Mutuelle senior : est-ce utile de passer par un courtier en 2024 ?

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Être couvert par une mutuelle santé efficace est essentiel à tout âge, d’autant plus quand on entre dans la catégorie senior. L’augmentation des besoins de santé nécessite une protection optimale au meilleur prix. Comment trouver la perle rare ? En faisant appel à un comparateur et à un courtier en mutuelle senior. Dans un marché pléthorique, cet outil, doublé des conseils d’un expert, vous donne accès rapidement et gratuitement aux offres les plus compétitives.

Trouver une mutuelle senior adapté à ses besoins

À l’approche de la retraite, il est temps de s’interroger sur sa complémentaire santé. Est-elle adaptée à mes besoins ? Est-il possible de payer moins cher ? Dois-je garder ma mutuelle entreprise ?

Les besoins de santé augmentent avec l’âge et même si vous êtes en bonne santé, sans pathologie chronique ni traitement en cours, personne n’est à l’abri des outrages du temps, d’une maladie ou d’un accident qui nécessite une hospitalisation. Si vous êtes encore en activité professionnelle et couvert par votre mutuelle collective en tant que salarié d’une entreprise, vous avez le droit de conserver le bénéfice du contrat d'assurance santé complémentaire quand vous partez à la retraite.

C'est tentant, mais est-ce un bon calcul ? Non pour plusieurs raisons :

  • Les besoins de santé évoluent avec l’âge et votre mutuelle collective, devenue contrat individuel, repose sur les mêmes garanties, et se révèle rapidement inadaptée à votre situation.
  • Vos ayants droit ne peuvent plus être couverts par votre mutuelle, sauf dérogation de l’assureur.
  • Vous payez intégralement la cotisation d’assurance et devez assumer l’augmentation de la prime : le tarif reste le même la première année, mais ensuite, l’assureur a le droit de l’augmenter, de 25% la deuxième année, de 50% la troisième année, et de pratiquer des tarifs libres au-delà.
  • Vous ne pouvez plus bénéficier de la déduction d’impôt des cotisations, la mutuelle ayant perdu son caractère obligatoire.

Tous ces facteurs justifient la recherche d’une nouvelle mutuelle, mais comment trouver la formule qui correspond à vos besoins d’assuré senior dans un marché ultra concurrentiel ?

Sélectionner la meilleure mutuelle senior

Face à la multitude des offres, il est indispensable de trier le bon grain de l’ivraie. Inutile de frapper à la porte des organismes d’assurance santé complémentaire ni de les appeler. Une perte de temps et surtout l’impossibilité de passer en revue les meilleures offres du marché.

La solution pour accéder aux mutuelles seniors les plus compétitives, en adéquation avec vos besoins, est de passer par un comparateur de mutuelle santé, un outil simple et rapide qui vous permet d’obtenir plusieurs devis gratuits et sans engagement. Il vous suffit de rentrer votre profil (vous seul ou vous et votre conjoint), vos besoins de santé (niveau des garanties) et vos coordonnées pour recevoir par courriel différentes propositions parmi les meilleures du marché.

Vous choisissez le niveau des garanties essentielles (hospitalisation, dentaire, optique et médecine de ville) et le comparateur sélectionne les offres les plus compétitives. À garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu’à 300€ par an.

L’accompagnement d’un courtier en mutuelle santé

La comparaison des garanties d’une mutuelle n’est pas toujours chose aisée, même si depuis début 2019 les organismes se sont engagés à faire preuve d’une meilleure lisibilité des contrats. Pour beaucoup, déchiffrer les conditions de prise en charge relève de la punition, entre base de remboursement (BR), plafond mensuel de la Sécurité Sociale (PMSS), tarif de convention, tarif de responsabilité et autres termes du jargon propre aux mutuelles et au domaine de l'assurance santé. D’un contrat à l’autre, les explications changent et empêchent une bonne compréhension des prestations.

Un accord de place prévoit que les organismes harmonisent les intitulés des principaux postes de garanties pour faciliter la comparaison entre les différents contrats et présentent les garanties de manière uniforme au sein de 5 rubriques aux libellés communs.

