Nouveau DPE : faut-il attendre 2026 pour vendre son logement mal classé ?

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Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) subit une nouvelle réforme qui sera applicable en 2026. Cela pourrait modifier l’avenir des quelque 850 000 passoires thermiques que compte le parc immobilier français. Les propriétaires qui souhaitaient s’en débarrasser au plus vite pour échapper à l’interdiction de location, de même que ceux qui veulent optimiser leur plus-value, vont peut-être changer d’optique.

Un DPE refondu et renforcé depuis 2021

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un document essentiel pour évaluer la performance énergétique d’un logement. Obligatoire lors d’une vente ou d’une location, il permet d’informer les futurs occupants sur la consommation d’énergie du bien et son impact environnemental. Avec plus de 4 millions de diagnostics réalisés chaque année, le DPE est au cœur des enjeux de transition énergétique en France.

Depuis sa refonte en 2021, le DPE s’appuie sur une méthode de calcul basée sur les caractéristiques physiques du logement (surface, isolation thermique, type de chauffage, etc.) et non plus sur les factures d’énergie. Cette réforme a permis d’harmoniser les diagnostics, en les rendant plus transparents et opposables juridiquement.

En 2024, une simplification du DPE a été mise en place pour tenir compte des spécificités des petites surfaces, souvent pénalisées par l’ancienne méthode de calcul.

Le 1er juillet 2024, un renforcement de la formation des diagnostiqueurs et des contrôles qualité a été instauré par arrêté, afin d'améliorer la fiabilité des résultats. Le 1er juillet 2025, un plan d’action national a également été lancé pour lutter contre les diagnostics de complaisance et restaurer la confiance dans le DPE.

Énergie finale vs énergie primaire : une distinction clé

Pour bien comprendre le DPE, il faut distinguer 2 notions fondamentales :

  • L’énergie finale correspond à l’énergie livrée et consommée dans le logement (électricité, gaz, bois, fioul). C’est celle qui figure sur la facture d’énergie du ménage.
  • L’énergie primaire, quant à elle, inclut toute l’énergie nécessaire à la production, la transformation et le transport de l’énergie jusqu’au logement. Elle reflète l’impact environnemental global de la consommation énergétique.

Par exemple, pour produire 1 kWh d’électricité consommé dans un logement, 2,3 kWh d’énergie primaire étaient jusqu’alors nécessaires. Ce coefficient de conversion, plus élevé pour l’électricité, influait négativement sur le classement DPE des logements chauffés électriquement, même si leur empreinte carbone était plus faible que celle des logements utilisant des énergies fossiles.

Comment est calculé le DPE en 2025 ?

Le DPE repose sur une analyse des 5 usages énergétiques principaux :

  • Chauffage
  • Eau chaude sanitaire
  • Climatisation
  • Éclairage
  • Auxiliaires (ventilation, pompes)

Le diagnostic tient compte :

  • des matériaux de construction
  • des équipements
  • des déperditions thermiques
  • du type et de la quantité d’énergie utilisée
  • du coefficient de conversion pour l’électricité.

Le DPE attribue 2 étiquettes :

  • L’étiquette énergie (A à G), calculée à partir de la consommation d’énergie primaire.
  • L’étiquette gaz à effet de serre, qui mesure les émissions de CO₂.

La note finale du logement est déterminée par la moins bonne des deux.

Un changement majeur du coefficient d’électricité en 2026

Pour rétablir une meilleure équité entre les différentes sources d’énergie, le Gouvernement a annoncé le 9 juillet dernier une baisse du facteur de conversion de l’électricité, passant de 2,3 à 1,9, conformément au coefficient par défaut adopté au niveau européen.

Ce changement entrera en vigueur le 1er janvier 2026, via un arrêté modificatif. Tous les nouveaux DPE ou audits réalisés à partir de cette date intégreront ce nouveau coefficient.

