Immobilier : comment se porte le marché ?

immobilier comment se porte le marché

La crise sanitaire a rebattu les cartes du marché immobilier en modifiant les attentes des ménages en matière d'habitat. A la faveur de taux d'emprunt au plancher, les Français se ruent sur la pierre, dernière valeur refuge en cette période troublée. Quelles sont vraiment les conditions d'emprunt ? Où les Français achètent-ils ? Comment va l'investissement locatif ? Où en sont les prix ? Les acquéreurs sont-ils prêts à faire des travaux de rénovation ? Voyons quelles sont les dernières tendances du marché immobilier, ancien comme neuf.

Un crédit strictement encadré

Chaque mois depuis l'été 2020, les taux d'intérêt perdent du terrain. Selon les derniers chiffres de l'Observatoire Crédit Logement, le taux moyen toutes durées confondues s'est établi à 1,05% en septembre (hors assurance et coût des sûretés), soit le niveau d'août qui était déjà le plus bas historique. Jamais le crédit n'a été aussi peu cher, il permet au plus grand nombre d'acheter un bien immobilier en s'endettant à moindre coût. Et cela devrait durer !

En octobre, les barèmes bancaires reçus par les courtiers font état d'une stabilisation des taux ou de baisses marginales sur certaines durées par quelques enseignes. Malgré une inflation en nette hausse (+2,1% sur un an en septembre) et la remontée de l'emprunt d'État sur 10 ans en territoire positif, les banques n'opèrent pour l'heure aucun ajustement. Leurs objectifs d'activité sont ambitieux, tout est mis en œuvre pour attirer le chaland, d'autant que les caisses sont pleines de l'épargne des Français qui ne demande qu'à être dépensée.

Le caractère contraignant des règles d'octroi ne devrait pas bloquer cette dynamique, car les établissements de crédit ont anticipé la mesure depuis des mois. Les clients profitent de cette concurrence interbancaire, propice au maintien de taux d'emprunt au plancher. Cela n'empêche pas une sélectivité plus fine de la part des prêteurs. Les meilleurs dossiers sont favorisés, ceux qui peuvent miser d'entrée de jeu au moins 15% du coût de l'opération. Le recentrage du crédit sur les clientèles les plus aisées est un autre marqueur du marché actuel. Selon la Centrale de Financement, les primo-accédants représentent 50% des demandes de prêt immobilier, mais seulement 30% des contrats signés.

Les zones périurbaines ont la cote

C'est l'Observatoire du Moral Immobilier SeLoger qui le dit : un tiers des acheteurs portent leur choix sur les petites villes (de 2 000 à 20 000 habitants), soit près de trois fois plus qu'il y a un an. Le logement est devenu la préoccupation principale des ménages. Après les confinements répétés, bon nombre de citadins des grandes zones urbaines souhaitent s'installer dans un environnement plus calme, plus agréable, plus sain et moins pollué, sans perdre les avantages de la ville. D'où ce regain d'intérêt pour les petites collectivités locales.

L'attrait pour les biens immobiliers hors des métropoles est une réalité, mais il n'y a pas d'exode vers les campagnes comme on a pu le lire dans certains médias. Le besoin d'espace et de verdure des Français les poussent davantage à rechercher un logement en zones périurbaines et dans les villes moyennes, avec une préférence pour les maisons si tant est que l'offre soit encore présente.

Les notaires constatent pourtant un tassement de cette tendance. L'engouement des ménages pour quitter les grandes cités et s'installer dans les villes petites ou moyennes trouve désormais ses limites après plus d'un an d'une dynamique portée par le télétravail. Il est vrai que la pénurie d'offres dans certaines zones porte un coup aux velléités d'achat.

Sur un an, le nombre de transactions immobilières soumises aux droits de mutation (terrains compris) s'élevait à 1 581 000 à la fin juin, dont 1 130 000 pour les logements anciens, un record loin devant les sommets précédents.

Les prix de l'ancien grimpent toujours

Selon le dernier indice Notaires-INSEE, les prix de l'immobilier ancien ont bondi de près de 6% sur l'ensemble du territoire sur un an au deuxième trimestre 2021. La hausse est plus forte pour les maisons (+6,5%) que pour les appartements (+5,1%). On a pu observer une inversion du mouvement entre communes rurales et moyennes d'une part (+6%) et les grandes métropoles d’autre part qui ont enregistré des baisses sensibles, à l'instar de Paris qui a cédé 1,5%.

