Nouveau DPE : faut-il attendre 2026 pour vendre son logement mal classé ?

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Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) subit une nouvelle réforme qui sera applicable en 2026. Cela pourrait modifier l’avenir des quelque 850 000 passoires thermiques que compte le parc immobilier français. Les propriétaires qui souhaitaient s’en débarrasser au plus vite pour échapper à l’interdiction de location, de même que ceux qui veulent optimiser leur plus-value, vont peut-être changer d’optique.

Un DPE refondu et renforcé depuis 2021

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un document essentiel pour évaluer la performance énergétique d’un logement. Obligatoire lors d’une vente ou d’une location, il permet d’informer les futurs occupants sur la consommation d’énergie du bien et son impact environnemental. Avec plus de 4 millions de diagnostics réalisés chaque année, le DPE est au cœur des enjeux de transition énergétique en France.

Depuis sa refonte en 2021, le DPE s’appuie sur une méthode de calcul basée sur les caractéristiques physiques du logement (surface, isolation thermique, type de chauffage, etc.) et non plus sur les factures d’énergie. Cette réforme a permis d’harmoniser les diagnostics, en les rendant plus transparents et opposables juridiquement.

En 2024, une simplification du DPE a été mise en place pour tenir compte des spécificités des petites surfaces, souvent pénalisées par l’ancienne méthode de calcul.

Le 1er juillet 2024, un renforcement de la formation des diagnostiqueurs et des contrôles qualité a été instauré par arrêté, afin d'améliorer la fiabilité des résultats. Le 1er juillet 2025, un plan d’action national a également été lancé pour lutter contre les diagnostics de complaisance et restaurer la confiance dans le DPE.

Énergie finale vs énergie primaire : une distinction clé

Pour bien comprendre le DPE, il faut distinguer 2 notions fondamentales :

  • L’énergie finale correspond à l’énergie livrée et consommée dans le logement (électricité, gaz, bois, fioul). C’est celle qui figure sur la facture d’énergie du ménage.
  • L’énergie primaire, quant à elle, inclut toute l’énergie nécessaire à la production, la transformation et le transport de l’énergie jusqu’au logement. Elle reflète l’impact environnemental global de la consommation énergétique.

Par exemple, pour produire 1 kWh d’électricité consommé dans un logement, 2,3 kWh d’énergie primaire étaient jusqu’alors nécessaires. Ce coefficient de conversion, plus élevé pour l’électricité, influait négativement sur le classement DPE des logements chauffés électriquement, même si leur empreinte carbone était plus faible que celle des logements utilisant des énergies fossiles.

Comment est calculé le DPE en 2025 ?

Le DPE repose sur une analyse des 5 usages énergétiques principaux :

  • Chauffage
  • Eau chaude sanitaire
  • Climatisation
  • Éclairage
  • Auxiliaires (ventilation, pompes)

Le diagnostic tient compte :

  • des matériaux de construction
  • des équipements
  • des déperditions thermiques
  • du type et de la quantité d’énergie utilisée
  • du coefficient de conversion pour l’électricité.

Le DPE attribue 2 étiquettes :

  • L’étiquette énergie (A à G), calculée à partir de la consommation d’énergie primaire.
  • L’étiquette gaz à effet de serre, qui mesure les émissions de CO₂.

La note finale du logement est déterminée par la moins bonne des deux.

Un changement majeur du coefficient d’électricité en 2026

Pour rétablir une meilleure équité entre les différentes sources d’énergie, le Gouvernement a annoncé le 9 juillet dernier une baisse du facteur de conversion de l’électricité, passant de 2,3 à 1,9, conformément au coefficient par défaut adopté au niveau européen.

Ce changement entrera en vigueur le 1er janvier 2026, via un arrêté modificatif. Tous les nouveaux DPE ou audits réalisés à partir de cette date intégreront ce nouveau coefficient.

Bon à savoir : Ce changement permettra de faire sortir environ 850 000 logements du statut de « passoire thermique » (classes F et G), notamment ceux chauffés à l’électricité, selon les données de l’Ademe au 1er janvier 2023.

Pourquoi cette réforme du DPE est importante pour le marché immobilier ?

Le secteur du bâtiment représente près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Le DPE joue un rôle central dans la stratégie de rénovation énergétique, en identifiant les logements les plus énergivores et les plus émetteurs.

Aujourd’hui, certains logements électriques affichent un mauvais classement énergétique à cause du facteur de conversion élevé de l’électricité. Pourtant, leur impact carbone est souvent bien moindre que celui des logements chauffés au gaz ou au fioul. Cette incohérence nuit aux efforts de décarbonation.

