Mutuelle santé : peut-on bénéficier de séances gratuites chez le psy en 2025 ?

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L'accès aux soins psychologiques reste une priorité de santé publique en 2025. Alors que les troubles anxieux et dépressifs touchent un nombre croissant de Français, la question du remboursement des consultations chez le psychologue revient régulièrement. Dans ce contexte, un dispositif clé a été reconduit : « Mon soutien psy », qui ouvre la voie à des séances partiellement ou totalement prises en charge. Mais est-il vraiment possible de consulter un psy gratuitement grâce à sa mutuelle santé ? 

Mon soutien psy : 12 séances remboursées par an en 2025

Mis en place en 2022 lors de la crise sanitaire due au Covid-19, le programme « Mon soutien psy » permet un accès encadré aux soins psychologiques. En 2025, il a été renouvelé et simplifié.

Jusqu’à 12 séances par an remboursées

Le dispositif permet de bénéficier de 12 séances de psychologue par an, à raison :

  • d’un entretien d’évaluation,
  • puis de 11 séances de suivi psychologique, si besoin.

Chacune de ces séances coûte 50 € prises en charge à 60 % par l’Assurance Maladie, soit 30 €remboursés.

Le reste, soit 20 € par séance, peut être couvert par la mutuelle santé.

À noter : Votre participation financière est donc limitée, et peut être totalement annulée si vous êtes couvert par une mutuelle santé adéquate.

Les conditions pour bénéficier du dispositif en 2025

Contrairement à ses débuts, le parcours d’accès est désormais simplifié.

Depuis 2024, plus la peine de passer par son médecin traitant : vous n’avez pas besoin de respecter le parcours de soins coordonnés, vous pouvez prendre rendez-vous directement avec un psychologue partenaire inscrit dans l’annuaire du dispositif.

Cela facilite grandement la démarche, notamment pour les jeunes adultes ou les personnes en souffrance qui hésitent à consulter.

Qui est concerné ?

Le dispositif est ouvert à :

  • toute personne dès 3 ans, vivant en France
  • souffrant de troubles anxieux légers à modérés
  • en capacité de bénéficier d’un soutien psychologique de première intention.

Les situations de troubles psychiatriques sévères nécessitant un suivi spécialisé ne sont pas concernées.

Mutuelle santé : une couverture complémentaire essentielle

Le remboursement du psychologue à 60 % par l’Assurance Maladie laisse un reste à charge de 40 %, soit 20 € par séance, qui peut rapidement représenter 240 € sur une année.

C’est là que la mutuelle santé joue un rôle déterminant.

Des prises en charge variables selon les contrats

Toutes les mutuelles ne couvrent pas de la même façon les séances chez le psychologue :

  • Certaines remboursent intégralement les 40 % restants.
  • D’autres proposent un forfait annuel, ou un tarif plafonné par séance assorti d’un nombre maximal de séances (ex. : 200 € par an pour les consultations psy, 40€/séance dans la limite de 10 séances par an).
  • D’autres encore n’incluent pas les soins psychologiques dans leur offre de base.

Conseil : Il est essentiel de vérifier les garanties de la mutuelle santé, en particulier dans les rubriques "consultations spécialisées" ou "soutien psychologique", voire “forfait prévention et bien-être”. Interrogez votre conseiller mutuelle si l’information n’est pas explicite.

Les contrats responsables et les offres premium

Les formules qui appliquent le cahier des charges de la mutuelle responsable, soit 95% du marché de la complémentaire santé, n’ont pas d’obligation de couvrir les séances chez le psychologue, mais certains contrats haut de gamme intègrent des remboursements psy attractifs.

Pour les personnes souhaitant un accès gratuit au psy, il est donc possible de souscrire ou de changer de contrat pour :

  • une complémentaire santé incluant la prise en charge intégrale du reste à charge,
  • ou une mutuelle proposant des forfaits libres utilisables pour les psychologues.

Consultation gratuite chez le psy : dans quels cas est-ce vraiment possible ?

Plusieurs cas de figure permettent d’accéder à des consultations gratuites chez le psy en 2025.

1. Bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS)

Les assurés ayant droit à la Complémentaire Santé Solidaire (en remplacement de la CMU-C et de l’ACS) peuvent bénéficier du dispositif sans aucun reste à charge :

  • Les 50 € par séance sont intégralement pris en charge (Assurance Maladie + CSS).
  • Aucune avance de frais n’est demandée.

