Nouveau PTZ le 1er avril 2025 : une aubaine pour les primo-accédants

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Face à l'effondrement du secteur de la construction en France ces 2 dernières (-22% en 2024 et -7,6% en 2023), le gouvernement a décidé d'agir. La loi de finances 2025, promulguée le 15 février dernier, contient plusieurs mesures importantes pour stimuler l'accession à la propriété, en particulier pour les primo-accédants. Parmi elles, l'élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) représente une opportunité significative pour de nombreux ménages français.

Le PTZ bientôt accessible partout en France pour l'achat dans le neuf

  • Élargissement territorial complet : À partir du 1er avril 2025, le PTZ sera disponible sur l'ensemble du territoire français pour l'acquisition d'un logement neuf, qu'il s'agisse d'un appartement ou d'une maison individuelle.
  • Fin de la distinction entre zones tendues et détendues : Contrairement au dispositif actuel qui limite l'accès au PTZ dans le neuf aux zones tendues, la nouvelle version supprime cette restriction géographique.
  • Objectif de relance : Cette mesure vise explicitement à redynamiser le secteur de la construction tout en facilitant l'accès à la propriété pour les ménages modestes.

Cette évolution représente un changement significatif par rapport au dispositif en vigueur depuis 2024, qui avait considérablement réduit le périmètre d'application du PTZ.

Actuellement, ce prêt avantageux n'est accessible que pour l'achat d'appartements neufs en zones tendues (où la demande de logements dépasse l'offre disponible) ou de logements anciens en zones détendues, avec l'obligation de réaliser d'importants travaux de rénovation énergétique. La maison individuelle avait par ailleurs été exclue du PTZ en 2021.

PTZ version 2025 : un dispositif attractif mais encadré

Le PTZ est un crédit immobilier sans intérêt et sans frais pour les particuliers primo-accédants, l'État prenant en charge ces coûts auprès des établissements bancaires. Cette aide précieuse à l'accession à la propriété reste néanmoins soumise à plusieurs conditions importantes :

  • Limitation du montant : Le prêt peut couvrir au maximum 50% du coût total de l'acquisition d’un appartement et 30% pour une maison individuelle, ce qui implique nécessairement de compléter le financement par un prêt immobilier classique, complété ou non d’autres financements (apport personnel, prêt aidé ou conventionné, prêt familial).
  • Durée maximale : La période de remboursement ne peut excéder 25 ans.
  • Statut de primo-accédant : Les bénéficiaires ne doivent pas avoir été propriétaires de leur résidence principale au cours des 2 années précédant l'émission de l'offre de prêt.
  • Plafonds de ressources : Les revenus annuels, évalués via le revenu fiscal de référence de l'année N-2, doivent rester sous certains seuils.

Pour les logements anciens, les règles demeurent inchangées : le PTZ reste limité aux acquisitions en zones détendues (B2 et C), avec l'obligation de réaliser des travaux de rénovation énergétique représentant au moins 25% du coût total de l'opération immobilière.

Cette nouvelle version du PTZ est en place jusqu’au 31 décembre 2027.

Important : Le PTZ doit être couvert par une assurance emprunteur, à l’instar de tout prêt immobilier. Pour faire des économies sur cette dépense obligatoire, faites jouer la concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier.

Impact et perspectives pour les primo-accédants

Valérie Létard, ministre du Logement, qualifie cette extension du PTZ de "mesure décisive pour relancer la construction et permettre à davantage de ménages modestes d'accéder à la propriété". Cependant, l'impact réel de cette réforme doit être nuancé, puisque de nombreux primo-accédants se tournent traditionnellement vers le marché de l'ancien, plus accessible en termes de prix que le neuf.

Sur les plus de 45 000 PTZ octroyés en 2024, plus de 17 000 ont concerné les logements anciens.

Néanmoins, pour ceux qui envisagent l'achat d'un logement neuf, cette évolution représente une opportunité substantielle. Le PTZ constitue en effet un levier financier considérable, permettant de réduire significativement le coût total du crédit immobilier et ainsi d'améliorer la capacité d'emprunt des ménages modestes.

Pour déterminer si votre projet immobilier se situe en zone tendue ou détendue (ce qui reste pertinent pour les achats dans l'ancien), le site service-public.fr propose un simulateur accessible à tous. Cette distinction devient cependant caduque pour les acquisitions dans le neuf à partir du 1er avril 2025.