En abaissant ce facteur à 1,9, la France réoriente les rénovations vers les logements réellement polluants, et valorise les solutions bas carbone comme les pompes à chaleur ou les chauffe-eaux thermodynamiques.

Les propriétaires bailleurs pris à la gorge par la réglementation sur les passoires thermiques vont pouvoir souffler et ne pas vendre dans l’urgence un bien décemment louable mais pénalisé car chauffé à l’électricité.

Quelles conséquences de la réforme du DPE pour les logements mal classés ?

Le passage au coefficient 1,9 aura un effet positif sur de nombreux logements, notamment ceux utilisant l’électricité pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

Voici les impacts possibles :

  • Amélioration de l’étiquette énergie d’une classe, voire 2 dans de rares cas (notamment pour les petits logements).
  • Aucune dégradation de l’étiquette DPE : aucun logement ne verra son classement baisser avec cette réforme.
  • Facilitation de la vente ou de la location : un meilleur DPE rend un logement plus attractif.
  • Accès simplifié à certaines aides à la rénovation (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, etc.), souvent conditionnées à une étiquette minimale.

Cependant, l’étiquette globale du DPE reste déterminée par le moins bon score entre l’étiquette énergie et l’étiquette gaz à effet de serre. Ainsi, une amélioration de l’étiquette énergie ne garantit pas une meilleure note globale, surtout si le logement reste fortement émetteur de CO₂.

Peut-être mettre à jour son DPE sans repasser par un professionnel ?

Bonne nouvelle pour les propriétaires : il ne sera pas nécessaire de refaire son DPE si celui-ci a été établi entre le 1er juillet 2021 et le 31 décembre 2025. Il suffira de :

  1. Se rendre sur le site officiel observatoire-dpe-audit.ademe.fr à partir du 1er janvier 2026.
  2. Entrer le numéro du DPE (visible en haut à droite du rapport).
  3. Télécharger gratuitement une attestation de nouvelle étiquette DPE.

Cette attestation officielle aura la même valeur légale que le DPE initial et pourra être utilisée lors de transactions immobilières ou de mises en location. Sa durée de validité reste de 10 ans.

Un simulateur en ligne sera également mis à disposition avant le 1er janvier 2026, permettant aux propriétaires d’anticiper l’impact du changement de coefficient sur leur logement.

Nouveau DPE : dans quels cas attendre 2026 pour vendre un bien immobilier ?

Dans de nombreux cas, oui, il peut être judicieux d’attendre 2026 pour vendre son bien, surtout si votre logement est chauffé à l’électricité. Voici pourquoi :

Le nouveau DPE 2026 peut améliorer votre étiquette

À partir du 1er janvier 2026, le facteur de conversion de l’électricité passe de 2,3 à 1,9. Cette modification revalorise les logements chauffés électriquement, souvent pénalisés par l’ancien calcul. Résultat : de nombreux biens pourraient gagner une classe DPE, voire 2 dans certains cas (petits logements bien isolés avec équipements performants).

Une meilleure note = un meilleur prix de vente

Le DPE est devenu un critère décisif dans l’acte d’achat. Un logement mieux classé :

  • se vend plus facilement
  • peut justifier un prix plus élevé
  • ouvre l’accès à des aides pour les acheteurs (MaPrimeRénov’, éco-PTZ…)
  • échappe aux restrictions de location imposées aux passoires thermiques (F et G).

Selon l’Ademe, environ 850 000 logements pourraient sortir de la catégorie des passoires thermiques avec le nouveau DPE. Pour les propriétaires concernés, attendre quelques mois pourrait avoir un impact significatif sur la valeur perçue du bien.

Cas où il n’est pas nécessaire d’attendre

  • Si votre logement est déjà bien classé (A à D), l’impact sera minime voire nul.
  • Si vous devez vendre rapidement (mutation, séparation, succession), attendre ne se justifie pas.
  • Si le bien est chauffé au gaz, au fioul ou au bois, le classement ne changera pas.

Ce qu’il faut retenir :

Si votre logement est chauffé à l’électricité, notamment avec une pompe à chaleur ou un chauffe-eau thermodynamique, attendre le 1er janvier 2026 pour faire réaliser ou actualiser le DPE peut vous permettre de mieux vendre votre bien, sans engager de travaux. Dès cette date, une attestation gratuite de nouvelle étiquette pourra être téléchargée sur le site de l’Ademe, évitant de refaire un DPE complet.