Il leur est également demandé de clairement identifier la réforme 100% Santé qui supprime le reste à charge en optique, dentaire et aides auditives. Les devis sont assortis d’exemples de remboursement exprimés en euros, et non plus en pourcentage, pour les actes les plus fréquents et pour ceux générant des restes à charge importants comme l’hospitalisation. Mais un accord de place n’a pas valeur d’obligation légale.

Vos devis en main, vous pouvez demander à être recontacté par un courtier en mutuelle santé senior pour vous aider à faire le point sur vos besoins, à bien appréhender l’étendue des garanties et bénéficier de son éclairage sur les différentes prestations proposées. Soumis au devoir de conseil, il doit reformuler vos besoins et justifier que le contrat sélectionné est le plus adapté à votre situation.

Les mutuelles seniors sont chères, coûtant au bas mot plus de 1 000€ par an par personne. Le sujet est donc anxiogène pour tout assuré qui espère être correctement couvert au meilleur prix. Avec l’aide d’un courtier, vous bénéficiez d’un conseil personnalisé et indépendant qui vous permet de choisir la mutuelle qui vous correspond en toute transparence.

N'oubliez pas que vous pouvez changer de mutuelle santé à tout moment et sans frais à compter d’une année de souscription. Alors qu’est prévue une augmentation des tarifs de mutuelle santé en 2024, optez dès maintenant pour une formule adaptée qui préserve votre pouvoir d’achat.

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Crédit immobilier : stabilisation des taux en mai 2025 après le rebond d'avril