Quelles sont les mesures complémentaires pour favoriser l'accession à la propriété ?

L'élargissement du PTZ s'inscrit dans un ensemble plus large de mesures destinées à soutenir l'accession à la propriété et le secteur de la construction. La loi de finances 2025 introduit également 2 autres dispositions importantes qui entreront en vigueur au 1er avril :

Exonération fiscale pour les donations familiales

Les donations en euros effectuées par les parents et grands-parents à leurs enfants ou petits-enfants seront exonérées jusqu'à 300 000 €, à condition que ces sommes soient destinées à l'achat d'un logement neuf pour l'habitation principale ou la location longue durée.

Protection contre la hausse des frais de notaire

Bien que les droits de mutation à titre onéreux (communément appelés "frais de notaire") puissent augmenter dans certains départements si les conseils départementaux le décident, les primo-accédants ne sont pas concernés par ces éventuelles hausses.

Ces mesures complémentaires renforcent l'attrait du dispositif global et témoignent d'une volonté politique de soutenir activement l'accession à la propriété, particulièrement pour les primo-accédants qui représentent un segment crucial du marché immobilier.

Le cumul PTZ et MaPrimRénov’

Autre changement majeur pour les primo-accédants qui engagent des travaux de rénovation, la possibilité de coupler PTZ et l’aide financière de MaPrimRénov’. Jusqu’à présent, il était impossible de cumuler les 2 dispositifs avant 5 ans. Cette règle dissuadait le passage à l’acte, l’achat comme la rénovation.

Un décret publié au Journal Officiel le 20 mars dernier oblitère cette restriction : les ménages modestes et très modestes ayant recours au PTZ pour un achat dans l’ancien peuvent désormais bénéficier de MaPrimRénov’, sous réserve de respecter les conditions d’éligibilité.

Le texte précise que le montant maximal de l’ensemble des aides publiques (hors aides fiscales) est rehaussé de 80% à 90% du coût des travaux engagés.

L'extension du PTZ à l'ensemble du territoire pour l'achat dans le neuf constitue donc une opportunité significative pour de nombreux ménages modestes qui aspirent à devenir propriétaires, tout en représentant un levier potentiellement efficace pour la relance d'un secteur économique en difficulté. Le renforcement de l’aide à l’accession s’accompagne de la possibilité de profiter conjointement de MaPrimRénov’ si vous sollicitez un PTZ dans l’ancien.

 

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Ensuite, le maintien d’un accès au financement, même exigeant, soutient l’activité. Les banques ne veulent pas d’un gel du marché. Elles recherchent un volume d’activité raisonnable pour sécuriser leurs marges et fidéliser des profils solvables. Fin 2025 : un marché immobilier en phase de transition Le paysage du crédit immobilier fin 2025 peut sembler paradoxal. D’un côté, une crise politique qui aurait pu provoquer un blocage des taux. De l’autre, une remarquable stabilité soutenue par la volonté des établissements prêteurs et la résilience des marchés financiers. Le secteur navigue en zone d’équilibre, fragile mais réelle. 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Doublement de la participation forfaitaire : la consultation médicale plus chère en 2026