Bon à savoir : Ce changement permettra de faire sortir environ 850 000 logements du statut de « passoire thermique » (classes F et G), notamment ceux chauffés à l’électricité, selon les données de l’Ademe au 1er janvier 2023.

Pourquoi cette réforme du DPE est importante pour le marché immobilier ?

Le secteur du bâtiment représente près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Le DPE joue un rôle central dans la stratégie de rénovation énergétique, en identifiant les logements les plus énergivores et les plus émetteurs.

Aujourd’hui, certains logements électriques affichent un mauvais classement énergétique à cause du facteur de conversion élevé de l’électricité. Pourtant, leur impact carbone est souvent bien moindre que celui des logements chauffés au gaz ou au fioul. Cette incohérence nuit aux efforts de décarbonation.

En abaissant ce facteur à 1,9, la France réoriente les rénovations vers les logements réellement polluants, et valorise les solutions bas carbone comme les pompes à chaleur ou les chauffe-eaux thermodynamiques.

Les propriétaires bailleurs pris à la gorge par la réglementation sur les passoires thermiques vont pouvoir souffler et ne pas vendre dans l’urgence un bien décemment louable mais pénalisé car chauffé à l’électricité.

Quelles conséquences de la réforme du DPE pour les logements mal classés ?

Le passage au coefficient 1,9 aura un effet positif sur de nombreux logements, notamment ceux utilisant l’électricité pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

Voici les impacts possibles :

  • Amélioration de l’étiquette énergie d’une classe, voire 2 dans de rares cas (notamment pour les petits logements).
  • Aucune dégradation de l’étiquette DPE : aucun logement ne verra son classement baisser avec cette réforme.
  • Facilitation de la vente ou de la location : un meilleur DPE rend un logement plus attractif.
  • Accès simplifié à certaines aides à la rénovation (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, etc.), souvent conditionnées à une étiquette minimale.

Cependant, l’étiquette globale du DPE reste déterminée par le moins bon score entre l’étiquette énergie et l’étiquette gaz à effet de serre. Ainsi, une amélioration de l’étiquette énergie ne garantit pas une meilleure note globale, surtout si le logement reste fortement émetteur de CO₂.

Peut-être mettre à jour son DPE sans repasser par un professionnel ?

Bonne nouvelle pour les propriétaires : il ne sera pas nécessaire de refaire son DPE si celui-ci a été établi entre le 1er juillet 2021 et le 31 décembre 2025. Il suffira de :

  1. Se rendre sur le site officiel observatoire-dpe-audit.ademe.fr à partir du 1er janvier 2026.
  2. Entrer le numéro du DPE (visible en haut à droite du rapport).
  3. Télécharger gratuitement une attestation de nouvelle étiquette DPE.

Cette attestation officielle aura la même valeur légale que le DPE initial et pourra être utilisée lors de transactions immobilières ou de mises en location. Sa durée de validité reste de 10 ans.

Un simulateur en ligne sera également mis à disposition avant le 1er janvier 2026, permettant aux propriétaires d’anticiper l’impact du changement de coefficient sur leur logement.

Nouveau DPE : dans quels cas attendre 2026 pour vendre un bien immobilier ?

Dans de nombreux cas, oui, il peut être judicieux d’attendre 2026 pour vendre son bien, surtout si votre logement est chauffé à l’électricité. Voici pourquoi :

Le nouveau DPE 2026 peut améliorer votre étiquette

À partir du 1er janvier 2026, le facteur de conversion de l’électricité passe de 2,3 à 1,9. Cette modification revalorise les logements chauffés électriquement, souvent pénalisés par l’ancien calcul. Résultat : de nombreux biens pourraient gagner une classe DPE, voire 2 dans certains cas (petits logements bien isolés avec équipements performants).