Le mois de mai 2025 apporte une bouffée d’air frais pour les emprunteurs. Après une hausse partielle des taux observée en avril, les principaux établissements bancaires affichent des conditions de financement inchangées, signe d’un marché immobilier en voie de stabilisation. Une bonne nouvelle pour les ménages en quête de financement, dans un contexte printanier traditionnellement dynamique. Des taux de crédit qui se maintiennent en mai D’après les baromètres communiqués aux courtiers pour ce mois de mai, les valeurs restent globalement stables comparativement au mois précédent. Les taux de prêt immobilier oscillent entre (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) :  sur 10 ans : 2,70% et 3,05 %  sur 15 ans : 2,80% et 3,15 % sur 20 ans : 2,99% et 3,35 % sur 25 ans : 3,05% et 3,45 % Cette stabilité globale semble confirmer un apaisement progressif du marché, qui s’aligne avec l’évolution récente des indicateurs macroéconomiques. Rappel : les règles d’octroi du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) édictées en 2021 limitent à 25 ans la durée de remboursement d’un prêt immobilier. Des dérogations pouvant aller jusqu’à 27 ans sont autorisées pour les achats dans le neuf (VEFA) et dans l’ancien avec travaux de rénovation d’un montant équivalent à 10% du montant de l’opération.  Le rôle central du taux de l’OAT à 10 ans Cette accalmie des taux s’explique en partie par le repli du taux de l’OAT (obligation assimilable du Trésor) à 10 ans, un indicateur essentiel pour les banques. En mars, ce taux avait franchi les 3,50 %, sous l’effet de tensions internationales et d’un regain d’inquiétude concernant l’inflation. Toutefois, avec le retour au calme sur les marchés et un apaisement du climat économique, le taux de l’OAT est redescendu à 3,20 %. Ce recul s’avère bénéfique pour les établissements prêteurs. Moins coûteux pour se financer sur les marchés, ils peuvent à nouveau proposer des barèmes plus attractifs aux emprunteurs.  Le revirement de position de l’administration américaine pèse aussi dans la balance : alors qu’on pouvait légitimement craindre la hausse des droits de douane décidée par Trump, le risque inflationniste s’éloigne momentanément.  La BCE facilite les conditions de financement Autre facteur de soutien : la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d’abaisser une nouvelle fois ses taux directeurs, le 17 avril dernier. Cette mesure vise à rendre l’argent moins cher pour les banques, incitant ces dernières à relancer la distribution de crédits, notamment immobiliers. En effet, la BCE, en injectant des liquidités à moindre coût, stimule la concurrence entre les établissements. Cette situation encourage certains à adopter une stratégie commerciale plus agressive, en ajustant légèrement à la baisse leurs taux pour capter davantage de dossiers, en particulier ceux des profils les plus solides. Une concurrence exacerbée entre les banques Le printemps reste une période charnière pour le crédit immobilier. De mars à juin, les établissements multiplient les offres attractives pour séduire les emprunteurs. Après des années 2023 et 2024 marquées par des volumes de prêts historiquement faibles, les banques cherchent à dynamiser leur portefeuille. Certaines grandes enseignes, qui avaient relevé leurs taux de 20 à 25 centimes en avril, ont ainsi revu leur copie en mai avec des baisses équivalentes. Cette correction concerne l’ensemble des durées, traduisant une volonté de redevenir compétitives face à la concurrence. Selon les données des courtiers, les profils premium – c’est-à-dire les emprunteurs disposant de revenus annuels supérieurs à 120 000 € – bénéficient d’offres très avantageuses, sous la barre des 3% sur toutes les maturités :  2,70 % sur 10 ans 2,80 % sur 15 ans  2,90 % sur 20 ans  jusqu’à 2,99 % sur 25 ans.  