Grâce à la réforme du facteur de conversion de l’électricité, le DPE 2026 offrira une vision plus juste et équilibrée de la performance énergétique des logements. Il favorisera l’électrification des usages, ciblera mieux les passoires thermiques, et permettra à des centaines de milliers de logements de sortir de la précarité énergétique.

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Le premier semestre a pourtant été encourageant. Les notaires de France enregistrent une hausse de 20% des compromis de vente par rapport à l’an dernier grâce, en grande partie, à la détente sur les taux. Conditions d'emprunt en septembre 2025 Les taux se sont stabilisés durant l’été 2025 et la rentrée s’ouvre dans un climat d’incertitude, marqué par l’instabilité politique. La perspective d’un nouveau gouvernement, voire d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée Nationale, va immanquablement entamer la confiance des ménages, et surtout celle des investisseurs. La France risque d’emprunter sur les marchés financiers à des taux plus élevés dans les jours et semaines à venir, ce qui aura une incidence néfaste sur les conditions de refinancement des banques de détail, répercutée sur les barèmes de taux d’emprunt aux particuliers. La remontée de l’OAT 10 ans va entraîner celle des taux bancaires et alourdir le coût du crédit immobilier pour les ménages emprunteurs. Pour l’heure, les taux restent attractifs (écart entre un bon taux et un taux excellent) :  sur 10 ans : entre 2,80% à 3,20% sur 15 ans : entre 2,90% et 3,40% sur 20 ans : entre 3,00% et 3,50% sur 25 ans : entre 3,15% et 3,60% Les barèmes de taux sont actualisés chaque semaine et peuvent donc varier nettement en fonction des conditions monétaires. Faites régulièrement des simulations en ligne sur les sites des courtiers pour vérifier la faisabilité de votre projet et votre capacité d’emprunt. Retrouvez toutes les infos pour emprunter en septembre 2025. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en septembre 2025 ? Souscrire une assurance emprunteur est une étape incontournable lors de la mise en place d’un crédit immobilier. Ce contrat vise à protéger à la fois l’établissement prêteur et l’emprunteur en cas de décès, d’invalidité ou encore d’incapacité temporaire de travail. Grâce à cette couverture, la banque est assurée de récupérer les sommes dues, tandis que l’assuré et sa famille sont épargnés d’une charge financière trop lourde. Toutefois, cette protection a un coût non négligeable : elle peut représenter jusqu’à un tiers du montant total du crédit. Pour certains profils jugés plus risqués – personnes âgées, professions exposées, antécédents médicaux – la prime peut même grimper jusqu’à l’équivalent de 1 % du capital emprunté. Face à cet enjeu budgétaire, il est essentiel de savoir que l’assurance de prêt n’est pas figée. Depuis la loi Lagarde de 2010, vous êtes libre de choisir votre contrat auprès d’un assureur externe, et non plus uniquement auprès de sa banque. Cette possibilité, connue sous le nom de délégation d’assurance, ouvre la voie à de sérieuses économies. En effet, les contrats individuels proposés par des assureurs spécialisés sont souvent bien plus compétitifs que les contrats de groupe commercialisés par les établissements bancaires. Alors que ces derniers reposent sur une mutualisation des risques, les offres personnalisées tiennent compte de votre profil d’assuré, ce qui permet d’adapter précisément le tarif aux besoins réels. Pour comparer efficacement les différentes options, l’usage d’un comparateur d’assurances emprunteur est