Ostéopathie : menace d’un déremboursement par les mutuelles en 2026

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Depuis la publication d’un rapport du Sénat sur les complémentaires santé et le pouvoir d’achat des Français, une proposition inquiète profondément les professionnels : l’exclusion du remboursement des actes d’ostéopathie et de chiropraxie par les contrats dits “responsables et solidaires”. Cette mesure, encore à l’état de projet, pourrait être intégrée au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la profession et pour les patients.

Un collectif d’ostéopathes et de chiropracteurs tire la sonnette d’alarme

Trois grandes organisations professionnelles – l’Union pour l’Ostéopathie (UPO), l’Association Française d’Ostéopathie (AFO) et l’Association Française de Chiropraxie (AFC) – se sont unies pour dénoncer cette orientation politique jugée dangereuse. Ensemble, elles ont lancé à la mi-juin une pétition en ligne afin de mobiliser patients, praticiens et mutuelles. En moins d'une semaine, cette action a déjà réuni près de 7 000 signatures, témoignant d'une forte mobilisation de la communauté.

Un impact direct sur des millions de patients

Chaque année, près de 18 millions d’actes d’ostéopathie sont réalisés en France, selon les chiffres avancés par l’UPO. Ces soins, aujourd’hui largement remboursés dans le cadre des contrats de mutuelle responsable, bénéficient à environ deux tiers des patients, pour un coût moyen de 25 € par séance. 

Or, plus de 96 % des assurés souscrivent à ce type de contrat, en raison notamment de prise en charge optimisée si l’on respecte le parcours de soins coordonnés. Si le remboursement des actes d’ostéopathie venait à être exclu, cela bouleverserait tout un pan de l’offre de soins complémentaires, tant pour les assurés que pour les professionnels.

Un enjeu économique et social sous-jacent

Derrière cette proposition, le Sénat avance une logique économique : réduire le coût des garanties santé proposées par les complémentaires. D’après le rapport sénatorial publié en septembre 2024, les dépenses liées aux médecines dites douces – comprenant ostéopathie, chiropraxie, sophrologie, etc. – ont quintuplé en huit ans, atteignant 1 milliard d’euros en 2022, soit environ 3 % du total des prestations remboursées par les Ocam (organismes complémentaires d'assurance maladie).

Cette inflation des remboursements expliquerait, selon les auteurs du rapport, une partie de l’augmentation des cotisations des contrats de mutuelle santé. En sortant ces actes du périmètre du contrat responsable, les sénateurs espèrent donc alléger les garanties proposées, et rendre les complémentaires santé plus abordables pour les assurés.

Une vision jugée réductrice par les professionnels

Pour les organisations d’ostéopathes, cette approche est non seulement réductrice, mais aussi potentiellement contre-productive. Elles rappellent que l’ostéopathie est une profession réglementée, enregistrée auprès des Agences Régionales de Santé (ARS), et dont l’efficacité est reconnue, notamment dans la réduction des arrêts de travail et dans l’accompagnement de nombreuses pathologies musculo-squelettiques.

Philippe Sterlingot, président de l’UPO, déplore l’amalgame fait par le rapport sénatorial entre pratiques réglementées et pratiques non encadrées comme la sophrologie. Cette confusion sémantique nuit, selon lui, à la lisibilité des enjeux de santé publique et à la place des ostéopathes dans le système de soins.

Risques de report vers l’Assurance Maladie obligatoire

Un autre effet pervers redouté par les professionnels serait le transfert de charges vers l’Assurance Maladie obligatoire (AMO). Aujourd’hui, ce sont les mutuelles qui remboursent les séances d’ostéopathie. Si ces remboursements venaient à disparaître des contrats responsables, les patients pourraient se tourner vers leur médecin traitant, avec à la clé une augmentation des consultations médicales et des prescriptions de médicaments ou d’examens complémentaires. Cette situation irait donc à l’encontre de la volonté de maîtrise des dépenses de santé.

De plus, certains patients renonceraient purement et simplement à ces soins, faute de moyens ou de couverture adaptée. D’autres seraient contraints de souscrire des garanties complémentaires spécifiques, plus coûteuses, ou une surcomplémentaire santé, entraînant une inégalité d’accès aux soins.