C’est donc la seule situation où les consultations psy sont véritablement gratuites pour tous les patients concernés.

2. Patients en ALD

Si vous êtes traité pour une Affection de Longue Durée (ALD 30), vous bénéficiez du tiers payant obligatoire qui vous permet de ne pas avancer les frais pour les séances chez le psy.

Les principes du tiers payant s’appliquent également de manière obligatoire dans les cas suivants : 

  • les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse
  • les personnes victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle
  • les personnes victimes d’un accident causé par un tiers.

Les étudiants bénéficient d’un dispositif qui leur est spécifique. “Santé Psy Étudiants” donne également accès à 12 séances gratuites sans avance de frais pour tous les étudiants de l'enseignement supérieur. 

Comment trouver un psychologue partenaire du dispositif ?

Pour bénéficier de la prise en charge, il est impératif de consulter un psychologue partenaire, identifié sur le site officiel :

  • Une plateforme dédiée permet de rechercher par département, ville ou code postal,
  • La prise de rendez-vous peut se faire en ligne ou par téléphone.

Attention : une consultation chez un psychologue non partenaire ne sera pas remboursée, même si elle entre dans la logique de soutien psychologique.

Le rôle croissant des mutuelles dans la santé mentale

Les mutuelles intègrent de plus en plus les enjeux de santé mentale dans leurs offres :

  • Des garanties spécifiques ont vu le jour depuis la crise sanitaire.
  • Des plateformes de soutien psychologique ou de téléconsultation sont intégrées à certains contrats.
  • Les employeurs sont aussi incités à renforcer la prévention psychologique via les contrats collectifs de mutuelle entreprise.

Dans un contexte où la santé mentale devient un axe clé de la politique de santé publique, la complémentaire santé évolue pour répondre à ces nouveaux besoins.

En 2025, il est possible de consulter gratuitement un psychologue, mais cela dépend du profil de l’assuré et de sa complémentaire santé. Le dispositif « Mon soutien psy » reste un levier central d’accès aux soins psychologiques, soutenu par l’Assurance Maladie et souvent intégralement complété par les mutuelles.

Pour les assurés modestes ou bien couverts, l’accès aux soins peut être sans frais. Pour les autres, une réflexion sur les garanties de leur contrat santé s’impose. Face à la montée des troubles psychologiques, choisir une mutuelle avec une couverture psy complète n’est plus un luxe, mais une vraie nécessité.

