Rachat de crédits : préservez votre pouvoir d'achat en 2023

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En 2023, la situation économique reste incertaine et l'inflation compresse le budget des ménages. Nombreux sont ceux qui cherchent des moyens pour préserver leur pouvoir d'achat. Si vous êtes endetté, le rachat de crédits pourrait être une solution pour vous aider à reprendre le contrôle de vos finances et à équilibrer votre budget. Cette opération consiste à regrouper l'ensemble de vos crédits (immobiliers et à la consommation) en un seul et unique prêt, afin de réduire vos mensualités. Voici tout ce que vous devez savoir sur le rachat de crédits.

Qu'est-ce que le rachat de crédits ?

Le rachat de crédits, également appelé regroupement de crédits, est une opération qui permet de rassembler l'ensemble de vos dettes (prêt immobilier, crédit à la consommation, découvert bancaire, prêt travaux, crédit auto, factures impayées, etc.) en un seul prêt. Ainsi, vous n'aurez plus qu'une seule mensualité à rembourser chaque mois, à un taux d'intérêt souvent plus avantageux que ceux de vos anciens crédits.

En regroupant vos crédits, vous pouvez bénéficier de plusieurs avantages. Vous pouvez réduire le montant de vos mensualités de 60% en allongeant la durée de remboursement de votre prêt. Vous pouvez également obtenir un taux d'intérêt plus avantageux, ce qui réduira le coût total de votre prêt. La finalité d’une opération de rachat de crédits est de simplifier la gestion de vos dettes en ne payant plus qu'une seule mensualité.

En réduisant le montant de la mensualité, vous abaissez votre taux d’endettement mensuel. L’opération va permettre d’ajuster votre taux d’effort à votre réelle capacité d’emprunt, soit au plus 33% de vos revenus nets.

À noter : en présence d’au moins 60% d’encours de prêt immobilier, le regroupement de crédits est placé sous la réglementation du crédit immobilier. Sinon, la réglementation relative au crédit à la consommation s’applique.

Qui peut demander un rachat de crédits ?

Toute personne ayant des difficultés à rembourser ses crédits peut demander un rachat de crédits. Cela peut être dû à une baisse de revenus, à une perte d'emploi, à une hausse des dépenses ou à une accumulation de crédits. Le regroupement de crédits peut également être demandé pour améliorer sa capacité d'emprunt en vue d'un nouveau projet.

Cependant, certaines conditions sont requises :

  • Être majeur et de nationalité française ou posséder une carte de séjour valide
  • Être solvable : c'est-à-dire que vos revenus doivent être suffisants pour couvrir vos charges courantes et rembourser le prêt
  • Être propriétaire d'un bien immobilier est un avantage, mais pas obligatoire.

Il est important de noter que le rachat de crédits est une opération qui peut avoir des conséquences sur votre situation financière. Il convient de bien étudier votre capacité de remboursement avant de vous engager.

Il n'y a pas de profil type pour les personnes qui peuvent demander un rachat de crédits. Toute personne ayant au moins deux crédits en cours peut bénéficier d'un rachat de crédits. Toutefois, cette opération n'est pas toujours la solution la plus adaptée à chaque situation. Il est donc conseillé de se renseigner auprès d'un professionnel avant de se lancer dans cette démarche. Si votre taux d’endettement est trop élevé, vous pouvez avoir des difficultés à obtenir un rachat de crédits.

Les personnes surendettées ne sont pas éligibles au rachat de crédits. Une telle situation extrême relève d’une commission de surendettement de la Banque de France

Ajoutons que si vous êtes proche de la fin de vos remboursements, il peut être plus avantageux de continuer à rembourser vos dettes plutôt que de les regrouper. De même, si votre crédit immobilier en cours de remboursement bénéficie d'un taux d'intérêts très bas (prêts contractés entre 2016 et début 2022), il est préférable de ne pas l'intégrer dans le rachat pour éviter d'être pénalisé par un taux plus élevé.

Comment obtenir un rachat de crédits ?

Plusieurs options s'offrent à vous pour obtenir un rachat de crédits :

  • Vous pouvez faire appel à un courtier spécialisé en rachat de crédits. Ce professionnel vous aidera à trouver l'offre la plus adaptée à votre situation et vous accompagnera dans toutes les étapes de la demande.
  • Vous pouvez également vous adresser à votre banque actuelle, qui pourra vous proposer une solution de rachat de crédits adaptée à votre profil et à votre capacité de remboursement.