Des démarches engagées avec les acteurs de l’assurance santé

Conscient de l’ampleur du risque, Philippe Sterlingot a initié plusieurs démarches auprès des principaux acteurs de la complémentaire santé. Il a adressé un courrier aux 3 fédérations de l’assurance santé, et rencontré les responsables du groupe Vyv, premier acteur mutualiste français.

L’un des scénarios alternatifs discutés consisterait à isoler l’ostéopathie des autres médecines douces dans les contrats responsables, en reconnaissant son statut réglementé. Cette option permettrait de préserver le remboursement des actes d’ostéopathie tout en répondant partiellement aux recommandations du rapport sénatorial.

Cependant, cette solution demande une clarification réglementaire, afin de bien distinguer les pratiques encadrées (ostéopathie, chiropraxie) des approches plus subjectives ou non encadrées (sophrologie, naturopathie, etc.).

Le soutien des mutuelles encore incertain

Du côté des Ocam, la situation reste floue. Si certains acteurs, à l’image du groupe Vyv, semblent ouverts à la discussion, la position officielle des fédérations de mutuelles n’a pas encore été arrêtée. Pourtant, les présidents des 3 principales fédérations de la complémentaire santé ont à plusieurs reprises affirmé leur attachement à l’intégration des pratiques non conventionnelles dans les contrats santé.

Mais face à la pression politique et à la question du pouvoir d’achat, ces acteurs pourraient être tentés de revoir leur copie. Ce flou stratégique accentue l’inquiétude des professionnels de santé concernés.

Quel avenir pour l’ostéopathie dans les contrats santé ?

La possibilité d’un amendement glissé dans le PLFSS 2026 demeure aujourd’hui un scénario plausible, selon les représentants du secteur. Même si rien n’est encore acté, les ostéopathes redoutent que la mesure soit intégrée sans concertation préalable, comme cela a parfois été le cas dans d’autres réformes du système de santé.

Face à cette incertitude réglementaire, les professionnels multiplient les actions de sensibilisation auprès du public, des pouvoirs publics et des assureurs. La pétition en ligne pourrait n’être qu’un premier levier d’une mobilisation plus large dans les mois à venir.

Conclusion : l’ostéopathie, entre reconnaissance et fragilité réglementaire

La menace de déremboursement des actes d’ostéopathie par les complémentaires santé ravive une tension récurrente autour de la reconnaissance des médecines alternatives en France. Bien que réglementée, l’ostéopathie reste fragile dans son positionnement au sein du parcours de soins.

Si la logique économique des sénateurs s’entend, elle ne peut ignorer les bénéfices thérapeutiques et l’utilité sociale de ces pratiques, notamment pour désengorger les cabinets médicaux et améliorer la qualité de vie des patients.

L’enjeu des prochains mois sera donc de trouver un équilibre entre maîtrise des dépenses, accessibilité des soins et reconnaissance des professionnels de santé non conventionnels, mais pourtant essentiels dans l’architecture globale du bien-être en France.

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Crédit immobilier : des taux probablement plus élevés en 2026