fortement recommandé. En quelques minutes, cet outil met en évidence les écarts de prix et de garanties entre plusieurs compagnies. Vous pouvez ainsi vérifier concrètement l’intérêt d’une délégation d’assurance adaptée à votre situation. Les économies réalisées sont loin d’être anecdotiques : pour un emprunt de 250 000 €, la réduction de coût peut osciller entre 5 000 € et 15 000 €, voire beaucoup plus, en fonction de l’âge de l’assuré, de son état de santé ou encore du niveau de couverture retenu. Changer d’assurance, c’est donc un levier efficace pour réduire le coût total de votre crédit immobilier. Les économies envisageables à Paris sont faibles étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,03 m2 (Nice) et 8,48 m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,29 m2 (Paris) et 18,27 m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,34 m2 (Paris) et 34,58 m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Vive la loi Lemoine ! Changer d’assurance emprunteur à tout moment avec la loi Lemoine Depuis l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, les règles du jeu ont changé pour les emprunteurs. Vous n’êtes plus contraint d’attendre la date anniversaire de votre crédit pour modifier votre assurance de prêt immobilier. Désormais, la résiliation est possible à n’importe quel moment, ce qui vous permet de changer votre assurance emprunteur par une offre plus compétitive. Cette liberté nouvelle constitue un véritable levier pour réduire le coût global de votre crédit et accéder à des garanties mieux adaptées à vos besoins. Que vous soyez primo-accédant, emprunteur expérimenté, jeune actif ou senior, vous pouvez tirer profit de cette réforme. Même les profils considérés comme « à risque » par les banques – en raison d’une profession exposée, d’un sport pratiqué ou d’antécédents médicaux – ont la possibilité de trouver des solutions avantageuses. L’essentiel est de choisir une assurance individuelle qui propose des garanties équivalentes à celles exigées par l’établissement prêteur. Un dispositif plus inclusif pour les emprunteurs fragiles La loi Lemoine ne se limite pas à la résiliation infra-annuelle : elle favorise également l’accès à l’assurance pour des milliers de personnes auparavant exclues ou lourdement pénalisées. En effet, elle prévoit la suppression du questionnaire médical dans certains cas précis. Les emprunteurs qui sollicitent une couverture pour un capital assuré inférieur ou égal à 200 000 €, et dont le prêt se termine avant leur 60e anniversaire, n’ont plus à déclarer leur état de santé. Cette mesure facilite l’accès au crédit immobilier pour ceux qui ont souffert d’une maladie grave ou présentent un risque de santé aggravé. En réduisant les obstacles liés au passé médical, le législateur offre une meilleure équité entre emprunteurs et renforce le principe de solidarité. Il s’agit d’un progrès notable en matière d’inclusion financière. L’accompagnement d’un courtier pour optimiser son assurance Même si la loi élargit les droits des emprunteurs, le choix d’une nouvelle assurance reste une démarche technique qui demande rigueur et vigilance. Comparer les garanties, vérifier l’équivalence de couverture exigée par la banque et anticiper les exclusions ne s’improvisent pas. Dans ce contexte, le recours à un courtier spécialisé s’avère précieux. Ce professionnel analyse votre profil, sélectionne les contrats les plus avantageux et vous guide tout au long des démarches administratives. Résultat : un gain de temps considérable et des économies substantielles sur la durée de votre crédit.