Dans tous les cas, il est important de bien comparer les offres et de vérifier les frais associés au rachat de crédits.

Pour obtenir un rachat de crédits, il est possible de passer par un comparateur de rachat de crédits ou un courtier en rachat de crédits. Ces professionnels peuvent aider à trouver la meilleure offre de regroupement de crédits en comparant les offres de plusieurs banques.

Avant de faire une demande de rachat de crédits, il est important de préparer un dossier complet comprenant tous les justificatifs nécessaires : les contrats de crédits en cours, les justificatifs de revenus, les justificatifs de charges, etc.

Une fois le dossier constitué, il est possible de faire une demande auprès d'un organisme spécialisé dans le rachat de crédits ou d'une banque. L’établissement étudiera alors la demande et pourra proposer une offre de regroupement de crédits. Le montage du dossier de rachat de crédits est complexe, surtout au-delà de deux lignes de crédit. L’utilité d'un courtier est réelle et l'accompagnement de cet expert vivement recommandé.

Combien coûte un rachat de crédits ?

Le coût d'un rachat de crédits dépend de plusieurs facteurs tels que le montant total des crédits à racheter, la durée restante des prêts en cours, le taux d'intérêt actuel, ainsi que les frais associés au rachat de crédits tels que les frais de dossier et les pénalités de remboursement anticipé. En général, le coût total du rachat de crédits peut être estimé à environ 5% à 10% du montant total des crédits à racheter.

Le coût d'un rachat de crédits peut varier considérablement d'un établissement financier à un autre, il est donc important de comparer les offres de différents prestataires pour trouver la meilleure option en fonction de votre situation financière.

Le rachat de crédits peut vous aider à réduire vos mensualités et à simplifier la gestion de vos finances, mais cela ne signifie pas nécessairement que vous économiserez de l'argent à long terme. Généralement, le rachat de crédits coûte plus cher que la somme des coûts des différents prêts concernés par l’opération. Assurez-vous de bien comprendre tous les coûts associés au rachat de crédits avant de prendre une décision.

Faut-il souscrire une assurance emprunteur pour un rachat de crédits ?

Si le rachat de crédits comprend un crédit immobilier, l’opération devra être assortie d’une assurance de prêt immobilier. L’assurance emprunteur peut également être une exigence du prêteur si le montant de l’opération contenant uniquement des prêts à la conso est important.

Vous avez le choix du contrat d’assurance et pouvez refuser l’offre de l’organisme prêteur pour lui préférer une assurance déléguée. Mettez les offres en concurrence grâce à un comparateur d’assurance emprunteur, un outil simple, rapide et gratuit qui vous donne accès aux meilleurs contrats du marché. Compte tenu de la complexité d’une opération de rachat de crédits, il est conseillé de faire appel à un courtier en assurance emprunteur pour sélectionner la formule adaptée à votre situation au meilleur prix.

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Assurance emprunteur : meilleure inclusion des personnes touchées par les maladies graves depuis 2022

