
1 250 € |
5 ans |
56 570 € |
6 570 € |
10 ans |
64 003 € |
14 003 € |
15 ans |
72 437 € |
22 437 € |
20 ans |
82 045 € |
32 045 € |
Unités de compte à 6 % :
Durée |
Montant final estimé |
Gains générés |
1 an |
53 000 € |
3 000 € |
5 ans |
66 911 € |
16 911 € |
10 ans |
89 541 € |
39 541 € |
15 ans |
119 824 € |
69 824 € |
20 ans |
160 353 € |
110 353 € |
Assurance vie : que donne un placement de 100 000 € ?
Pour un investissement de 100 000 € en assurance vie, voici les résultats observés :
Fonds en euros à 2,5 % :
Durée |
Montant final estimé |
Gains générés |
1 an |
102 500 € |
2 500 € |
5 ans |
113 140 € |
13 140 € |
10 ans |
128 005 € |
28 005 € |
15 ans |
144 874 € |
44 874 € |
20 ans |
164 090 € |
64 090 € |
Unités de compte à 6 % :
Durée |
Montant final estimé |
Gains générés |
1 an |
106 000 € |
6 000 € |
5 ans |
133 822 € |
33 822 € |
10 ans |
179 084 € |
79 084 € |
15 ans |
239 648 € |
139 648 € |
20 ans |
320 707 € |
220 707 € |
Combien peut rapporter un placement de 250 000 € en assurance vie ?
Pour un investissement de 250 000 € en assurance vie, voici les résultats observés :
Fonds en euros à 2,5 % :
Durée |
Montant final estimé |
Gains générés |
1 an |
256 250 € |
6 250 € |
5 ans |
282 851 € |
32 851 € |
10 ans |
320 012 € |
70 012 € |
15 ans |
362 186 € |
112 186 € |
20 ans |
410 225 € |
160 225 € |
Unités de compte à 6 % :
Durée |
Montant final estimé |
Gains générés |
1 an |
265 000 € |
15 000 € |
5 ans |
334 556 € |
84 556 € |
10 ans |
447 710 € |
197 710 € |
15 ans |
599 119 € |
349 119 € |
20 ans |
801 767 € |
551 767 € |
Que choisir entre fonds en euros et unités de compte selon le montant à placer sur votre assurance vie ?
Le fonds en euros : sécurité et rendement modéré
Le fonds en euros est un support garantissant le capital investi. C’est le pilier sûr de l’assurance vie pour les profils prudents. En contrepartie de cette sécurité, les rendements restent modestes. En 2024, la moyenne observée tourne autour de 2,5 % nets de frais de gestion, un taux relativement stable.
Les unités de compte : plus de risque, mais plus de potentiel
Les unités de compte (UC) permettent d’investir sur les marchés financiers via des fonds actions, obligations, SCPI, ETF, etc. Le capital n’est pas garanti, mais le rendement potentiel est nettement supérieur sur le long terme. On peut raisonnablement envisager un rendement moyen de 6 % par an sur 10 à 20 ans pour une assurance vie en unités de compte.
Comment optimiser le rendement de son assurance vie selon le montant ?
Diversifier entre fonds en euros et UC
Le rendement de l’assurance vie dépend des avoirs placés, des conditions du marché obligataire et des fluctuations boursières. La diversification est une stratégie clé pour conjuguer performance et sécurité. En répartissant l’investissement entre fonds en euros (garantis) et unités de compte (risque de perte en capital, mais plus dynamiques), vous pouvez amortir les fluctuations des marchés tout en profitant de leur potentiel de hausse.
Exemple de répartition recommandée : 60 % sur le fonds en euros pour sécuriser une partie du capital, et 40 % sur des unités de compte pour dynamiser le rendement.
Cette approche permet de lisser les risques tout en stimulant la performance globale du contrat sur le long terme.
Adapter sa stratégie à l’horizon d’investissement
L’âge de l’épargnant, ses objectifs et sa capacité à immobiliser son capital influencent le choix des supports :
- Court terme (1 à 5 ans) : priorité aux fonds en euros pour leur stabilité et la disponibilité des fonds.
- Moyen / long terme (plus de 8 ans) : les unités de compte deviennent pertinentes grâce aux intérêts composés et à l'effet de capitalisation.
Plus l’horizon est long, plus le risque peut être assumé et récompensé.
Type de gestion : libre, pilotée ou à horizon
Lors de la souscription d’un contrat d’assurance vie, vous avez le choix entre plusieurs modes de gestion, chacun correspondant à un niveau d’autonomie et à votre profil d’investisseur. L’option choisie aura nécessairement un impact sur la rentabilité de votre contrat.
- La gestion libre est le mode le plus souple : vous choisissez vous-même les supports d’investissement (fonds en euros, UC, SCPI, ETF…) et en assurez la répartition. Ce mode convient aux profils expérimentés ou accompagnés par un conseiller en gestion de patrimoine. Il permet une personnalisation fine du contrat, mais nécessite un suivi régulier et une bonne connaissance des marchés.
- La gestion pilotée, aussi appelée gestion sous mandat, délègue le choix des supports et des arbitrages à un professionnel. En fonction du profil de risque défini au départ (prudent, équilibré, dynamique…), le gestionnaire adapte les investissements pour maximiser le rendement tout en respectant votre tolérance au risque. Ce type de gestion séduit les investisseurs souhaitant déléguer sans renoncer à la performance.