C'est du passé. Dans la capitale, les acheteurs reviennent et la pression sur les prix commence à se faire sentir. Les notaires tablent sur un mètre carré parisien à 10 770€ en octobre, après être descendu à 10 600€ en mai dernier. En Île-de-France, l'évolution annuelle est de +2,1% sur un an à fin juin (6 710€/m2 moyen), soit une progression de 26,3% sur cinq ans. Mais les prix flambent davantage à distance de Paris. Les maisons gagnent 5,1% et les appartements environ 4% en petite comme en grande couronne. Les prévisions accentuent le mouvement, tablant sur une hausse annuelle de près de 6% en grande couronne et de 3,3% en petite couronne en octobre.

Qu'en est-il dans les autres régions ? Selon le site MeilleursAgents, c'est à Brest que les prix ont le plus flambé ces douze derniers mois : +8%, soit +38% depuis 2016. Quimper a aussi la cote, preuve en est la progression de 6,8% sur un an. La Bretagne, ça gagne les acheteurs ! L'activité est en hausse de 7,5% par rapport à 2020. Sur l'ensemble de la région, les maisons sont plus chères de 12% et les appartements de 11%. Dans le Top 5, on trouve également Angers, Orléans et Reims, trois villes à distance relativement courte en train de Paris, où les hausses oscillent entre 6% et 7%.

Le réseau d'agences immobilières Orpi a lui aussi son classement. Limoges, Valence et Cannes trustent les premières places avec des valeurs qui grimpent entre 12% et 17% sur les six premiers mois de l'année. Les quatre autres communes les plus recherchées des acheteurs sont Nice, Lyon, Toulouse et Lille.

Le neuf flambe !

Dans le neuf, le manque d'offres pèse toujours sur les prix. Selon le baromètre du site Trouver-un-logement-neuf.com publié le 1er octobre, toutes les villes, petites, moyennes et grandes, sont concernées par le phénomène. L'étude porte sur les appartements T3, surface de référence de la promotion immobilière. Le prix moyen dépasse désormais les 300 000€, soit une augmentation de 3,07% sur six mois pour une inflation à 1,9% fin août.

source : Trouver-un-logement-neuf.com

Si moins de villes sont frappées par la hausse des prix en cette rentrée qu'en début d'année, la pénurie d'offres pousse indubitablement les prix vers le haut. Les ventes au deuxième trimestre sont en retrait de près de 14% par rapport à la période d'avant-crise. 

Les raisons de cette pénurie de logements neufs proposés à la vente : le manque cruel de foncier qui alimente la concurrence entre les promoteurs et fait gonfler les prix de vente des lots, et non des moindres, l'envolée vertigineuse des prix des matériaux de construction (+40% sur les armatures en béton). Pour une maison neuve par exemple, cela représente entre 20 000€ et 30 000€ de plus à débourser. Ajoutons le gel des permis de construire dans de nombreuses communes à quelques mois de l'échéance présidentielle, et le retour des investisseurs institutionnels sur le marché du logement neuf.

L'investissement locatif : toujours une bonne idée

L'appétit pour l'investissement locatif ne se dément pas, en partie soutenu par le niveau plancher des taux d'emprunt et par la recherche d'un placement non volatile. La pierre rassure et se démocratise, puisque 32% des investisseurs sont locataires, et jusqu'à 50% pour ceux qui résident en région parisienne (chiffres SeLoger/Opinion Way).

Pourtant, les conditions d'octroi des crédits, qui imposent un taux d'endettement maximum à 35% et l'abandon du calcul en différentiel, qui permettait de prendre en compte les loyers en déduction de la mensualité de crédit, sont facteurs d'exclusion de beaucoup de candidats à l'investissement immobilier. Les moins de 40 ans en sont davantage victimes que les emprunteurs plus âgés, cadres supérieurs et professions libérales, qui s'en sortent mieux grâce à un meilleur apport ou une plus-value encaissée sur la revente d'un premier bien.