Une meilleure note = un meilleur prix de vente

Le DPE est devenu un critère décisif dans l’acte d’achat. Un logement mieux classé :

  • se vend plus facilement
  • peut justifier un prix plus élevé
  • ouvre l’accès à des aides pour les acheteurs (MaPrimeRénov’, éco-PTZ…)
  • échappe aux restrictions de location imposées aux passoires thermiques (F et G).

Selon l’Ademe, environ 850 000 logements pourraient sortir de la catégorie des passoires thermiques avec le nouveau DPE. Pour les propriétaires concernés, attendre quelques mois pourrait avoir un impact significatif sur la valeur perçue du bien.

Cas où il n’est pas nécessaire d’attendre

  • Si votre logement est déjà bien classé (A à D), l’impact sera minime voire nul.
  • Si vous devez vendre rapidement (mutation, séparation, succession), attendre ne se justifie pas.
  • Si le bien est chauffé au gaz, au fioul ou au bois, le classement ne changera pas.

Ce qu’il faut retenir :

Si votre logement est chauffé à l’électricité, notamment avec une pompe à chaleur ou un chauffe-eau thermodynamique, attendre le 1er janvier 2026 pour faire réaliser ou actualiser le DPE peut vous permettre de mieux vendre votre bien, sans engager de travaux. Dès cette date, une attestation gratuite de nouvelle étiquette pourra être téléchargée sur le site de l’Ademe, évitant de refaire un DPE complet.

Grâce à la réforme du facteur de conversion de l’électricité, le DPE 2026 offrira une vision plus juste et équilibrée de la performance énergétique des logements. Il favorisera l’électrification des usages, ciblera mieux les passoires thermiques, et permettra à des centaines de milliers de logements de sortir de la précarité énergétique.

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Loi Lemoine : comment contraindre votre banque à agir