L’accès à l’assurance emprunteur a longtemps représenté un véritable parcours d’obstacles pour les personnes confrontées à un cancer, au VIH ou à une pathologie chronique. Pendant deux décennies, les progrès sont venus presque exclusivement du législateur. Depuis 2022, une dynamique nouvelle s’est enclenchée : les bancassureurs multiplient les mesures d’inclusion pour permettre à davantage d’emprunteurs fragilisés de souscrire un crédit immobilier ou professionnel dans des conditions plus équitables. Le marché connaît ainsi une transformation profonde, marquée par l’extension du droit à l’oubli, la réduction des surprimes et l’élargissement du périmètre d’acceptation médicale. Un accès à l’assurance et au crédit porté d’abord par la réglementation De la convention Belorgey à Aeras : les premiers jalons Dès le début des années 2000, les pouvoirs publics ont cherché à rendre l’assurance emprunteur plus accessible aux personnes présentant des risques aggravés de santé. Signée en 2001, la convention Belorgey a constitué une première réponse en organisant un cadre d’évaluation médicale harmonisé. Elle a été suivie, en 2006, par la convention Aeras, pensée pour améliorer l’accès au crédit aux anciens malades ou aux personnes vivant avec une pathologie chronique stabilisée. Ces dispositifs ont permis une meilleure prise en compte de certains profils, mais leur efficacité est restée limitée : délais de traitement longs, exclusions persistantes, surprimes parfois dissuasives. Loi Lemoine : un tournant décisif pour les risques aggravés de santé Entrée en vigueur en 2022, la loi Lemoine a opéré une rupture majeure dans le secteur. Deux mesures ont transformé l’accès à l’assurance emprunteur : Suppression du questionnaire médical pour les prêts d’un montant inférieur ou égal à 200 000 €, si le remboursement se termine avant les 60 ans de l’assuré. Réduction du délai du droit à l’oubli à 5 ans après la fin du protocole thérapeutique en cas de cancer ou d’hépatite virale. Ces avancées ont posé les premières fondations d’une assurance de prêt plus inclusive. Limites persistantes de l’ancien cadre légal Malgré ces progrès, certaines catégories de pathologies restaient exclues ou fortement majorées, et les seuils financiers limitent encore l'accès pour les emprunteurs dépassant les 200 000 €. Le marché a donc évolué sous l’impulsion des acteurs eux-mêmes. Les bancassureurs accélèrent l’inclusion dans l’assurance emprunteur Les avancées majeures de CNP Assurances pour les cancers du sein et masculins En 2024, CNP Assurances a initié une véritable révolution en supprimant les surprimes pour les femmes ayant surmonté un cancer du sein, dès la fin de leur protocole thérapeutique actif, même si un traitement d'entretien se poursuit. En 2025, ce dispositif a été étendu aux hommes touchés par un cancer de la prostate ou du testicule, y compris dans le cadre d’une surveillance active. La compagnie se positionne ainsi comme un acteur moteur de l’assurabilité élargie. La stratégie BNP Paribas Cardif pour les pathologies chroniques et le VIH Depuis près d’une décennie, BNP Paribas Cardif améliore progressivement l’accès à ses garanties pour de nombreuses pathologies : Parkinson, asthme, paraplégie, troubles psychiques, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Le 1er décembre 2024, la compagnie a franchi une étape majeure en ouvrant ses contrats sans surprime aux personnes vivant avec le VIH dont la charge virale est indétectable. Six mois plus tard, ce dispositif s’est élargi aux anciens malades d’un cancer du sein, de la prostate ou du testicule. Crédit Agricole Assurances : un accès sans surprime dès le diagnostic En octobre 2024, Crédit Agricole Assurances a pris une position encore plus audacieuse : l’assurance est accessible sans surprime dès le diagnostic, tant que le pronostic vital n’est pas engagé. Les garanties arrêt de travail et décès s’appliquent sans discrimination, sous réserve que le stade du cancer soit clairement établi. Crédit Mutuel : généralisation de l’assurance sans questionnaire médical Après avoir supprimé le questionnaire de santé pour ses clients particuliers, Crédit Mutuel a étendu cette mesure aux professionnels fidèles. Les conditions : être âgé de moins de 62 ans, client depuis au moins 7 ans et ne pas dépasser 500 000 € de capital assuré. Cette politique coûteuse (20 M€ de surcoût en 2024) est financée via le dividende sociétal du groupe. Droit à l’oubli renforcé : nette amélioration sur le terrain Des délais réduits pour les anciens malades Le droit à l’oubli en assurance emprunteur ramené à 5 ans par la loi Lemoine a eu des conséquences immédiates sur l’acceptation des dossiers. Les associations d’accompagnement constatent de nets progrès : le traitement des demandes est non seulement plus rapide, mais aussi plus favorable. Le rôle essentiel des associations et dispositifs d’accompagnement Depuis 2006, la permanence Aidea a soutenu plus de 32 000 emprunteurs confrontés à un refus ou une exclusion médicale. Ces dispositifs observent une progression tangible depuis 2022 : certaines demandes de prêt sont désormais acceptées quelques jours seulement après la fin des traitements lourds, un scénario impensable il y a 10 ans. Des montants assurables bien au-delà des seuils réglementaires Les bancassureurs montrent leur capacité de mutualisation en couvrant des capitaux largement supérieurs au plafond de 200 000 € établi par la loi Lemoine : jusqu’à 1 M€ chez Cardif, 1,5 M€ chez Crédit Agricole-LCL, et même 3 M€ chez CNP Assurances. Un marché de l’assurance de prêt en pleine mutation et des enjeux de concurrence Les bancassureurs renforcent leur position dominante Grâce à leur capacité financière, les bancassureurs absorbent plus facilement le coût de l’inclusion grâce au principe de mutualisation des risques. Ils consolident ainsi leur place dominante sur un marché qui génère historiquement des marges importantes (jusqu’à 75%). Les inquiétudes des assureurs alternatifs Les acteurs indépendants dénoncent une concurrence déséquilibrée. Selon eux, seules les banques peuvent supporter le surcoût lié à la suppression des surprimes, ce qui réduit l’espace concurrentiel du marché alternatif. Quelle place pour une concurrence équitable ? Le débat porte désormais sur la nécessité d’harmoniser les pratiques pour éviter que l’inclusion ne devienne un levier commercial au détriment de la concurrence. Quel avenir pour l’assurance emprunteur inclusive ? Vers une extension à d’autres pathologies ? Les avancées actuelles pourraient ouvrir la voie à une inclusion d’autres maladies chroniques stabilisées ou non-évolutives. Des pratiques d’acceptation à harmoniser Pour réduire les disparités entre bancassureurs et assureurs alternatifs, une réflexion pourrait être engagée sur des référentiels communs. L’inclusion comme nouveau standard du marché Ce mouvement semble désormais irréversible : l’assurance emprunteur devient progressivement un outil de solidarité financière, en alignant couverture des risques et équité d’accès. Source : L’Argus de l’Assurance