Mais les jeunes actifs et primo-accédants ne sont pas oubliés pour autant. Objectif : séduire tous les profils d’emprunteurs Les banques mutualistes, notamment, mènent une double stratégie :  rechercher la rentabilité avec les profils haut de gamme  générer du volume avec les primo-accédants.  Dans un contexte où la concurrence bat son plein, la flexibilité commerciale est essentielle pour capter tous types de profils. Cette politique s’explique par un impératif de production. Après 2 années difficiles marquées par la flambée des taux et la frilosité des ménages, les banques veulent relancer le crédit immobilier comme produit d’appel, indispensable pour fidéliser une clientèle sur le long terme. Un marché porté par le retour de la confiance Les indicateurs macroéconomiques s’améliorent lentement mais sûrement. La baisse des taux directeurs, le reflux du taux de l’OAT, une inflation en voie de stabilisation (0,8% sur un an à fin mars 2025) et un printemps porteur créent un environnement propice à l’achat immobilier. Les ménages, jusqu’ici attentistes, retrouvent progressivement confiance. Cette tendance se traduit par un regain d’activité constaté par les courtiers. De nombreux projets gelés depuis 2022 sont réactivés, notamment chez les jeunes couples et les familles en quête d’espace extérieur. L’accession à la propriété redevient envisageable pour une part croissante de la population. La délégation d’assurance emprunteur, un levier d’économies méconnu Dans un contexte de taux stabilisés, il est plus que jamais pertinent d’optimiser chaque poste de coût lié à son crédit.  L’assurance emprunteur représente souvent une part significative du coût total d’un prêt immobilier. Pourtant, de nombreux emprunteurs ignorent qu’ils peuvent faire jouer la concurrence grâce à la délégation d’assurance. Et si vous avez souscrit à l’assurance de la banque, pressé par cette dernière et/ou dans l’ignorance de votre droit au libre choix, vous pouvez vous rattraper dans un deuxième temps. Depuis la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, tous les emprunteurs ont en effet la possibilité de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans frais, afin d’en choisir un contrat plus avantageux en termes de coût et de garantie.  Cette délégation permet de souscrire un contrat individuel, souvent bien moins cher que celui proposé automatiquement par la banque. Les économies peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros sur la durée totale du crédit, à garanties équivalentes.  En mai 2025, alors que les banques maintiennent leurs taux et cherchent à attirer les meilleurs profils, cette option devient un argument de poids dans la négociation. Un contrat d’assurance moins cher permet de baisser votre taux d’endettement, puisque le coût de l'assurance est obligatoirement intégrée dans le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), l’indicateur du coût final de votre crédit immobilier. Conclusion : un mois de mai favorable aux emprunteurs Mai 2025 s’annonce comme une période propice pour contracter un prêt immobilier. Après une hausse temporaire en avril, les taux se stabilisent, offrant une fenêtre d’opportunité aux acheteurs. Dans un contexte économique plus apaisé et grâce à la concurrence entre banques, les emprunteurs disposent de leviers intéressants pour optimiser leur financement, à commencer par la négociation des conditions et la délégation d’assurance. Que l’on soit primo-accédant ou investisseur aguerri, c’est le moment de comparer les offres et d’agir. Le marché immobilier entre dans une phase plus sereine, où chaque détail compte pour faire la différence. Taux de crédit immobilier stables en mai 2025 : une aubaine pour les emprunteurs. Comparez les offres et pensez à déléguer votre assurance emprunteur.