La rénovation ne fait plus peur

Une enquête de SeLoger nous apprend que 8 futurs acheteurs sur 10 se déclarent prêts à acquérir un logement nécessitant des travaux. Pour la moitié d'entre eux, acheter un logement avec travaux est le gage de payer moins cher et de s'installer dans un habitat qu'ils ont aménagé à leur guise. 8 personnes sur 10 estiment que la performance énergétique est une notion importante et 9 sur 10 portent une attention particulière au DPE.

La rénovation, la nouvelle tendance immobilière ? Ça tombe bien, le gouvernement encourage les travaux de rénovation énergétique dans les logements via MaPrimRénov'. 26% des sondés comptent profiter des aides publiques et 60% sont prêts à casser leur tirelire pour financer leur projet. Alors que le nouveau DPE fait la chasse aux passoires thermiques, les Français semblent avoir compris l'enjeu d'un habitat "vert", à la fois pour l'environnement et pour leur portefeuille. Le ministère du Logement l'affirme : sans MaPrimRénov', 70% des bénéficiaires n'auraient pas entrepris des travaux de rénovation énergétique.

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Primo-accédants : le prêt à taux zéro élargi en 2026 ?

Le parcours vers la propriété pourrait devenir plus accessible pour de nombreux ménages. Un amendement voté à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026 prévoit une revalorisation des plafonds du prêt à taux zéro (PTZ). L’objectif est de renforcer ce coup de pouce public pour compenser la hausse des prix de l’immobilier et soutenir l’accession à la propriété dans un contexte de marché tendu. PTZ 2026 : un dispositif renforcé pour soutenir l’accession à la propriété Après un premier assouplissement en avril 2025, le PTZ pourrait de nouveau évoluer dès l’an prochain. Deux députés, Lionel Causse (Ensemble) et Michel Castellani (LIOT), ont défendu un amendement visant à adapter le dispositif aux réalités du marché immobilier. Des plafonds relevés pour tenir compte du marché Depuis 2014, les plafonds du PTZ n’avaient pas été revalorisés, alors même que les prix de l’immobilier ont progressé partout en France, particulièrement dans les zones tendues.  Entre 2014 et 2024, les prix immobiliers en France ont globalement augmenté, avec une moyenne annuelle d'environ 1,4% pour les maisons anciennes et 1,7% pour les appartements anciens. Cette hausse est cependant plus marquée dans les grandes agglomérations et en Île-de-France, où elle peut atteindre 3% par an. Aujourd’hui, une personne seule peut emprunter entre 79 000 € et 156 000 € via le PTZ. L’amendement déposé suggère : Montant minimum : 99 000 € Montant maximum : 195 000 € Cette revalorisation importante permettrait d’augmenter la capacité d’emprunt des primo-accédants, sans intérêts à rembourser sur cette partie du financement. Les auteurs du texte insistent sur la volonté de « relancer l’accession à la propriété » et de « réduire la pression sur le marché locatif ». Une entrée en vigueur dès janvier 2026 ? Si la mesure est définitivement adoptée, ces nouveaux plafonds pourraient s’appliquer dès le 1er janvier 2026. Une bonne nouvelle pour ceux qui envisagent d’acheter prochainement, et qui pourraient ainsi bénéficier d’une marge financière accrue. Pourquoi le PTZ reste essentiel pour les primo-accédants Le PTZ est un levier majeur pour aider les ménages à acquérir leur première résidence principale. Il concerne exclusivement les primo-accédants, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas été propriétaires de leur résidence principale au cours des 2 dernières années. Répondre à une baisse du taux de propriétaires en France Selon les parlementaires, l’accession à la propriété doit redevenir une priorité nationale. Le taux de propriétaires est désormais autour de 57 %, une tendance légèrement à la baisse, tandis que les jeunes éprouvent davantage de difficultés à se loger, tout en rêvant de devenir propriétaires. Face à ce constat, renforcer le PTZ apparaît comme une réponse directe afin de : soutenir les jeunes ménages fluidifier le passage du statut de locataire à celui de propriétaire favoriser la mobilité résidentielle équilibrer le marché locatif, aujourd’hui très sous tension PTZ : conditions d’éligibilité toujours en vigueur Pour rappel, le PTZ reste accordé sous conditions : être primo-accédant acheter une résidence principale respecter les plafonds de ressources acheter un logement neuf ou ancien avec travaux d’un montant équivalent au minimum à 25% du financement global. Attention : le PTZ doit être sécurisé par une assurance emprunteur au même titre que tout crédit immobilier. Même s'il est sans intérêts bancaires, il doit être couvert par cette garantie qui intervient en cas de décès, d'invalidité et d'incapacité de travail. PTZ 2025 ou PTZ 2026 : quand déposer son dossier ? Le calendrier joue un rôle clé dans le choix de votre stratégie d’achat immobilier. La plupart des banques fixent la date limite de dépôt au 31 octobre pour garantir un traitement dans les délais réglementaires. Certaines acceptent toutefois des demandes jusqu’à la mi-novembre. Autrement dit, si vous signez prochainement un compromis et souhaitez sécuriser les conditions actuelles, mieux vaut ne pas tarder. Attendre pour bénéficier d’un PTZ bonifié ? Si votre projet est encore au stade de réflexion, patienter quelques semaines pourrait être avantageux. La version 2026 du PTZ offrirait potentiellement une enveloppe plus élevée pour financer votre achat. Le PTZ, un dispositif stratégique dans un marché immobilier complexe Accéder à la propriété reste un enjeu majeur pour de nombreux ménages malgré un contexte plus exigeant : taux d’intérêts attractifs mais loin des moyennes historiques des années 2018 et 2019, où il était courant de s’endetter autour de 1% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) prix immobiliers globalement élevés malgré quelques baisses, inaccessibles pour les jeunes ménages dans les grandes métropoles comme Paris, Nice, Lyon ou Bordeaux conditions bancaires plus strictes : les règles du Haut Conseil de Stabilité Financière fixent le taux d’endettement maximum à 35% des revenus nets (assurance de prêt comprise) et limite la durée de remboursement à 25 ans (jusqu’à 27 ans dans le neuf et l’ancien avec travaux d’envergure). Dans ce cadre, le PTZ constitue un outil majeur pour sécuriser le parcours d’achat et optimiser la capacité d’endettement en supprimant les intérêts bancaires sur une partie du financement. La revalorisation envisagée s’inscrit dans une volonté de limiter les inégalités d’accès au logement et de soutenir les primo-accédants, souvent les plus touchés par la hausse des prix et le durcissement des conditions de crédit.