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en septembre 2025

La bonne santé du marché immobilier est intimement liée à l’évolution des taux d’intérêts. En baisse depuis le début de l’année 2025, ils se sont stabilisés durant l’été et risquent malheureusement de remonter prochainement à cause de l’instabilité politique en France. Voici le niveau actuel des taux d’emprunt, les perspectives futures et la solution imparable pour faire des économies et compenser une éventuelle hausse. Des taux à géométrie variable Stabilité en ce début septembre Les taux d’intérêt des crédits immobiliers se sont stabilisés au début de l’été après un recul entamé en début d’année. Actuellement, sur une durée de 20 ans, la moyenne s’élève autour de 3,27 % (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Les meilleurs profils d’emprunteurs peuvent obtenir un taux plus avantageux, parfois légèrement en dessous de 3 %. À l’inverse, les dossiers jugés plus risqués ou les prêts étalés sur de longues durées peuvent grimper jusqu’à 3,8 %. Voici les fourchettes de taux actuellement proposés par les banques pour un bon dossier : sur 10 ans : entre 2,80% à 3,20% sur 15 ans : entre 2,90% et 3,40% sur 20 ans : entre 3,00% et 3,50% sur 25 ans : entre 3,15% et 3,60% Cependant, il faut distinguer les taux théoriques affichés par les banques et ceux réellement accordés après négociation. Selon les courtiers, l’écart entre établissements s’est creusé ces dernières semaines : certaines banques, déjà très engagées sur le marché, appliquent des conditions plus strictes, tandis que d’autres cherchent encore à attirer de nouveaux clients avec des barèmes compétitifs. Des perspectives encore favorables Même si les taux d’État à 10 ans (OAT 10 ans) se situent autour de 3,5 % et influencent directement les barèmes bancaires, la tendance reste globalement stable. Néanmoins, une légère remontée n’est pas à exclure d’ici la fin de l’année, notamment en raison du climat politique incertain. Emprunter avant la chute du gouvernement Bayrou, que tous les observateurs estiment déjà acquise, paraît une sage décision, en raison d’une remontée de l’OAT 10 ans, consécutive à la défiance des investisseurs, et répercutée sur les taux d’emprunt. Pour les acheteurs, cela signifie que la période actuelle reste propice pour concrétiser un projet. Il est illusoire d’attendre une nouvelle baisse. Le scénario qui se profile est une hausse prochaine, ou une stabilité dans l’hypothèse la plus favorable. La qualité du bien immobilier, un critère supplémentaire La banque ne se limite pas au profil de l’emprunteur : elle examine également le bien financé. Un logement bien classé au DPE ou un projet intégrant des travaux de rénovation énergétique peut bénéficier de conditions plus attractives. Certaines banques accordent même des bonifications de taux pour encourager ces investissements durables. D’autres conditionnent le financement d’un bien mal noté sur l’échelle du DPE à une enveloppe de travaux incluse dans le prêt. Faites appel à un courtier en crédit immobilier pour frapper à la bonne porte : certains établissements ciblent tel ou tel profil d’emprunteur avec des offres attractives. Le TAEG, l’indicateur clé à surveiller Beaucoup d’emprunteurs se focalisent sur le taux nominal. Pourtant, le TAEG (taux annuel effectif global) reflète mieux le coût réel du crédit puisqu’il intègre assurance emprunteur, frais de dossier et garantie.  Comparer uniquement les taux affichés peut induire en erreur : une offre légèrement plus élevée en nominal peut s’avérer plus compétitive en TAEG. La meilleure stratégie reste donc de demander plusieurs simulations et de comparer attentivement ce chiffre avant de signer. Rappelons que le TAEG doit rester sous le taux d’usure. Ce dernier est fixé chaque trimestre par la Banque de France et s’affiche actuellement à 5,08% pour les prêts d’une durée de 20 ans et plus. La délégation d’assurance emprunteur pour réduire le coût de votre crédit immo Et parmi les frais annexes inclus dans le TAEG, l’assurance est celui qui pèse le plus lourd. Elle représente en moyenne un tiers du coût global, et cette dépense dépend de votre profil. Les risques que vous incarnez (âge, santé, profession, pratique sportive) influencent directement la cotisation et les garanties à souscrire. Difficile d’échapper à ce coût contraint. Les établissements de crédit l’exigent pour sécuriser l’emprunt en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité de travail. Heureusement, vous êtes totalement libre de choisir le contrat qui va couvrir votre prêt immobilier. Cette faculté s’applique même sur toute la durée de remboursement, puisque vous avez le droit de changer d’assurance emprunteur à tout moment et sans frais (loi Lemoine). Utilisez un comparateur d’assurance de prêt immobilier pour constater la compétitivité des offres concurrentes des propositions bancaires. À garanties au moins équivalentes avec son assurance de groupe, la banque est obligée d’accepter un contrat alternatif. Vous pouvez ainsi économiser des centaines voire des milliers d’euros sur la durée de votre crédit. Exemple avec un emprunteur de 35 ans, non fumeur, sans antécédent de santé, qui contracte un prêt immobilier de 250 000€ sur 20 ans. L’assurance de sa banque lui coûte 19 000€ contre 4 136€ pour la meilleure offre externe sélectionnée grâce à une simulation en ligne.

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Retraite 2025 : comment passer de la mutuelle d’entreprise à une mutuelle santé senior adaptée ?