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Assurance emprunteur : 7 stratégies pour économiser sur votre crédit immobilier en 2025

L'assurance emprunteur est un élément clé de tout crédit immobilier. Souvent négligée, elle peut représenter jusqu'à 30 % du coût total du prêt. Grâce aux récentes évolutions législatives, les emprunteurs ont désormais plus de flexibilité pour choisir ou changer leur assurance. Voici 7 conseils pour optimiser votre assurance emprunteur en 2025.​ 1. Optez pour la délégation d'assurance La délégation d'assurance de prêt consiste à choisir un contrat d'assurance externe à celui proposé par la banque prêteuse. Grâce à la loi Lagarde de 2010, cette pratique est autorisée, à condition que le nouveau contrat offre des garanties équivalentes. En comparant les offres, vous pouvez souvent trouver des tarifs plus avantageux et des garanties mieux adaptées à votre profil.​ 2. Profitez de la liberté offerte par la loi Lemoine La délégation d’assurance peut être difficile à mettre en œuvre lors de la demande de crédit. Les banques font tout pour dissuader l’emprunteur de souscrire un contrat externe, en avançant parfois des arguments fallacieux. Vous pouvez facilement vous rattraper dans un deuxième temps. Depuis l'entrée en vigueur de la loi Lemoine en 2022, les emprunteurs peuvent résilier leur assurance à tout moment, sans frais ni justification. Cette mesure favorise la concurrence et permet de réaliser des économies significatives en comparant les offres du marché.  Utilisez cette opportunité pour trouver une assurance mieux adaptée à vos besoins et à votre budget. Vous pouvez le faire dès le lendemain de la signature de l’offre de crédit. Plus tôt vous engagez la démarche, plus importantes seront les économies, puisque le coût de l’assurance de prêt immobilier est calculé sur le capital restant dû. 3. Comparez les contrats individuels et collectifs Les banques proposent généralement des contrats d'assurance groupe, mutualisant les risques entre tous les emprunteurs. Cependant, ces contrats ne tiennent pas toujours compte des spécificités individuelles.  Les contrats individuels, proposés par des assureurs externes, peuvent offrir des tarifs plus compétitifs et des garanties personnalisées. Il est donc judicieux de comparer ces deux types de contrats pour choisir celui qui vous convient le mieux. Mettez les offres en concurrence grâce à un comparateur d’assurance emprunteur : vous avez accès aux contrats alternatifs les plus compétitifs du marché, en adéquation avec vos besoins et dans le respect de l’équivalence de garanties avec l’assurance bancaire. 4. Analysez attentivement les garanties et exclusions Avant de souscrire un contrat d’assurance emprunteur, il est essentiel de bien comprendre les garanties proposées et les exclusions éventuelles. Les garanties de base incluent généralement le décès et la perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA).  Des garanties complémentaires, telles que l'incapacité temporaire de travail (ITT) ou l'invalidité permanente partielle (IPP) ou totale (IPT), peuvent être ajoutées en fonction de votre situation. Assurez-vous également de vérifier les exclusions, comme les sports dangereux, les métiers à risques ou certaines pathologies, qui pourraient limiter votre couverture.​ 5. Tenez compte de votre profil et de votre situation Le coût de l'assurance emprunteur dépend de plusieurs facteurs, notamment l'âge, l'état de santé, la profession et les habitudes de vie. Par exemple, un non-fumeur en bonne santé paiera généralement moins qu'un emprunteur fumeur présentant des problèmes de santé. Certaines professions à risque peuvent également entraîner des surprimes. Il est donc important de choisir un contrat adapté à votre profil pour éviter de payer des garanties inutiles.​ Les assureurs alternatifs sont mieux placés que les bancassureurs pour couvrir les risques accrus en matière de santé, de profession ou de pratiques sportives. Les contrats proposés présentent très souvent des options de rachat d’exclusion de ces risques, ce qui vous permet d’être protégé en cas de survenance d’un sinistre exclu dans les conditions générales. 6. Utilisez des comparateurs en ligne Les comparateurs d'assurance en ligne sont des outils précieux pour évaluer rapidement les différentes offres du marché. En renseignant quelques informations sur votre profil et votre projet immobilier, vous pouvez obtenir des devis personnalisés et comparer les tarifs, les garanties et les conditions générales. Cela vous permettra de faire un choix éclairé et d'optimiser le coût de votre assurance emprunteur.​ N'hésitez pas à demander l’aide en expert. Le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de vous accompagner dans la sélection du contrat adapté à votre situation au meilleur prix. 7. Négociez avec votre banque Même si vous choisissez une assurance externe, il est possible de négocier avec votre banque pour obtenir de meilleures conditions de prêt. Présentez-lui les offres concurrentes que vous avez obtenues et mettez en avant les garanties équivalentes ou supérieures de votre contrat. Une bonne préparation et une argumentation solide peuvent vous aider à convaincre votre conseiller bancaire d'accepter votre choix d'assurance. En suivant ces conseils, vous pourrez optimiser votre assurance emprunteur, réaliser des économies et sécuriser votre crédit immobilier. N'oubliez pas que chaque situation est unique, et qu'il est important de bien analyser vos besoins et les offres disponibles pour faire le meilleur choix.  