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Désormais, vous pouvez : Substituer l’assurance sans attendre la date anniversaire Résilier gratuitement votre contrat actuel sans pénalités Négocier librement avec des assureurs alternatifs Bénéficier d'une concurrence accrue sur le marché Obligation d'information annuelle Les banques doivent désormais respecter une obligation légale d'information : Rappel annuel obligatoire de votre droit à la résiliation Information claire sur les modalités de changement Transmission des conditions d'équivalence des garanties grâce à la fiche standardisée d’information Sanctions financières en cas de manquement (jusqu'à 15 000 euros d'amende) Suppression des barrières médicales La loi Lemoine a également révolutionné l'accès à l'assurance emprunteur : Suppression du questionnaire médical pour les prêts inférieurs à 200 000 euros par emprunteur, soit 400 000 euros si vous empruntez à 2 avec une quotité à 50% sur chaque tête Condition d'âge : remboursement prévu avant 60 ans Égalité de traitement pour tous les profils d'emprunteurs La loi Lemoine a également renforcé le droit à l’oubli. Les personnes ayant souffert de pathologies graves bénéficient d'améliorations significatives. Le délai est réduit à 5 ans au lieu de 10 auparavant pour tous les types de cancers et le dispositif s’applique aussi aux personnes guéries d’une hépatite virale C. En clair, vous n’avez pas à déclarer votre ancienne maladie dans le questionnaire de santé, ce qui implique la suppression des surprimes discriminatoires, voire du refus d’assurance. L’accès à la propriété est ainsi facilité pour les anciens malades. Stratégies d'optimisation financière Potentiel d'économies substantielles La différence entre contrat bancaire et contrat individuel se joue d’abord sur le terrain financier. Les écarts tarifaires sont conséquents : Économies mensuelles de 20 à 60% sur les cotisations Gains sur la durée pouvant atteindre 10 000 à 15 000 euros, voire beaucoup plus pour certains profils Amélioration du reste à vivre pour les ménages Les offres alternatives proposent par ailleurs des couvertures personnalisées selon votre profil réel : vous cotisez uniquement pour des garanties adaptées à vos besoins et non pour une formule packagée assortie de prestations hors propos comme la garantie perte d’emploi si vous êtes TNS (Travailleur Non Salarié). Piège des contrats groupe des banques Les établissements bancaires proposent majoritairement des contrats mutualisés présentant plusieurs inconvénients : Tarification uniforme ne tenant pas compte de votre profil individuel Subventionnement croisé entre assurés à risques différents Manque de transparence sur les coûts réels Rigidité contractuelle limitant les adaptations La mutualisation en assurance emprunteur est notamment pénalisante pour les profils qui représentent peu de risques, comme les jeunes actifs sans problème de santé. Quelle est la procédure de changement d'assurance de prêt ? Conditions d'équivalence des garanties Le changement d'assurance reste soumis au respect de l'équivalence des garanties : Grille de critères standardisée par le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) Niveau de couverture identique ou supérieur Validation obligatoire par l'établissement prêteur Délai de réponse de 10 jours ouvrés maximum Marche à suivre pratique La procédure de changement suit des étapes précises : Recherche et comparaison des offres alternatives Vérification de l'équivalence des garanties proposées Envoi d'une lettre recommandée à votre banque Respect du délai légal de traitement Modèle de lettre type efficace Votre courrier doit contenir les éléments suivants : Identification complète de votre dossier de prêt Référence explicite à la loi Lemoine Nouvelle proposition d'assurance en pièce jointe Rappel du délai légal de 10 jours Demande d'avenant en cas d'acceptation Voici un modèle de lettre de résiliation d’assurance emprunteur fournie par votre courtier Magnolia.fr.  Argumentation juridique Votre lettre doit rappeler fermement : Droit à la résiliation prévu par la loi Obligation de traitement dans les délais Sanctions applicables en cas de refus injustifié Équivalence des garanties respectée Quel est l’impact de la loi Lemoine sur le marché de l'assurance de prêt ? Évolution concurrentielle La loi Lemoine stimule la concurrence entre : Assureurs traditionnels (AXA, Allianz, Generali) Nouveaux acteurs digitaux proposant des tarifs compétitifs Courtiers spécialisés facilitant les comparaisons Banques elles-mêmes contraintes d'améliorer leurs offres Transparence renforcée Cette évolution législative favorise : Comparabilité accrue des offres Information client plus complète Négociation facilitée des conditions Responsabilisation des établissements Obstacles persistants  Malgré la loi, certaines difficultés subsistent : Lenteur administrative volontaire de certains établissements Complexité apparente des démarches Manque d'information des emprunteurs Inertie comportementale face au changement Pour surmonter ces obstacles : Lettre recommandée avec accusé de réception Rappel ferme des obligations légales Mention explicite des sanctions encourues Suivi rigoureux des délais L’accompagnement d’un courtier La parade pour réussir votre changement d’assurance emprunteur est de solliciter les services d’un professionnel. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de jouer l'intermédiaire et de vous accompagner dans toutes les démarches : Recherche d’un contrat adapté à vos besoins au meilleur prix Vérification de l’équivalence de garantie Souscription du nouveau contrat Résiliation auprès de la banque Suivi pour faire coïncider les dates de résiliation et de substitution Le courtier négocie d’égal à égal avec la banque pour que cette dernière respecte les dispositions de la loi Lemoine, notamment en ce qui concerne le délai de réponse (10 jours ouvrés). Magnolia.fr prend en charge toutes ces démarches, vous faisant gagner un temps considérable avec des économies à la clef. Loi Lemoine : reprenez le contrôle de votre assurance La loi Lemoine représente une opportunité historique pour les emprunteurs. Elle brise le monopole bancaire traditionnel et ouvre la voie à une véritable concurrence sur le marché de l'assurance emprunteur. Les établissements financiers ont longtemps prospéré sur l'inertie des clients et la complexité apparente des démarches. Aujourd'hui, un simple courrier bien rédigé peut vous faire économiser plusieurs milliers d'euros sur la durée de votre prêt. Ne laissez plus les institutions bancaires décider à votre place. Utilisez vos nouveaux droits, comparez les offres, et n'hésitez pas à changer d'assurance si cela s'avère avantageux. L'argent économisé pourra être réinvesti dans d'autres projets ou placements plus rentables. Cette liberté retrouvée s'inscrit dans une démarche plus large d'optimisation patrimoniale. L'assurance emprunteur n'est qu'un élément parmi d'autres dans la gestion de vos finances personnelles. Appliquez la même vigilance à tous vos contrats : assurance auto, mutuelle santé, assurance habitation. La loi Lemoine vous donne les armes légales pour agir. À vous maintenant de les utiliser efficacement et de reprendre le contrôle de votre budget assurance.