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Cette tendance s’explique par une inflation mieux maîtrisée et par la série de baisses de taux directeurs opérées par la Banque centrale européenne (BCE) entre juillet 2024 et le printemps 2025.  Résultat : les emprunteurs ont pu bénéficier d’un environnement plus favorable, avec des financements proposés en moyenne entre 3 % et 3,50% toutes durées confondues, et parfois sous le seuil des 3% pour les meilleurs dossiers. Une accalmie qui pourrait ne pas durer Malgré cette embellie, plusieurs courtiers alertent sur un essoufflement : aucune banque n’a abaissé ses taux en août 2025, une première depuis fin 2023. Pour Michel Mouillart, professeur d’économie et porte-parole de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, « le cycle de stabilisation touche probablement à sa fin ». L’année 2026 s’annonce donc plus compliquée pour les acheteurs immobiliers, avec un retour attendu de la hausse. Pourquoi les taux pourraient repartir à la hausse en 2026 ? La pression des marchés financiers Les taux de prêt immobilier sont directement liés au coût de financement de l’État français, mesuré par l’OAT à 10 ans (obligations assimilables du Trésor). Or, cet indicateur est remonté au-delà de 3,40 % à l’été 2025, contre 3,20 % en début d’année. Plus l’OAT grimpe, plus les banques doivent payer cher pour se financer, et plus elles répercutent cette hausse sur les emprunteurs. Si la situation budgétaire de la France ne s’améliore pas, cette tendance pourrait se prolonger en 2026. Le poids de la notation de la dette française La crédibilité financière de la France est sous surveillance. La chute du gouvernement Bayrou suite à l’échec du vote de confiance lundi 8 septembre est un mauvais signe pour les investisseurs. Les agences de notation comme Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s publieront dans les prochains jours leurs évaluations de la dette française. Une dégradation – la France étant déjà sous perspective négative – aurait un effet immédiat : hausse des rendements obligataires et donc renchérissement du crédit pour les particuliers et les entreprises. Des banques plus sélectives Même si les taux sont fixes en France et que les défauts de paiement sont minimes, les établissements prêteurs deviennent plus prudents. Après une année 2024 marquée par un rebond de la production de crédits, les banques resserrent désormais leurs critères, notamment en matière d’apport personnel et de niveau de revenus. Pour les ménages, cela signifie des conditions d’accès au crédit plus strictes et des refus de prêt plus fréquents, même à revenus stables. Des conséquences directes sur le marché immobilier Primo-accédants et investisseurs fragilisés Les primo-accédants, qui représentent plus de la moitié des transactions immobilières, sont les premiers touchés par une hausse des taux. Une augmentation de seulement 0,30 point peut réduire de 10 000 à 15 000 € la capacité d’emprunt d’un ménage moyen. Les investisseurs locatifs, de leur côté, voient leur rentabilité s’effriter. Entre loyers encadrés dans certaines zones, fiscalité peu incitative (fin du Pinel en janvier 2025) et financement plus coûteux, l’appétit pour l’investissement immobilier pourrait encore reculer en 2026. Le neuf toujours en difficulté Le marché de la construction neuve est déjà en panne et devrait le rester au moins jusqu’en 2029. Faute d’offres nouvelles et avec des coûts de construction élevés, le secteur reste fragile. Si les taux repartent à la hausse, la reprise tant attendue pourrait être compromise. Un effet domino sur l’ensemble du marché Quand les primo-accédants et les investisseurs se retirent, c’est toute la chaîne des transactions qui ralentit. Les vendeurs peinent à céder leurs biens, les acheteurs repoussent leurs projets, et le volume global chute. Ce scénario, déjà observé en 2022 et 2023 avec, pour conséquence induite, une forte tension sur le marché locatif, pourrait se reproduire en 2026. 