- La gestion à horizon, souvent proposée dans les contrats récents, ajuste automatiquement la répartition des actifs en fonction de la date de fin prévue (par exemple, une retraite). Plus la date approche, plus les investissements sont sécurisés, en réduisant progressivement la part investie en UC au profit des fonds en euros. C’est une solution pertinente pour les objectifs de long terme, comme la constitution d’un capital retraite.
Chaque mode de gestion a ses avantages. L’essentiel est de l’adapter à votre profil, à vos objectifs patrimoniaux, et au temps que vous souhaitez consacrer au pilotage de votre contrat.
Comment comparer les contrats d’assurance vie ?
Des frais divers et variables
Tous les contrats ne se valent pas. Pour optimiser le rendement net, il est crucial de comparer les frais d’assurance vie :
- Les frais d’entrée, souvent négociables, qui peuvent grignoter le capital initial : entre 0% et 5%
- Les frais de gestion, variables selon les supports choisis (entre 0,5% et 2%).
- Les frais d’arbitrage, si vous souhaitez modifier la répartition de vos supports, peuvent être gratuits (limités à un nombre d’arbitrages par an).
Il faut aussi veiller à ce que le contrat donne accès à une large gamme de supports (ETF, SCPI, fonds thématiques, etc.), afin de diversifier efficacement.
L’impact de la fiscalité sur les gains
Les gains générés sont exonérés d’impôt durant la phase d’épargne, mais des prélèvements sociaux au taux de 17,2% s’appliquent chaque année. En cas de retrait partiel ou total, la fiscalité de l’assurance vie dépend principalement de l’ancienneté du contrat.
- Avant 8 ans : les plus-values sont soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou flat tax de 30 %, incluant impôt sur le revenu (12,8 %) et prélèvements sociaux (17,2 %).
- Après 8 ans : vous bénéficiez d’un abattement annuel de 4 600 € sur les gains (9 200 € pour un couple), ce qui réduit significativement la fiscalité effective.
Il est donc essentiel d’intégrer ces éléments dans les projections pour estimer le rendement net d’une assurance vie.
Rendement réel de l’assurance vie : tenir compte de l’inflation
Le rendement affiché d’un contrat ne tient pas compte de l’inflation, qui érode le pouvoir d’achat des gains.
Rendement réel = rendement brut – inflation
Par exemple, un rendement de 2,5 % sur un fonds euros, dans un contexte d’inflation à 2 % comme en 2024, ne génère qu’un gain réel très faible, qui doit encore être défalqué des prélèvements sociaux.
En revanche, les unités de compte, avec un potentiel de 6 % ou plus, peuvent offrir un rendement réel positif, même en période d’inflation soutenue.
D’où l’intérêt de dynamiser son contrat avec des supports plus performants, tout en conservant une partie sécurisée.
L’assurance vie, un levier de performance à maîtriser
L’assurance vie n’est pas seulement un outil d’épargne à long terme : c’est un véritable levier de performance, à condition d’adopter une stratégie adaptée. Le rendement dépend directement du montant investi, de la durée de placement, du choix des supports (fonds en euros ou unités de compte), mais aussi des frais et de la fiscalité.
En diversifiant les supports, en investissant à long terme et en comparant les contrats, vous augmentez vos chances de faire fructifier votre capital de manière optimale. Et n’oubliez pas d’actualiser régulièrement votre stratégie en fonction de votre âge, de vos objectifs et de la conjoncture économique.
Pour aller plus loin, rapprochez-vous d’un conseiller indépendant ou utilisez des simulateurs pour affiner vos projections personnalisées.
FAQ – Rendement de l’assurance vie selon le montant placé
Quelle est la rentabilité moyenne d’une assurance vie ?
En 2024, le rendement moyen des fonds en euros avoisine 2,5 %, tandis que celui des unités de compte se situe généralement en moyenne entre 5% et 7 % sur le long terme. Les performances varient selon les supports choisis et la durée d’investissement. Pour rappel, le Livret A rapporte 2,4% depuis le 1er février 2025 (exonérés d’impôt).
L’assurance vie est-elle rentable sur 5 ans ?
Sur 5 ans, un contrat investi en fonds en euros rapportera en moyenne +13 % à +14 %, tandis qu’un contrat exposé à des UC dynamiques peut générer jusqu’à +34 %, selon nos projections. Toutefois, la rentabilité devient nettement plus intéressante au-delà de 8 ans.
Peut-on perdre de l’argent avec une assurance vie ?
Oui, mais uniquement si vous investissez sur des unités de compte, dont le capital n’est pas garanti. En revanche, les fonds en euros garantissent le capital net de frais. Il est donc crucial de bien choisir ses supports en fonction de son profil de risque.
Quelle somme faut-il pour que l’assurance vie devienne vraiment intéressante ?
Dès 10 000 €, vous pouvez commencer à profiter des avantages de l’assurance vie. Cependant, les effets de capitalisation et d’intérêts composés sont bien plus marqués à partir de 50 000 € ou 100 000 €, surtout si vous investissez sur le long terme.
Faut-il investir uniquement en fonds euros pour sécuriser son capital ?
Pas nécessairement. Une stratégie mixte, combinant sécurité et performance (par exemple 60 % fonds euros / 40 % UC), permet de lisser les risques tout en dynamisant le rendement global. Ce type d’allocation est recommandé pour les épargnants souhaitant allier prudence et performance.