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Retraite en 2026 : vérifiez bien votre mutuelle santé

À l’approche de la retraite ou dans les premières années qui suivent l’arrêt d’activité, la question de la mutuelle santé devient centrale. Les besoins évoluent, les garanties du contrat d’entreprise disparaissent ou ne sont plus adaptées, et certaines dépenses de santé jusque-là secondaires prennent soudain un poids beaucoup plus important dans le budget. Pour éviter les mauvaises surprises en 2026, il est indispensable de faire un point complet sur votre complémentaire santé et, si nécessaire, d’en changer. Voici tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir. Pourquoi revoir sa mutuelle au moment du départ à la retraite ? Que vous soyez salarié, indépendant, profession libérale ou fonctionnaire, le passage à la retraite entraîne une modification profonde des besoins de santé. On consulte davantage de spécialistes, on se fait suivre plus régulièrement, et certains postes comme l’optique, le dentaire ou l’auditif deviennent prioritaires.  Parallèlement, la mutuelle de l’entreprise, qui concerne les salariés du privé depuis janvier 2016, cesse ou perd une partie de ses avantages (voir plus bas), ce qui pousse de nombreux nouveaux retraités à s’intéresser à une mutuelle santé senior plus adaptée et plus performante. Les garanties indispensables en 2026 pour une mutuelle senior 1. Une couverture hospitalisation renforcée L’hospitalisation représente l’un des postes de dépenses les plus coûteux pour les seniors. Les dépassements d’honoraires pratiqués par les chirurgiens, anesthésistes ou spécialistes peuvent rapidement faire grimper la facture, d’autant plus si vous souhaitez une chambre individuelle ou des prestations de confort. Une bonne mutuelle senior doit donc proposer un haut niveau de remboursement sur : les consultations pré et post-opératoires les dépassements d’honoraires les frais de séjour et suppléments hospitaliers. 2. Optique, dentaire et audition : trois postes à examiner de près Les appareils auditifs, prothèses dentaires et équipements optiques restent faiblement pris en charge par l’Assurance maladie, sauf dans le cadre du 100 % Santé ou zéro reste à charge. Ce dispositif opposable à tous les contrats de mutuelle responsable supprime le reste à charge sur les équipements proposés dans le panier 1. Pour celles et ceux qui souhaitent des appareillages plus performants ou plus esthétiques, il est essentiel d’opter pour un contrat couvrant bien ces dépenses. Une mutuelle senior doit donc prévoir : des forfaits optiques confortables une bonne prise en charge des aides auditives des remboursements renforcés pour les implants dentaires et les prothèses hors panier 100 % Santé. 3. Les prestations d’assistance : un critère de choix souvent sous-estimé Avec l’âge, les périodes d’immobilisation sont plus fréquentes. L’assistance devient alors un véritable soutien. La mutuelle senior peut inclure : l’aide-ménagère le portage des repas ou/et des médicaments la garde d’animaux l’accompagnement en cas d’hospitalisation l’organisation du retour à domicile. Ces services ne sont pas des remboursements médicaux, mais un confort précieux lors d’une période difficile. Selon les assureurs, le niveau d’assistance diffère fortement : il est donc important d’y prêter attention. Les options intéressantes pour une mutuelle senior en 2026 En complément des garanties essentielles, certaines options peuvent optimiser votre protection. Elles concernent généralement des actes hors nomenclature, qui ne bénéficient d’aucune prise en charge de la part de la Sécu : Chirurgie réfractive, pédicure médicale, vaccins non pris en charge : utiles pour les seniors actifs et voyageurs. Médecines douces ou alternatives : ostéopathie, acupuncture, ergothérapie, pédicure-podologue… Services