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Prêt immobilier : les taux vont-ils remonter en 2026 ? Faut-il emprunter maintenant ?

Après une année 2025 marquée par un retour à la stabilité, le marché du crédit immobilier semble s’apprêter à entrer dans une nouvelle phase. Selon de nombreux experts, l’année 2026 pourrait signer la fin de la parenthèse de taux bas. Dans un contexte économique plus incertain, les porteurs de projets immobiliers ont tout intérêt à agir dès maintenant. 2025 : une accalmie bienvenue après 2 années de turbulences Après un début de décennie marqué par la flambée des taux d’intérêt (crise du Covid, guerre en Ukraine), le marché du prêt immobilier a enfin retrouvé une forme d’équilibre en 2025. Selon les données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen des crédits immobiliers s’est établi à 3,08 % au deuxième trimestre 2025, contre 3,16 % au premier trimestre (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Cette légère baisse illustre une tendance à la stabilisation, observée depuis la fin de l’année 2024.  Les taux ont perdu 100 points de base entre fin 2023 et fin 2024. Cette détente s’explique principalement par : Le reflux progressif de l’inflation, qui a permis à la Banque centrale européenne (BCE) de relâcher la pression sur sa politique monétaire (taux annuel à 1% à fin octobre en France, 2,1% en zone euro) ; Une concurrence accrue entre les banques, désireuses de relancer la production de prêts ; Une demande de logements en reprise lente mais réelle, notamment chez les primo-accédants. D’après l’Observatoire Crédit Logement, le taux moyen sur l’ensemble de 2025 devrait avoisiner 3,11 %, pour se stabiliser autour de 3,05 % en fin d’année. Une stabilisation des taux de crédit immobilier encourageante mais fragile Si cette tendance est perçue comme une bonne nouvelle pour les acheteurs, elle pourrait ne pas durer. En effet, aucune banque n’a revu ses grilles de taux à la baisse depuis août 2025, une première depuis la fin 2023. Ce gel des taux annonce une possible inversion de tendance dès le début de l’année 2026. 2026 : vers un nouveau cycle de hausse des taux immobiliers ? Tout laisse à penser que la hausse des taux des crédits immobiliers fera son retour en 2026. Les facteurs de la remontée des taux Un environnement macroéconomique tendu : la croissance européenne reste atone et les politiques budgétaires nationales se durcissent. Un ralentissement des politiques monétaires accommodantes de la BCE : après 8 baisses consécutives depuis 2024, la BCE a choisi de marquer une pause en juillet 2025, signe d’une vigilance accrue face à la remontée de certains indicateurs inflationnistes. Une tension croissante sur les marchés obligataires : l’OAT à 10 ans, indicateur clé pour le coût du crédit, a dépassé 3,40 % à l’été 2025, contre 3,20 % début d’année. Ce que cela signifie pour les emprunteurs En clair, plus le rendement de l’OAT augmente, plus les banques ajustent leurs taux à la hausse. Si cette tendance se confirme, le taux moyen des crédits immobiliers pourrait atteindre 3,40 % fin 2026, d’après les anticipations de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Un tel niveau réduirait mécaniquement la capacité d’emprunt des ménages, déjà mis à mal par l’inflation persistante et la hausse des prix de l’énergie ces dernières années. Un contexte budgétaire peu favorable au logement Le projet de loi de finances 2026, dans sa version actuelle, ne laisse guère espérer de soutien supplémentaire au logement. Le gel de certaines prestations sociales et la suppression progressive de dispositifs