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en mai 2025

Le marché du crédit immobilier en ce mois de mai 2025 présente un visage contrasté, oscillant entre une stabilisation bienvenue des taux d'intérêt et une augmentation quasi généralisée des frais de notaire. Après une période d'incertitude marquée par une hausse des taux en avril, le printemps 2025 semble offrir de nouvelles perspectives aux aspirants propriétaires.  Cette période, traditionnellement dynamique pour l'immobilier, est d'autant plus intéressante qu'elle s'inscrit dans un contexte monétaire favorisant la concurrence entre les établissements bancaires. Décryptons les conditions d'emprunt actuelles, l'impact de la révision des frais de notaire et les stratégies à adopter pour optimiser le coût de son financement, en mettant l'accent sur le levier essentiel de l'assurance emprunteur. Stabilité des taux en mai 2025 : une bouffée d'air frais Après une période prolongée de baisse, les taux d'intérêt des prêts immobiliers avaient connu un regain de vigueur en avril, suscitant des inquiétudes quant à une potentielle tendance haussière durable, alimentée par un environnement politico-économique perçu comme instable. Cependant, le mois de mai apporte un démenti à ces prévisions pessimistes. La stabilisation des taux en mai, intervenant après le rebond d'avril, constitue un signal positif pour le marché. Elle offre aux emprunteurs une visibilité accrue et de nouvelles opportunités de concrétiser leurs projets immobiliers. Actuellement, les conditions d'emprunt se situent en moyenne (hors assurance et coût des sûretés) aux niveaux suivants : Sur 10 ans : 3,05% Sur 15 ans : 3,12% Sur 20 ans : 3,15% Sur 25 ans : 3,25% Il est important de rappeler que les règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) encadrent la durée maximale de remboursement des prêts immobiliers à 25 ans. Néanmoins, une flexibilité est admise, permettant un endettement jusqu'à 27 ans dans le cadre de l'acquisition d'un bien neuf (vente en état futur d'achèvement - VEFA) ou d'un bien ancien nécessitant des travaux de rénovation dont le montant représente au moins 10% du coût total de l'opération. Un contexte macroéconomique favorable aux emprunteurs Ce début de mois de mai 2025 s'avère particulièrement propice aux emprunteurs, qui bénéficient d'une conjonction d'éléments positifs, quel que soit leur profil. Politique monétaire de la BCE  Le niveau des taux d'intérêt actuels est directement influencé par la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE). La BCE a procédé à une 7e baisse consécutive de ses taux directeurs le 22 avril dernier, ramenant le taux de refinancement à 2,40%. Ce taux, qui culminait à 4,5% en septembre 2023, a diminué progressivement en parallèle avec le ralentissement de l'inflation dans la zone euro (2,2% sur un an à fin mars). Cette politique accommodante contribue à maintenir des coûts de financement relativement bas pour les banques, qui répercutent en partie ces conditions favorables sur les taux proposés aux emprunteurs. En parallèle, l’OAT 10 ans (emprunt obligataire de l’État français) stagne autour de 3,20% signe que les investisseurs conservent leur confiance malgré l’endettement excessif de la France. Décotes pour les meilleurs dossiers De plus, les profils d'emprunteurs considérés comme "premium", c'est-à-dire présentant une situation financière solide et un faible niveau de risque, peuvent actuellement négocier des taux inférieurs à 3% sur toutes les durées d'emprunt. Ces niveaux se rapprochent de ceux observés fin 2022, une période encore considérée comme favorable pour l'accès au crédit immobilier. PTZ pour le financement de la résidence principale Les primo-accédants bénéficient également d'un soutien accru grâce au Prêt à Taux Zéro (PTZ) dont la version 2025 est en vigueur depuis le 1er avril. Ce dispositif a été étendu à l'ensemble du territoire pour l'acquisition de logements neufs, et il est désormais possible de financer une maison individuelle via ce prêt aidé. Le principal avantage du PTZ réside dans l'absence d'intérêts à payer à la banque, ce qui permet de réduire significativement le taux d'endettement global de l'emprunteur. Concurrence interbancaire Enfin, malgré un contexte politique et économique toujours teinté d'incertitudes, les banques affichent une attitude commerciale offensive. La concurrence interbancaire est particulièrement vive en cette période printanière, qui constitue traditionnellement le premier temps fort de l'année pour le marché immobilier. Cette compétition accrue incite les établissements prêteurs à proposer des offres attractives pour conquérir de nouveaux clients, le crédit immobilier étant le produit d’appel par excellence. Augmentation généralisée des frais de notaire : un coût supplémentaire à anticiper Si les conditions d'emprunt semblent