2025 : un créneau à saisir avant la remontée Des taux encore attractifs En cette fin d’année 2025, les conditions d’emprunt restent intéressantes : taux moyens autour de 3,1 %, avec la possibilité de négocier sous les 3 % pour les profils solides (revenus stables, apport important, faible endettement). Certains établissements continuent même de proposer des offres promotionnelles pour attirer de nouveaux clients. Des prêts à taux bonifiés en cas de travaux de rénovation pour améliorer l’étiquette énergétique sont encore proposés. Rappelons que le PTZ est de nouveau accessible dans le cadre de l’achat d’une maison individuelle. Les ménages qui concrétisent leur projet avant la fin de l’année maximisent donc leurs chances d’obtenir un financement avantageux. Une hausse des prix qui se poursuit Même si le rythme ralentit, les prix immobiliers continuent de grimper. Selon les dernières données, ils ont progressé de +1 % au premier semestre 2025. Paris et certaines zones rurales connaissent des hausses plus marquées, respectivement +1,4 % et +1,1 %. Attendre 2026 pourrait donc être un pari risqué : l’addition d’une hausse des taux à la progression des prix réduit mécaniquement le pouvoir d’achat immobilier. Un calcul à faire dès maintenant Patienter dans l’espoir d’une baisse des taux en 2026 semble peu réaliste. Tous les indicateurs pointent vers un scénario inverse. Pour les ménages ayant un projet solide, l’opportunité d’acheter avant la remontée est donc bien réelle. Les profils les plus favorisés (jeunes actifs à hauts revenus, couples avec apport conséquent) devraient rester courtisés par les banques et obtenir de bonnes conditions. Mais pour les autres, attendre pourrait se traduire par des refus de prêt ou des mensualités trop lourdes. À quoi s’attendre en 2026 ? Une remontée progressive des taux Les prévisions de l’Observatoire Crédit Logement/CSA évoquent un taux moyen autour de 3,40 % fin 2026, contre 3,08 % à la mi-2025. Si cette hausse peut paraître limitée, elle aura des répercussions concrètes : perte de capacité d’emprunt, dossiers recalés et marché ralenti. Un environnement économique plus tendu Le projet de loi de finances 2026 prévoit un gel de certaines prestations sociales et peu de mesures en faveur du logement. En parallèle, la BCE, après 8 baisses consécutives de ses taux directeurs en 2024-2025, a marqué une pause. Dans un contexte d’inflation stabilisée mais encore élevée, elle pourrait conserver cette position en 2026. Combinés, ces éléments laissent présager des conditions de crédit moins souples pour les ménages. Notre conseil : pour minimiser l'impact d'une hausse des taux d'intérêts, utilisez comme levier d'économies la délégation d'assurance emprunteur. Lors de la demande de prêt ou en cours de remboursement, le choix d'une assurance alternative à celle de la banque vous permet de réduire le coût de votre crédit immobilier. Une sélectivité accrue des établissements prêteurs Face à la hausse du coût du risque et à la nécessité de renforcer leurs fonds propres, les banques devraient maintenir une politique sélective. Le prêt relais, par exemple, illustre cette prudence : lorsqu’un bien tarde à se vendre (au-delà de 2 ans), il se transforme parfois en crédit de restructuration, beaucoup plus coûteux pour les ménages. Ces pratiques pourraient se généraliser en 2026, compliquant encore la tâche des emprunteurs. Conclusion : agir avant qu’il ne soit trop tard Si 2025 a été synonyme de répit pour les emprunteurs, l’année 2026 risque d’inaugurer une nouvelle phase de durcissement. Hausse des taux, conditions d’octroi plus strictes, fragilité du marché immobilier : tous les signaux convergent. Pour les ménages disposant d’un projet d’achat, profiter des conditions actuelles reste la meilleure stratégie. Attendre l’année suivante, c’est prendre le risque de voir son pouvoir d’achat immobilier amputé et ses chances de financement réduites.