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Afin de limiter la hausse immédiate des tarifs, la loi prévoit un encadrement des augmentations pendant trois ans : aucune augmentation la première année +25 % maximum la deuxième année +50 % maximum la troisième année. Au-delà, les tarifs sont libres et peuvent grimper fortement. Ce mécanisme rassure à court terme, mais ne garantit pas la stabilité à long terme. Garder son ancienne mutuelle : avantages et limites Conserver sa mutuelle d’entreprise à la retraite présente certains atouts : simplicité : pas de démarches supplémentaires si vous activez le dispositif Évin ; continuité de couverture : vous gardez les mêmes garanties sans interruption ; contrat connu : vous savez déjà ce qui est pris en charge. Mais cette solution n’est pas toujours optimale. Les principaux inconvénients sont : Des cotisations rapidement élevées : après la troisième année, les hausses peuvent être importantes. Des garanties pas toujours adaptées : une mutuelle pensée pour les actifs ne correspond pas forcément aux priorités d’un retraité. Des services limités : peu de contrats collectifs incluent des prestations utiles après 60 ans, comme l’aide à domicile après hospitalisation. En pratique, beaucoup de retraités finissent par comparer d’autres formules pour trouver une mutuelle santé senior plus souple et ciblée à leurs besoins. La réalité leur donne raison, car les tarifs sont très disparates et peuvent aller du simple au double. Pourquoi choisir une mutuelle santé senior ? Avec l’âge, certains frais de santé deviennent plus fréquents : consultations spécialisées, soins dentaires, lunettes, appareillages auditifs ou hospitalisations. Les remboursements de l’Assurance Maladie sont souvent insuffisants, ce qui augmente le reste à charge. La mutuelle santé senior est conçue pour répondre à ces besoins spécifiques. Elles renforcent généralement la couverture sur les postes suivants : hospitalisation : prise en charge des frais de séjour, honoraires et chambre particulière soins dentaires : prothèses, implants, couronnes optique : verres progressifs, chirurgie réfractive aides auditives : remboursements renforcés au-delà du dispositif 100 % santé ou reste à charge 0 médecine courante : consultations de spécialistes, dépassements d’honoraires. Certaines formules intègrent aussi des services additionnels : aide-ménagère au retour d’hospitalisation, garde d’animaux, téléconsultation, assistance en cas de perte d’autonomie. Ces prestations améliorent la qualité de vie et sécurisent le quotidien des retraités. Exemple concret : combien coûte une mutuelle pour un retraité de 65 ans ? Prenons l’exemple de Marie, 65 ans, retraitée vivant en Normandie. Elle souhaite conserver une couverture solide mais sans exploser son budget. Elle opte pour un niveau moyen sur les garanties essentielles (hospitalisation, optique, dentaire, soins courants). Voici les 5 meilleures offres proposées par le comparateur Magnolia.fr : Nom de la mutuelle Tarif mensuel Spécificités April Only Santé OS2 79 € Réduction couple Télémédecine Assistance complète AltoSanté AS3 79 € Réduction couple Bonus fidélité hospi, dentaire et médecine douce Réseau Carte Blanche April Flexi Santé Eco 87 € Réduction couple Télémédecine Assistance complète Spvie Assurance Santé Nova 87 € 190 % BRSS* en dentaire 175 % BRSS* en hospi AltoSanté AS4 87 € Réduction couple Bonus fidélité hospi, dentaire et médecine douce Réseau Carte Blanche 190 % BRSS* en dentaire *BRSS : base de remboursement de la Sécurité Sociale Ces 5 propositions sont des contrats de mutuelle responsable : ce type de contrat respecte un cahier des charges avec un panier de soins minimum, applique la réforme du 100% Santé (optique, dentaire et audiologie) et représente plus de 95% des offres du marché de la complémentaire santé. Comment bien choisir sa mutuelle après 60 ans ? Pour trouver la bonne couverture, il est essentiel de procéder par étapes : 1. Évaluer ses besoins Analysez vos dépenses de santé des dernières années : optique, dentaire, spécialistes… Cela permet d’identifier les postes à renforcer. 2. Définir ses priorités Vision fragile ? Choisissez un contrat avec un bon forfait optique. Problèmes dentaires récurrents ? Renforcez les garanties sur les prothèses. Hospitalisations fréquentes ? Vérifiez la prise en charge d’une chambre particulière. 3. Comparer les offres Ne vous limitez pas au tarif mensuel. Examinez : les plafonds annuels de remboursement les délais de carence l’existence d’un réseau de soins partenaires les services additionnels (aide à domicile, assistance santé, téléconsultation). 4. Anticiper l’avenir Une bonne mutuelle doit être évolutive. Mieux vaut choisir une formule modulable qui pourra s’adapter à vos besoins en vieillissant plutôt que de devoir changer de contrat à 75 ans. Mutuelle senior : une dépense utile pour préserver son budget santé La fin de la mutuelle d’entreprise marque un tournant important lors du passage à la retraite. Si la loi Évin permet de conserver son ancien contrat pendant quelques années, cette solution reste limitée par l’évolution des tarifs et le manque d’adaptation aux besoins des seniors. À la retraite, les revenus diminuent alors que les frais médicaux tendent à augmenter. Sans mutuelle adaptée, le reste à charge peut rapidement devenir difficile à assumer. Choisir une mutuelle senior, c’est investir dans sa santé et sécuriser son budget. Même si la cotisation représente en moyenne 70 à 100 € par mois pour un assuré de 65 ans, elle permet d’éviter des restes à charge de plusieurs centaines, voire milliers d’euros par an. Bien choisie, une complémentaire santé senior devient un véritable allié pour vivre sa retraite sereinement, en restant protégé face aux dépenses médicales qui augmentent avec l’âge.