Préparez-vous à débourser davantage lors de vos prochaines visites médicales. À partir de 2026, le montant de la participation forfaitaire prélevée sur chaque consultation devrait être doublé. Cette mesure, intégrée au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, vise à réduire le déficit de l’Assurance maladie… mais elle vient alourdir le reste à charge des patients. Et cette hausse ne s’arrête pas là : le gouvernement prévoit également d’augmenter la franchise médicale sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. En clair, les Français devront participer davantage au financement de leurs soins. Qu’est-ce que la participation forfaitaire sur les consultations médicales ? Lorsque vous consultez votre médecin traitant ou un spécialiste, vous êtes remboursé à 70 % du tarif conventionné par l’Assurance maladie. Sur une consultation de généraliste facturée 30 €, la Sécurité sociale vous rembourse donc 21 €, mais elle retire automatiquement 2 € au titre de la participation forfaitaire. Résultat : vous êtes en réalité remboursé de 19 €, auxquels s’ajoute la prise en charge de votre complémentaire santé. Dans le cadre des contrats de mutuelle responsable (95% du marché de la complémentaire santé), cette participation n’est jamais remboursée et reste à votre charge. Cette contribution, instaurée en 2005, a pour objectif d’impliquer davantage les assurés dans les dépenses de santé et de limiter le déficit du régime général. Elle s’applique à chaque consultation ou acte pratiqué par un médecin, ainsi que tout examen radiologique. Toutefois, certaines catégories de personnes en sont exonérées : Les assurés de moins de 18 ans  Les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS)  Les personnes couvertes par l’Aide médicale de l’État (AME)  Les femmes enceintes à partir du 6ᵉ mois de grossesse. Pour les autres, impossible d’y échapper : la participation forfaitaire est systématiquement déduite des remboursements effectués par la Sécurité sociale. Ce qui change en 2026 : un montant doublé pour chaque consultation Jusqu’ici, la participation forfaitaire s’élevait à 2 € par consultation et par examen radiologique. Mais le PLFSS 2026 prévoit de doubler ce montant, pour le porter à 4 €. Autrement dit, chaque passage chez le médecin entraînera un reste à charge supplémentaire de 2 €, non remboursé par la Sécu ni par la mutuelle santé (lorsqu’elle respecte les critères des contrats responsables). Avant 2026, sur une consultation à 30 €, la prise en charge se décompose ainsi : 19 € remboursés par la Sécurité sociale (70 % du tarif moins 2 € de participation forfaitaire) 9 € remboursés par la complémentaire santé 2 € restants à la charge du patient  Après 2026 : 17 € remboursés par la Sécurité sociale (70 % du tarif moins 4 € de participation forfaitaire) 9 € remboursés par la complémentaire santé 4 € à la charge du patient Ce n’est pas tout : le plafond annuel des participations forfaitaires devrait lui aussi être relevé, passant de 50 € à 100 € par an. Ce plafond fixe la somme maximale que vous pouvez payer chaque année au titre de ces participations. Son augmentation signifie donc que vous paierez davantage sur l’ensemble de vos soins. Une hausse justifiée par la maîtrise des dépenses de santé Selon le gouvernement, cette mesure s’inscrit dans une logique de responsabilisation des assurés. L’objectif affiché est de freiner la consommation de soins et de réduire le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 23 milliards d’euros en 2025 selon la Cour des comptes (15,2 Md€ en 2024). Mais pour de nombreux Français, cette hausse aura un impact concret