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Ostéopathie : menace d’un déremboursement par les mutuelles en 2026

Depuis la publication d’un rapport du Sénat sur les complémentaires santé et le pouvoir d’achat des Français, une proposition inquiète profondément les professionnels : l’exclusion du remboursement des actes d’ostéopathie et de chiropraxie par les contrats dits “responsables et solidaires”. Cette mesure, encore à l’état de projet, pourrait être intégrée au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la profession et pour les patients. Un collectif d’ostéopathes et de chiropracteurs tire la sonnette d’alarme Trois grandes organisations professionnelles – l’Union pour l’Ostéopathie (UPO), l’Association Française d’Ostéopathie (AFO) et l’Association Française de Chiropraxie (AFC) – se sont unies pour dénoncer cette orientation politique jugée dangereuse. Ensemble, elles ont lancé à la mi-juin une pétition en ligne afin de mobiliser patients, praticiens et mutuelles. En moins d'une semaine, cette action a déjà réuni près de 7 000 signatures, témoignant d'une forte mobilisation de la communauté. Un impact direct sur des millions de patients Chaque année, près de 18 millions d’actes d’ostéopathie sont réalisés en France, selon les chiffres avancés par l’UPO. Ces soins, aujourd’hui largement remboursés dans le cadre des contrats de mutuelle responsable, bénéficient à environ deux tiers des patients, pour un coût moyen de 25 € par séance.  Or, plus de 96 % des assurés souscrivent à ce type de contrat, en raison notamment de prise en charge optimisée si l’on respecte le parcours de soins coordonnés. Si le remboursement des actes d’ostéopathie venait à être exclu, cela bouleverserait tout un pan de l’offre de soins complémentaires, tant pour les assurés que pour les professionnels. Un enjeu économique et social sous-jacent Derrière cette proposition, le Sénat avance une logique économique : réduire le coût des garanties santé proposées par les complémentaires. D’après le rapport sénatorial publié en septembre 2024, les dépenses liées aux médecines dites douces – comprenant ostéopathie, chiropraxie, sophrologie, etc. – ont quintuplé en huit ans, atteignant 1 milliard d’euros en 2022, soit environ 3 % du total des prestations remboursées par les Ocam (organismes complémentaires d'assurance maladie). Cette inflation des remboursements expliquerait, selon les auteurs du rapport, une partie de l’augmentation des cotisations des contrats de mutuelle santé. En sortant ces actes du périmètre du contrat responsable, les sénateurs espèrent donc alléger les garanties proposées, et rendre les complémentaires santé plus abordables pour les assurés. Une vision jugée réductrice par les professionnels Pour les organisations d’ostéopathes, cette approche est non seulement réductrice, mais aussi potentiellement contre-productive. Elles rappellent que l’ostéopathie est une profession réglementée, enregistrée auprès des Agences Régionales de Santé (ARS), et dont l’efficacité est reconnue, notamment dans la réduction des arrêts de travail et dans l’accompagnement de nombreuses pathologies musculo-squelettiques. Philippe Sterlingot, président de l’UPO, déplore l’amalgame fait par le rapport sénatorial entre pratiques réglementées et pratiques non encadrées comme la sophrologie. Cette confusion sémantique nuit, selon lui, à la lisibilité des enjeux de santé publique et à la place des ostéopathes dans le système de soins. Risques de report vers l’Assurance Maladie obligatoire Un autre effet pervers redouté par les professionnels serait le transfert de charges vers l’Assurance Maladie obligatoire (AMO). Aujourd’hui, ce sont les mutuelles qui remboursent les séances