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Mutuelle santé : 5 questions à se poser sur le tiers payant

Le tiers payant permet d’accéder aux soins sans avancer d’argent. Mais qui peut en bénéficier ? Est-ce automatique ? Quels soins sont concernés ? Et surtout, votre mutuelle est-elle tenue de l’appliquer ? Voici les 5 questions clés pour tout comprendre sur ce dispositif essentiel. Les mutuelles sont-elles obligées d’appliquer le tiers payant ? Depuis janvier 2022, les complémentaires santé sont tenues de proposer le tiers payant sur les soins relevant de la réforme 100 % Santé (optique, dentaire et audiologie). Cette obligation vise à faciliter l’accès aux soins sans reste à charge pour les assurés. En dehors de ce périmètre, les mutuelles ne sont pas légalement contraintes d'appliquer le tiers payant. Toutefois, dans les faits, la majorité des contrats le prévoient, au moins partiellement. Cela dépend des accords passés entre les professionnels de santé, les réseaux de soins partenaires et les complémentaires. Bon à savoir : certaines mutuelles limitent le tiers payant à certains professionnels de santé ou à certains actes (ex. : consultations généralistes, pharmacie), alors que d’autres l’étendent largement. Astuce : vérifiez si votre mutuelle est partenaire d’un réseau de soins, car cela favorise l’application automatique du tiers payant chez les professionnels affiliés. Choisir une mutuelle avec tiers payant vous garantit une couverture santé sans avance de frais de manière totale ou partielle (voir plus bas).  Sur quoi s’applique le tiers payant en santé ? Les principes du tiers payant peuvent s’appliquer sur tout acte pris en charge par l’Assurance maladie : consultations, médicaments, analyses, radiologie, hospitalisation… mais avec des variations selon le professionnel ou le type de soin. En pratique, il est quasiment généralisé : en pharmacie  dans les laboratoires d’analyses  dans les centres de santé  dans les hôpitaux publics  chez de nombreux médecins libéraux, notamment généralistes et spécialistes. En revanche, certains secteurs restent à la traîne : dentistes libéraux (hors centres dentaires), kinés, infirmiers, radiologues appliquent le tiers payant de manière plus sélective. Certains soins ne sont jamais concernés, notamment : la médecine douce (ostéopathie, acupuncture, sophrologie…)  la chirurgie esthétique, non remboursée  les médicaments non substituables, sauf si mention du médecin. Est-ce que le tiers payant est automatique ? Non, le tiers payant n’est pas automatique pour tous. Mais dans certains cas, les professionnels de santé ont l’obligation de l’appliquer. Il s’agit notamment de : Bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S)  Personnes couvertes par l’Aide médicale d’État (AME)  Patients en Affection de Longue Durée (ALD)  Femmes enceintes à partir du 6e mois jusqu’à 12 jours après l’accouchement Femmes ayant recours à une IVG  Jeunes femmes de moins de 26 ans dans le cadre de la contraception (actes et contraceptifs) Personnes victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle  Victimes d’un attentat  Personnes bénéficiant de programmes de prévention (M’T Dents, dépistages organisés, etc.). Dans ces cas précis, le tiers payant s’applique de droit, sans que le patient ait besoin d’en faire la demande. Pour les autres assurés, le tiers payant peut être accordé sur présentation des justificatifs (carte Vitale, attestation de mutuelle), mais reste facultatif et dépend de la politique du professionnel de santé. Comment fonctionne le tiers payant ? Le fonctionnement du tiers payant repose sur la présentation de 2 éléments : La carte Vitale, mise à jour  La carte de tiers payant délivrée par la mutuelle santé. Ces documents permettent au professionnel de santé de transmettre directement les informations aux caisses et complémentaires pour un remboursement sans avance de frais. À noter : pour les situations particulières (ALD, grossesse, C2S, etc.), il est essentiel de mettre à jour sa carte Vitale régulièrement, notamment dans les bornes en pharmacie ou en caisse primaire. Pour les patients dans l’incapacité de se déplacer, l’Assurance maladie peut être contactée par courrier ou téléphone pour mettre à jour les droits ou les cartes. En cas de tiers payant accepté, le professionnel de santé est payé directement par l’Assurance maladie et/ou la mutuelle, évitant ainsi une avance pour le patient. Le tiers payant est-il total ou partiel ? Il existe 2 formes de tiers payant : 1. Le tiers payant partiel Il concerne uniquement la part prise en charge par l’Assurance maladie (ex. : 70 % pour une consultation classique). Le patient doit régler le reste à charge, soit : la participation forfaitaire de 2 € par consultation les dépassements d’honoraires éventuels  la part complémentaire, remboursable ensuite par la mutuelle. Exemple : Une consultation à 50 € chez un spécialiste en secteur 2 : L’Assurance maladie rembourse 19 € (70 % de 30 € - participation forfaitaire de 2 €) ; Le patient paie 29 € au médecin, dont une partie sera remboursée par la complémentaire. 2. Le tiers payant total Dans ce cas, le patient ne paie rien sur le moment. L’Assurance maladie prend en charge sa part, et la mutuelle couvre le reste immédiatement. Cela suppose que : Le professionnel accepte le tiers payant intégral. La mutuelle couvre bien les frais restants. Aucun dépassement d’honoraires n’est à la charge de l’assuré (ou est remboursé selon le contrat). Attention : certains frais peuvent malgré tout être déduits ultérieurement par l’Assurance maladie (franchise médicale, participation forfaitaire). Le tiers payant total est le plus avantageux pour les patients, mais il dépend de plusieurs conditions : le contrat de mutuelle, les accords de tiers payant, et l’acceptation du professionnel. Ce qu’il faut retenir sur le tiers payant Le tiers payant est un levier essentiel d’accès aux soins. Il permet d’éviter une avance de frais, mais son application varie selon les actes, les professionnels, et le contrat de mutuelle. Grâce aux obligations sur le 100 % santé et à l’automatisation pour certains publics, le dispositif gagne en accessibilité. Cependant, pour en bénéficier pleinement, il est crucial de : Vérifier les garanties de sa mutuelle  Mettre à jour régulièrement sa carte Vitale  Identifier les professionnels acceptant le tiers payant total. Conseil d’expert : avant chaque consultation, pensez à demander si le professionnel pratique le tiers payant (et sous quelle forme), pour éviter toute mauvaise surprise.