sur leur budget santé. En effet, si les montants peuvent paraître modestes individuellement, ils s’accumulent rapidement pour les patients atteints de maladies chroniques ou en ALD (Affection de Longue Durée) ou les familles qui consultent régulièrement. Une mesure impopulaire, mais pas inédite C’est la deuxième fois peu de temps que la participation forfaitaire augmente. En 2024 déjà, elle était passée de 1 € à 2 €. Deux ans plus tard, le gouvernement propose de répéter l’opération, en doublant de nouveau le montant. Les syndicats médicaux et les associations de patients dénoncent une mesure « injuste », estimant qu’elle pénalise les plus fragiles et qu’elle ne réglera pas le problème structurel du financement de la santé. D’autres hausses prévues : médicaments, soins paramédicaux et transports sanitaires Le PLFSS 2026 ne se limite pas aux consultations médicales. Il prévoit aussi de doubler la franchise médicale appliquée : Aux médicaments délivrés en pharmacie  Aux actes paramédicaux, comme les soins infirmiers ou de kinésithérapie  Aux transports sanitaires (ambulance, VSL…). Ces franchises, actuellement fixées à 1 € par boîte de médicaments ou par acte paramédical, et 4 € par transport, pourraient donc être portées respectivement à 2 € et 8 €. Là encore, les complémentaires santé responsables n’auront pas le droit de les rembourser. L’ensemble de ces hausses pèsera sur le reste à charge direct des assurés, en particulier ceux qui consomment beaucoup de soins. Des changements aussi pour les dentistes et le paiement des participations Autre nouveauté envisagée : la participation forfaitaire pourrait être étendue aux chirurgiens-dentistes. Jusqu’à présent, les actes réalisés par les dentistes étaient exemptés de ce dispositif. Cette évolution marquerait donc un changement important pour les assurés. Enfin, le gouvernement étudie la possibilité d’instaurer un paiement direct des participations forfaitaires auprès des professionnels de santé. Concrètement, cela signifie que ces 4 € pourraient être prélevés immédiatement lors de la consultation, au lieu d’être déduits plus tard du remboursement de la Sécurité sociale. Une mesure nécessitera sans doute une adaptation des logiciels de facturation et un effort de communication auprès des patients, habitués à ne rien débourser. Ces différentes dispositions ne sont pas encore confirmées. Le PLFSS 2026 doit être adopté par le parlement au plus tard à la mi-décembre. Comment limiter l’impact de la hausse des frais de santé sur votre budget ? Même si la participation forfaitaire ne peut pas être remboursée par les mutuelles responsables, il est possible de mieux maîtriser vos dépenses de santé. Voici quelques conseils pratiques : Choisissez une complémentaire santé adaptée à votre profil et à votre fréquence de consultation ; Privilégiez le parcours de soins coordonnés, pour éviter les pénalités de remboursement ; Utilisez le tiers payant pour ne pas avancer les frais ; Consultez de préférence des médecins de secteur 1 ou adhérents à l’OPTAM (Option Pratique Tarifaire Maîtrisée) Suivez vos remboursements via votre compte Ameli afin d’anticiper vos restes à charge. Si ces mesures inscrites dans le PLFSS 2026 sont adoptées, l'an prochain, la participation forfaitaire sur les consultations médicales passera de 2 à 4 €, et le plafond annuel de 50 à 100 €. Cette hausse s’accompagnera d’une augmentation des franchises médicales et pourrait s’étendre à de nouveaux professionnels de santé. Une évolution qui, sous couvert d’équilibrer les comptes de la Sécurité sociale, risque d’alourdir sensiblement le budget santé des Français.