globalement favorables, une ombre plane sur le marché immobilier en mai 2025 : la hausse quasi généralisée des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), souvent improprement appelés "frais de notaire". La loi de finances 2025 autorise les départements à augmenter ces droits de 0,5 point. Les DMTO sont des taxes perçues lors de toute transaction immobilière, qu'il s'agisse d'un bien neuf, ancien ou d'un terrain. Leur montant représente une part significative du coût total de l'acquisition : généralement entre 7% et 8% du prix de vente dans l'ancien, et entre 2% et 3% dans le neuf. Seuls les primo-accédants pour l'achat de leur résidence principale et les acquéreurs de biens neufs sont exonérés de cette augmentation des DMTO en 2025. Pour les autres acquéreurs, cette hausse se traduit par un surcoût non négligeable des frais de notaire. Concrètement, cela représente une augmentation de 500€ de DMTO par tranche de 100 000€ du prix du bien. Ainsi, pour l'achat d'un logement d'une valeur de 300 000€, l'acquéreur devra débourser 1 500€ supplémentaires au titre des DMTO. Face à la crise immobilière qui a marqué les années 2023 et 2024, de nombreux départements ont saisi cette opportunité pour tenter de redresser leurs finances locales en augmentant les DMTO. Cependant, quelques rares départements, tels que l'Oise, les Alpes-Maritimes, l'Eure, l'Indre, la Saône-et-Loire ou encore les Hautes-Pyrénées (liste non exhaustive), ont fait le choix de maintenir les taux inchangés, quel que soit le type d'acquisition. Il est donc essentiel pour les futurs acquéreurs de se renseigner sur le taux appliqué dans le département où ils envisagent d'acheter. Réduire le coût global du prêt immobilier : l'assurance emprunteur comme levier d'économies majeur Même si les taux d'intérêt demeurent attractifs, l'objectif de tout emprunteur est de négocier les conditions les plus avantageuses possibles afin de minimiser le coût total de son crédit immobilier. Il est crucial de comprendre que le coût d'un prêt ne se limite pas aux seuls intérêts. D'autres frais, facturés par la banque, viennent alourdir la facture : Frais de dossier : Ils représentent généralement entre 0,30% et 1,50% du montant emprunté, avec des planchers et des plafonds (souvent un minimum de 500€ et un maximum de 1 500€). Frais de garantie : Destinés à couvrir la banque en cas de défaut de paiement, ils prennent la forme d'une hypothèque ou d'une caution. Leur coût est d'environ 2% du montant emprunté et ils sont payables lors de la signature de l'acte de vente. La caution présente l'avantage de permettre la récupération d'une partie des sommes versées au terme, en l’absence d’incident de paiement. Primes d'assurance emprunteur : Il s'agit de la deuxième dépense la plus importante après les intérêts d'emprunt. En moyenne, elle représente un tiers du coût total du crédit, soit des milliers d'euros sur la durée totale du prêt. L'ensemble de ces dépenses incontournables est intégré dans le Taux Annuel Effectif Global (TAEG). Cet indicateur, qui représente le coût total du crédit immobilier pour l'emprunteur exprimé en pourcentage annuel, est obligatoirement mentionné sur tous les supports d'information bancaire (publicités, offres de prêt). Il constitue un outil essentiel pour comparer objectivement les différentes offres de prêt. La bonne nouvelle est que l'emprunteur dispose d'un réel pouvoir pour maîtriser le coût de son assurance de prêt. Contrairement à une idée reçue, il n'est pas obligatoire de souscrire à l'assurance proposée par la banque (assurance groupe). La loi Lagarde de 2010 permet de choisir une assurance déléguée auprès d'un autre prestataire. La délégation d’assurance de prêt vous ouvre des opportunités inédites de payer moins cher, tout en étant couvert par des garanties sur-mesure, en adéquation avec vos besoins réels. Les assurances bancaires coûtent jusqu’à 4 fois plus cher et reposent sur le principe de mutualisation : quel que soit votre profil, vous êtes couvert par des garanties standards. Pour un crédit immobilier de 250 000€, on estime que vous pouvez économiser en moyenne entre 5 000€ et 15 000€ si vous souscrivez une assurance individuelle. Si la délégation vous semble ardue à mettre en place lors de votre demande de crédit, saisissez la loi Lemoine dans un deuxième temps : vous avez le droit de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Rentrez dans le jeu de la banque pour ensuite retourner la situation à votre avantage grâce à la réglementation. Mai est habituellement un mois porteur pour le marché immobilier. Les conditions observées en 2025 sont propices aux emprunteurs, avec des taux qui n’augmentent pas et qui restent à des niveaux attractifs. En tirant partie de la législation sur l’assurance emprunteur, vous pouvez faire des économies en négociant de meilleures conditions d’emprunt.