d’aide risquent de fragiliser les ménages modestes. Sans mesures incitatives comme un élargissement du prêt à taux zéro (ancre) ou le retour d’un dispositif d’investissement attractif comme le Pinel, l’accès à la propriété pourrait devenir plus difficile dès 2026. Pourquoi la fin 2025 reste une fenêtre d’opportunité à saisir Face à ces signaux, emprunter avant la remontée des taux s’impose comme une stratégie avisée. Le second semestre 2025 offre encore des conditions de financement historiquement favorables : Des taux moyens entre à 3 % et 3,50 % Des opportunités sous les 3 % pour les meilleurs profils Des banques prêtes à négocier pour conquérir de nouveaux clients. Certaines institutions bancaires proposent encore des offres promotionnelles ou des prêts à taux réduit, notamment pour les emprunteurs présentant un apport personnel conséquent ou un projet à forte valeur patrimoniale. Mais ces conditions risquent de disparaître dès la remontée de l’OAT à 10 ans. Acheter maintenant pour préserver son pouvoir d’achat immobilier En parallèle, les prix de l’immobilier montrent des signes de reprise après 2 années de stagnation. Selon les dernières données du site d’estimation immobilière Meilleurs Agents, les prix ont progressé de 1 % au premier semestre 2025, avec des hausses plus marquées à Paris (+1,4 %) et dans les zones rurales (+1,1 %). Sur un an, la hausse cumulée atteint +4,2 % depuis février 2024 dans certaines zones rurales, où la demande reste forte. Attendre 2026 reviendrait donc à payer plus cher son bien, tout en supportant des taux d’emprunt plus élevés. En d’autres termes, différer son achat, c’est risquer de perdre en capacité d’emprunt : pour un prêt de 200 000 € sur 20 ans, le coût du crédit augmente de 15 % entre un taux nominal de 3 % et un de 3,5 %, soit un surcoût de plus de 12 000 € qui vient diminuer votre pouvoir d’achat immobilier. Quelles stratégies adopter avant la remontée des taux ? Pour tirer profit de la conjoncture actuelle, plusieurs leviers peuvent être activés : 1. Soigner son dossier d’emprunteur Plus que jamais, les banques recherchent des profils solides : stabilité professionnelle, apport personnel suffisant, endettement maîtrisé. Un dossier complet, clair et justifié peut faire la différence pour obtenir un taux préférentiel. 2. Comparer les offres via un courtier immobilier Passer par un courtier en crédit immobilier permet d’accéder à des conditions négociées auprès de multiples établissements. Le professionnel peut également anticiper les hausses à venir et bloquer un taux fixe avant qu’il n’évolue. 3. Miser sur des dispositifs complémentaires Même si les aides publiques se raréfient, certains mécanismes restent attractifs : Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour les primo-accédants, élargi à tout le territoire et à la maison individuelle depuis avril 2025 Les aides locales à l’achat (régions, départements, collectivités)  Les conditions d’assurance emprunteur optimisées grâce à la loi Lemoine permettant la résiliation à tout moment. Les indicateurs économiques convergent vers une même conclusion : 2025 représente une fenêtre d’opportunité à ne pas manquer pour emprunter à taux avantageux. L’année 2026, en revanche, pourrait marquer le retour à une hausse durable des taux d’intérêt, sous l’effet combiné de la remontée de l’OAT, d’une politique monétaire plus stricte et d’un soutien étatique limité. Attendre pour acheter pourrait coûter cher. En sécurisant dès maintenant un taux fixe autour de 3 %, vous maximisez votre capacité d’achat et vous prémunissez contre les futures hausses.