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Baromètre du pouvoir d'achat immobilier septembre 2025 : gagnez des mètres carrés en changeant d'assurance emprunteur

Pour garantir votre prêt immobilier, vous devez souscrire une assurance emprunteur. La réglementation vous autorise à choisir librement le contrat et à en changer à tout moment. Magnolia.fr calcule chaque mois le nombre de mètres carrés supplémentaires que vous pouvez acquérir dans les 20 plus grandes métropoles françaises en changeant d’assurance de prêt. La délégation d’assurance emprunteur reste le seul levier d’économies pour faire baisser significativement son taux annuel effectif global (TAEG) et rester sous l’usure. Assurance bancaire contre assurance déléguée Nous proposons 3 profils d’emprunteurs, et calculons pour chacun le nombre de mètres carrés additionnels qu’il est possible d'acquérir en substituant l’assurance bancaire par une assurance individuelle concurrente. Profil 1 :   vous êtes primo-accédant, âgé entre 25 et 35 ans ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,20% (taux pour un bon dossier au 5 septembre 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), soit un coût de 13 600€ ; chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,08%, soit le taux moyen observé pour les dossiers de mêmes profils traités jusqu'en août 2025. Le coût de l’assurance est de 3 200€. Vous réalisez une économie de 10 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 2 :   vous avez entre 25 et 35 ans et empruntez à 2 en tant que primo-accédants ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,20% (taux pour un bon dossier au 5 septembre 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen) sur chaque tête, soit un coût de 27 200€ ; votre Taux Annuel Effectif Global ou TAEG s’affiche à 4,37% (hors frais de dossier et frais de garantie). chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,06% sur chaque tête, soit le taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en août 2025. Le coût de l’assurance est de 4 800€. Votre TAEG tombe à 3,45% hors frais de garantie et autres dépenses annexes. Vous réalisez une économie de 22 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 3 : vous avez entre 35 et 45 ans. vous empruntez à deux la somme de 400 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,20% (taux pour un bon dossier au 5 août 2025) ; l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), avec quotité assurance de prêt à 100% sur chaque tête, soit un coût total de 54 400€ ; votre TAEG s’affiche à 4,37%, hors frais de garantie (hypothèque ou caution). Notons que le taux d'usure au troisième trimestre 2025 est de 5,08% pour les durées de 20 ans et plus. chez le comparateur Magnolia.fr, l’assurance est proposée au taux de 0,15% (taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en août 2025). Chacun est assuré à hauteur de 100% du montant emprunté, le coût total de l’assurance est de 24 000€. Si on applique une quotité d’assurance à 50% sur chaque tête, le coût de l’assurance descend à 12 000€. Vous économisez 30 400€ avec une quotité à 100% sur chaque tête ou 42 400€ avec une quotité à 50/50. Le TAEG tombe respectivement à 3,75% ou 3,50%, vous laissant un espace plus que suffisant pour intégrer les frais annexes (garantie, frais de dossier, etc.). Combien de mètres carrés supplémentaires ces 3 profils peuvent gagner en septembre 2025 grâce à la délégation d’assurance de prêt immobilier ? Villes Prix moyen m2 appartement*   Nb de m2 supplémentaires avec 10 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 1   Nb de m2    supplémentaires avec 22 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 2   Nb de m2  supplémentaires avec 42 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 3   Saint-Étienne   1 226 € 8,48 m2 18,27 m2 34,58 m2 Le Havre 1 932 € 5,38 m2 11,59 m2 21,94 m2 Nîmes 2 150 € 4,83 m2 10,41 m2 19,72 m2 Dijon 2 560 € 4,06 m2 8,75 m2 16,56 m2 Reims 2 628 € 3,95 m2 8,52 m2 16,13 m2 Grenoble 2 587 € 4,02 m2 8,65 m2 16,38 m2 Toulon 3 123 € 3,33 m2 7,17 m2 13,57 m2 Angers 3 281 € 3,17 m2 6,82 m2 12,92 m2 Lille 3 395 € 3,06 m2 6,59 m2 12,48 m2 Montpellier 3 467 € 2,99 m2 6,46 m2 12,22 m2 