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Santé et budget : comment la mutuelle vous aide à bien gérer vos frais médicaux

Entre soins coûteux et remboursements partiels, gérer ses dépenses de santé peut vite devenir un casse-tête. Pourtant, avec une mutuelle santé adaptée, il est possible de mieux maîtriser ces frais indispensables, d’accéder à des soins de qualité et de préserver son équilibre financier. Découvrez comment une complémentaire bien choisie peut transformer votre rapport à la santé et au budget. Le fonctionnement du système de santé français Les remboursements de la Sécurité Sociale sont partiels sur la base d’un barème officiel, appelé tarif de convention, auquel est appliqué un taux variable selon l’acte ou le produit et le statut du patient (enfant, femme enceinte, ALD, etc.).  Les dépassements d’honoraires, les soins peu ou pas remboursés, ainsi que certains équipements médicaux comme les aides auditives et les prothèses dentaires peuvent vite alourdir la facture. C’est là qu’intervient la complémentaire santé, plus connue sous le nom de mutuelle santé. Son rôle est de compléter les remboursements de la Sécu et, selon le niveau de garantie choisi, de couvrir tout ou partie du reste à charge. Les offres de mutuelle avec garanties haut de gamme vont même au-delà en intégrant des prestations de confort comme la médecine douce, les cures thermales ou encore des services d’assistance à domicile. Grâce à la complémentaire santé, il est donc possible de concilier bien-être et équilibre financier, sans avoir à reporter ou négliger certains soins pour des raisons de coût. Identifier les dépenses médicales les plus coûteuses Certains frais médicaux pèsent bien plus que d’autres sur le budget santé des ménages. Parmi les plus onéreux figurent : les soins dentaires (prothèses, implants, orthodontie) les équipements optiques (lunettes, lentilles, chirurgie réfractive) les séjours hospitaliers avec dépassements d’honoraires les médicaments non remboursés par la Sécurité sociale. Connaître ces postes de dépenses prioritaires permet de mieux choisir sa couverture. Une mutuelle santé bien choisie offre des garanties renforcées sur ces soins coûteux et limite les restes à charge. Comment réduire ses frais médicaux et préserver son budget sans sacrifier la qualité des soins ? Une bonne gestion de ses dépenses médicales passe par quelques réflexes simples et efficaces. 1. Privilégier les professionnels conventionnés Les praticiens conventionnés de secteur 1 appliquent les tarifs fixés par la Sécurité sociale. Vous évitez ainsi les dépassements d’honoraires, souvent à l’origine de coûts imprévus.  En secteur 2, privilégiez les médecins adhérents à l’OPTAM (Option Pratique Tarifaire Maîtrisée), dispositif qui les oblige à limiter les dépassements tarifaires. 2. Profiter du tiers payant Grâce au principe du tiers payant, vous n’avancez plus les frais de consultation, de pharmacie ou d’hospitalisation. Un atout de taille pour préserver votre trésorerie, surtout en cas de dépenses répétées. 3. Planifier ses soins Les soins non urgents peuvent être planifiés dans le temps pour étaler les coûts et profiter éventuellement de remboursements anticipés. 4. Miser sur la prévention Vaccinations, bilans de santé ou dépistages gratuits : la prévention santé est la meilleure stratégie pour éviter les dépenses lourdes liées à des maladies non détectées à temps. 5. Opter pour un contrat solidaire et responsable Le marché de la complémentaire santé est vaste, il est souvent difficile de se repérer et d’identifier l’offre adaptée au meilleur prix. En souscrivant une mutuelle santé responsable, soit 95% du panel, vous accédez à une couverture de base réglementaire qui comprend notamment le remboursement intégral du ticket modérateur et l’application de la réforme du reste à charge zéro en optique, dentaire et audiologie. Les services annexes méconnus des complémentaires santé Les mutuelles santé ne se limitent plus à un simple remboursement. Elles proposent désormais une palette de services d’accompagnement qui facilitent le quotidien des assurés. Parmi les plus utiles : La téléconsultation disponible 24h/24 et 7j/7, pratique pour obtenir un avis médical sans se déplacer. Le remboursement est identique à celui d’une consultation en présentiel. L’assistance à domicile en cas d’hospitalisation ou d’immobilisation (portage de repas, de médicaments, garde d’enfants, d’animaux de compagnie, etc.) ; L’accès à des réseaux de soins partenaires, permettant de bénéficier de tarifs négociés sur les lunettes, prothèses dentaires ou appareils auditifs. Pour les foyers à revenus modestes, la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) constitue une véritable opportunité. Gratuite ou à coût réduit selon les ressources (max. 30€/mois), elle garantit une couverture de qualité sans fragiliser le budget familial. Ne passez pas à côté : environ 50% des personnes éligibles à la CCS n'en font pas la demande. Choisir la bonne mutuelle : transparence et comparaison avant tout Face à la multitude d’offres, il est essentiel de comparer les mutuelles santé avant de s’engager. Les simulateurs en ligne permettent aujourd’hui d’évaluer rapidement les garanties, les taux de remboursement et les cotisations. Certaines plateformes vont encore plus loin en analysant vos dépenses de santé passées pour recommander la formule la plus adaptée à votre profil. Cette approche personnalisée permet de ne pas payer pour des garanties inutiles tout en bénéficiant d’une protection optimale. Lors de la souscription, il est crucial de lire attentivement les conditions générales du contrat : exclusions, plafonds, délais de carence… Une transparence totale évite les mauvaises surprises et permet d’anticiper les situations à risque. Changer de mutuelle santé n’a jamais été aussi simple : depuis décembre 2020, vous pouvez résilier votre contrat à tout moment après un an d’adhésion, sans frais ni pénalité. vous évitez ainsi la tacite reconduction qui vous engage pour une année supplémentaire avec un contrat mal adapté et/ou trop cher. Bonnes pratiques pour une gestion santé maîtrisée Pour garder la main sur votre budget santé, adoptez quelques habitudes simples : Tenez un carnet de dépenses santé : il aide à repérer les postes les plus coûteux et à ajuster vos garanties. Privilégiez les médicaments génériques, aussi efficaces que les originaux mais bien moins chers. Négociez les forfaits de remboursement avec votre mutuelle pour les soins récurrents ou les équipements médicaux. Constituez une petite épargne santé, même modeste, pour faire face aux imprévus médicaux sans déséquilibrer votre budget. Ces gestes simples renforcent votre autonomie financière tout en garantissant un accès continu à des soins de qualité. Bien gérer ses frais médicaux ne se résume pas à réduire les dépenses. Il s’agit avant tout de prévoir, comparer et adapter sa couverture santé à ses besoins réels. Grâce à une mutuelle performante, il est possible de se soigner sans craindre le poids des factures. En misant sur la prévention et la transparence, chacun peut transformer la contrainte budgétaire en une stratégie de santé durable. Car au final, la meilleure manière de protéger son argent… c’est encore de préserver sa santé.