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Cures thermales déremboursées en 2026 : votre mutuelle peut-elle réduire le reste à charge ?

C’est une annonce qui secoue le secteur du thermalisme et les patients habitués à ces séjours de soins. Dès 2026, le remboursement des cures thermales par la Sécurité sociale pourrait être drastiquement réduit. Le taux actuel de 65 % passerait à 15 % seulement, selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2026). Ce n’est pas tout : les patients en ALD seront aussi pénalisés avec un taux réduit de prise en charge. Les mutuelles sont mises à contribution : sans elles, le reste à charge des personnes en cure thermale va exploser. Une réforme budgétaire pour contenir les dépenses sociales Inscrite dans le projet de loi de finances de la Sécurité Sociale pour 2026 (PLFSS 2026), la réforme vise à rééquilibrer les comptes de la Sécu en limitant certaines dépenses jugées secondaires. Les cures thermales, pourtant encadrées médicalement, ne concernent qu’une minorité de patients, tout en représentant un coût élevé pour la collectivité. Autre changement majeur : la suppression du remboursement intégral pour les patients en affection de longue durée (ALD). Leur taux de remboursement passerait de 100 % à 65 %.Ces ajustements budgétaires font partie d’un plan plus large destiné à réduire le déficit de l’Assurance maladie sans augmenter les prélèvements obligatoires. En abaissant le taux de prise en charge des cures thermales, la Sécu économiserait 200 millions d’euros. Le remboursement des cures thermales en 2025 Aujourd’hui, la prise en charge des cures thermales par l’Assurance maladie est particulièrement avantageuse. Elle couvre : 65 % du forfait thermal (les soins prodigués sur place) 70 % du forfait de surveillance médicale et des actes complémentaires 55 % des frais de transport, calculés sur la base d’un billet SNCF aller-retour en 2ᵉ classe, selon conditions de ressources  65 % des frais d’hébergement, plafonnés à 150,01 €, soit 97,50 € remboursés, sous conditions de ressources. Selon votre niveau de revenus (plafond à 14 664,38 € pour une personne seule en 2025), des indemnités journalières peuvent être versées en complément. Certaines situations donnent même droit à une prise en charge quasi intégrale : patients en ALD, maladies professionnelles, accidents du travail ou cures prescrites après une hospitalisation. La réforme du PLFSS 2026 viendrait bouleverser ce modèle : 15 % de remboursement seulement pour le forfait thermal et fin du 100 % ALD. Qui peut bénéficier d’une cure thermale ? Les cures thermales conventionnées ne sont pas des séjours de détente, mais de véritables soins médicaux encadrés. Elles doivent être prescrites par un médecin pour une pathologie reconnue par la Sécurité sociale et se dérouler dans un établissement thermal agréé (89 en France). Chaque cure dure 18 jours consécutifs et concerne 12 orientations thérapeutiques principales : rhumatologie, phlébologie, voies respiratoires, dermatologie, affections digestives, neurologie, maladies métaboliques (diabète, obésité), gynécologie, troubles psychosomatiques, affections bucco-linguales, infections urinaires et maladies cardio-artérielles. Les démarches administratives pour obtenir un remboursement Le formulaire Cerfa n°11139 doit être rempli et signé par le médecin prescripteur, puis accompagné d’une déclaration de ressources. Après validation, la CPAM envoie un accord de prise en charge (Cerfa n°11140), qui permet d’éviter d’avancer certains frais grâce au tiers payant. Le délai moyen de traitement est d’environ 15 jours