Toulouse 3 484 € 2,98 m2 6,42 m2 12,16 m2 Marseille 3 514 € 2,96 m2 6,37 m2 12,06 m2 Nantes 3 453 € 3,01 m2 6,48 m2 12,27 m2 Villeurbanne 3 712 € 2,80 m2 6,03 m2 11,42 m2 Strasbourg 3 782 € 2,75 m2 5,92 m2 11,21 m2 Rennes 3 751 € 2,77 m2 5,97 m2 11,30 m2 Bordeaux 4 501 € 2,31 m2 4,97 m2 9,42 m2 Nice 5 115 € 2,03 m2 4,37 m2 8,28 m2 Lyon 4 739 € 2,19 m2 4,72 m2 8,94 m2 Paris 9 751 € 1,06 m2 2,29 m2 4,34 m2 *Prix estimés Meilleurs Agents au 1er septembre 2025 (prix en net vendeur) Les économies calculées sont les économies maximales potentielles si le changement d’assurance intervient dans le mois de la signature de l’offre de prêt. Obtenez votre prêt et gagnez des mètres carrés grâce à la délégation d'assurance L’état du marché immobilier ancien en septembre 2025 Comme à chaque période observée, l’évolution des prix immobiliers est très contrastée, entre les villes où ils progressent (Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Lille, etc.), et celles où ils reculent (Rennes, Reims, Grenoble, Dijon, Villeurbanne). À Montpellier et au Havre, ils restent stables par rapport à notre dernier baromètre (juillet 2025). Globalement, la tendance est à la hausse des valeurs, signe d’un marché qui s’est peu à peu redressé depuis fin 2024. À l'échelle nationale, les prix ont augmenté légèrement de 0,4% en août, portés par les progressions en grandes métropoles. Selon la Fnaim, la hausse sur un an s’établit à 1,5%. On constate une résilience du marché face à un contexte économique incertain, plombé par l’épée de Damoclès politique (chute du gouvernement Bayrou après l’échec du vote de confiance le 8 septembre). Le premier semestre a pourtant été encourageant. Les notaires de France enregistrent une hausse de 20% des compromis de vente par rapport à l’an dernier grâce, en grande partie, à la détente sur les taux. Conditions d'emprunt en septembre 2025 Les taux se sont stabilisés durant l’été 2025 et la rentrée s’ouvre dans un climat d’incertitude, marqué par l’instabilité politique. La perspective d’un nouveau gouvernement, voire d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée Nationale, va immanquablement entamer la confiance des ménages, et surtout celle des investisseurs. La France risque d’emprunter sur les marchés financiers à des taux plus élevés dans les jours et semaines à venir, ce qui aura une incidence néfaste sur les conditions de refinancement des banques de détail, répercutée sur les barèmes de taux d’emprunt aux particuliers. La remontée de l’OAT 10 ans va entraîner celle des taux bancaires et alourdir le coût du crédit immobilier pour les ménages emprunteurs. Pour l’heure, les taux restent attractifs (écart entre un bon taux et un taux excellent) :  sur 10 ans : entre 2,80% à 3,20% sur 15 ans : entre 2,90% et 3,40% sur 20 ans : entre 3,00% et 3,50% sur 25 ans : entre 3,15% et 3,60% Les barèmes de taux sont actualisés chaque semaine et peuvent donc varier nettement en fonction des conditions monétaires. Faites régulièrement des simulations en ligne sur les sites des courtiers pour vérifier la faisabilité de votre projet et votre capacité d’emprunt. Retrouvez toutes les infos pour emprunter en septembre 2025. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en septembre 2025 ? Souscrire une assurance emprunteur est une étape incontournable lors de la mise en place d’un crédit immobilier. Ce contrat vise à protéger à la fois l’établissement prêteur et l’emprunteur en cas de décès, d’invalidité ou encore d’incapacité temporaire de travail. Grâce à cette couverture, la banque est assurée de récupérer les sommes dues, tandis que l’assuré et sa famille sont épargnés d’une charge financière trop lourde. Toutefois, cette protection a un coût non négligeable : elle peut représenter jusqu’à un tiers du montant total du crédit. Pour certains profils jugés plus risqués – personnes âgées, professions exposées, antécédents médicaux – la prime peut même grimper jusqu’à l’équivalent de 1 % du capital emprunté. Face à cet enjeu budgétaire, il est essentiel de savoir que l’assurance de prêt n’est pas figée. Depuis la loi Lagarde de 2010, vous êtes libre de choisir votre contrat auprès d’un assureur externe, et non plus uniquement