d’ostéopathie. Si ces remboursements venaient à disparaître des contrats responsables, les patients pourraient se tourner vers leur médecin traitant, avec à la clé une augmentation des consultations médicales et des prescriptions de médicaments ou d’examens complémentaires. Cette situation irait donc à l’encontre de la volonté de maîtrise des dépenses de santé. De plus, certains patients renonceraient purement et simplement à ces soins, faute de moyens ou de couverture adaptée. D’autres seraient contraints de souscrire des garanties complémentaires spécifiques, plus coûteuses, ou une surcomplémentaire santé, entraînant une inégalité d’accès aux soins. Des démarches engagées avec les acteurs de l’assurance santé Conscient de l’ampleur du risque, Philippe Sterlingot a initié plusieurs démarches auprès des principaux acteurs de la complémentaire santé. Il a adressé un courrier aux 3 fédérations de l’assurance santé, et rencontré les responsables du groupe Vyv, premier acteur mutualiste français. L’un des scénarios alternatifs discutés consisterait à isoler l’ostéopathie des autres médecines douces dans les contrats responsables, en reconnaissant son statut réglementé. Cette option permettrait de préserver le remboursement des actes d’ostéopathie tout en répondant partiellement aux recommandations du rapport sénatorial. Cependant, cette solution demande une clarification réglementaire, afin de bien distinguer les pratiques encadrées (ostéopathie, chiropraxie) des approches plus subjectives ou non encadrées (sophrologie, naturopathie, etc.). Le soutien des mutuelles encore incertain Du côté des Ocam, la situation reste floue. Si certains acteurs, à l’image du groupe Vyv, semblent ouverts à la discussion, la position officielle des fédérations de mutuelles n’a pas encore été arrêtée. Pourtant, les présidents des 3 principales fédérations de la complémentaire santé ont à plusieurs reprises affirmé leur attachement à l’intégration des pratiques non conventionnelles dans les contrats santé. Mais face à la pression politique et à la question du pouvoir d’achat, ces acteurs pourraient être tentés de revoir leur copie. Ce flou stratégique accentue l’inquiétude des professionnels de santé concernés. Quel avenir pour l’ostéopathie dans les contrats santé ? La possibilité d’un amendement glissé dans le PLFSS 2026 demeure aujourd’hui un scénario plausible, selon les représentants du secteur. Même si rien n’est encore acté, les ostéopathes redoutent que la mesure soit intégrée sans concertation préalable, comme cela a parfois été le cas dans d’autres réformes du système de santé. Face à cette incertitude réglementaire, les professionnels multiplient les actions de sensibilisation auprès du public, des pouvoirs publics et des assureurs. La pétition en ligne pourrait n’être qu’un premier levier d’une mobilisation plus large dans les mois à venir. Conclusion : l’ostéopathie, entre reconnaissance et fragilité réglementaire La menace de déremboursement des actes d’ostéopathie par les complémentaires santé ravive une tension récurrente autour de la reconnaissance des médecines alternatives en France. Bien que réglementée, l’ostéopathie reste fragile dans son positionnement au sein du parcours de soins. Si la logique économique des sénateurs s’entend, elle ne peut ignorer les bénéfices thérapeutiques et l’utilité sociale de ces pratiques, notamment pour désengorger les cabinets médicaux et améliorer la qualité de vie des patients. L’enjeu des prochains mois sera donc de trouver un équilibre entre maîtrise des dépenses, accessibilité des soins et reconnaissance des professionnels de santé non conventionnels, mais pourtant essentiels dans l’architecture globale du bien-être en France.