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Mutuelle santé senior : les garanties abandonnées pour alléger la facture en 2025

La santé des seniors est aujourd’hui directement affectée par l’augmentation des prix des complémentaires santé. Selon un baromètre réalisé fin 2024 par Alptis en collaboration avec OpinionWay, près d'un senior sur cinq âgé de 65 à 75 ans a été contraint de réduire ses garanties santé pour des raisons financières. La flambée des tarifs des mutuelles ces dernières années a un effet immédiat sur leur accès aux soins. Cette tendance préoccupante risque de s’inscrire dans la durée, poussant de nombreux seniors à réviser leur couverture ou à envisager un changement de contrat. Des seniors contraints de réduire les garanties de leur mutuelle santé Une situation économique difficile pour les retraités modestes La réduction des garanties santé touche particulièrement les foyers les plus fragiles. Chez les retraités disposant de moins de 2 000 € de revenus mensuels, 40 % ont déclaré avoir réduit la couverture de leur mutuelle santé senior en 2024. Un budget santé sous pression Malgré la volonté de conserver une bonne couverture, 66 % des seniors sont prêts à consentir un effort financier pour préserver leur niveau de garanties. Toutefois, cet effort reste limité : la majorité est disposée à payer 5 € de plus par mois, soit 60 € supplémentaires par an. Rappelons que le budget moyen consacré à l'assurance santé chez les seniors s'élève à 127 € mensuels, soit un total de 1 524 €, soit quasiment l’équivalent de la pension moyenne de retraite en 2024 (1 626 € bruts par mois). Garanties santé : quelles protections les seniors sacrifient-ils en priorité ? Dans le détail, les renoncements concernent des soins onéreux comme l’optique et le dentaire, avant les soins courants et l’hospitalisation. Les soins dentaires et l'optique en première ligne Face à la hausse des cotisations, de nombreux retraités préfèrent sacrifier les remboursements liés au dentaire (11%) et à l'optique (10%). Ces soins, bien que coûteux, sont perçus comme moins urgents que d'autres postes de dépenses de santé. Des problèmes dentaires et optiques affectent pourtant la qualité de vie et la santé en général s’ils ne sont pas pris en charge. Attention, il ne s’agit pas de supprimer les garanties optique et dentaire, mais de se contenter d’une prise en charge minimale, limitée au ticket modérateur (différence entre le tarif conventionné et le remboursement de l’Assurance Maladie. Important : Depuis janvier 2021, la réforme 100% Santé ou zéro reste à charge permet d’accéder à des prothèses dentaires, des lunettes de vue et des aides auditives sans débourser un centime après intervention de l’Assurance Maladie et de la mutuelle responsable. Le renoncement aux médecines douces (10%) — telles que l'ostéopathie, l'acupuncture ou la sophrologie — est également notable. Ces pratiques, bien qu’appréciées pour le bien-être qu’elles procurent, sont souvent jugées secondaires face à des soins plus essentiels. Le forfait prévention qui les inclut est une option qui renchérit la prime de mutuelle. Les médicaments et les hospitalisations : des réductions plus mesurées Si certains seniors choisissent de diminuer les remboursements liés aux médicaments ou aux hospitalisations, ils restent généralement prudents. Ces postes étant directement liés à des soins médicaux lourds, ils sont moins souvent concernés par les réductions de garanties. Un changement de mutuelle santé en réflexion Près d’un senior sur cinq prêt à changer d’assureur Conscients de l'impact de la hausse des prix, 18 % des seniors envisagent de changer de mutuelle santé dans l’année à venir. Cette proportion est amenée à croître, notamment si les tarifs continuent d'augmenter sans amélioration notable des services associés. Changer de complémentaire devient ainsi un levier pour mieux maîtriser son budget santé tout en essayant de conserver un niveau de couverture correct. En mettant les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé, vous pouvez économiser jusqu’à 300 € par an à garanties similaires. Des critères de choix qui évoluent Si le prix reste un élément clé dans la sélection d’une complémentaire santé, les seniors attachent désormais une importance grandissante à la qualité du service client et à la simplicité des démarches. Ce que les seniors attendent vraiment de leur mutuelle santé L'accessibilité et la qualité du service client avant tout En dehors du niveau de remboursement, les seniors recherchent avant tout : Un espace client intuitif, pour faciliter l'envoi de factures et le suivi des remboursements, Un service client disponible, joignable aussi bien par téléphone que par e-mail, Des échanges rapides et efficaces, pour éviter toute perte de temps ou d'information. 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L’importance de comparer et d’anticiper Pour éviter une protection santé inadaptée à vos besoins, en tant que senior, vous avez tout intérêt à : Comparer les offres régulièrement Analyser précisément les garanties proposées Prioriser les postes de soins essentiels Solliciter les aides financières : si vos revenus sont modestes ou très modestes, la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) vous donne accès à une mutuelle responsable à titre gratuit ou moyennant une participation minime (30€/mois si vous avez 70 ans et plus). L'accompagnement par un courtier en mutuelle santé s’avère précieux pour dénicher des solutions personnalisées à moindre coût. Bon à savoir : vous avez le droit de changer de contrat à tout moment et sans frais après une année d’engagement. La résiliation infra-annuelle en mutuelle santé vous permet d’éviter la reconduction tacite d’un contrat trop cher qui ne vous convient pas. Ce qu’il faut retenir Face à la hausse continue des cotisations de mutuelle santé, un senior sur cinq a déjà réduit ses garanties en 2024, principalement sur les soins dentaires, l’optique et les médecines douces. La qualité du service client prend désormais le pas sur le simple critère du prix. Pour 2025, seniors et retraités doivent rester vigilants, comparer régulièrement les offres et privilégier des complémentaires adaptées à leurs réels besoins de santé.