auprès de sa banque. Cette possibilité, connue sous le nom de délégation d’assurance, ouvre la voie à de sérieuses économies. En effet, les contrats individuels proposés par des assureurs spécialisés sont souvent bien plus compétitifs que les contrats de groupe commercialisés par les établissements bancaires. Alors que ces derniers reposent sur une mutualisation des risques, les offres personnalisées tiennent compte de votre profil d’assuré, ce qui permet d’adapter précisément le tarif aux besoins réels. Pour comparer efficacement les différentes options, l’usage d’un comparateur d’assurances emprunteur est fortement recommandé. En quelques minutes, cet outil met en évidence les écarts de prix et de garanties entre plusieurs compagnies. Vous pouvez ainsi vérifier concrètement l’intérêt d’une délégation d’assurance adaptée à votre situation. Les économies réalisées sont loin d’être anecdotiques : pour un emprunt de 250 000 €, la réduction de coût peut osciller entre 5 000 € et 15 000 €, voire beaucoup plus, en fonction de l’âge de l’assuré, de son état de santé ou encore du niveau de couverture retenu. Changer d’assurance, c’est donc un levier efficace pour réduire le coût total de votre crédit immobilier. Les économies envisageables à Paris sont faibles étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,03 m2 (Nice) et 8,48 m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,29 m2 (Paris) et 18,27 m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,34 m2 (Paris) et 34,58 m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Vive la loi Lemoine ! Changer d’assurance emprunteur à tout moment avec la loi Lemoine Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, les règles du jeu ont changé pour les emprunteurs. Vous n’êtes plus contraint d’attendre la date anniversaire de votre crédit pour modifier votre assurance de prêt immobilier. Désormais, la résiliation est possible à n’importe quel moment, ce qui vous permet de changer votre assurance emprunteur par une offre plus compétitive. Cette liberté nouvelle constitue un véritable levier pour réduire le coût global de votre crédit et accéder à des garanties mieux adaptées à vos besoins. Que vous soyez primo-accédant, emprunteur expérimenté, jeune actif ou senior, vous pouvez tirer profit de cette réforme. Même les profils considérés comme « à risque » par les banques – en raison d’une profession exposée, d’un sport pratiqué ou d’antécédents médicaux – ont la possibilité de trouver des solutions avantageuses. L’essentiel est de choisir une assurance individuelle qui propose des garanties équivalentes à celles exigées par l’établissement prêteur. Un dispositif plus inclusif pour les emprunteurs fragiles La loi Lemoine ne se limite pas à la résiliation infra-annuelle : elle favorise également l’accès à l’assurance pour des milliers de personnes auparavant exclues ou lourdement pénalisées. En effet, elle prévoit la suppression du questionnaire médical dans certains cas précis. Les emprunteurs qui sollicitent une couverture pour un capital assuré inférieur ou égal à 200 000 €, et dont le prêt se termine avant leur 60e anniversaire, n’ont plus à déclarer leur état de santé. Cette mesure facilite l’accès au crédit immobilier pour ceux qui ont souffert d’une maladie grave ou présentent un risque de santé aggravé. En réduisant les obstacles liés au passé médical, le législateur offre une meilleure équité entre emprunteurs et renforce le principe de solidarité. Il s’agit d’un progrès notable en matière d’inclusion financière. L’accompagnement d’un courtier pour optimiser son assurance Même si la loi élargit les droits des emprunteurs, le choix d’une nouvelle assurance reste une démarche technique qui demande rigueur et vigilance. Comparer les garanties, vérifier l’équivalence de couverture exigée par la banque et anticiper les exclusions ne s’improvisent pas. Dans ce contexte, le recours à un courtier spécialisé s’avère précieux. Ce professionnel analyse votre profil, sélectionne les contrats les plus avantageux et vous guide tout au long des démarches administratives. Résultat : un gain de temps considérable et des économies substantielles sur la durée de votre crédit.