pour aidants : aide juridique, soutien dans la recherche d’un établissement spécialisé, voire aides financières. Téléconsultations gratuites : sans avance de frais, avec accès à des généralistes ou spécialistes. Réseaux de soins optique, dentaire et audio : tarifs négociés et reste à charge réduit. Forfaits évolutifs ou bonus fidélité : certains contrats augmentent les remboursements après 2, 3 ou 4 ans. Cela peut être avantageux si vous restez fidèle, mais impose une vraie rigueur dans la planification des soins. Le changement de contrat est parfois plus avantageux via les offres promotionnelles réservées aux nouveaux adhérents. Faut-il conserver sa mutuelle d’entreprise à la retraite ? Pour les salariés Les salariés peuvent conserver leur complémentaire santé collective en la convertissant en contrat individuel, à condition d’en faire la demande dans les 6 mois suivant le départ à la retraite. Les garanties restent identiques, mais le tarif augmente progressivement : +25 % maximum la 2e année +50 % maximum la 3e année hausse libre à partir de la 4e année. Toutefois, conserver le contrat collectif n’est pas toujours pertinent. Certains postes deviennent inutiles (maternité, orthodontie pour les enfants, contraceptifs) tandis que d’autres, très importants à la retraite, sont parfois insuffisamment couverts : appareillage auditif, cures thermales, prothèses dentaires renforcées… Pour les travailleurs non salariés Les indépendants et professions libérales (dits TNS) perdent l’avantage fiscal lié à la déductibilité des cotisations de la mutuelle loi Madelin dès qu’ils cessent leur activité. À la retraite, leurs cotisations santé ne sont donc plus déductibles, même en cas de cumul emploi-retraite. Ils peuvent conserver leur contrat ou en changer pour un meilleur rapport garanties / prix. Pour les fonctionnaires À la retraite, les fonctionnaires peuvent conserver leur contrat santé, mais la participation financière de leur administration disparaît. Il est donc utile d’évaluer si un contrat senior dédié n’est pas plus avantageux. Bon à savoir : Vous pouvez, au moins temporairement, être rattaché à la mutuelle d’entreprise de votre conjoint, partenaire de Pacs ou concubin, s’il est encore salarié. Cette solution est souvent moins coûteuse et peut offrir de meilleures garanties. Changer de mutuelle à la retraite : est-ce simple ? Oui. Depuis la réforme de la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé, vous pouvez changer de contrat à tout moment après un an de souscription. Les mutuelles responsables et solidaires n’ont pas le droit : de demander un questionnaire médical d’appliquer une tarification selon l’état de santé. Attention : certains assureurs fixent une limite d’âge d’adhésion, souvent 70 ou 75 ans. Si vous envisagez de vous passer temporairement d’une mutuelle pour raisons budgétaires, gardez ce point à l’esprit. La complémentaire santé solidaire : une aide précieuse pour les retraités aux revenus modestes La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) remplace la CMU-C et l’ACS depuis novembre 2019. Selon vos ressources, elle peut être : gratuite ou à contribution réduite (25€/mois entre 60 et 69 ans, 30€/mois au-delà de 70 ans) Elle permet d’accéder à une couverture complète sans reste à charge sur les postes de soins essentiels : hospitalisation, consultations, dentaire, optique, audition… Avec la retraite vient un nouveau rythme de vie, mais aussi de nouveaux besoins médicaux. Une mutuelle adaptée, bien dimensionnée et économiquement soutenable est indispensable pour éviter un reste à charge élevé et préserver votre pouvoir d’achat. Comparer les garanties, vérifier les exclusions, étudier les prestations d’assistance et analyser le rapport prix / couverture sont des réflexes essentiels pour aborder 2026 en toute sérénité.