ouvrés. Quel est le coût d’une cure thermale en 2025 ? En moyenne, une cure conventionnée de 18 jours coûte entre 1 100 € et 1 500 €, hors hébergement. Le forfait thermal représente la plus grande part du budget, auquel s’ajoutent la surveillance médicale et les frais de transport. Avec la réforme, le remboursement passerait de 975 € à 225 €, soit un reste à charge multiplié par 4,33. Ces nouvelles dispositions rendront l’intervention des mutuelles santé plus indispensable que jamais. Mutuelle santé : un allié pour réduire le reste à charge Les complémentaires santé peuvent atténuer l’impact de la réforme en prenant en charge une partie des frais thermaux. Voici quelques exemples de mutuelles qui remboursent bien les cures thermales : Mutuelle Remboursement des soins thermaux Forfait hébergement / transport Axa Jusqu’à 400 % de la base de remboursement Sécurité Sociale (BRSS) Jusqu’à 400 € / an SwissLife Jusqu’à 400 % de la BRSS Forfait annuel jusqu’à 330 € Alptis 100 % de la BRSS + 350 € / an pour frais annexes et honoraires médicaux Inclus dans les 350 € Macif 100 % de la BRSS + 300 € / an pour frais annexes et honoraires médicaux Inclus dans les 300 € Seules les mutuelles avec garanties haut de gamme proposent une prise en charge performante des cures thermales. Attention : Ne pas confondre cure thermale et thalassothérapie. La seconde utilise l’eau de mer et non l’eau d’une source reconnue pour ses qualités curatives. La thalasso est un acte hors nomenclature qui n’est ni remboursé par la Sécu ni par les mutuelles santé. Si vous êtes adepte des cures thermales, vérifiez votre contrat de mutuelle santé et changez-en si la prise en charge proposée risque d’être insuffisante après la réforme. Grâce à la résiliation infra-annuelle en mutuelle santé, vous pouvez renoncer à votre contrat à tout moment et sans frais après une année de souscription. Un coup dur pour le thermalisme français Selon le Conseil national des établissements thermaux (CNETh), la mesure mettrait en péril tout un pan de l’économie locale. En 2024, plus de 470 000 Français ont effectué une cure, dont un quart en ALD. Le coût moyen d’une cure conventionnée s’élève à environ 680 € pour les soins, et près de 1 800 € avec le logement et le transport. Si le remboursement tombe à 15 %, le patient ne percevra plus que 130 € environ, contre près de 1 000 € actuellement. Le reste à charge exploserait, dissuadant une majorité de curistes. Le CNETh estime que le secteur pourrait perdre 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et jusqu’à 20 000 emplois sur les 4,8 milliards générés chaque année. Pour les villes thermales comme Dax, Cambo-les-Bains, Gréoux-les-Bains, Vichy, Barbotan-les-Thermes ou encore Bagnoles-de-l’Orne, les conséquences s’annoncent lourdes : baisse du tourisme médical, fermetures d’établissements, chute des réservations hôtelières et ralentissement du commerce local. Cures thermales : des bienfaits thérapeutiques toujours débattus Les partisans du thermalisme défendent l’utilité médicale des cures. Selon le CNETh, 22 études scientifiques démontrent des effets positifs sur certaines pathologies chroniques : arthrose, troubles métaboliques, stress, affections dermatologiques ou respiratoires. D’autres, plus sceptiques, relativisent ces conclusions. Certains scientifiques estiment que les bénéfices constatés proviennent souvent de l’activité physique, de la détente et des conseils d’hygiène de vie, plus que de la composition des eaux thermales elles-mêmes. Le débat est lancé : veut-on financer le bien-être ou concentrer les ressources sur les maladies graves ?