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en septembre 2025

La bonne santé du marché immobilier est intimement liée à l’évolution des taux d’intérêts. En baisse depuis le début de l’année 2025, ils se sont stabilisés durant l’été et risquent malheureusement de remonter prochainement à cause de l’instabilité politique en France. Voici le niveau actuel des taux d’emprunt, les perspectives futures et la solution imparable pour faire des économies et compenser une éventuelle hausse. Des taux à géométrie variable Stabilité en ce début septembre Les taux d’intérêt des crédits immobiliers se sont stabilisés au début de l’été après un recul entamé en début d’année. Actuellement, sur une durée de 20 ans, la moyenne s’élève autour de 3,27 % (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Les meilleurs profils d’emprunteurs peuvent obtenir un taux plus avantageux, parfois légèrement en dessous de 3 %. À l’inverse, les dossiers jugés plus risqués ou les prêts étalés sur de longues durées peuvent grimper jusqu’à 3,8 %. Voici les fourchettes de taux actuellement proposés par les banques pour un bon dossier : sur 10 ans : entre 2,80% à 3,20% sur 15 ans : entre 2,90% et 3,40% sur 20 ans : entre 3,00% et 3,50% sur 25 ans : entre 3,15% et 3,60% Cependant, il faut distinguer les taux théoriques affichés par les banques et ceux réellement accordés après négociation. Selon les courtiers, l’écart entre établissements s’est creusé ces dernières semaines : certaines banques, déjà très engagées sur le marché, appliquent des conditions plus strictes, tandis que d’autres cherchent encore à attirer de nouveaux clients avec des barèmes compétitifs. Des perspectives encore favorables Même si les taux d’État à 10 ans (OAT 10 ans) se situent autour de 3,5 % et influencent directement les barèmes bancaires, la tendance reste globalement stable. Néanmoins, une légère remontée n’est pas à exclure d’ici la fin de l’année, notamment en raison du climat politique incertain. Emprunter avant la chute du gouvernement Bayrou, que tous les observateurs estiment déjà acquise, paraît une sage décision, en raison d’une remontée de l’OAT 10 ans, consécutive à la défiance des investisseurs, et répercutée sur les taux d’emprunt. Pour les acheteurs, cela signifie que la période actuelle reste propice pour concrétiser un projet. Il est illusoire d’attendre une nouvelle baisse. Le scénario qui se profile est une hausse prochaine, ou une stabilité dans l’hypothèse la plus favorable. La qualité du bien immobilier, un critère supplémentaire La banque ne se limite pas au profil de l’emprunteur : elle examine également le bien financé. Un logement bien classé au DPE ou un projet intégrant des travaux de rénovation énergétique peut bénéficier de conditions plus attractives. Certaines banques accordent même des bonifications de taux pour encourager ces investissements durables. D’autres conditionnent le financement d’un bien mal noté sur l’échelle du DPE à une enveloppe de travaux incluse dans le prêt. Faites appel à un courtier en crédit immobilier pour frapper à la bonne porte : certains établissements ciblent tel ou tel profil d’emprunteur avec des offres attractives. Le TAEG, l’indicateur clé à surveiller Beaucoup d’emprunteurs se focalisent sur le taux nominal. Pourtant, le TAEG (taux annuel effectif global) reflète mieux le coût réel du crédit puisqu’il intègre assurance emprunteur, frais de dossier et garantie.  Comparer uniquement les taux affichés peut induire en erreur : une offre légèrement plus élevée en nominal peut s’avérer plus compétitive en TAEG. La meilleure stratégie reste donc de demander plusieurs simulations et de comparer attentivement ce chiffre avant de signer. Rappelons que le TAEG doit rester sous le taux d’usure. Ce dernier est fixé chaque trimestre par la Banque de France et s’affiche actuellement à 5,08% pour les prêts d’une durée de 20 ans et plus. La délégation d’assurance emprunteur pour réduire le coût de votre crédit immo Et parmi les frais annexes inclus dans le TAEG, l’assurance est celui qui pèse le plus lourd. Elle représente en moyenne un tiers du coût global, et cette dépense dépend de votre profil. Les risques que vous incarnez (âge, santé, profession, pratique sportive) influencent directement la cotisation et les garanties à souscrire. Difficile d’échapper à ce coût contraint. Les établissements de crédit l’exigent pour sécuriser l’emprunt en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité de travail. Heureusement, vous êtes totalement libre de choisir le contrat qui va couvrir votre prêt immobilier. Cette faculté s’applique même sur toute la durée de remboursement, puisque vous avez le droit de changer d’assurance emprunteur à tout moment et sans frais (loi Lemoine). Utilisez un comparateur d’assurance de prêt immobilier pour constater la compétitivité des offres concurrentes des propositions bancaires. À garanties au moins équivalentes avec son assurance de groupe, la banque est obligée d’accepter un contrat alternatif. Vous pouvez ainsi économiser des centaines voire des milliers d’euros sur la durée de votre crédit. Exemple avec un emprunteur de 35 ans, non fumeur, sans antécédent de santé, qui contracte un prêt immobilier de 250 000€ sur 20 ans. L’assurance de sa banque lui coûte 19 000€ contre 4 136€ pour la meilleure offre externe sélectionnée grâce à une simulation en ligne.